:
La séance est ouverte. Bonjour à toutes et à tous.
[Français]
Bienvenue à la 102e réunion du Comité permanent de l'accès à l'information, de la protection des renseignements personnels et de l'éthique de la Chambre des communes.
[Traduction]
Conformément à l'article 108(3)h) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le mercredi 6 décembre 2023, le Comité reprend son étude de l'utilisation par le gouvernement fédéral d'outils technologiques permettant d'extraire des données sur des appareils mobiles et ordinateurs.
[Français]
La réunion d'aujourd'hui se déroule sous forme hybride. Conformément au Règlement de la Chambre, les députés peuvent y participer en personne ou au moyen de l'application Zoom.
[Traduction]
Je voudrais rappeler à tous les membres du Comité d'utiliser les oreillettes avec précaution. Je sais que les témoins ont reçu des instructions à ce sujet. Si elles sont placées trop près des microphones, cela peut causer des dommages auditifs aux interprètes.
J'aimerais maintenant souhaiter la bienvenue à nos témoins pour la première heure. Du ministère des Pêches et des Océans, nous recevons M. Brent Napier, directeur général par intérim, Conservation et Protection; et M. Sam Ryan, directeur général, Services techniques intégrés. Du ministère de l'Environnement, nous recevons Mme Hannah Rogers, directrice générale, Application de la loi en environnement, et M. Donald Walker, responsable de la mise en application de la loi.
Nous allons commencer par le ministère des Pêches et des Océans. Vous disposez de cinq minutes pour vous adresser au Comité.
La parole est à vous.
:
Bonjour, monsieur le président, bonjour, mesdames et messieurs.
Je m'appelle Brent Napier. Je suis le directeur général par intérim de la Direction de la conservation et de la protection de Pêches et Océans Canada. Je suis accompagné aujourd'hui par M. Sam Ryan, directeur général des opérations de technologie de l'information du MPO.
Avant de commencer, j'aimerais souligner que je suis reconnaissant de me joindre à vous ici, sur le territoire traditionnel et non cédé du peuple algonquin anishinabe.
M. Ryan et moi sommes heureux de pouvoir nous présenter devant vous au nom du ministère des Pêches et des Océans pour vous fournir des informations sur le programme de Conservation et Protection — C et P — et sur le Service national d'informatique judiciaire, qui relèvent de ma responsabilité, ainsi que sur le Service d'enquêteur en criminalistique numérique pour la cybersécurité, qui relève de la responsabilité de M. Ryan.
[Français]
Il s'agit du programme d'application de la loi de Pêches et Océans Canada. Le mandat du ministère est d'assurer la gestion durable des pêches et de l'aquaculture. La bonne gestion des pêches et des ressources aquatiques nécessite un programme robuste de vérification de la conformité.
[Traduction]
C et P compte plus de 550 agents des pêches répartis dans tout le Canada. Nos agents travaillent avec le grand public, les pêcheurs, les communautés autochtones et l'industrie pour conserver et protéger les ressources marines et aquatiques du Canada. Les agents des pêches vérifient la conformité aux lois relatives à la pêche, telles que la Loi sur les pêches et la Loi sur les espèces en péril, et ils prennent des mesures d'application de la loi, notamment en menant des enquêtes et en recommandant des poursuites en cas d'infraction.
Dans le passé, la récolte et la déclaration des ressources halieutiques s'effectuaient sous format papier, par exemple au moyen de journaux de bord et de cartes. Avec les progrès technologiques, les pêcheurs ont intégré de nouvelles technologies, telles que les traceurs de cartes, les journaux de bord électroniques, les dispositifs de communication électronique et plus encore, à leurs opérations de pêche. Pour demeurer un organisme d'application de la loi efficace, C et P a adapté ses capacités, ses outils et son utilisation de la technologie. Il a notamment mis en place de nouvelles unités pour soutenir les enquêtes complexes, y compris celles qui incluent des fichiers, des composants et des données numériques complexes. Des examinateurs en criminalistique numérique font désormais partie de l'équipe de C et P. Ils utilisent les nouvelles technologies numériques, les nouvelles solutions technologiques et les nouvelles approches pour soutenir les enquêtes numériques.
L'équipe de criminalistique numérique de C et P est gérée de manière centralisée en Ontario et elle soutient les agents des pêches dans tout le pays par l'intermédiaire de laboratoires régionaux. Elle est composée de sept examinateurs en criminalistique numérique expérimentés, hautement qualifiés et compétents. La formation et les solutions techniques utilisées par l'équipe de criminalistique numérique de C et P sont conformes aux normes canadiennes municipales, provinciales et fédérales en matière d'application de la loi. Avant de déployer une solution technique ou d'extraire des données numériques, les agents des pêches et les enquêteurs de C et P demandent une autorisation judiciaire ou un mandat.
