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Bonjour à tous et bienvenue à Ottawa en ce lundi venteux. Ceux qui ont encore un parapluie en bon état ont beaucoup de chance. La plupart des parapluies ont été déchirés ce matin.
Je m’appelle Mark Eyking. Je suis président du Comité permanent du commerce international. Nous entreprenons une étude sur le multiculturalisme et le commerce international et c’est notre première réunion.
Bienvenue à nos témoins. Je vous ai rencontrés avant le début de la séance. Nous comptons avoir quelques réunions sur ce sujet très important. Le Canada comprend de nombreuses cultures et nationalités différentes et il y a bien sûr un lien entre les gens de ce pays et le commerce.
Nous allons commencer sans plus tarder. Les témoins disposent d’à peu près cinq minutes et nous passerons ensuite au dialogue avec les membres du Comité.
Nous entendrons d’abord le représentant de la Chambre de commerce Canada-Pologne. Vous avez la parole, monsieur.
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Monsieur le président et membres du Comité, merci beaucoup d’avoir invité la Chambre de commerce Canada-Pologne à prendre la parole aujourd’hui.
La Chambre de commerce Canada-Pologne se consacre à la promotion, au développement et à la croissance des occasions d’affaires, de commerce et d’investissement entre le Canada et la Pologne, ainsi qu’au développement de relations et des possibilités de réseautage avec d’autres organisations commerciales ethniques au Canada. Voilà comment nous appuyons nos membres.
La Chambre de commerce Canada-Pologne a été constituée le 21 juin 1994. Il s’agit d’une date importante, car elle coïncide avec l’arrivée au Canada de la dernière grande vague d’immigrants polonais. Entre la fin des années 1980 et le début des années 1990, quelque 100 000 Polonais se sont installés au Canada. Depuis lors, l’activité économique dans toute la communauté polonaise s’est épanouie. La communauté polonaise du Canada compte maintenant près d’un million de personnes et le plus récent répertoire d’entreprises canado-polonaises énumère environ 5 000 entreprises de consommation directe. Ce répertoire n’inclut pas les nombreuses autres entreprises de fabrication, de construction et de transport canado-polonaises qui fonctionnent sur une base d’entreprise à entreprise.
Malheureusement, la prospérité à long terme de ces entreprises est actuellement mise en doute. La pénurie de main-d’oeuvre qualifiée est un sérieux obstacle pour nombre d’entre elles. Bien que les politiques d’immigration du Canada soient théoriquement conçues pour remédier aux pénuries de main-d’oeuvre, les programmes existants ne peuvent s’attaquer à la crise actuelle. Des organismes comme le nôtre soulèvent régulièrement ces préoccupations lors de nos discussions avec des fonctionnaires, mais nous sommes d’avis qu’il faut aussi offrir une solution lorsqu’on soulève un problème.
La Chambre de commerce Canada-Pologne maintient d’excellentes relations avec un vaste réseau d’entreprises à travers le monde. Grâce à ce réseau, nous pouvons aider à trouver des sources de main-d’oeuvre qualifiée en vue d’une immigration possible au Canada. En particulier, des milliers de Polonais et Européens de l’Est qualifiés résident et travaillent actuellement au Royaume-Uni. Étant donné l’incertitude quant aux négociations en cours sur le Brexit, plusieurs de ces deux millions de citoyens européens sont préoccupés quant à leur avenir; toutefois, cette situation est une excellente occasion pour le Canada. Un programme d’immigration conçu prudemment permettrait aux entreprises canado-polonaises et canadiennes d’avoir accès en temps opportun à cette main-d’oeuvre anglophone qualifiée et hautement scolarisée. La Chambre de commerce Canada-Pologne est prête et disposée à servir de partenaire crédible du gouvernement du Canada pour faciliter une telle initiative.
Il importe de souligner que tout au long de l’histoire de l’immigration au Canada de nombreux organismes communautaires ont participé à ce processus, notamment en aidant les autorités d’immigration à traiter des milliers de demandes. En fait, le Congrès canadien polonais a parrainé mon immigration au Canada.
Je vous donne un exemple qui me concerne personnellement. Peu de temps après la proclamation de la loi martiale en Pologne en 1981, le Congrès polonais canadien a conclu une entente de parrainage avec le ministère de l’Immigration du Canada pour faciliter l’accueil des personnes fuyant la persécution sous le régime communiste polonais. Ce programme a été un réel succès. La section torontoise du Congrès canadien polonais a aidé à l’administrer et environ 30 000 personnes ont été parrainées entre 1987 et 1991.
Nous recommandons la mise en oeuvre d’un programme semblable, qui serait un moyen simple de combler le déficit urgent de compétences dans notre main-d’oeuvre. Nous sommes profondément investis dans le bien-être continu des communautés polonaises du Canada et du milieu des affaires canadien dans son ensemble. C’est pourquoi nous sommes prêts à jouer notre rôle pour trouver une main-d’oeuvre qualifiée qui avantagera les entreprises canadiennes, renforcera l’économie et stimulera le commerce international.
Merci.
Fondée en 1964, Cyclone Manufacturing est entrée dans le secteur de l’aérospatiale en 1978. Nous sommes une société intégrée verticalement en qualité de fournisseur de premier et de second rang pour tous les principaux clients de l’aérospatiale. À l’heure actuelle, nous disposons d’une surface de 360 000 pieds carrés. Au total, nous avons plus de 100 machines à commande numérique par ordinateur.
