La Chambre reprend l'étude
du projet de loi , dont le comité a fait rapport avec des propositions d'amendement, ainsi que du groupe de motions no 1.
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Monsieur le Président,
bentornato. Bon retour. Il est formidable de vous voir de retour au fauteuil.
Lorsque je me suis arrêté, je parlais d'un défi auquel se heurte l'économie canadienne et qui représente une véritable menace pour notre prospérité à tous, à savoir le fait que le Canada n'est pas un chef de file mondial en matière de productivité. Bill Morneau, cet éminent commentateur de droite, a signalé — à juste titre — que le Canada occupe le 25e rang des 36 pays de l'OCDE pour ce qui est de la productivité.
Cela ne signifie peut‑être pas grand‑chose pour les Canadiens assis chez eux ou ceux qui regardent CPAC aujourd'hui, mais la productivité a une incidence énorme sur notre vie. Quand nous sommes moins productifs, nous sommes moins payés pour chaque trait de plume, chaque coup de marteau, chaque fil réparé et chaque brique posée. Les Canadiens sont moins payés parce que nous avons des problèmes de productivité. Cela signifie que nos enfants ont moins de possibilités, qu'il y a moins de promotions, que moins d'occasions s'offrent à nos entrepreneurs et que les échecs sont bien plus nombreux.
Le Canada est moins productif qu'un grand nombre de pays du G7 et du G20. Pourtant, comme beaucoup d'autres pays — en fait, c'est probablement plus vrai ici qu'ailleurs —, nous pouvons compter sur des citoyens motivés et instruits qui sont prêts à travailler pour avoir le meilleur taux de productivité du monde. Le facteur qui distingue le Canada d'un grand nombre des pays du G7 est le gouvernement. Le gouvernement du Canada a des taux d'imposition extrêmement élevés et de nombreux règlements qui limitent notre compétitivité. Notre pays ne fait pas partie des plus productifs à cause d'un mal que nous nous infligeons à nous-mêmes: un appareil gouvernemental, une fiscalité et une réglementation qui sont excessifs.
Alors que nous passons de la question de la productivité à celle de l'innovation, un autre défi se dresse devant nous. Nous occupons en ce moment le sixième rang au sein du G7 en ce qui concerne l'innovation. Encore une fois, nous pouvons compter sur une population extraordinaire, d'abondantes ressources naturelles et un excellent système d'éducation, mais nous continuons d'échouer dans le dossier de l'innovation. Nous avons une culture de l'innovation en croissance, y compris de nombreux incubateurs d'entreprises, comme Venture13 dans ma circonscription, qui fait un excellent travail, mais il y a un problème.
Une fois de plus, c'est la faute du gouvernement. Notre système législatif et notre régime fiscal sont archaïques, et ils entravent la concurrence et l'innovation. Notre cadre législatif ne protège ni ne promeut la commercialisation de la propriété intellectuelle. Notre régime fiscal ne récompense pas ceux qui prennent des risques dans le domaine de l'innovation. D'autres pays dans le monde sont en train de renouveler leur cadre pour l'innovation, car ils savent que les premiers à innover seront les gagnants sur l'échiquier mondial du XXIe siècle. Malheureusement, le Canada n'arrive pas à suivre la cadence.
Je voudrais parler d'un autre aspect, qui est plus subjectif. La volonté humaine est probablement la force la plus indomptable qui existe dans l'univers. Comme mon père me disait: « Si tu penses que tu peux faire quelque chose, tu as raison; et si tu penses que tu ne peux pas le faire, tu as aussi raison. » Dans les années 1800, notre pays a construit un chemin de fer qui traverse des montagnes et des cours d'eau. Cette prouesse technique serait impressionnante aujourd'hui, cette volonté politique inébranlable le serait aussi, mais à l'époque, pour un tout jeune pays, cette réussite était presque inconcevable.
