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Bonjour tout le monde. La séance est ouverte. Je vous remercie de votre attention.
Bienvenue à la 57e réunion du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes.
Conformément à la motion adoptée par le Comité le lundi 20 mars 2023, le Comité se réunit pour étudier le Budget supplémentaire des dépenses (C), 2022‑2023.
Madame la ministre, vous êtes la bienvenue. Je crois savoir que vous avez une déclaration liminaire de cinq minutes.
Chers collègues, nous avons un léger retard; je demande donc à tous de respecter le temps rigoureusement, s'il vous plaît, dans la mesure du possible.
Madame la ministre, vous avez la parole.
Permettez-moi tout d'abord de souligner que nous sommes réunis sur le territoire non cédé du peuple algonquin Anishinabe.
Je suis accompagnée aujourd'hui par Arianne Reza, sous-ministre déléguée de Services publics et Approvisionnement Canada; Wojciech Zielonka, sous-ministre adjoint et dirigeant principal des finances de Services publics et Approvisionnement Canada; Sony Perron, président de Services partagés Canada; Scott Davis, dirigeant principal des finances de Services partagés Canada; et Simon Page, sous-ministre adjoint de Services publics et Approvisionnement Canada.
Je suis heureuse d'être ici pour parler des budgets supplémentaires des dépenses (C) de Services publics et Approvisionnement Canada et de Services partagés Canada.
Pour soutenir nos activités, nous demandons pour Services publics et Approvisionnement Canada 11,5 millions de dollars de plus dans le budget supplémentaire des dépenses (C). Services partagés Canada, quant à lui, demande une diminution totale de 15,1 millions de dollars.
Plus précisément, monsieur le président, Services publics et Approvisionnement Canada souhaite obtenir 9,9 millions de dollars qui serviront à offrir des locaux aux employés qui fournissent des services de pension.
[Français]
Le ministère demande également 2,5 millions de dollars pour maintenir le Programme des marchandises contrôlées et pour remplir les engagements pris dans la stratégie de sécurité renforcée concernant l'examen, la possession et le transfert de marchandises contrôlées au Canada.
Le ministère prévoit par ailleurs transférer 2 millions de dollars à Services aux Autochtones Canada, afin de soutenir les communautés autochtones qui demandent du financement pour des projets susceptibles de générer des possibilités et des retombées économiques.
[Traduction]
Ce transfert, qui s'ajoute à l'obligation de confier au moins 5 % de la valeur totale des contrats fédéraux à des entreprises dirigées par des Autochtones, nous aidera à poursuivre la réconciliation.
Le travail que nous faisons au service de la population canadienne va bien au‑delà de ces initiatives. Services publics et Approvisionnement Canada, qui gère environ 24 milliards de dollars en approvisionnement chaque année, continue de tirer parti de son pouvoir d’achat pour offrir plus de possibilités économiques à une plus grande diversité de Canadiens et de Canadiennes, notamment par la création d’un programme pour la diversité des fournisseurs.
[Français]
Nous poursuivons par ailleurs les initiatives qui visent à écologiser les biens et les infrastructures du gouvernement fédéral. Pour ce faire, nous misons sur l'utilisation d'électricité propre et de produits à faibles émissions de carbone. Nous tenons compte de la réduction des déchets, de la consommation d'énergie et des gaz à effet de serre dans tous les projets immobiliers.
Enfin, au fur et à mesure que les fonctionnaires retournent au bureau, le ministère continue de moderniser les lieux de travail pour les rendre plus écologiques et mieux adaptés aux besoins des employés, tout en réduisant les coûts de fonctionnement.
[Traduction]
Ce ne sont là que quelques-unes de nos priorités.
Revenant aux budgets supplémentaires des dépenses (C), la demande de Services partagés Canada donnera lieu, à la suite d’un certain nombre de transferts, à une réduction de 15,1 millions de dollars des niveaux de référence. Le ministère aide les fonctionnaires à répondre aux besoins de la population canadienne par le biais d’une meilleure prestation des services, d’une productivité accrue et de la réalisation d'économies. Services partagés Canada soutient les projets d'autres ministères dans le cadre de la mise en oeuvre d'initiatives gouvernementales clés. Ces investissements viennent appuyer les priorités du gouvernement par la prestation numérique de programmes et de services à la population canadienne.
Les transferts du ministère comprennent 8,5 millions de dollars pour les nouvelles solutions du projet de gestion des informations et des événements de sécurité du Centre de la sécurité des télécommunications, ainsi que pour l'exploitation et le développement du projet de communications sécurisées pour le leadership national, qui permet aux leaders nationaux d'avoir accès à des technologies de communication sécurisées.
Le ministère transfère également 4,7 millions de dollars à l'Agence des services frontaliers du Canada pour la mise en place d’une liste canadienne automatisée des personnes interdites de vol dans le cadre du Programme de protection des passagers, ainsi que 1,1 million de dollars à Statistique Canada pour le transfert de surplus pour le projet de recensement de la population de 2021.
[Français]
Monsieur le président, je n'ai abordé qu'une partie du travail important qui est réalisé dans mon portefeuille diversifié.
Je serai heureuse de répondre à vos questions sur les montants prévus dans le Budget supplémentaire des dépenses (C) pour les deux organisations, ainsi que pour toute autre initiative que nous menons à l'heure actuelle.
Je vous remercie.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci, madame la ministre, de vous être jointe à nous aujourd'hui, et je souhaite également la bienvenue aux représentants de votre ministère.
Madame la ministre, dans ce budget, 2 millions de dollars sont envoyés à Services aux Autochtones Canada au titre du crédit 1c pour l’Initiative nationale d’approvisionnement auprès des Autochtones. Les rapports ministériels précédents n'ont fait état d'aucun progrès. En fait, après que le rapport de 2021 n'a fait état d'aucun progrès, le rapport de 2022 a été réécrit de telle sorte que les progrès sont cachés dans une note de bas de page, mais il n'y a toujours pas eu de progrès.
C'est très beau de se lever et dire que l'on veut que davantage d'Autochtones participent au processus d'approvisionnement, mais il semble que des millions de dollars sont consacrés à l'administration d'une initiative qui ne produit aucun résultat. En 2018, ce comité a publié un rapport qui pourrait être utile. Peut-être devriez-vous y jeter un coup dœeil.
Je me demande comment vous comptez faire progresser sérieusement cette initiative, qui semble être au point mort.
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Merci, madame Block, pour votre question.
Il s'agit certainement d'un domaine dans lequel le ministère a passé beaucoup de temps à préparer le terrain pour s'assurer que la structure d'orientation en matière de gouvernance est en place pour mettre enœeuvre l'objectif minimum de 5 % à l'échelle du gouvernement.
On a accompli un travail considérable en étroite collaboration avec les partenaires autochtones et d'autres ministères pour élaborer des outils et des orientations détaillées décrivant les paramètres, les obligations et les aides disponibles. Ces outils sont distribués aux responsables de l'approvisionnement et diffusés par l'intermédiaire des comités de gouvernance. Il est certain que nous nous rapprochons de l'objectif de 5 % qui a été fixé. C'est une tâche difficile et complexe. La consultation se poursuit avec les partenaires autochtones pour cerner les obstacles à leur participation aux marchés publics fédéraux.
Je dois dire que Services partagés Canada — comme vous le savez, notre ministère a deux facettes — a dépassé l'objectif de 5 % de marchés publics autochtones au cours de l'exercice 2021‑2022, avec une valeur totale de 6,3 % et un volume de 7,8 % des contrats financés par Services partagés Canada attribués à des entreprises autochtones. Nous prévoyons manifestement pour cet exercice, 2022‑2023, que Services partagés atteindra cet objectif de 5 % d'approvisionnement auprès d'entreprises autochtones.
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Oui. Merci, madame Block.
