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Je déclare la séance ouverte. Bonjour à tous.
Je vous souhaite la bienvenue à la 8e séance du Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre.
Nous sommes le 5 novembre 2020, et j'aimerais commencer la réunion en vous donnant quelques renseignements compte tenu de la motion adoptée par la Chambre le mercredi 23 septembre 2020.
Le Comité siège désormais selon une formule hybride, de sorte que les membres peuvent participer à la séance en personne ou par vidéoconférence. Les témoins doivent absolument comparaître par vidéoconférence. Tous les membres, quelle que soit la façon dont ils y participent, seront pris en compte dans le calcul du quorum. Cependant, le pouvoir de siéger du Comité est limité par l'utilisation prioritaire des ressources de la Chambre, selon les décisions des whips. Je crois que cela pourrait nous causer quelques maux de tête dans nos discussions d'aujourd'hui sur les travaux du Comité, mais nous pourrons en débattre.
Toutes les décisions doivent être prises par vote par appel nominal, à moins que le Comité n'en décide autrement par consentement unanime ou avec dissidence. Enfin, le Comité peut délibérer à huis clos, pourvu qu'il tienne compte des risques potentiels de bris de la confidentialité inhérents à ce type de délibérations avec des participants à distance.
Les délibérations d'aujourd'hui seront accessibles depuis le site Web de la Chambre des communes, et je rappelle que c'est toujours la personne qui parle qui apparaît à l'écran plutôt que l'ensemble du Comité.
Pour assurer le bon déroulement de la séance, j'aimerais vous présenter quelques règles à suivre.
Pour ceux qui participent à la séance virtuellement, les membres comme les témoins peuvent s'exprimer dans la langue officielle de leur choix. Des services d'interprétation sont offerts. Vous avez le choix, au bas de votre écran, entre « Parquet », « Anglais » ou « Français ». Veuillez vous assurer de sélectionner le canal de votre choix maintenant pour éviter tout délai quand vous commencerez à parler. Avant de prendre la parole, cliquez sur l'icône du microphone pour activer votre micro. Quand vous avez terminé de parler, je vous prie de désactiver votre micro pour réduire au minimum les interférences.
Je vous rappelle que toutes les observations des membres et des témoins doivent être adressées à la présidence. Si un député veut demander la parole en dehors de la période qui lui est réservée pour les questions, il doit activer son micro et indiquer qu'il invoque le Règlement. Si un député souhaite réagir au rappel au Règlement d'un de ses collègues, il doit utiliser la fonction « Lever la main » dans la barre d'outils au bas de l'écran. Cela indiquera qu'il souhaite prendre la parole.
Veuillez vous exprimer lentement et clairement. À moins de circonstances exceptionnelles, l'utilisation d'un casque d'écoute muni d'un microperche est obligatoire pour tous les participants à distance. Si un problème technique survient, veuillez en aviser la présidence. Il est à noter que nous pourrions devoir suspendre quelques instants nos travaux en pareil cas pour nous assurer que tous les députés peuvent participer pleinement à la séance.
Pour ceux qui y participent en personne aujourd'hui, veuillez procéder de la manière habituelle lorsque le Comité dans son ensemble se réunit en personne dans la salle du Comité. Si vous souhaitez attirer mon attention, je vous prie de me faire un signe de la main ou de m'interpeller par mon nom au moment opportun. Si vous souhaitez interjeter appel au Règlement, veuillez attendre le moment adéquat pour me l'indiquer clairement.
Le greffier du Comité et moi-même ferons de notre mieux pour toujours consolider l'ordre de parole de tous les membres du Comité. Cependant, l'ordre des intervenants pour la partie formelle de la réunion d'aujourd'hui m'a déjà été indiqué à l'avance, donc si vous souhaitez y apporter des modifications, veuillez l'indiquer au greffier ou à moi-même, ou encore vous pouvez simplement me le dire quand je vous nommerai.
Commençons la réunion d'aujourd'hui. Nous avons le plaisir d'accueillir le Dr Saqib Shahab, médecin-hygiéniste en chef au ministère de la Santé du gouvernement de la Saskatchewan, ainsi que la Dre Denise Werker, médecin-hygiéniste au même ministère. Nous recevons également la Dre Jennifer Russell, médecin-hygiéniste en chef au ministère de la Santé du gouvernement du Nouveau-Brunswick.
Je vous souhaite à tous la bienvenue. C'est un honneur de vous recevoir. Je sais qu'il y a des députés de vos provinces qui commencent à vous connaître, ou à tout le moins, qui se sont habitués à vous voir sur leur écran de télévision, où vous paraissez si souvent pour présenter l'état de la situation dans votre province. Nous vous remercions infiniment du travail que vous faites pendant cette pandémie. C'est un véritable marathon, et je ne peux imaginer à quel point ce doit être épuisant pour quiconque travaille au ministère de la Santé, fédéral ou provincial.
Docteur Shahab, nous commencerons par votre déclaration préliminaire de cinq minutes.
Veuillez m'en informer si je prononce le nom de quelqu'un d'une façon un peu bizarre.
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Je vous remercie, madame la présidente. Votre prononciation était parfaite.
Bonjour, madame la présidente, bonjour, honorables députés. Je vous remercie de votre invitation et de l'occasion qui m'est donnée de m'entretenir avec vous.
Je suis accompagné de ma collègue, Dre Denise Werker, qui a été médecin hygiéniste en chef adjointe jusqu'en août 2019, mais qui a heureusement accepté d'interrompre sa retraite pour se joindre à nous, au bureau du médecin hygiéniste en chef, en tant que consultante en santé publique. Nous témoignerons au nom de la Saskatchewan. Je ferai une déclaration préliminaire, puis nous serons tous les deux à votre disposition pour répondre à des questions.
Comme l'indique la déclaration écrite que nous vous avons transmise plus tôt, M. Michael Boda, le directeur général des élections (DGE) d’Elections Saskatchewan, a communiqué avec moi en février 2020 pour me demander de lui prodiguer des conseils en matière de santé publique en vue d’appuyer la planification et la mise en oeuvre des élections provinciales pendant la pandémie de COVID-19. C'est dans cet esprit qu'on prévoyait que les élections provinciales se dérouleraient en octobre 2020. Le DGE d’Elections Saskatchewan avait déjà établi des liens avec nous et d’autres employés du bureau du médecin hygiéniste en chef afin d’aborder des questions liées au contrôle des maladies transmissibles lors de précédentes élections générales et partielles. Nous avions donc déjà établi une relation de travail.
