Bienvenue à toutes et à tous à la 29e réunion du Comité permanent de la santé de la Chambre des communes. Le Comité se réunit aujourd'hui en vue d'étudier la situation d'urgence à laquelle les Canadiens font face avec la pandémie de la COVID-19.
J'aimerais souhaiter la bienvenue à l’honorable Patty Hajdu, ministre de la Santé, ainsi qu'à l’honorable Anita Anand, ministre des Services publics et de l’Approvisionnement.
J'aimerais aussi souhaiter la bienvenue aux hauts fonctionnaires qui sont parmi nous aujourd'hui. Nous accueillons M. Stephen Lucas, sous-ministre du ministère de la Santé. Nous accueillons également le Dr Michael Strong, président des Instituts de recherche en santé du Canada. Du ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux, nous entendrons M. Bill Matthews, sous-ministre, et M. Michael Vandergrift, sous-ministre délégué. De l'Agence de la santé publique du Canada, nous recevons M. Iain Stewart, président; le Mgén Dany Fortin, vice-président, Logistique et Opérations de la Force opérationnelle sur le déploiement des vaccins; la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique, et M. Matthew Tunis, secrétaire général, Comité consultatif national de l'immunisation.
Nous commencerons par les exposés des témoins. J'invite la ministre Hajdu à commencer. Madame Hajdu, la parole est à vous pour sept minutes.
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Merci infiniment, monsieur le président. Je présenterai ma déclaration en anglais pour faciliter la tâche aux interprètes, dans ce contexte virtuel. Je dois dire que je suis très heureuse de votre travail à toutes et à tous et que je remercie le Comité de me fournir l'occasion de venir vous mettre à jour sur nos travaux pour protéger les Canadiens contre la COVID-19.
Bien sûr, beaucoup de personnes ont utilisé les mots « sans précédent » pour décrire cette pandémie. De fait, partout dans le monde, on parle de la nature sans précédent d'une pandémie mondiale de cette ampleur. Non seulement est-elle d'une ampleur sans précédent, mais son évolution est imprévisible, évidemment, puisque le virus change et se transforme, pendant que nous essayons d'affiner nos connaissances sur la meilleure façon de protéger la population contre la COVID-19.
Pendant que nous voyons les chiffres continuer d'augmenter au Canada, comme ailleurs dans le monde, nous ne ménageons aucun effort pour contenir la propagation de la COVID-19 et protéger nos citoyens, dans tous les coins du pays. À toutes les étapes, depuis janvier 2020, notre gouvernement a réagi et s'est adapté en fonction de l'information et de son évolution. L'information nous parvient en temps réel. Sur bien des fronts, nous apprenons au fur et à mesure, et je tiens à prendre quelques instants pour remercier les scientifiques, les chercheurs et les responsables de la santé publique qui travaillent nuit et jour à mieux comprendre ce virus, à mieux comprendre les meilleures mesures pour nous en protéger et à mieux comprendre ses effets sur les nombreuses collectivités du pays.
Monsieur le président, il importe de mettre les questions à l'étude aujourd'hui en contexte. Tous les ordres de gouvernement sont dans une course afin d'accélérer la cadence de vaccination et de réprimer la propagation rapide des variants inquiétants et du virus lui-même, en fait, pour essayer de contenir la pandémie. En date du 16 avril, plus de 12 millions de vaccins ont été distribués aux provinces et aux territoires, et nous leur avions déjà livré plus de 10 millions de doses le week-end de Pâques, ce qui dépasse notre objectif initial de 6 millions de doses avant la fin du premier trimestre de l'exercice.
À ce jour, plus de neuf millions de doses de vaccins contre la COVID-19 ont été administrées au Canada; 81 % des personnes de 80 ans et plus en ont reçu une première dose, et 10 % d'entre elles ont reçu les deux. Le gouvernement du Canada continuera de déployer tous les efforts pour obtenir toujours plus de doses pour le Canada, et nous serons là pour les provinces et les territoires qui auront besoin d'aide ou de ressources supplémentaires.
Nous continuerons également de prodiguer des conseils aux Canadiens sur la vaccination et sur la façon de se protéger contre la COVID-19, étant donné que la propagation du virus s'accélère dans beaucoup de régions du pays. Nous travaillons avec des données en temps réel, et Santé Canada analyse attentivement toute nouvelle information à sa disposition, de façon à ce que ses conseils continuent d'évoluer et d'être fondés sur les données scientifiques les plus robustes et les plus récentes.
Pendant que la vaccination se poursuit, nous continuons de travailler avec nos partenaires de l'industrie et les organismes à but non lucratif pour augmenter la capacité de dépistage et le nombre de tests effectués partout au pays. Les tests et le dépistage demeurent le fondement de nos efforts pour ralentir la propagation de la COVID-19, même s'il est également très important, bien sûr, que les provinces et les territoires gèrent bien leur population et viennent en aide aux personnes qui ont reçu un résultat positif au test de dépistage de la COVID-19. Monsieur le président, il est important de le savoir quand les gens sont malades et il est important de les aider, le cas échéant. C'est la meilleure façon d'arrêter la propagation de la COVID-19.
Concernant le dépistage, en date du 8 avril 2021, plus de 25 millions de tests de dépistage rapide avaient été envoyés aux provinces et aux territoires. J'ai bien dit 25 millions, monsieur le président. Si on les combine à l'allocation fédérale, plus de 41 millions de tests de dépistage rapide ont été distribués au pays. Non seulement avons-nous approvisionné les provinces en tests de dépistage, mais nous travaillons avec elles...
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Je reprendrai à la partie sur les tests et je vous parlerai des tests de dépistage.
Alors que la vaccination se poursuit, il importe de continuer de tester les gens et de tracer leurs contacts, d'aider les personnes infectées à la COVID-19 et de se confiner pour contenir la propagation du virus pendant que nous faisons ce travail important. Le gouvernement travaille avec ses partenaires de l'industrie et les organismes à but non lucratif pour augmenter la capacité de dépistage et le nombre de tests effectués partout au pays.
En date du 8 avril 2021, plus de 25 millions de tests rapides avaient été envoyés aux provinces et aux territoires. Si on les combine à l'allocation fédérale, plus de 41 millions de tests de dépistage rapide ont été distribués au pays. Nous aidons les provinces et les territoires, tout comme les entreprises privées, pour suivre la propagation de COVID-19 dans les milieux de travail essentiels et les milieux de vie fermés grâce aux tests de dépistage rapide. En réalité, depuis le début de la pandémie, 8 $ de chaque 10 $ dépensés dans le cadre de la réponse nationale viennent du gouvernement fédéral.
Récemment, l'Alberta a annoncé l'accès, pour les entreprises de la province, à plus de 2 millions de tests de dépistage rapide, ce qui constitue un ajout à un programme qui connaissait déjà beaucoup de succès et a permis de mettre à la disposition des centres de soins de longue durée, des écoles, des hôpitaux et des refuges pour personnes itinérantes plus de 1,2 million de tests rapides. Dans le cadre de cette nouvelle phase du programme de l'Alberta, des trousses de dépistage seront fournies aux employeurs et aux fournisseurs de services, la priorité étant accordée aux organisations qui travaillent auprès des personnes vulnérables. Les employés pourront ainsi se sentir plus en sécurité et être rassurés, lorsqu'ils rentrent chez eux le soir, auprès de leur famille, après avoir travaillé avec le public toute la journée.
Il n'y a pas de solution miracle pour combattre la COVID-19, mais les tests de dépistage rapide, un traçage adéquat des contacts et le confinement sont des mesures de protection qui contribuent à garder les travailleurs essentiels en sécurité pendant qu'ils demeurent à pied d'œuvre, en première ligne, pour l'ensemble de la société. Le gouvernement fédéral travaille avec les provinces et les territoires tous les jours pour assurer la sécurité des Canadiens, grâce à des mesures à la frontière, à des quarantaines obligatoires, aux outils numériques et à l'établissement et au financement de lieux d'isolement sûrs. Nous continuerons d'utiliser tous les outils à notre disposition pour aider le pays à vaincre la pandémie. Nous ferons tout ce qu'il faut, le temps qu'il le faudra, pour protéger les Canadiens.