L'équipe d'enquêteurs en criminalistique numérique pour la cybersécurité de la Direction des opérations de technologie de l'information utilise des outils de criminalistique numérique pour aider le ministère à remplir son mandat, qui consiste à promouvoir et à maintenir la conformité avec la législation et la réglementation. Elle soutient également les enquêtes administratives internes sur les violations des politiques du gouvernement du Canada, comme les cas de fraude ou de harcèlement dans le lieu de travail, ainsi que les activités de cybersécurité, telles que les enquêtes sur les incidents de cybersécurité.
Il est important de noter qu'il n'est pas nécessaire d'obtenir une autorisation judiciaire pour mener une enquête administrative. La personne concernée est informée de l'enquête et elle y coopère. La nature des allégations et l'enquête qui s'ensuit sont définies dans le mandat de l'enquête, qui est communiqué à la personne concernée.
Pour conclure, le gouvernement du Canada, y compris Pêches et Océans Canada, s'engage à travailler avec d'autres ministères et organismes fédéraux, avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, avec les peuples autochtones et avec d'autres partenaires afin de respecter son engagement de protéger, d'améliorer et de restaurer la biodiversité et la santé des milieux marins et d'eau douce du Canada grâce à une approche écosystémique intégrée qui favorise l'utilisation durable des ressources marines et aquatiques.
Je vous remercie de votre attention. Je demeure à votre disposition pour répondre à vos questions.
:
Bonjour, mesdames et messieurs les membres du Comité. C'est un plaisir d'être parmi vous aujourd'hui.
Je m'appelle Donald Walker et je suis le responsable de la mise en application de la loi chez Environnement et Changement climatique Canada. Je suis accompagné de ma collègue Mme Hannah Rogers, directrice générale de l'application de la loi en environnement.
[Français]
Nous sommes heureux d'être ici pour vous parler de notre mandat et vous donner un aperçu de nos activités. Je parlerai également de notre utilisation des logiciels d'informatique judiciaire.
[Traduction]
Environnement et Changement climatique Canada administre plusieurs lois fédérales sur l'environnement et leurs règlements connexes, y compris la Loi canadienne sur la protection de l'environnement, les dispositions relatives à la prévention de la pollution de la Loi sur les pêches, ainsi que la Loi sur la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre. Nous veillons également à l'application des lois sur la faune, comme la Loi sur la protection d'espèces animales ou végétales sauvages et la réglementation de leur commerce international et interprovincial, la Loi sur la convention concernant les oiseaux migrateurs et la Loi sur les espèces en péril.
La Direction générale de l'application de la loi d'Environnement et Changement climatique Canada a été créée en 2005. Elle a le mandat d'effectuer des inspections afin de vérifier la conformité aux lois et aux règlements connexes, d'enquêter sur les infractions possibles et de prendre des mesures pour contraindre une entité à se conformer à la loi en cas d'infraction.
[Français]
Comptant près de 500 employés dans l'ensemble du Canada, la Direction générale de l'application de la loi d'Environnement et Changement climatique Canada comprend des agents d'application de la loi en uniforme qui ont les pouvoirs et les protections des agents de la paix lorsqu'ils appliquent les lois en vertu desquelles ils sont désignés. Ces agents effectuent des milliers d'inspections par an pour vérifier la conformité avec nos lois.
[Traduction]
Lorsque les agents d'application de la loi trouvent des preuves suffisantes d'une infraction présumée aux lois sur l'environnement et la protection de la faune dont ils sont responsables, ils prennent les mesures appropriées conformément à nos politiques sur la conformité et l'application de la loi. Ces mesures sont conçues pour assurer la conformité. Elles comprennent des avertissements, des directives, des ordres d'exécution, des contraventions et des sanctions administratives pécuniaires. Lorsque les dommages causés à l'environnement ou les circonstances factuelles le justifient, les agents mènent des enquêtes et recueillent des éléments de preuve soutenant le dépôt d'accusations.
[Français]
À cette fin, les employés de la Direction générale de l'application de la loi d'Environnement et Changement climatique Canada travaillent en étroite collaboration avec leurs collègues du ministère de la Justice du Canada et le Service des poursuites pénales du Canada pour constituer des dossiers pouvant faire l'objet de poursuites.
[Traduction]
Depuis la création de la Direction générale de l'application de la loi, la nature de la non-conformité que nous découvrons a changé, et les exigences en matière de preuve pour établir la non-conformité devant les tribunaux sont devenues plus complexes.
Bien que la majorité des secteurs sous réglementation fédérale respectent les lois, nous intervenons également en cas de non-conformité de la part d'organisations et d'individus, qui se donnent parfois beaucoup de mal pour dissimuler ou cacher les négligences ayant entraîné de graves dommages environnementaux ou de grandes pertes de biodiversité. Le fait que les tribunaux prononcent des peines de plus en plus sévères a amplifié ce phénomène.