Mon bureau et moi-même estimions que les élections provinciales pouvaient être organisées de manière à minimiser les risques de transmission du SRAS-CoV-2, malgré toutes les incertitudes liées à l’évolution de la pandémie. Les conseils initiaux que mon bureau a donnés aux responsables d'Elections Saskatchewan étaient les suivants: optimiser le vote par la poste; réduire l’achalandage en augmentant le nombre de lieux de scrutin et leurs heures d'ouverture pour le vote par anticipation; gérer le flux d’électeurs et les processus de vote en personne de manière à minimiser les risques de transmission de la COVID-19; mettre en oeuvre des mesures supplémentaires d’atténuation de la transmission dans les lieux de scrutin (notamment le nettoyage des mains, une intensification du nettoyage et de la désinfection des lieux et des mesures pour promouvoir la distanciation physique de deux mètres) de manière à minimiser davantage les risques de transmission de la COVID-19; prendre des précautions supplémentaires pour les scrutins organisés dans des établissements de soins de longue durée et des foyers de soins personnels.
Nous avons également recommandé aux responsables d'Elections Saskatchewan de conclure, de façon indépendante, un contrat avec un spécialiste de la prévention et du contrôle des infections afin qu’il apporte un soutien direct à Elections Saskatchewan en ce qui concerne les nombreuses particularités des mesures d'atténuation. Nous avons également convenu de nous préparer à un scénario catastrophe en dépit duquel les élections pourraient avoir lieu.
En plus des médecins-hygiénistes du ministère de la Santé, des consultants en santé publique et environnementale ont présenté des commentaires aux responsables d’Elections Saskatchewan, dans le cadre d’un processus structuré, à propos des possibilités d’atténuer les risques de transmission de la COVID-19 pendant la planification et la mise en oeuvre des élections. Les consultants en santé publique et les médecins-hygiénistes ont fourni des directives sur les mesures d’atténuation proposées. Nous avons également facilité, au besoin, l'établissement de liens opérationnels au sein du ministère de la Santé et de la Régie de la santé de la Saskatchewan. Nous étions également à la disposition d’Elections Saskatchewan pour répondre aux questions ponctuelles qui pouvaient être soulevées tout au long de la période de planification des élections et de la période électorale.
En ma qualité de médecin hygiéniste en chef, j'ai participé à des réunions régulières avec le DGE d’Elections Saskatchewan, et j'ai également eu l'occasion d'examiner une maquette d’un lieu de scrutin avant la tenue du scrutin. En tant que médecin hygiéniste en chef, j'étais, tout comme les leaders parlementaires des deux principaux partis politiques, membre du groupe consultatif sur les élections que le DGE d’Elections Saskatchewan avait mis sur pied. Ce groupe consultatif sur les élections s’est réuni une fois par mois de juin à septembre afin de faire le point sur l’état de la pandémie de COVID-19 en Saskatchewan.
Merci. Dre Werker et moi-même serons heureux de répondre à toutes vos questions.
Ici, au Nouveau-Brunswick, les élections provinciales ont eu lieu le 7 septembre et le bref électoral a été émis le 17 août. La période électorale s'est donc étendue sur 28 jours.
Le rôle de Santé publique Nouveau-Brunswick n'était pas d’approuver la tenue d’une élection, mais plutôt d’examiner le plan opérationnel présenté par Élections Nouveau-Brunswick et de fournir de la rétroaction pour s’assurer qu’il était conforme aux directives de la santé publique. Travail sécuritaire Nouveau-Brunswick a également examiné et approuvé le plan opérationnel.
Santé publique Nouveau-Brunswick a fourni des conseils à tous les partis sur la manière de tenir en toute sécurité des rassemblements publics. En ce qui concerne les autres activités qui se tiennent habituellement en période électorale — comme le porte-à-porte —, Santé publique Nouveau-Brunswick a fourni de la rétroaction sur les plans individuels soumis par les partis, mais n’a jamais donné de directives sur les types d’activités qui pouvaient ou ne pouvaient pas avoir lieu.
Élections Nouveau-Brunswick a suivi les directives de la santé publique pour rendre les visites aux bureaux de vote et aux bureaux des directeurs du scrutin sécuritaires pour les électeurs et le personnel électoral. Les électeurs étaient invités à utiliser du désinfectant pour les mains en entrant dans le bâtiment. Les surfaces fréquemment touchées étaient nettoyées régulièrement dans tous les bureaux de scrutin. Les travailleurs électoraux devaient porter un masque ou un écran facial lors de leurs interactions avec les électeurs. Dans la mesure du possible, une distance physique de deux mètres était maintenue lorsque l’électeur se présentait au bureau de scrutin. Lorsque la distanciation physique ne pouvait être maintenue dans les bureaux de scrutin, les électeurs portaient un masque non médical. Le nombre d’électeurs autorisés dans un lieu de vote était limité.
Nous avons aussi offert le vote par la poste. Tous les électeurs du Nouveau-Brunswick pouvaient demander à recevoir un bulletin de vote par la poste. Le ministère du Développement social a travaillé avec les établissements de soins de longue durée pour s’assurer que des bulletins de vote étaient fournis et qu’il n’y avait pas de visites inutiles liées aux élections dans ces milieux vulnérables. Nous avons aussi établi des bureaux de vote par anticipation.
Le Nouveau-Brunswick compte plusieurs municipalités. Les élections municipales au Nouveau-Brunswick auront lieu en mai 2021, et toutes les pratiques exemplaires des élections provinciales de septembre seront mises à profit. Il est à espérer que les conditions favorables au Nouveau-Brunswick durant ces derniers mois d’été se reproduiront au printemps prochain pour ces élections.
Même si le Nouveau-Brunswick est en bonne posture pour envisager sa participation à une élection fédérale, certains aspects demeurent largement inconnus.
Le Nouveau-Brunswick a des niveaux d’alerte qui appellent divers degrés de limitations sociétales, soit les phases jaune, orange et rouge. La phase rouge du Nouveau-Brunswick équivaut pratiquement à un retour au confinement.
Il est difficile d’envisager de se préparer à une élection, tandis qu’une région du Nouveau-Brunswick est en phase orange ou rouge et que la santé publique exige que les contacts soient limités aux personnes d’un même ménage. Toutefois, selon ce que je comprends de la Loi sur la santé publique du Nouveau-Brunswick, la restriction d'un droit démocratique ne fait pas partie des mesures que nous prendrions.
Évidemment, il faudrait une situation assez grave pour que nous interférions avec le processus démocratique, et encore une fois, l'annulation des élections ne ferait probablement pas partie des mesures que nous prendrions. Lors des dernières élections, l'ensemble de la province était dans la phase jaune. Il n'y avait pas d'éclosion active et il n'y en a pas eu pendant la période électorale, heureusement.
