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Merci beaucoup, monsieur le président, chers collègues.
[Français]
Monsieur le président, chers collègues, mes collaborateurs et moi sommes ravis d'avoir l'occasion de fournir au comité des renseignements sur Chantiers Canada, le plan d'infrastructure du gouvernement du Canada.
Comme le savent les membres du comité, le a lancé le 6 novembre dernier le plan d'infrastructure Chantiers Canada, d'une valeur de 33 milliards de dollars. Il s'agit du plan le plus complet du genre jamais créé dans l'histoire du Canada. Le plan vise à fournir un financement stable et prévisible, et ce, sur la plus longue période jamais établie par le gouvernement fédéral depuis les 50 dernières années.
[Traduction]
Notre plan est stratégique, complet et adapté aux besoins des provinces, des territoires et du secteur municipal.
Plus précisément, ce plan comprend 17,6 milliards de dollars pour les municipalités jusqu'en 2014, ce qui englobe le remboursement intégral de la taxe sur les biens et services, et 11,8 milliards de dollars dans le cadre du Fonds de la taxe sur l'essence. Chaque année pendant sept ans, il accorde 25 millions de dollars à titre de financement de base aux provinces et territoires, soit 175 millions de plus pour chaque administration. Il octroie 8,8 milliards de dollars au nouveau Fonds Chantiers Canada; cet argent financera des projets de grande envergure ainsi que des projets réalisés dans les collectivités de moins de 100 000 habitants. Par ailleurs, 2,1 milliards de dollars seront alloués au nouveau Fonds pour les portes d'entrée et les passages frontaliers, pour améliorer la circulation des biens entre le Canada et le reste du monde. Une somme de 1,25 milliard de dollars va à un nouveau Fonds national pour les partenariats public-privé; un milliard est octroyé à l'Initiative de la porte d'entrée et du corridor de l'Asie-Pacifique.
Chantiers Canada ciblera cinq priorités nationales: une eau potable salubre, le traitement efficace des eaux usées, un réseau de transports en commun efficace, des routes sécuritaires et l'énergie verte. Ce plan appuiera notamment la croissance économique en fournissant du financement pour les frontières et les portes d'entrée, le transport ferroviaire sur courte distance, la large bande, et les aéroports régionaux et locaux.
[Français]
De plus, monsieur le président et chers collègues, le plan favorisera l'établissement de collectivités plus fortes et plus cohésives au moyen d'investissements dans les routes et les ponts, de même que dans les infrastructures culturelles et sportives importantes à l'échelle régionale. Ce sont là des domaines qui sont importants pour les provinces, les territoires et les municipalités. En fait, ces domaines sont importants pour l'ensemble des Canadiens.
Lorsque nous sommes entrés en fonction en 2006, nous avons entrepris de vastes consultations avec les provinces, les territoires et le secteur municipal. Notre plan témoigne de ce que nous avons entendu au cours de cet été-là.
[Traduction]
Nous avons fait beaucoup depuis ces consultations. Nous possédons maintenant un plan et nous sommes prêts à verser les fonds. Pour pouvoir verser les fonds aux municipalités, les provinces et les territoires doivent agir et signer des ententes-cadres avec nous aux termes de Chantiers Canada.
Nous avons déjà signé des ententes avec la Colombie-Britannique, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick. Ces ententes jettent les bases d'une relation de collaboration entre le Canada et les provinces et territoires, de sorte que nous puissions gérer ensemble les priorités et les questions en matière d'infrastructures publiques. Nous espérons signer sous peu des ententes avec les autres provinces et territoires.
Entre-temps le gouvernement est déjà passé à l'action et a pris des engagements clairs à l'égard de projets particuliers partout au pays. Par exemple, dans le contexte de l'entente-cadre conclue avec la Colombie-Britannique, nous avons annoncé l'affectation de 64,2 millions de dollars à d'autres travaux d'amélioration de la route Transcanadienne jusqu'au col Kicking Horse.
[Français]
Le gouvernement du Canada, de concert avec le gouvernement du Québec, a aussi annoncé l'affectation de fonds jusqu'à concurrence de 13 millions de dollars au Musée des beaux-arts de Montréal, et jusqu'à concurrence de 40 millions de dollars au Quartier des spectacles.
[Traduction]
En outre, de concert avec le gouvernement de l'Alberta, nous avons annoncé l'attribution d'un montant pouvant atteindre 15 millions de dollars au Kinnear Centre for Creativity and Innovation, au Banff Centre, et d'un montant pouvant atteindre 40 millions de dollars au Centre of Sports Excellence, à Calgary.