Je dirais que nous sommes l’une des plus grandes entreprises privées en Amérique du Nord à l’heure actuelle. Nous fournissons des composants à l’échelle mondiale: 23 % de nos clients se trouvent en Amérique, ou aux États-Unis; 32 % en Europe; 37 % au Canada; et 8 % en Asie. Nos clients qui se trouvent aussi loin que le Japon, la Chine, Taiwan, la Corée, l’Amérique du Sud, le Brésil et l’Europe. Or, nous sommes présents un peu partout dans le monde.
Nos principaux clients sont Bombardier; Boeing; Triumph; AIDC; Israel Aerospace Industries, IAI; Embraer; Avcorp; ShinMaywa au Japon; Stelia; Saab en Suède; Zodiaque; MHI, Mitsubishi, au Japon; Spirit aux États-Unis et en France; FACC en Autriche; et General Electric.
Encore une fois, je mentionne nos clients européens, soit Bombardier, FACC, Saab, Stelia et IAI en Israël. En Amérique du Nord et du Sud, nos clients sont Bombardier, Lockheed Martin, Spirit, Triumph, Embraer et Avcorp. En Asie, nos clients sont AIDC à Taiwan, MHI, AVIC et ShinMaywa.
Nous fabriquons des composants pour tous les avions de passagers, comme les Airbus A320, A330 et A350; les Boeing 777X, 737 MAX et 787; les Bombardier CRJ, CL-350, Global Express 5000 et 6000, Global Express 7000 et 8000, C Series et Q400; les Embraer; les Gulfstream; les Lockheed Martin, etc.
Nous avons quatre installations en Ontario, dont trois à Mississauga et une à Milton. Une cinquième installation est située en Pologne. Au total, nous disposons de 360 000 pieds carrés de superficie. À l’heure actuelle, nous avons 750 employés. Notre croissance est d’environ 15 % par an. À la fin de l’exercice 2017, nous avions expédié des marchandises d’une valeur de 98 millions de dollars canadiens. L’an prochain, nous devrons en expédier 15 % de plus. Or, nous devrons embaucher 15 % plus d’employés et disposer de 15 % plus d’espace et d’équipements.
Je crois que nous utilisons un plus grand nombre de procédures spéciales — notre clientèle en est la preuve — que toute autre société canadienne à l’heure actuelle. Nous produisons des composants comme des longerons d’une longueur de 10 mètres pour le Dreamliner, ainsi que des petits composants pour l’Airbus A350 et de nombreux autres avions.
Je crois devoir abréger un peu mon exposé, étant donné qu’il me reste à peine quelques minutes.
La plupart des composants que nous fabriquons sont pour des assemblages d’ailes, comme les nervures. Nous fabriquons des déporteurs pour l’Airbus A350 — il y en a 14 pour chaque aile. Ceux-ci sont visibles à l’atterrissage. Cyclone fabrique les extrémités d’ailes pour tous les 737.
Nous avons récemment remporté plusieurs contrats de fabrication de portes, notamment pour Boeing. À l’heure actuelle, Cyclone fabrique les portes de secours des pilotes du Dreamliner 787 et du 737 MAX 9.
Nous fabriquons également des systèmes de commandes de vol. Cyclone fabrique toutes les nervures du bord d’attaque et du bord de fuite des ailes pour le 8050.
Nous avons des contrats importants liés au Bombardier Global Express 7000. Nous aidons à créer un avantage concurrentiel pour cet avion.
J’aimerais revenir à la question qui nous préoccupe: la pénurie de main-d’oeuvre qualifiée. Environ 90 % de nos employés ne sont pas nés au Canada. Je ne suis pas non plus né au Canada; j’y suis arrivé en 1978. Dix ans plus tard, en 1990, j’ai acheté l’entreprise.
Nous avons 25 employés. À l’heure actuelle, nous produisons autant en deux jours que nous le faisions autrefois en une année — et je suis très reconnaissant envers le Canada, c’est un pays formidable; je l’apprécie vraiment — évidemment avec l’aide du gouvernement canadien. Sans cette aide, nous n’aurions pas pu obtenir ces résultats.
Je peux vous dire que nous collaborons actuellement avec la Pologne. J’ai créé une société en Pologne et je constate que les règlements canadiens sont vraiment favorables. Ici, nous avons beaucoup moins de règlements qu’en Europe. Je ne vois aucun problème. Je dois sensibiliser les gens et les responsables des douanes en Pologne. Je dois sensibiliser tout le monde. Nous innovons: nous sommes une nouvelle entité.
Merci beaucoup. J’apprécie votre invitation et je vous en remercie.
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Merci beaucoup, monsieur le président et membres du Comité, de nous avoir invités et de nous donner l’occasion de prendre la parole à propos de cette importante question.
La Chambre de commerce Canada-Grande-Bretagne a été constituée en 1951. Son siège social est situé à Toronto, mais nous sommes sur le point d’ouvrir une section à Ottawa et nous prenons de l’expansion à l’échelle du pays. Nous avons actuellement 100 membres et, comme c’est le cas de ma collègue ici, ils travaillent en étroite collaboration avec plusieurs partenaires internationaux, dont le British American Business Council. Notre organisme comprend des chambres de commerce au Royaume-Uni et aux États-Unis, ce qui représente 30 sections en tout, en plus du Conseil des chambres de commerce britanniques en Europe. Or, il s’agit d’un réseau important.
