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Bonjour, tout le monde. Bienvenue à la réunion numéro sept du Comité permanent de la citoyenneté et de l'immigration.
Les députés et les témoins peuvent s'exprimer dans la langue officielle de leur choix. Des services d'interprétation sont offerts pour cette réunion. Au bas de votre écran, vous avez le choix entre le parquet, l'anglais ou le français. Si vous n'entendez plus l'interprétation, veuillez m'en informer immédiatement et nous veillerons à ce que l'interprétation soit adéquatement rétablie avant de reprendre les délibérations. La fonction « Lever la main » au bas de l'écran peut être utilisée en tout temps, si vous souhaitez intervenir ou alerter la présidence.
Nous reprenons aujourd'hui l'étude sur le recrutement et les taux d'acceptation des étudiants étrangers.
Au nom du Comité, j'aimerais souhaiter la bienvenue à l'honorable Sean Fraser, ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté.
Bienvenue, monsieur le ministre. Merci de votre présence ici pour la deuxième fois cette semaine.
Le ministre est accompagné par des fonctionnaires d'IRCC. J'aimerais souhaiter la bienvenue à Marian Campbell Jarvis, sous-ministre adjointe principale, Politiques stratégiques et programmes, à Daniel Mills, sous-ministre adjoint principal, Opérations, à Corinne Prince, sous-ministre adjointe intérimaire, Secteur de l'établissement et de l'intégration, et à Pemi Gill, directrice générale, Réseau international.
J'aimerais faire quelques remarques pour la gouverne de nos témoins aujourd'hui.
Avant de prendre la parole, veuillez attendre que je vous nomme. Quand vous êtes prêts à intervenir, vous pouvez cliquer sur l'icône du microphone pour l'activer. Je vous rappelle que toutes les observations doivent être adressées par l'entremise de la présidence. L'interprétation dans le cadre de cette vidéoconférence fonctionnera de façon assez semblable à l'interprétation durant une réunion régulière du Comité. Lorsque vous parlez, veuillez vous exprimer lentement et clairement. Lorsque vous n'avez pas la parole, votre microphone doit être en sourdine.
Les témoins disposeront de cinq minutes pour faire leurs déclarations liminaires. Pendant les séries de questions, je brandirai à l'écran des cartes de temps de couleur pour vous faire savoir qu'il reste une minute, ensuite 30 secondes, puis un signe d'arrêt pour vous demander de conclure vos remarques.
Sur ce, j'aimerais souhaiter la bienvenue au ministre Fraser. Il entamera nos discussions avec ce groupe de témoins avec des remarques liminaires de cinq minutes, qui seront suivies d'une série de questions.
Bienvenue, monsieur le ministre. La parole est à vous.
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Merci, madame la présidente.
Bonjour, tout le monde. Je suis ravi d'être de retour aussi rapidement.
Je vais mettre plus particulièrement l'accent sur les étudiants étrangers francophones durant mon exposé, mais je serai ravi de répondre à vos questions sur le sujet de votre choix.
Je tiens à commencer par souligner que je me joins à vous depuis le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin anishinabe.
[Français]
Les étudiants étrangers francophones sont une source de talents essentiels pour soutenir la croissance économique future du Canada ainsi que pour contrer le vieillissement de la population du pays et la réduction de sa main-d'œuvre. Ils contribuent également à renforcer nos efforts soutenus visant à atteindre la cible de 4,4 % qui a été fixée pour les admissions d'immigrants d'expression francophone d'ici 2023.
[Traduction]
Nos efforts pour ouvrir les portes aux étudiants étrangers francophones font partie d'une initiative plus vaste pour accroître les possibilités pour les nouveaux arrivants et les immigrants francophones et bilingues de s'établir dans nos collectivités de tout le pays et d'y contribuer.
[Français]
L'immigration francophone et bilingue est la clé de notre avenir. Nous faisons avancer cette priorité chaque fois que l'occasion se présente. En 2020, les francophones admis représentaient 3,6 % de tous les immigrants admis au Canada, à l'extérieur du Québec, alors que ce pourcentage était de 2,8 % en 2019.
[Traduction]
Nous nous efforçons activement d'atteindre la cible de 4,4 % d'immigrants francophones à l'extérieur du Québec. Nous avons mis en place des mesures ciblées, notamment accorder plus de points aux candidats francophones dans le système Entrée express, investir dans des services d'établissement de francophones pour favoriser l'attraction et la rétention et créer un volet sans plafond pour les travailleurs essentiels et les étudiants francophones dans le programme Voie d'accès de la résidence temporaire à la résidence permanente, qui a donné lieu à 7 000 demandes.
L'immigration est une compétence partagée, et au moins sept instances ont une cible francophone ou un volet du Programme des candidats des provinces destiné à attirer les talents francophones et bilingues.
[Français]
Les étudiants étrangers sont d'excellents candidats à la résidence permanente. Nous avons intensifié nos efforts ciblés à l'étranger pour promouvoir et attirer les étudiants et les immigrants francophones au Canada.
[Traduction]
Nous avons également lancé le Volet direct pour les études, qui offre un processus d'obtention de permis d'études accéléré dans des pays comme le Maroc et le Sénégal. Nous examinons également la possibilité d'élargir ce programme à un plus grand nombre de pays — là où nous pouvons le faire — pour simplifier le processus de demande pour devenir un étudiant étranger au Canada.