De plus, en mars dernier, le a annoncé l'initiative ÇA ROULE, un plan d'action de près d'un milliard de dollars pour la région du Grand Toronto. ÇA ROULE comporte la réalisation de projets concrets ayant pour but de réduire la congestion des voies de circulation, d'améliorer l'environnement et d'accroître la croissance économique dans l'une des régions où le taux de croissance est le plus élevé au Canada.
[Français]
De plus, en mars 2006, le premier ministre a annoncé nos engagements à l'égard du nettoyage du port de Saint John — un dossier très familier à mon collègue M. Zed — et des autoroutes au Nouveau-Brunswick. Comme vous pouvez le constater, nous avons commencé à prendre des mesures et nous faisons des progrès.
Comme mes honorables collègues le savent, le gouvernement fédéral agissant seul ne peut régler toutes les questions et répondre à tous les besoins en matière d'infrastructure au pays, bien que les articles publiés dans les journaux ces jours-ci donnent à penser que cela devrait être le cas.
La démarche que nous avons choisie pour élaborer le plan Chantiers Canada met en évidence l'étendue de la participation fédérale et confirme notre respect à l'égard des compétences des divers ordres de gouvernement ainsi que notre détermination à travailler à ces dossiers dans un esprit de collaboration.
[Traduction]
Cela signifie que nous devons tous — le gouvernement du Canada, les administrations provinciales, territoriales et municipales ainsi que l'industrie — travailler ensemble pour faire face aux défis que pose l'infrastructure au Canada. Je suis heureux de signaler que nous avons déjà commencé à travailler en collaboration.
Par exemple, nous travaillons avec les provinces et d'autres intervenants clés pour élaborer des stratégies pour tirer avantage des principales portes d'entrée et des principaux corridors commerciaux internationaux du Canada. L'Initiative de la porte et du corridor de l'Asie-Pacifique est la première, mais nous avons signé deux protocoles d'entente avec l'Ontario et le Québec et un troisième avec les provinces de l'Atlantique. Ces protocoles fournissent les cadres d'analyse en vue de l'élaboration de stratégies ayant trait à une porte continentale et à une porte canadienne de l'Atlantique, qui nous aideront à relever les défis que pose la mondialisation et qui favoriseront la prospérité économique et la compétitivité mondiale du Canada.
Ces initiatives coopératives et les ententes-cadres constituent des exemples éloquents de partenariat et de collaboration, et je suis sûr que le nombre d'exemples de ce genre augmentera au fil du temps.
[Français]
Mais nous devons aussi reconnaître que les gouvernements agissant seuls ne peuvent répondre à la demande de financement. Nous devons penser à d'autres sources de financement pour nos infrastructures. Des fonds et de l'expertise du secteur privé peuvent contribuer à combler les lacunes qui existent et aider grandement à la mise en place d'infrastructures.
Par conséquent, le nombre de partenariats public-privés, ou P3, comme on les appelle communément, augmente plus rapidement partout dans le monde. Le Canada a réalisé des progrès sur le plan des recours à ce type de financement pour élaborer des projets de prestige, mais il reste encore beaucoup à faire de ce côté-là. C'est pourquoi le gouvernement fédéral assume un rôle de leadership pour ce qui est de créer des possibilités de P3, grâce à son Fonds pour les partenariats public-privés, d'une valeur de 1,25 milliard de dollars, dans le cadre du plan Chantiers Canada.
[Traduction]
Le gouvernement travaille également à la création d'un nouveau bureau des partenariats public-privé, qui facilitera l'utilisation des P3 pour la réalisation de projets d'infrastructure. En outre, nous encourageons l'élaboration et l'application de pratiques exemplaires relatives aux P3 en exigeant que la possibilité de créer des P3 soit examinée pour tous les projets pour lesquels des demandes de fonds d'au moins 50 millions de dollars sont soumises dans le cadre du Fonds Chantiers Canada ou du Fonds pour les portes d'entrée et les passages frontaliers. Je travaille actuellement avec mon collègue, le , à la mise sur pied du bureau des P3 et à la création d'un fonds pour les P3. Restez à l'affût pour suivre l'évolution de ces dossiers.