J'ai également examiné cette rubrique. Les 9,9 millions de dollars de financement pour l'année en cours sont essentiellement destinés à des locaux pour les employés qui fournissent des services de pension. Essentiellement, si je comprends bien, cela nécessite un financement supplémentaire.
Les employés concernés fournissent des services de pension liés à la Loi sur la pension de la fonction publique, à la Loi sur la pension des Forces canadiennes, à la Loi sur la pension de la Gendarmerie royale du Canada, ainsi qu'au fonds de pension des Forces canadiennes et au fonds de pension de la Force de réserve. Les données ont été ventilées par secteur particulier où cela est nécessaire.
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Merci, monsieur le président.
Merci, madame la ministre, de vous joindre à nous une fois de plus, et merci à tous vos collègues ici présents.
Madame la ministre, en tant que député de Steveston—Richmond-Est, je peux vous dire que la construction navale est essentielle à la prospérité non seulement de ma circonscription, mais aussi du secteur maritime de la Colombie-Britannique et du Canada dans son ensemble. Dans un monde de plus en plus instable, la stratégie nationale de construction navale est un investissement dans l'avenir de notre sécurité, qui créera des emplois bien rémunérés pour des générations de Canadiens.
Pourriez-vous, s'il vous plaît, faire le point sur la stratégie nationale de construction navale et ses progrès?
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Merci beaucoup, monsieur Bains. Je suis heureuse de vous voir ici en personne pour la première fois, je crois. C'est une bonne nouvelle.
Merci beaucoup pour cette question. Comme vous y avez fait allusion, la stratégie nationale de construction navale crée de bons emplois pour la classe moyenne dans tout le pays. Comme tout le monde le sait, il s'agit d'un investissement à très long terme qui porte ses fruits aujourd'hui. Nous avons des navires pour la Marine et la Garde côtière canadienne, ainsi que, bien sûr, le potentiel de croissance économique pour le Canada, en particulier en ce qui concerne votre région de la côte ouest.
Six grands navires et de nombreux petits navires ont été livrés. De nombreux autres sont en construction dans tout le Canada. On estime que les contrats de la stratégie nationale de construction navale attribués entre 2012 et 2021 contribueront pour près de 21,26 milliards de dollars au produit intérieur brut du Canada et créeront ou maintiendront — en fait, quelqu'un a fait un calcul très minutieux — 18 239 emplois par an entre 2012 et 2022. Quoi qu'il en soit, c'est un chiffre très important.
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Merci, monsieur le président.
Madame Jaczek, madame Reza, messieurs, je vous remercie d'être parmi nous.
Lundi, le directeur parlementaire du budget a dit devant ce comité qu'il était inquiétant de voir à la fois des dépenses records liées à des consultants et un nombre record de fonctionnaires.
Le nombre actuel de fonctionnaires représente à peu près 1 % de la population, qui connaît elle aussi une augmentation. Ce qui est inquiétant, c'est de voir que, dans les deux cas, il s'agit de nombres records, mais qu'il n'y a pas d'amélioration notable dans les services. On peut mentionner ici les problèmes en immigration, en matière de passeports, d'allocations pour les familles, d'assurance-emploi, et j'en passe.
J'aimerais savoir, étant donné que les besoins en services d'urgence ont diminué depuis que le pic de la pandémie est passé, pourquoi les dépenses consacrées aux services professionnels et spéciaux ne reviennent pas aux niveaux que nous connaissions avant la pandémie.
Je pense que cette question plus large de l'externalisation des services professionnels est d'un intérêt considérable pour ce comité. En outre, à l'échelle interne, nous examinons certainement cette question de très près au moyen d'un certain nombre de mécanismes.
Tout d'abord, SPAC demande aux autres ministères et agences de cerner et définir leurs besoins en matière d'externalisation, et nous y répondons comme il se doit. En tant que ministère, nous aussi avons recours à l'externalisation. La décision de recruter d'autres fonctionnaires pour répondre à une demande croissante dans l'ensemble de l'administration ou de faire appel à des professionnels...
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Je m'excuse de vous interrompre, madame Jaczek, mais la question vise à savoir quand nous verrons une diminution du recours à des consultants, étant donné que, normalement, on fait appel à eux pour des services d'urgence et non pour des services de base. Les services de base sont prévisibles.
Quand verrons-nous une situation comme celle d'avant la pandémie? Je comprends tout à fait le mode de fonctionnement, le fait que vous devez répondre aux demandes des autres ministères, et ainsi de suite. J'aimerais néanmoins savoir quand nous verrons une situation comme celle d'avant la pandémie ou, à tout le moins, une amélioration des services.
Comme on atteint des records, aussi bien pour les dépenses liées à des consultants que pour le nombre de fonctionnaires, la machine de l'État devrait être dans une forme exceptionnelle et d'une efficacité remarquable, mais ce n'est pas le cas actuellement.
Comment pouvons-nous améliorer cette situation?
Quand les consultants seront-ils engagés pour fournir uniquement des services d'urgence, et non des services de base?
En 2003, le Bureau de la traduction comptait 1 200 traducteurs et interprètes. Selon les chiffres que j'ai trouvés, il en compte maintenant à peu près 825. Selon le site du gouvernement ouvert, Services publics et Approvisionnement Canada, ou SPAC, a payé 200 millions de dollars à des sous-traitants pour de l'interprétation.
Quand prévoyez-vous revenir au moins au nombre d'interprètes de 2003, c'est‑à‑dire à 1 200 interprètes? Il s'agit d'un minimum, puisque le travail hybride fait énormément augmenter la demande. Je parle d'interprètes, formés par et pour la Chambre des communes, qui respectent les normes de la Chambre, qui suivent les mêmes lois, les mêmes règles et les mêmes devis d'excellence que ceux qui sont ici actuellement.
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Merci, madame la ministre, d'être ici. Merci à tous les fonctionnaires qui sont ici avec vous, pour leur important travail.
Madame la ministre, votre ministère est responsable de l'exploitation et du maintien du système de rémunération Phénix qui a été mis en place par les conservateurs dans le gouvernement précédent et qui devait permettre d'économiser 70 millions de dollars par an. Il s'est avéré qu'il a coûté 2,4 milliards de dollars, et ce n'est pas fini, en argent des contribuables.
J'ai entendu de nombreux électeurs, tout comme vous, j'en suis sûr. Ce sont des fonctionnaires dévoués qui attendent toujours le salaire qui leur est dû. Certains d'entre eux sont peut-être même assis à cette table. Dans de nombreux cas, on leur doit des milliers de dollars à cause du désastre de Phénix et du chaos de l'externalisation, qui était un contrat à fournisseur unique des conservateurs de l'époque, comme vous le savez.
Je pense à Camille, dans ma circonscription. Elle essaie d'obtenir les paiements qui lui sont dus depuis plus de cinq ans. Mon bureau travaille avec elle depuis deux ans, et il n'y a toujours rien. La seule réponse que nous recevons est que son dossier est ouvert et qu'il attend d'être confié à un conseiller en rémunération. C'est assez ironique, car il y a sept ans, on a dit à Camille qu'on n'avait pas besoin d'elle comme conseillère en rémunération, parce qu'un nouveau système de paie ronflant allait être mis en place.
Tina, à Port Alberni, a été une fonctionnaire dévouée pendant 30 ans. Au lieu de profiter d'une retraite bien méritée, elle attend toujours le salaire qui lui manque.
Des gens ont perdu leur maison. Alex, de ma circonscription, attend depuis des mois son indemnité de départ et son dernier chèque de paie, et il s'inquiète maintenant pour sa famille. Ils risquent de se retrouver dans la rue parce qu'il a pris du retard dans ses paiements de prêt hypothécaire.
Madame la ministre, quand ces anciens fonctionnaires et les fonctionnaires comme Alex recevront-ils les paiements qui leur sont dus?
