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Je déclare la séance ouverte.
Bienvenue à la troisième séance du Comité permanent de la santé de la Chambre des communes.
Conformément à la motion adoptée par le Comité le vendredi 14 janvier, nous nous réunissons pour recevoir de la part du ministre et des fonctionnaires une mise à jour sur les développements récents relatifs à la COVID‑19.
La séance d'aujourd'hui se déroule en format hybride, conformément à l'ordre pris par la Chambre le 25 novembre. Certains membres y participent en personne dans la pièce et d'autres y assistent à distance par l'entremise de l'application Zoom.
En ce qui concerne la liste des interventions, le greffier et moi-même ferons de notre mieux pour maintenir un ordre global des interventions pour tous les membres, qu'ils assistent à la séance de manière virtuelle ou en personne.
Je voudrais profiter de l'occasion pour rappeler à tous les participants qu'il est interdit d'effectuer des captures ou de prendre des photos de leur écran.
Les délibérations seront publiées sur le site Web de la Chambre des communes.
Compte tenu de la pandémie qui sévit actuellement et à la lumière des recommandations des autorités sanitaires et de la directive émise par le Bureau de régie interne le 19 octobre, pour assurer la santé et la sécurité de tous, les mesures suivantes sont recommandées pour tous ceux et celles qui participent à la séance en personne. Ces directives s'adressent précisément à M. Berthold et Mme Kramp-Neuman, qui sont ici en personne.
Quiconque présente des symptômes devrait participer à la séance par l'entremise de Zoom et non en personne. Tout le monde doit maintenir une distance physique de deux mètres, que ce soit en position assise ou debout. Tout le monde doit porter un masque non médical lors des déplacements dans la pièce. Il est fortement recommandé aux membres d'en porter en tout temps, y compris quand ils sont assis. Des masques non médicaux, dont la clarté est supérieure à celle des masques en tissus, sont offerts dans la salle. Toutes les personnes présentes doivent maintenir une hygiène adéquate des mains en utilisant le désinfectant prévu à cette fin à l'entrée de la pièce. Les salles des comités sont nettoyées avant et après chaque réunion. Pour assurer un bon nettoyage, tout le monde est encouragé à nettoyer les surfaces, comme celles des bureaux, des chaises et des microphones, avec les lingettes désinfectantes fournies lorsqu'ils prennent ou libèrent un siège.
Je remercie Mme Kramp-Neuman et M. Berthold à l'avance de leur collaboration.
Aujourd'hui, pendant les deux premières heures, nous recevons le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, et l'administratrice en chef de la santé publique, la Dre Theresa Tam. Ils sont accompagnés par des fonctionnaires du ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux, et de l'Agence de la santé publique du Canada. À 13 h 45, heure de l'Est, nous recevrons M. Matthew Tunis, du Comité consultatif national de l'immunisation. Tous ces témoins resteront jusqu'à la conclusion de la séance, à 16 heures, heure de l'Est.
Conformément à la motion adoptée par le Comité le vendredi 14 janvier, chaque témoin disposera de cinq minutes pour faire son exposé, pour un total de 20 minutes, avant que nous entamions les tours de questions.
Sur ce, monsieur le ministre Duclos...
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Merci, monsieur le président.
Je vais commencer par mentionner que je suis présentement sur le territoire traditionnel du peuple algonquin anishinabe.
Monsieur le président, honorables collègues, je vous remercie beaucoup de m'avoir invité à vous parler aujourd'hui des récents développements concernant la COVID‑19 au pays.
Je tiens également à remercier tous les membres du Comité permanent de la santé et tout le personnel du Comité de leur précieux travail au cours des derniers mois durant la pandémie.
Les hauts fonctionnaires qui m'accompagnent aujourd'hui sont M. Stephen Lucas, sous‑ministre de Santé Canada; M. Paul Thompson, sous-ministre de Services publics et Approvisionnement Canada; la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada; le Dr Harpreet S. Kochhar, président de l'Agence de la santé publique du Canada, ainsi que M. Matthew Tunis, qui va bientôt se joindre à nous et qui fait partie du Comité consultatif national de l'immunisation, ou CCNI.
Je les remercie de leur présence et, à l'avance, de la collaboration dont ils feront preuve aujourd'hui dans le contexte du travail du Comité.
[Traduction]
Comme vous le savez, la propagation rapide du variant Omicron dans notre pays nous maintient en état d’alerte. La COVID‑19 est une crise qui ne ressemble à aucune autre que nous ayons connue de mémoire récente dans notre pays, et Omicron est venu ajouter une nouvelle couche de complexité. Néanmoins, notre gouvernement et notre pays continuent de réagir rapidement pour protéger la santé et la sécurité de tous.
[Français]
Aujourd'hui, mes collègues et moi ferons le point sur les efforts déployés.
La semaine dernière, c'est‑à‑dire le 13 janvier, j'ai rencontré à nouveau mes homologues des provinces et des territoires, pour la sixième fois depuis décembre, afin de discuter de nos efforts collectifs pour renforcer nos défenses contre le variant Omicron.
La discussion a été très productive et les mesures l'ont été aussi. Cela fait maintenant deux ans que les provinces et les territoires développent des mesures de santé publique pour maîtriser, du moins pour limiter, la propagation de ce virus, et que le gouvernement fédéral les soutient activement.
Nous avons accordé une quantité considérable de ressources et de fonds fédéraux supplémentaires pour protéger la population canadienne et soutenir la lutte contre la COVID‑19.
En effet, pour chaque tranche de 10 $ dépensée au Canada en aide directe aux travailleurs et aux entreprises par les gouvernements, le gouvernement fédéral a fourni plus de 8 $.
[Traduction]
Comme vous le savez, la vaccination constitue un des moyens les plus efficaces de nous protéger contre la COVID‑19. À ce jour, près de 78 % des Canadiens de tous âges ont reçu la vaccination primaire de deux doses.
[Français]
Pour ce qui est de maintenir l'accès au vaccin, le Canada a conclu des ententes avec Pfizer et Moderna pour acquérir des vaccins contre la COVID‑19 pour 2022 et 2023, avec une possibilité de prolongation jusqu'en 2024.
Ces ententes prévoient non seulement la réception de doses de rappel, mais aussi la possibilité de se procurer les futures formulations du vaccin contre la COVID‑19 en fonction de l'évolution de la situation épidémiologique au pays.
Les campagnes de vaccination au pays vont très bien. La campagne de vaccination de doses de rappel va particulièrement bien, puisque 34 % des Canadiens admissibles ont reçu une dose de rappel.
Par ailleurs, plus de 48 % des enfants de 5 à 11 ans ont aussi reçu leur première dose.
[Traduction]
Les tests rapides constituent un autre outil important dans notre lutte contre la COVID‑19 et ses variants. Plus tôt ce mois‑ci, le gouvernement du Canada a annoncé que 140 millions de tests antigéniques rapides supplémentaires seraient envoyés en janvier aux provinces et aux territoires selon le nombre d'habitants. Les livraisons sont en cours.
[Français]
Notre gouvernement s'efforce aussi de veiller à ce que les travailleurs de la santé de première ligne puissent avoir accès aux fournitures médicales et à l'équipement de protection dont ils ont besoin.
En 2020, le gouvernement canadien a lancé un processus d'achats en gros afin de se procurer rapidement et efficacement de l'équipement de protection individuelle. Grâce à l'approche énergique que nous avons suivie, le gouvernement a réussi à obtenir près de 2,7 milliards d'unités d'équipement de protection individuelle.
[Traduction]
Notre gouvernement reste également déterminé à utiliser tous les outils disponibles pour protéger les Canadiens, notamment en offrant un accès facile à des traitements que les Canadiens peuvent aisément utiliser, comme le Paxlovid, un médicament essentiel pour réduire la gravité de la COVID‑19 chez les patients qui risquent fort de développer une maladie grave et qui, par conséquent, allégera le fardeau sur notre réseau de soins de santé. Voilà pourquoi j'ai eu hier le plaisir d'annoncer, aux côtés de la , que le Canada a reçu la livraison initiale d'un lot de 30 400 traitements antiviraux oraux de Pfizer contre la COVID‑19.
Monsieur le président, je conclurai en disant que ce n'est là qu'un aperçu des mesures actuelles et récentes prises par notre gouvernement pour protéger la santé de tous les Canadiens.
[Français]
Comme vous le savez, bien d'autres choses sont faites dans les coulisses, de concert avec nos nombreux partenaires de tous les ordres de gouvernement.