Nos efforts commencent à avoir une incidence, mais je serai le premier à reconnaître qu'il y aura toujours plus à faire. J'examine actuellement des moyens additionnels pour améliorer les voies d'accès à la résidence permanente, comme ma lettre de mandat l'exigeait, pour les étudiants étrangers et les candidats francophones, y compris en concevant des outils de sélection plus flexibles par l'entremise du système Entrée express.
[Français]
Il est extrêmement important pour les étudiants potentiels et pour notre pays que le gouvernement du Canada et Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, ou IRCC, s'assurent de traiter chaque demande de manière équitable et sans discrimination.
[Traduction]
Je tiens à assurer aux membres du Comité que tous les demandeurs ont toujours la possibilité de fournir des documents et toute autre information pertinente à l'appui de leur demande. Une décision n'est prise qu'après que tous les facteurs ont été pris en compte.
[Français]
Parmi les exigences à respecter, les demandeurs d'un permis d'études doivent démontrer qu'ils disposent des ressources financières nécessaires pour payer leurs études et subvenir à leurs besoins au Canada. Les demandes de faux étudiants et la présentation de documents frauduleux constituent aussi des préoccupations majeures.
[Traduction]
Nous avons pris des mesures pour résoudre ce problème. IRCC participe à des activités de sensibilisation avec ses partenaires et à des événements publics dans le monde entier pour expliquer nos exigences en matière de visa. En particulier, nous avons travaillé en étroite collaboration avec le bureau du Québec au Sénégal et au Maroc pour promouvoir les études au Québec auprès des étudiants potentiels d'Afrique de l'Ouest et du Maghreb.
[Français]
Même si les taux d'acceptation et de refus peuvent fluctuer, je peux dire que les taux de refus d'un permis d'études aux candidats francophones, tant au Québec qu'à l'extérieur du Québec, ont décliné en 2021 par rapport à l'année précédente.
[Traduction]
Nous nous faisons depuis longtemps un point d'honneur d'accueillir les étudiants dans notre pays et nous avons mis en place diverses initiatives pour améliorer les programmes et les résultats des demandes pour les étudiants.
Dans le cadre de plusieurs de mes conversations avec le ministre Boulet au Québec plus particulièrement, et avec plusieurs membres de ce comité, nous avons eu l'occasion de discuter de certains de ces enjeux, notamment les exigences en matière de rapports de conformité et en matière de preuve de fonds suffisants. Je suis toujours disposé à entendre les commentaires et les idées sur la façon de cibler les obstacles — et les solutions également — pour atteindre nos objectifs plus efficacement.
[Français]
Pour conclure, je tiens à assurer de nouveau aux membres du Comité que le gouvernement a pris l'engagement d'appliquer des procédures équitables en matière d'immigration, et ce, dans tous ses programmes. Nous continuerons à évaluer toutes les demandes de permis d'études du monde entier en fonction des mêmes critères, sur la base du mérite individuel de chaque cas.
[Traduction]
J'ai très hâte de recevoir les recommandations de ce comité pour nous éclairer dans les travaux que nous entreprenons et pour attirer et garder les étudiants étrangers francophones, ce qui est un volet important de notre stratégie générale pour faire croître l'immigration de francophones et mieux protéger le poids démographique des francophones au Canada.
Merci, madame la présidente. Mes collègues du ministère et moi serons ravis de répondre aux questions du Comité.
[Français]
Je vous remercie beaucoup.
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Merci, madame la présidente.
Merci, monsieur le ministre, d'être venu en personne. Je vous en suis reconnaissant.
Je veux d'abord vous parler du cas d'Edward Galabaya, qui est un concitoyen de ma circonscription. J'ai communiqué de toute urgence avec votre collègue, le , qui a pris une mesure d'expulsion contre M. Galabaya pour qu'il retourne en Ouganda. M. Galabaya est un homme gai, et en raison de son orientation sexuelle, il fera l'objet d'un mandat d'arrêt dès son retour en Ouganda la semaine prochaine. Il sera incarcéré.
Votre gouvernement fait preuve de compassion à l'égard des réfugiés gais et lesbiennes, alors je vous implore de parler directement à votre collègue, le , à ce sujet pour moi. Pouvez-vous vous engager à faire tout en votre pouvoir? J'ai un dossier ici que vous pourriez regarder.
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Madame la présidente, j'ai une minute. Si ce sujet revient, et je m'attends à ce qu'il le soit, je pourrai fournir plus de détails.
Je suis de très près les travaux du Comité. Je vous remercie du travail que vous faites et de mettre en évidence cet enjeu. Je veux soulever deux points. Premièrement, nous devons prendre une décision pour déterminer si nous allons adopter les technologies numériques dans le système d'immigration. Je pense que nous devrions le faire. Deuxièmement, je pense que nous devrions faire bien attention de nous assurer que ces technologies sont déployées d'une manière efficace et équitable.
Le système Chinook, cependant, est un système qui n'est pas très compliqué qui utilise l'intelligence artificielle; c'est une feuille de calcul. C'est une aide visuelle de Microsoft Excel qui offre les mêmes renseignements que les agents d'IRCC auraient à chercher dans un dossier papier ou dans huit différentes fenêtres sur un ordinateur. Nous avons constaté une hausse de la productivité de 18 à 30 % grâce à la capacité d'avoir tous les mêmes renseignements sur un écran.