Quel est le plan immédiat pour réparer Phénix afin que des milliers de fonctionnaires comme Alex, Camille et Tina cessent d'être affligés de difficultés financières et d'une détresse extrême? En tant qu'employeur, ce gouvernement a la responsabilité ultime envers eux.
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Madame la ministre, le temps presse. Ces fonctionnaires ne croient plus que votre gouvernement va régler ce problème, il faut donc agir d'urgence.
Madame la ministre, l'accord sur les services d'aide temporaire limite le gouvernement à trois situations dans lesquelles il peut faire appel à des travailleurs temporaires. Il s'agit de l'absence temporaire d'un fonctionnaire, du besoin de personnel supplémentaire en cas d'augmentation temporaire de la charge de travail ou de la nécessité de pourvoir un poste vacant pendant la mise en œuvre d'une mesure de dotation en personnel.
Il s'agit là de directives assez précises, et pourtant le gouvernement fédéral est le plus grand utilisateur de travailleurs intérimaires au Canada. En tant que ministre de l'Approvisionnement, vous avez la responsabilité de respecter le rapport de 2018 du Comité, qui recommandait au gouvernement canadien de cesser immédiatement d'utiliser des travailleurs intérimaires et d'embaucher des fonctionnaires permanents. Ce rapport est issu d'une motion libérale et a été approuvé à l'unanimité.
Que faites-vous pour veiller à ce que les ministères respectent ces règles et n'utilisent des travailleurs temporaires que dans ces trois situations? Combien le gouvernement dépense‑t‑il pour les travailleurs temporaires? Quand avez-vous vérifié pour la dernière fois l'utilisation des travailleurs temporaires par les ministères?
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Monsieur le président, puis‑je demander au Comité de déposer ces documents?
Je vous remercie.
Madame la ministre, au début du mois de février, je vous ai interrogée sur les travailleurs de l'ACTRA. Je veux faire le point avec vous sur cette situation pour voir ce que vous avez fait à ce sujet. Votre agence de publicité, Cossette média, a mis en lock-out ses travailleurs, le syndicat ACTRA. Il s'agit d'un important entrepreneur du gouvernement du Canada, et je ne crois pas qu'il soit approprié que le gouvernement du Canada accorde des contrats à des entreprises qui embauchent des briseurs de grève pour remplacer des travailleurs syndiqués.
Vous avez parlé d'adopter une loi antibriseurs de grève, j'espère donc que vous êtes d'accord. Je suis heureux d'avoir attiré votre attention sur ce point lors de la dernière réunion, mais lorsque je vous ai interrogée à ce sujet, vous n'étiez pas au courant de cette situation. J'ai eu l'impression que vous alliez vous pencher sur la question. L'avez-vous fait? Avez-vous communiqué avec Cossette? Avez-vous pris des mesures ou allez-vous le faire?
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Merci, madame Thompson.
J'ai eu l'occasion tout récemment de visiter cet énorme projet de rénovation de l'édifice du Centre, et je suis heureuse de dire qu'il progresse très bien.
Comme tout le monde le sait, il s'agit d'un projet de très grande envergure. Il devrait être achevé en 2030‑2031. Il faudra encore un an pour mettre en service le bâtiment, de sorte que les parlementaires seront, je l'espère, en place en 2032.
Il s'agit littéralement, comme nous l'avons tous vu, d'une excavation massive. Il y aura une nouvelle approche de l'entrée de la Chambre des communes, partant de la flamme et allant directement sous la tour de la Paix. À l'avenir, des liaisons seront établies entre l'édifice du Centre, l'édifice de l'Ouest et l'édifice de l'Est. Le projet en est essentiellement aux murs porteurs. En d'autres termes, tous les matériaux excédentaires déclassés ont été enlevés.
Nous sommes très satisfaits des progrès réalisés. En fait, nous allons inviter les médias à venir jeter un coup d'oeil, afin qu'ils puissent se rendre compte de l'ampleur du projet et de son état d'avancement.
Madame Jaczek, l'apport important que la Stratégie nationale de construction navale peut avoir sur l'économie canadienne a été mentionné précédemment.
Or, actuellement, un chantier maritime représentant 50 % de la force de travail en construction navale au Canada attend toujours la signature de son entente-cadre.
Cette entreprise n'est pas seulement une entreprise. C'est aussi plus de 1 300 fournisseurs d'un bout à l'autre du Canada, dont plusieurs centaines au Québec. Ce sont 1 300 fournisseurs canadiens qui, grâce à la signature de l'entente-cadre et aux contrats qui s'ensuivront, pourront aussi contribuer à la force économique du Québec et du Canada. L'entente-cadre devait être signée à la fin de 2022. Nous sommes rendus à la fin du premier quart de 2023.
L'entente-cadre sera-t-elle bientôt signée et quand le sera-t-elle?
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Merci, monsieur le président.
Merci, madame la ministre. C'est toujours un plaisir de vous voir. Merci beaucoup d'être ici aujourd'hui.
Bien sûr, madame la ministre, nous avons la visite du président Biden cette semaine. Votre homologue, la , que nous avons eu le plaisir de recevoir au Comité lundi, a pris l'année dernière un engagement de 5 milliards de dollars pour le NORAD. Malheureusement, nous n'avons vu que très peu d'actions depuis cette annonce, un thème qui, je pense, n'est que trop malheureux avec ce gouvernement.
La semaine dernière, nous avons appris avec regret que l'Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis étaient allés de l'avant avec leur propre accord de sécurité et leur propre initiative en matière de sécurité. Je pense vraiment que cette visite du président Biden est une occasion fantastique pour votre gouvernement d'agir et de faire preuve d'initiative, selon l'engagement pris l'année dernière par la d'allouer 5 milliards de dollars au NORAD.
Je vais vous donner un exemple. Nos CF‑18 utilisent actuellement des missiles air-air qui sont entièrement désuets. Pouvez-vous me dire, par exemple, quand nous pourrons voir de nouveaux missiles air-air — quelque chose qui donnerait aux États-Unis, qui ont toujours été notre plus proche allié et partenaire, l'engagement que nous sommes dans cette relation en tant qu'égaux en matière de sécurité... ou pas égaux, devrais‑je dire, mais que nous sommes prêts à faire un certain type d'investissement dans cette relation?
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Merci beaucoup de cette question.
Nous travaillons en étroite collaboration — c'est la première chose que je dirai — avec le ministère de la Défense nationale en ce qui concerne les besoins relatifs à la modernisation du NORAD. Comme l'a déclaré la ministre, SPAC est, évidemment, une organisation axée sur les besoins. Les ministères clients nous font connaître leurs besoins et, ensuite, nous préparons une stratégie d'approvisionnement et le processus de demande de soumissions voulu pour les différents besoins.
Nous avons des mesures précises en cours en ce moment dans le cadre du portefeuille de modernisation du NORAD. L'une d'elles concerne les avions stratégiques de transport et de ravitaillement en vol. Nous sommes sur le point de franchir des étapes importantes. L'an dernier, nous avons passé un contrat avec la Nasittuq Corporation pour le Système d'alerte du Nord, qui est un élément essentiel du NORAD. Nous avons également des pièces spécifiques du point de vue de l'armement, dont une que vous avez mentionnée. Je ne sais pas exactement quand et où nous obtiendrons l'équipement, mais ces processus sont en marche.
Nous réfléchissons aussi à d'autres choses en ce moment avec le ministère de la Défense nationale, à des projets qui font partie de l'analyse des options et qui vont être peu à peu transmis à SPAC.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je vous remercie, madame la ministre, ainsi que votre équipe, d'être venue au Comité OGGO encore une fois pour nous aider à mieux comprendre.
En janvier, Washington a accueilli la sixième réunion de l'Initiative d'écologisation des activités gouvernementales. Quelque 70 pays y étaient représentés. Je me suis donc dit que je poserai une question en vue de la visite du président Biden demain.