Nous savons que nous devons maintenir les efforts de santé publique pour limiter la transmission du virus et en réduire au minimum les conséquences globales.
Notre gouvernement persistera à faire tout ce qui est en son pouvoir pour continuer à protéger la santé, la sécurité et le bien-être de toutes et de tous.
[Traduction]
Je céderai maintenant la parole à mon sous-ministre, M. Stephen Lucas.
:
Merci, monsieur le ministre.
Monsieur le président et honorables députés, je vous remercie de me donner l'occasion de m'adresser au Comité aujourd'hui. Je suis honoré d'être ici pour parler de ce que Santé Canada a fait pour assurer la sécurité et la santé des Canadiens, alors que nous luttons contre la COVID‑19 et le variant Omicron.
[Traduction]
Dans le cadre du portefeuille de la santé, Santé Canada a joué un rôle clé dans la réaction du Canada à la pandémie de COVID‑19. À mesure que des vaccins et des traitements nouveaux sont mis au point, ils doivent être soumis à l'examen de Santé Canada aux fins d'autorisation avant de pouvoir être utilisés au Canada.
La direction responsable de la réglementation à Santé Canada s'assure que les médicaments et les traitements, y compris les vaccins, respectent les normes strictes du Canada en matière de sécurité, d'efficacité et de qualité. En raison de l'urgence provoquée par la pandémie, des mesures ont été mises en place pour accélérer le processus d'autorisation de manière sécuritaire, notamment en prenant un arrêté d'urgence en septembre 2020 pour permettre à Santé Canada d'accepter des présentations ouvertes pour des médicaments contre la COVID‑19, y compris des vaccins. Ce processus accéléré a fait en sorte que des vaccins ont pu être offerts aux Canadiens le plus tôt possible à la fin de 2020.
[Français]
À l'expiration de l'arrêté d'urgence l'année suivante, des modifications ont été apportées au Règlement sur les aliments et drogues, afin d'accorder un statut juridique permanent aux médicaments et aux vaccins autorisés en vertu de l'arrêté et de maintenir les assouplissements réglementaires introduits par l'arrêté d'urgence.
Je tiens à vous assurer que mon ministère examine de façon continue les données sur l'innocuité et l'efficacité de tous les médicaments et vaccins autorisés. Cela comprend la production régulière de rapports sur les effets secondaires.
[Traduction]
Alors que la pandémie se poursuit, il est essentiel que nous ayons accès en temps opportun à des vaccins et à des traitements de pointe contre la COVID‑19 qui sauvent des vies, particulièrement en raison du variant Omicron hautement transmissible.
[Français]
Bien que la vaccination demeure le meilleur moyen de nous protéger contre les maladies graves, l'hospitalisation et la mort, les traitements qui réduisent la gravité des infections sont un outil important dans la lutte contre cette maladie.
Santé Canada a autorisé plusieurs traitements contre la COVID‑19, y compris des traitements par anticorps monoclonaux.
[Traduction]
Hier, Santé Canada a autorisé le Paxlovid de Pfizer, un traitement antiviral pour les adultes atteints d'une forme légère à modérée de la COVID‑19 présentant un risque élevé de développer une maladie grave. D'autres demandes sont examinées selon les priorités, dont le traitement antiviral de Merck, le Molnupiravir.
Le Paxlovid et le Molnupiravir sont importants, car les traitements actuels contre la COVID‑19 nécessitent une administration ou une injection intraveineuse effectuée dans un hôpital ou en milieu clinique. Ces nouveaux antiviraux sont des comprimés administrés par voie orale et représentent un important pas en avant pour assurer un accès rapide aux traitements contre la COVID‑19. Le gouvernement du Canada a donc signé une entente avec Pfizer pour se procurer une quantité initiale d'un million de traitements de Paxlovid, ainsi qu'une entente avec Merck pour acheter 500 000 traitements de Molnupiravir.
[Français]
Maintenant que le Paxlovid a été autorisé, l'Agence de la santé publique du Canada travaillera en étroite collaboration avec les provinces et les territoires pour faciliter sa distribution et appuyer son utilisation.
Tout au long de la pandémie, le gouvernement du Canada a travaillé en étroite collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux pour les aider à s'adapter aux défis liés à la prestation des soins de santé pendant cette crise.
[Traduction]
Qu’il s’agisse de coordonner l’équipement de protection individuelle, ou EPI, de fournir un soutien d’appoint ou de collaborer au déploiement du vaccin avec les provinces et les territoires, à l'échelle fédérale, nous faisons tout ce que nous pouvons pour nous assurer que nos partenaires provinciaux et territoriaux ont l’aide dont ils ont besoin pour gérer les éclosions. Cette aide comprend le soutien de la capacité d’intervention à l’appui des services existants, comme la recherche de contacts, le soutien au dépistage, l'équipement de dépistage, l'EPI et le matériel médical, les services de laboratoire, la gestion des éclosions, les sites sûrs d’isolement volontaire, les équipes d’intervention en santé publique et le recrutement des ressources humaines..
Après deux ans de lutte contre la pandémie de COVID‑19, y compris la récente vague d’Omicron...
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C'est excellent. Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Je veux remercier le Comité de m'avoir invité à la séance d'aujourd'hui. Comme mes collègues, j'en comprends parfaitement l'urgence.
M'étant joint au ministère il y a une semaine à peine, je tiens tout d'abord à dire que je suis fier de diriger un groupe de fonctionnaires fort talentueux qui a joué un rôle crucial dans la lutte contre la pandémie de COVID‑19.
Dès le départ, Services publics et Approvisionnement Canada, ou SPAC, a travaillé sans relâche pour obtenir l'équipement et les fournitures nécessaires à la protection de la santé et de la sécurité de la population canadienne. Nous nous employons à répondre aux besoins définis par l'Agence de la santé publique du Canada, qui collabore avec les provinces et les territoires pour soutenir la population et les professionnels de la santé en première ligne.
Au début, notre ministère s'est concentré sur l'achat d'EPI, devant alors composer avec un marché mondial hypercompétitif, dont les stocks limités, fabriqués en grande partie à l'étranger, étaient convoités par la planète entière. À mesure que la capacité de production d'équipement s'est développée au pays, nous avons fait appel à plusieurs fabricants canadiens. À ce jour, SPAC a acheté environ 2,7 milliards de pièces d'équipement, dont une grande partie est fabriquée ici même, au Canada. Par exemple, nous avons passé un contrat de 10 ans avec l'entreprise montréalaise Medicom pour la fourniture de masques N95 et de masques chirurgicaux. Nous avons également passé un contrat avec 3M, une entreprise de Brockville, pour la fourniture de 25 millions de masques N95 par an jusqu'en 2026. Les deux fabricants canadiens fournissent maintenant des masques au Canada de manière soutenue.
En ce qui concerne les vaccins, notre approche est globale et réfléchie. Le ministère a conduit les négociations qui ont mené à l'établissement d'un portefeuille de vaccins solides qui a placé le Canada dans une position privilégiée. Qu'il s'agisse d'une première ou d'une deuxième dose, d'une dose pédiatrique ou d'un rappel, nous avons maintenant assez de doses pour toutes les personnes admissibles. Grâce aux contrats que nous avons passés avec les fournisseurs de vaccins, le pays sera approvisionné en doses de façon soutenue pour les années à venir.
Nous savons cependant que d'autres outils, comme les tests rapides, sont essentiels plus que jamais alors que nous luttons contre le très contagieux variant Omicron. SPAC a conclu 14 ententes avec des fournisseurs, et a acquis plus de 430 millions de tests rapides. Rien que ce mois‑ci, ces ententes permettent à l'Agence de la santé publique du Canada de distribuer 140 millions de tests rapides aux provinces et aux territoires afin de répondre aux besoins pressants. Nous prévoyons que le Canada continuera de recevoir des livraisons régulières au cours des prochains mois, mais vu la demande mondiale, il y a fort à parier que des défis nous attendent. C'est pourquoi nous sommes en contact constant avec nos fournisseurs.
Pour ce qui est des tests exigés aux frontières, nous avons passé de nouveaux contrats afin d'augmenter la capacité de collecte et d'analyse des échantillons prélevés chez les voyageurs nationaux. Ces contrats sont structurés de manière à offrir une certaine souplesse, qui nous permettra de nous adapter aux exigences éventuelles concernant les tests aux frontières.