Pour conclure, j'aimerais vous toucher quelques mots du rapport publié récemment par le Bureau du vérificateur général du Canada.
Comme vous le savez, la vérificatrice générale a exprimé des préoccupations à l'égard de la réponse de l'Agence de la santé publique du Canada devant l'urgence présentée par la COVID-19. Nous avons accepté toutes les recommandations de cet audit, et nous nous affairons maintenant à y répondre. La santé et la sécurité des Canadiens doivent rester la priorité numéro un partout au gouvernement.
C'est la raison pour laquelle le gouvernement du Canada investit du financement et des ressources importantes. Comme je l'ai déjà dit, 8 $ de chaque 10 $ dépensés depuis le début de la pandémie viennent du gouvernement fédéral. Cela comprend les 690,7 millions de dollars que notre gouvernement a investis au moyen de l'énoncé économique de l'automne 2020 pour renforcer la capacité de pointe et la réponse de l'Agence de la santé publique du Canada.
L'agence connaît une croissance exponentielle. Les rangs de ses effectifs ont grossi de plus de 1 000 nouveaux employés pour accroître notre capacité d'aider et de protéger les Canadiens un peu partout. Elle continue d'ailleurs de croître dans le cadre de notre réponse à la COVID-19. En octobre, l'agence a mis en place un nouveau portail national de données sur la santé publique dans la lutte contre la COVID-19, afin de favoriser la collecte, la diffusion et la gestion de données, étant donné que nous savons que nous devons nous améliorer à cet égard partout au pays. De même, j'ai demandé un examen indépendant du Réseau mondial du Canada d'information sur la santé publique, qu'on appelle communément le RMISP, et on peut s'attendre à en recevoir le rapport final et les recommandations plus tard, ce printemps. Ces mesures nous aideront à améliorer l'état de préparation et la capacité d'intervention du Canada pour réagir aux pandémies.
Nous avons offert une aide financière aux Canadiens grâce à la PCU, à la PCRE, à la Subvention salariale pour les entreprises, soit la SSUC, et les compléments de salaire pour les travailleurs de la santé. Mon portefeuille permet aussi de financer des choses comme des lieux d'isolement sûrs dans les communautés; le déploiement de personnel de la Croix-Rouge canadienne, d'épidémiologistes et d'autres experts sur le terrain; des services de traçage de contacts; des ressources gratuites et accessibles directement aux Canadiens en santé mentale grâce à Espace mieux-être Canada. À cela s'ajoutent les 19 milliards de dollars injectés dans l'Accord sur la relance sécuritaire; l'équipement et les ressources fournis absolument gratuitement aux provinces et aux territoires pour effectuer des tests, tracer les contacts et traiter les personnes atteintes de la COVID; des traitements contre la COVID-19 et des millions et des millions pour les vaccins. Rien ne nous arrête depuis le début, pour aider les provinces et les territoires à s'acquitter de leurs responsabilités de fournir des soins de santé aux Canadiens sur leur territoire.
En ce moment où nous voyons la troisième vague menacer tant de vies, nous savons que nous devons continuer de travailler ensemble et de tous mettre la main à la pâte. C'est le moment de mobiliser l'Équipe Canada. Nous devons continuer de travailler ensemble et avec nos partenaires, parce que c'est ce que les Canadiens attendent de nous. C'est ce qu'ils ont besoin que nous fassions. Ils ont besoin que nous continuions de travailler en collaboration et que nous cherchions des façons de les aider. Ils veulent que nous sachions qu'ils ont besoin que nous travaillions ensemble et que c'est ensemble que nous réussirons à nous sortir de tout cela.
Je m'adresse à tous mes collègues ici rassemblés aujourd'hui: j'espère que vous utiliserez toutes vos tribunes, tous vos moyens de communication en tant que leaders de vos communautés pour encourager les Canadiens à aller se faire tester, à rester chez eux quand ils sont malades, à porter un masque, à s'isoler lorsqu'ils ont été en contact étroit avec un cas de COVID, à limiter leurs déplacements et à aller se faire vacciner lorsque ce sera leur tour. Il est très important que nous soyons tous au diapason dans la communication de ce message.
Merci beaucoup. J'ai hâte d'entendre vos questions.
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Merci beaucoup. J'étais en train de remercier tout le monde de m'accueillir ici. J'ai hâte de répondre à vos questions.
Je voudrais également remercier les interprètes, je sais à quel point ils travaillent fort depuis le début de la pandémie pour offrir des services aux divers comités pendant leurs réunions.
J'aimerais aussi souligner que je vous parle depuis le territoire de plusieurs Premières Nations, dont les Mississaugas de Credit, les Anishinabes, les Chippewas, les Haudenosaunees et les Wendats.
[Français]
Je comprends le sentiment d'urgence avec lequel cette réunion a été convoquée, alors que le gouvernement doit faire face à cette crise depuis maintenant plus d'un an. Le Canada en est à la troisième vague du virus, et depuis le début, mon ministère, Services publics et Approvisionnement Canada, travaille 24 heures sur 24...
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Services publics et Approvisionnement Canada travaille 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour se procurer les biens et services nécessaires pour permettre au Canada de surmonter la pandémie.
[Traduction]
L'objectif principal de SPAC a toujours été — et il l'est toujours —de répondre aux besoins établis par l’Agence de la santé publique du Canada et Santé Canada, qui collaborent avec les provinces et les territoires pour appuyer les professionnels de la santé canadiens qui travaillent en première ligne.
Dès le départ, nous nous sommes concentrés sur l’achat de l’équipement de protection individuelle dont nous avions besoin de toute urgence. Ces achats ont été faits dans un marché mondial qui s’est avéré hyper compétitif, avec une énorme demande internationale pour une offre limitée de produits. Mon équipe a accéléré les processus d’approvisionnement et, dans certains cas, a établi de toutes nouvelles chaînes d’approvisionnement internationales pour que la population canadienne ait accès aux articles d’EPI les plus essentiels, dont la plupart étaient fabriqués à l’étranger.
Nous avons également fait appel à l’ingéniosité et au talent des entreprises canadiennes, en mettant en place des contrats avec celles qui ont répondu à notre appel et qui sont passées à l’action pour nous fournir ce qu’elles pouvaient.
[Français]
De plus, notre gouvernement a fait d'importants investissements dans la production nationale d'équipement de protection individuelle, ou EPI, dont nous avions grand besoin, en aidant plusieurs entreprises canadiennes à convertir et à élargir leur chaîne d'approvisionnement.
À ce jour, mon ministère a acheté quelque 2,5 milliards de pièces d'équipement, que nous continuons de recevoir. Une grande partie de ces pièces sont fabriquées ici même, au pays.
Nous avons également acheté d'autres produits et services essentiels pour l'Agence de la santé publique du Canada, tels que des tests de dépistage rapide et du matériel médical.
[Traduction]
Comme les membres de ce comité le savent, notre priorité en ce moment est de faire entrer les vaccins au Canada — et de faire vacciner tous les Canadiens admissibles — le plus rapidement possible. Nous travaillons également à l'appui de l'Agence de la santé publique du Canada, ainsi que de toutes les provinces et de tous les territoires pour leur fournir ce dont ils ont besoin, y compris des seringues à faible volume mort.