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Nous suivons la situation de très près. Le vote en personne s'est terminé au cours des deux dernières semaines.
Jusqu'à maintenant, nous n'avons rien constaté de préoccupant. Il y a eu le cas d'une personne qui s'était rendue au bureau de vote et qui a reçu un résultat positif au test de COVID, mais en raison des protocoles en place, aucune personne sur les lieux n'a été en contact étroit avec elle. Je crois que c'est une leçon importante à tirer.
Selon les protocoles en place, si un employé ou un bénévole infecté se rendait au travail pour une quelconque raison, les autres personnes sur place ne seraient pas considérées à titre de contacts étroits ou de personnes exposées à la maladie. Il n'y a eu qu'un seul cas. Sinon, nous n'avons constaté rien de préoccupant en ce qui a trait aux élections. L'organisation des bureaux de vote était telle que nous ne nous attentions pas à ce qu'il y ait de problèmes.
Merci.
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Merci beaucoup, Dr Shahab.
Michael Boda a travaillé directement avec la régie de la santé de la Saskatchewan et avec la direction générale du ministère de la Santé qui octroie les permis aux foyers de soins personnels. En vertu de la loi électorale, ces foyers sont tenus de permettre aux résidents de voter. C'est en vertu de leur loi, mais Michael Boda a dû la transposer à la nôtre et à la façon dont nous octroyons les permis aux installations.
Les fonctionnaires et administrateurs électoraux étaient considérés à titre de travailleurs essentiels, ce qui signifiait qu'ils pouvaient entrer dans ces établissements de la même façon que d'autres qui offrent des services essentiels. Élections Saskatchewan a installé des bureaux de scrutin centraux dans ces établissements lorsque c'était possible, ou a organisé ce qu'on appelle le vote de porte à porte. Dans ces circonstances, un professionnel de la santé administrait le vote — avec l'équipement de protection individuelle complet — sous la supervision des fonctionnaires électoraux qui se tenaient à la porte.
De plus, le programme de prévention et de contrôle des infections a rédigé, pour la régie de la santé de la Saskatchewan, des lignes directrices à l'intention des hôpitaux et des établissements de soins de longue durée, qui ont été appliquées aux foyers de soins personnels, bien que la régie ne soit pas responsable de leurs politiques.
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Excellent. Merci beaucoup.
La raison pour laquelle je pose la question, c'est que dans la province de l'Ontario, le test est obligatoire pour les personnes qui travaillent dans ces établissements ou qui les visitent. Je voulais savoir où vous vous situiez par rapport à cela.
Docteure Russell, j'ai lu quelque part qu'au Nouveau-Brunswick, on évitait le plus possible le porte-à-porte dans les établissements de soins de longue durée, en raison de la COVID-19. Je l'ai lu... on y parlait des établissements de soins de longue durée.
Je voulais vous poser la même question qu'à la Dre Werker. Quel était le rôle des médecins-hygiénistes en ce qui a trait au dépistage des personnes qui travaillaient dans les bureaux de vote et autres? Quelles restrictions ont été imposées dans les établissements de soins de longue durée? La Dre Werker a parlé du porte-à-porte. Était-il permis au Nouveau-Brunswick?
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Je tiens à remercier Dre Russell, Dre Werker et Dr Shahab pour leur travail extraordinaire au fil des années.
Je crois que cette année surtout, les Canadiens ont un plus grand respect pour le travail des responsables de la santé publique. Je peux vous parler de ce qui s'est passé dans ma province, Dre Russell. J'ai regardé vos mises à jour quotidiennes et vous avez fait un travail exceptionnel pour informer les Néo-Brunswickois; pour nous éduquer et pour nous rassurer. Je remercie chacun d'entre vous pour votre travail.
Je vais m'adresser à Dre Russell, puisque je viens du Nouveau-Brunswick. J'ai quelques questions à vous poser.
Tout d'abord, quelle est votre relation avec le directeur général des élections de la province du Nouveau-Brunswick?
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Je n'ai aucune relation officielle avec le directeur général des élections.
Comme je l'ai dit plus tôt, nos commentaires sont faits du point de vue de la santé publique et visent la tenue d'élections sécuritaires. Nous avons donné des conseils de base en fonction des séances de mobilisation que nous avons eues au début de la pandémie, lorsque nous passions en revue les diverses phases et que nous déterminions ce que pouvaient faire les établissements et entreprises dans les divers secteurs de l'industrie.
Les modèles que nous avons préparés avec Travail sécuritaire étaient assez directs et expliquaient comment réaliser les activités de la façon la plus sécuritaire possible — qu'il s'agisse des entreprises ou d'autres établissements de la province —, en fonction de la situation et de la phase dans laquelle nous nous trouvions.
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Je ne pense pas qu'il y ait eu des choses précises. Encore une fois, ce serait le même genre de directives que pour tout type d'entreprise ou d'établissement en activité.
Concernant le changement de phase en raison d'une éclosion, les dernières éclosions n'ont touché qu'une seule zone à la fois. Nous avons eu deux éclosions distinctes en même temps dans deux zones différentes, mais en zone orange, certaines entreprises ne pouvaient pas être ouvertes. Nous sommes en train de revoir cela. Les seuls autres changements portent sur le nombre de personnes autorisées dans un rassemblement dans le cas des proches et des membres d'un ménage.
Techniquement parlant, cela n'aurait pas nécessairement d'incidence sur l'ensemble des protocoles en place pour la tenue d'une élection, comme la distanciation et l'espacement physiques, etc. Vous savez peut-être que nous avons fait du dépistage massif lors de la dernière éclosion dans le nord de la province, dans la zone 5, comme nous l'avions fait à d'autres occasions. Diverses mesures sont en place: éloignement physique, port du masque, désinfection des mains, etc.
Il n'y avait rien de précis à ce sujet, encore une fois, car techniquement, les protocoles déjà en place — qui sont énoncés dans les directives, les recommandations et les exigences applicables en zone orange en cas d'éclosion — n'auraient pas d'incidence sur l'ensemble des dispositions des protocoles et des plans relatifs à une élection.
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Je vous remercie, docteure Russell, docteur Shahab et docteure Werker. Je n'ai pas le plaisir de vous connaître personnellement, n'étant ni de la Saskatchewan ni du Nouveau-Brunswick. Mes questions s'adresseront à vous trois, de façon générale.
J'aimerais aborder les théories des pires scénarios.