Nous veillons aussi à ce que le Canada ait accès à des traitements efficaces qui peuvent réduire la gravité de la COVID‑19. Notre ministère a passé des ententes pour sept types différents de traitements, et nous nous employons activement à en conclure d'autres. Pas plus tard qu'hier, tout de suite après l'autorisation de Santé Canada, le gouvernement a annoncé que nous avions déjà reçu la première livraison de plus de 30 000 traitements antiviraux contre la COVID‑19, et nous en attendons 120 000 autres avant la fin mars. Au total, nous avons passé par contrat une commande initiale de 1 million de traitements Paxlovid, et le calendrier de la livraison des traitements restants est fixé en ce moment même.
Monsieur le président, ce ne sont là que quelques exemples des réalisations récentes du ministère à l'appui de la réponse actuelle du Canada à la pandémie. J'aurai plaisir à continuer de soutenir les efforts du gouvernement à cet égard et à répondre aux questions.
Merci beaucoup.
:
Je vous remercie beaucoup de m'offrir l'occasion de témoigner devant vous aujourd'hui pour traiter de la situation actuelle de la pandémie de COVID‑19.
Alors que nous continuons à relever les défis posés par la COVID‑19, la prévention des cas graves de la maladie et des décès tout en atténuant les perturbations sociales demeurent les principales priorités de la réponse du Canada à la pandémie.
Omicron continue de se propager rapidement et il est maintenant la souche dominante au Canada. Nous constatons une augmentation sans précédent du nombre de cas, bien au‑delà de ce que nous avons connu lors des vagues précédentes.
[Français]
Selon le consensus mondial, le variant Omicron entraîne une maladie moins grave que le variant Delta sur le plan individuel. Cependant, étant donné le taux de transmission nettement plus élevé du variant Omicron, la proportion plus faible d'infections ayant des conséquences graves a une incidence plus importante sur la population. Déjà, l'énorme volume de cas entraîne une tendance vers la hausse des cas de maladies graves à l'échelle nationale, et l'on s'attend à ce que cette recrudescence dépasse les plafonds historiques des nouvelles hospitalisons quotidiennes, ce qui a déjà de lourdes répercussions sur les hôpitaux du pays.
C'est dans cette optique que l'Agence de la santé publique du Canada, l'ASPC, continue de collaborer activement avec ses partenaires provinciaux et territoriaux afin d'orienter les directives de santé publique et de mettre en commun l'expérience, les leçons apprises et les pratiques exemplaires recensées.
Plus précisément, l'ASPC continue de travailler avec les provinces, les territoires et ses partenaires autochtones et de les appuyer pour résoudre les défis auxquels ils font face dans leur réponse continue à la COVID‑19, notamment en assurant l'approvisionnement en vaccins et en traitements, l'achat et la distribution de masques N95, la distribution de tests rapides et le dépistage d'appoint.
[Traduction]
Jusqu'à présent, un total de plus de 74 millions de doses de vaccin contre la COVID‑19 ont été administrées au Canada, la vaccination restant cruciale pour réduire le risque d'être atteint gravement de la COVID‑19. Des données recueillies au Canada et à l'étranger montrent que l'administration de deux doses de vaccin contre la COVID‑19 réduit le risque d'hospitalisation, y compris en cas d'infection au variant Omicron. De plus, des données récentes montrent que cette protection est renforcée par l'administration d'une dose de rappel après la série primaire.
En moyenne, nous observons une tendance positive dans les taux de vaccination, constatant une moyenne mobile sur 7 jours de 375 000 doses administrées par jour. À l'échelle nationale, plus de 88 % des Canadiens admissibles âgés de 5 ans et plus ont reçu au moins une dose du vaccin contre la COVID‑19, tandis que près de 82 % sont entièrement vaccinés. Par ailleurs, en date du 14 janvier 2022, plus de 11 millions de Canadiens admissibles avaient reçu une dose additionnelle. Les doses de rappel sont particulièrement importantes pour certains groupes, comme les travailleurs de la santé et les personnes les plus vulnérables à une forme grave de la COVID‑19, notamment les personnes âgées, les personnes atteintes de maladies à haut risque et les personnes dans les communautés autochtones et issues de ces communautés.
Le Canada dispose actuellement de suffisamment de doses de rappel de vaccin à ARNm pour toute la population admissible. Cependant, la vaccination à elle seule ne suffit pas. La COVID‑19 circule encore au Canada et à l'étranger, et la vaccination, y compris l'administration d'une dose de rappel de vaccin à ARNm selon l'admissibilité, demeure importante, en combinaison avec des mesures de santé publique ciblée et définie et la pratique de protection individuelle, pour freiner les taux d'infection au virus de la COVID‑19 et contribuer à réduire les répercussions sur la capacité du système de soins de santé.
[Français]
Le variant Omicron a modifié la situation mondiale de la COVID‑19. Nous continuerons de surveiller notre frontière, d'évaluer les risques et de nous assurer que le dépistage et les mesures de santé publique sont en place pour protéger nos communautés.
Nous avons atteint un point crucial de la pandémie. Au cours des prochaines semaines, il sera essentiel de maintenir les taux d'infection à un faible niveau pour atténuer autant que possible la hausse des tendances des cas de maladie grave.
Alors que nous traversons cette recrudescence attribuable au variant Omicron, la façon de sauver des vies et de traverser plus rapidement cette période difficile consiste à continuer d'assurer d'abord et avant tout la santé et la sécurité des Canadiens par la vaccination, la réouverture progressive de la frontière et le maintien des mesures de prévention personnelles, comme le port d'un masque de bonne qualité et bien ajusté.
[Traduction]
La pandémie de COVID‑19 continue d'occasionner du stress et de l'anxiété chez de nombreuses personnes au pays. Le portail Espace mieux-être Canada offre aux personnes de tous âges et de toutes les régions du pays un accès immédiat à du soutien en matière de santé mentale et de toxicomanie sans frais et de façon confidentielle. Ces services sont accessibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Les Canadiens et les Canadiennes continuent de faire preuve de persévérance et de résilience, malgré la durée de la pandémie et les défis incessants posés par cette dernière, et je tiens à les remercier de leur détermination à prendre soin les uns des autres.
Je vous remercie. Meegwetch.
:
Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Je remercie tous les témoins et les autres membres du Comité d'être ici aujourd'hui.
À titre de conservateurs, nous clamons sans ambages que le gouvernement a manqué de leadership et n'était pas préparé à la pandémie et aux situations malheureuses qui continuent de persister pendant la crise.
Le problème ici, bien entendu, c'est que le Canada a enregistré 30 000 décès, un chiffre comparable aux 42 000 Canadiens qui ont péri pendant la Deuxième Guerre mondiale. Nous avions alors déployé un effort de changement herculéen, mais le gouvernement actuel n'a rien fait de tel. En raison de ce manque de leadership, les provinces n'ont pu qu'imposer des confinements comme principale méthode d'intervention. Malheureusement, c'est tout ce dont les Canadiens disposent.
Monsieur le ministre Duclos, j'ai quelques questions à vous poser. Avant la pandémie, le taux d'occupation des lits aux soins de courte durée était de 91,6 % au Canada, selon l'OCDE. Seulement deux pays faisaient encore plus piètre figure. Êtes-vous au fait de ce problème, monsieur?
:
Merci beaucoup, monsieur Hanley.
Brendan, si vous me permettez de vous appeler Brendan, nous avons eu le privilège de vous compter parmi nous ces dernières semaines, ces derniers mois. Au nom de tout le monde au Yukon, j'aimerais vous remercier pour votre travail pendant la pandémie, pour toutes les connaissances et l'expérience que vous apportez maintenant à Ottawa pour servir votre communauté, et pour votre aide dans l'important travail que nous devons maintenant faire pour vaincre la pandémie, remédier aux dommages et bâtir pour l'avenir.
En ce qui a trait au soutien d'appoint, je vais brièvement céder la parole à mon sous-ministre. Nous avons eu diverses occasions importantes de fournir du soutien d'appoint aux provinces et territoires en fonction de leurs besoins, qui ont changé et continuent d'évoluer depuis 22 mois.
Monsieur le sous-ministre, voudriez-vous fournir des exemples de soutien d'appoint aux provinces et territoires?
J'aimerais souligner que le gouvernement du Canada a investi 150 millions de dollars pour remédier à une pénurie de main-d'œuvre humanitaire, en collaboration avec des organisations non gouvernementales comme la Croix-Rouge canadienne. Aujourd'hui, grâce au soutien du gouvernement fédéral et à la collaboration des provinces, la Croix-Rouge canadienne appuie les efforts de vaccination dans diverses provinces, y compris en Nouvelle-Écosse, en plus d'offrir un soutien clinique au Manitoba. Le gouvernement dispose d'une liste d'infirmières du gouvernement du Canada qui ont accepté de prêter main-forte aux provinces, y compris l'Île-du-Prince-Édouard, et qui sont aussi prêtes à soutenir le Manitoba au besoin.