Concernant les vaccins, maintenant, monsieur le président, notre travail d’achat de vaccins au nom de l’Agence de la santé publique du Canada est guidé par le Groupe de travail sur les vaccins contre la COVID-19, qui nous a conseillé, dès le premier jour, d’acheter des vaccins en priorité et de nous concentrer sur un large éventail d’options. Nous avons commencé à constituer un portefeuille diversifié de vaccins candidats aussitôt qu’ils semblaient prometteurs, en signant des ententes de principe avec des fournisseurs potentiels dès juillet 2020.
[Français]
Notre objectif était de placer le Canada dans une solide position afin de recevoir les doses dès que les vaccins étaient jugés sûrs et efficaces, et c'est précisément ce que nous avons fait. Nous avons obtenu l'accès à plus 400 millions de doses potentielles de vaccins provenant de huit différents fabricants. Cela donne lieu à l'un des portefeuilles de vaccins les plus diversifiés au monde.
[Traduction]
Ce portefeuille diversifié apporte une certaine sécurité aux Canadiens dans un marché des vaccins qui continue d'être volatile, et c'est grâce à ce portefeuille diversifié que nous assistons maintenant aux campagnes de vaccination menées partout au pays. Nous avons aujourd'hui quatre vaccins approuvés. Nous avons reçu plus de 12 millions de doses depuis décembre. Des millions d'autres arrivent chaque semaine et nous travaillons directement avec nos fournisseurs pour continuer d'en recevoir.
En parallèle, nous continuons de négocier des délais de livraison plus courts avec les fournisseurs de vaccins. Comme le et moi-même venons tout juste de l'annoncer, nous avons ainsi pu obtenir huit millions de doses supplémentaires du vaccin de Pfizer. Les quatre premiers millions de doses supplémentaires devraient arriver en mai. Nous recevrons alors deux millions de doses par semaine. C'est deux fois plus que ce que nous avions prévu avec le vaccin de Pfizer.
Il faut ajouter à cela deux millions de doses par semaine de plus en juin et encore deux millions de doses supplémentaires en juillet. Comme vous pouvez le constater, monsieur le président, Pfizer a vraiment fait le nécessaire pour que les Canadiens puissent être vaccinés aussitôt que possible.
Tout cela signifie qu'entre avril et la fin juin, nous devrions recevoir au moins 24,2 millions de doses de Pfizer seulement. D'ici la fin septembre, le Canada aura reçu 48 millions de doses de Pfizer. C'est en plus des autres livraisons de vaccins qui nous viendront de Moderna, d'AstraZeneca et de Johnson & Johnson.
[Français]
C'est une excellente nouvelle pour les Canadiens. Cela signifie que nous allons recevoir plus de doses du vaccin de Pfizer, et ce, plus tôt que prévu, en plus des millions de doses d'autres vaccins que nous attendons déjà.
Je veux aussi parler des livraisons du vaccin de Johnson & Johnson.
[Traduction]
Le Canada devrait recevoir une première livraison d'environ 300 000 doses pendant la semaine du 27 avril, puis des livraisons plus importantes à la fin du présent trimestre et au cours du troisième trimestre.
Dans le cas du vaccin d'AstraZeneca, le Canada devrait recevoir 4,1 millions de doses provenant de différentes sources d'ici la fin du mois de juin, avec des livraisons supplémentaires au cours du troisième trimestre.
Au total, le Canada recevra entre 48 et 50 millions de doses de vaccins d'ici la fin juin.
Monsieur le président, comme nous l'avons dit plusieurs fois, d'ici la fin septembre, nous aurons amplement de doses pour vacciner toutes les personnes admissibles au Canada.
[Français]
Encore une fois, c'est une bonne nouvelle pour les Canadiens, mais cela ne signifie pas que notre travail est terminé. Notre gouvernement continue à travailler avec les fournisseurs et nos partenaires internationaux afin d'assurer qu'un flux régulier de vaccins entre au pays, et nous continuons de faire pression sur nos fournisseurs afin qu'ils livrent les vaccins plus tôt.
[Traduction]
Monsieur le président, il s'agit du travail le plus important que j'aie entrepris dans ma carrière professionnelle. Comme bon nombre d'entre vous et une majorité de Canadiens, la troisième vague me préoccupe beaucoup, et je m'emploie...
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Cela montre bien à quel point la situation a pu être différente d'une province ou d'un territoire à l'autre.
Je dois dire qu'il est très agréable de travailler avec tous les ministres de la Santé des provinces de l'Atlantique qui se montrent extrêmement solidaires de leurs homologues du reste du Canada. Encore tout récemment, le ministre et le premier ministre de Terre-Neuve ont offert leur soutien à l'Ontario. Comme vous le disiez si bien, cela témoigne de la prise de conscience des provinces et des territoires qui comprennent bien que c'est une lutte que nous devons livrer tous ensemble. Aucun Canadien ne sera en sécurité tant que tous ne le seront pas.
J'ai aussi noté que les provinces de l'Atlantique — pour dire vraiment les choses comme elles sont — n'ont pas tardé à agir lorsque des collectivités étaient touchées par des éclosions. En fait, les mesures imposées ont sans doute pu paraître très strictes pour un député de l'Atlantique comme vous, alors que les éclosions en question n'étaient parfois qu'une affaire de 5 ou 10 cas. Quoi qu'il en soit, les premiers ministres et les ministres de la Santé de ces provinces ont décidé d'agir très rapidement alors qu'il y avait très peu de cas pour accomplir le travail très difficile que représentent le traçage des contacts et l'isolement. La population elle-même a bien compris que, même si les cas étaient peu nombreux, il était préférable de faire un sacrifice collectivement pour garder la région à l'abri du virus.
Il y a des efforts concrets qui sont déployés pour protéger et appuyer les gens qui sont malades et qui doivent s'isoler en restant à la maison. Il semble facile de dire aux gens de rester chez eux lorsqu'ils sont malades, mais les choses ne sont pas si simples. Vous ne pouvez pas alors quitter votre résidence. Vous ne pouvez pas aller faire l'épicerie. Souvent, ceux qui n'ont pas Internet ou un accès numérique quelconque, sont carrément coupés du monde. La situation est bien sûr d'autant plus pénible si vous êtes célibataire ou si vous vivez dans la pauvreté.
Lorsque je pense aux gens de la côte Est et à la façon qu'ils ont de toujours se serrer les coudes, je me dis que cela montre on ne peut mieux qu'il nous faut travailler tous ensemble lorsqu'une menace importante nous guette.
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
J'essaie de comprendre et j'essaie de me mettre dans la peau d'un contribuable qui tente de comprendre comment le Canada a négocié son approvisionnement en vaccins. Hier, notamment, dans le cas de Pfizer, les grands patrons nous ont dit qu'une troisième dose du vaccin serait probablement nécessaire après une période de 6 à 12 mois et que, ensuite, il faudrait un rappel chaque année. Vous avez négocié, avec Pfizer, un vaccin qui devait protéger à 95 % avec deux doses. Est-ce que cela pourrait se comparer à des annonces publicitaires télévisées où l'on dit: « Achetez-en deux et vous avez un troisième gratuit »?
Comment ce genre d'affirmation vient-il changer la donne dans vos négociations, puisqu'elle est effectivement changée?
Quelle est la portée scientifique de cette situation et, par conséquent, qu'allez-vous faire?
Serions-nous à la merci des compagnies pharmaceutiques qui, soudainement, en profitent pour remplir des carnets de commandes?
Quel sera le coût de tout cela?
Allez-vous passer votre tour pour la troisième dose de Pfizer?
J'aimerais que Mme Anand et le représentant du Comité consultatif national de l'immunisation, ou CCNI, répondent à ces questions.
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En fait, avec tout le respect que je vous dois, madame la ministre, mon temps est limité, et ma question était assez précise. Je vous remercie d'y avoir répondu.