À un moment ou à un autre, que ce soit dès le début de la préparation des élections ou près du moment où elles allaient être déclenchées, des scénarios ont-ils été envisagés au cas où la tenue d'une élection n'aurait pas été possible?
Je comprends que c'est peut-être de l'information délicate. Toutefois, quels critères généraux vous auraient permis de conclure qu'il était impossible de tenir une élection?
Je pense que c'est un point très important, car lorsque nous avons commencé à discuter avec Elections Saskatchewan... Nous avons eu des liens avec Elections Saskatchewan lors d'élections précédentes. Nous avons toujours travaillé avec eux. Par exemple, les élections avaient souvent lieu pendant la saison de la grippe. Il y avait donc des éclosions dans les établissements de soins de longue durée, et nous devions travailler avec Elections Saskatchewan pour nous assurer que le vote se déroulait de manière sûre dans les établissements de soins de longue durée, où se trouve la clientèle la plus vulnérable, comme la Dre Werker l'a indiqué.
Notre groupe consultatif sur les élections, formé de membres des partis politiques, a tenu des réunions mensuelles de juin à septembre. Nous examinions nos taux, qui étaient généralement bas, et nous examinions ceux du reste du Canada, qui étaient également faibles, en général. Nous regardions les taux ailleurs dans le monde. Nous nous demandions ce que nous ferions si nos taux augmentaient.
La santé publique nous a recommandé de mettre en place des protocoles pour assurer un scrutin sécuritaire, de sorte que même avec des taux élevés, nous aurions la certitude que les gens pourraient aller voter en toute sécurité. Évidemment, la question était de savoir dans quelle mesure le public aurait confiance de participer, et dans quelle mesure le personnel d'Elections Saskatchewan serait prêt à travailler. Les gens d'Elections Saskatchewan en étaient très conscients. Je crois savoir qu'ils ont consacré beaucoup d'efforts à encourager le personnel à comprendre les protocoles, comme le port du masque et la prévention des infections, afin que tout le monde se sente en sécurité: le personnel, les bénévoles et les électeurs.
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Je vous remercie beaucoup.
J'aimerais vous poser la même question que j'ai posée à vos collègues directeurs d'élections.
Aurait-il été utile de prendre les coordonnées des électeurs qui sont venus voter, un peu comme ce que certaines provinces ont recommandé aux restaurants de faire? Quand on allait au restaurant, on devait inscrire son nom et son numéro de téléphone pour pouvoir être joint, dans le cas où une personne présente en même temps que nous avait été ultérieurement déclarée positive à la COVID-19 et potentiellement contagieuse.
Le contact entre les électeurs est-il suffisamment négligeable pour qu'il ne vaille pas la peine de tenir un registre? Je ne parle pas du contact entre un électeur et un travailleur d'élection, mais bien de contacts entre électeurs.
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Je peux commenter brièvement, et la Dre Werker pourra ensuite compléter.
Notre hypothèse était que les élections... Nous en savons maintenant beaucoup plus sur la COVID-19 qu'en mars. Nous savons que les gens sont plus contagieux dans les deux jours précédant l'apparition de symptômes et dans les deux jours après, et que chez de nombreux jeunes, les symptômes peuvent être très légers. Nous savons que les tests de dépistage et la surveillance des symptômes ne suffisent pas à favoriser la sécurité pendant un scrutin ou toute autre activité essentielle dans la sphère publique, comme aller à l'épicerie ou à l'école.
Nous travaillons avec Elections Saskatchewan pour mettre en place des processus visant à minimiser le risque de transmission, même si une personne était contagieuse. J'ai cru comprendre que chaque bureau de scrutin aurait un registre du personnel pour savoir qui y travaillait, avec les dates précises, et pourrait au besoin diffuser un message d'intérêt public pour retrouver les personnes qui pourraient y avoir voté en personne, ou avoir un registre des personnes qui ont voté à un endroit précis.
Je vais voir si la Dre Werker a d'autres renseignements à ce sujet ou si Elections Saskatchewan peut confirmer. Je tiens à répéter que, même s'il était nécessaire de diffuser un message d'intérêt public et de communiquer avec les gens, on s'attendrait à ce que le processus permette de limiter la contagion le plus possible, grâce aux couches de protection déjà en place: distanciation physique, port du masque, hygiène des mains et autres mesures.
Merci.
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Merci d'avoir pris le temps d'être avec nous dans ce qui est, je le sais, une période très occupée de votre important travail.
J'aimerais commencer en posant la question suivante. Nous savons que la pandémie a touché divers groupes de personnes différemment. Je pense en particulier aux communautés autochtones, aux personnes handicapées et à d'autres groupes. J'aimerais avoir vos observations sur les obstacles particuliers que peuvent représenter les directives de la santé publique pour diverses populations qui éprouvent déjà d'autres difficultés face à la pandémie. Pendant les élections dans vos administrations respectives, avez-vous observé des problèmes que vous n'aviez pas prévus, ou avez-vous trouvé des pratiques exemplaires ou des solutions à des obstacles précis dont vous aimeriez parler au Comité dans le cadre de son étude?
Nous pourrions commencer par le Dr Shahab, puis passer à la Dre Russell et à la Dre Werker, si elle veut aussi contribuer.
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Je vous remercie de la question.
Nous avons travaillé en étroite collaboration avec Elections Saskatchewan. De notre côté, notre principal objectif était de mettre en place des mesures afin que tous, même les personnes plus âgées présentant des facteurs de risque sous-jacents, se sentent totalement en sécurité en allant voter en personne. C'est essentiel.
Évidemment, Elections Saskatchewan s'assure toujours que les lieux de scrutin sont accessibles à tous. En outre, nous avons reconnu que beaucoup de gens seraient plus à l'aise de voter par la poste. Je comprends, malgré le fort taux de participation électorale en Saskatchewan, qu'une bien plus grande proportion de gens ont voté par la poste. De plus, il y avait plus de bureaux de scrutin et plus d'occasions de voter par anticipation. Tout cela a contribué à diminuer l'impression de foule. Les protocoles en place empêchaient les rassemblements trop importants; la distanciation était adéquate.
Je pense, à cet égard, que la perception était très importante. Les gens devaient se sentir à l'aise de voter, soit par la poste — et il y avait beaucoup d'occasions de le faire, car il était possible de s'inscrire pour voter par la poste dès le mois d'août, je pense —, soit en personne avant le jour du scrutin ou le jour même, dans un des bureaux de scrutin, plus nombreux que d'habitude.
Merci.
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Je remercie tous nos témoins de comparaître aujourd’hui. Plus important encore, je vous remercie de votre service public en ces temps difficiles.