Évidemment, les Forces armées canadiennes fournissent du soutien par l'intermédiaire des Rangers dans diverses communautés autochtones, de même que dans le cadre de déploiements, comme celui en cours au Québec pour soutenir les efforts de vaccination. Nous travaillons avec les provinces et territoires, ainsi qu'avec le ministère de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, et le ministère de l'Emploi et du Développement social, pour soutenir les diplômés de médecine formés à l'étranger afin de leur permettre de participer aux efforts.
Nous collaborons avec un large éventail de partenaires pour apporter le soutien d'appoint nécessaire à la prestation d'aide clinique, à la vaccination et aux tests de dépistage, de même qu'à la recherche des contacts grâce à l'excellent travail effectué par Statistique Canada, ce qui a entre autres aidé les 10 provinces pendant la pandémie.
Merci.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie tous les témoins et le ministre d'être avec nous aujourd'hui afin que nous puissions faire le point.
Monsieur le ministre, j'ai une interrogation qui persiste depuis la première vague. Dès le départ, les experts ont établi que le sous-financement chronique des réseaux de santé des 30 dernières années avait fragilisé les systèmes de santé et nos réseaux à un tel point que la pandémie allait faire éclater les maillons les plus faibles. C'est ce que nous avons vécu.
Depuis le début, nous entendons le nous dire qu'on règlera la question du financement récurrent et substantiel, c'est-à-dire les transferts en santé, après la pandémie. Nous en sommes à la cinquième vague. Présentement, la situation est tellement grave et la contagion est tellement extraordinaire qu'on envoie des médecins donner des médicaments ou nettoyer des patients.
Vous avez investi de l'argent ponctuellement; personne ne peut contester cela. Cependant, vous savez très bien que les provinces et le Québec ont besoin de prévisibilité afin de réparer cette fragilité et qu'il faut donc agir sur la robustesse du réseau. Toutes les décisions de santé publique ont une incidence sur nos vies, notamment en ce qui a trait au délestage et à la capacité ou à l'impossibilité de traiter un patient en oncologie en raison de la fragilité du réseau. Or nous en sommes à la cinquième vague et la pandémie dure depuis deux ans.
Qu'attend-on pour faire des investissements structurels qui permettront au Québec et aux provinces de faire des prévisions et des investissements?
Au Québec, il s'agit d'un montant de 28 milliards de dollars. Quand je regarde les montants de 340 milliards de dollars et de 28 milliards de dollars, je ne comprends pas pourquoi le gouvernement persiste à ne pas régler cette question rapidement. Ce montant supplémentaire de 6 milliards de dollars, Québec pourrait l'utiliser pour rebâtir son réseau.
Qu'est-ce que vous attendez? Va-t-il falloir une sixième et une septième vague pour que vous régliez la question des transferts en santé et que vous versiez votre juste part pour permettre un financement substantiel et récurrent des réseaux de la santé?
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Merci beaucoup de votre question, monsieur Thériault.
Effectivement, vous avez résumé le défi qui se posait déjà avant la COVID‑19 en matière de soins de santé partout au pays, y compris au Québec. On savait que ce défi allait s'accroître avec le temps, étant donné les maladies chroniques plus fréquentes, le vieillissement de la population, évidemment, qui implique aussi le vieillissement des travailleurs de la santé, le coût croissant des médicaments et la technologie, qui apporte à la fois des avantages et des défis en matière de gestion et d'approvisionnement en soins de santé. Tout cela fait en sorte qu'avec la COVID‑19, les difficultés sont encore plus importantes.
Comme vous l'avez noté, le gouvernement canadien a été là durant la pandémie de la COVID‑19 en investissant 63 milliards de dollars, ou bien en nature ou bien en transferts, juste en santé et en sécurité. Cela s'ajoute aux 280 milliards de dollars en appui direct aux familles, aux travailleurs et aux entreprises. Nous étions là avant la crise, durant celle-ci et nous sommes encore là, comme en témoignent la récente annonce des traitements de l'entreprise Pfizer et les vaccins qui continuent d'arriver au pays en grand nombre et qui sont payés par le gouvernement canadien. Il y a aussi les tests rapides, dont l'approvisionnement est encore plus rapide.
Nous sommes donc toujours là et nous allons continuer de l'être à long terme.
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En tout respect, monsieur le ministre, ce n'est pas la première fois que vous me répondez de cette façon, mais la question en est une de fond.
Sur les 63 milliards de dollars dont vous me parlez, 42 milliards de dollars sont des transferts qui sont déjà prévus chaque année. Vous avez décidé, en 2022-2023, d'augmenter de seulement 4,8 % les transferts en santé, alors que les coûts de système ont augmenté de 5,2 %. Vous maintenez l'indexation à 3 %. Cela veut donc dire qu'en fin de compte, c'est moins de 3 milliards de dollars que vous injectez de façon substantielle et récurrente dans le réseau.
Les provinces et le Québec ont besoin de pouvoir prévoir et de rebâtir leur réseau de santé. Pour cela, ils doivent savoir de quelle marge de manœuvre récurrente elles disposent. Actuellement, il y a des patients chez qui on ne fait pas de dépistage du cancer. On attend toujours plus, et cela va coûter des milliards de dollars, parce qu'on ne peut pas soigner ces gens en ce moment.
Que faites-vous des patients qui ne sont pas atteints de la COVID‑19?
En refusant d'injecter des fonds et de régler la question des transferts en santé, vous allez être les responsables des patients qui ne sont pas atteints de la COVID‑19, qui sont délaissés.
Je crois que nous sommes tous d'accord pour dire que l'inquiétant manque de capacité est une lacune évidente du système de santé mise au jour par la COVID‑19, lacune qui, vous l'avez reconnu, monsieur le ministre, était déjà là avant la pandémie. Certains chiffres clés ont été mis en lumière et illustrent cette situation. Le Canada compte 1,95 lit de soins de courte durée par tranche de 1 000 habitants, soit moins que tous les pays de l'OCDE à l'exception du Mexique. Le nombre de lits d'hôpital est passé de 6,9 par tranche de 1 000 Canadiens en 1976 à 2,5 aujourd'hui. Nous sommes au 26e rang de 28 pays de l'OCDE quant au nombre de médecins par tranche de 1 000 personnes. Par rapport à 10 pays développés comparables, le Canada est bon dernier en matière de temps d'attente pour une chirurgie.
Monsieur le ministre, vous avez récemment qualifié le système de santé de « fragile » et reconnu qu'il est trop sollicité. Puisque la part du financement de la santé par le fédéral est passée de 50 % à l'origine à environ 22 % aujourd'hui, vous engagez-vous, dans le prochain budget, à augmenter de façon importante le financement du fédéral par l'intermédiaire du Transfert canadien en matière de santé?
Comme nous en discutions plus tôt, c'était vrai avant la pandémie, vu les pressions de toutes sortes que j'ai citées et, une fois de plus, en raison de la technologie, du vieillissement de la population, de la plus grande incidence des maladies chroniques et de leurs coûts plus élevés, du prix toujours plus élevé des médicaments partout au pays et des enjeux d'accès équitable aux soins dans beaucoup de provinces et territoires. C'est pour cette raison que nous avons travaillé de façon efficace, mais aussi collaborative avec les provinces et territoires afin que le nécessaire soit fait pour aider tout le monde à traverser la crise.
Une fois la pandémie derrière nous, après le variant Omicron, une fois bien prêts et protégés contre tout autre variant futur, nous devons aussi bâtir pour l'avenir, comme vous l'avez dit, et investir dans toutes ces priorités que nous communiquent les provinces et territoires depuis quelques mois.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je vous remercie de votre présence et je remercie également tous les gens qui vous accompagnent aujourd'hui.
Comme vous le savez, les Canadiens sont tannés et fatigués des mesures de restriction qui sont imposées à tous les niveaux par leur gouvernement, quel qu'il soit. Pourtant, ils se tiennent debout devant la menace imposée par la COVID‑19. Le Canada est l'un des pays les plus vaccinés au monde. D'ailleurs, je remercie les conservateurs d'avoir tant insisté pour que nous ayons assez de vaccins dès le début.