En ce qui concerne nos initiatives ou notre stratégie d'écologisation des biens immobiliers, il me semble que vous vous occupez du dossier des biens immobiliers du gouvernement fédéral dans le cadre de votre portefeuille. Je voulais vous demander si vous pouvez nous parler de ce qui se fait pour aider à écologiser les bâtiments fédéraux et à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
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Je vous remercie, monsieur Kusmierczyk.
SPAC est, en effet, chargé des biens immobiliers du gouvernement fédéral et il est donc très important que nous jouions un rôle de premier plan dans la lutte contre les changements climatiques et la réduction des gaz à effet de serre dans la mesure du possible. Il y a de bonnes nouvelles. L'an dernier, SPAC a fait état d'une réduction de 57,3 % des émissions de gaz à effet de serre de ses propres bâtiments par rapport au point de référence établi en 2005‑2006.
Une des conditions énoncées dans ma lettre de mandat était que toutes les installations propriétés fédérales utilisent d'ici 2025 de l'électricité entièrement renouvelable. Pour atteindre cet objectif, SPAC a créé l'Initiative sur l'électricité propre du gouvernement du Canada. Nous utilisons des initiatives comme l'Atlantic Clean Energy, les initiatives sur l'électricité propre en Alberta et en Saskatchewan, et dans la région d'Ottawa, le Programme d'acquisition de services énergétiques qui fournit des services de chauffage à de nombreux bâtiments fédéraux. Nous travaillons sur ce dossier avec beaucoup de diligence. Le but est de l'électricité entièrement renouvelable d'ici 2025.
Pour ce qui est des projets de rénovation d'immeubles, nous veillons à ce que les employés soient hébergés dans des lieux de travail plus sûrs, plus écologiques et plus accessibles. Beaucoup est fait pour améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments ainsi que les réseaux électriques. J'ai entendu parler de plusieurs exemples. Ainsi, à propos de l'édifice St. Clair dans le Grand Toronto, un de mes concitoyens m'a dit qu'il est particulièrement fier des efforts consentis dans ce projet de revitalisation, et il s'agit d'un bâtiment à consommation énergétique nette nulle.
Nous progressons beaucoup dans ce domaine.
Madame la ministre, je vous remercie de votre présence. Vous devez partir.
Pendant que la ministre nous quitte, je vais vous tenir au courant. Nous attendons toujours des nouvelles de la Chambre. Apparemment, il n'y a pas de vote pour l'instant.
Très rapidement, avant de continuer — je vous tiendrai au courant dès que nous en saurons plus —, j'aurai besoin tout à la fin de quelques minutes pour passer en revue certains des problèmes concernant les documents que nous avons. C'est la partie relative aux travaux du Comité.
Nous allons maintenant poursuivre avec les représentants restants de SPAC. La parole est à Mme Block pour cinq minutes.
Vous savez que le cabinet McKinsey joue sur les deux tableaux dans les marchés. Quand il travaille pour un gouvernement, il se peut qu'il travaille aussi pour une entreprise qui fait du lobbying auprès du gouvernement, comme lorsque des collaborateurs travaillent en même temps pour Purdue Pharma et pour la FDA. McKinsey travaille aussi pour des régimes adverses afin de servir leurs intérêts et c'est une menace pour nos valeurs et nos alliés.
Il me semble, étant donné ce que nous savons de McKinsey, que nous devrions prendre des mesures pour renforcer les lignes directrices qui déterminent si une entreprise peut travailler pour le gouvernement afin que ce genre de situation ne se reproduise pas.
Pouvez-vous me dire si vous êtes disposée à prendre des mesures pour renforcer les lignes directrices et quelles seraient ces mesures?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je remercie les représentants du ministère de leur présence aujourd'hui.
Je vais revenir sur quelque chose qu'une de vos collègues a dit plus tôt au sujet du nombre de demandes de propositions, qui était d'environ 36 000 ou 37 000. Je n'ai pas pris note du chiffre.
Quel est le protocole pour présenter une demande de propositions à la ? Je suis sûr que le ministère n'examine pas les 37 000 avec la ministre. Y a‑t‑il un protocole ou une procédure en place qui permet de repérer celles qui méritent d'être soulignées ou de faire l'objet d'une séance d'information?
Si vous pouviez nous l'expliquer, je vous en saurai gré.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je devrais être précise. Les 37 000 transactions qui sont associées à l'approvisionnement ne sont pas toutes des demandes de propositions. Il peut s'agir de modifications ou de fins de contrat. Ce sont tous les cas dans lesquels nous intervenons.
J'aurais dû ajouter dans ma réponse précédente que beaucoup de demandes de propositions sont affichées sur le site Web AchatsCanada, qui est un site collaboratif que le gouvernement du Canada tient en coordination avec toutes les administrations publiques du Canada afin qu'on puisse voir toutes les demandes de propositions qui sont actives.
En réponse à votre deuxième question, elles sont portées à l'attention du ministre en fonction de la complexité, du plan d'acquisition ou du risque associé à l'approvisionnement. Par exemple, pendant la COVID, beaucoup de mesures d'urgence ont dû être prises et beaucoup de types d'approvisionnement ont été portés à l'attention de la ministre.
Il y a différents aspects à la réponse, mais cela dépend en fait du risque, de la complexité et de la valeur. Quand on dépasse un certain seuil, selon le produit ou le service que nous achetons, il faut demander l'approbation des ministres du Conseil du Trésor pour passer un contrat.
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Je vous remercie de la question.
Nous rapatrions de Services partagés Canada les fonds que nous avions fournis pour soutenir l'ASFC dans le traitement de ses transactions dans ce que nous appelons « l'ordinateur central », qui est notre superordinateur pour gérer les transactions pour l'ASFC.
Comme ce programme coûte moins cette année, nous renvoyons les fonds à l'ASFC, qui compte automatiser l'accès à cette liste des personnes interdites de vol. Il sera plus facile aux employés de l'ASFC — et aussi aux passagers et aux compagnies aériennes — d'avoir rapidement accès à l'information. Quant à savoir comment cela fonctionnera en détail, vous devrez poser ces questions aux responsables ou au chargé de l'ASFC, mais cela montre que, si nous économisons de l'argent sur les infrastructures et la technologie d'un côté, nous aidons les ministères à faire avancer d'autres éléments du programme. C'est comme cela que l'on sert mieux les Canadiens sur le long terme.
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Merci, monsieur le président.
Je vais aborder le sujet du français, qui est l'un de mes sujets fétiches.
Concernant les contrats avec la firme McKinsey, j'ai eu une surprise en lisant l'annexe A de l'Énoncé des travaux. À la disposition linguistique 10 dans les contrats, on dit que la principale langue de travail est l'anglais avec une possibilité d'anglais et de français. Cela me va et je n'ai rien à redire là-dessus.
Cependant, j'ai été surprise par le fait que les produits livrables devaient être en anglais seulement, et pas seulement pour un contrat, mais pour plusieurs contrats qui ont été lus. On dit aussi que la présentation en personne serait faite en anglais, ou en français, si nécessaire. Je me demande donc si le Canada est vraiment un pays bilingue.
Quelqu'un, quelque part, se rend-il compte de ce qui se passe lorsqu'on exige une seule langue à une entreprise? Dans ce cas-ci, c'est l'anglais, mais cela pourrait être le français dans un pays bilingue. Or, lorsqu'on exige qu'une entreprise donne ses produits livrables en anglais seulement, on défavorise toutes les entreprises francophones qui, elles, doivent débourser un montant supplémentaire pour faire faire la traduction, que ce soit en engageant des gens bilingues, en les payant parfois plus cher, ou en engageant des sous-traitants.
Est-ce qu'on se rend compte qu'on défavorise nos entreprises francophones, mais aussi les fonctionnaires francophones, qui doivent continuellement parler dans une langue qui n'est pas celle avec laquelle ils ont grandi et dans laquelle ils sont certainement plus à l'aise?