En tant que pays, notre objectif devrait être d'accomplir de grandes choses. Il ne faut pas avoir peur de gagner; il faut avoir l'audace et le courage d'aller chercher la victoire. Il faut saluer ceux qui réussissent, car en sapant leurs efforts, nous nuisons à tous ceux qui stimulent notre esprit collectif, notre société et notre économie. Nous devons féliciter nos créateurs d'emploi, nos entrepreneurs prospères et, bien évidemment, nos innovateurs. Autrement dit, si nous diabolisons ceux qui ont réussi, nous entravons les personnes et les institutions qui sont les moteurs de notre prospérité collective.
Si l'équité et la juste répartition des richesses de la société sont des questions d'une importance cruciale, il ne faut pas oublier que plus le gâteau à se partager est gros, plus nous pouvons être nombreux à en profiter. Par contre, si le gâteau est petit, les plus vulnérables sont souvent les premiers à perdre leur part. Notre pays est capable d'accomplir des exploits. Je pense que le Canada peut être un acteur incontournable du XXIe siècle.
Notre travail, en tant qu'opposition officielle, n'est pas seulement de critiquer, alors, comme j'ai peu de temps, je vais présenter rapidement trois propositions visant à améliorer de façon radicale le Canada. Premièrement, il faudrait mener un examen en profondeur de la Loi de l'impôt sur le revenu. Deuxièment, il faut un plan national sur le développement économique. Troisièmement, il faut construire un corridor énergétique.
Si nous arrivons à tirer profit de la sagesse et des capacités individuelles formidables au pays, il est certain que le Canada connaîtra un siècle prospère.
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Madame la Présidente, comme toujours, c'est un privilège de me lever à la Chambre au nom de mes électeurs de Vaudreuil—Soulanges pour parler du projet de loi concernant le budget fédéral de 2022-2023, déposé par l'honorable .
C'est un budget qui reflète la période ardue dans laquelle nous nous trouvons en tant que Canadiens, un budget prudent, responsable et réfléchi. Il s'agit d'investir dans l'avenir de cet incroyable pays que nous avons la chance d'appeler notre chez-nous, dans le bien-être des citoyens, des travailleurs et de leurs familles qui les attendent chez eux. Il s'agit d'investir dans la transition verte et dans l'économie plus propre et plus prospère de demain.
C'est un budget qui arrive après deux ans de grands bouleversements et d'incertitudes tant ici au Canada qu'à l'étranger. Depuis mars 2020, nous avons travaillé sans relâche pour aider les familles, les petites entreprises et les aînés à se débrouiller, à s'améliorer et à aller de l'avant ensemble en tant que pays, malgré les défis sans précédent de cette pandémie.
Pour les membres de ma communauté de Vaudreuil—Soulanges et pour les individus et les familles de partout au Canada, ce budget est la prochaine étape vers un avenir meilleur dans lequel plus de Canadiens pourront réaliser le rêve de posséder une maison, de trouver un emploi et de vivre dans un environnement mieux protégé pour le plaisir des générations futures.
Je tiens à remercier tous ceux qui ont rendu possible le budget de 2022, particulièrement les citoyens que je représente dans ma communauté de Vaudreuil—Soulanges et qui, par centaines, y ont contribué en me faisant part de leurs priorités par téléphone, par courriel ou lors de rencontres avec mon équipe et moi-même. Ce budget est leur budget, car il est basé sur les commentaires que j'ai reçus jusqu'à présent, et ces gens voient leurs contributions reflétées dans ce document.
Comme l'honorable l'a fait remarquer lors de son discours, « la force d'un pays vient de la force de son peuple ». Les Canadiens ont prouvé au cours des deux dernières années qu'ils sont résilients.
[Traduction]
Tout le monde mérite la sécurité d'un logement et nous travaillions avec diligence et sans relâche depuis 2015 pour que davantage de Canadiens aient accès à un logement sûr et abordable. Grâce à des investissements records dans la Stratégie nationale sur le logement, nous sommes en voie de fournir un soutien financier de plus de 72 milliards de dollars d'ici 2027‑2028.