Nous avons su dès le départ qu'il fallait nous tourner vers la vaccination. Nous pouvons saluer la résilience des gens qui, après près de deux ans de pandémie, font en sorte que le Canada est l'un des pays les plus vaccinés.
Malheureusement, il semble que le gouvernement tire difficilement des leçons des mois difficiles que nous venons de traverser. La normalisation des confinements et des mesures restrictives est devenue, pour le gouvernement fédéral, un outil pour faire face à la pandémie, et ce, au détriment des gens.
Monsieur le ministre, j'ai eu la COVID‑19 durant le temps des Fêtes, et il m'a été impossible, ainsi qu'à certains membres de ma famille, d'avoir accès à des tests de dépistage rapide. Nous n'avons pas pu faire ces tests nous-mêmes.
Comment expliquez‑vous cet échec à fournir des tests rapides à tous les Canadiens durant la période des Fêtes?
:
Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, d'être ici. Je remercie également nos fonctionnaires, qui travaillent sans relâche depuis plus de deux ans.
Je vous remercie de vos efforts extraordinaires et d'être ici avec nous aujourd'hui à l'occasion de cette importante réunion.
[Traduction]
D'abord, j'aimerais reconnaître l'évidence: il s'agit d'une pandémie touchant le monde entier et la réponse du Canada est formidable par rapport à celle de pays comparables, et surtout celle de nos voisins du Sud. Bref, de bonnes mesures et des décisions politiques rapides ont permis de sauver des dizaines de milliers de vies. Et ces décisions ont été prises par beaucoup des fonctionnaires présents ici aujourd'hui.
Donc, j'aimerais vous remercier au nom de millions de Canadiens pour votre leadership et votre expertise. Comme on l'a abordé plus tôt, cette pandémie se compare en taille et en ampleur à une guerre mondiale, mais il y a eu un nombre semblable de vies sauvées plutôt que perdues dans la foulée des politiques adoptées et des décisions prises, y compris une vaccination rapide, de même que des décisions difficiles qui se devaient d'être prises alors. Globalement, j'estime que cette gratitude s'impose.
Qu'il s'agisse de freiner la propagation du virus, de déployer les vaccins, de fournir des vaccins et d'autres choses importantes, de lutter contre le variant Delta ou de relancer l'économie, le Canada est constamment meilleur que la moyenne. Selon de nombreuses publications, le Canada est l'un des seuls pays à ne s'être jamais retrouvé dans la moitié inférieure de tout paramètre employé. Comme nous le savons, les antiviraux figurent parmi les tout derniers outils de notre arsenal contre la COVID‑19, et cette semaine convenait bien à l'annonce sur les antiviraux qui réduiront le stress au sein du système médical et du système de santé, surtout les soins intensifs.
Bien que la vaccination soit au cœur de la lutte contre la COVID‑19 au Canada et ailleurs dans le monde, donner accès à tous les Canadiens à de possibles traitements demeure aussi d'une importance vitale.
J'aimerais poser ma première question au sous-ministre.
Pourriez-vous s'il vous plaît nous parler des accords dont il a été question cette semaine sur les antiviraux par voie orale pour lutter contre la COVID‑19?
Monsieur le président, je vais formuler quelques remarques, puis céder la parole à mon collègue, Paul Thompson, puis à la Dre Tam, si le temps le permet.
Hier, on a annoncé essentiellement trois éléments de notre plan pour soutenir l'accès des Canadiens au traitement antiviral Paxlovid de Pfizer. D'abord, Santé Canada a pris une décision réglementaire relativement à la demande reçue le 1er décembre. L'équipe a travaillé pendant les fêtes et sans relâche pour mener l'examen, de pair avec d'autres autorités réglementaires et collaborateurs internationaux. Ensuite, on a annoncé la présence de traitements Paxlovid au pays. Ils ont été déployés afin d'en permettre l'expédition rapide aux provinces et territoires. Paul Thompson peut vous en parler, en s'appuyant sur l'accord d'approvisionnement signé pour un million de traitements de Paxlovid annoncé à la fin de l'automne dernier. Enfin, et la Dre Tam pourra en traiter, il y a le travail mené par l'Agence de la santé publique du Canada, en collaboration avec des experts ainsi que les provinces et territoires pour fournir l'encadrement nécessaire à l'utilisation de Paxlovid, compte tenu de l'importance de coordonner les tests et de veiller à l'accès des populations prioritaires à ces traitements.
Monsieur le président, je cède la parole à Paul Thompson, qui parlera plus en détail des accords d'approvisionnement.
:
Monsieur le président, la solution, c'est d'augmenter la durée de mon temps de parole.
Cela dit, l'autre mesure structurante qui permettrait de sortir de la pandémie, c'est la vaccination mondiale. Les experts disent que, tant et aussi longtemps que l'on ne vaccinera pas entièrement la population de la planète, on ne sera pas à l'abri d'une crise de variants tous les huit mois. Cela est très important.
Or, au Canada, les premiers ministres sont très éloquents là-dessus, mais plusieurs experts considèrent qu'ils ont manqué de leadership. Les bottines ne suivent pas les babines. On avait promis l'équivalent de 200 millions de doses, mais on en a livré la moitié.
Je vais faire quatre assertions, et vous me direz si vous êtes d'accord sur celles-ci.
Premièrement, il faut lever les brevets. À ce titre, pourquoi le Canada n'a-t-il pas soutenu la dérogation de l'Accord de l'OMC sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce, soit l'Accord sur les ADPIC? Pourquoi n'a-t-il pas accepté l'invitation du président Biden à ce sujet?
Deuxièmement, il faut fournir des vaccins aux pays en voie de développement. Il ne faut pas faire ce que fait le Canada actuellement, c'est-à-dire en envoyant des doses en voie d'être périmées. Il doit y avoir des échéanciers prévisibles et réalistes pour ces pays, en plus d'un soutien logistique.
Troisièmement, nous devons participer à l'effort de sensibilisation, afin que ces populations se fassent vacciner.
Enfin, l'aide logistique aux pays est très importante. On doit pouvoir répondre aux exigences d'entreposage. Ces dernières sont très complexes, mais elles permettent tout de même de ne pas perdre toutes ces doses et tous ces vaccins.
Le ministre s'engage-t-il à mettre en place les mesures énumérées précédemment?
Allez-vous accepter l'invitation du président Biden?
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Merci, monsieur Thériault.
D'abord, je vais commencer par dire de manière légèrement différente ce que vous avez dit. Effectivement, la COVID‑19 ne se terminera nulle part dans le monde si elle ne se termine pas partout sur la planète. On sait pourquoi et on le savait déjà il y a quelques mois. Le variant Omicron nous rappelle que d'autres variants pourront émerger tant et aussi longtemps que tous et toutes ne seront pas suffisamment vaccinés.
La ligne d'action mondiale comporte trois parties: le programme international autour des brevets et la production internationale; le programme de livraison directe de vaccins; et le programme d'appui, comme vous l'avez mentionné, en matière de vaccination sur le terrain.
D'abord, en ce qui concerne les brevets, il y a des discussions et une série de mesures à l'échelle internationale.
Ensuite, ce qu'on contrôle plus directement ici au Canada, c'est la participation à l'opération COVAX. Nous sommes parmi les six plus grands contributeurs, plus grands donateurs, en matière de nombre de doses de tous les pays du monde. Le Canada a un total de 200 millions de doses, dont beaucoup sont déjà en voie de livraison ou ont déjà été livrées.
Enfin, nous sommes l'un des plus grands pays en matière d'appui administratif et logistique. Le Canada a investi 2,5 milliards de dollars, partout au monde, afin d'aider certains pays à recevoir des doses de vaccin. D'ailleurs, c'est ce que l'on fait au moyen de l'initiative COVAX. Il faut aussi être en mesure d'aider ces pays à administrer les doses dans des contextes qui sont souvent encore plus difficiles que celui que l'on observe au Canada. Certaines populations sont éloignées; dans ces pays, le système de soins de santé est plus faible et les équipements ne sont pas nécessairement disponibles. De plus, il faut que les gens fassent confiance au système de distribution et d'administration des doses du vaccin.
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Merci, monsieur Davies. Il y a là trois aspects: premièrement, le portefeuille; deuxièmement, les vaccins auxquels nous avons accès; troisièmement, le processus réglementaire de Santé Canada.
Premièrement, en ce qui concerne le portefeuille, vous avez raison, effectivement. Ce n'est ni ma faute ni celle de la . C'est la faute... Cela découle du succès de nombreux experts, notamment ceux du gouvernement fédéral, qui nous a permis d'établir un portefeuille de sept vaccins, dont quatre sont déjà approuvés au Canada, comme vous l'avez indiqué.