En réponse à cette réalité changeante, la Direction générale de l'application de la loi a reçu, en 2020, le mandat de moderniser ses opérations. Cela comprenait la mise en œuvre d'une approche fondée sur le risque pour établir ses priorités d'inspection afin que ses ressources soient affectées là où le danger de dommages environnementaux ou de répercussions sur la faune est le plus grand. Cela comprenait également des investissements dans une nouvelle infrastructure de technologie de l'information, dans des outils d'analyse de données et dans des logiciels d'informatique judiciaire, notamment pour pouvoir répondre aux attentes modernes en matière de gestion de l'information et pour pouvoir fournir des preuves qui satisfont aux normes des tribunaux.
Notre laboratoire d'informatique judiciaire est composé d'un petit nombre d'analystes spécialisés. Ces employés sont des professionnels hautement qualifiés. Ils sont d'abord formés en tant qu'agents d'application de la loi, puis en tant qu'experts en informatique judiciaire. Cette formation leur permet de comprendre les limites de leurs pouvoirs et le mandat précis de l'équipe d'informatique judiciaire.
Le logiciel d'informatique judiciaire que nous utilisons ne peut être employé qu'en vertu d'un mandat et qu'à des fins de mise en application des lois administrées par Environnement et Changement climatique Canada. Les données numériques qui peuvent être copiées ou recueillies sont extraites sur place durant l'exécution d'une ordonnance du tribunal. Lorsqu'il n'est pas possible d'extraire les données sur place, les appareils sont saisis et apportés au laboratoire national. Les preuves numériques recueillies sont généralement des informations qui peuvent être stockées dans des téléphones intelligents, des ordinateurs portables, des systèmes de stockage infonuagique, des serveurs et des clés USB.
[Français]
Les analystes en informatique judiciaire sont les seules personnes au sein d'Environnement et Changement climatique Canada à utiliser de tels outils. Notre ministère doit continuer d'évoluer et d'innover pour demeurer efficace, mais ces nouveaux outils exigent que nous continuions à porter une attention particulière à la façon dont nous gérons l'information, particulièrement en ce qui a trait à la protection de la vie privée.
[Traduction]
Environnement et Changement climatique Canada prend la protection de la vie privée très au sérieux. Pour cette raison, nous avons lancé un examen approfondi de nos procédures de gestion de l'information, y compris en ce qui concerne l'utilisation de logiciels d'informatique judiciaire. Nous effectuons de nouvelles évaluations des facteurs relatifs à la vie privée, en donnant la priorité à celles qui portent sur nos activités opérationnelles. Nous avons communiqué nos intentions au commissaire à la protection de la vie privée en juin 2022.
Des outils particuliers tels que les logiciels d'informatique judiciaire seront inclus dans notre examen, que nous avons commencé en 2023. Les composantes opérationnelles sont notre priorité. Nous terminerons l'évaluation des facteurs relatifs à la vie privée portant sur les logiciels d'informatique judiciaire au cours du prochain exercice.
Je vous remercie de votre attention. Je serai heureux de répondre aux questions du Comité.
[Traduction]
Monsieur le président, je suis toujours heureuse de participer au comité de l'éthique. Contrairement au , ce comité défend l'éthique au Parlement.
En premier lieu, j'aimerais remercier mes collègues pour le bon travail qu'ils ont fait avec le commissaire à la protection de la vie privée, M. Philippe Dufresne. M. Dufresne a affirmé que c'est par l'entremise d'un reportage réalisé par Radio-Canada en novembre qu'il a appris qu'au moins 13 ministères et organismes fédéraux utilisaient ce type d'outils. C'est scandaleux. Il a aussi déclaré que son bureau ne devrait pas apprendre après coup que de tels outils technologiques sont utilisés. Je trouve cette information très importante. On peut lire à l'annexe B de la Directive sur l'évaluation des facteurs relatifs à la vie privée:
Les institutions fédérales qui demandent l'approbation du Conseil du Trésor [...]
Bien entendu, monsieur le président, c'est la qui est la principale responsable de cette grave défaillance. Je poursuis:
[...] pour des activités comportant des renseignements personnels sont chargées:
De faire tous les efforts raisonnables afin d'initier l'ÉFVP au stade initial de la planification de projet [et]
[...] [d']indiquer l'échéancier pour compléter l'ÉFVP.
Pourtant, le commissaire à la protection de la vie privée a dit au Comité, à mes collègues, qu'il avait été informé après coup.
Monsieur Ryan, votre ministère s'est‑il procuré des outils de surveillance pouvant servir à accéder aux renseignements personnels de ses employés, voire de l'ensemble de la population canadienne? Oui ou non?
:
Je vais céder la parole à ma collègue, Mme Rogers, dans un instant. Elle pourra vous parler des mesures de protection que nous avons mises en place.
Lorsque l'unité de criminalistique judiciaire a été mise sur pied en 2013, c'était considéré comme une évolution naturelle du processus relatif aux mandats de perquisition. Il faut une ordonnance du tribunal pour recueillir des renseignements bien définis.