En plus d’être membre fondateur de la section d’Ottawa, j’ai aussi ma propre entreprise, BTI Global Innovation. Nous fournissons des services de consultation aux gouvernements et aux entreprises individuelles pour la mise en œuvre de leur stratégie d’expansion internationale et pour leur implantation et leur croissance au Canada.
Sur ce, je cède la parole à ma collègue, Karima-Catherine, qui représente sa propre compagnie ainsi que le conseil d’administration de la section de Toronto.
Merci.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie les témoins de leur présence ici.
Je lirai mes deux questions en espérant que nos témoins nous donneront leurs avis.
Vous avez parlé des problèmes relatifs à la main-d’oeuvre qualifiée. Avez-vous des recommandations à proposer au gouvernement quant à sa politique d’immigration? Existe-t-il des façons d’accentuer la capacité des communautés ethnoculturelles à faire du commerce dans différentes régions en améliorant notre politique d’immigration? C’est la première question.
L’autre question porte sur les accords de libre-échange. Je voulais simplement savoir ce que vous en pensez. Ces ententes aident-elles les communautés ethnoculturelles à encourager le commerce à travers le monde et devrions-nous conclure davantage d’accords de libre-échange? Le cas échéant, selon vous, quels pays devrions-nous privilégier?
Je vais maintenant me taire. M. Sochaj pourrait peut-être répondre en premier, suivi par les autres témoins.
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Pour ce qui est de l’immigration, aucun programme en particulier ne me vient à l’esprit, étant donné que je ne les connais pas tous. Je sais qu’il existe plusieurs programmes; toutefois, la plupart de ceux qui portent sur les métiers spécialisés présupposent une invitation de l’entreprise en question. Ce processus est coûteux. À l’heure actuelle, je crois qu’il en coûte 3 000 $ seulement pour obtenir une confirmation d’emploi.
À titre d’exemple, l’une de nos grandes entreprises de transport a constamment besoin de conducteurs. Elle souligne qu’elle ne dépensera pas 3 000 $ pour embaucher quelqu’un qui quittera leur entreprise pour un autre employeur le lendemain de son arrivée au Canada. Cela n’a aucun sens. Il s’agit d’une grande entreprise qui embauche environ 300 conducteurs; or, dans son cas, cette dépense deviendrait vraiment prohibitive.
À mon avis, notre chambre de commerce et des organisations semblables — pas nécessairement la Chambre de commerce Canada-Pologne exclusivement — pourraient faciliter ce processus en obtenant elles-mêmes ces évaluations. Je peux vous donner un exemple. Le Congrès polonais canadien offrait un tel programme et il a connu beaucoup de succès. Par conséquent, comme je l’ai mentionné, un grand nombre d’entreprises ont été créées à la suite de cette vague d’immigration. Je ne désire pas piller la main-d’oeuvre spécialisée de la Grande-Bretagne, mais ces gens font face à l’incertitude. Ils ne savent pas vraiment quelles seront les règles lorsque les négociations sur le Brexit seront terminées. Or, je crois que cela crée un bref créneau d’opportunité pour inciter ces gens à venir au Canada. Nous pourrions être très utiles à cet égard. Évidemment, il nous faudrait discuter des possibilités avec le ministère. Nous ne désirons pas proposer une solution qui serait inacceptable au ministère de l’Immigration.
Je crois qu’il y a moyen de trouver une solution qui serait avantageuse pour le Canada. Évidemment, il ne s’agit pas d’entreprises polonaises exclusivement. J’ai discuté de cette question avec des députés provinciaux et avec le ministre Sousa; tous ont confirmé qu’il s’agit de l’enjeu principal qui touche les entreprises à l’échelle de la province. Je dois tenir pour acquis que vous, mesdames et messieurs, avez eux des discussions semblables avec des entrepreneurs quant aux pénuries de main-d’oeuvre.
Je peux vous donner un exemple simple. J’ai un...
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Merci, monsieur le président, et merci à nos témoins.
Comme vous le savez tous, notre pays est très diversifié au plan culturel et à l'exception de nos peuples autochtones, nous sommes tous des immigrants. Donc, nous sommes venus d'un peu partout dans le monde, peu importe si les Britanniques ou les Français ont été nos premiers colons, ou les plus récents que nous accueillons aujourd'hui. Le comité du commerce international, lorsque le Canada a signé l'AECG, était à la recherche d'occasions d'accroître le commerce et de mettre à profit ce potentiel que nous avons grâce à nos communautés multiculturelles et aux chambres de commerce dont un grand nombre d'entre vous font partie. Nous essayons de trouver la façon de connaître les succès dont Andrew a parlé, lui qui en a eu beaucoup sur le plan du commerce international, qui a fait prospérer son entreprise ici, puis ce que nous pouvons faire de notre côté par le truchement de nos programmes canadiens d'exportation et d'autres programmes du genre. Il pourrait s'agir aussi d'immigration, c'est-à-dire de faire venir la main-d'oeuvre qualifiée, mais d'un point de vue du gouvernement, comment pouvons-nous vous aider à faire prospérer ces entreprises?
C'est une chose de signer un accord commercial, mais c'en est une autre de le voir prendre forme et d'accroître les possibilités d'affaires. Nous avons vu le succès qu'a remporté Andrew avec Cyclone, son entreprise manufacturière, mais nous voulons aider d'autres entrepreneurs. Vous avez pavé la voie.