Je tiens à préciser que c'est un être humain, un agent, qui prend encore la décision à partir des renseignements dont il dispose avec ou sans le système Chinook.
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Je vous remercie de la question.
Cela est nécessaire pour augmenter le nombre de nouveaux arrivants francophones, selon moi. Je pense que nous pouvons augmenter le nombre d'étudiants étrangers si nous avons une stratégie pour les étudiants étrangers qui viennent de l'Afrique.
[Traduction]
Quand je regarde les chiffres, je pense que nous avons une occasion d'accueillir plus de gens qui peuvent apporter une expertise et d'énormes contributions au Canada en tant qu'étudiants et résidents permanents. Lorsque je regarde les chiffres, je veux notamment souligner la différence entre les étudiants de pays d'Afrique qui viennent au Québec et ceux qui ne vont pas au Québec. Il y a un écart de 2 %. C'est semblable. Entre les étudiants qui viennent de pays francophones dans certaines régions de l'Afrique et les étudiants anglophones issus de régions semblables en Afrique, l'écart est petit, environ 5 %.
Il y a un problème que nous pouvons examiner. Il n'est pas aussi important que je croyais au début lorsque j'ai lu des articles sur le sujet, mais quand j'examine la situation, je pense que nous pouvons apporter d'importantes améliorations, en raison de l'expérience... J'ai mentionné le Maroc et le Sénégal durant mes remarques liminaires, et ce n'était pas par hasard. Lorsque nous avons créé le Volet direct pour les études, nous avons enregistré une hausse importante des taux d'acceptation pour les étudiants qui venaient de ces pays francophones de l'Afrique de l'Ouest.
Quand je discute avec le ministre Boulet et mes collègues francophones, ils veulent que je prenne des mesures supplémentaires car nous devons protéger le poids démographique du Québec au Canada, les francophones au Canada, et c'est une grande occasion pour nous de faire des progrès en ce sens.
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Avant de répondre, madame la présidente, j'aimerais vous signaler qu'il y a eu un pépin avec le son transmis. J'ai entendu la question, mais de vive voix et non pas par l'entremise du système. Je vais quand même répondre à la question, et je vous ferai savoir s'il y a un problème.
À court terme, je pense que c'est une voie que nous devons étudier pour aider à trouver des solutions à la pénurie de main-d'œuvre. Nous n'avons pas encore pris de décision officielle, mais je crois que tout le monde devra y mettre du sien pour tirer profit des débouchés économiques si nous pouvons combler ces emplois. Notre reprise économique n'en sera qu'encore plus robuste.
À long terme, je veux toutefois être prudent parce que c'est très important que nous délivrions des permis d'études aux personnes qui viennent ici pour étudier et que nous n'encouragions pas les gens à demander un permis d'études alors qu'ils viennent au Canada pour des motifs économiques: des volets existent précisément pour les motifs économiques.
Par contre, l'enjeu des étudiants qui tirent profit de stages ou d'apprentissage en milieu de travail m'inquiète profondément: je ne veux pas que nos règles sur le plafond d'heures de travail compromettent les occasions d'apprentissage dans ces établissements.
Je ne veux pas perdre de vue les permis d'études pour les étudiants qui viennent d'abord et avant tout pour étudier, mais, à court terme, je crois que nous devons envisager toutes les solutions possibles pour pallier la pénurie de main-d'œuvre. J'apprécie grandement votre proposition, mais je dois y réfléchir davantage avant que nous ne prenions une décision définitive.
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Monsieur le ministre, je dois vous interrompre.
Il y a des preuves au sujet d'étudiants francophones étrangers, surtout ceux qui viennent de l'Afrique de l'Ouest. Vous avez cité les étudiants du Sénégal et du Maroc, mais vous auriez pu inclure ceux du Cameroun francophone et de la Côte d'Ivoire, à qui l'on donne divers motifs de refus, demande après demande. L'un des motifs fréquents de refus est la crainte que l'étudiant ne retourne pas dans son pays après ses études.
Je sais que vous voulez faire le maximum, mais c'est un défi majeur pour ces étudiants en ce moment. Cela fait mal aux établissements d'enseignement francophones au Québec, mais également à ceux hors Québec, qui se battent pour faire venir ces étudiants et qui voudraient bien qu'ils restent dans leurs communautés après leurs études.
Bref, je crois que nous devrons travailler ensemble là-dessus.
Vous avez dit avoir écouté attentivement les séances du Comité et avoir hâte de connaître ses recommandations. Je vous crois sincère à cet égard.
Cela étant dit, une dizaine de témoins nous ont dit être favorables à la création d'un poste d'ombudsman à IRCC. Je vous ai posé la question mardi dernier. Je ne sais pas si vous avez eu le temps de vous faire une idée là-dessus entretemps.
Êtes-vous, oui ou non, favorable à la création de ce poste?
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Merci, madame la présidente.
Je remercie le ministre de comparaître devant notre comité.