Cette semaine, le ministre de la Santé de la Colombie-Britannique, Adrian Dix, a dit que le vrai problème en ce qui concerne les vaccins, c'est la quantité de doses dont la province dispose et que s'il était possible d'en obtenir un million de plus, les capacités en place seraient suffisantes pour une distribution rapide. Il a dit également que malgré le caractère imprévisible des livraisons, la province administre le vaccin de Moderna aussi efficacement que les quantités le permettent.
Le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, affirme que l'imprévisibilité liée aux livraisons vient bousculer le programme de vaccination de sa province. La Ville d'Ottawa a annoncé qu'elle cherchait à combler un manque dans son approvisionnement en vaccins contre la COVID-19. La Ville de Toronto a annoncé qu'une pénurie de vaccins était à l'origine de la fermeture de cliniques locales dans les points chauds de la ville. De plus, le Dr Isaac Bogoch, qui fait partie du groupe de travail sur la distribution des vaccins en Ontario, a déclaré « il est évident que nous n'avons pas assez de vaccins ».
Madame la ministre, l'approvisionnement en vaccins au pays est-il suffisant actuellement?
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Je dois avouer que je suis un peu confus quant à l'ordre des interventions.
Je voulais parler des risques liés au vaccin d'AstraZeneca et maintenant à celui de Johnson & Johnson. Je pense que ces vaccins et la question de leur innocuité inquiètent de nombreux Canadiens, et je tiens donc à aborder cet enjeu.
Plus précisément, l'inquiétude porte sur la coagulation du sang, et plus exactement sur un type de coagulation du sang appelé TIPIV, c'est-à-dire une thrombocytopénie immunitaire prothrombotique induite par le vaccin, qui est liée à la thrombose du sinus veineux cérébral. Ce problème touche surtout les femmes de moins de 55 ans. Au Royaume-Uni, où l'on a administré de nombreuses doses du vaccin d'AstraZeneca, le risque que ce problème surgisse a été estimé entre 1 sur 100 000 et 100 sur 250 000.
Il y a longtemps que je suis médecin, et la médecine consiste à trouver un équilibre entre les risques et les avantages. Dans cette optique, j'aimerais parler un peu des risques et des avantages et obtenir l'avis des médecins qui font partie de ce groupe de témoins, par exemple la Dre Tam et le représentant du Comité consultatif national de l'immunisation.
Ce que je comprends des données britanniques, jusqu'à la fin du mois de mars, le Royaume-Uni a administré plus de 20 millions de doses d'AstraZeneca, et il y a eu 79 cas de VIPIT, dont 19 décès. Il s'agit probablement d'un lien de causalité, car c'est une combinaison très rare, mais on estime que les Britanniques ont sauvé environ 6 000 vies grâce à l'administration de ces vaccins. En médecine, il y a toujours un risque pour presque tout.
Pensez par exemple à une appendicectomie; c'est une opération relativement simple, et j'en ai fait moi-même. S'il s'agit de votre enfant, vous lui dites tout simplement qu'il doit se faire enlever l'appendice. Eh bien, selon mes lectures, le taux de mortalité à la suite de cette opération est d'environ 1 sur 100. Si on vous enlève la vésicule biliaire, le risque est d'environ 1 sur 200. En outre, nous passons des tomodensitogrammes tout le temps. Les médecins doivent expliquer aux patients les risques et les avantages. Si un enfant passe un tomodensitogramme, on lui dit qu'on ne connaît pas exactement le risque, mais on sait qu'environ une personne sur 2 000 pourrait développer un cancer à la suite de cette procédure.
En ce qui concerne les médicaments et les antibiotiques, j'ai vu des gens presque mourir d'une réaction à des antibiotiques. Quant aux vaccins eux-mêmes, le vaccin contre la rougeole présente un risque de l'ordre de 1 sur 700 000 de contracter ce qu'on appelle une PESS, c'est-à-dire une panencéphalite sclérosante subaiguë, qui est universellement mortelle. Pourtant, nous donnons le vaccin contre la rougeole à nos enfants tout le temps. Mon bébé, que vous avez peut-être vu de temps en temps avec moi dans le groupe, recevra ce vaccin dans quelques mois. Il y a toujours des risques et des avantages. Personne n'oblige les gens à recevoir le vaccin d'AstraZeneca ou celui de Johnson & Johnson. Mais je dois dire que le risque posé par le vaccin de Johnson & Johnson semble être de 1 sur 1 million.
Avant que le médecin ou le membre du personnel infirmier vous administre le vaccin d'AstraZeneca, il vous expliquera les risques et les avantages. Je dirais que le vaccin présente un risque très, très faible. En fait, j'ai calculé que vous aviez sept fois plus de chances de mourir dans un accident de voiture l'année qui suit votre vaccination avec AstraZeneca que de mourir d'un caillot de sang. Le risque est donc très faible, mais les avantages en matière de protection contre le virus sont importants.
J'aimerais demander à la Dre Tom ou au représentant du CCNI de nous parler des risques et des avantages. Manifestement, j'ai déjà donné mon point de vue sur la question.
Je vous remercie.
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Monsieur le président, je vous remercie de m'avoir invitée à comparaître aujourd'hui. Je vais d'abord répondre à la question qui m'a été posée.
Je dirais que les Canadiens devraient être très rassurés de savoir que nous avons un système très rigoureux au Canada pour garantir que les vaccins qu'ils recevront sont sûrs et efficaces. Santé Canada, à titre d'organisme de réglementation, mène des évaluations très rigoureuses de l'innocuité des vaccins et a communiqué avec des organismes de réglementation européens et internationaux pour obtenir les informations nécessaires.
Nous avons agi rapidement lorsque nous avons vu des signalements en provenance de l'Europe. En même temps, le Comité consultatif national de l'immunisation a également procédé à une évaluation initiale et a adopté une approche préventive en mettant en veilleuse l'utilisation du vaccin d'AstraZeneca chez les personnes de moins de 55 ans.
À l'heure actuelle, Santé Canada, après avoir demandé plus de renseignements à la société AstraZeneca, a procédé à une évaluation et à une analyse qui lui ont permis de conclure que dans l'ensemble, les avantages l'emportent sur le risque de cet incident indésirable et rare, mais grave. Le Comité consultatif national de l'immunisation exerce actuellement la diligence raisonnable requise et analyse ces renseignements. Ce comité doit analyser non seulement le risque de cet effet secondaire rare, mais aussi comment il se compare aux avantages liés à la prévention de la COVID-19 dans différents groupes d'âge. Ce comité s'acquitte de sa tâche avec diligence et présentera bientôt une nouvelle réévaluation, comme l'a indiqué le Dr Tunis.
Encore une fois, le système et le processus rigoureux par lesquels nous évaluons l'innocuité des vaccins devraient rassurer les Canadiens.
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Afin de maintenir la confiance et l'adhésion de la population à l'égard des normes et des messages de l'Agence de la santé publique, il faut poser des gestes cohérents et, comme le disait la Dre Tam, le faire en fonction du principe de précaution.
Lorsque nous nous sommes rencontrés la dernière fois, trois pays avaient décidé de suspendre chez eux l'usage du vaccin d'AstraZeneca. À ce moment-là, l'Agence et Santé Canada nous disaient qu'il s'agissait de trois pays seulement, que les cas n'étaient pas si graves que cela et qu'on allait maintenir l'usage de ce vaccin.
Je ne sais pas combien de fois on a tenté depuis ce temps de sauvegarder le vaccin d'AstraZeneca dans le but de rétablir le message. Or, si on avait suspendu l'usage de ce vaccin et attendu la décision de l'Agence européenne des médicaments, on aurait pu éviter tout ce gaspillage de salive, toutes ces entreprises de communication défensives, et on aurait pu ainsi maintenir davantage la confiance de la population.
