Bienvenue à tous à la 142e réunion du Comité permanent de l'accès à l'information, de la protection des renseignements personnels et de l'éthique de la Chambre des communes.
Conformément à l'alinéa 108(3)h) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le mardi 29 octobre 2024, le Comité entreprend son étude des mesures de protection de la vie privée des applications de livraison et de covoiturage.
Je voudrais souhaiter la bienvenue à nos témoins pour la première heure de la journée. De la Rideshare Drivers Association of Ontario, nous accueillons M. George Wedge, président. Bienvenue, monsieur Wedge, et merci de votre patience.
[Français]
Nous accueillons également M. Jonathan Hamel, gestionnaire des affaires publiques chez Uber Canada.
[Traduction]
Voici ce que j'ai fait. Un témoin que nous avions pour la deuxième heure était déjà dans la salle. Je l'ai donc invitée à se joindre au premier groupe, ce qui nous donnera un peu plus de temps à passer avec nos témoins aujourd'hui. En raison des votes, nous avons déjà dépassé de 40 minutes l'heure prévue pour le début de la séance.
Nous accueillons également Vass Bednar, directrice exécutive du programme de maîtrise en politique publique dans la société numérique, à l'Université McMaster. Merci de votre patience, madame Bednar.
Je m'attends à ce que nous puissions continuer jusqu'à 17 h 30 ou 17 h 45. Ce sera aux membres du Comité de décider, s'ils n'ont pas d'autres questions.
Comme nous l'avons fait par le passé, nous allons permettre à nos amis du Bloc et du NPD de poser des questions de six minutes, une fois le premier tour terminé. Nous l'avons fait par le passé, et cela ne devrait donc pas poser de problème.
Nous allons commencer.
Monsieur Wedge, vous avez cinq minutes pour vous adresser au Comité. Allez‑y, monsieur.
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Merci, monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du Comité, de m'avoir invité à vous faire part de la triste réalité de l'industrie du covoiturage, plus précisément des technologies de covoiturage utilisées au Canada.
Je m'appelle George Wedge et je suis le président de la Rideshare Drivers Association of Ontario, communément appelée RDAO. RDAO est une association d'organisation, de défense des intérêts et de lobbying. Notre mission est d'aider les gouvernements à tous les niveaux à comprendre comment l'industrie du covoiturage a une incidence négative sur la vie des citoyens, qu'ils soient consommateurs ou fournisseurs de services, et d'aider les chauffeurs à s'unir dans le but d'aider les divers ordres de gouvernement à adopter des règlements municipaux, une réglementation et des projets de loi pour empêcher une industrie monopolistique de faire baisser les salaires moyens des cols bleus aux niveaux du tiers monde.
En octobre dernier, le Canadian HR Reporter écrivait:
Plus d'un Canadien sur cinq (22 %) participe à diverses formes de travail à la demande partout au pays. Cela équivaut à environ 7,3 millions d'adultes qui trouvent du travail en dehors d'un emploi régulier.
Pour ce qui est du covoiturage, ici, en Ontario, il y a bien au‑delà de 120 000 chauffeurs. En Ontario, le nombre de chauffeurs de covoiturage n'est rien en comparaison du nombre de chauffeurs-livreurs qui dépendent de l'une des industries qui connaissent la croissance la plus rapide au Canada, soit l'industrie du travail à la demande. RDAO estime que 25 % des chauffeurs de covoiturage sont des chauffeurs à temps plein. Ils comptent sur leur revenu net pour nourrir, vêtir et loger leur famille. C'est le groupe de chauffeurs le plus lésé par les géants technologiques non contrôlés, non réglementés, monopolistiques et exploiteurs. Un pourcentage extrêmement élevé de chauffeurs de covoiturage en Ontario sont des néo-Canadiens qui sont venus ici pour trouver une vie meilleure. Bon nombre d'entre eux viennent de pays du tiers monde ou de pays en conflit.
La grande question — après que des générations de mouvements ouvriers ont aidé à établir les droits des travailleurs et le salaire minimum — est la suivante: comment se fait‑il que plus d'un million de Canadiens soient forcés d'accepter des salaires horaires bien inférieurs à la norme? La réponse simple est un manque de transparence. Le salaire horaire médian des chauffeurs de covoiturage au Canada, après les dépenses et l'amortissement des véhicules, est aussi bas que 6,37 $ l'heure, comme l'indique le rapport évalué par les pairs intitulé « Legislated Poverty ».
Uber et Lyft ont recours à des campagnes de marketing et à des incitatifs monétaires pour attirer des chauffeurs sans méfiance vers l'industrie du covoiturage et du travail à la demande, avec de vagues promesses de gains qui ne se matérialisent tout simplement pas. Récemment, aux États‑Unis, Lyft s'est vu imposer une amende civile de 2,1 millions de dollars américains par la FTC pour avoir induit en erreur des chauffeurs potentiels. RDAO ne peut pas s'imaginer qu'Uber puisse s'en tirer impunément, et nous supposons que sa comparution est déjà inscrite dans le calendrier de la FTC.