Aux pages 11 et 12 du rapport Pollara sur la lutte contre le racisme, on peut lire que les fonctionnaires désignent souvent certains pays africains comme faisant partie des « 30 nations corrompues » et qu'ils usent « de stéréotypes à l’égard des Nigérians en mentionnant qu’ils sont particulièrement corrompus ou peu dignes de confiance ». À la page 13 du rapport, on s'inquiète des répercussions du racisme sur le résultat des décisions prises par les agents concernant les candidats à l'immigration. On y parle de « règles discriminatoires » pour le traitement des demandes d'immigration, règles qui diffèrent de celles appliquées pour d'autres pays. Par exemple, les demandes provenant du Nigeria sont assujetties à des exigences financières supplémentaires.
Compte tenu de ce qui précède, le ministre trouve‑t‑il inquiétant que le Volet direct pour les études au Canada exige que les étudiants présentent un certificat de revenu garanti de 10 000 $, alors que le nouveau programme express pour le Nigeria exige qu'un étudiant détienne 30 000 $ dans son compte pendant six mois?
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Je vous remercie de cette importante question.
Premièrement, toute forme de racisme ou de préjugé systémique au sein de n'importe quel secteur d'activité du gouvernement est totalement inacceptable. Les résultats de l'étude Pollara me préoccupent profondément. C'est le fruit d'un exercice proactif mené par le ministère pour savoir s'il y a de la discrimination interne, et nous faisons tout en notre pouvoir pour éradiquer le racisme au sein du ministère — pas seulement en ce qui concerne le ministère, mais aussi les effets de nos politiques, ce qui est l'objet de votre question.
Lorsque j'ai appris l'existence de ce problème, j'ai été très préoccupé, mais j'ai reçu une réponse qui me paraît satisfaisante. Au Nigeria, le seuil plus élevé correspond, en fait, à un total inférieur à celui que les étudiants d'autres pays doivent présenter. Bien qu'il s'agisse de 10 000 $, ils doivent également fournir la preuve qu'ils disposent des fonds nécessaires pour payer leurs frais de scolarité, dont la moyenne — mes collaborateurs peuvent me corriger si je me trompe — s'élève à 43 000 $. Le hic, c'est que nous n'avons pas nécessairement de partenaires financiers sur le terrain au Nigeria. Ainsi, il est plus équitable de demander une preuve de fonds suffisants, d'un montant de 30 000 $, si l'on considère les exigences dans d'autres pays, où il faut non seulement 10 000 $, mais aussi la preuve de fonds suffisants pour payer les frais de scolarité d'un étudiant étranger.
Je me suis penché sur la question lorsque j'en ai pris connaissance, car j'étais très inquiet, mais j'ai constaté que le problème n'était pas aussi grave que je le pensais lorsque j'ai appris les détails.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Monsieur le ministre, j'aimerais reprendre là où Mme Kwan s'est arrêtée.
Lorsqu'on examine les taux de refus... Je parlerai plus précisément du Nigeria. Le taux d'approbation était de 40 % en 2015. Il est maintenant de 12 %, selon les données de 2020. Aujourd'hui, vous avez dit que, d'après vous, les choses s'amélioraient. Pour les gens au Nigeria, en fait, c'est plutôt le contraire. Depuis la mise en place de l'outil Chinook en 2018, le nombre de refus semble avoir augmenté à un rythme accéléré. Plus tôt aujourd'hui, dans le cadre de votre témoignage, vous avez dit faire tout en votre pouvoir pour essayer de régler ce problème. Je crois que vos efforts jusqu'ici n'ont pas donné de résultats.
Je veux comprendre ce que fait au juste l'outil Chinook, et le Comité doit le comprendre en vue de la rédaction de son rapport. Des témoins nous ont dit qu'ils n'étaient pas tout à fait sûrs d'en saisir les fonctionnalités. Le ministre s'engagera‑t‑il aujourd'hui à déposer un document qui explique exactement comment le système Chinook fonctionne, ce qu'il évalue et quels mots-clés ou indicateurs clés y sont utilisés, en plus de préciser si le ministère a examiné si les taux de refus ont continué à augmenter depuis la mise en œuvre de Chinook?
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Je vous remercie, madame la présidente.
Monsieur le ministre, je vous remercie d'avoir généreusement accepté de venir témoigner devant nous et d'illustrer la situation pour tous les membres du Comité.
Le Canada est reconnu pour traiter n'importe quel dossier. Il ne tient compte ni de la couleur de la peau, ni de la religion, ni du pays d'origine. Je suis très content de vous avoir entendu le confirmer il y a quelques minutes.
Premièrement, je sais que c'est une priorité absolue pour vous, en tant que ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, ainsi que pour le Canada, de s'assurer que tous les agents dans toutes les ambassades adhèrent à ce principe.
Deuxièmement, mes collègues ont soulevé la question des considérations financières liées au traitement des demandes provenant d'étudiants étrangers. L'un des critères d'acceptation d'une demande de visa étudiant est celui lié aux moyens financiers.
Pourriez-vous expliquer, une fois pour toutes, pour que ce soit très clair, la façon dont le ministère gère et analyse le critère financier sans discrimination pour ce qui est des étudiants venant de l'Afrique?
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Tout d'abord, monsieur El‑Khoury, je vous remercie d'avoir décrit la réputation et l'attitude des Canadiens, mais il ne suffit pas de ne pas tenir compte de la couleur de la peau d'une personne. Voici ce que nous devons comprendre: lorsque des personnes qui ne nous ressemblent pas sont traitées différemment, nous devons mettre en place des mesures uniques pour empêcher cette discrimination systémique.