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C'était intéressant à la Chambre des communes aujourd'hui. Le a reconnu que le gouvernement envisage de vendre certains bâtiments fédéraux, éventuellement pour en faire des logements. Nous savons que dans les années 1970 et 1980, nous avions un programme dynamique de coopératives d'habitation. Avant que les libéraux l'abandonnent en 1992, nous construisions environ 25 000 unités par an. Environ 10 % des logements canadiens étaient des logements subventionnés. Il me semble que nous sommes à 3 % à présent. En Europe, c'est autour de 30 %.
Voilà la situation quand on a 3 % de logements subventionnés. On a l'itinérance et les pénuries de logements.
D'après l'annonce récente de Desjardins, rien que pour faire face aux niveaux d'immigration, sans compter la pénurie de logements pour les Canadiens en ce moment même, nous devons augmenter le nombre de mises en chantier de logements de 50 % l'an prochain.
Ma question est donc la suivante: quand vous cherchez à vendre des biens, cherchez-vous à vous assurer que les contrats prévoient qu'il s'agira de logements subventionnés? Les logements du marché n'ont jamais résolu la crise du logement nulle part dans le monde. Envisagez-vous des garanties et des politiques pour faire en sorte que, si ces bâtiments sont convertis en logements, ils resteront entre les mains de Canadiens et serviront à des logements subventionnés?
J'espère évidemment que le gouvernement accordera la priorité au logement autochtone et à la collaboration avec les collectivités autochtones où se trouvent ces terres fédérales.
L'autre jour, j'ai posé au cette question sur l'équipement de protection individuelle. Beaucoup de petites et moyennes entreprises se sont mobilisées pour fournir cet équipement. Ensuite, elles ont été écartées parce qu'on a importé de l'équipement beaucoup moins cher. En fait, nous avons appauvri notre capacité pour l'avenir. Ces entreprises ne se mobiliseront probablement pas comme cette fois‑ci.
Je sais que la politique est d'acheter des produits canadiens, mais on continue d'acheter à ces grandes sociétés. Cela ne nous aidera pas à l'avenir dans une situation comme celle‑ci.
Envisagez-vous de changer d'orientation? Allez-vous modifier le processus de manière que les petits fabricants d'équipement de protection individuelle ici, au Canada, puissent soumissionner sur les contrats d'EPI — et les remporter? Que faites-vous pour le garantir?
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Je vous remercie de la question.
Nous voyons un changement en ce moment même, probablement depuis quelques mois, et il est positif. À mon avis, nous nous remettons de près de trois ans de statut de pandémie dans les entreprises de défense et les entreprises maritimes. Nous avons vu des pressions importantes sur la chaîne d'approvisionnement. Parfois, dans le secteur de la construction navale, nous voyons la chaîne d'approvisionnement comme un grand chantier naval, mais c'est bien plus que cela. Elle est immense, complexe et présente des liens étroits. Il y a eu aussi des difficultés chez les sous-traitants. Nous avons vu aussi des pressions dues à l'inflation et au prix des produits de base, comme vous le mentionniez.
Nous commençons seulement maintenant à voir une lumière au bout du tunnel. Les chantiers navals se redressent. Leur productivité augmente. En fait, pour la première fois depuis longtemps, nous parlons avec les chantiers navals d'avancer dans la bonne direction dans certaines des étapes clés en ce qui concerne la découpe de l'acier, l'acceptation des navires et différentes étapes importantes dans le secteur de la construction navale.
Lors de la création de Services partagés Canada en 2012, nous avions 720 centres de données. Depuis, nous en avons fermé 332 et 69 autres devraient l'être d'ici la fin de l'exercice. En date de la semaine prochaine, nous devrions avoir fermé environ 400 centres, ce qui en laisse 263.
L'objectif est de regrouper les charges de travail qui se trouvaient dans ces anciens centres de données dans quatre pôles informatiques institutionnels qui améliorent la fiabilité, réduisent les coûts énergétiques et augmentent la stabilité, et de transférer une partie de la charge de travail dans le nuage, l'autre option pour l'hébergement de ces applications importantes.
Nous faisons des progrès en ce qui concerne les anciennes applications. Nous travaillons de concert avec les ministères clients qui exploitent des applications dans ces centres de données, parce qu'il ne s'agit pas seulement d'une migration par portage virtuel. Nous essayons de le faire en même temps que les ministères clients modernisent leurs applications au service des Canadiens.
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Merci pour cette question, monsieur le président. Mme Reza a présenté de très bons points.
Je pourrais peut-être en ajouter deux. Nous voulons traiter les besoins avec intelligence. Entre autres choses, nous nous employons vraiment à modifier peut-être le paradigme de la façon dont nous livrons l'équipement. Au lieu de livrer quelque chose de spectaculaire dès le départ, nous pourrions peut-être prendre du recul et livrer une bonne capacité viable dès le départ, puis investir dans cette capacité à long terme. Pour ce faire, nous utilisons un mécanisme de passation de marché différent. Pour l'instant, nous estimons qu'il s'agit d'une initiative. Pour répondre à votre question fondamentale, il est toujours possible d'apporter des améliorations et le mécanisme d'approvisionnement pour la défense ne fait pas exception.
Nous examinons différentes possibilités et celle que je viens d'expliquer consiste à maintenir une capacité grâce à une optique de maintien en puissance au lieu d'essayer de tout obtenir dès le début, ce qui nous procure la souplesse nécessaire pour que le bien reste pertinent sur le terrain pour les ministères clients et pour les hommes et les femmes des Forces armées canadiennes et de la Garde côtière.
Pour faire le point sur où nous en sommes dans les essais de viabilité de NextGen, ceux‑ci se concluront au printemps. Il nous reste quelques mois de travail. Nous le faisons avec cinq ministères pilotes dans le cadre d'une simulation, soit avec Services aux Autochtones Canada, Relations Couronne-Autochtones, le ministère des Pêches et des Océans, l'Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec et Patrimoine canadien. Nous utilisons leurs complexités et nous les traitons par l'entremise de l'un des fournisseurs préqualifiés pour NextGen afin de voir si nous pouvons utiliser une solution commerciale pour traiter les paiements du gouvernement fédéral.
Ces essais nous permettent d'évaluer la viabilité et le risque d'erreur, mais aussi les changements que nous devrons apporter à notre façon de gérer les salaires et les ressources humaines au sein du gouvernement pour être en mesure d'adopter une telle solution. Des millions de personnes sont payées à l'aide de ces solutions dans le monde entier.
Nous devons cerner les lacunes. Il ne s'agit pas des lacunes dans la capacité de ces solutions à gérer la paye, mais des lacunes dans la capacité du fonctionnement interne du gouvernement et de nos payes pour qu'elles puissent être traitées au moyen d'un tel outil. L'idée est d'éviter d'avoir à posséder, concevoir et construire un outil adapté aux besoins, plutôt que d'essayer de le migrer vers une mesure par laquelle nous pouvons tirer parti de ces outils qui fonctionnent très bien sur le marché.
Nous devrions être à même de conclure les essais de validation cette année et de présenter une recommandation sur les conditions qui modifient la façon dont nous gérons les risques, dont nous gérons une transition et l'impératif d'atténuer le risque d'une telle transition, donc nous y arrivons.
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Merci beaucoup pour cette question.
Nous redoublons d'efforts, tant en ce qui concerne la diversité des fournisseurs que nos approches à l'égard de l'approvisionnement auprès d'Autochtones par l'entremise du programme Soutien en approvisionnement Canada. Il s'agit d'un programme que nous offrons dans six bureaux régionaux de SPAC, un programme ouvert à toutes les PME du Canada.