Nous écouterons d'abord les dames, puisque nous venons d'écouter les messieurs, puis nous passerons à la Polish Chamber of Commerce.
Bernadette et Karima.
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Oui. Dans notre cas, nous sommes à l'opposé. Ce ne sont pas les occasions qui manquent, mais nous devons vraiment maintenir notre bilan équilibré. Nos activités sont à forte intensité de capital. Je ne peux pas prendre trop d'expansion. Ma comptabilité, ma tenue de livres doivent respecter certaines exigences des banques. Voilà nos principaux problèmes. Comme je l'ai mentionné plus tôt, je suis reconnaissant au gouvernement canadien de nous avoir beaucoup aidés par le passé. C'est ainsi que nous avons réussi à amener l'entreprise à la taille qu'elle a maintenant.
Tout comme le gouvernement du Canada, je pense que ce que vous pouvez faire, c'est que les installations diplomatiques canadiennes un peu partout dans le monde soient au courant des nouveaux règlements. Au premier appel, elles auraient déjà des renseignements pour nous. Ainsi, si nous appelons à Varsovie, ou à une autre ambassade, nous pourrions obtenir des renseignements à jour. Ils ne sont pas toujours tenus à jour. Parfois, lorsque j'appelle, on me renvoie au gouvernement ici, à Ottawa, pour appeler quelqu'un d'Ottawa et obtenir l'information.
Je pense que cela aiderait aussi.
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Nous ne faisons pas grand-chose. Notre organisation œuvre principalement dans le réseautage et la facilitation de sorte que nous ne disposons pas de ressources pour offrir des cours spéciaux afin de former les nouveaux venus.
Je peux vous dire, d'après mon expérience, qu'il y a deux problèmes. Le premier est l'adaptation au nouveau pays. Je viens de Pologne et je détiens une maîtrise en administration des affaires ainsi qu'en droit et administration et j'ai conduit un taxi pendant mes trois premières années au Canada. C'est le cliché de l'immigration au Canada. Je ne rechigne pas. Je pense que cela faisait tout simplement partie de ce que je devais faire, parce que ma connaissance de l'anglais était très mauvaise, pour m'adapter au nouveau pays. Maintenant je n'ai plus de problème de ce côté.
Vous avez tout à fait raison. Il y a un manque de coordination entre une immigration de masse et les compétences des immigrants par rapport à ce qui est effectivement nécessaire au Canada. Voilà pourquoi je propose d'essayer, du moins... une partie d'immigration, en fonction des besoins du Canada. Des organisations comme la nôtre pourraient être utiles pour évaluer ces emplois.
Mon exemple est très simple, le travail de boucher, un emploi de très basse technologie. Ce type, qui est l'un de nos membres, produit des saucissons polonais, etc. Il a à son emploi trois bouchers âgés de 65 ans. Ils sont encore prêts à travailler, mais Dieu sait pendant combien de temps encore. Il est prêt à donner à quelqu'un 15 000 $ uniquement pour lui trouver un boucher. Il est désespéré à ce point. Il y a une véritable pénurie. Je ne sais pas si nous pouvons former des gens dans une si brève période, en particulier pour un emploi simple, mais qui nécessite certaines connaissances culturelles sur la façon dont nous préparons certaines choses.
Notre solution est simple: importer des gens qui peuvent faire ce travail. Ils sont disponibles. Il y a près de 2 millions d'immigrants européens en Grande-Bretagne et leur avenir est incertain. Ils sont ouverts à l'idée de venir ici. Je pense que c'est un aspect.
De toute évidence, les collèges ont un rôle à jouer dans la formation, mais je pense qu'il serait sage pour ces gens-là de communiquer aussi avec des chambres comme la nôtre pour évaluer peut-être quelles compétences sont nécessaires.
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Oui. Tout le monde a parlé de sujets que j'ai personnellement vécus.
Un de mes rôles antérieurs auprès du gouvernement du Royaume-Uni était dans le développement économique et la régénération. Bien entendu, nous avons réalisé beaucoup d'études approfondies sur la question. Un aspect sur lequel nous nous sommes concentrés, c'était la formation, l'éducation et le perfectionnement, de même que les programmes, puis nous nous sommes concentrés sur l'aide aux entreprises au niveau de leurs plans d'exportation. Nous avons mis en œuvre des programmes qui aident effectivement les entreprises avec l'expansion de leurs activités et la façon de faire des échanges internationaux et de mettre en place des programmes. Nous les avons accompagnées dans tout le processus, étape par étape. C'est une question de mise en commun des connaissances, mais aussi de soutien pratique, et tout comme vous l'avez indiqué, de travailler en collaboration et en partenariat avec les collèges et d'autres établissements d'enseignement pour s'assurer que vous visez les bonnes personnes.
Par contre, à l'autre extrémité du spectre, j'ai été personnellement témoin d'une entreprise au Canada qui voulait vraiment engager un scientifique de Pologne et qui n'a pas pu en raison de problèmes d'immigration. Cette personne faisait partie intégrante de l'entreprise. Parfois, vous avez une personne qui est extrêmement bien qualifiée et qui est probablement la meilleure personne au monde pour faire le travail en question, mais à cause des processus en place — comme quelqu'un y a fait allusion, la bureaucratie —, cela empêche l'entreprise de connaître du succès ici, au Canada, à tel point qu'elle pourrait même envisager déménager à l'étranger ou créer une succursale ailleurs.