Ma première question s’adresse à la Dre Russell.
Vous avez parlé des différents codes de couleur en Saskatchewan, ce qui, en soi, n’existe pas là-bas. Cependant, il est intéressant de noter qu’au début de l’année, vous parliez de l’évolution de la situation et des tentatives de comprendre ce à quoi nous étions confrontés. Je crois que votre province était alors en phase rouge. Pour que ce soit clair, c’est pendant cette phase que vous ne recommanderiez pas... Je sais que vous n’avez aucun pouvoir quant aux élections fédérales, mais à l’échelon provincial, vos recommandations auraient un certain poids auprès des responsables électoraux.
Votre recommandation serait-elle alors de ne pas organiser d’élections? Ai-je bien compris?
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Je vous remercie de la réponse.
Docteur Shahab, merci encore d’être ici aujourd’hui, et merci de tout le travail que vous faites dans notre province.
La question d’une élection au printemps a publiquement fait l’objet de discussions et de spéculations. Grâce au leadership du premier ministre Moe, on a convenu qu’organiser des élections surprises pour des motifs plutôt partisans ne valait pas le risque. Nous avons donc suivi la loi électorale de la Saskatchewan, et les élections ont eu lieu à la date prévue.
Docteur Shahab, avez-vous été soulagé, au printemps, lorsque cette décision a été annoncée?
Permettez-moi d’ajouter qu’en général, au Canada, bien que le nombre de cas ait augmenté partout au pays, nous avons eu la chance jusqu’à maintenant de ne pas avoir autant de cas que les États-Unis et certaines parties d’Europe, où le nombre est 10 à 20 fois plus élevé. Il est difficile de savoir si nos recommandations seraient les mêmes si nous avions 10 à 20 fois plus de cas.
Je suis convaincu qu’aller voter demeure sécuritaire même lorsque le nombre de cas est très élevé, mais la confiance du public à cet égard ni celle des bénévoles et du personnel, d’ailleurs, n’est peut-être pas aussi grande. C’est la seule chose que je dirais quant à la perspective d’organiser des élections alors que les taux sont beaucoup plus élevés, ce que nous n’avons heureusement pas vu au Canada jusqu’à maintenant.
Merci.
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Encore une fois, je dirais que... Au Canada, nous avons généralement utilisé des seuils de 500 000, ce qui est 60 pour la Saskatchewan. Je commencerais vraiment à m’inquiéter d’une augmentation générale de 10 pour 100 000, ce qui totaliserait 120 cas.
Le seuil à partir duquel ces mesures précises doivent être prises a généralement été, au Canada et dans d’autres parties du monde, beaucoup plus élevé. Au départ, elles portaient davantage sur les ralentissements et les confinements, mais à mesure que nous en apprenons davantage, je pense que nous pouvons avoir plus confiance que beaucoup d’activités, que ce soit pour affaires ou pour le plaisir, peuvent avoir lieu à condition de suivre des lignes directrices précises. Le vrai risque est celui où les interactions ne sont pas contrôlées, que ce soit pendant les loisirs ou dans les lieux de travail, où il y a un trop grand nombre de personnes dans un même endroit et un manque d’attention à l’éloignement physique et au port du masque.
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Exact. La campagne électorale n’est que la période électorale. Si nous avons plus de jours, nous étalons les activités sur une plus longue période, donc je pense que cela concorde avec les autres remarques que vous avez faites. Je vais en rester là pour le moment.
En ce qui concerne les populations vulnérables, nous avons entendu dire que les personnes âgées sont plus à risque pendant la pandémie, tout comme les personnes immunodéprimées, les personnes ayant des problèmes de santé sous-jacents, les personnes handicapées, les personnes à faible revenu, les Autochtones, etc. Je pense qu’il y a beaucoup d’autres groupes. Ai-je oublié de mentionner certains groupes importants qui, selon vous, sont vulnérables?
Nous avons entendu dans les témoignages jusqu'à présent que même si le processus de vote en soi est sécuritaire, à condition que les directives soient suivies comme il se doit, en cas d'épidémie extrême, la confiance de la population dans la sécurité du processus pourrait être ébranlée.
À votre avis, à qui appartient-il de prendre une décision sur le moment où — même si les directives de la santé publique sont bonnes et permettraient un processus de vote sécuritaire d'un point de vue sanitaire — il ne serait pas approprié de tenir des élections de peur que la participation électorale ne soit tout simplement trop faible parce que les gens sont inquiets ou préoccupés par leur santé personnelle s'ils participent à ce processus de vote? Qui, selon vous, devrait prendre cette décision? Est-ce les responsables de la santé publique? Est-ce les autorités électorales ou les politiciens?
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Merci, madame la présidente.
Je souhaite la bienvenue à nos témoins. Docteur Shahab, docteure Russell et docteure Werker, merci d'être là et de faire part de vos points de vue au Comité. Le Comité veut présenter des recommandations à Élections Canada en vue du déclenchement possible d'élections pendant la pandémie.
Pour commencer, où se situe le plus grand risque pendant une période électorale? Est-ce pendant toute la période électorale, ou lors des journées où les personnes se rassemblent pour aller voter?
Docteur Shahab, vous pouvez commencer.
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Je suis d'accord avec le Dr Shahab. C'est très vrai.
La seule autre chose… La situation évolue. Nous apprenons constamment de nouvelles choses, et nous continuons d'avoir accès à des technologies nouvelles. Nous avons récemment commencé à soumettre régulièrement les travailleurs essentiels au dépistage. S'il y avait quelque chose d'autre à envisager, ce serait peut-être l'ajout de tests la prochaine fois que nous avons des élections, tout dépendant de la façon dont les choses évoluent sur ce plan.
Encore une fois, parce que les risques changent constamment, de même que les données, les résultats des recherches et la technologie, nous allons tirer parti de tout cela pour assurer la sécurité autant que possible.
Permettez-moi d'abord de remercier sincèrement tous les médecins présents, au nom de tous les Canadiens, du travail que vous faites. C'est extraordinaire en ces temps difficiles.
Docteur Shahab et docteure Werker, en tant que Saskatchewanais, je suis très fier chaque fois que je vous vois à l'écran parler aux résidants de la Saskatchewan des protocoles que vous les encouragez à respecter en matière de santé. C'est extrêmement utile et extrêmement nécessaire. Encore une fois, je vous remercie.
Mes questions vont principalement s'adresser au Dr Shahab et à la Dre Werker.