Nous fournissons des services d'accompagnement sur la manière de soumissionner, de concourir, de s'inscrire et de découvrir les notifications. Il y a des services d'encadrement, donc si un appel d'offres vous intéresse… Ces services sont très nichés. Ils sont ouverts à toutes les PME canadiennes, partout au Canada. J'espère vraiment que dans vos circonscriptions, vous orienterez les entreprises vers nos services. Nous sommes là et nous essayons d'accroître la diversité des soumissionnaires, ce qui est un élément très important.
L'enveloppe que nous avons réservée dans le budget supplémentaire des dépenses (C) a été transférée à Services aux Autochtones Canada pour qu'il puisse aider à renforcer les capacités des collectivités et des organisations des Premières Nations afin qu'elles puissent participer aux appels d'offres, que ce soit comme maître d'œuvre ou comme sous-traitant, ou qu'elles puissent suivre un apprentissage.
Nous faisons beaucoup d'efforts pour renforcer les capacités. Nous essayons de faire passer un message et nous examinons comment nous regroupons les approvisionnements, donc nos efforts en matière de diversité des fournisseurs vont dans ce sens. Nous travaillons également avec les données de Statistique Canada. Dans certains ensembles de données statistiques, nous pouvons constater qu'il existe déjà beaucoup de capacités et de savoir-faire que nous essayons d'exploiter en adaptant la documentation de l'appel d'offres pour encourager ces entreprises à concourir.
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Merci de votre question.
Nos appels d'offres et nos plans d'approvisionnement sont tous faits dans les deux langues officielles. Les services et les produits que nous recevons pour les employés ou les services aux Canadiens sont également dans les deux langues officielles.
Dans le cas d'un rapport, le client peut choisir de le demander dans les deux langues, ce qui augmente parfois les coûts pour le gouvernement, ou dans une seule langue.
En ce qui a trait aux exigences de la Loi sur les langues officielles, je ne connais pas les détails. Je peux seulement souligner de nouveau qu'habituellement, quand nous achetons quelque chose qui est destiné aux employés, c'est toujours dans les deux langues.
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Très bien, ce serait fantastique.
Je pense que ce qui m'inquiète, c'est l'existence d'un conflit d'intérêts si des consultants élaborent des plans de dotation et que leur travail consiste alors à se créer des emplois. Je crois vraiment, et je tiens à le dire clairement, surtout en votre présence, qu'il faut cesser de laisser les consultants se créer de plus en plus de travail pour eux-mêmes.
Je suppose que ma question est la suivante: ne croyez-vous pas, dans votre rôle vraiment important — et je tiens à vous remercier pour le travail que vous faites tous, surtout dans le contexte de la COVID — que le personnel de la fonction publique, avec ses connaissances internes, sa loyauté et ses services, serait mieux placé pour élaborer tous les plans de dotation en personnel des ministères?
D'après ce que j'ai vu à SPAC, au sein de notre ministère en tant que dirigeant principal des finances, et les dossiers que je vois atterrir sur nos bureaux, je n'ai jamais rien vu qui me permettrait de croire que, à cet égard...
Le président: Est‑ce que cela s'applique même au MDN?
M. Wojo Zielonka: Je ne peux pas parler du MDN. Je peux parler de SPAC.
Dans le cas de SPAC, lorsque nous avons recours à des consultants, ils sont là pour fournir un savoir-faire très concret. En ce qui concerne la dotation en personnel et la suggestion que nous confions certains rôles à des consultants, je n'ai jamais vu cela dans mon rôle de directeur principal des finances.
Chers témoins, avant de vous libérer, beaucoup de questions ont été posées et beaucoup d'engagements ont été pris de nous répondre par écrit, dans des rapports ou sous d'autres formes. Plutôt que de nous obliger à vous courir après, j'espère que vous jetterez un coup d'oeil aux bleus par la suite et que vous nous répondrez sur tous ces points.
Je vous remercie de vous être joints à nous. Je vous en suis reconnaissant.
Chers collègues, très rapidement, nous avons réservé quelques minutes pour nous pencher sur les travaux du Comité.
Je serai absent lundi. J'assisterai aux funérailles de nos policiers tués à Edmonton. M. Jowhari me remplacera. Nous avons réservé une heure à un seul témoin. Je pense qu'il s'agira d'une heure tout au plus pour parler de McKinsey. Nous avons la personne de la Bibliothèque qui viendra nous conseiller sur la procédure législative, une comparution que nous avions reportée. Nous allons également mettre la dernière main à l'étude sur les déplacements de la gouverneure générale. Nous avons terminé l'examen ligne par ligne. Il ne nous reste plus qu'à passer en revue les recommandations. Je crois savoir que plusieurs personnes se sont exprimées, alors j'espère que vous en avez fait le tri et que vous avez éliminé les doublons.
Nous avons beaucoup discuté de GC Strategies ainsi que des documents de McKinsey — comment nous allons les traiter, ce qui sera public et ce qui ne le sera pas. Le tout est assez compliqué. Notre greffière a gracieusement décidé d'approfondir certaines procédures que nous devons suivre par rapport aux documents. Elle nous informera mercredi prochain — nous lui réserverons un peu de temps — sur les différentes options relatives aux différents documents, et elle fera le point pour nous, je pense, sur les 91 000 pages que nous avons reçues jusqu'à présent.
Je vous remercie de votre attention. Monsieur Jowhari, merci de me remplacer lundi, je vous en suis reconnaissant.
Merci pour cette recherche nécessaire sur la manière dont nous devons traiter ces documents.
Allez‑y, madame Block.
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Merci, monsieur le président.
Je pense que j'aurai des amendements à proposer, mais j'aimerais mieux comprendre le cadre auparavant.
La motion propose que « les analystes et la greffière soient chargés de préparer un bref rapport à la Chambre ». Pourquoi devrions-nous préparer un rapport à la Chambre? Je n'ai aucun problème avec l'idée de préparer un rapport au Comité, de connaître précisément le statut de tous les différents documents et de voir où un problème se pose, puis si le Comité estime qu'il y a un problème, à envoyer peut-être quelque chose à la Chambre.
Si Mme Block est d'accord, au lieu d'envoyer le rapport à « la Chambre », j'aimerais dire plutôt que les analystes et la greffière soient chargés de préparer un bref rapport au « Comité » exposant les faits matériels et le statut des documents, afin que nous sachions ce qui se passe réellement. J'avais cru, du moins dans ma vision farfelue, que tout le monde avait maintenant accepté de fournir des documents non caviardés, et j'aimerais donc savoir quels ministères ne sont pas d'accord ou quel est leur statut.
Je ne suis pas non plus d'accord avec la partie qui dit que « le Comité examine le projet de rapport en public ». Je pense que, comme d'habitude, nous devrions recevoir le rapport et en discuter.
Si Mme Block acceptait ces deux changements, je pense que cela me satisferait. Je pense que nous devrions savoir, et qu'ensuite nous pourrions décider sur la base de ce que nous savons.
Encore une fois, je m'en remets à mon amie. Si cela vous convient, je proposerais ces deux amendements, en remplaçant essentiellement « un bref rapport à la Chambre » par « un bref rapport au Comité » et en supprimant « que le Comité examine le projet de rapport en public ».
J'ai tiré le libellé de cette motion de motions antérieures, en fait de motions antérieures du Comité, afin de signaler à la Chambre les problèmes liés au privilège. En la lisant, mon interprétation en est que, tout comme une motion d'étude est adoptée, avec tel nombre de réunions, le Comité doit faire rapport de ses conclusions à la Chambre.
Lorsqu'il est dit que nous présentons nos conclusions à la Chambre, le projet de rapport est toujours préparé par les analystes. Il est toujours examiné par les membres du Comité. Ils décident d'adopter ou non le rapport et de le présenter ou non à la Chambre. Il s'agit d'une série de motions. Le processus serait en quelque sorte le même pour ce rapport. Il s'agit simplement d'un rapport un peu plus court.