Selon moi, il est vraiment important que nous examinions de près comment les personnes faisant partie de divers groupes intersectionnels sont discriminées de manière différente. Il importe aussi que nous instaurions des politiques qui permettent de surmonter cette discrimination. Enfin, nous ne devons pas tenir pour acquis que tout le monde est traité exactement de la même façon, car nous savons que ce n'est pas le cas. C'est pourquoi nous devons prendre des mesures précises pour prévenir ce type de discrimination systémique au sein de chaque ministère du gouvernement du Canada.
Pour ce qui est de votre question sur la preuve de fonds pour les étudiants qui viennent de l'Afrique, nous travaillons avec les provinces pour déterminer la preuve de fonds nécessaire pour que ces étudiants puissent vivre dans leur collectivité. Nous devons nous assurer qu'ils peuvent payer leurs frais de scolarité et leurs dépenses d'une manière soutenable. Nous ne voulons pas créer un système qui encourage les gens à venir au Canada, mais qui les empêche de réussir une fois qu'ils arrivent ici.
Les méthodes que nous utilisons varient d'un pays à l'autre, parfois en fonction des relations que nous entretenons avec les institutions financières de ces pays. Nous avons connu un immense succès grâce au Volet direct pour les études, car ce programme permet une vérification plus rapide et plus précise de la capacité financière des étudiants qui viennent ici. Ceux qui peuvent répondre à ces critères d'admissibilité voient leur demande approuvée plus rapidement.
L'établissement de partenariats avec des institutions financières dans des pays où nous n'avons pas de relations aussi étroites... Cela peut retarder considérablement le processus de demande et entraîner un taux de refus plus élevé lorsque nous n'avons pas la certitude que les gens ont les moyens de réussir une fois qu'ils atterrissent au Canada.
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C'est vraiment important. Je suis heureux que vous ayez fait appel à votre expérience personnelle. Je pense qu'elle illustre la question qui me harcèle tous les jours sur ce sujet particulier.
L'objectif d'un permis d'études est d'amener les gens qui le souhaitent à étudier dans un établissement d'enseignement légitime afin qu'ils puissent acquérir des compétences et peut-être même faire une demande pour devenir résident permanent par la suite. Si nous augmentons ou supprimons le plafond d'heures par le biais d'un permis d'études, je m'attends à ce que beaucoup de personnes essaient de venir ici non pas pour étudier, mais pour travailler. Or, nous avons d'autres volets d'immigration qui sont spécialement conçus pour permettre aux gens de venir ici pour travailler.
Je pense qu'en raison de la nature urgente de la pénurie de main-d'œuvre, nous devons examiner toutes les options pour permettre aux gens de travailler à court terme. Toutefois, je pense que nous devons continuer à veiller à ce que, quoi que nous fassions au sujet de la limite d'heures travaillées, ces dispositions servent à promouvoir la capacité des personnes à obtenir une éducation de qualité au Canada afin que nous puissions protéger l'intégrité du programme des étudiants étrangers. En particulier, j'ai des réserves en ce qui a trait aux possibilités d'apprentissage intégré au travail...
La présidente: Je suis désolée, monsieur le ministre. Je dois vous interrompre.
L'hon. Sean Fraser: On me coupe la parole, mais vous pouvez voir que c'est une question sur laquelle j'ai beaucoup à dire.
Merci beaucoup.
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Merci, madame la présidente.
Madame la présidente, par votre intermédiaire, je voudrais revenir sur un point que Mme Kwan a soulevé. C'est quelque chose dont j'entends parler tout le temps. Je reçois des milliers de courriels sur la confiance et le leadership au sein du ministère de ce ministre.
L'année dernière, un rapport a été publié sur le racisme. Nous n'avons pas entendu parler de mesures prises à ce sujet.
Un point que Mme Kwan a soulevé concerne le fait que le ministre et le ministère semblent ignorer toute tentative de contact avec eux, que ce soit par courriel ou autrement. Des Afghans nous ont dit la même chose. Les courriels et les réponses automatiques sont tout simplement ignorés. Des groupes d'anciens combattants et des généraux à la retraite nous ont contactés. Lorsqu'il s'agit des arriérés, toute tentative de communication est ignorée et il n'y a pas de véritable communication sur ce qui se passe.
J'ai soulevé des questions au cours de la période des questions, madame la présidente, au sujet des frustrations auxquelles sont confrontés les gens de ma circonscription et les personnes qui m'ont contacté, et nous avons reçu des réponses du ministre selon lesquelles nous faisions du théâtre ou un genre de théâtre fictionnel ou falsifié. Ce que nous faisons, c'est évacuer les frustrations que nous ressentons constamment en raison de l'absence de leadership au sein d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et de toute réponse de la part de ce ministre.
J'ai obtenu peu d'éclaircissements des réponses fournies par le ministre, même pendant la période des questions. Ce sont des questions que je me dois de soulever à nouveau. Il y a ce comité antiraciste dont nous n'avons pas entendu parler et les gens sont inquiets. Les gens sont préoccupés par le fait que rien n'est pris au sérieux et que tout est balayé du revers de la main.