Docteur Shahab, vous avez parlé du comité de liaison qui a été créé et qui s'est réuni mensuellement à compter de juin. Le comité était composé de M. Boda, d'Elections Saskatchewan, de vous-même, de la Dre Werker et des leaders à l'Assemblée des deux principaux partis politiques. Lors de ces réunions, je suppose que vous donniez des conseils sur les protocoles en matière de santé que vous encouragiez les deux principaux partis politiques à respecter pendant la campagne électorale qui allait s'amorcer.
Je suis curieux de connaître les raisons pour lesquelles les deux autres partis politiques de la Saskatchewan n'ont pas été inclus. D'après ce que j'ai compris, l'appel de M. Boda était celui que tout le monde écoutait. Autrement dit, c'est lui qui a officialisé le comité et qui a invité les représentants des deux principaux partis politiques. Il y avait cependant cinq partis politiques qui faisaient campagne en Alberta, dont les verts, les libéraux et le nouveau Buffalo Party. En fait, le Buffalo Party, une extension du Wexit Party — maintenant appelé le Maverick Party, entité politique qui préconise la séparation de l'Ouest —, est arrivé deuxième dans quatre des circonscriptions de la Saskatchewan.
Je suis curieux, docteur Shahab, et j'aimerais savoir si vous étiez convaincu que les conseils que vous donniez aux deux principaux partis politiques étaient transmis à certaines des autres entités politiques moins connues de la Saskatchewan.
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Je vous remercie beaucoup.
Docteur Shahab, j'aimerais revenir sur quelque chose que vous avez dit, à savoir que la confiance de la population est l'un des critères importants dans la tenue d'une élection. On le voit aux États-Unis, et ici aussi, les gens de la ville votent souvent différemment des gens des régions. Il peut y avoir des éclosions dans les villes, de sorte que les gens ont peur et votent en moins grand nombre. À l'inverse, la population rurale pourrait voter davantage parce qu'elle a moins peur.
Avez-vous considéré cette hypothèse?
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Je vous remercie, madame la présidente.
Au risque de me répéter, je tiens moi aussi à vous remercier. Je vous ai tous vus à l'œuvre dans vos provinces respectives. Même si je viens de l'Ontario, il est dans notre intérêt à tous que l'ensemble des Canadiens se portent bien, réussissent et soient en santé.
Je m'intéresse à la gouvernance et à la relation avec Élections Nouveau-Brunswick... Je pourrais d'abord m'adresser à vous, docteure Russell. Je sais que le bref a été émis le 17 août. C'est un fait. J'aimerais toutefois savoir si les responsables d'Élections Nouveau-Brunswick ont pris contact avec vous avant cette date, ou s'ils l'ont fait le 17 août pour savoir vitement comment se préparer à tenir des élections sécuritaires puisqu'elles allaient avoir lieu bientôt.
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Les responsables ont communiqué avec nous à l'avance, mais j'ignore combien de temps avant les élections.
Encore une fois, pour ce qui est des conseils en matière de santé publique sur la tenue d'élections sécuritaires... À chaque phase de la reprise, et chaque fois qu'une nouvelle chose allait ouvrir, nous nous sommes concentrés sur cette partie du travail. Lorsque le moment est venu de nous attarder aux écoles, nous avions déjà tous les documents d'orientation sur la façon d'ouvrir les écoles en toute sécurité. Dans le cas des élections, il s'agissait simplement d'un autre volet de cette tâche.
Les responsables ont bel et bien communiqué avec nous en août, mais j'ignore à quelle date exactement.
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Étant donné que je représente la santé publique... Comme je l’ai dit, je ne peux pas mettre des mots dans la bouche du premier ministre. Chaque fois qu’on m’a demandé le rôle que j’ai joué dans les élections et dans les décisions connexes, j’ai toujours répondu que ma seule véritable contribution s’était limitée à la façon de le faire en toute sécurité.
Il est évidemment impossible d’éliminer tout risque. Peu importe la taille de l’éclosion ou le nombre de cas au quotidien, les risques évoluent et ne peuvent jamais être éliminés complètement.
Dans notre bulle atlantique, nous avons réussi à limiter le nombre de cas, mais aussi l’ampleur et la durée des éclosions. Nous avons le luxe de tenir une élection dans un contexte à faible risque. Notre expérience sera donc fort différente de celle du fédéral, car il est difficile de prévoir où la deuxième vague va frapper et à quel moment elle atteindra son point culminant.
Selon les prévisions actuelles, le Canada atteindra 8 000 cas par jour d’ici la mi-novembre ou la fin novembre. Avec l’augmentation des risques à l’échelle mondiale, et avec les confinements en Europe et en Angleterre, il est difficile de dire à quel moment les risques vont évoluer. C’est donc sur cette toile de fond que vous devrez prendre vos décisions.
Nous ne dirions jamais s’il convient de tenir une élection ou non. Nous pouvons seulement indiquer la façon de la rendre la plus sécuritaire possible, en sachant que le risque ne sera jamais nul dans une pandémie mondiale.
Au moment où l'élection éclair de la Colombie-Britannique a été déclenchée, j'ai regardé les chiffres, et l'incidence de la COVID dans la province était alors six fois supérieure à celle du Nouveau-Brunswick.
Il s'agit peut-être d'une question plutôt politique, mais j'aimerais tout de même la poser au Dr Shahab et à la Dre Russell. Pensez-vous que le fait que le Nouveau-Brunswick, avec son très faible taux de COVID, ait été la première province à organiser des élections a donné aux autres la fausse impression qu'il est relativement facile ou sécuritaire de tenir des élections en pleine pandémie?
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Les communications jouent un rôle prépondérant dans toute gestion de crise. Il est très important de donner des informations factuelles, transparentes et à jour sur les risques et sur les comportements que les gens doivent adopter pour assurer leur sécurité et celle de leur collectivité.
Au Nouveau-Brunswick, nous avons la chance d'avoir peu de cas grâce à un travail acharné et aux nombreux protocoles qui sont en place à nos frontières et dans la bulle atlantique. Je doute que les gens aient un faux sentiment de sécurité — j'espère que ce n'est pas le cas — sur la tenue d'une élection en pleine pandémie.
Tout ce que nous pouvons faire, c'est réduire les risques au maximum en sachant qu'ils ne seront jamais nuls. Je pense que les gens vont comprendre si le message est bien présenté sur le plan des communications.
Le processus démocratique a probablement préséance sur tout le reste à ce stade-ci, mais, là encore, je pense qu'une bonne stratégie de communication permet de bien faire comprendre et de bien cerner ces risques.
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Je sais. Ces questions sont difficiles pour nous aussi, les politiciens, puisque nous aimons donner des détails.