Les autorités auraient pu démontrer qu'elles étaient proactives en appliquant le principe de précaution. En ce sens, nous avons manqué nous-mêmes de proactivité et n'avons pas agi en fonction du principe de précaution. Nous avons ainsi porté atteinte au principe que nous voulions défendre. Nous sommes allés à l'encontre de celui-ci. La population a commencé à craindre l'usage de ce vaccin dans le cadre des campagnes de vaccination. Par contre, on a remarqué un certain engouement lorsqu'on a offert au Québec un service devaccination sans rendez-vous aux personnes âgées de 55 ans et plus. Il fallait cependant qu'il y ait un avantage, et c'était le fait qu'aucun rendez-vous n'était nécessaire.
Depuis, on a observé une forte diminution. Les centres de vaccination sont loin d'être remplis, même avec l'option sans rendez-vous. Il faut être prudent, parce qu'on fait parfois le contraire de ce qu'on vise. C'est une erreur qu'il faudrait reconnaître. C'est important.
Docteure Tam, pouvez-vous nous expliquer le phénomène des variants afin de nous aider à comprendre ce qui se passe à l'heure actuelle? Comment peut-il y avoir autant de contaminations par des variants, alors que tant de contrôles sont effectués et que le gouvernement prétend faire appliquer les contrôles et les mesures de façon très stricte? Disposez-vous de données qui nous permettraient d'en apprendre davantage sur les principaux foyers d'infection?
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Je suis heureuse de vous faire part des bonnes nouvelles que Pfizer nous a communiquées aujourd'hui. En effet, nous avons négocié l'exercice de huit millions d'options supplémentaires avec Pfizer, ce qui signifie que non seulement nous achetons ces options, mais qu'elles seront livrées à très court terme.
Nous nous attendons à recevoir 2 millions de doses de Pfizer en mai, et 12 millions sur cinq semaines en juin. Lorsqu'on ajoute les autres vaccins de notre portefeuille, cela signifie que nous aurons, au total, de 48 à 50 millions de vaccins dans notre pays avant la fin du mois de juin.
Je tiens à répéter que lorsque nous avons établi nos contrats l'été dernier — notre portefeuille est effectivement diversifié, car il contient de multiples contrats et fournisseurs —, nous voulions nous assurer d'avoir accès à de multiples sources d'approvisionnement en vaccins. Aujourd'hui, nous nous approvisionnons en vaccins non seulement auprès de Pfizer, mais aussi auprès de Moderna, d'AstraZeneca et de Johnson & Johnson. C'est très important.
J'aimerais apporter des éclaircissements au sujet de notre classement. Je parlais des pays du G20, alors que ma collègue parlait de tous les pays du monde. Nous sommes en effet au deuxième rang des pays du G20 pour le taux de vaccination, et au quatrième rang des pays du G20 pour le nombre total de doses administrées par 100 personnes. Nous y sommes parvenus grâce à notre portefeuille diversifié et notre approvisionnement en vaccins auprès de plusieurs sources.
Nous continuerons de fonctionner de cette façon et de distribuer ces vaccins aux provinces et aux territoires aussitôt que nous les recevons. En effet, à l'heure actuelle, les vaccins de Pfizer vont directement aux provinces et aux territoires. Nous tenons à accompagner les Canadiens et à les soutenir avec nos vaccins jusqu'à la fin de la pandémie.
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Ma prochaine question s'adresse à la ministre Hajdu.
Peel compte maintenant plus de 5 000 cas actifs. À l'échelon local, on est toujours très préoccupé par le fait que la région de Peel ne reçoit pas, à l'étape de la distribution provinciale, un approvisionnement suffisant pour le nombre de cas.
Hier, le maire de Brampton a eu une discussion avec le pour lui communiquer ces inquiétudes. Aujourd'hui, le premier ministre a déclaré que le gouvernement est prêt à aider l'Ontario 24 heures sur 24, sept jours sur sept, si une telle aide est demandée.
Madame la ministre, le médecin hygiéniste en chef de Peel a des préoccupations similaires. À qui peut-il téléphoner au sujet de l'approvisionnement de Peel? Comment ce système fonctionne-t-il? L'approvisionnement est-il suffisant à l'étape de la distribution provinciale? Quelle mesure notre gouvernement prend-il pour aider les endroits en difficulté comme ma collectivité, c'est-à-dire Brampton?
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Tout d'abord, je suis de tout cœur avec les personnes qui travaillent dans les régions de Peel et de Brampton, ainsi qu'avec leur population, car vous avez raison de dire que votre région de la province a été très durement touchée pendant très longtemps, selon moi. Les soutiens appropriés n'ont pas été mis en œuvre pour aider les gens à s'isoler et à rester en sécurité. Notre gouvernement fédéral, comme vous le savez, s'est grandement efforcé de veiller à ce que les gens aient accès, par exemple, à des soutiens financiers s'ils sont malades, ainsi qu'à d'autres types de soutien en matière de santé grâce à l'appui de la Croix-Rouge. Je travaille en étroite collaboration, comme vous le savez, avec le Dr Loh, et nous avons fourni des logements d'isolement, par exemple, à votre collectivité.
Mais il reste encore beaucoup à faire.
Vous m'avez d'abord demandé comment nous pouvions savoir qui reçoit quels vaccins, mais en réalité, nous ne pouvons pas le savoir. En effet, il revient au gouvernement de l'Ontario de faire preuve de transparence sur la façon dont il distribue les vaccins dans la province. Vous avez entendu mon collègue mentionner que les livraisons de Pfizer sont envoyées directement aux provinces et aux territoires. C'est vraiment le seul renseignement dont nous disposons. Les données sur les autres vaccins et sur leur distribution dans la province appartiennent à la province, qui n'a pas encore fait preuve de transparence à cet égard, même si je crois que M. Adalsteinn Brown a récemment présenté une modélisation et des données à jour sur la distribution des vaccins.
La meilleure façon de tenter de comprendre le mode de distribution des vaccins de la province de l'Ontario dans la région de Peel est de s'adresser directement aux représentants provinciaux. Le maire, M. Brown, le sait, et le Dr Loh le sait visiblement aussi.
Vous avez tout à fait raison. Nous sommes prêts à aider la province de l'Ontario et les unités locales de santé publique à répondre à tous leurs besoins. Si cela peut être utile, je serais heureuse de parler à nouveau avec le Dr Loh ou avec les unités de santé publique pour m'assurer que nous n'avons rien oublié. Comme je l'ai dit, nous avons fourni des soutiens rapides, notamment des travailleurs de la Croix-Rouge, des logements d'isolement, des agents de recherche de contacts, un soutien épidémiologique pour déterminer où se trouvent les éclosions et, bien sûr, un soutien financier. Il est aussi très important que les gens puissent compter sur quelqu'un comme vous, madame Sidhu, pour défendre leurs intérêts.
Je vous remercie beaucoup de défendre sans relâche les intérêts des membres de votre collectivité. Au cours de chaque réunion à laquelle je participe, vous défendez la santé et la sécurité des personnes dont vous vous préoccupez.
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Je commencerai à la fin de ma déclaration. Je remercie le membre de votre comité de sa générosité.
Nous avons commencé à constituer un portefeuille diversifié de vaccins candidats aussitôt qu'ils semblaient prometteurs, en signant des ententes de principe avec des fournisseurs potentiels dès juillet 2020.
[Français]
Nous avions aussi pour objectif de placer le Canada dans une position solide afin d'obtenir les livraisons des doses dès que les vaccins seraient jugés sûrs et efficaces. C'est précisément ce que nous avons fait.
Nous avons obtenu l'accès à plus de 400 millions de doses de vaccins potentiels provenant de 8 fabricants différents, ce qui nous a permis d'avoir l'un des portefeuilles de vaccins les plus diversifiés du monde.