Deuxièmement, concernant la confiance, le Canada a beaucoup de doses de vaccins à ARNm. Nous avons actuellement 22 millions de doses de rappel que nous pourrions administrer dès maintenant, et nous recevrons bientôt 35 millions de doses supplémentaires. Nous avons une confiance élevée à l'égard des vaccins existants et nous avons la capacité de les utiliser.
Troisièmement, je demanderais au sous-ministre Lucas de faire quelques commentaires au sujet des autres processus d'approbation pour les autres vaccins.
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Merci, monsieur le ministre. Merci d'être ici.
Les innovateurs canadiens se sont mobilisés lorsqu'on leur a demandé de s'attaquer à la pénurie d'équipement de protection individuelle en 2020. Des distilleries se sont converties à la fabrication de désinfectant pour les mains et de produits de nettoyage. Les entreprises canadiennes se sont réoutillées afin de produire tout ce qui était nécessaire pour lutter contre la pandémie. En date de ce mois, toutefois, certaines entreprises canadiennes comme Eclipse Innovations, de Cambridge, en Ontario, ont des millions de respirateurs sur leurs étagères. Elles ne peuvent les distribuer, alors qu'au pays, infirmières et médecins affirment toujours ne pas avoir accès à de l'EPI approprié.
Santé Canada avait annoncé un changement pour les entreprises canadiennes satisfaisant aux normes du National Institute for Occupational Safety and Health, ou NIOSH, pour la fourniture d'EPI fabriqué au Canada. Or, jusqu'à maintenant, cet équipement est resté dans des entrepôts et n'a pas été fourni aux médecins et infirmières, parce que les hôpitaux et les établissements de soins de santé locaux n'ont pas été adéquatement informés que la désignation « fabriqué au Canada » suffirait, et qu'ils continuent donc de s'approvisionner auprès de fournisseurs internationaux au lieu d'entreprises canadiennes.
Monsieur le ministre, quel pourcentage des équipements de protection individuelle achetés par le gouvernement fédéral à ce jour est fabriqué au Canada?
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Merci, monsieur le ministre.
Je crois comprendre que vous n'avez pas encore les données sur l'approvisionnement, mais selon ce que disent les fabricants, tant à l'échelle locale qu'à l'échelle nationale, ils ont de la difficulté à vendre leurs produits. Nous voulons veiller à ce que le gouvernement fédéral achète de l'EPI fabriqué au Canada. Je pense que c'est très important. Si vous pouviez simplement le faire savoir... Il s'agit d'assurer une certaine communication. Je pense que nous voulons aider le Canada à être un chef de file et non d'être dans la moyenne.
Quant à ma deuxième question, monsieur le ministre, je sais que mon collègue, M. Davies, a déjà posé des questions à ce sujet. Novavax et Medicago offrent des vaccins fabriqués au Canada qui sont non seulement novateurs, mais qui peuvent aider à vacciner le monde. On a récemment appris que Novavax participe à la mise au point d'un vaccin contre la grippe et la COVID, mais le vaccin de Novavax n'est toujours pas approuvé au Canada.
Ma question, monsieur le ministre, est la suivante: étant donné que nous avons investi 126 millions de dollars dans la nouvelle installation de Montréal et que le a dit que nous produirions ces vaccins en décembre, ce qui n'est pas le cas, quand le Canada produira‑t‑il ses vaccins fabriqués au Canada, monsieur?
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Merci, madame Sidhu. Merci, Sonia. Je suis heureux de vous voir en cette nouvelle année.
Une bonne partie des investissements supplémentaires de 63 milliards de dollars réalisés par le gouvernement fédéral afin de protéger la santé et la sécurité des Canadiens visait à aider nos travailleurs de la santé auxquels nous sommes grandement redevables en raison de leur travail acharné tout au long de la pandémie de COVID‑19. En outre, durant la campagne, nous avons promis d'investir rapidement 6 milliards de dollars supplémentaires pour accroître l'accès aux soins primaires, y compris la formation, l'embauche et la rétention de personnel — préposés aux services de soutien à la personne, personnel infirmier, médecins et tout le personnel nécessaire —, car ce sont ces gens qui veillent à satisfaire aux besoins en matière de santé de tant de leurs compatriotes.
Troisièmement, il y a un montant supplémentaire de 6 milliards de dollars pour réduire l'arriéré en chirurgie. Il s'agit d'un investissement essentiel dans le personnel pour aider les chirurgiens, les médecins, les infirmières et les hôpitaux dans l'ensemble du pays et pour soutenir les soins de santé, mais il s'agit aussi, évidemment, d'investir pour aider les nombreux Canadiens qui ont vu leurs interventions chirurgicales — chirurgies cardiaques ou oncologiques — retardées en raison de la crise de la COVID‑19.
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En effet, la santé mentale est un aspect extrêmement important de la réponse à la pandémie, ainsi qu'un problème qui se pose toujours.
J'ai toujours ardemment défendu l'idée de considérer la santé physique et la santé mentale comme un tout. Donc, le portail Espace mieux-être Canada est extrêmement important. Une nouvelle application, appelée Mieux-être, est liée au portail afin que les Canadiens aient un accès instantané aux ressources dont ils ont besoin, par exemple un conseiller ou une autre ressource de soutien.
Je pense que la pandémie nous a donné l'occasion de tirer des leçons de ces mesures innovantes, qui pourraient nous aider au fil du temps. Donc, de mon point de vue, il est important que ces gains et ces innovations se poursuivent à l'avenir. Il sera peut-être nécessaire de les évaluer, bien sûr, mais nous ne devons pas retourner en arrière.
Je sais que Santé Canada est le chef de file dans le domaine de la santé mentale. Donc, d'autres réponses pourraient compléter les miennes.
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Bonjour et merci, monsieur le ministre, monsieur le président et chers collègues.
Je comprends qu'il s'agit d'une période très difficile pour tout le monde, mais il y a des années, lorsque j'ai commencé à travailler sur la Colline du Parlement, un parfait gentilhomme m'a dit un jour: « Les faits, madame, uniquement les faits », et c'est donc ce que nous recherchons aujourd'hui.
Je vais changer de sujet, cet après-midi, et poser des questions un peu plus précises et pointues.
Monsieur le ministre, qu'en est‑il des hôpitaux de campagne mobiles que SNC-Lavalin a été chargée de produire? Aussi, l'entreprise a‑t‑elle livré la totalité des unités demandées par le gouvernement, ou les travaux sont-ils toujours en cours?
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Je vous remercie, monsieur le président.
J'aimerais souhaiter la bienvenue au ministre et à tous les hauts fonctionnaires. Je suis heureux de vous voir.
Tout d'abord, permettez-moi encore une fois de vous remercier, au nom de millions de Canadiens, de l'excellent travail que vous avez accompli. J'aimerais également remercier les travailleurs de la santé, qui sont... [Difficultés techniques].
Monsieur le ministre, en réponse au nombre élevé de travailleurs de la santé infectés et pour atténuer la pénurie de travailleurs dans les établissements de soins de santé, plusieurs provinces ont raccourci la période pendant laquelle les travailleurs de la santé infectés doivent s'auto-isoler. En date du 21 décembre, la période d'auto-isolement de 10 jours imposée par le gouvernement fédéral est restée la même pour les personnes présentant des symptômes ou pour les cas asymptomatiques à la suite d'un test de dépistage.
Quels conseils avez-vous donnés — vous ou votre ministère — aux provinces et aux territoires, et surtout aux autorités provinciales de la santé publique, en ce qui concerne les directives en matière d'isolement pour les travailleurs de la santé?
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Je vous remercie de votre question.
Monsieur le président, nous avons tenté de mettre à jour nos renseignements sur la période de transmissibilité, c'est‑à‑dire la durée pendant laquelle une personne peut potentiellement transmettre le variant Omicron après avoir été infectée. Il existe très peu de renseignements à ce sujet, mais les études que nous avons pu consulter, y compris une étude récente menée au Japon, laissent croire que la période de transmissibilité n'est pas plus courte que pour les autres variants, car l'excrétion virale et la charge virale ne diminuent pas avant le 10e jour suivant l'apparition des symptômes ou le prélèvement d'un échantillon après le diagnostic.
