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CHPC Rapport du Comité

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OPINION COMPLÉMENTAIRE DU NOUVEAU PARTI DÉMOCRATIQUE (NPD)

Tout d’abord, les députés de l’Opposition officielle membres du Comité permanent du Patrimoine tiennent à remercier les témoins qui ont pris le temps de présenter leur vision de l’entraînement amateur au Canada.

Nous sommes heureux d’appuyer le rapport. Cependant, pour faire suite aux opinions exprimées par les témoins, il y a des recommandations importantes à ajouter concernant certains des principaux défis auxquels font face les entraîneurs amateurs et le monde sportif canadien.

Plusieurs témoins ont mentionné que l’un des principaux défis de l’entraînement amateur est d’ordre financier. Par exemple, les coûts de la formation, jumelés au caractère souvent bénévole de l’entraînement amateur, rendent le développement professionnel continu de l’entraîneur dispendieux. Pourtant, bien que cette formation soit coûteuse, elle demeure essentielle pour assurer « la qualité de l’expérience sportive de tous les participants à une activité physique »[1]. Un témoin a affirmé que « la formation des entraîneurs est (…) sous-financée»[2].

Des témoins ont aussi fait mention du manque de financement alloué à la base de la pyramide sportive canadienne. Ainsi, une distinction claire s’impose entre le sport compétitif et récréatif, lesquels « doivent tous deux recevoir un financement adéquat »[3]. Un témoin a mentionné qu’il faut « arrêter de penser tout le temps aux Olympiens» et que « sans les bénévoles qui oeuvrent dans les sports, on ne pourrait jamais faire du sport »[4]. Ces bénévoles sont indispensables au système sportif canadien.

De plus, la sous-représentation des femmes et des membres de groupes minoritaires dans le domaine de l’entraînement amateur a également été identifiée comme un défi.  Pourtant, aucune recommandation ne porte sur cette question.

Plusieurs témoins ont également mentionné le déficit d’infrastructures sportives au pays comme l’un des principaux défis actuels de l’entraînement amateur. Un témoin a affirmé qu’« Il n’y a pas suffisamment d’infrastructures sportives au pays » et qu’ « il faudrait bâtir plus d’infrastructures au pays. De plus, (…) celles-ci devraient être accessibles financièrement pour les clubs. Cet aspect-là est difficile parce que ce sont les municipalités qui doivent assumer ces coûts. »[5]. Le manque d’infrastructures sportives au pays rend leur utilisation par les clubs sportifs et les athlètes amateurs plus dispendieuse, moins accessible et devient un véritable problème pour certaines disciplines sportives et certaines régions du pays éloignées des grands centres urbains. Le manque d’infrastructures sportives au pays est un obstacle majeur à un entraînement amateur de qualité, accessible et abordable. Encore une fois, le rapport ne contient aucune recommandation à cet effet, même si le manque d’infrastructures sportives représente selon plusieurs témoins l’un des plus gros défis de l’entraînement amateur au pays.

En ce qui concerne le bas taux de participation à des activités sportives et la sédentarité croissante des jeunes canadiens, l’entraîneur amateur est vu par plusieurs témoins comme une solution à ces problèmes de santé publique. Selon l’étude de Statistique Canada sur la participation sportive, « la participation au sport est passée d’un taux de 45 % en 1992 à un taux de 28 % en 2005 au Canada. (…) Le nombre de Canadiens participant à des sports est donc passé de 9,6 millions en 1992 à 7,3 millions en 2005. »[6]. Des témoins ont mentionné que le gouvernement fédéral devait en faire davantage pour encourager un mode de vie sain, afin de réduire les coûts en soins médicaux et d’offrir une meilleure qualité de vie à tous les Canadiens. L’entraîneur amateur formé et certifié est vu par plusieurs témoins comme étant au centre de cette stratégie de santé publique : « En l’absence de gens instruits, expérimentés et dévoués (…), nous ne verrons pas augmenter le nombre de jeunes s’adonnant aux sports amateurs, alors que c’est un facteur extrêmement important pour la santé générale et le développement de nos jeunes. »[7] s’est exprimé un témoin. Il est important de souligner le rôle que jouent les entraîneurs amateurs dans la participation sportive chez les jeunes.

À la lumière des éléments précédemment mentionnés, l’Opposition officielle tient à présenter les 3 recommandations additionnelles suivantes :

  1. Que le gouvernement fédéral étudie des solutions pour accroître le nombre de femmes et de membres de groupes minoritaires dans le monde sportif, notamment au niveau de l’entraînement amateur.
  2. Que le gouvernement fédéral travaille, en collaboration avec les provinces et les juridictions concernées, à remédier au déficit d’infrastructures sportives, un obstacle à la participation sportive chez les jeunes et à l’entrainement amateur.
  3. Que le gouvernement fédéral étudie différentes solutions pour réduire les barrières financières à l’entraînement amateur, et, plus généralement, à la participation sportive chez les Canadiens.

[1] Témoignages, Comité permanent du Patrimoine, réunion no 53, 41e législature, 1ière session, 25 février 2013, 1530

[2] Ibid., 1645

[3] Ibid., 1540

[4] Témoignages, Comité permanent du Patrimoine, réunion no 54,  41e législature, 1ière session, 27 février 2013, 1610

[5] Ibid., 1605

[6] Statistiques Canada, La participation sportive au Canada, 2005, Catalogue no. 81-595-M, Ottawa, page 9

[7] Témoignages, Comité permanent du Patrimoine, réunion no 53,  41e législature, 1ière session, 25 février 2013, 1550