On ne s'attendrait certainement pas à ce que la Direction générale de l'application de la loi d'Environnement et Changement climatique Canada accède à des renseignements, à moins qu'ils aient été imprimés dans le but de poursuivre les cas de non-conformité aux lois sur l'environnement ou sur la protection de la faune.
Je demanderais à Mme Rogers de parler brièvement des mesures de protection qui ont été mises en place.
:
Au moment d'élaborer le programme, c'était considéré comme une suite logique, et on n'avait pas l'intention de colliger des renseignements personnels.
Comme Mme Rogers l'a mentionné, nous avons une équipe spécialisée qui travaille sur l'informatique judiciaire, qui est complètement séparée des enquêteurs responsables du dossier, si bien qu'il y a un mur entre les deux éléments d'information. Les experts en criminalistique numérique sont formés pour rechercher les renseignements exacts qui sont demandés dans le cadre de l'ordonnance du tribunal et pour ne pas tenir compte des renseignements personnels qui sont recueillis.
À l'époque, et c'était avant nous deux, il était entendu que, comme il ne s'agissait pas de recueillir et de stocker des renseignements personnels, il n'était peut-être pas nécessaire de le faire. Depuis, par excès de prudence et à partir de 2022, nous avons déterminé qu'avec la modernisation de nos activités à la Direction générale de l'application de la loi à Environnement et Changement climatique Canada, il est utile de mener des évaluations des facteurs relatifs à la vie privée pour l'ensemble de nos activités.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci à vous tous d'être ici ce matin. Ça va nous donner l'occasion d'approfondir un peu le sujet. Je dois dire que, selon ce que j'entends depuis tantôt, ça semble plutôt être un exercice visant à noyer le poisson.
Monsieur Walker, votre souci pour la vie privée me semble, au mieux, léger. Pourriez-vous, s'il vous plaît, nous préciser quelque chose à ce sujet?
Merci, monsieur le président.
J'ai l'honneur de siéger ici en ce moment pour remplacer mon collègue Matthew Green. Je trouve cette étude très intéressante. C'est un domaine qui ne m'intéressait pas vraiment, mais je trouve les réponses fascinantes.
En ce qui concerne les deux agences, à la lumière de certaines réponses aux questions posées par les libéraux au sujet de l'utilisation des ÉFVP, pouvez-vous confirmer si vous avez dû y avoir recours et à quel moment?
Je vais commencer avec M. Walker.
:
Pour reprendre une grande partie de ce qui a été dit, l'autre partie pour nous est qu'il y ait une croyance raisonnable qu'une infraction a été créée. Il ne s'agit pas simplement de procéder à une inspection ou de passer la zone au peigne fin. Nous sommes dans une situation où nous avons des raisons de croire qu'une infraction a été créée. Nous en sommes maintenant au stade de l'enquête, où nous faisons appel à une autorité judiciaire. Les choses sont très claires à ce stade. Nous devons présenter notre cause et nous avons un juge qui dit que c'est bel et bien le type de renseignements que nous sommes autorisés à prendre et qui détermine ce qui est raisonnable. À ce stade, nous exécutons.
En ce qui concerne votre question sur l'ÉFVP, je répète que les mécanismes de collecte des preuves n'ont pas changé, mais les outils, eux, ont changé. Pour notre part, nous ne nous concentrons pas sur l'outil. Nous nous concentrons sur le processus. Je pense qu'il est justifié, à ce stade, de revoir ces processus pour nous assurer que nous protégeons la vie privée. Nous pensons qu'il existe des mesures de protection, d'importantes mesures de protection, mais nous avons volontairement accepté d'aller de l'avant avec le processus d'ÉFVP. Nous nous sommes engagés avec le commissaire à la protection de la vie privée en décembre. Nous mettons également ce processus en œuvre, mais en nous concentrant sur le processus et non sur les outils.
Les outils évolueront au fil du temps. De nouvelles versions et de nouveaux outils sortent, et tous ces outils ne sont pas identiques. Certains sont conçus pour permettre l'accès aux cellulaires et à la technologie. D'autres recherchent des éléments supprimés et nous permettent de récupérer ces fichiers. Il existe une série d'outils différents pour chacune de ces tâches, mais encore une fois, ils sont strictement définis par une ordonnance du tribunal, ou un mandat, pour établir ce que nous sommes en mesure de prendre.
Encore une fois, il s'agit de preuves. Il ne s'agit pas de la protection de la vie privée. Lorsqu'il y a des renseignements personnels, ils sont mis de côté, protégés et détruits une fois l'enquête terminée.
:
D'accord. Je vous remercie de la réponse.
L'évaluation des facteurs relatifs à la vie privée suscite des préoccupations. Mes électeurs me parlent souvent des offres d'emploi qu'ils voient sur le site d'ECCC et qui donnent l'impression que le ministre embauche une police du climat qui pourrait cibler les agriculteurs. Cela a sans aucun doute contribué à l'incroyable érosion de la confiance envers nos institutions, et les gens avec qui je parle ont très peu confiance dans ce que fait le gouvernement actuel.