En réalité, j'allais soulever cette question, mais Karima-Catherine a vraiment fait valoir un bon point. Au Canada, on semble mettre tellement d'insistance sur l'industrie manufacturière, ce qui est excellent parce qu'elle fait un travail fantastique, d'autant plus que nous en avons besoin et ce sont des emplois de très bonne qualité. Cependant, quelques-unes des plus grandes sociétés au Canada, notamment CAE et CTI, sont en réalité des fournisseurs de services. Je ne sais pas si Karima-Catherine a vécu la même expérience que moi, mais comme fournisseur de services, si vous communiquez avec une personne au gouvernement fédéral pour obtenir du soutien et de l'aide, l'intérêt n'est pas aussi grand que si vous étiez une entreprise manufacturière. Toutefois, vous êtes quand même une entreprise ici. Vous payez des impôts et vous employez des gens et il existe une capacité de croître.
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Merci. C'est un comité passionnant.
Je tiens à féliciter le Comité d'avoir réalisé cette étude. Quand j'étais ministre du Commerce et que nous concentrions nos efforts sur l'accord de libre-échange entre le Canada et l'Europe, j'en étais venu à la conclusion que les entreprises canadiennes avaient un grave problème. Les accords commerciaux qui étaient conclus nous permettaient d'ouvrir plusieurs portes, mais nous ne parvenions pas à en profiter. Pendant ce temps, j'ai tenté — je ne sais pas ce qui est arrivé après mon départ — de porter une attention particulière aux chambres de commerce, comme la vôtre, de ces pays afin de créer des occasions.
Andrew, en regardant votre succès avec Cyclone, j'en viens à la conclusion que, bien que vous connaissiez beaucoup de succès, ce n'est pas grâce à votre stratégie pour le marché polonais. La nature de votre produit est telle qu'il y a peu de demandes en Pologne, n'est-ce pas?
Au Canada, nous avons des gens aux origines diverses. Pour une raison quelconque, le milieu des affaires se laisse trop facilement séduire par la facilité de l'immense marché américain. Nous parlons la même langue et nous regardons les mêmes matchs de football le dimanche, par exemple, et nous pouvons en parler. Même en Europe, les gens visent surtout la Grande-Bretagne, et c'est le même genre de problème.
Ma question s'adresse surtout aux Polonais. Dans la communauté polonaise, les affaires allaient très bien, mais c'était surtout grâce aux membres qui trouvaient des produits en Pologne et les vendaient au Canada, autant dans le marché de la diaspora que dans le marché canadien. Il n'y avait presque pas d'exportations vers la Pologne.
Pourquoi est-ce ainsi? Que devons-nous faire pour que ça change?
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Premièrement, puisque la majorité des entreprises polonaises sont des PME, il leur est difficile d'adopter une politique d'exportation. C'est plus compliqué et l'investissement est plus important. Voilà une raison.
Ensuite, les règlements étaient beaucoup plus complexes. Le marché polonais a énormément changé. À l'époque, la Pologne était indépendante, alors qu'elle fait aujourd'hui partie de l'UE. Les règlements en matière d'importation ont changé aussi.
Andrew vient tout juste de mentionner quelque chose qui est aussi très difficile. Par exemple, l'interprétation de certaines lois et règles en Pologne est très discutable; elle varie selon la ville dans laquelle vous tentez de faire des affaires.
Toutes ces complications ont fait en sorte que les gens n'étaient pas chauds à l'idée d'exporter vers la Pologne. L'entente actuelle avec l'Europe devrait grandement faciliter l'exportation, mais là encore, nous devons avoir des règles simples pour nos entreprises canadiennes. Essentiellement, nous devons encourager les gens. Les gens adoptent des habitudes très facilement et il est difficile de les changer par la suite.
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Merci, monsieur le président.
Merci aussi à nos invités.
Revenons sur ce que M. Carrie a dit plus tôt à propos de la pénurie de compétences — vous en avez parlé aussi — et le jumelage. Je sais que le gouvernement a essayé de comprendre comment nous alignons les pénuries de compétences. Tous les gouvernements font face au même problème.
Parlez-nous de votre expérience. Je sais que vous êtes à la recherche de machinistes et de manoeuvres, etc. Est-ce que vous formez des apprentis? Parlez-moi de certaines des choses que vous faites. Si vous ne trouvez pas suffisamment de machinistes ou d'apprentis au Canada, où irez-vous pour les trouver?
Est-ce ici qu'une certaine flexibilité pour les amener....?
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Merci de nous avoir invités à témoigner d'ici.
Je m'appelle Tiziana Tedesco. Je suis la directrice commerciale de la Chambre de commerce italienne de l'Ontario.
La Chambre de commerce italienne de l'Ontario, ou l'ICCO, a été fondée dans les années 1930, puis a été reconnue comme chambre de commerce opérant à l'extérieur du pays par le gouvernement italien. L'ICCO est une entreprise canadienne ayant des bureaux en Italie. Son objectif principal et son mandat sont d'offrir de l'aide et des services aux PME en Italie et au Canada. Nous faisons aussi partie d'un réseau de chambres de commerce à l'extérieur de l'Italie qui comprend 75 bureaux à l'échelle mondiale. Nous sommes tous membres d'une association dont le siège social est situé à Rome, en Italie.