La journée d'aujourd'hui a été très importante pour nous. À Toronto, un rapport a été présenté au comité exécutif du conseil municipal à la suite d'une étude d'un an et demi sur l'industrie de la location de véhicules avec chauffeur. Dans ce rapport, nous nous attendions à voir des recommandations qui feraient en sorte que l'industrie de la location de véhicules avec chauffeur à Toronto, plus précisément les chauffeurs de covoiturage, de taxi et de limousine... Nous nous attendions à ce qu'il y ait une feuille de route qui assurerait la viabilité et les salaires des cols bleus. Malheureusement, cela ne s'est pas concrétisé exactement comme nous l'avions prévu. Nous avons vu deux des trois piliers requis pour la feuille de route, mais le troisième manque actuellement. Nous avons beaucoup à faire dans ce domaine.
Le 8 octobre de cette année, Uber a activé sa fonctionnalité la plus récente, la « tarification à l'avance ».
Habituellement, dans l'industrie, il y a une carte de tarifs qui estime le prix à payer par le passager et le paiement du chauffeur en fonction de la distance et de la durée. C'est ce qu'Uber utilise depuis son installation en Ontario, il y a environ neuf ans. Le 8 octobre, Uber a activé ce qu'il appelle la « tarification à l'avance ». Il n'y a pas de carte de tarifs. Au lieu de cela, la tarification à l'avance comporte trois parties. La première partie permet au chauffeur d'obtenir tous les renseignements qu'il s'attend à voir, c'est‑à‑dire le nom du client, son lieu de destination, et combien de temps la course va prendre. Ce qui est artificiel maintenant, c'est que Uber utilise l'IA, qui examine le client, tous les renseignements le concernant et ses courses précédentes pour décider du montant maximal qui peut lui être facturé. Ensuite, elle examine le chauffeur et fait exactement le contraire: quel est le montant minimum qu'il acceptera?
:
Je suis sûr que certains membres du Comité auront des questions à vous poser lors des tours de questions, monsieur Wedge. Cela met fin à vos cinq minutes.
[Français]
Monsieur Hamel, vous disposez de cinq minutes pour faire votre allocution d'ouverture.
[Traduction]
Avant de vous céder la parole, je tiens à vous féliciter pour ce qui est, à mon avis, le plus beau chandail de tous les sports qui figurent derrière vous, monsieur Hamel. C'est un magnifique maillot des Habs.
[Français]
Vous avez la parole, monsieur Hamel.
:
Merci, monsieur le président.
Je m'appelle Jonathan Hamel et je suis gestionnaire des affaires publiques chez Uber Canada. Cela me fait plaisir d'être ici aujourd'hui et de participer à votre étude sur les services de livraison.
Uber est une entreprise guidée par la mission d'aider les gens à aller où ils veulent, à obtenir ce dont ils ont besoin et à gagner leur vie. Uber aide les gens à gagner du temps, tout en se déplaçant en toute sécurité et avec commodité. Cela crée de nouvelles occasions commerciales pour les restaurants, pour le tourisme et pour d'autres entreprises locales, tout en offrant des occasions de revenus flexibles pour les chauffeurs et pour les livreurs, et ce, partout au Canada.
La plateforme Uber Eats a été lancée pour la première fois à Toronto, en 2015, et elle est maintenant disponible dans plus de 300 villes situées dans les 10 provinces et les 2 territoires. Il s'agit d'un marché composé de trois parties, soit le consommateur, le restaurant et le livreur. Je vais brièvement parler de ces trois parties.
Les plateformes de livraison comme Uber Eats permettent aux Canadiens d'avoir accès à de la nourriture locale de qualité, et ce, peu importe à quel point leur vie est occupée ou quelles sont les conditions météorologiques. Après une longue journée au travail ou à l'école ou après avoir passé la journée à s'occuper d'un de leurs proches, les Canadiens se tournent vers Uber Eats pour obtenir un repas ou pour faire livrer une commande d'épicerie. Près de la moitié des Canadiens ont déclaré utiliser des applications de livraison pour commander de la nourriture ou des articles du quotidien. La commodité a été citée comme la raison principale pour laquelle les gens utilisent Uber Eats.
Uber Eats aide les restaurants locaux à développer leurs activités. Des milliers de restaurants et autres commerçants choisissent d'être présents sur Uber Eats, car nous leur offrons les services qu'ils apprécient. Ces derniers vont des services de livraison au marketing, en passant par l'acquisition de nouveaux clients.
Au cours de la dernière année, 85 % des commerçants canadiens ont affirmé qu'Uber Eats leur offrait une source de revenus supplémentaires et que leurs revenus ont augmenté depuis leur inscription sur la plateforme. De plus, 70 % d'entre eux disent qu'Uber Eats a un impact positif sur la capacité de leur entreprise à faire face aux défis économiques actuels. Près de 86 % d'entre eux disent qu'Uber Eats a aidé leur entreprise à atteindre de nouveaux clients, ce qu'ils n'auraient pas pu atteindre autrement. Finalement, 93 % d'entre eux déclarent qu'ils prévoient continuer à collaborer avec Uber Eats l'an prochain.