Nous reconnaissons qu'en raison du grand nombre de personnes infectées par le variant Omicron en ce moment, les provinces et les territoires éprouvent d'énormes difficultés à maintenir la continuité des activités et des services essentiels de première ligne, et ils ont donc réduit certaines de ces exigences pour être en mesure de maintenir les effectifs de santé.
Bien entendu, toute réduction entraîne un certain niveau de risque, de sorte que les autres couches de protection, par exemple le port du masque, sont particulièrement importantes, tout comme le fait de les compléter par des tests de dépistage lorsqu'on raccourcit les périodes d'isolement.
:
Je vous remercie. Je répondrai brièvement à cette question.
Tout d'abord, la meilleure politique économique que nous pouvons mettre en œuvre pour sortir de la crise est une politique axée sur la santé. Cette politique doit manifestement se fonder sur l'importance de la vaccination pour tous, non seulement pour protéger les chaînes d'approvisionnement, les entreprises et la circulation des biens et des services à l'échelle du Canada, mais aussi pour protéger les gens, c'est‑à‑dire les camionneurs, les travailleurs et tous les autres Canadiens.
Deuxièmement, je dirais qu'à mesure que nous traversons cette crise, nous devrons faire toutes sortes de réinvestissements dans la reconstruction. En effet, notre pays a subi d'énormes dommages de toutes sortes, et c'est la raison pour laquelle les investissements considérables que nous avons annoncés pendant et avant la campagne seront importants pour la santé, l'économie et la société, car toutes ces considérations vont de pair.
:
Merci beaucoup, monsieur le ministre, vous avez répondu à ma question.
Dans ce cas-là, pourquoi rejetez-vous l'opinion de la conseillère scientifique en chef du premier ministre lui-même, M. Trudeau, qui dit qu'il faudrait imposer de nouveau un contrôle aléatoire dans les aéroports?
Pourquoi ne suivez-vous pas la recommandation de la Dre Tam? Elle estime que, de faire des tests PCR à la frontière:
[Traduction]
entraîne une perte de capacité pour l'ensemble du système.
[Français]
Ce sont des recommandations claires, monsieur le ministre.
Est-ce parce que vous avez signé un contrat de près d'un demi-milliard de dollars avec Dynacare et que vous ne pouvez pas y mettre fin que vous continuez de tester les gens à l'encontre des opinions scientifiques qu'on entend un peu partout?
:
Bonjour. Merci. Je souhaite la bienvenue à tous les témoins.
Je destine ma question au ministre, mais, bien sûr, il lui est loisible de déléguer la réponse à un adjoint, M. Thompson, peut-être. C'est au sujet d'autres produits thérapeutiques et de la difficulté qu'éprouvent les médecins canadiens à se les procurer.
L'autorisation du Paxlovid au Canada a certainement entraîné de grandes manifestations de joie. Il semble vraiment prometteur, puisqu'il réduirait avec une efficacité de plus de 85 % le nombre d'hospitalisations ou la mortalité.
Des médicaments étaient déjà assez efficaces, quand on les utilisait sans tarder sur des patients à haut risque. C'était les anticorps monoclonaux — l'un de mes sujets préférés, bien sûr — et le sotrovimab. Je sais qu'on a également utilisé un peu de remdesivir, mais il était très rare. Des infectiologues de l'Ontario — la province qui, essentiellement, administre les hôpitaux — m'ont appris que beaucoup de gens ne l'obtiennent pas. De même, le tocilizumab, censé diminuer la mortalité de 10 % chez les patients branchés à des ventilateurs, est également assez rare. C'est de ressort provincial, mais le gouvernement fédéral, si j'ai bien compris, a contribué à l'achat d'anticorps monoclonaux et à l'aide aux provinces pour la mise en œuvre de ces traitements.
Pourriez-vous, monsieur le ministre ou un de vos adjoints, répondre à cette question?
:
Merci, monsieur le président.
Effectivement, Santé Canada a approuvé un certain nombre de traitements, notamment des anticorps monoclonaux, et des remèdes, comme le tocilizumab employé contre la polyarthrite rhumatoïde, servent d'auxiliaire de traitement de la COVID.
En collaboration avec l'Agence de la santé publique du Canada, Services publics et Approvisionnement Canada a obtenu des doses d'un certain nombre de ces traitements, notamment de remdesivir, comme on l'a fait remarquer, de tocilizumab et de sotrovimab, l'anticorps monoclonal de GlaxoSmithKline, qui est efficace contre le variant omicron.
Nous épaulons les provinces et les territoires dans la détermination de leurs stocks, la réaffectation de ressources pour s'adapter aux besoins changeants et la prise de mesures pour désormais intensifier la réponse à ces besoins.
J'ai une question sur l'exigence actuelle pour l'administration d'un test PCR dans les 72 heures suivant l'arrivée au Canada. L'un de mes électeurs s'est plaint. Enfin, ce n'est pas un électeur — il vit à Winnipeg —, mais sa mère vit dans ma circonscription, dans les environs de Rainy River. Le délai de 72 heures l'oblige à contourner en voiture tout le lac des Bois; si je pouvais diriger ma caméra, je vous montrerais les rafales de neige qui se déchaînent actuellement à Thunder Bay. Il demande pourquoi il doit entreprendre ce déplacement de cinq heures par la route, alors que, s'il passait par les États‑Unis, il lui faudrait une heure pour aller visiter sa mère malade.
Je sais que cette exigence d'un test PCR dans les 72 heures semblait logique quand nous craignions l'arrivée de nouveaux variants dans notre pays, mais, actuellement, l'omicron semble hégémonique des deux côtés de la frontière. Je ne suis plus persuadé du bien-fondé de cette exigence.
Est‑ce qu'on la réévaluera? Bien sûr, c'est une mesure qui vise à maîtriser les passages frontaliers, mais je suis persuadé que ce délai a été choisi par des personnes informées par le ministère de la Santé. Madame Tam, avez-vous une réponse à cette question, s'il vous plaît?
:
Merci, monsieur le président.
Je suis désolé, je croyais que la ronde se terminait, mais je serai heureux de continuer à poser des questions au ministre.
Monsieur le ministre, il apparaît clair que, malheureusement, vous n'avez pas eu beaucoup de réponses à donner à nos questions d'aujourd'hui dans beaucoup de dossiers.
Nous avons des interrogations, notamment sur le nouveau traitement, le Paxlovid, qui crée beaucoup d'inquiétudes. Effectivement, lors de la conférence de presse d'hier, nous avons appris qu'il fallait absolument avoir un résultat de test positif pour obtenir le traitement.
Malheureusement, il est très difficile d'avoir accès à des tests PCR et les résultats arrivent avec beaucoup de retards. De plus, les tests rapides sont, eux aussi, encore extrêmement difficiles à obtenir.
Quel sera l'effet du traitement Paxlovid sur la présente vague Omicron, monsieur le ministre?
:
Monsieur Berthold et monsieur le ministre, je vous remercie.
[Traduction]
Nous sommes maintenant arrivés au bout du temps que le ministre pouvait nous accorder.
Je vous remercie, monsieur le ministre, de votre si grande générosité et d'être resté encore 20 minutes après avoir consenti de le faire pour 15.
Chers collègues, je demande une brève suspension des travaux, pour une pause santé, pendant que le ministre débranche ses appareils.
Monsieur le ministre, je m'attends à ce que nous nous voyions beaucoup l'un et l'autre dans nos rôles respectifs, vous de ministre, nous de membres du comité de la santé. Nous sommes certainement sensibles à votre générosité et à votre acceptation de comparaître malgré le court préavis.
Chers collègues, je suspends les travaux pendant trois minutes.
:
Je vous remercie de votre question.
Monsieur le président, c'est une question complexe. Bien sûr, il importe vraiment de maintenir la surveillance ainsi que de se tenir au courant de toutes les données internationales sans cesse changeantes sur l'Omicron.
D'abord, nous comptons sur des réseaux de laboratoires, notamment de génomique, branchés sur la communauté internationale, et dont la vigilance s'attache à tout nouveau variant préoccupant. Au Canada également, notre surveillance, qui bénéficie de la collaboration des provinces et des territoires, ne concerne pas seulement les cas d'infection, mais, également, les hospitalisations et les admissions dans les unités de soins intensifs ainsi que les flambées dans des milieux à haut risque, comme les établissements de soins de longue durée. Le suivi de l'efficacité des vaccins au fil du temps est vraiment important, comme vous venez de le voir. Avec la progression des traitements, il faut également surveiller l'apparition de toute résistance à certains des médicaments fournis.
Nous savons, par exemple, que certains des anticorps monoclonaux étaient inefficaces contre le variant Omicron. La surveillance, les données et la modélisation sont le fait de nombreux acteurs.