En outre, lorsque le commissaire à la protection de la vie privée était ici, je lui ai spécifiquement demandé s'il avait des conseils pour les ministères qui souhaitent s'assurer de leur conformité. Selon les règles du Conseil du Trésor, les évaluations des facteurs relatifs à la vie privée ne sont pas une option. Il y a lieu de se demander s'il s'agit d'une obligation prévue par la loi, mais la réglementation précise très clairement...
Je suis perplexe quant à l'absence de travail préventif pour garantir la protection des droits et de la vie privée des Canadiens.
J'ai environ 20 secondes; je vais commencer par le MPO. Pourquoi n'a‑t‑on pas fait une ÉFVP en amont?
:
Merci, monsieur le président.
Je trouve intéressant que mon collègue dise qu'on ne surveille pas les Canadiens. En effet, aucun de mes collègues ne surveille la population, c'est clair pour moi. Il y a quand même une forme de surveillance qui est effectuée dans les cadres qui ont été mentionnés.
Monsieur Napier, lors de leurs témoignages au Comité, les gens de la GRC nous disent souvent qu'ils utilisent les données contenues dans les téléphones cellulaires. C'est comme quand, à l'époque, on dissimulait un microphone dans une lampe. La différence est qu'il y a nettement plus d'informations à tirer d'un téléphone que d'un microphone dissimulé dans une lampe. La technologie nous amène donc complètement ailleurs.
Vous avez dit tantôt que vous aviez commencé l'évaluation des facteurs relatifs à la vie privée en décembre.
L’article 5.1 de la Directive sur l’évaluation des facteurs relatifs à la vie privée prévoit qu’une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée se fait « pour des activités ou programmes nouveaux ou ayant subi des modifications importantes nécessitant la création, la collecte ou le traitement de renseignements personnels. »
Mes trois questions sont les suivantes: pourriez-vous expliquer le processus qui vous permet d'établir une distinction claire entre une activité ou un programme nouveau et existant? Deuxièmement, pourriez-vous expliquer le processus qui vous permet de déterminer si les modifications apportées à un programme impliquant la création, la collecte et le traitement de renseignements personnels sont suffisamment importantes pour exiger une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée, ou EFVP ? Enfin, si vous avez des doutes quant à l'application de la Directive sur l'évaluation des facteurs relatifs à la vie privée, consultez-vous le Conseil du Trésor pour obtenir des précisions?
Qujannamiik.
:
Merci, monsieur le président.
Fidèles à leurs habitudes, les libéraux se plaisent souvent à blâmer les gouvernements précédents, même s'ils sont au pouvoir depuis près de neuf ans. Ils ne peuvent jamais accepter leurs propres échecs.
Cette question s'adresse aux deux ministères. Je repense aux témoignages que j'ai entendus et je constate que vos deux organisations possèdent cet appareil et ce logiciel depuis près de 11 ans. J'imagine que, au cours de cette période, vous avez probablement mené des centaines, voire des milliers d'enquêtes à l'aide de cet appareil et de ce logiciel.
Est‑ce exact, monsieur Walker?
:
Nous reprenons nos travaux pour la deuxième heure de la réunion d'aujourd'hui.
J'aimerais souhaiter la bienvenue à nos témoins. Nous accueillons les représentants de l'Agence du revenu du Canada: Eric Ferron, le directeur général de la Direction des enquêtes criminelles à la Direction générale des programmes d'observation; et Anne Marie Laurin, la directrice générale par intérim et cheffe adjointe de la protection des renseignements personnels de la Direction de l'accès à l'information et de la protection des renseignements personnels à la Direction générale des affaires publiques. Nous recevons également des représentants du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes: Steven Harroun, le chef de l'application de la Conformité et des enquêtes; et Anthony McIntyre, l'avocat général et le sous-directeur général des Services juridiques.
Nous allons commencer par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes.
Vous avez un maximum de cinq minutes pour vous adresser au Comité. Allez‑y, je vous prie.
:
Bonjour et merci de nous avoir invités à comparaître devant votre comité.
Avant de commencer mon allocution, j’aimerais souligner que nous sommes réunis sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin anishinabe.
Je m'appelle Steven Harroun. Je suis le chef de l'application de la Conformité et des enquêtes au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, ou CRTC.
[Français]
Je suis accompagné aujourd'hui par l'avocat général du CRTC, M. Anthony McIntyre.
Le CRTC est un tribunal indépendant et quasi judiciaire qui fonctionne sans lien de dépendance avec le gouvernement. Nous tenons des audiences publiques sur les questions de télécommunications et de radiodiffusion, et nous prenons des décisions fondées sur le dossier public.
[Traduction]
De plus, le CRTC participe à un effort plus vaste du gouvernement fédéral visant à protéger les Canadiens contre les pourriels, les logiciels malveillants, l’hameçonnage et autres menaces électroniques. Le CRTC est l’un de trois organismes, avec le Bureau de la concurrence et le Commissariat à la protection de la vie privée, qui s’efforcent de promouvoir et de faire respecter la Loi canadienne anti-pourriel, ou LCAP, comme nous l'appelons.