Les livreurs, quant à eux, choisissent la plateforme Uber Eats en raison de la flexibilité qu'elle leur offre. Ils peuvent gagner de l'argent à leur rythme; déterminer où et quand ils travaillent; utiliser d'autres applications, comme DoorDash, Skip ou Instacart, en même temps qu'Uber; choisir les livraisons qu'ils acceptent et effectuer celles-ci avec leur propre véhicule, à vélo ou à pied. Cette flexibilité incomparable attire un groupe diversifié de personnes, notamment des nouveaux arrivants, des parents, des aidants naturels, des étudiants, des retraités, des entrepreneurs et plus encore.
Alors que de plus en plus de Canadiens se tournent vers Uber pour gagner des revenus de manière flexible, que ce soit en tant que chauffeur ou livreur, nous pensons qu'il est nécessaire d'améliorer cette option de travail. C'est pourquoi nous avons signé, il y a près de trois ans, un accord national historique avec le syndicat des Travailleurs et travailleuses unis de l'alimentation et du commerce Canada, ou TUAC Canada, le plus grand syndicat du secteur privé au pays.
Nous travaillons avec les gens de TUAC Canada pour deux choses. Les chauffeurs et les livreurs peuvent demander des services de représentation des TUAC en cas de problème, par exemple lors de la désactivation de leur compte Uber ou Uber Eats. Ces services sont offerts gratuitement. Au cours des deux premières années de notre accord, 1 908 travailleurs ont vu leur dossier être traité, et 457 d'entre eux ont obtenu un résultat positif.
Nous plaidons pour des réformes du travail qui protègent la flexibilité et offrent des avantages adaptés à ce type de travail, comme un revenu minimum garanti, un fonds d'avantages sociaux, un préavis de résiliation, des protections en matière de santé et de sécurité, ainsi que des services de représentation.
D'ailleurs, la Colombie‑Britannique vient de mettre en place une garantie de revenu de 120 % du salaire minimum, et l'Ontario le fera l'an prochain.
En conclusion, j'ajouterai que nous avons parcouru un long chemin depuis notre première course au Canada en 2012. Nous avons avancé très vite, parfois trop vite, mais nous avons surmonté les tempêtes et appris de nos erreurs.
Aujourd'hui, nous sommes à l'écoute des utilisateurs de la plateforme, des chauffeurs, des livreurs et des villes sur la façon d'améliorer la plateforme.
Je suis maintenant prêt à répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie le Comité de m'avoir fait l'honneur de m'inviter à comparaître. Comme vous l'avez entendu, je dirige le programme de maîtrise en politique publique de l'Université McMaster. Je collabore également au Report on Business, du Globe and Mail, et je rédige chaque mois des articles sur la technologie et les politiques publiques. J'ai écrit un article sur les prix algorithmiques. Il s'intitulait: « Algorithms are raising prices for everything. This must stop » — ce n'est pas moi qui écris les titres. J'anime également le balado hebdomadaire Lately, du Globe and Mail. Je coanime l'émission Policy Prompt du CIGI.
Enfin, je suis coauteure d'un livre sur la concurrence au Canada. Il s'intitule The Big Fix: How Companies Capture Markets and Harm Canadians. Ma coauteure est Denise Hearn. Je vous le dis pour mettre les choses en contexte et vous dire que je me présente devant le Comité en tant que penseur, en tant que personne qui peut peut-être offrir un contexte plus large pour ces tendances. L'un des chapitres de ce livre, l'un de mes préférés, s'intitule « Add to Cart: Trust ». The Walrus en a publié un extrait, si vous voulez y jeter un coup d'oeil pendant la réunion.
Je tiens à le mentionner, non pas pour vous donner quelque chose à cliquer, mais parce que le texte rappelle au lecteur qu'aujourd'hui, « les prix de la plupart des biens — et de certains services, comme nous l'entendons — ne sont pas fixés par des humains, mais par des processus automatiques — des algorithmes. L'utilisation de ces systèmes et leurs conditions sont rarement divulguées aux consommateurs, bien que l'objectif soit souvent de leur soutirer le prix le plus élevé possible. À l'aide de données personnelles intrusives — on parle parfois de prix surveillés — parfois obtenues directement grâce aux interactions avec les consommateurs — et qui sont fournies volontairement ou involontairement... et plus souvent achetées par des courtiers en données tiers, les entreprises connaissent maintenant nos habitudes de dépenses intimes et peuvent calculer le maximum que nous sommes prêts à payer. » Nous affirmons également que « la tarification personnalisée en ligne est une chose différente. Elle nécessite l'utilisation de techniques très invasives de collecte de données et d'identification personnelle. Ce genre de calibrage sophistiqué des prix se produit de plus en plus souvent, sans aucune forme de consentement du consommateur, de divulgation ou d'étiquetage. »
J'ai également contribué à la couverture journalistique de certains des récents changements de prix d'Uber, ce qu'on appelle la « tarification à l'avance », dont vous avez entendu parler. Cette stratégie élimine la prévisibilité immédiate, ou un certain niveau de prévisibilité de la rémunération que les chauffeurs avaient auparavant.