[Traduction]
Ce portefeuille diversifié sécurise les Canadiens dans un marché des vaccins qui a été et qui continue d'être volatil. C'est grâce à lui que nous assistons maintenant aux campagnes de vaccination menées partout dans le pays et que nous avons pu faire venir au Canada un nombre sans précédent de vaccins. Oui, bien sûr, nous continuons de comprendre qu'il faut poursuivre l'approvisionnement. C'est la raison pour laquelle notre équipe et celle du sous-ministre Matthews continuent de travailler sans arrêt.
L'entente avec Pfizer annoncée aujourd'hui n'est qu'un exemple de notre efficacité. Nous avons déjà accéléré la livraison de plus de 22 millions de doses pour qu'elles arrivent plus tôt de quelques trimestres. L'entente d'aujourd'hui permet d'annoncer qu'un plus grand nombre de doses arrivera le mois prochain. Nous doublons le nombre de doses du vaccin de Pfizer qui arriveront au Canada le mois prochain et en juin.
Nous poursuivrons ce travail. Nous continuerons de nous approvisionner en vaccins auprès de divers fournisseurs dans le monde, notamment d'Europe — Belgique, Espagne et Suisse —, de Corée du Sud, de l'Inde et des États-Unis. Nous continuerons de nous appuyer sur ce portefeuille diversifié à mesure que nous ferons livrer des vaccins au Canada.
En outre, je remercie tous mes adjoints ici présents pour leur sollicitude et leur travail pour assurer à notre pays une traversée de la pandémie que nous ferons solidairement. Plus que jamais, nous devons collaborer avec les provinces et les territoires et, bien sûr, les parlementaires.
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Son temps est plus qu'écoulé, monsieur le président.
Vous avez aussi dit que les mesures frontalières ne fonctionnent pas et qu'on ne devrait pas porter le masque. Au fil du temps, vous avez dit bien des choses différentes.
J'aimerais poser une question à Mme Anand à propos des vaccins de rappel.
Pfizer a clairement indiqué lors de réunions précédentes — j'ai d'ailleurs posé une question sur les vaccins de rappel il y a environ un mois qui demeure toujours sans réponse — qu'il recommandait toujours d'administrer la seconde dose de vaccin dans les trois semaines suivant la première dose. Le gouvernement a décidé d'administrer les secondes doses 16 semaines après les premières doses.
Les vaccins de rappel seront-ils nécessaires? Voilà la question que j'ai posée et on ne m'a pas dit qu'ils ne le seraient pas. Maintenant, il semble que ce soit peut-être le cas.
Est-ce parce que l'efficacité du vaccin diminue dans la période allant de 3 à 16 semaines, ce qui nécessiterait une troisième dose six mois à un an plus tard?
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Merci, monsieur le président. J'aimerais aussi remercier nos témoins d'être parmi nous aujourd'hui.
Pour des gens qui étaient impatients de recevoir nos témoins, les conservateurs n'ont pas trouvé mieux en termes de questions que de se moquer du nom de l'une de nos collègues. C'est plutôt décevant.
Après avoir passé une décennie à museler les scientifiques et à ignorer l'Agence de la santé publique et les experts, il est clair que le Parti conservateur plane encore dans l'ignorance aujourd'hui. Les conservateurs ne semblent même pas comprendre que la science et les données évoluent. Cela dit, voilà où nous en sommes. Je suis très reconnaissante envers tous les témoins ici présents qui travaillent au nom des Canadiens.
J'aimerais revenir à la modélisation ontarienne à laquelle on a fait référence plus tôt. Mme Rempel Garner a omis un élément très important de la modélisation qui vient d'être publiée. Par exemple, l'Ontario a dit qu'elle pourrait vacciner environ 150 000 personnes par jour si elle avait les doses nécessaires pour le faire. Cela dit, dans cette modélisation, les cas seraient toujours en hausse si l'Ontario vaccinait 300 000 personnes par jour. Comme l'ont dit la ministre et les médecins ici présents aujourd'hui, les vaccins sont un outil incroyable pour assurer la sécurité des Canadiens.
La Dre Tam a dit que les vaccins ainsi que de bonnes mesures de santé publique peuvent empêcher la mort et un séjour aux soins intensifs. Les conservateurs ont dit il y a quelques semaines que s'ils étaient au pouvoir, ils déconfineraient le pays, en plus d'ignorer la science, les experts et les données. Si les conservateurs étaient au pouvoir et prenaient les décisions, même la vaccination de 300 000 personnes par jour en Ontario n'aurait pas aidé les choses.
Le Royaume-Uni a un taux très élevé de vaccination. Le premier ministre Boris Johnson a dit que le plus faible taux de cas est attribuable aux vaccins, mais aussi aux mesures de santé publique. Pouvons-nous parler davantage de ces bonnes mesures de santé publique, de leur lien avec les taux de vaccination et de leur utilité?
Il s'agit d'un point franchement très important qui n'a pas été abordé, mais je ne suis pas surprise que les conservateurs n'en aient pas parlé, car cela ne s'inscrit pas dans la lignée de leurs questions mal conçues axées sur des données scientifiques farfelues et des théories du complot. Cela dit, nos travailleurs de la santé sont surmenés et stressés. Il faut assurer la sécurité des Canadiens et veiller à ce qu'ils puissent être vaccinés, mais la pression exercée sur notre milieu de la santé est aussi énorme.
Est-ce que la ministre ou un autre membre de notre équipe pourrait nous expliquer pourquoi ces deux mesures doivent aller de pair, et pourquoi les vaccins sont aussi importants et les Canadiens y tiennent? Pourquoi les mesures de santé publique sont-elles aussi importantes, surtout pour nos travailleurs de la santé publique?
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Je voudrais tout d'abord vous remercier d'avoir souligné que les travailleurs de la santé travaillent fort. Vous avez tout à fait raison. Les vaccins sauvent des vies et cessent la propagation des éclosions, mais ils ne sont pas la seule solution. Nous devons continuer à travailler fort pour contrôler le virus.
Pour être franche, c'est aussi quelque chose que nous observons avec d'autres maladies. Nous avons de très hauts taux de vaccination pour bien d'autres maladies, mais nous avons besoin de travailler fort sur les deux fronts. Nous avons besoin de mesures de santé publique, de protéger les collectivités et d'empêcher les éclosions des maladies, mais nous devons aussi veiller à ce que les gens soient vaccinés. Tout cela représente un arsenal d'outils extrêmement puissant pour notre coffre à outils, mais il nous en faut d'autres. Par exemple, nous avons besoin de milieux de travail plus sécuritaires, d'avoir de l'aide financière pour que les travailleurs puissent rester à la maison lorsqu'ils sont malades et nous devons aussi veiller à ce que les gens sentent qu'ils ont un bon accès aux soins de santé. Tout cela importe.
Merci d'avoir remercié les travailleurs de la santé, parce que vous avez raison de dire que lorsque les gens tombent malades, ce n'est pas seulement difficile pour eux, mais aussi pour notre système de santé, tel qu'on le voit en ce moment en Ontario avec la hausse des cas. Lorsque nous n'appliquons pas de mesures strictes pour protéger notre système de santé, plus de gens souffrent et doivent faire des sacrifices.
Je vais maintenant céder la parole à la Dre Tam afin qu'elle complète ma réponse avec le côté théorique.
Il me faut encore examiner le rapport sur l'Ontario, mais il a été clairement dit dans un extrait de ce même rapport que la seule façon d'aplanir la courbe, c'est d'avoir un ordre de rester à la maison de six semaines et d'administrer au moins 100 000 doses de vaccins par jour. La province de l'Ontario dit la même chose, et c'est ce dont nous avons besoin en ce moment.
