Je vous parlerai du document intitulé Aperçu du Rapport sur les plans et les priorités et du Budget des dépenses supplémentaires 2006-2007. Je passerai immédiatement à la page 3.
Ce document vise à établir un lien entre le budget des dépenses et le rapport sur les plans et les priorités, dont le comité a discuté la dernière fois que nous étions de passage, et évidemment le budget des dépenses supplémentaires. Le budget principal des dépenses établit les autorisations de dépenses du Parlement, et cette année, ce document a été déposé le 25 avril 2006. Le rapport sur les plans et les priorités, dont nous avons discuté la dernière fois, fournit des détails sur les plans de dépenses en fonction de résultats stratégiques, des activités de programme et des résultats escomptés.
Cette année a été plutôt inusitée puisque le RPP n'a été déposé que le 26 septembre 2006. Comme nous l'avons signalé la dernière fois, le RPP reflète ce que nous prévoyons dépenser au moment où il est préparé. Comme nous l'avons signalé la dernière fois, il y a eu certaines modifications, et nous vous donnerons de plus amples détails tout à l'heure.
Le budget des dépenses supplémentaires, qui est la principale raison pour laquelle nous sommes ici ce matin, a été déposé le 30 octobre 2006 et ces documents sont actuellement à l'étude par le Parlement pour y être approuvés. La dernière étape du processus est le rapport sur le rendement du Ministère. Il sera déposé un peu plus tard ce mois-ci, et ce document reflétera notre rendement pour les années 2005 et 2006, clairement, puisque l'année en cours n'est pas encore terminée.
La page 4 présente une comparaison du budget principal des dépenses des deux années. Comme vous pouvez le constater, si l'on compare les chiffres de l'année 2005-2006 à ceux de l'année en cours, les prévisions du ministère ont augmenté d'environ 5 p. 100 ou 73 millions de dollars.
La page 5 explique comment on établit un lien ou un rapport entre le budget principal et le rapport sur les plans et priorités ou RPP. Encore une fois, ce tableau présente les activités de programme. Notre ministère compte neuf activités de programme. Vous trouvez la liste dans la colonne de gauche du tableau. Comme vous pouvez le constater, le volet science est présenté séparément puisqu'on y retrouve trois résultats stratégiques. Si vous allez à la troisième colonne avant la fin, si vous étudiez le tableau de la droite vers la gauche, vous verrez les données sur le budget principal des dépenses totales, puis l'autre colonne à droite reflète les rajustements, qui s'élèvent à 162,4 millions de dollars, ce qui nous donne un total des dépenses prévues rajustées de 1,6758 milliard de dollars, montant reflété dans le RPP.
La prochaine page décrit le budget des dépenses supplémentaires. Encore une fois, vous noterez qu'il y a une comparaison entre le budget principal des dépenses, qui a été approuvé, et vous constaterez que nous demandons par l'entremise du budget des dépenses supplémentaires environ 217 millions de dollars, et ce montant, s'il est approuvé, ferait passer notre compte des affectations budgétaires révisé à 1,7308 milliards de dollars. Vous constaterez que ce chiffre est plus élevé que celui qui était présenté dans le RPP.
Le coeur de notre présentation figure à la page 7; en effet, c'est là où nous comparons le budget des dépenses principales, les dépenses prévues et révisées depuis la présentation du rapport sur les plans et priorités. Ainsi dans la première colonne à la droite vous noterez un montant de 162,4 millions de dollars, qui est le montant supplémentaire que nous avions prévu dépenser lorsque nous avons préparé le RPP. Dans la colonne suivante figurent les montants que nous demandons grâce à des ajustements dans le budget des dépenses supplémentaires.
Vous constaterez que pour nombre des programmes qui avaient été identifiés dans le RPP, nous demandons le financement par l'entremise du budget des dépenses supplémentaires. Ainsi, les programmes assortis d'un budget important comme le Fonds de dotation pour le saumon de l'Atlantique et un financement supplémentaire de 99 millions de dollars pour le plan de transformation figurent dans les deux colonnes, et nous demandons ce montant dans le budget des dépenses supplémentaires.