Passons maintenant aux travaux du Comité. J'aimerais parcourir le plan que le Sous-comité a proposé. J'ai besoin de l'approbation de l'ensemble du Comité. Le rapport qui a été déposé présente 11 décisions du Sous-comité. J'aimerais tout d'abord préciser que certaines de ces propositions ne sont peut-être pas possibles pour le moment, mais que la plupart le sont.
Le tout premier point est… En fait, permettez-moi de passer à la quatrième recommandation. Nous proposions de tenir une réunion en soirée le 18 novembre. Ce n'est plus possible en raison des ressources qui sont utilisées. Nous ne pourrons pas tenir de réunion entre nos séances. Nous voulions initialement le faire entre celles du 17 et du 19 novembre, qui porteront sur le Budget principal des dépenses. Nous voulions tenir une séance en soirée le 18 novembre. C'était la décision du Sous-comité, mais le greffier m'a dit que ce n'est plus possible étant donné que les whips ont tous décidé de permettre aux autres comités d'avoir deux séances par semaine chacun. En raison de ce nouvel horaire, nous ne pourrons pas utiliser ce créneau, qui revient aux autres comités.
Je pense que nous pouvons tout de même réaliser beaucoup de choses. Nous allons pouvoir tenir une réunion la semaine prochaine, pendant la semaine de travail dans les circonscriptions.
Le reste ne change pas beaucoup, à l'exception de deux autres éléments. Plusieurs députés — surtout M. Doherty — auraient préféré la plage horaire de 10 à 13 heures. Ce n'est pas possible non plus. Nous pouvons uniquement nous réunir de 11 à 14 heures. Je pense que nous allons devoir composer avec cette réalité et tenir notre réunion de 11 à 14 heures chaque fois que nous aurons besoin d'une séance de trois heures. Si vous devez être remplacé, il vous incombera de trouver quelqu'un pour la dernière heure où vous ne pourrez pas être présent.
Nous avons établi que nous aurons besoin des trois heures pour deux ou trois séances. Il y a notamment celle où nous allons convoquer l'Administration de la Chambre, le Service de protection parlementaire et le Président. Cette réunion devra durer trois heures. Il y a d'autres réunions de témoins qui nécessiteront trois heures pour que nous puissions recevoir trois groupes pendant 60 minutes. Dans ces situations, les séances se tiendront de 11 à 14 heures.
Monsieur Vaive, je veux vous aviser que j'ai reçu un courriel après le début de la réunion d'aujourd'hui. Apparemment, le , du Conseil privé, est disponible le 17 novembre. Il dit pouvoir se libérer cette date-là. Je me demande si les membres du Comité seraient d'accord pour échanger les deux journées: nous recevrions le président du Conseil privé de la Reine le 17 novembre, puis le et l'Administration de la Chambre le 19 novembre. Nous ne faisons qu'inverser les deux journées; c'est tout.
Tout d'abord, est-ce que cela vous conviendrait, monsieur Vaive?
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De toute façon, mon intervention est liée à notre discussion sur le rapport du sous-comité.
Je me demande si le Comité pourrait se mettre d'accord, même si, techniquement, le sous-comité devrait peut-être s'occuper de cette question... Le rapport sur la prorogation a été déposé au Parlement. Nous avions déjà parlé d'obtenir ce rapport et soit d'en faire une étude, soit, au moins, de permettre au Comité d'y consacrer une réunion pour en discuter, entendre des témoins, etc.
Est-il possible de trouver le temps nécessaire et inscrire cette discussion et cette étude à l'ordre du jour?
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Le sous-comité a pris une décision à cet égard. Je crois que vous la trouverez au point 11 du rapport du sous-comité. La voici:
Que le Comité, aux termes de son étude sur la conduite d'une élection fédérale pendant la pandémie de COVID-19, entreprend une étude sur le document présenté à la Chambre conformément à l'article 32(7) du Règlement puis renvoyé au Comité, expliquant les raisons de la prorogation du Parlement en août 2020.
Il a été décidé qu'une fois que nous aurons terminé cette étude — et d'après ce que nous avons inscrit au calendrier, il semble que nous pourrons la terminer au début du mois de janvier —, nous mènerons ensuite l'étude sur la prorogation.
Le rapport provisoire devait initialement être présenté avant la date limite que le Comité s'était imposée, à savoir le 1er décembre. Toutefois, le sous-comité a décidé, comme le montre le point 7 de son rapport, que la date limite serait désormais fixée au 11 décembre au lieu du 1er décembre. Nous serons donc en mesure de traiter le Budget principal des dépenses et d'entendre la majorité des témoins nécessaires. Les témoignages auraient été interrompus pour le rapport provisoire lors de ce qui allait être la réunion du 18, je crois, mais cette réunion a été annulée.
Je sais que c'est très déroutant pour tout le monde, mais vos collègues qui siègent au sous-comité vous ont expliqué, je l'espère, ce qui a été décidé.
Ensuite, le reste des témoignages se poursuivront...
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Je vous remercie beaucoup.
J'aimerais ajouter deux ou trois choses. Je viens d'apprendre que nous entendrons le le 17 novembre, et nous avons parlé d'entendre d'autres témoins. Si nous apportons des changements, avec le personnel de la Chambre des communes le 19... Il se peut qu'il y ait le budget avec le Bureau de régie interne le 19. Je crois que nous devrons vérifier l'horaire de ces gens. Nous devrons peut-être faire quelques autres changements, mais pas cela. Nous pourrions peut-être donner à Mme Sahota la possibilité de faire un changement au besoin.
J'ai une autre question qui concerne spécifiquement les témoins. Je pense que nous avons inscrit à l'horaire la majorité des témoins que nous souhaitions entendre. Je vois que la Dre Tam est sur la liste, et c'est une autre personne en suspens.
Lorsque nous parlons du calendrier, de nos attentes et de ce que nous voulons retirer de cette étude... Nous avons entendu d'excellents témoins, mais que voulons-nous retirer de cette étude et à quelle date souhaitons-nous déposer un rapport complet? Ou est-ce le rapport provisoire qui sera...
Je crois que nous devons vraiment déterminer le nombre de témoins que nous attendons encore et, pour revenir à la motion, nous devons aussi déterminer les principes qui sous-tendront la production d'un rapport.
Je vous remercie.
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Le greffier s'efforce d'inviter d'autres groupes qui présentent certaines vulnérabilités pendant la pandémie, et nous formons donc des groupes de témoins. Les membres du sous-comité ont convenu que l'une de nos prochaines réunions à forte teneur en témoins aurait un groupe de témoins composés d'Autochtones, de personnes âgées et, je crois, d'intervenants dans un établissement de soins de longue durée. Nous tentons d'inscrire la plupart de ces témoins à l'horaire.