Le Royaume-Uni a démontré — ce pays est en avance sur nous, bien sûr, alors nous examinons ce qui s'y passe pour obtenir des données — que malgré le taux très élevé de vaccination, il convenait de maintenir certaines mesures de santé publique très strictes. Le pays les assouplit très, très prudemment. Nous pouvons aussi penser à lsraël. Nous avons fait beaucoup de modélisations, mais nous examinons aussi des données en temps réel. Israël a un taux élevé de vaccination, mais a connu une résurgence des cas lorsque les mesures ont été quelque peu assouplies entre février et mars. Le pays a donc décidé de garder des mesures de santé publique strictes tout en continuant à vacciner sa population. Cela nous indique le type de stratégie qu'il nous faudra adopter.
Ce type d'approche, avec les vaccins, c'est la seule façon de combattre les variants.
Merci.
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L'ensemble du système de santé publique et d'autres systèmes doivent travailler ensemble pour obtenir les données de bas en haut.
Plus de quatre milliards de dollars ont été remis aux provinces. J'en étais très heureuse, car ce n'est pas juste pour obtenir des données. Il faut avoir la capacité nécessaire sur le terrain. Grâce à ces investissements, si l'on peut dire, nous avons été en mesure d'obtenir plus d'information pour combler certaines lacunes, mais il faut pour cela une collaboration non seulement en ce qui a trait aux données sur la santé publique, mais aussi pour les données qui proviennent d'autres travaux de recherche.
Les modélisateurs ont maintenant reçu un autre énorme investissement dans la modélisation — les modèles universitaires qui fonctionnent. Ils doivent faire beaucoup de recherche pour rassembler les paramètres qui permettent de remplir leurs modèles.
Comme vous l'avez vu, pour établir ces modèles, il y a une collaboration avec, par exemple, l'Université Mcmaster et l'Université Simon Fraser. Je crois que les modèles deviennent de plus en plus rigoureux, même s'ils sont très complexes.
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Monsieur le président, je pense que le député a frappé en plein dans le mille, à savoir qu'il y a des couches de protection. Pensez à toutes les couches qu'on met pour se protéger et protéger les gens autour de soi. C'est ainsi que nous abordons les mesures de santé publique et les vaccins.
Parlons d'abord des vaccins. Nous avons une chance incroyable, car nous avons des lots de vaccins. Nous n'aurions jamais imaginé en recevoir aussi rapidement, et ils sont sécuritaires. L'efficacité des vaccins est excellente. Pour nos parents et nos grands-parents, les vaccins montrent d'emblée leur grande efficacité.
Dans les établissements de soins de longue durée, c'est très efficace pour réduire les infections, la gravité de la maladie et le nombre d'éclosions. C'est la population qui a été la plus touchée au début de la pandémie, et nous voyons les vaccins à l'œuvre.
Les provinces et les territoires revoient maintenant leurs mesures à ces établissements de soins de longue durée, en gardant les couches de protection, le port du couvre-visage, la bonne hygiène des mains ainsi que les tests de dépistage au besoin, et on peut dorénavant accueillir un plus grand nombre de visiteurs, voir plus de membres de sa famille. C'est ce que les vaccins permettent maintenant de faire.
Les travailleurs de la santé, selon les données de nos provinces, sont déjà bien protégés après la première dose, qui est très importante. Les vaccins sont donc à l'œuvre et fonctionnent bien.
Comme tout le monde l'a exprimé, nous devons faire en sorte que les gens retroussent leur manche lorsque c'est leur tour. Surtout en ce moment, lorsque la population qui bénéficie de la protection des vaccins augmente, les mesures de santé publique sont extrêmement importantes en présence des variants. À cause d'eux, nous devons réduire le nombre de cas dans nos collectivités dans le but de protéger tout le monde. Les seuls vaccins ne permettront pas de le faire, mais ils jouent un rôle vraiment essentiel.
Je dois dire qu'il y a de très bonnes premières indications selon lesquelles les vaccins non seulement protègent contre le risque de tomber gravement malade et de mourir, mais peuvent aussi probablement réduire la transmission, plus particulièrement certains vaccins à ARN messager.
Nous analysons donc continuellement les données, mais il s'agit d'excellentes nouvelles.
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J'ai en fait une question au sujet de la même chose, à savoir l'intervalle entre les première et deuxième doses. Bien des gens sont préoccupés par cet intervalle. Certains professionnels de la santé m'ont demandé pourquoi ils n'avaient reçu qu'une seule dose alors qu'ils sont exposés à un risque élevé. Des aînés inquiets m'ont aussi demandé pourquoi ils doivent attendre davantage que les trois ou quatre semaines prévues avant de recevoir leur deuxième dose.
Les données, du moins en ce qui a trait au vaccin d'AstraZeneca, semblent indiquer qu'il vaut mieux que l'intervalle entre les doses soit plus long. Pour ce qui est des vaccins de Pfizer et de Moderna, d'après ce que je sais, quoique je n'ai pas revérifié dans les derniers jours, les données indiquent qu'au bout de trois semaines, du moins chez les personnes jeunes, l'efficacité s'élève à 90 %. Les données recueillies en Colombie-Britannique, au Québec, en Israël et au Royaume-Uni montrent que l'immunité est assez élevée pendant au moins deux mois. Nous avons d'autres vaccins à deux doses pour lesquels l'intervalle entre les doses est de six mois. Nous avons des raisons de croire que l'immunité va durer pendant quatre mois.
Pour quelqu'un comme moi, cela ne pose aucun problème. Comme je travaille encore un peu dans le milieu des soins de santé, j'ai déjà eu ma première dose. Je n'aurai pas ma seconde dose avant encore quatre mois. Les aînés sont davantage une source de préoccupations, car les études semblent laisser croire que leur réponse immunitaire est moins bonne. Les données initiales recueillies en Israël donnaient à penser qu'une seule dose n'offrait pas une protection suffisante, mais elles ont été analysées de nouveau, car un grand nombre des personnes vaccinées contractaient le virus dans les deux premières semaines suivant leur vaccination, et nous savons que les vaccins ne sont pas encore efficaces durant cette période.
Je veux demander au représentant du Comité consultatif national de l'immunisation de nous faire part des données actuelles sur l'aspect sécuritaire de cet intervalle accru en ce qui concerne les personnes âgées et les personnes immunodéprimées, comme celles qui subissent des traitements de chimiothérapie.
Merci.
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Le Comité consultatif national de l'immunisation examine certes en détail toutes les nouvelles données sur l'efficacité des vaccins chez les personnes âgées et, comme vous l'avez mentionné, chez les personnes immunodéprimées.
Il y a certains faits qu'il est important de mentionner. Premièrement, comme vous le savez probablement, une protection corrélative n'a pas encore été établie relativement à la protection contre la COVID-19. La plupart des études, les études préliminaires, menées chez certaines personnes immunodéprimées ou des personnes ayant reçu un organe sont fondées sur des mesures d'anticorps ou, dans certains cas, les réponses cellulaires, et non pas sur la véritable efficacité dans la réalité. Il est difficile de relier ces données à l'efficacité dans la réalité. C'est l'une des choses que le comité a soulignées dans son rapport.
Deuxièmement, il y a les données concernant les aînés. La plupart des données examinées initialement par le comité aux fins de la formulation de ses recommandations avaient en fait été recueillies dans des établissements de soins de longue durée et auprès de personnes âgées. L'analyse effectuée par le comité de données provenant du Royaume-Uni, où l'intervalle était de 12 semaines, révèle que la protection et l'efficacité en ce qui a trait aux conséquences graves — hospitalisation et décès — étaient très bonnes, atteignant plus de 80 %. Par contre, l'efficacité en ce qui concerne la maladie symptomatique est moins grande, et c'est ce que nous constatons, mais la protection contre les conséquences les plus graves est très bonne.