Vous verrez d'autres montants que nous avons demandés dans le budget des dépenses supplémentaires que nous n'avions pas envisagés ou que nous ne connaissions pas au moment où le RPP a été préparé. J'aimerais attirer votre attention sur le report de fonds pour le programme découlant de l'arrêt Marshall qui s'élève à environ 65 millions de dollars. Il s'agit quand même de montants assez importants qui n'avaient pas été identifiés lorsque nous avons préparé le RPP.
Vous voyez dans le bas de cette colonne le montant que nous demandons dans le budget des dépenses supplémentaires. Encore une fois, si cette demande était approuvée par le Parlement, notre niveau de dépenses révisé s'élèverait à environ 1,7 milliard de dollars.
Je ne m'attarderai pas sur les autres pages. Elles présentent simplement diverses ventilations des dépenses prévues révisées. Par exemple, à la page 8 on retrouve les dépenses révisées par activité de programme.
Comme je l'ai signalé et comme l'indiquent nos résultats stratégiques, nous avons neuf grandes activités de programme au ministère. Permettez-moi de vous signaler que l'abréviation EASP représente les écosystèmes aquatiques sains et productifs, et c'est un de nos résultats stratégiques. VNSA signifient les voies navigables sécuritaires et accessibles et PAD signifie les pêches et aquaculture durables.
Ces tableaux vous présentent donc les dépenses, par activité. Nous avons regroupé toutes les activités scientifiques, parce que la science vient soutenir tous ces résultats stratégiques.
Vous trouverez à la page 9 le même montant total réparti par secteur. La principale différence réside dans ce que nous appelons des facilitateurs de programme, qui sont présentés de façon distincte. Ces catégories dans le haut du tableau, comme les communications, les services intégrés et j'en passe, font tous partie des facilitateurs.
La page 10 présente les dépenses prévues. Encore une fois, il s'agit des mêmes données mais cette fois-ci réparties selon la région. Vous noterez que le chiffre pour les programmes nationaux est assez élevé; il inclut un montant qui dans la plupart des cas est transféré aux régions pendant l'année.
Enfin, et je n'en parlerai que s'il y a des questions, vous retrouverez à l'annexe A les dépenses prévues révisées par sous-activité de programme. En d'autres termes, on y retrouve les neuf activités et sous-activités connexes, pour les années 2006-2007, 2007-2008 et 2008-2009. Encore une fois, nous savons qu'il s'agit pour les exercices 2007-2008 et 2008-2009 des dépenses prévues, et ces chiffres évidemment changeront.
Voici qui met fin à mon exposé, monsieur le président. Nous serons heureux de répondre aux questions des députés.
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J'invite M. à bien écouter parce que c'est probablement le sujet que je vais aborder.
Bonjour, messieurs et madame.
Pour poursuivre dans la même direction, relativement au dossier des ports pour petits bateaux, je tenterai de procéder avec méthode. D'une part, le financement de 20 millions de dollars se termine cette année; d'autre part, un budget supplémentaire de 11 millions de dollars a été annoncé.
Vous le savez comme moi, les chiffres avancés par votre ministère font état d'un besoin de 470 millions de dollars. On fait état également d'un besoin dans le cadre du Programme de subventions au dessaisissement de Ports pour petits bateaux, parce qu'il n'y a plus un sou dans ce programme.
Je vais essayer d'y aller point par point.
Tout d'abord, en ce qui a trait au programme de dessaisissement, le budget supplémentaire alloué ne comprend pas de montant additionnel. Ou bien est-ce que je me trompe et accorde-t-il un montant additionnel? Si oui, dans quelle proportion? Et quelles sont vos intentions par rapport au programme de dessaisissement?
En effet, si je ne m'abuse, vous avez déjà mentionné qu'il faudrait allouer un total d'environ 60 millions de dollars à ce programme.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, madame et messieurs.
S'il me reste du temps, je vais le partager avec mon collègue.