Le CRTC dispose d’une petite équipe de moins de 20 personnes qui assume cet important mandat. La LCAP autorise nos enquêteurs à demander des mandats aux tribunaux pour examiner des ordinateurs et d'autres appareils électroniques au besoin. Dans le cadre de ces activités autorisées, le personnel du CRTC peut utiliser des outils d’enquête numérique. Notre utilisation de ces outils est très limitée et conforme à la Loi. Dans les circonstances très limitées où nous avons utilisé ces outils dans le passé, nous avons obtenu une autorisation judiciaire des tribunaux sous la forme d’un mandat.
Depuis 2022, le CRTC n’a utilisé ces outils que dans deux enquêtes en vertu de la LCAP. Dans ces deux cas, nous avons obtenu un mandat et nous avons réussi à découvrir des preuves liées à de potentielles violations de la LCAP.
[Français]
Nous prenons très au sérieux l'utilisation des outils d'enquête numérique. Nous suivons des paramètres législatifs et judiciaires stricts lorsque nous en faisons usage.
[Traduction]
Nous vous remercions de nous avoir permis d’expliquer notre utilisation limitée de ces outils qui nous aident à protéger la population canadienne contre de dangereuses menaces électroniques.
Nous serons heureux de répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie le Comité permanent de l'accès à l'information, de la protection des renseignements personnels et de l'éthique de nous accueillir aujourd'hui. Je m'appelle Eric Ferron et je suis directeur général des enquêtes criminelles à l'Agence du revenu du Canada, ou ARC. Je suis accompagné de ma collègue, Anne Marie Laurin, directrice générale par intérim de la Direction de l'accès à l'information et de la protection des renseignements personnels et cheffe adjointe de la protection des renseignements personnels.
Le Programme des enquêtes criminelles, ou PEC, dont je suis responsable, enquête sur les cas importants d'évasion fiscale, de fraude fiscale et sur d'autres violations graves des lois fiscales. S'il y a lieu, il renvoie les cas au Service des poursuites pénales du Canada, le SPPC, en vue d'éventuelles poursuites criminelles.
Les responsabilités de Mme Laurin comprennent de fournir une orientation stratégique, des conseils d’expert et du leadership sur toutes les questions relatives à l’accès à l’information et à la protection des renseignements personnels, afin d'appuyer les programmes, les services et les priorités de l’ARC.
J’aimerais d’abord stipuler que l’ARC n’utilise pas d'outils de logiciels espions dans le but de surveiller ses employés ou les Canadiens. Le personnel du PEC, lui, utilise les outils technologiques qui font l’objet de la discussion d’aujourd’hui.
Les enquêteurs criminels et les analystes en informatique judiciaire de l’ARC sont des fonctionnaires publics tels que définis à l’article 2 du Code criminel. En tant que fonctionnaires publics, les enquêteurs de l’ARC peuvent obtenir des éléments de preuve au cours d’une enquête criminelle au moyen de mandats de perquisition, d’ordonnances de conservation et d’ordonnances de communication, conformément à l’article 487 du Code criminel. Ces pouvoirs s'ajoutent aux pouvoirs de perquisition prévus par les lois appliquées par l’ARC.
Les mandats délivrés par les tribunaux autorisent les enquêteurs de l'ARC à effectuer des perquisitions et à saisir des renseignements personnels ou des données qui pourraient autrement être protégés par l'article 8 de la Charte canadienne des droits et libertés. Lorsqu'il délivre un mandat de perquisition, le juge ou le juge de paix doit trouver un équilibre entre le droit de l'ARC de recueillir des preuves dans le cadre d'une enquête criminelle et les droits des particuliers. En vertu de l'article 487 du Code criminel, les mandats de perquisition sont sollicités lorsqu’il existe des motifs raisonnables de croire qu’une infraction a été commise ou est présumée avoir été commise.
L’évolution de la technologie a élargi le champ d’application des mandats de perquisition pour inclure bien plus que les emplacements physiques traditionnels. Les paragraphes 487(2.1) et 487(2.2) du Code criminel portent sur les mandats de perquisition des ordinateurs et des données électroniques, autorisant ainsi les enquêteurs de l'ARC à fouiller les appareils électroniques qu'ils ont saisis pour trouver des données. C'est lors de l'exécution de ces autorisations judiciaires que l'ARC peut utiliser des outils technologiques pour extraire des données des appareils électroniques.
Une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée pour le Programme des enquêtes criminelles est en place depuis 2016, et l'ARC finalisait ses mises à jour à la fin de 2023. La mise à jour de l'évaluation est maintenant terminée et, conformément aux pratiques exemplaires, le personnel du programme a l'intention de continuer à examiner régulièrement son ÉFVP pour s'assurer qu'elle est à jour et qu'elle reflète les activités actuelles.