Les défis auxquels est confronté le Canada en ce qui a trait à l'infrastructure publique sont de taille. Grâce à du financement à long terme prévisible dans le cadre du plan Chantiers Canada, le gouvernement fédéral a pris des mesures pour relever ces défis et faire en sorte que notre économie soit plus vigoureuse, notre environnement plus propre et notre pays, préparé à la croissance actuelle et future pour soutenir la concurrence sur la scène mondiale.
[Français]
Notre plan est solide et notre engagement est clair en ce qui a trait à l'infrastructure publique et aux municipalités. Plus de la moitié des 33 milliards de dollars en financement disponible est affectée directement aux municipalités, ce qui veut dire au moins 17,6 milliards de dollars sur sept ans en financement prévisible, auxquels s'ajoute, monsieur le président et collègues, un soutien important provenant de fonds ciblés. À mes yeux, cela représente beaucoup d'argent. Ce plan est innovateur. Il assure du financement prévisible sur une période plus longue que ce qui a été proposé par tout autre gouvernement précédent.
[Traduction]
Il n'existe pas de solutions faciles ni rapides, mais je pense qu'il est évident qu'une collaboration à grande échelle bâtie à partir d'un plan constitue la meilleure façon d'améliorer l'infrastructure et de faire en sorte que les citoyens vivent dans les collectivités fortes, sécuritaires et prospères que nous aspirons à bâtir.
Merci, monsieur le président et chers collègues.
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue, monsieur le ministre. Je suis heureux de vous voir ici dans l'esprit des Fêtes.
Nous constatons qu'il y a 33 milliards de dollars sur la table, mais je crois qu'il ne s'agit pas vraiment d'argent neuf. Une grande partie de ces fonds était allouée, annoncée, engagée dans le budget 2005 du gouvernement de Paul Martin.
Cela dit, j'aimerais, monsieur, utiliser quelques-unes des minutes qui me sont allouées pour réviser avec vous les chiffres du budget. Des 8,8 milliards du Fonds Chantiers Canada proprement dit, 7,5 découlent en fait de compressions annoncés dans le budget libéral de 2005. En tout, si je calcule bien, il n'y a que 3,6 milliards de dollars sur sept ans qui pourraient être considérés comme de l'argent frais : 2,3 milliards sont des fonds de contrepartie des autres administrations, et 1,3 milliard complète le Fonds Chantiers Canada. Sur sept ans, cela signifie qu'un peu plus de 500 millions par année peuvent être considérés comme de l'argent frais.
Tout cet argent, si j'ai bien entendu votre déclaration préliminaire et évalué votre budget, n'ira pas directement aux villes. Comment pouvez-vous dire que ce plan de 33 milliards de dollars est un plan? Ce n'est que du réaménagement, n'est-ce pas?
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Merci, monsieur Watson, de cette question.
Je peux peut-être répondre rapidement à la dernière partie de la question de M. Masse. Je n'ai pas eu l'occasion d'y répondre, mais j'aimerais simplement souligner que le marché déterminera si cette solution est viable. C'est le processus que j'essaie de lui expliquer. Si le marché refuse, nous rejetterons cette option, elle sera écartée, mais d'après nos indications, le marché s'intéressera à ce type d'approche. C'est une approche créatrice.
Pour Chantiers Canada, le budget est de 33 milliards de dollars. Si vous ajoutez à cette estimation qui nous paraît raisonnable, à ces 33 milliards de dollars, les sommes annoncées par les provinces et les municipalités, et le fait que nous rendons possibles les P3, le total atteint quelque 60 milliards de dollars pour atteindre notre objectif qui consiste à combler le déficit de l'infrastructure.
Lorsque nous sommes arrivés au pouvoir, le a déclaré qu'il fallait une infrastructure de calibre mondiale au Canada pour pouvoir être concurrentiel. Il m'a demandé de recueillir, avec les fonctionnaires, les commentaires, les observations et les recommandations de tous les intéressés. Nous avons rencontré la Fédération canadienne des municipalités. Nous avons rencontré les administrateurs des grandes villes. Nous avons rencontré les administrateurs du caucus rural de la Fédération canadienne des municipalités.
J'ai rencontré les ministres des Transports de toutes les provinces. Les fonctionnaires ont rencontré leurs homologues responsables de l'infrastructure dans chaque province. J'ai personnellement rencontré plusieurs ministres, puis nous avons défini notre programme et nous le leur avons soumis pour vérifier si nous étions sur la bonne voie.