Au Canada, le comité passe en revue les résultats présentés, comme la Dre Tam l'a mentionné, par le Québec et la Colombie-Britannique. Ces deux provinces, soit dit en passant, effectuent un suivi hebdomadaire de l'efficacité des vaccins. Elles examinent de très près l'évolution de la situation à cet égard. Ces résultats sont transmis au comité et aux provinces et territoires. Nous avons observé des taux d'efficacité s'établissant entre 80 et 90 % dans les établissements de soins de longue durée dans ces provinces, non seulement en ce qui a trait aux conséquences graves, mais aussi aux infections à la COVID-19 confirmées par un test PCR.
Nous disposons de données très solides pour l'instant, mais il faut tenir compte du fait qu'elles ne portent pas sur une période de 16 semaines. Comme la Dre Tam l'a mentionné, nous nous approchons au Canada de la période de 10 à 12 semaines, et nous n'observons aucun signe de diminution, même chez les personnes âgées. Le comité suit attentivement la situation, mais il est très à l'aise d'affirmer à ce stade-ci que les provinces et territoires pourraient envisager un intervalle allant jusqu'à quatre mois, quoiqu'ils peuvent décider d'un intervalle plus court pour certains groupes de leur population, en fonction de leur situation épidémiologique.
Merci.
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Oui. L'immunité de base de la population est encore très faible, d'après nos enquêtes sérologiques, par exemple, et les vaccins ne font que commencer alors qu'il y a une recrudescence importante des cas.
Chaque personne au Canada doit multiplier les couches de protection. Les masques sont importants parce que le virus peut se propager par les gouttelettes et les aérosols qui peuvent être générés, et lorsque quelqu'un est infecté.
Bien sûr, il y a la question de la distanciation quand on n'est pas avec les membres de son foyer. Les gens veulent faire de nombreuses fêtes, mais ils devraient célébrer virtuellement, car c'est cette proximité entre les personnes infectées et les personnes non infectées qui favorise la transmission du virus.
Il faut également éviter les environnements fermés et bondés où les personnes sont en contact étroit — et, bien sûr, continuer à se laver et à se désinfecter les mains. Ce sont les mesures individuelles de base les plus importantes. Évidemment, il faut que vous suiviez les conseils de votre unité de santé publique locale sur ce qu'il faut faire dans votre collectivité.
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Oui, bien sûr. Les provinces et les territoires sont responsables de l'exécution des programmes de vaccination. Je pense que le gouvernement fédéral peut aider de bien des façons. Bien sûr, il est essentiel de fournir des renseignements crédibles dans plusieurs langues; c'est un investissement.
Nous sommes très enthousiastes à l'idée d'investir dans des projets communautaires dans le cadre desquels des personnes peuvent demander un financement pour communiquer des renseignements crédibles à leurs communautés, qu'il s'agisse de chefs religieux ou de chefs d'entreprise capables de parler la langue et de sensibiliser les autres.
J'ai eu la chance de pouvoir participer à certains de ces événements avec des chefs d'entreprise, mais aussi avec des médecins noirs, par exemple dans le cadre de BlackNorth, collaboration entre le secteur public et le secteur privé pour atteindre les populations difficiles à atteindre. Ils donnent également aux travailleurs de la santé qui ont la confiance de leurs communautés — les médecins de famille et autres — les outils nécessaires pour répondre aux questions que leurs communautés peuvent se poser.
En fin de compte, c'est aussi une question d'accès, alors nous aidons là où nous le pouvons, en soutenant les provinces, si nécessaire, pour qu'elles se mobilisent dans les régions où un accès accru est nécessaire. Par exemple, le major-général Dany Fortin et les Forces armées canadiennes aident à faire parvenir le vaccin à certaines communautés autochtones.
En fin de compte, ce sont les gens et les dirigeants de ces communautés qui ont vraiment aidé, comme les anciens qui se font vacciner et communiquent à ce sujet. La vaccination a été vraiment très bien accueillie dans ces communautés.
Merci.
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Nous avons vraiment de la chance d'avoir des vaccins. Ils ont donné d'excellents résultats, en particulier tous les vaccins au Canada, y compris celui d'AstraZeneca. Ils sont très efficaces pour réduire les effets graves, les hospitalisations et les décès. C'est vraiment important, surtout pour les populations âgées qui sont plus à risque que les autres. C'est pourquoi tout le monde devrait se faire vacciner.
Selon les premières indications, si vous disposez de vaccins très efficaces et que vous réduisez le nombre de personnes infectées, qu'elles soient asymptomatiques ou non, il y a de bonnes chances que vous réduisiez la transmission. Ce sont quelques-unes des premières données que nous attendons avec impatience. C'est aussi une bonne nouvelle.
Les vaccins ne peuvent pas, à eux seuls, réduire la transmission en ce moment, alors que la troisième vague de ce virus est si forte. Il faut continuer à appliquer les mesures de protection individuelle et retrousser ses manches. Avec toutes ces discussions, tout ce que je peux dire, c'est qu'il faut avoir l'assurance que les organismes de réglementation canadiens et nos comités d'experts font preuve de diligence raisonnable en fournissant des conseils fondés sur les données.
En fin de compte, retroussez vos manches. Les vaccins que vous recevez dans votre clinique et ceux qui vous sont proposés sont des vaccins sûrs et efficaces.
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Oui, et le Dr Lucas joue un rôle à cet égard parce que les responsables de la réglementation à Santé Canada, même s'ils ont autorisé un vaccin et continuent de surveiller son innocuité après la mise en marché, demandent aussi aux fabricants de leur fournir des données sur une base continue par la suite. C'est un volet du système.
Les responsables de la vaccination au sein du réseau de la santé font aussi parvenir les données qu'ils recueillent sur tout effet indésirable survenant après la vaccination au Système canadien de surveillance des effets secondaires. Ces données arrivent à l'Agence de la santé publique qui les publie sur son site Web et les communique également à Santé Canada.
Tout effet secondaire inhabituel ou grave est examiné par des spécialistes médicaux et pris très au sérieux. C'est ce qui a permis tout récemment, par exemple, après l'annonce concernant les cas de thrombose avec chute de plaquettes sanguines, de mettre en alerte tout le système et de détecter le cas au Québec. C'est un élément, et c'est rassurant de voir que le système fonctionne et qu'on surveille les signaux relatifs à l'innocuité. C'est très important.
Nous avons ensuite des systèmes de surveillance active. Il y a des réseaux dans les hôpitaux qui cherchent activement les cas d'effets secondaires pouvant être liés à la vaccination afin de les examiner. Il y a des cliniques spécialisées, organisées en réseaux, où les patients ayant eu des effets secondaires après la vaccination peuvent rencontrer un spécialiste afin de déterminer si ces effets étaient bel et bien liés à la vaccination.
Il s'agit en fait d'un système interconnecté à multiples niveaux, et c'est pourquoi je pense que les Canadiens peuvent être rassurés à l'idée que tout effet inhabituel, ou tout signal, fera l'objet d'un examen.
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Lorsque la modélisation a été effectuée, les gens étaient quelque peu préoccupés par cette trajectoire.
Les mesures sont celles qui visent à réduire les rassemblements sociaux de la façon qui convient le mieux à une communauté donnée, et elles peuvent être un peu différentes à Toronto et à Montréal.
On a pu voir les provinces prendre diverses mesures pour réduire la transmission en milieu de travail. L'Ontario a décidé que les gens devaient essentiellement rester à la maison et n'avoir de contact qu'avec les membres de leur foyer et sortir uniquement pour les activités essentielles. Toutes ces mesures sont très importantes.
Par ailleurs, je crois que les espaces extérieurs sont plus sécuritaires et que les gens peuvent sortir dehors pour rester en santé et garder la forme. C'est bon également pour leur santé mentale, en particulier si vous restez à la maison, comme c'est le cas en Ontario.
Ce sont là des mesures concrètes et éprouvées. Elles fonctionnent. Si on regarde du côté du Royaume-Uni qui a connu une hausse gigantesque, toutes ces mesures ont assurément aidé.