J'aurais dû dire plus tôt qu'en 2022, j'ai fait un travail plus général sur la réglementation du travail à la demande pour la province de l'Ontario, en me concentrant sur les travailleurs à la demande, en tant que membre du Comité consultatif sur le rétablissement de la main-d'œuvre de l'Ontario. Pendant ce temps, dans mes temps libres, j'ai fait des livraisons pour Instacart. Je voulais vivre l'expérience d'avoir un algorithme pour patron. Nous pourrons en discuter plus tard, si vous le voulez. Je n'ai pas beaucoup aimé cela.
Je suis indignée de voir à quel point les prix — pour les consommateurs et pour les travailleurs dans ce contexte monopsonistique — sont devenus un algorithme de miroirs. Un chroniqueur qui écrit pour The Atlantic, Charlie Warzel, a appelé cela « l'enfer des prix » dans une chronique récente que j'ai trouvée très intéressante. En même temps, je suis très encouragée par les progrès réalisés en matière de politiques, non seulement aux États‑Unis, mais aussi au Canada, pour mettre fin aux frais accessoires. Nous avons mis l'accent sur leur identification et leur élimination.
Je vais conclure en vous parlant un peu des frais accessoires et des prix, et de la façon dont ils s'inscrivent dans le travail à la demande.
Lorsque la FTC s'est attaquée aux frais accessoires, elle a mentionné ce qui suit. Excusez-moi, mais tout cela est une citation directe. Vous allez penser que la chercheuse est venue pour vous lire des articles, mais je serai prête à en parler plus tard. La FTC a dit:
Les applications de livraison de nourriture sont connues pour obscurcir les frais de livraison et de service. Un sondage récent a révélé que les frais cachés d'une entreprise représentent environ 15 % du volume des transactions. Cette entreprise a reçu 288 millions de commandes aux États‑Unis en 2021, et son prix de vente moyen était d'environ 31 $. Si l'on additionne ces chiffres... cette entreprise a perçu environ 1,3 milliard de dollars auprès des consommateurs en frais accessoires.
Il s'agissait de faux frais, de frais irrationnels qui ont été refilés aux gens.
En utilisant les hypothèses les plus prudentes, un calcul semblable pour un concurrent — qui, dans la même enquête, avait un taux de frais cachés de 7,5 % — donnait un montant de 1,5 milliard de dollars en frais accessoires. De plus, le principal service de livraison de nourriture avait un volume de transactions d'environ 25 milliards de dollars... environ 8 % de frais accessoires [...] d'après les meilleurs renseignements accessibles au public...
Encore une fois, tout cela est assez opaque.
... On estime à 5 milliards de dollars par année les frais accessoires sur la livraison de nourriture aux États‑Unis.
J'ai lu votre motion. Je sais que vous êtes en train de vous préparer à étudier plus en profondeur ce que sont ces frais, comment ils sont calculés, ce qui est expliqué aux utilisateurs finaux et ce qui ne l'est pas, et si ces frais sont raisonnables. J'ai hâte de participer à votre discussion.
Merci.
:
Un instant. J'arrête le chronomètre.
Monsieur Hamel, je ne pense pas que ce soit votre première comparution devant un comité parlementaire.
À ce comité, les interventions se font directement entre les membres du Comité et les témoins.
Le temps de parole des membres du Comité est limité, et ils ont peu de temps pour poser des questions. Les témoins ont également peu de temps pour y répondre.
Lorsque M. Barrett vous pose une question, veuillez lui répondre directement.
C'est ainsi que nous fonctionnons, aujourd'hui.
[Traduction]
Monsieur Barrett, vous aviez une question. Je n'ai pas commencé à vous chronométrer .
[Français]
Je pense qu'il y a quelques problèmes techniques du côté de l'interprétation. Il y a un long délai entre les questions et les réponses.
J'accorderai un peu plus de temps à tous les membres du Comité qui veulent poser des questions à M. Hamel. Je ne sais pas pourquoi nous avons ce problème.
Monsieur Barrett, vous pouvez poursuivre.
En passant, c'est la première fois que je témoigne devant un comité.
Lorsque les consommateurs suppriment leur compte, les données sont conservées pour une période de 90 jours, sauf s'il y a des raisons de sécurité, de prévention des fraudes, de conformité ou d'autres problèmes liés au compte.
Dans le cas des chauffeurs et des livreurs, le délai peut être prolongé pour nous assurer de répondre aux obligations prévues par la loi, lorsqu'il s'agit de questions fiscales, de litiges potentiels et de réclamations d'assurance.
:
Je ne peux pas parler en détail de la façon dont ces tarifs ont été établis pendant la grève, et je ne connais pas leur nomenclature. De toute évidence, si vous voulez qualifier les majorations tarifaires de frais accessoires, de frais refilés aux consommateurs parce que l'entreprise peut le faire, alors oui, ces systèmes — ces programmes informatiques, ces algorithmes — jouent absolument un rôle à cet égard.
Il y a des endroits où nous acceptons les hausses de prix, et ou nous nous y attendons, mais nous n'avons pas de conversation au sujet de la politique à cet égard. Cineplex a récemment essayé de faire payer un dollar de plus pendant le week-end d'ouverture d'un film. Sommes-nous prêts à l'accepter? Avons-nous suffisamment le choix?