En tant que chambre de commerce, nous sommes bien implantés à la fois en Italie et au Canada. Nous sommes membres fondateurs de l'Alliance commerciale de la région du Grand Toronto, qui comprend la Fédération des gens d'affaires et des professionnels portugais-canadiens, la Chambre de commerce Canada-Inde et la Toronto Chinese Business Association. Nous sommes aussi membres fondateurs de la Chambre de commerce de l'Union européenne, dont le siège social est situé au Canada. Avec ces organismes, nous avons mis en oeuvre plusieurs initiatives et projets par le passé, dont des délégations commerciales en Italie, mais aussi ailleurs en Europe et en Chine, ainsi que des colloques et des séances d'information pour nos membres respectifs.
À l'échelle locale, la Chambre de commerce italienne de l'Ontario a aussi des liens très solides avec des associations d'affaires et culturelles italo-canadiennes. Avec elles, nous organisons des événements et des activités de réseautage, comme des campagnes de financement, des services d'aide aux entreprises et des initiatives.
Comme toutes les chambres de commerce canadiennes, nous sommes une association de membres. Nous comptons plus de 500 membres, principalement des PME canadiennes. Nos membres et les non-membres peuvent bénéficier de nos services, dont les études de marché, la coordination de délégations commerciales et les rencontres entre entreprises. Nous organisons des foires commerciales, ainsi que des délégations commerciales et institutionnelles. De plus, nous tentons de faciliter les possibilités d'investissement en Italie et au Canada. Nous offrons un bureau virtuel et des services de facilitation de l'implantation pour nos membres et les non-membres.
Par le passé, nous avons aussi publié une série de livres et de documents qui offrent un aperçu des succès et des réalisations du milieu des affaires et des entrepreneurs italo-canadiens, principalement dans la région du Grand Toronto. Dernièrement, nous avons relancé notre collaboration avec Gruppo Italia, un groupe d'entreprises italiennes qui ont récemment ouvert des bureaux au Canada ou qui se sont lancées en affaires ici. Nous les aidons à trouver les bons professionnels et les bonnes entreprises qui pourront les aider à régler leurs problèmes ou leur donner des suggestions et de l'aide pour développer leurs réseaux d'affaires et leurs relations commerciales au Canada.
C'est principalement...
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Merci beaucoup, monsieur le président. Bonjour.
La Polish Canadian Business and Professional Association de Windsor a été constituée en société sans but lucratif en Ontario en 1997. Nous contribuons à satisfaire les besoins des chefs d'entreprise, des professionnels établis, des organisateurs communautaires et des jeunes d'origine polonaise à Windsor.
Depuis les 22 dernières années, nous organisons des dîners d'affaires annuels polonais pour les chefs d'entreprise et les jeunes. Nous y invitons des conférenciers de marque, comme feu l'honorable Herb Gray, ancien vice-premier ministre du Canada; des diplomates, comme les consuls commerciaux et les ambassadeurs de la Pologne au Canada; les maires des villes de Windsor et de notre ville jumelle, Lublin, en Pologne; ainsi que des avocats spécialisés en commerce international, pour ne citer que quelques-uns de nos convives. Ces dîners servent également à promouvoir les entreprises de Windsor, en particulier celles qui sont détenues en propriété et exploitées par des Canadiens d'origine polonaise, dont Eagle Press, l'un des plus grands fabricants de presses de toute l'Amérique du Nord.
En plus des dîners d'affaires, notre association a organisé cinq semaines polonaises à Windsor, chacune proposant une vingtaine d'événements conçus pour célébrer notre patrimoine avec des plats typiques, des spectacles de danse traditionnelle et des activités pédagogiques de concert avec l'Université et la Ville de Windsor. Les événements de la sorte favorisent le commerce entre le Canada et la Pologne à l'échelon local. Par exemple, notre ensemble folklorique Tatry compte 70 danseurs. Ce groupe importe des costumes traditionnels de la Pologne depuis 40 ans.
Le troisième type d'activité important pour notre association concerne le matériel promotionnel Canada-Pologne, dont les expositions. Notre toute dernière est une exposition commémorative polono-canadienne intitulée « Canada 150 ». Elle comporte neuf présentoirs divisés en trois groupes.
Le premier groupe, qui porte sur les contributions des Polonais au Canada, comprend des Canadiens bien connus d'origine polonaise, dont Casimir Gzowski et Alexandre Kierzkowski.
Le deuxième relève les raisons pour lesquelles les Polonais sont reconnaissants envers le Canada et comprend des informations sur le camp d'entraînement Kosciuszko de l'armée polonaise à Niagara-on-the-Lake pendant la Première Guerre mondiale, sur la station de recrutement de l'armée polonaise à Windsor pendant la Seconde Guerre mondiale et ce que nous appelons « l'odyssée des trésors de Wawel », qui sont des artefacts nationaux polonais qui ont été tenus en sécurité au Canada, toujours pendant la Seconde Guerre mondiale. Certains ont été entreposés au sous-sol de l'édifice Macdonald.
Le troisième groupe met en relief les contributions des Polonais au monde. Ces présentoirs offrent des informations moins connues sur le pape Jean-Paul II, Marie Sklodowska-Curie et, bien sûr, Chopin.
En fait, l'inauguration de ce dernier groupe de présentoirs aura lieu jeudi dans l'édifice Macdonald.