Je suis un député de la région de Laval, au nord de Montréal, donc, il n'y pas de petits ports de pêche dans ma circonscription. Par contre, il y a un projet en cours de réalisation qui concerne beaucoup votre ministère: c'est la construction d'un nouveau pont d'autoroute qui va relier l'autoroute 25, à Montréal, à l'autoroute 440, à Laval. C'est un sujet dont on discute beaucoup dans notre région, autant à Montréal qu'à Laval.
Au mois de juin de l'année dernière, votre ministre de l'époque a déclaré que le gouvernement fédéral avait une responsabilité quant à la construction du pont, étant donné que ce dernier sera situé près d'une frayère à esturgeons, dans la rivière des Prairies. Par contre, votre ministre et le ministre des Transports de l'époque disaient qu'ils ne pouvaient pas intervenir parce que les plans du pont n'étaient pas encore disponibles. Cependant, il était bien compris que vous surveilleriez de près le projet et qu'il était possible que des audiences publiques fédérales à ce sujet aient lieu.
Entre-temps, le projet a progressé. Il y a eu des consultations publiques, récemment, au cours desquelles les plans du pont ont été dévoilés. Étant donné qu'il s'agit d'un prolongement d'autoroute, le projet inclut aussi la construction des échangeurs nécessaires à l'accès à l'autoroute 440, à Laval, également située à proximité d'une rivière à poissons. Les environnementalistes de la région sont bien inquiets de ce projet. Comme député fédéral, j'ai un peu la responsabilité de m'assurer que notre gouvernement suit bien le déroulement du projet et qu'il prend ses responsabilités.
Étant donné que ce dossier a été soumis à votre ministère voilà plus d'un an, avez-vous prévu l'étude du projet, qui inclurait des audiences publiques fédérales? Est-ce compris dans votre budget, étant donné que le projet est très avancé et que les promoteurs travaillent à dresser des plans?
J'avais l'impression que cela pourrait s'inscrire dans le budget de la gestion de l'habitat et qu'il pourrait y avoir un montant alloué à cette étude, mais je voudrais que vous m'en parliez précisément.
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Je répondrai en premier, et ensuite Cal ou M. Paradis pourront ajouter quelque chose.
Le ministre a été très clair sur la direction à suivre pour le financement des sciences. Une partie du financement de transformation a été injectée à la science, à hauteur de 9 millions de dollars environ. Le ministre a également indiqué que les réductions suggérées par le comité d'examen des dépenses en matière d'évaluation des stocks n'auront pas lieu. Il s'agit de 6 millions de dollars ce qui revient à environ 15,5 millions de dollars.
Le ministre a également indiqué que les deux navires de recherche sur la pêche dont parlait le commissaire Da Pont ne seront pas disponibles bientôt. Ainsi le ministre a indiqué que nous ne paierons pas le Templemar, ce qui rajoute 3 millions de dollars de plus à la science. De plus, une partie des fonds de transformation destinés à la garde côtière permettent de financer les activités scientifiques et la conservation et de protéger la disponibilité des navires.
En ce qui concerne les répercussions générales, le ministre indique clairement qu'il faut injecter plus d'argent dans la science, de l'ordre d'environ 20 millions de dollars par an. Cela veut dire à l'heure actuelle que le ministère recevra soit plus d'argent ou réaffectera les sommes dont il dispose déjà.
Il existe également un autre facteur qui vient compliquer les choses, soit la décision Laroque. Cette décision a des répercussions sur l'industrie du poisson en ce qui concerne le financement de la science dans des projets conjoints avec l'industrie. À l'heure actuelle, le ministère analyse cette question. Il est difficile de vous fournir un chiffre exact, mais je pourrais sans doute vous fournir un chiffre plus précis si vous le souhaitez. En d'autres termes, le chiffre relié au financement d'une année sur l'autre de la science ne témoigne pas nécessairement des fonds qui seront dépensés sur la science en vertu de la décision ministérielle relative au CED et à d'autres dépenses.
Est-ce que vous voulez rajouter quelque chose?