Je vais poser à nouveau cette question, car je pense qu'il est tout à fait normal que les gens aient perdu confiance dans le gouvernement libéral au cours des six dernières années en ce qui concerne l'immigration. Nous avons entendu à maintes reprises que l'argent est jeté par les fenêtres, mais les choses ne se sont pas améliorées, et nous pouvons le constater par l'arriéré qui atteint maintenant près de deux millions de demandes. Les gens se posent de sérieuses questions sur le sérieux que ce gouvernement accorde au racisme, alors qu'il n'a rien fait au sujet du blackface du lui-même et que nous n'avons vu aucun changement depuis le dépôt du rapport sur la lutte contre le racisme.
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Madame la présidente, je présume que je dispose de la minute qui reste pour répondre à cette longue question.
Tout d'abord, pour ce qui est de votre question sur le fait que les gens perdent confiance dans le gouvernement en ce qui concerne l'immigration, j'aimerais souligner que nous avons pris en main le dossier de l'immigration comme aucun gouvernement dans l'histoire du Canada ne l'a fait avant nous. Pas plus tard que lundi de cette semaine, j'ai déposé le plan sur les niveaux d'immigration le plus ambitieux de l'histoire de notre gouvernement, et nous allons le mettre en œuvre.
Un député: Un plan pour [inaudible].
L'hon. Sean Fraser: Madame la présidente, je crois que j'ai la parole, et je demanderais au député de me donner l'occasion de répondre. Je vais prendre les quelques secondes supplémentaires pendant lesquelles j'ai été interrompu.
En ce qui concerne les délais de traitement et la transparence, j'ai littéralement fait une annonce publique il y a quelques semaines pour exposer en détail toutes les mesures. Vos collègues m'ont remercié ici de m'être présenté en personne deux fois cette semaine, et je crois que je serai de nouveau ici pour le Budget supplémentaire des dépenses dans quelques semaines. Je vais continuer à me présenter devant vous dans un esprit de transparence.
Si vous m'accordez quelques secondes supplémentaires, je prolongerai ma visite pour vous donner une réponse complète, madame la présidente, car le député soulève un problème concret lorsqu'il parle de la lutte contre le racisme au sein du ministère. J'ai été vraiment stupéfait par les résultats de ce sondage. C'est profondément bouleversant, parce que lorsque nous avons...
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Madame la présidente, je peux rester pour terminer la réponse. Je suis à la disposition du Comité si vous voulez entendre la réponse.
La présidente: D'accord. Allez‑y.
L'hon. Sean Fraser: D'accord.
En ce qui a trait à ce problème, je pense qu'il est important de savoir d'où cela vient. C'est un vrai problème quand on voit des déclarations selon lesquelles des gens ont été victimes de racisme au sein du ministère. L'étude à laquelle les gens font référence, l'enquête Pollara, est née d'une situation où, après le meurtre de George Floyd par des agents de police à Minneapolis, le ministère voulait faire quelque chose pour savoir s'il y avait aussi de la discrimination systémique en son sein. Le ministère a donc lancé une enquête auprès des employés et il a appris qu'il existait des problèmes bien réels à cet égard. Un groupe de travail a donc été mis sur pied pour lutter contre le racisme qui avait cours au ministère.
Il est clair que vous avez des préoccupations et que vous aimeriez avoir plus de détails sur ce que fait ce groupe de travail, et je pense qu'il sera approprié de vous fournir des détails à ce sujet lorsque nous aurons plus que 30 secondes pour en parler. Il faut s'attaquer sérieusement à ce problème, non seulement à l'intérieur du ministère, mais aussi en ce qui a trait à nos politiques externes. À l'intérieur du ministère, si les gens croient qu'ils vont se buter à une culture où ils ne peuvent pas être acceptés, nous allons perdre certains des meilleurs talents que le Canada a à offrir. C'est bien sûr injuste pour ces employés, mais ce n'est pas tout. Il est également injuste pour ces employés que le travail du gouvernement du Canada en souffre si nous n'avons pas des lieux de travail équitables.
C'est une chose qui me mobilise sans réserve. J'ai demandé des mises à jour régulières de la part du ministère, et je serais heureux de fournir des renseignements par écrit à un moment donné pour expliquer ce qui...
Accueillons le groupe de témoins composé de représentants du ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration, soit Marian Campbell Jarvis, sous-ministre adjointe principale, Politiques stratégiques et programmes; Daniel Mills, sous-ministre adjoint principal, Opérations; Corinne Prince, sous-ministre adjointe intérimaire, Secteur de l'établissement et de l'intégration; et Pemi Gill, directrice générale, Réseau international.
Au nom de tous les membres, je souhaite la bienvenue à tous les hauts fonctionnaires qui comparaissent devant le Comité pour la deuxième fois de la semaine.
M. Seeback lancera la première série de questions.
Monsieur Seeback, vous avez six minutes. Allez‑y, je vous en prie.
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Merci pour cette question, madame la présidente.
Le Ministère s'est fermement engagé à faciliter la mobilité des étudiants de bonne foi. L'incapacité d'un demandeur à démontrer à l'agent qu'il est en mesure de subvenir à ses besoins durant son séjour au Canada, et donc à démontrer qu'il quittera le pays à la fin de son séjour, est la raison la plus courante d'un refus. Très souvent, le demandeur est incapable de démontrer que sa famille et lui peuvent payer ses études. Dans le cas de l'Afrique plus particulièrement, c'est souvent au cœur du refus de la demande, et le Ministère travaille pour améliorer cet aspect.