Si nous examinons ce lien, je pense qu'avec la réglementation qui existe à l'égard de la concurrence, de la publicité fausse et trompeuse, et de la protection des consommateurs au niveau provincial, nous avons des outils très prometteurs pour réagir à cela et avoir des conversations plus robustes sur les politiques.
:
Commençons par la façon dont elles traitent leurs chauffeurs. Elles ne reconnaissent pas notre existence. Le seul contact que nous ayons avec Uber, c'est par l'entremise d'une tierce partie qu'elle utilise pour recevoir nos plaintes, et qui ne nous aide jamais. Elle se contente de lire un script.
En ce qui concerne la moralité et les prix, les chauffeurs ont l'impression d'être des moins que rien. Par exemple, on leur demande de faire une livraison jusqu'à 15 ou 20 kilomètres de distance pour 3 $. Personne ne peut survivre avec cela, que l'on soit à pied, en scooter ou en voiture.
Nous compatissons avec les consommateurs, car nous savons qu'ils payent très cher, mais ce qu'ils ne comprennent pas, c'est que nous sommes si peu payés. Lorsque nous constatons une hausse de tarif, nos chauffeurs sont heureux, parce qu'ils ont l'impression d'obtenir ce qu'ils méritent.
:
Je vous dirais que les travailleurs apprécient la flexibilité.
Nous gérons un marché. Les chauffeurs ne sont pas nos employés, et nous n'avons pas de flotte de véhicules. Ce que nous voulons, c'est équilibrer le marché. D'un côté, il y a les chauffeurs, de l'autre, il y a les gens qui veulent se déplacer. Il faut que les deux s'équilibrent, qu'ils se rencontrent au milieu, si je peux dire ainsi.
De plus, il y a une chose super importante qu'il faut garder en tête: l'application fonctionne bien, et il faut que les chauffeurs continuent de travailler et d'accepter des courses.
:
J'ai lu un livre du premier lobbyiste d'Uber, qui parlait de sa stratégie à l'époque, et je crois comprendre qu'elle a évolué au fil du temps. Je ne suis pas une spécialiste de la réglementation. J'ai fait quelques recherches à ce sujet, et il arrive à l'occasion que certaines lois soient considérées comme légitimant une nouvelle forme d'entreprise. Les grandes entreprises — ou n'importe quelle entreprise — ont peut-être des intérêts particuliers, mais une grande partie de ce que nous voyons défie les principes économiques de base.
Votre collègue m'a demandé plus tôt quels autres outils de politique nous avions. Pendant la pandémie, sous le premier ministre Ford, la commission de livraison, qui a tendance à être de 30 % et à rester à 30 %, a été abaissée et temporairement plafonnée. Alors que j'avais écrit au sujet du contrôle des prix, quelqu'un m'a dit un jour, sur Twitter que les années 1970 se rappelaient à nous et qu'elles réclamaient un retour à ces idées politiques.
Cependant, comme on l'apprend en économie 101, lorsqu'il y a un nouveau venu sur le marché, le prix a tendance à baisser. Pour ce qui est de cette commission de 30 %, si Uber Eats est présent dans un marché, et que SkipTheDishes arrive, et que j'entre avec mon application Instacart, cette commission va se maintenir à 30 %. C'est aussi ce que nous ont dit les restaurants. Nous nous sommes concentrés sur les salaires des travailleurs et sur les prix. Ces tierces parties finissent par nuire à leurs activités, et c'est pourquoi les gens les encouragent à s'adresser directement à eux. C'est un autre outil stratégique; il y a là une autre possibilité.
:
J'ai un peu travaillé sur les politiques à cet égard. Il y a une vive controverse quant à savoir s'il y a de la place pour une troisième catégorie, la catégorie des travailleurs dépendants, des entrepreneurs qui dépendent fondamentalement de ces algorithmes, de ces structures, de la disponibilité du travail et des tarifications.
À l'heure actuelle, nous divisons la main-d'œuvre entre les entrepreneurs indépendants et les employés. Il y a peut-être aussi un rôle... Au risque que cela vous paraisse farfelu, ces systèmes ne devraient-ils pas être des infrastructures publiques? Ne devrions-nous pas avoir un système où nous fixons un salaire minimum et où nous n'abusons pas des travailleurs, nous ne réduisons pas leur accès au travail et leur salaire, et où nous construisons une infrastructure numérique publique nous permettant de faciliter ce genre de livraison d'une certaine façon?
Je ne suggère pas directement d'avoir l'équivalent de Postes Canada pour le travail à la demande, mais lorsque je travaillais chez Instacart — et j'utiliserai le terme « travail » de façon générale, car je dépendais de cet algorithme —, j'ai été frappée par le fait que je livrais à l'occasion des produits d'épicerie à des personnes à mobilité réduite ou ayant des problèmes de santé, ou à des parents célibataires qui n'avaient pas de véhicule, et pour qui il était plus logique de dépenser ou d'investir leur argent de cette façon. Cela m'a donné une idée différente de l'utilité de certains de ces systèmes, mais cela ne veut pas dire que je sois en faveur d'algorithmes opaques et abusifs.
:
Je suis désolée. Mon français est si lamentable que je ne peux pas vous répondre, à moins que vous ne vouliez vous faire écorcher les oreilles.