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Merci beaucoup. Évidemment, sachant qu'on vous rencontrait aujourd'hui, j'avais préparé des questions sur les ports pour petits bateaux, mais j'avais préparé des questions sur d'autres sujets aussi.
Cela me fait plaisir, en même temps, de vous dire que je m'inspirerai beaucoup du travail fait par notre savant analyste, François Côté, de la Division des sciences et de la technologie du Service d'information et de recherche parlementaires concernant la crevette.
Plutôt que de résumer la question que j'avais en tête, je vous lirai celle qui nous a été suggérée par le Service d'information et de recherche parlementaires.
En 2001, le comité a émis un rapport sur la situation des pêcheurs et transformateurs de crevettes, principalement à Terre-Neuve-et-Labrador, ayant rapport avec les droits de douane de 20 p. 100 imposés par l'Union européenne sur les importations canadiennes de crevettes cuites et décortiquées. À l'époque, le comité avait appuyé l'élimination des droits de douane qui permettait aux producteurs canadiens de fonctionner dans un environnement de concurrence équitable avec les producteurs de l'extérieur de l'Union européenne.
La question a été soulevée de nouveau en septembre 2005, au cours des audiences du comité à St. John's, et cela fait aussi partie des préoccupations au Québec; vous le savez. Dans l'Atlantique, au Québec en particulier, l'industrie de la crevette est en crise par rapport au prix que nous payons actuellement aux pêcheurs. Il est maintenant de quelque 42,5 ¢ la livre, mais il a déjà été beaucoup plus élevé.
En ce qui a trait aux droits de douane de 20 p.100 imposés par l'Union européenne, je sais que des choses sont en cours. Néanmoins, vous serait-il possible de faire le point sur vos travaux par rapport à ce dossier?
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Nous savons qu'il y a un grand problème lié à la pêche à la crevette près de l'Arctique. Cela ne touche pas seulement les crevettes cuites, mais aussi les autres produits.
Nous avons travaillé de concert avec les provinces. De fait, nous avons étudié la situation afin de trouver des façons d'améliorer le sort des pêcheurs. De plus, nous avons travaillé avec une équipe spéciale pour étudier la situation relative à l'imposition de taxes liées au marché européen. Heureusement, en ce qui concerne ce dernier point — la situation liée au marché européen —, nous avons trouvé une façon d'augmenter la quantité d'exportations de produits de la mer sans augmenter les impôts. Je crois savoir qu'il y aura un vote ce mois-ci en Europe à ce sujet. Ce ne sera pas suffisant, mais ce sera tout de même une petite amélioration pour les pêcheurs.
De plus, comme je l'ai déjà dit, nous avons étudié la situation et les politiques qui concernent l'industrie de la pêche de la crevette pour savoir s'il y a quelque chose que nous pouvons faire pour améliorer la situation de cette industrie. Nous avons eu des recommandations de l'équipe qui s'est penchée sur le sujet. En effet, nous avons parlé avec les ministres et représentants des ministères des provinces. Nous en sommes maintenant à tenter de mettre en vigueur ces recommandations pour l'industrie de la pêche à la crevette.
Comme vous le savez peut-être, il y a eu un atelier à Terre-Neuve-et-Labrador intitulé « Renouvellement de l'industrie de la pêche ». Nous procédons maintenant à des consultations. Il y aura une réunion ce vendredi au Québec. Ce sujet y sera alors abordé.
Peut-être qu'avant le printemps 2007, nous pourrons mettre en vigueur les mesures visant à améliorer la situation de l'industrie de la pêche.
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Pour répondre brièvement, nous dépensons davantage d'argent. On peut dire qu'avec le temps, notre budget a augmenté. Ainsi, par exemple, un graphique illustre ici nos dépenses par rapport à celles des autres ministères et celles du gouvernement, et le 5 p. 100... Et je précise qu'il s'agit ici d'une augmentation d'un budget principal à un autre budget principal. Toutefois, si l'on veut répondre de manière plus complète à votre question, il faudra comparer les dépenses réelles de l'année dernière, pour lesquelles nous n'avons pas encore reçu les chiffres, et nos prévisions de cette année.