Du point de vue des mesures concrètes au Ministère, nous sommes à l'affût de possibilités pour améliorer les résultats. Des programmes comme le Volet direct pour les études et le programme Études express — Nigeria permettent aux clients de démontrer qu'ils ont les fonds nécessaires et donc la capacité de payer leurs études au Canada.
De plus, nous faisons de la promotion et de la sensibilisation actives sur le continent. En 2021, nous avons offert plus de 20 webinaires et séances à des clients potentiels pour nous assurer qu'ils comprenaient bien les exigences légitimes de séjour au Canada et qu'ils savaient quels documents soumettre. Nous avons aussi offert de la formation à nos employés. Tous nos décideurs suivent une formation sur les préjugés inconscients. De plus, ils font des études culturelles relativement à l'Afrique afin d'être sensibles à la culture locale et aux conditions socioéconomiques de divers pays.
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Bien sûr, je peux le faire.
Tous les étudiants étrangers, peu importe auprès de quel volet du Programme des étudiants étrangers ils ont fait leur demande, doivent prouver qu'ils disposent des ressources financières nécessaires à leur première année d'études, ce qui comprend à la fois les droits de scolarité et les frais de subsistance.
Dans le Volet direct pour les études, les étudiants le démontrent par le règlement des droits de leur première année d'études auprès de leur établissement d'enseignement postsecondaire au Canada ainsi qu'avec un certificat de placement garanti de 10 000 $. Au Nigeria, nous n'étions pas en mesure d'obtenir un certificat semblable auprès d'une institution financière. Comme vient de le dire ma collègue Marian Campbell Jarvis, il s'agit d'un marché clé pour nous avec un volume important de demandes, donc nous explorons d'autres voies pour améliorer les résultats pour les étudiants nigérians.
Le programme Études express — Nigeria permet aux étudiants de démontrer qu'ils disposent de tous les fonds nécessaires au règlement des droits de la première année d'études et des frais de subsistance. Toutefois, ce n'est pas grâce à un certificat de placement garanti, et nous ne leur demandons pas de laisser les fonds à la banque. Il s'agit simplement d'une preuve vérifiée par une institution bancaire locale. En 2021, cela s'est traduit par une amélioration remarquable du taux d'approbation des étudiants nigérians, qui était en effet de 50 %.
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Selon ce que mentionne Microsoft au sujet d'Excel, l'information transférée est générée au moyen de l'intelligence artificielle. Il y aurait donc de l'intelligence artificielle. Ce que je comprends, c'est que de l'intelligence artificielle est intégrée au système Chinook à cause du logiciel Excel. Bref, vous pourrez nous faire parvenir ces détails.
Changeons de sujet. Selon un document que nous avons obtenu en vertu de la Loi sur l'accès à l'information, un système d'automatisation a été mis en œuvre en 2017. À l'heure actuelle, la durée moyenne du traitement des demandes de résidence temporaire est de 11 minutes. Or, j'apprends que votre ministère aimerait que l'automatisation permette de réduire à six minutes la durée moyenne de ce traitement.
Considérant que, dans le cas des demandes de résidence temporaire au Canada, les dossiers contiennent de 100 à 150 pages, en moyenne, croyez-vous que 11 minutes, voire six minutes, seront suffisantes pour les traiter?
Sera-t-il alors possible d'assurer un traitement juste et équitable pour tous les demandeurs?
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Je vous remercie de la question.
Je ne peux pas vraiment me prononcer sur cette question étant donné que je ne connais pas les détails de l'analyse à laquelle vous faites allusion. Cependant, je vérifierai avec plaisir cette information.
Bien entendu, le fait que les demandeurs peuvent maintenant soumettre des demandes par voie électronique facilite beaucoup le travail. Comme vous le savez, avant 2017, toutes les demandes reçues étaient en format papier. Pour les demandes de résidence temporaire, tout se fait maintenant par voie électronique. Il n'est plus nécessaire de passer en revue tous les documents, une page à la fois. Grâce à la technologie, les diverses pièces jointes peuvent se trouver dans un fichier ou à l'écran. On peut alors valider l'information plus rapidement.
Quoi qu'il en soit, je vérifierai avec plaisir l'analyse que vous avez mentionnée.
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Je pense que la fonctionnaire a mal entendu. J'ai dit « avant l'utilisation de Chinook ». Je n'ai pas cité Chinook comme une raison de refus. J'ai demandé que l'on fournisse les cinq principaux motifs de refus.
Je pense qu'il serait essentiel que le Comité obtienne ces travaux, car le ministre vient de dire que le Comité serait chargé de déterminer si le système est biaisé. Si nous n'obtenons pas ces données, nous ne pourrons pas bien comprendre ce qui se passe.
En plus de ces données, pourrions-nous également obtenir des renseignements sur le nombre de demandes pour lesquelles l'outil Chinook a été utilisé, en fonction du bureau des visas, du volet d'immigration, du pays de la demande et de l'année? Veuillez indiquer combien de ces demandes ont été acceptées ou refusées, en ventilant ces données par année, en indiquant les cinq principales raisons de refus, et en précisant le bureau des visas concerné, le volet d'immigration et le pays de la demande.
Veuillez fournir ces données à partir de la date à laquelle l'outil Chinook a été mis en œuvre et a commencé à être utilisé par les fonctionnaires.
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Je vous remercie de la question.