Ces expositions créent elles aussi des débouchés commerciaux entre le Canada et la Pologne. Nous achetons souvent les documents d'archives pour nos présentoirs auprès de collectionneurs et de musées polonais. Cette année même, notre association a reçu un don de 17 000 $ du Sénat polonais pour couvrir les coûts de quatre présentoirs consacrés aux députés canadiens d'origine polonaise dans le cadre de notre projet Canada 150. Nous avons compté 22 députés pour l'instant.
Notre association a également dirigé la conclusion de l'accord de partenariat entre les villes jumelées de Windsor et Lublin en 2000. Nos deux villes ont dès lors accueilli diverses délégations, se composant notamment de responsables politiques, de professeurs et chercheurs, d'étudiants et de professionnels. Notre association a aussi participé à la Journée du commerce canadien à Lublin en 2004.
À la suite de ce partenariat, l'Université de Windsor et diverses universités de Lublin ont signé des protocoles d'entente afin de promouvoir des programmes d'échange de professeurs, chercheurs et étudiants. À l'occasion du 100e anniversaire de la communauté polonaise de Windsor, Lublin a fait don à la ville d'une fontaine artisanale avec une chèvre sculptée en laiton, d'une valeur de 35 000 $.
Un autre aspect important de notre association réside dans l'attention que nous accordons aux jeunes. Nous avons déployé beaucoup d'efforts pour soutenir nos jeunes locaux, de l'octroi de bourses d'études au parrainage de conférences de jeunes Polonais nationales et internationales, comme Quo Vadis. J'ai personnellement dirigé la conférence Quo Vadis en 2010 à Windsor, où 150 étudiants et jeunes professionnels canadiens et américains étaient au rendez-vous, et qui a compté sur la présence de nombreuses personnalités politiques canadiennes ainsi que du président du Sénat polonais. En 2010, le budget de la conférence s'élevait à 61 000 $ et les gouvernements canadien et polonais ont tous deux parrainé l'événement.
Les possibilités d'échanges commerciaux entre le Canada et la Pologne se sont multipliées depuis la conclusion de l'AECG. Notre association est résolue à motiver les jeunes et à les aider à s'intéresser et à se renseigner sur les opportunités d'affaires avec la Pologne. Il serait avantageux d'avoir plus de possibilités de stages en Europe et un programme d'échange d'étudiants plus officiel entre le Canada et la Pologne. Un tel programme existe en Europe et il s'appelle Erasmus.
J'ai moi-même été stagiaire au Parlement européen à Bruxelles il y a quelques années. L'expérience m'a incitée à opter pour une carrière en droit international. Je pense que le gouvernement fédéral devrait simplifier les échanges d'étudiants et les programmes de stages pour les jeunes Canadiens.
En conclusion, au fil de ses 20 dernières années d'existence, notre association a généré un demi-million de dollars pour l'ensemble de nos projets. Notre travail communautaire local a vraiment eu un effet positif sur le commerce Canada-Pologne ainsi que sur le multiculturalisme au Canada.
Merci beaucoup.
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C'est une initiative indépendante. Essentiellement, nous avons constaté que les petites et moyennes entreprises ont souvent très envie de faire des affaires ici au Canada, mais elles n'ont pas la force de se débrouiller toutes seules. Elles ont besoin de plus d'aide à l'échelon local.
Nous avons des bureaux où nous accueillons les petites et moyennes entreprises. Nous leur offrons la possibilité de rester chez nous pendant au moins trois mois, six mois, voire un an. Nous commençons par les aider à communiquer avec nos membres et notre réseau de personnes-ressources locales. Nous organisons des réunions pour elles et les invitons à participer à nos événements de réseautage afin de leur donner le plus de chances possible d'interagir avec les entreprises locales et de développer leur propre réseau de contacts professionnels.
En même temps, elles peuvent rester à notre bureau et utiliser notre salle de réunions et nos espaces communs. Nous estimons que tout cela leur donne une meilleure idée de leurs possibilités, surtout dans la région du Grand Toronto.
Nous trouvons que c'est un projet très réussi. Encore une fois, il s'agit de petites et moyennes entreprises. C'est quelque chose que nous aimerions continuer à faire. La Ville de Toronto nous a donné du soutien pour ce projet, ce qui a été très bien accueilli. Nous sommes impatients de poursuivre nos travaux dans ce contexte.
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Toutes mes félicitations. Je crois que vous jouez un rôle important.
J'ai eu le plaisir de voyager en Pologne à un moment donné. Vous avez mentionné le pape Jean-Paul. J'étais à Cracovie peu après son décès et il faut voir l'effusion qui y régnait. C'était remarquable. Je me suis rendu aussi loin au nord que Gdansk, dans ce si beau coin du monde. Je pense que ce que vous faites est merveilleux.
Madame Tedesco, je viens de la circonscription de Newmarket—Aurora. Je sais que beaucoup de mes électeurs sont membres de votre chambre, surtout certains de mes amis qui font des affaires à Aurora.
J'ai une question qui s'applique à toutes les deux. Les statistiques sont claires, je pense, et elles montrent que les immigrants récents font beaucoup d'affaires avec leur pays d'origine et peuvent aisément accéder aux réseaux et aux marchés existants dans ces pays. Chacune de vous deux s'occupe d'un pays concret. Suivez-vous ces informations? Avez-vous ces données? Existe-t-il de meilleures pratiques? Sait-on ce qui fonctionne le mieux et ce qui ne fonctionne pas? Y a-t-il moyen d'appliquer les informations dont vous disposez à d'autres groupes au Canada semblables au vôtre?