Entre parenthèses, vous avez tout à fait raison d'affirmer que ce que nous prévoyons dépenser cette année sera augmenté par l'apport au budget supplémentaire des dépenses. Il existe généralement d'autres budgets supplémentaires aussi, les budgets supplémentaire B, qui porteront vraisemblablement nos crédits budgétaires à des niveaux encore plus élevés, bien que de manière modeste, par rapport aux budgets supplémentaires actuels.
De 2005-2006 à 2006-2007, notre budget principal des dépenses a été majoré de 5 p. 100. Un graphique ici nous situe par rapport aux autres ministères. Je ne suis pas sûr que ce soit très éclairant, compte tenu des vocations différentes, mais, oui, en règle générale, nos budgets ont été augmentés.
C'est un exercice très rapide, car, comme que je le disais plus tôt, certains de nos postes — par exemple le financement relatif à l'arrêt Marshall, évoqué par M. Bevan — émergent à nos niveaux de référence, tout au moins pour le moment. Nous avons parlé des ports pour petits bateaux, alors les choses peuvent varier d'une année à l'autre.
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Je vais commencer, puis les autres voudront peut-être ajouter quelque chose.
À mon avis, cela dépend du ministère. Lorsque j'étais à la Défense, c'était plus difficile, comme ça l'est ici d'ailleurs, car les activités y étaient très exigeantes en matière d'investissement et très opérationnelles. Nous administrons une flotte considérable. Dans un ministère tel que celui-ci à forte concentration de capitaux, l'incidence de l'inflation sur les acquisitions et le fonctionnement et l'entretien et les effets du coût des carburants, etc. sont plus graves que ce que j'ai pu observer lorsque j'étais aux Anciens combattants. Cela ne signifie pas que cet autre ministère soit exempt de difficultés.
Si l'on veut regarder le genre de graphiques que Cal est en train de tracer, il serait peut-être intéressant d'en retirer le facteur d'inflation pour jauger certaines de ces choses. Quoi qu'il en soit, la situation est plus difficile dans de grands ministères exigeants en investissement, mais est-ce que nous faisons tout en notre pouvoir pour sabrer dans les coûts administratifs, etc.?
Nous sortons à peine d'un important exercice de ce genre qui a duré deux ans, mais ça ne signifie pas qu'il faut mettre fin à cela. La question est tout à fait fondée. Pour ma part, j'estime cependant qu'il faut que nous demeurions actifs. Il y aura toujours de saines tensions entre ces deux façons de voir les choses, mais en ce moment, nous avons d'assez grandes difficultés à mettre en oeuvre certains des programmes, particulièrement ceux à forte concentration de capitaux, qu'il s'agisse de la garde côtière, des ports pour petits bateaux ou d'autres choses.
Merci de cette pause publicitaire.
En ce qui concerne maintenant la recherche et développement, j'aimerais comprendre ce qu'il en est des montants qui y sont consacrés. J'ai été déçu et surpris quand j'ai eu l'occasion d'aller visiter l'Institut Maurice-Lamontagne, à Mont-Joli, au sujet d'un dossier lié au homard. En effet, je me suis buté à une réponse voulant que l'institut n'ait pas suffisamment d'argent pour faire des travaux d'aide liés à l'industrie du homard, par exemple des récifs artificiels ou quelque chose du genre. À Terre-Neuve-et-Labrador, je me rappelle aussi avoir entendu des témoins nous dire qu'ils n'avaient pas suffisamment étudié la morue, qu'ils ne savaient même pas encore pourquoi exactement elle avait disparu ou presque disparu.
Par conséquent, j'aimerais comprendre ce qu'il en est de l'argent qui est consacré à la recherche et au développement? De quelle façon voyez-vous votre mandat? Avez-vous l'intention de consacrer des fonds supplémentaires dans le programme de recherche et développement, parce que cela fait partie de la réponse aux différentes crises que nous connaissons actuellement?