Cela dit, si le Comité décide qu'il préfère un autre libellé, il atteindra certainement les mêmes objectifs.
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Ce sont les faits matériels. Ce sont les faits qui importent en ce qui concerne l'enjeu. C'est ce que j'ai compris.
Tout ce qui est présenté, ce sont des faits et non des opinions ou un quelconque autre récit. Il s'agit simplement de nous présenter les faits tels qu'ils se sont déroulés par rapport à ce que le Comité a demandé, ce que nous avons reçu et, en particulier, le degré de caviardage. Je pense que c'est assez explicite.
Si nous avons demandé des documents non caviardés — totalement non caviardés — et qu'ils ont été caviardés à 50 %, 25 % ou..., je pense que c'est ce à quoi « le degré de caviardage » ferait référence.
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Je vais céder la parole à M. Johns, puis à M. Barrett.
Brièvement, à ce sujet, j'ai mentionné que les analystes peuvent nous faire leurs recommandations. Ils ont déjà produit des rapports similaires.
Je pense qu'une partie du problème tient également au fait que certains ministères ont refusé catégoriquement de nous fournir quoi que ce soit, malgré l'ordre qui leur a été donné. Nous avons aussi constaté à deux reprises que le MDN et l'ASFC ont déclaré: « C'est nous qui décidons, pas le Parlement. » Comme président, c'est ce qui me préoccupe dans certains de ces refus catégoriques. Deux ministères ont dit: « Non, allez vous faire voir. » Les autres ont dit: « Oui, nous répondrons plus tard. »
Je cède la parole à M. Johns, puis à M. Barrett.
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Tout d'abord, je remercie Mme Block d'avoir déposé cette motion.
La seule partie qui nous préoccupe c'est qu'après « McKinsey & Company », on dit « que le Comité examine le projet de rapport en public ».
J'ai également demandé conseil à ce sujet. On m'a dit qu'il n'est pas habituel de faire la rédaction en public et que cela pourrait créer un mauvais précédent. Dans les recommandations que j'ai reçues, on souligne que la rédaction du rapport en public risque d'ajouter à l'étude un élément de théâtre politique inutile. Cela s'est déjà fait sentir dans certaines de nos réunions.
Les Canadiens attendent du Comité qu'il formule des recommandations utiles au gouvernement. Transformer la rédaction en ce que nous avons déjà vu, c'est-à-dire du théâtre et, je pense, des retards inutiles, pourrait poser un problème pour le travail que notre comité doit accomplir. Tous les partis représentés ici ont évidemment la possibilité d'exprimer leur désaccord ou de compléter les conclusions du rapport au moyen de rapports complémentaires et dissidents. C'est la norme dans tous les comités auxquels j'ai participé et dans tous les rapports auxquels j'ai pris part. Les désaccords publics peuvent être communiqués par ces voies sans perturber les travaux du Comité.
Voilà simplement le commentaire que je voulais transmettre de la part du NPD. Je suis vraiment reconnaissant à Mme Block d'avoir présenté cette motion afin que la greffière puisse se pencher sur cette question.
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Je suis d'accord avec M. Kusmierczyk en ce qui concerne la somme de travail que pourrait représenter la quantification du nombre de caviardages, mais il est très important que nous partions du principe que des caviardages supérieurs à zéro constituent un outrage au Parlement. C'est un outrage à l'ordre qui a été donné à ces ministères.
Il faut mettre en lumière la gravité de la situation. Les analystes ont décrit comment ils parcourent des pages qui sont toutes noircies. Comme le président l'a dit, il y a une absence totale de volonté de coopérer. Je pense que c'est important. Le nombre de mots, de lignes, de pages... Il serait intéressant d'avoir un pourcentage. Je pense que le président a suggéré que nous nous en remettions aux analystes pour ce qui est de la définition ou de la ventilation. Ce n'est pas obligatoire, mais je pense qu'il est important de ne pas se contenter de dire: « Il y a du caviardage ». Dans certains cas, la non-conformité est totale et, bien honnêtement, la ministre nous a dit qu'il fallait trouver un équilibre.
L'équilibre est le suivant: se conformer pleinement à l'ordre ou contester l'autorité légitime du Comité. Je ne crois pas qu'il y ait de désaccord, mais je pense qu'il est très important que nous ayons un chiffre et pas seulement une description pour que la gravité de la situation soit bien comprise. Le volume de documents est plus que substantiel, il y en a beaucoup, mais le nombre de caviardages atteint un niveau inacceptable. Je pense qu'il est important de le quantifier.
Je suis sûr d'avoir survendu mon point, mais c'est choquant.
Essentiellement, monsieur le président, ces deux amendements... Je suppose que si je supprime « et que le Comité examine le projet de rapport en public », il serait normal que le Comité l'examine à huis clos. Je veux qu'il soit soumis au Comité, parce que... Avant d'accepter qu'un rapport soit renvoyé à la Chambre, je veux comprendre l'étendue des problèmes et ce que nous avons fait pour que les ministères remédient à leur manquement.
Par exemple, j'aimerais savoir que les analystes et la greffière se sont penchés sur la question et que le président a écrit à chaque ministère délinquant, en vain. Avant d'accepter, je veux savoir que la question sera soumise à la Chambre. Je suis d'accord avec ce que M. Barrett a dit à ce sujet: évidemment, si des documents sont lourdement caviardés alors que le Comité a demandé des documents non caviardés, c'est tout à fait inacceptable.
Il y a un autre point qui ne fait pas partie de mon amendement. Je me demande également si, au lieu de consacrer des centaines d'heures... Quelle est la liste des ministères qui ne se sont pas conformés? Peut‑on nous dire s'il s'agit d'un cas de non-conformité grave, ou si le ministère a simplement rayé le nom et l'adresse électronique d'une personne pour des raisons de respect de la vie privée? À mon sens, cela ne constituerait pas une violation flagrante.
Pour préciser, monsieur le président, mon amendement consiste à remplacer « Chambre » par « Comité » et à supprimer la dernière phrase, après le mot « Company ». Je vous remercie.
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Je comprends ce que dit ma collègue.
Madame Block, je comprends évidemment. Pour ma part, cependant, tant que je n'en aurai pas saisi la portée, je ne serai pas nécessairement d'accord pour renvoyer la question à la Chambre. J'ai besoin d'en comprendre la portée, et c'est pourquoi j'aimerais que les analystes nous présentent un rapport qui nous explique ce qui s'est passé.
[Français]
Je veux toutefois que cela se fasse sans que j'aie à m'engager à ce que ce soit soumis à la Chambre.
Si on envoie quelque chose à la Chambre, c'est une sanction, une indication que le Comité n'est pas satisfait. Je ne serai donc pas prêt à accepter cela tant que je ne disposerai pas de tous les faits.
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Avant de céder la parole aux autres intervenants, puis‑je brièvement...? Il y a juste un point.
La somme d'efforts déployés par notre greffière, le temps que j'ai consacré à cette question sont considérables. Je suis déçu, et je vais utiliser cette expression parce que je ne veux pas employer de gros mots, après les problèmes que nous avons éprouvés avec ces ministères, par l'arrogance de dire que, non, ce sont eux qui décident, pas le Parlement.
Cela dit, après avoir discuté avec la greffière, qu'il soit écrit « Chambre » ou « Comité », le Comité doit quand même décider de déclarer qu'il fera rapport à la Chambre.
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Ce serait également le cas avec l'autre version, n'est‑ce pas?
La greffière dit qu'il nous faudra approuver le rapport de toute façon. J'ai parcouru les documents. C'est assez simple. Les ministères ont simplement dit, essentiellement: « Non, allez vous faire voir. Nous ne croyons pas au Parlement ». Ils disent qu'ils ne croient pas en la suprématie du Parlement. C'est une chose.