Je commencerai par Mme Tedesco.
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Merci beaucoup. C'est merveilleux d'avoir deux groupes si bien représentés à Windsor. On y retrouve un bureau de la Chambre de commerce italienne de l'Ontario, qui est assez fort et dynamique et qui offre aux entreprises locales tous les services que vous avez mentionnés, madame Tedesco.
Ensuite, il y a la Polish Canadian Society, qui est aussi une source de fierté pour nous localement. Je sais que vous allez très bientôt avoir votre prochain dîner, et j'ai hâte d'y assister.
Vous avez toutes les deux parlé d'aspects vraiment concrets qui, je crois, contribuent à votre succès.
Madame Barycka, c'est à vous que je m'adresse. Vous avez beaucoup insisté sur l'importance que vous accordez aux jeunes. Nous voyons beaucoup d'entrepreneuriat parmi nos jeunes. Pourriez-vous nous parler un peu de la façon dont vous réussissez à encadrer les jeunes, à établir des liens avec la Pologne et les entreprises polonaises, et à faire en sorte que les jeunes Canadiens d'origine polonaise bénéficient eux aussi des débouchés commerciaux?
Je tiens également à dire que je pense que votre lien avec une ville jumelle est essentiel. Il crée un espace partagé entre Windsor et Lublin. Je pense que c'est important. Bien sûr, il y a l'histoire que vous avez partagée. Votre exposé ici l'an dernier avec Alexandre Kierzkowski a merveilleusement bien souligné notre histoire commune.
Je veux vous interroger au sujet de l'attention que vous accordez aux jeunes, car je pense que c'est quelque chose d'unique à Windsor. Veuillez si possible nous en dire plus long et parlez-nous de vos travaux en cours pour la promotion des jeunes Canadiens d'origine polonaise dans le milieu des affaires.
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Je vous remercie pour cette question.
Les jeunes Polonais forment une communauté très active ici à Windsor. Nous avons une troupe de danse et une association étudiante polonaise. Nous avons aussi d'autres organisations que nous cherchons avidement à promouvoir. Notre association parraine divers événements — tout le monde est à la recherche de fonds. Voilà le soutien que nous offrons: une aide financière et des possibilités de mentorat.
Nous parrainons également les conférences annuelles Quo Vadis depuis 2009, c'est donc assez récent. Chaque année, une conférence Quo Vadis a lieu dans une ville du Canada vers laquelle convergent entre 100 et 150 étudiants et jeunes professionnels canadiens de descendance polonaise. Nous discutons de patrimoine, de leadership et d'unité et invitons d'éminents Canadiens d'origine polonaise à y participer. C'est une occasion formidable pour les jeunes de faire du réseautage. S'il y a une chose que l'argent ne peut acheter, ce sont les rencontres et les réseaux.
Le principal objectif de notre association est de laisser les jeunes s'organiser eux-mêmes — et ils savent comment se débrouiller —, mais nous les aidons financièrement à s'organiser. Nous mettons l'accent sur les jeunes, comme vous pouvez le constater par ma présence ici.
La ville de Lublin est notre partenaire depuis 2000. C'est une ville très dynamique. Nous organisons des visites de délégations depuis plusieurs années. Nous entretenons une excellente relation avec cette ville grâce à nos partenariats universitaires. Le comité international de la ville de Windsor travaille vraiment fort pour établir des liens. Ces échanges sont un forum idéal et le prolongement logique des relations commerciales que nous établissons entre les deux villes. Le lien est très fort. Je pense que d'autres villes auraient intérêt à établir une relation similaire avec la Pologne.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie également Mmes Tedesco et Barycka. Les communautés italienne et polonaise ont une longue et riche histoire au Canada où elles sont implantées depuis bien plus de 100 ans, peut-être 150. Ensemble, ces communautés comptent plus d'un million de Canadiens de descendance italienne et polonaise.
Je sais que le commerce a toujours été plus facile dans le cadre de l'ALENA ou des relations canado-américaines, en Amérique du Nord, et qu'un grand nombre d'entreprises en profitent. Nous avons maintenant l'AECG qui offre des débouchés extraordinaires avec la Pologne et l'Italie.
Comment avez-vous diffusé toute la documentation sur l'AECG et fait connaître toutes les possibilités offertes par cet accord? Vos membres ont-ils consulté ces documents pour trouver des moyens de renforcer nos échanges commerciaux avec l'Italie et la Pologne?
Je commence par vous, madame Tedesco.
Cela met fin à notre séance d'aujourd'hui. Nous avons eu des échanges intéressants avec nos témoins cet après-midi. Nous suivrons vos conseils et intégrerons bon nombre de nos recommandations à notre rapport. Nous pourrons vous en faire parvenir une copie si vous le souhaitez.
Merci à tous de votre participation.
Avant de clore la réunion, je vous rappelle que nous avons des votes ce soir. L'ambassadeur est au courant que nous serons retardés. Si vous avez prévu y aller ce soir, cela ne posera pas de problème. Nous avons un autre groupe de témoins à entendre. Mercredi, nous n'aurons qu'un seul groupe.
Merci beaucoup encore une fois.
La séance est levée.