Nous avons tenu de nouvelles discussions officieuses avec toutes les personnes que nous avions rencontrées, puis nous avons entamé le processus du Cabinet, et le plan Chantiers Canada a été adopté. Nous avons consulté pendant un an, en 2006 et 2007. Nous avons recueilli des commentaires, de l'information et des recommandations auprès de tous les observateurs. Nous avons aussi organisé une table ronde, je m'en souviens, pour les parties s'intéressant à l'infrastructure — des ingénieurs, des gestionnaires municipaux, des responsables des transports urbains. En effet, nous avons tenu de vastes consultations.
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Une des difficultés liées au lancement de projets vient de la période réservée à la diligence raisonnable, lorsqu'il faut vérifier si toutes les ententes de contribution sont en place, si le processus requis par la vérificatrice générale est respecté. Je crois qu'il est juste de dire que nous, les députés et les sénateurs, rendons compte aux Canadiens, aux contribuables canadiens, de ce que nous faisons. Il y a donc un processus légitime.
Mais pour accroître la souplesse, nous voulons pouvoir, par exemple, reconnaître qu'une analyse réalisée par la province X est un document qui nous est familier, que nous acceptons, que la vérificatrice générale reconnaît. Ce sont les seuils généraux que nous examinons.
Ce processus très mécanique nécessite beaucoup de temps, alors nous essayons de trouver des moyens d'économiser du temps. J'imagine que c'est un peu comme pour les études environnementales. Dans bien des cas, nous réalisons des études environnementales mixtes avec les provinces, pour pouvoir réduire les délais.
Pour le financement souple, c'est un peu la même chose. Je peux vous donner l'exemple du financement de base, ces 25 millions de dollars par année, que nous offrons aux provinces et aux territoires pour les sept prochaines années. Il comporte très peu d'exigences. Les provinces nous présenteront une liste des priorités d'infrastructure qu'elles voudraient financer, pour lesquelles elles fixeront, évidemment, un montant. Elles fourniraient 50 p. 100 de ce montant, et nous assumerions la différence.
La taxe sur l'essence est un autre excellent exemple de souplesse. Nous remettons aux provinces cette taxe sur l'essence. La taxe sur l'essence, en gros, permet aux provinces de collaborer avec les municipalités — c'est ce qui se fait en Ontario — ou encore, comme je le disais à M. Laframboise, pour la province de Québec, de déterminer ses propres priorités. Les provinces ont demandé de la souplesse, et nous le leur en avons donné.
Ce sont là deux exemples de situation où, selon nous, en termes de partenariat, il faut que toutes les parties concernées collaborent. C'est ce type de modèle que nous voulons développer.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, monsieur le ministre et monsieur le sous-ministre.
J'ai été maire d'une petite municipalité. Je ne veux pas faire de partisanerie. Je sais qu'il y a dans l'air des projets d'élection, mais ça m'importe peu. Si je comprends bien ce que vous et mon collègue avez dit plus tôt, la Fédération canadienne des municipalités demande 123 milliards de dollars. Si on divise ce montant entre les trois ordres de gouvernement, donc fédéral, provincial et municipal, on arrive à un montant de 41 milliards de dollars. Dans votre allocution, vous avez dit que 17,6 milliards de dollars étaient prévus pour les infrastructures des municipalités. Il manquerait donc 23,4 milliards de dollars.
Le gouvernement a dit qu'il aurait un surplus d'environ 69,5 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. Si ce n'est pas le gouvernement qui l'a dit, c'est le Bloc québécois. Quoi qu'il en soit, quelqu'un l'a dit. Selon moi, l'amélioration des infrastructures reliées à la qualité de vie est la meilleure façon de toucher tous les gens, de leur naissance jusqu'à leur mort. Le fait de tout investir dans les infrastructures, l'eau et les égouts, par exemple, serait profitable pour tous les membres de la société.
J'aimerais savoir pourquoi il manquerait 23,4 milliards de dollars. Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement et les fonctionnaires ne confient pas ça aux municipalités et aux gouvernements provinciaux. Il me semble que ce serait une bonne initiative. Ce serait bon pour tout le monde. Personne ne pourrait dire que vous avez été plus généreux envers l'un qu'envers l'autre.
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J'ai rencontré des représentants de la Fédération canadienne des municipalités. J'ai aussi rencontré M. Généreux tout récemment, lors de la signature d'une entente sur le FIMR à laquelle assistait la vice-première ministre du Québec.