D'autres documents ont été légèrement caviardés, mais cela n'a presque rien à voir. Notre motion disait « non caviardé ». Nous leur avons dit très clairement que nous ne rendrions pas ces documents publics. Nous avons déclaré que nous allions en discuter avec eux. Nous avons proposé d'examiner les caviardages qu'ils suggéraient avant de faire quoi que ce soit. En tant que comité, nous nous sommes mis en quatre pour ces ministères, et ils se sont simplement moqués de nous.
J'essaie de ne pas me mettre en colère face à leur refus de se conformer aux options très raisonnables que nous leur avons proposées.
Cela dit, la greffière qui connaît le sujet beaucoup mieux que moi, a dit que lorsque nous recevrons le rapport, nous devrons quand même voter pour le soumettre à la Chambre, qu'il s'agisse du rapport à la Chambre tel qu'il a été ordonné ici ou du rapport au Comité.
Madame Belmore, si vous voulez fournir un peu plus de précisions, cela me convient.
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Je comprends tout à fait que les députés d'en face posent ces questions.
J'ai commencé à regarder les documents, d'un bout à l'autre. Il y en a que nous pouvons lire facilement, même s'ils ont été caviardés. Il n'y a que les détails personnels, comme le nom et le numéro de téléphone de la personne, qui ont été caviardés. C'est correct, puisque c'est ce que nous avions demandé.
Cependant, il y a énormément de documents qu'on ne peut pas lire. Je ne parler même pas des différences entre les documents en français et ceux qui sont en anglais: la plupart des documents en français ont été caviardés. En effet, ils sont illisibles et, je suis désolée d'avoir à le dire, ils ont été mal traduits. On dirait que les documents ont été traduits non pas à l'aide de Google Traduction, mais de Bing Translator. Or ce ne sont pas de bons outils de traduction.
Sur 500 pages, 495 ont été caviardées; plusieurs pages sont complètement caviardées. À mon avis, c'est inacceptable, à moins qu'il y ait vraiment 495 pages de noms, d'adresses, de numéros de téléphone et de courriels personnels. On a caviardé beaucoup plus d'informations que cela.
Nous pouvons faire la ligne du temps. Nous avons fait notre demande à un moment précis et nous avons demandé de recevoir une réponse avant une date précise. Nous avons été obligés de mettre de l'eau dans notre vin, puisque nous n'avons rien reçu. Par la suite, nous avons reçu une lettre nous informant que nous ne recevrions jamais de réponse. Nous avons aussi reçu une autre lettre, un autre jour. C'est quand même assez simple de faire la chronologie.
D'une manière ou d'une autre, c'est à nous de décider si nous allons présenter cela à la Chambre. En tant que parlementaires, nous représentons des milliers de personnes. Afin de pouvoir aller au bout d'une question, au nom de ces personnes, nous avons demandé de l'information. Or on refuse de nous la donner ou on nous la donne tellement caviardée que nous ne sommes même pas en mesure de nous faire une idée sur ladite information. Le mieux que nous pouvons faire avec l'information qu'on nous donne, c'est de donner la feuille à un enfant pour qu'il s'en serve pour faire des origamis ou des dessins. Une feuille blanche, c'est excellent pour cela.
La ligne du temps ne fonctionne pas. Nous ne comprenons pas pourquoi ils ne veulent pas nous donner les documents et pourquoi ils ne nous font pas confiance. Nous avons dit que nous allions regarder les documents en privé et que nous allions déterminer ce que nous allions enlever et ce que nous allions garder. Nous ne sommes pas une bande de clowns; nous avons tous une tête sur les épaules.
Je comprends que nous devons être sûrs de ce que nous voulons. Nous avons demandé que les documents ne soient pas caviardés. Pourtant, ils l'étaient plus que pas assez. Je pense que c'est relativement clair. Faire la ligne du temps, c'est simple — c'est peut-être la professeure d'histoire en moi qui parle. Faire la ligne du temps n'est pas très compliqué, et nous avons tous les documents et les lettres qui nous permettent de la faire.
:
Permettez-moi de vous interrompre.
J'ai bien entendu les différents points de vue. Je pense que nous jouons un peu sur les mots. Je m'en remets une fois de plus à notre greffière, qui est plus compétente que nous en la matière. En l'occurrence, « Chambre » ou « Comité », c'est blanc bonnet et bonnet blanc. Les analystes vont préparer le rapport. Le rapport va nous être transmis, et nous allons l'approuver, ou non.
Je voudrais vérifier le texte, si vous voulez bien m'accorder quelques instants.
Pendant que la greffière regarde ses notes, je vais donner la parole à Mme Vignola.
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Ce que je comprends, c'est que, avant qu'un rapport du Comité soit présenté à la Chambre des communes, il faut qu'il passe entre nos mains et que nous l'adoptions, même si la motion est écrite comme elle l'est. Cela a toujours été le cas pour les rapports du Comité.
Dans ce cas, nous pouvons juste biffer « en public » pour que cela se fasse à huis clos. D'une manière ou d'une autre, avant que le rapport soit présenté à la Chambre, il faut que nous le votions. Nous ne pouvons pas présenter de rapport à la Chambre sans que le Comité l'ait adopté. La procédure est ainsi faite. Cela s'est toujours passé ainsi.
Je comprends que c'est délicat, mais ce n'est pas une situation différente de ce que nous avons déjà vu, même avec le rapport du Sous-comité. Il faut donc l'adopter quand même, quelle que soit la façon dont la motion est écrite.
Dans un cas comme dans l'autre, si le Comité vote contre le rapport, nous ne l'enverrons pas à la Chambre. Si nous l'adoptons, il va y aller. Nous ne sommes pas obligés de l'envoyer à la Chambre, mais nous sommes obligés de le mettre aux voix.
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C'est plutôt curieux… Nous avons reçu une proposition de motion exactement une heure avant la réunion. Nous n'avons pas eu le temps d'examiner le libellé, de nous consulter à ce sujet et de bien comprendre le sens du texte.
C'est du jamais vu pour moi. Si le Comité n'a pas décidé de renvoyer un rapport à la Chambre, et mes collègues vous le confirmeront, il n'est pas possible d'adopter une motion qui prévoit ce renvoi, que ce soit un rapport ou autre chose. Il faut que nous nous soyons mis d'accord pour le renvoyer à la Chambre…
Je ne connais pas les faits importants…
[Français]
Je me fie à ce que ma collègue a dit sur le caviardage, mais, en effet, je n'ai pas vu tous les détails et je ne connais pas toutes les lettres qui ont été envoyées aux ministères pour faire telle ou telle demande.
Si c'est la même chose, mais que la moitié des membres du Comité ne sont pas d'accord sur le libellé, pourquoi ne pouvons-nous pas adopter un amendement dont le libellé nous satisfait tous?
Si vous préférez dire que c'est un rapport que le Comité pourra envoyer à la Chambre s'il le veut, cela ne me pose aucun problème non plus.
[Traduction]
C'est mon avis.
Nous pouvons voter contre ma proposition.
:
Distingués collègues, permettez-moi d'intervenir ici.
Si nous allons de l'avant et que nous en venons à une décision majoritaire — et je crois que c'est vers là que nous allons —, il sera important que la motion soit mise en œuvre. Si nous tombons dans le piège des manœuvres systématiques d'obstruction, nous allons établir un dangereux précédent en donnant l'impression aux ministères qu'ils ont toujours le choix de faire un pied de nez au Parlement. Je le répète, le refus catégorique de certains ministères de donner suite à des demandes d'information, comme si de rien n'était, est tout simplement effarant. J'espère vraiment que nous allons recevoir les documents demandés ou, à tout le moins, que la motion sera mise en œuvre.
La motion dont nous sommes saisis est adoptée. Si j'ai bien compris, les analystes vont… Oui, l'amendement. Je suis désolé.
Est‑ce que quelqu'un veut prendre la parole? Votre intervention porte‑t‑elle sur la motion principale modifiée?