Ce que la recherche montre... Nous avons vu que la surveillance des prix, la surveillance au travail et la réduction des salaires n'inspirent pas les gens. Cela les démoralise. Cela les stresse et peut aussi les blesser physiquement.
Il y a toutes sortes d'endroits et d'autres types de travail qui sont également gérés de façon algorithmique, où nous traitons les gens comme s'ils étaient des ordinateurs. Les entrepôts d'Amazon sont tristement célèbres pour cela. Le rythme de travail n'a pas cessé d'augmenter chez Amazon. Il se fonde sur ce qui est statistiquement possible quant au nombre d'articles qu'un ouvrier potentiel d'Amazon peut ramasser.
Quel en est l'effet? Cela se répercute sur le moral, la confiance et l'incertitude dont nous parlent les chauffeurs qui vivent cette volatilité.
En même temps, nous entendons aussi des gens — et c'est important — parler des obstacles moins élevés à l'entrée. C'est quelque chose que nous pouvons tous apprendre au sujet du marché du travail. Il accueille les gens. Oui, il est facile de s'inscrire par téléphone pour un travail, et ce n'est pas le cas de tous les emplois sur le marché du travail, mais il y a peut-être d'autres secteurs où l'obstacle à l'entrée pour les emplois de premier échelon est trop élevé et où il y a trop de frictions, ce qui démoralise les gens également.
:
Je ne dirais pas le contraire. Nous constatons une escalade de la technologie de surveillance au travail.
Il y a eu un fil viral, sur Reddit, la semaine dernière. Je n'hésite pas à aller là pour obtenir des renseignements sur la croissance des technologies pour les cols blancs. Il y a la technologie de surveillance: devrais‑je être payé en fonction de la rapidité avec laquelle je réponds à un courriel, du nombre de frappes que je fais, et de la vitesse à laquelle ma souris avance?
Le monsieur d'Uber que nous avons entendu a un revenu prévisible pendant sa journée de travail. Cela ne dépend pas du nombre de réunions auxquelles il participe et de ce genre de choses.
Pourquoi avons-nous tout transposé en données ou quantifié le travail à l'excès? Cela fait partie de la conversation.
Je dois avouer que j'ai été très enthousiasmé quand j'ai entendu parler de l'idée d'une infrastructure publique numérique.
Monsieur Wedge, nous, les néo-démocrates, croyons que les syndicats sont le meilleur moyen pour les gens de protéger leurs droits et d'avoir des emplois bien rémunérés, assortis d'avantages sociaux et de régimes de pension, afin de pouvoir s'occuper d'eux-mêmes et de leur famille. Pourtant, nous savons que l'économie à la demande a décimé la capacité de s'organiser par le biais des syndicats. J'ai laissé entendre qu'il serait peut-être approprié que nous envisagions des négociations sectorielles dans le cadre d'un processus tripartite qui réunirait les travailleurs, le secteur privé et le gouvernement afin d'aider à lever les conditions minimales et de permettre aux gens de s'organiser.
Après avoir entendu ce que Mme Bednar a dit et connaissant les capacités de vos membres, êtes-vous d'accord avec l'idée qu'il pourrait y avoir — ou du moins qu'il vaut la peine d'explorer et d'envisager — une façon par laquelle les chauffeurs n'ont pas seulement un accès à faible incidence à la plus grande part de la valeur qu'ils créent en rendant le service, mais l'obtiennent?
Autrement dit, pensez-vous qu'il y a une possibilité d'explorer un modèle coopératif appartenant aux travailleurs et permettant une infrastructure numérique publique pour offrir ce type de service aux gens?
:
Merci, monsieur le président.
Merci à tous nos témoins de s'être joints à nous aujourd'hui.
Je dirais qu'il y a eu plusieurs questions très pertinentes et très ciblées, et que notre étude a produit beaucoup d'information. Essentiellement, nous essayons de comprendre... Ce qui me préoccupe, c'est de savoir si les chauffeurs et les travailleurs à la demande sont exploités, mais en même temps, si les clients et les consommateurs sont exploités? Je pense que l'un des éléments clés que nous voyons dans les algorithmes ou ces types de modèles — dans différentes industries et différents secteurs —, ce sont les frais cachés et les frais indésirables, alors j'aimerais en parler un peu.
En ce qui concerne la hausse des coûts, quelles méthodes utilisez-vous pour chaque frais associé à un trajet? Nous le voyons dans les ventes de billets de concert. Nous le voyons chez Uber et Lyft, dans les applications de covoiturage et de livraison. Pouvez-vous nous dire quel genre de méthodologie ou d'algorithme vous utilisez pour ces frais? Est‑ce qu'il y a des hauts et des bas? Sont-ils par rapport au trajet? Si vous ne pouvez pas répondre, j'aimerais avoir par écrit et plus tard un barème détaillé des frais ou la méthodologie ou l'algorithme que vous utilisez. Si vous pouvez nous donner les explications, allez‑y, sinon... De plus, en fait, j'aimerais voir une liste détaillée de la façon dont vous déterminez ces frais cachés ou ces frais indésirables.
Ma question s'adresse à M. Hamel.
Tant pour Uber Eats que pour Uber, quant au transport de personnes, le consommateur voit tous les frais avant de passer sa commande.