Monsieur le président, je termine ainsi ma déclaration d'ouverture. Mme Laurin et moi serons heureux de répondre aux questions des membres du Comité.
:
Je vous remercie, monsieur Barrett et monsieur le président.
Je vais à nouveau citer le commissaire à la protection de la vie privée, qui a déclaré qu'il sera « encore plus important de rassurer les Canadiens » et que « nous devons avoir le réflexe de protéger la vie privée dès le début par défaut ».
Je dois dire que le premier groupe de fonctionnaires qui était présent ce matin ne m'a pas rassurée. Ce que j'ai entendu, c'est: « Nous n'avions pas d'évaluations des facteurs relatifs à la vie privée. Ne vous inquiétez pas. Nous ne les avons pas utilisées sur les employés, mais nous les avons utilisées dans d'autres contextes nettement plus larges et intrusifs. » Cela me préoccupe énormément.
Le Comité s'est entendu pour communiquer avec l'ensemble des 137 institutions fédérales. Il est regrettable que les quatre organisations présentes ce matin à titre de modèle d'entité de vérification des autres ministères soient soumises à cette pression.
J'aimerais faire un dernier commentaire avant de passer à mes questions. Je trouve ironique que le commissaire à la protection de la vie privée ait été mis au fait de l'invasion des ministères et agences fédéraux, si je puis utiliser ce terme, par l'entremise de l'agence gouvernementale qu'est Radio-Canada. C'est elle qui a publié cette histoire en premier. Je pense qu'il s'agit d'une nouvelle couche d'ironie, compte tenu de ce que nous avons entendu ce matin.
Je commencerai par vous, monsieur Harroun, avec la même question que celle que j'ai posée à votre collègue.
Votre ministère a‑t‑il acheté du matériel de surveillance pouvant être utilisé pour accéder aux renseignements des employés et, potentiellement, à ceux de l'ensemble de la population canadienne?
:
Merci, monsieur le président.
Merci et bienvenue à tous.
Comme vous le savez, le travail de ce comité parlementaire consiste souvent à rassurer la population sur des questions qui les inquiètent, comme c'est le cas ici.
Je vais d'abord m'adresser aux représentants de l'Agence du revenu du Canada.
La population a un peu peur de l'Agence du revenu du Canada. Les gens n'en parlent pas souvent. On préfère l'avoir derrière soi que devant soi. Pour cette raison, la confiance est encore plus importante. La confiance, c'est le sentiment que l'on porte envers quelqu'un sans qu'on ait besoin de preuves. C'est quelque chose de spontané.
Dans l'article publié par Radio‑Canada, on mentionnait que l'Agence du revenu du Canada n'avait pas effectué d'EFVP. Or, votre témoignage de ce matin contredit ça. Alors, pourriez-vous m'expliquer la différence entre les deux versions, s'il vous plaît?
Monsieur Harroun, je vous pose la même question.
Les gens connaissent mal le CRTC. On pense qu'il ne fait que réglementer les ondes, mais il fait plus que ça.
À tout hasard, en réponse à une question de la journaliste, votre organisation a répondu qu'elle n'avait pas fait d'EFVP, mais vous dites aujourd'hui qu'une telle évaluation est en place depuis 2014.
Comment peut-on réconcilier les deux versions?
:
Merci beaucoup de la question.
Je pense que nous sommes dans la même situation que nos collègues.
[Traduction]
Si je ne m'abuse, l'une des principales questions de la journaliste était très précise. Elle a demandé si nous avions une EFVP pour un outil précis, ce à quoi nous avons répondu non.
Comme je l'ai indiqué, nous disposons d'une EFVP pour le programme. C'est généralement ainsi que les choses fonctionnent avec ce type d'outil. Cette évaluation s'applique à tout le programme d'outils d'investigation numérique. Elle n'est pas rattachée au nom du programme, parce qu'elle ne serait plus valide s'il changeait pour devenir « Cellebrex » ou « Cellebrite 2.0 ». Nous l'utilisons pour l'ensemble des outils.
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins d'être avec nous.
J'aimerais faire une observation. C'est intéressant. Vous avez parlé de l'évaluation des facteurs relatifs à la vie privée, mais dans le contexte du rapport qui a incité le Comité à entreprendre cette étude, j'encouragerais l'idée de la « transparence par défaut » pour que ce soit clair. Je crois qu'une explication de ce processus aurait été utile. Je suis certain que les journalistes qui ont mené l'enquête auraient également aimé avoir cette information.
Permettez-moi de faire une autre observation. Vos deux ministères ont acquis cette technologie sous un gouvernement précédent et ont procédé à l'évaluation; l'ancien président du Conseil du Trésor semblait donc avoir le souci de veiller au respect de la vie privée.
J'aimerais obtenir quelques chiffres de l'ARC, si possible. À quelle fréquence cette technologie permettant d'extraire les données des téléphones cellulaires est-elle utilisée chaque année dans le cadre de vos enquêtes? Ma question s'adresse à l'ARC en général, mais elle porte précisément sur les enquêtes.