Une innovation de premier plan survenue pendant la pandémie est la surveillance dans les eaux résiduaires, autre indicateur utile à la détermination de l'évolution de la vague Omicron et du moment où elle retombera. Toutes ces mesures se poursuivent sans cesse, tout comme la modélisation. La dernière des projections des modèles que nous avons régulièrement communiquées remonte à vendredi dernier.
Une prudence extrême est de mise avec les projections. Nous croyons que la vague Omicron pourrait culminer très rapidement et retomber assez vite, comme elle l'a fait dans d'autres pays, mais nous devons nous méfier. Actuellement, nous constatons un petit plafonnement du nombre de cas. Je conseille d'attendre jusqu'à la fin de la semaine pour prendre un autre instantané de la situation. Vu notre capacité limitée de conduire des tests de dépistage, nous devons tenir compte de tous ces indicateurs.
Je considère que, actuellement, nous sommes dans la période de pandémie, c'est-à-dire celle pendant laquelle nous sommes toujours en crise et pendant laquelle notre réseau de santé est débordé et s'engage dans une période de transition qui conduira à une situation d'endémicité. Ça signifie que je ne crois pas en la disparition du virus. Tous les pays l'hébergent. Nous devons donc adapter désormais notre réponse. Mais l'endémicité n'est pas encore atteinte. La vague Omicron risque de nous y conduire — c'est une étape vers cet état à venir. Nous devons évaluer la vague post-Omicron au moyen, notamment, d'études sérologiques, pour déterminer la proportion de la population ayant acquis l'immunité.
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Oui. Je pense que votre comité a constaté la nécessité de renforcer le système canadien de santé, et mon rapport est focalisé sur le système public, qui n'est qu'une partie de l'ensemble du système de santé. Vu les difficultés énormes que la pandémie a posées, mon message consiste également à reconnaître la prévention, la promotion de la santé et un bon état de préparation, pas seulement la réponse à la pandémie. Nous devons bien nous préparer à n'importe quel problème complexe de santé publique, y compris au changement climatique et à la résistance aux antimicrobiens.
En réalité, mes recommandations se rangent dans quatre catégories, dont une concerne la capacité des effectifs et une autre certains des outils indispensables à la modernisation de notre système de santé, c'est‑à‑dire de tous les niveaux du système public, pas seulement de l'Agence de la santé publique, en insistant sur les systèmes locaux, provinciaux et fédéral, pour mieux nous pourvoir en données, par exemple, comme l'un des moyens à prendre et également à utiliser pour combattre la désinformation dans les médias sociaux.
Le troisième aspect est la gouvernance. Il faut la moderniser, reconnaître le caractère plurisectoriel de notre travail, y compris de la réponse à la pandémie, et, bien sûr, moderniser le financement du système public de santé, également, parce que c'est une proportion très minime des dépenses consacrées à la santé dans les provinces et les territoires. Il est très difficile de chiffrer ce budget, mais l'Institut canadien d'information sur la santé l'estime à peut-être pas plus de 6 %. Si, à l'avenir, nous voulons être mieux appuyés dans notre réponse à la pandémie, nous devons renforcer le système de santé publique.
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Monsieur le président, j'y répondrai.
Santé Canada a approuvé 25 tests rapides et, de plus, 10 autotests. Ça se compare aux autres pays. En fait, c'est plus qu'un certain nombre des principaux pays à qui nous nous comparons. Ces tests englobent une gamme de tests antigéniques et certains tests moléculaires rapides. Comme on l'a dit, nous collaborons avec Services publics et Approvisionnement Canada pour obtenir et livrer 140 millions de ces tests aux provinces et aux territoires, ce mois‑ci.
En ce qui concerne les tests utilisés, les provinces et les territoires se servent de tests rapides ainsi que de tests PCR pour appuyer les secteurs déterminants du diagnostic et des fonctions critiques, notamment dans le système de santé, les soins de longue durée, les écoles et les services essentiels. Si vous voulez, la Dre Tam pourra parler plus en longueur du guide d'utilisation préparé par l'Agence de la santé publique, avec des spécialistes, pour permettre le diagnostic à l'aide de tests et l'utilisation du Paxlovid.
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Je vous remercie, monsieur le président.
L'autre sujet que j'aimerais aborder concerne le terme « données personnelles des téléphones cellulaires » qui a été utilisé tout à l'heure et le mot « scandale » qui a été employé pour parler de l'utilisation de ces données. Quand je vérifie sur Internet quel trajet emprunter pour me rendre au bureau, par exemple, il arrive souvent que Waze ou Google m'avertisse que telle route est achalandée. Quand on fait une recherche pour trouver un restaurant ou une épicerie, Google peut nous informer que l'endroit est occupé.
L'Agence de la santé publique du Canada utilise les mêmes données, et ce, ouvertement. Je pense même que la Dre Tam a publié des messages transparents à ce sujet sur Twitter l'été dernier. Elle a informé les Canadiens de la façon dont leurs données, qui sont regroupées, dépersonnalisées et anonymisées... Autrement dit, ils ne savent pas qu'Adam Van Koeverden est allé à l'épicerie hier; tout ce qu'ils savent, c'est que l'épicerie était très occupée ou quelque chose du genre.
J'aimerais qu'un fonctionnaire qui s'y connaît mieux que moi, et qui s'y connaît certainement mieux que les membres du Comité qui parlent de données personnelles, nous fournisse plus de détails, s'il vous plaît.
Monsieur le président, j'allais simplement mentionner, très rapidement, que la raison pour laquelle nous avons collecté ces renseignements, c'est qu'ils nous donnent accès à des données de santé et de santé publique fiables, actuelles et pertinentes qui favorisent l'élaboration de politiques et la prise de décisions. Les données que nous avons recueillies et analysées sont des données sur la mobilité à l'échelle de la population. Nous n'avons ni demandé ni reçu de renseignements personnels, et aucune partie du travail ne comprend de données identifiables.
Les données sur la mobilité proviennent des fournisseurs de services. Elles ont été analysées par le Centre de recherches sur les communications d'Innovation, Sciences et Développement économique Canada. Elles devaient nous aider à comprendre les répercussions possibles sur la COVID‑19 des déplacements de la population à l'intérieur du Canada. Nous avons été très clairs et transparents quant aux moyens utilisés pour collecter les données. Aucune information que nous utilisons n'est identifiable. Je le répète, les données sont regroupées.
Monsieur le président, tout au long du processus, l'Agence de la santé publique du Canada a fait appel à des experts de l'éthique et de la protection de la vie privée pour s'assurer que le gouvernement suivait les pratiques exemplaires. Nous avons consulté le commissaire à la protection de la vie privée dès avril 2020 et nous continuons à organiser des séances d'information technique. Pour réduire les risques d'atteinte à la vie privée, nous exigeons que les fournisseurs de données sur la mobilité prennent des mesures rigoureuses d'anonymisation et de regroupement des données avant même d'extraire les données et d'y accéder.
Voilà ce que je dirais pour l'instant, monsieur le président.
:
Nous terminons la réunion sur une excellente note.
Nous avons entendu à maintes reprises que la COVID ne venait pas avec un mode d'emploi. J'aimerais donc, au nom des membres du Comité et de la population, remercier du fond du cœur tous les fonctionnaires pour leur service. Nous vous remercions d'être venus témoigner devant nous en urgence, sur demande, et d'être restés aussi longtemps avec nous. Nous vous sommes très reconnaissants pour votre dévouement et pour vos témoignages. Je sais que nos chemins se croiseront à nouveau au cours de la présente session. Nous vous disons donc merci et au revoir, mais probablement à bientôt. Merci encore.
Chers collègues, nous devons aborder un dernier point avant l'ajournement. À moins qu'il se passe quelque chose d'autre au cours des prochaines semaines, selon le plan, notre première réunion à la suite de la reprise des travaux parlementaires se tiendra le 31 janvier. Le Sous-comité discutera des travaux et des activités pour la session à venir. Tous les membres du Comité se réuniront ensuite le 2 février pour ratifier les recommandations du Sous-comité ou en discuter. Je voulais simplement vous donner une idée du plan pour les prochains jours.
Sur ce, est‑ce que les membres du Comité souhaitent ajourner la séance?
Des députés: D'accord.
Le président: Merci beaucoup, tout le monde. Nous avons échangé d'excellents renseignements aujourd'hui; je vous en remercie.
Passez une très belle soirée. La séance est levée.