Très concrètement, dès l'ouverture de l'application d'Uber Eats, une notification relative aux frais de service et de livraison s'affiche.
De plus, encore de manière très concrète, lorsqu'on accède à la page d'un restaurant, les frais de livraison et de service sont affichés. Ces derniers peuvent varier de 2 $ à 4 $ dans l'ensemble des provinces, selon la réglementation.
L'ensemble des frais est transmis au consommateur de manière très transparente avant que celui-ci passe une commande.
:
Un instant, monsieur Bains. J'ai arrêté le chronomètre.
Nous avons un petit problème du côté de l'interprétation, alors nous essayons de voir ce qui se passe.
[Français]
Pourrions-nous faire un test?
[Traduction]
D'accord, j'ai l'interprétation.
Je ne repartirai pas le chronomètre tout de suite et je vais permettre à M. Hamel de répéter ce qu'il vient de dire au bénéfice des membres du Comité en fonction de la question que vous avez posée.
[Français]
Monsieur Hamel, vous avez la parole.
Ce n'est pas parce qu'il y a des frais qu'il ne s'agit pas de frais indésirables. Ils portent souvent des noms très sophistiqués. Je crois qu'en Colombie-Britannique, depuis la semaine dernière, un des frais était un « droit réglementaire de récupération ». Vous le savez mieux que moi. C'était en réaction à la loi de la Colombie-Britannique qui imposait un plancher salarial, de sorte que les frais ont été refilés aux gens. Est‑ce que cela en fait des frais indésirables? Peut-être ou peut-être pas... La fluctuation de ces frais donne à penser qu'ils font partie de la stratégie de tarification d'une entreprise visant à tirer la valeur maximale des gens.
Félicitations au Canada, car il y a deux ans, nous avons interdit les prix partiels. Comme nous l'avons entendu, il faut annoncer le plein prix dès le départ. Vous ne pouvez pas ajouter de frais lorsque vous passez à la caisse.
Nous avons constaté un dégroupement du travail. Habituellement, lorsque nous employons quelqu'un comme caissier — disons, à The Water Store —, une prime est rattachée à son temps. Nous lui versons un taux horaire. Uber et les entreprises semblables ont dégroupé le travail pour que vous soyez rémunéré pour le temps consacré à la tâche. Maintenant, la théorie est de ne payer ce caissier que lorsqu'il entre des articles, au lieu de le payer pour le temps qu'il passe à vous servir — être sur appel pour vous. Cela fait partie de cette érosion plus vaste et de la conversation que nous avons au sujet de l'accès aux services de covoiturage et de livraison.
Je me suis éloignée de la question des frais indésirables. Je suis désolée.
:
Vous avez raison. Parfois, nous considérons le fait que les gens s'engagent auprès d'une entreprise comme étant leur appui inconditionnel.
Nous constatons que les gens, bien sûr, veulent de la commodité. Les gens veulent se déplacer. Les gens veulent commander des repas à emporter; c'est délicieux. Ils veulent peut-être faire des folies. J'ai fait des pieds et des mains pour faire livrer mon épicerie, parce que j'ai un tout-petit à la maison.
Cependant, les gens veulent-ils que les prix soient transparents, que les entreprises rendent des comptes et que les travailleurs qui leur apportent leurs articles aient un salaire minimum ou aient accès à des avantages sociaux? Ils le veulent probablement, alors cela fait partie de la conversation que nous avons aujourd'hui.
Je pense que c'est comme pour beaucoup de choses. Je me souviens que j'étais conseiller municipal quand Uber est arrivé et a perturbé ce que j'appellerais un « cartel du taxi » à Hamilton, très franchement, la façon dont les plaques et les permis étaient distribués. Uber a perturbé ce marché et l'a rendu un peu frénétique, et il a trouvé toutes sortes de façons de contourner les lois, les règlements et les permis de transport au niveau local.
Madame Bednar, vous avez parlé d'infrastructure publique numérique, et je suis vraiment coincé là‑dessus. Pouvez-vous nous parler de la façon dont cela pourrait être une solution qui permettrait le scénario que j'ai suggéré à M. Wedge, où les gens qui fournissent la valeur — les travailleurs — obtiendraient le meilleur rendement pour ce travail? S'agit‑il de coopératives, ou y a‑t‑il une façon pour le gouvernement ou l'État d'intervenir pour uniformiser les règles du jeu pour ce qui est autrement une technologie profondément exploitante?
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Il y a d'autres modèles d'affaires qui sont mis à l'essai et qui ont donné de bons résultats. Vous en avez déjà mentionné un en ce qui concerne le volet coopératif.
Je pense qu'il faut arrêter d'être surpris quand le secteur privé n'agit pas dans l'intérêt public. Si nous voulons être une société qui, à l'avenir, considère la livraison, les trajets et les déplacements comme en faisant partie, nous devons réfléchir ensemble à la façon dont nous voulons faciliter cela, et à la question de savoir si nous voulons que ce soit un monopole privé.