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D'abord, nous avons un très grand programme comprenant plusieurs composantes. Nous venons de terminer un programme de renouvellement des sciences ayant pour objectif de ramener la majorité de la recherche dans une approche écosystémique. Historiquement, nous avions une série de silos de recherche: les pêches, l'aquaculture, les espèces en péril et les habitats. Souvent, il y avait un manque de
crossover ou d'horizontalité.
La stratégie a consisté à bouger dans une approche plus écosystémique pour pouvoir assurer une plus grande intégration de ces programmes. Bien sûr, il n'y a pas de fonds pour tout, mais il y a généralement des fonds stratégiques pour différents programmes de recherche qui sont évalués sur une base de priorité dans le secteur. Dans ce cadre, le ministère a créé ce qu'on appelle le Comité de gestion scientifique, présidé par M. Murray, dont le mandat est de tenir compte de l'ensemble du programme et d'établir des priorités quant à nos activités spécifiques.
Le programme essaie de faire une chose parmi tant d'autres, soit de bouger sous quatre grands principes. D'abord, il y a un programme plus responsabilisé qui répondra aux priorités et politiques réglementaires du ministère. Historiquement, il y avait des blâmes à savoir que nous avions des chercheurs qui faisaient des études plus scientifiques et traditionnelles devant être l'apanage des universités. Maintenant, nous faisons du partenariat pour nous assurer que ces volets sont couverts.
Ensuite, nous voulons un programme plus efficace. Nous nous assurerons donc d'un recrutement stratégique. Nous allons chercher de jeunes chercheurs de pointe. Nous utilisons nos chercheurs plus âgés pour agir comme leaders dans des équipes de recherche plus intégrées. Puis, nous voulons un programme de financement plus viable.
Il y a aussi toute la question du partenariat en place dans le secteur des pêches. Nous avons un programme de collaboration dans le domaine des pêches. En aquaculture, nous avons aussi un programme de collaboration en matière de recherche sur les pêches. Nous travaillons avec plusieurs instituts de recherche. Ce faisant, beaucoup de partenariats sont en cours.
Enfin, nous avons aussi l'intention d'avoir un programme valorisé, qui répondra aux besoins du public plus spécifiquement.
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Nous avons fait cette analyse pour définir les principes directeurs du programme des sciences. Nous sommes aussi en train de développer un programme quinquennal de recherche stratégique qui permettra au ministère d'établir des secteurs de pointe qui seront plus intégrés que les secteurs traditionnels, qui étaient ceux des programmes dont nous parlions.
Je vais vous donner un exemple. Nous avons le Programme national sur la santé des animaux aquatiques, le programme des espèces aquatiques envahissantes et celui de la biotechnologie aquatique. Tous ces programmes requièrent des évaluations des risques, par exemple pour approuver des déplacements de poissons vivants ou d'autres mesures de ce genre. Par le passé, nous avions trois programmes d'évaluation des risques côte à côte. Nous sommes en train d'élaborer une approche plus intégrée afin d'avoir une seule fenêtre pour demander des évaluations des risques avant d'agir.
Dans l'ensemble, la majorité des programmes ont été très stables. Par exemple, le Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture n'a pas eu d'impact. Nous avons un programme très stable avec l'industrie, les provinces et les partenaires. Le Programme de gestion de l'habitat du poisson comporte différentes sections de recherche sur le gaz et le pétrole, par exemple. Nous avons le programme lié à l'hydroélectricité.
Nous avons ramené ces programmes sous des centres d'expertise en recherche, dans le but de permettre un intégration nationale, ce qui va beaucoup nous aider. Par le passé, chaque région avait son programme de recherche en hydroélectricité ou sur le pétrole et le gaz. Dorénavant, nous avons des centres d'expertise qui jouent un rôle de leader et qui déterminent les priorités sectorielles du secteur des sciences dans le domaine de la recherche.
Je ne sais pas si je réponds bien à votre question. Il reste encore beaucoup de travail à faire à un niveau très macro pour mieux cibler les secteurs et régler les crises qui sont plus...