Mon objectif — et je ne sais pas si cela répond directement à votre question — est de tenter de recevoir tous nos témoins avant le congé d'hiver — ou du moins le plus grand nombre possible d'entre eux. Lors de notre réunion du sous-comité, nous avons décidé qu'à ce moment-là, nous déterminerons s'il reste des lacunes et que si nous devons entendre plus de témoins, nous les entendrons rapidement au début, c'est-à-dire après le congé d'hiver, et que nous travaillerons ensuite sur une ébauche de rapport que nous déposerons essentiellement aussitôt que possible après le congé.
Ce sont donc les points dont il a été question dans la réunion du sous-comité, et c'est la raison pour laquelle vous verrez, dans ce rapport, que nous avons demandé à la Nouvelle-Zélande et aux partis intéressés de seulement présenter des mémoires écrits, afin de réduire le temps nécessaire à la présence physique de témoins devant le Comité.
Nous avons une bonne liste de témoins pour les groupes qui font face à des défis. Je crois que nous pouvons y arriver. Nous avons perdu une réunion, mais je pense que nous pouvons tout de même y arriver.
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Je vous remercie, madame la présidente. Je suis heureux que nous ayons cette conversation. J'ai quelques commentaires à formuler sur ces deux points.
En ce qui concerne l'étude en cours, selon les témoignages que nous avons entendus, j'ai l'impression que les professionnels de la santé publique et les fonctionnaires électoraux accordent une grande importance au vote par la poste. Je sais que de nombreux électeurs...
La présidente: Pourriez-vous mettre votre casque d'écoute, monsieur Turnbull?
M. Ryan Turnbull: Oh, je suis désolé.
Est-ce mieux maintenant?
La présidente: C'est parfait. Pourriez-vous répéter votre dernière intervention? Je vous remercie.
M. Ryan Turnbull: Je suis désolé, tout le monde.
J'aimerais juste formuler quelques commentaires sur ces deux points. Dans le cadre de l'étude en cours, c'est-à-dire celle sur la conduite d'une élection sécuritaire pendant la pandémie, je crois que nous avons entendu de nombreux témoignages qui accordent une grande importance aux bulletins de vote postaux et au processus connexe. Toutefois, plusieurs intervenants de ma circonscription m'ont dit que ce processus pouvait être assez laborieux et qu'il posait des problèmes à certaines personnes.
À mon avis, ce serait formidable si nous pouvions entendre d'autres témoins qui pourraient nous expliquer comment simplifier ce processus. Je pense que ce serait très utile pour notre étude et j'aimerais donc entendre d'autres témoins. D'autres collègues ont peut-être également des suggestions de témoins qui pourraient parler d'autres questions qui sont pertinentes dans le cadre de notre étude.
En ce qui concerne le calendrier... Je n'étais évidemment pas à la réunion du sous-comité, mais j'ai examiné le rapport. En ce qui concerne le rapport sur la prorogation qui a été présenté et qui nous a été renvoyé, je suggère de fixer une date exacte pour la fin de l'étude en cours. D'après ce que je comprends, nous avons fixé une date pour le rapport provisoire, mais pas pour la fin de l'étude elle-même. Peut-être que si c'est en janvier, l'étude sur le rapport sur la prorogation pourrait commencer par la suite. C'est mon opinion, et nous pourrons donc faire ce qui, à mon avis, est extrêmement... Je pense que toutes les questions sont importantes, mais selon moi, le rapport sur les élections et les recommandations qui seront formulées par les membres de notre comité seront assez importantes pour être présentées. Ce sont donc mes deux premiers commentaires.
Le troisième concerne simplement le Règlement et le rôle du Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre à l'égard du rapport sur la prorogation. Je trouverais utile de demander l'avis du greffier sur ce que nous sommes tenus de faire. D'après ma lecture du Règlement, je crois comprendre que nous ne sommes pas tenus de mener une étude sur le rapport sur la prorogation, mais que nous avons la possibilité de l'examiner. J'aimerais toutefois savoir ce que nous sommes concrètement tenus de faire et, le cas échéant, quelles sont précisément ces obligations. Ce serait utile pour nous tous.
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Nous avons encore une liste d'intervenants. C'est au tour de M. Blaikie puis de M. Alghabra. Je pense qu'il ne nous reste plus beaucoup de temps. Si nous pouvions donc les entendre rapidement, je pense que nous pourrions conclure.
Je pense que nous avons un consensus sur presque tout ce qui est nécessaire. Nous pourrions probablement parler de la prorogation la prochaine fois que nous consacrerons du temps aux travaux du Comité. Nous pourrions entendre le greffier et nous pencher sur ce qui serait nécessaire, sur ce que le Comité pourrait faire et sur les personnes que nous entendrions.
En ce qui concerne la première question soulevée par M. Lukiwski et M. Doherty, si vous me faites confiance, je vais trouver un moment qui fonctionnerait selon moi au cours des prochains jours, lorsque nous n'aurons, comme aujourd'hui, que 90 minutes de témoignages et par conséquent 30 minutes à consacrer aux travaux du Comité.
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Oui, la société est sur notre liste de témoins. Vous avez raison.
Je pourrais peut-être vous demander de lever la main pour donner suite au point soulevé par M. Blaikie. Nous avons deux options: inviter tous les partis enregistrés auprès d'Élections Canada; ou inviter les partis enregistrés qui ont au moins un représentant à la Chambre.
Qui appuie la convocation de tous les partis enregistrés?
Qui appuie la convocation de tous les partis enregistrés qui ont au moins un représentant à la Chambre?
Je vois qu'on préfère la dernière option, et nous le prenons en note. Je pense que cela règle la question.
À la prochaine séance , je vais vous donner la date de la réunion où nous aurons du temps réservé pour discuter du dossier de la prorogation.
Nous avons amendé le rapport du sous-comité. Nous avons inversé les premier et deuxième éléments. De plus, le quatrième élément sera supprimé, car nous n'avons pas le temps nécessaire, mais le reste du rapport semble exact.
Le Comité approuve-t-il le rapport et les changements mineurs que nous y avons apportés?
(La motion est adoptée. [Voir le Procès-verbal])
La présidente: Comme personne ne s'y oppose, le greffier et moi allons commencer à planifier ces réunions pour faire comparaître devant le Comité les témoins que nous avons besoin d'entendre. Merci.
Au revoir tout le monde. Je vous souhaite une excellente journée.