Je pourrais me tromper, mais je crois qu'essentiellement, le problème n'est pas le quantum, c'est-à-dire le montant d'argent. Il y a déjà, grosso modo, 33 milliards de dollars sur la table. À cette somme s'ajoute évidemment la contribution des municipalités et celle des gouvernements provinciaux et territoriaux du pays, ce qui, en tenant compte des P3, donne environ 60 milliards de dollars. Il me semble qu'on est capables de faire un sacré bon bout de chemin avec une telle somme.
J'ai lu avant-hier dans le quotidien Le Droit une réaction à la présentation du budget de la municipalité de Gatineau, où j'ai siégé pendant quelques années. Vous avez absolument raison: compte tenu du PTI, 400 millions de dollars pourraient être dépensés en une année, mais de toute évidence, ce n'est pas possible. Permettez-moi de citer un extrait de cet article:
Gatineau se transformera en un immense chantier en 2008.
La municipalité prévoit lancer des travaux de 75 millions $, en partie grâce à la contribution du gouvernement fédéral.
Cette contribution était d'environ 45 millions de dollars à mon époque. Le remboursement sur la taxe d'essence est une source de financement qui n'existait pas auparavant et à laquelle s'ajoute maintenant les Fonds de Chantiers Canada. Je pense qu'on est capables de faire un long bout de chemin ensemble avec ces sommes. À la suite de ça, on continuera.
Votre collègue M. Laframboise et vous-même avez été maires. Quant à moi, je ne suis qu'un ancien petit conseiller municipal. Vous avez vu qu'il y avait aussi des contentieux dans le dossier de la fiscalité municipale, soit entre le Québec et les municipalités. Je pense qu'on a fait une grande partie du chemin. On a tenu des discussions et on est ouverts à l'idée de faire des choses.
Le transfert de la taxe sur l'essence permet à des municipalités de mon comté et de celui de M. Laframboise, d'ailleurs, de faire beaucoup de choses. J'ai eu l'occasion d'aller dans sa circonscription, notamment à Montebello, il n'y a pas longtemps. J'ai pu, en compagnie de M. MacMillan, annoncer des choses qui sont importantes pour la communauté au niveau local. En aucun cas, un ordre de gouvernement peut tout régler à lui seul. Par contre, je pense qu'ensemble, on est capables d'accomplir des choses.
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Vous avez raison. Pour moi, lorsqu'on a fait le design et l'architecture du programme, le défi était de pouvoir répondre aux besoins des petites communautés. Il y en a dans ma circonscription, il y en a dans la vôtre, comme dans celle de M. Laframboise. Partout au pays, il y a de petites communautés de 2 000 à 8 000 âmes. Ces petites municipalités doivent payer exactement les mêmes coûts, les mêmes honoraires professionnels.
Quand le gouvernement du Québec demande aux municipalités d'installer un réseau d'aqueduc et d'égouts, d'assainir les eaux usées et de fournir de l'eau potable, elles paient le même coût. Quand on fait affaire avec une firme d'ingénierie, les honoraires professionnels sont là.
Nous avons tenté de nous réajuster. Dans nos paramètres, la limite de 250 000 habitants pour les petits projets nous paraissait déraisonnable. La Ville de Gatineau, qui compte 249 000 âmes, me semble pouvoir payer cela. Mais les municipalités de Maniwaki, de Fort-Coulonge ou de Montebello n'ont peut-être pas les mêmes moyens pour le faire. On a diminué le seuil et on a dit que ce serait 100 000 habitants. On a gardé le même pot d'argent et on a dit que ce programme s'adresserait à des petites communautés de 100 000 habitants.
On a aussi fait en sorte que les exigences, par exemple pour les routes locales, soient moins élevées que pour une plus grande ville, non en termes de construction mais en termes de conformité aux exigences. On a trouvé des moyens, on a discuté avec les petites municipalités, avec la Fédération canadienne des municipalités, qui a un caucus des petites municipalités. J'ai eu la même discussion avec M. Généreux.
Je suis allé au Saguenay—Lac-St-Jean, j'ai rencontré les maires, et on a eu cette discussion. Il faut être respectueux des engagements, qui sont tout aussi importants à ce niveau qu'ils le sont ailleurs. On a réajusté notre programme en fonction de tout cela.
De plus, il y a la taxe sur l'essence. Au lieu de la donner au compte-gouttes, comme l'ont fait les libéraux, on a reconduit la part de la taxe sur l'essence à son maximum, ce qui fait que, par exemple dans l'Outaouais québécois, il y aura, au cours des sept prochaines années, le double de ce qui a été annoncé.