[Traduction]
En fait, en 2019, le ministère a élaboré une stratégie globale d'immigration francophone, qui intègre des éléments de tout le continuum de l'immigration. Nous commençons par la promotion et l'attraction dans le cadre de nos missions à l'étranger, en nous concentrant sur les pays sources francophones, avec Destination Canada, qui tient chaque année une foire d'emploi visant à promouvoir le Canada comme une destination de choix.
Ce continuum comprend également nos outils de sélection. Notre ministre et mes collègues ont mentionné à plusieurs reprises le programme Entrée express, qui est un outil important pour les volets économiques. Nous savons que ces dernières années, il a été démontré que les volets économiques portaient le plus de fruits. Si nous voulons faire venir de plus en plus d'immigrants francophones, nous devons nous appuyer sur les volets économiques. C'est pourquoi, en 2020, nous avons augmenté le nombre de points attribués aux demandeurs francophones et aux demandeurs bilingues dans le cadre du programme Entrée express. Ce simple changement a d'ailleurs fait passer le pourcentage d'invitations à présenter une demande à 8,8 % en novembre de cette même année. Ce chiffre était supérieur de 3,8 % à celui d'octobre 2020, ce qui signifie qu'en un seul mois, le nombre de demandes a considérablement augmenté.
Nous envisageons d'intégrer l'immigration francophone à nos projets pilotes régionaux: le Programme pilote d’immigration au Canada atlantique et le Programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Nord. Étant donné que nos collègues du ministère sont en train d'élaborer le programme des candidats des municipalités avec les provinces et les territoires, nous envisageons d'intégrer également l'immigration francophone dans ce prochain projet pilote.
Je tiens à souligner que les programmes des candidats des provinces sont extrêmement importants pour attirer et accueillir des candidats francophones. Beaucoup de nos administrations provinciales ont des objectifs à atteindre. Nous travaillons donc en étroite collaboration avec elles et les encourageons à utiliser leurs programmes de candidats des provinces pour attirer de plus en plus de candidats francophones. Le plan des niveaux que notre ministre a déposé lundi prévoit d'ailleurs une augmentation du nombre de places des PCP. Nous espérons que les provinces réussiront à faire venir de plus en plus de francophones.
Je peux vous dire que ces dernières années, nous avons élargi notre boîte à outils, y compris pour ce qui est des services d'établissement et d'intégration, qui sont un domaine d'expertise. Nous sommes passés du financement de 50 organismes francophones à plus de 80 organismes francophones hors Québec. Ces fonds comprennent au moins 61 millions de dollars affectés aux services francophones. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec la communauté francophone pour établir 14 communautés francophones accueillantes à travers le pays. Je suis très fière que nous l'ayons fait en demandant aux communautés elles-mêmes de déterminer quelle communauté elles souhaitaient voir devenir une communauté d'accueil. Cette décision n'a pas été prise par le ministère ou le gouvernement. Il s'agissait en fait d'une recommandation des communautés francophones elles-mêmes. Je pense que cette méthode constitue un modèle en termes de consultation des parties prenantes.
De plus, nous avons mis en place un programme préalable à l'arrivée des francophones. Ce projet est mené en collaboration avec cinq organisations francophones, représentant toutes les régions du pays en dehors du Québec. Nous avons ainsi augmenté le nombre de candidats francophones qui savent ce que le Canada a à offrir, qui comprennent beaucoup mieux le marché du travail et qui ont...
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La motion est adoptée. Je vais lire la motion:
Attendu que des représentants du ministère de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté ont comparu devant le Comité permanent de la citoyenneté et de l'immigration les 15 et 17 février 2022. Le Comité demande que lui soit remis l'ensemble des notes d'information, des notes de service et des courriels des hauts fonctionnaires, préparés pour le ministre et le sous-ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, concernant les préjugés ou le racisme au sein du Ministère, ainsi que le plan d'action et les échéanciers correspondants établis pour y remédier; que le Comité reçoive l'information au plus tard le mercredi 30 mars 2022; que les questions de confiance du Cabinet et de sécurité nationale soient exclues de la demande; et que toute expurgation nécessaire pour protéger la vie privée des citoyens et des résidents permanents canadiens dont les noms et les renseignements personnels peuvent figurer dans les documents, ainsi que des fonctionnaires qui ont fourni une assistance à ce sujet, soit effectuée par le Bureau du légiste et conseiller parlementaire de la Chambre des communes, et que ces documents soient affichés sur la page Web du Comité.
Je tiens à remercier nos hauts fonctionnaires d'avoir comparu devant le Comité aujourd'hui.
J'ai juste quelques rappels à communiquer aux membres du Comité.
Le 1er mars, nous conclurons l'étude en entendant un dernier groupe d'experts, puis en discutant des directives de rédaction. Le ministre a eu l'obligeance de confirmer qu'il était libre de comparaître le jeudi 3 mars dans le cadre de l'étude du budget des dépenses. Comme cela a été mentionné au cours de la dernière réunion, le ministre comparaîtra de nouveau le 24 mars dans le cadre de l'étude sur les résultats différentiels. Une liste de témoins classés par ordre de priorité pour l'étude sur les résultats différentiels doit être remise à la greffière du Comité demain.
Plaît‑il au Comité de mettre fin à la réunion?
Des voix: Oui.
La présidente: D'accord. La séance est levée.