Vous avez parlé des rapports qui sont publiés. S'agissait‑il de la Ville de Toronto ou d'une proposition à l'intention de la Ville de Toronto? Je vais me tromper. Il s'agit d'examiner ce genre de système de médaillon numérique et de proposer de plafonner cette offre. À mon avis, nous sommes peut-être en train de réinventer le système de taxi. Si l'un des problèmes dont nous parlons ici est l'offre et la demande — s'il y a une offre excédentaire de chauffeurs, ce qui déprécie alors le tarif —, l'une des propositions de politique pourrait être que les travailleurs acceptent de limiter cette offre.
Je crois comprendre que, parfois, ces programmes essaient aussi de vous pénaliser s'ils comprennent, parce que vous utilisez le même téléphone, que vous conduisez pour deux compagnies concurrentes. Cela élimine également l'agence et le genre de mobilité auquel on pourrait s'attendre pour ces gens en choisissant d'être leur propre travailleur.
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Je sais que nous avons fait du bon travail — du moins, mes collègues — pour essayer d'obtenir des réponses de la personne chargée des relations publiques chez Uber, mais nous n'avons pas parlé d'Amazon. Très franchement, quand on regarde la logistique et l'économie à la demande, Amazon joue un rôle énorme dans cette nouvelle évolution du travail.
Nous avons entendu l'histoire de M. Wedge au sujet du nouvel arrivant. Je pense que personne autour de la table ne serait surpris d'apprendre que les travailleurs étrangers temporaires et les étudiants étrangers sont des questions très pressantes. C'est très bien d'avoir un faible obstacle à l'entrée. Les gens qui veulent travailler peuvent se présenter et travailler. Cependant, ils peuvent le faire avec peu de surveillance, de réglementation ou de vérification, bien honnêtement. S'il s'agit d'entrepreneurs, j'imagine qu'Uber ne vérifie même pas leur aptitude au travail.
Cependant, je m'écarte du sujet. La question est de savoir ce que nous devrions apprendre de ce moment, en ce qui concerne le marché du travail et les façons dont ces technologies peuvent exploiter les travailleurs, par exemple en dressant les travailleurs les uns contre les autres en inondant un certain marché et en réduisant la rémunération des chauffeurs.
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Oui, il est possible de penser que cela se produise, tout comme la quête ou la ludification du travail dont vous avez parlé.
Les travailleurs nous ont dit qu'il semble, s'il y a une incitation à faire 40 trajets en 24 heures, que plus on se rapproche de 40, plus il peut être difficile de trouver du travail. Par conséquent, on a l'impression qu'il y a un manque de transparence ou presque une exploitation en ce qui concerne ces incitatifs également.
Cela a des répercussions sur l'équité, la transparence, la confiance, le stress et la relation que les gens ont avec ces... Je les appelle des programmes informatiques parce que je m'inquiète parfois que quand nous utilisons le mot « algorithmique », cela donne l'impression que c'est beaucoup plus compliqué que ce ne l'est en réalité.
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La demande a été faite aux responsables de Twitter. Ils ont eu jusqu'à demain pour répondre, soit sept jours, et nous attendons leur réponse. Nous allons leur donner jusqu'à demain, après quoi je pourrai faire le point pour le Comité. Nous n'avons encore rien reçu, mais je peux informer le Comité si nous obtenons une réponse par l'entremise de la greffière.
Merci de cette question, monsieur Fisher.
J'aimerais simplement mentionner deux ou trois choses. Sur la liste des invités, nous avions Lyft et DoorDash. Ils ont proposé de présenter des mémoires écrits au Comité. Je vous dis simplement ce qui se passe ici. Nous n'avons pas encore eu de nouvelles de SkipTheDishes, mais nous nous attendons à en avoir bientôt.
En ce qui concerne les travaux de jeudi, le commissaire à la protection de la vie privée doit comparaître une deuxième fois, et l'avis sera publié sous peu.
J'ai un budget de comité pour cette étude que j'aimerais que nous approuvions, mais auparavant, je tiens à remercier les témoins.
Monsieur Wedge, je tiens à vous remercier d'avoir comparu devant le Comité aujourd'hui.
Madame Bednar, je sais que vous m'avez dit en aparté que c'était votre première comparution devant un comité...
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Je vais libérer les témoins. Merci beaucoup.
Nous avons un budget proposé pour notre étude. Je sais que ce n'était pas à l'ordre du jour, mais je dois m'en occuper: 8 750 $ pour les déplacements avec Uber, pour Uber Eats...
Un député: Cela peut à peine nous nourrir.
Le président: Je suis très prudent sur le plan financier en ce qui concerne les repas.
Nous avons des dépenses pour des témoins de Hamilton, Montréal, Scarborough et Toronto. Les casques d'écoute coûtent, bien sûr, 250 $ chacun, chaque fois que nous envoyons un casque d'écoute. Dans ce cas‑ci, cela représente environ 2 000 $. Ensuite, pour ce qui est des repas de travail, je ne sais pas comment nous en sommes arrivés à ce prix, mais c'est 500 $ chaque repas, ce qui fait un total de 8 750 $.
Y a‑t‑il des questions sur le budget? Est‑ce que cela vous convient?
Des députés: D'accord.
Le président: D'accord. Le budget est approuvé. Merci.
Nous nous reverrons jeudi. Merci. La séance est levée.