Plusieurs groupes de réflexion mondiaux, l'exemple le plus récent étant le Forum économique mondial, ont publié des informations alarmantes. Les dernières statistiques révèlent les inquiétudes de la population, des gens d'affaires et des gens des ministères et des organismes gouvernementaux à l'égard de la désinformation et de la mésinformation.
On sait depuis un bout de temps que ces choses existent. Cependant, il est étonnant de savoir que, cette année, le niveau d'inquiétude qu'elles suscitent est plus grand et est maintenant comparable au niveau d'inquiétude que suscitent les changements climatiques. Il s'agit de quelque chose d'un peu plus subtil, qui se situe sous la ligne de flottaison, mais ça a néanmoins une influence sur la réflexion des parlementaires et sur leur prise de décision.
Nous sommes à un moment où nous devons prendre certaines décisions qui touchent la population, les ministères et les organismes. Or, depuis l'arrivée de l'intelligence artificielle générative, le concept de vérité lui-même est remis en question, parce que le vrai et le faux sont difficiles à distinguer. Dans ces circonstances, je crois qu'il est impératif que nous entreprenions une telle étude et que nous entendions les experts en la matière, afin d'être certains que nous pouvons nous prémunir nous-mêmes contre ces problèmes et mieux servir l'intérêt public.
:
Merci, monsieur Villemure.
J'ai parlé au greffier et il n'avait pas reçu d'avis de motion.
[Traduction]
C'est un peu problématique. J'ai peut-être outrepassé mon rôle en acceptant la motion. Si les membres ne veulent pas en débattre, vous devrez présenter un avis de motion afin que nous l'abordions à une date ultérieure.
Comme nous l'avons fait pour M. Barrett, si nous considérons qu'il y a eu avis de motion verbal — je suis vraiment désolé pour cela et je vous remercie pour vos commentaires —, nous pourrions en discuter dans le cadre d'une prochaine réunion.
Je vais également demander des réponses écrites. Après avoir entendu vos réponses à mon collègue du Bloc précédemment, je vous invite à lire un rapport qui a été rédigé par le ministère de la Justice, qui a tenu des consultations sur la Loi sur la protection des renseignements personnels. Entre 2020 et 2022, le ministère de la Justice a dirigé des efforts de mobilisation avec des partenaires autochtones sur la modernisation de la Loi sur la protection des renseignements personnels. Ils ont donné lieu, entre autres, à une publication intitulée Modernisation de la Loi sur la protection des renseignements personnels: Rapport sur la mobilisation de 2022 avec les partenaires autochtones. En date d'aujourd'hui, en février 2024, aucun projet de loi du gouvernement visant à réformer la Loi sur la protection des renseignements personnels n'a été présenté à la Chambre des communes.
J'ai deux questions. Premièrement, pensez-vous qu'il est urgent de réformer la Loi sur la protection des renseignements personnels et, le cas échéant, pourquoi? Deuxièmement, quelles sont les modifications les plus importantes que vous aimeriez voir apporter à la Loi, selon votre lecture du rapport?
Qujannamiik
Madame Idlout, à titre de précision, nous voulons que les réponses aux questions que vous avez posées au premier groupe de témoins soient publiques, tout comme celles que vous venez de poser. Est‑ce exact?
Mme Lori Idlout: Oui.
Le président: D'accord. Je tenais à le confirmer. Ces réponses seront consignées dans le cartable numérique du Comité, mais nous voulons aussi qu'elles soient rendues publiques. Je vous remercie pour ces précisions.
Nous en sommes à la fin de la séance d'aujourd'hui.
[Français]
Monsieur McIntyre, monsieur Harroun, madame Laurin et monsieur Ferron, je vous remercie de vos témoignages aujourd'hui.
[Traduction]
J'aimerais transmettre quelques renseignements aux membres du Comité, rapidement. Je dois aborder quelques sujets.
Nous devrions obtenir l'ébauche du rapport de notre étude sur les médias sociaux le 19 février.
La a confirmé qu'elle comparaîtrait le 21 mars dans le cadre de cette étude. À la demande de , les représentants des syndicats comparaîtront le 15 février. Nous avons également invité un témoin proposé par M. Villemure. Nous attendons toujours la confirmation de certaines de ces personnes. En ce qui concerne les 137 lettres aux diverses institutions, le courriel a été rédigé. Il sera envoyé bientôt, si ce n'est déjà fait. La greffière rassemblera les renseignements dans un tableau, qui sera également distribué aux membres du Comité.
Pour le moment, nous prévoyons d'entendre le prochain groupe de représentants ministériel mardi prochain. Ensuite, comme je l'ai dit plus tôt, les syndicats comparaîtront le 15. Je rappelle aux membres du Comité que le 27, nous accueillerons le commissaire de la GRC et un sergent d'état-major, je crois, pour parler de SNC-Lavalin.
Sur ce, je vous remercie. La séance est levée.