L'ampleur des problèmes présents dans le secteur du logement nécessite les investissements records que nous faisons et je vois et comprends leur importance dans ma circonscription. En 2021, le prix médian d'une maison unifamiliale dans Vaudreuil—Soulanges était de 520 000 $, ce qui représente une hausse de 25 % en l'espace d'une seule année. Des chiffres similaires illustrent les difficultés auxquelles sont confrontés les habitants de ma circonscription qui sont dans le marché locatif. C'est pourquoi nous avons fait du logement une priorité dans le budget. Il s'agit d'ailleurs du tout premier chapitre du budget.
Outre les investissements records dans la Stratégie nationale sur le logement, nous nous attaquons à ce problème sur plusieurs fronts.
Tout d'abord, nous cherchons à doubler la construction de logements au cours des 10 prochaines années à l'aide d'investissements fédéraux. Le budget de 2022 prévoit 1,5 milliard de dollars sur deux ans, à compter de 2022‑2023, pour prolonger l'Initiative pour la création rapide de logements. Cela représente des milliers de nouveaux logements abordables, dont au moins 25 % seront axés sur des projets de logement pour les femmes.
Pour que la construction de logements puisse se faire de manière rapide et efficace, il faut aussi se pencher sur les systèmes qui nuisent à la construction. Dans cette optique, le budget de 2022 prévoit d'affecter 4 milliards de dollars au lancement d'un nouveau fonds pour accélérer la construction de logements. Grâce à sa structure souple, il offrira aux villes et aux communautés un incitatif annuel « par porte » ou un financement initial pour les processus municipaux de planification et d'exécution des programmes de logement qui répondent aux besoins particuliers des communautés.
Mentionnons aussi une autre initiative emballante, le crédit d'impôt pour la rénovation d'habitations multigénérationnelles. Il s'agit d'un soutien pouvant atteindre 7 500 $ pour la construction d'un logement secondaire destiné à une personne âgée ou à un adulte en situation de handicap. À partir de 2023, ce crédit d'impôt facilitera la vie des gens de ma communauté qui désirent faire des rénovations pour accueillir dans leur maison un ou plusieurs parents vieillissants.
Le deuxième pilier de la stratégie sur le logement se concentre sur les économies. Nous sommes conscients que pour trop de Canadiens, particulièrement pour les jeunes, l'achat d'une maison peut sembler inaccessible. Pour faciliter l'achat d'une première maison, nous instaurons un compte d'épargne libre d'impôt pour l'achat d'une première propriété qui permettra aux possibles acheteurs d'une première maison d'épargner jusqu'à 40 000 $. Les cotisations seraient déductibles du revenu imposable et les retraits servant à acheter une première maison ne seraient pas imposables.
De plus, nous voulons doubler le crédit d'impôt pour l'achat d'une première habitation pour le porter à 10 000 $. Ainsi, nous pourrions offrir aux acheteurs d'une première maison une aide supplémentaire directe de 1 500 $ applicable aux maisons achetées le 21 janvier 2022 ou après cette date.
Enfin, nous veillons à ce que les Canadiens soient les premiers à profiter du marché canadien. À cette fin, nous voulons mettre en place un ensemble complet de mesures fiscales équitables à l'égard des profits réalisés sur la revente précipitée de propriétés, ainsi qu'une interdiction visant les investissements étrangers pendant une période prédéterminée.
[Français]
Dans ma communauté, Vaudreuil—Soulanges, nous sommes de grands défenseurs non seulement d'une économie saine, mais aussi d'un environnement prospère. Je suis extrêmement fier du travail que nous avons accompli pour renforcer nos mesures de protection de l'environnement et de la façon dont notre gouvernement continue de s'engager à lutter contre les changements climatiques.
Le budget de 2022 s'inscrit dans la continuité de la promesse que nous avons faite aux Canadiens de bâtir un Canada plus vert. Nous avons fait de grands progrès, en particulier dans le secteur des transports, qui représente un peu moins de 25 % de nos émissions de gaz à effet de serre. Des mesures audacieuses comprennent des obligations liées aux ventes pour s'assurer qu'au moins 20 % des véhicules neufs vendus seront des véhicules zéro émission d'ici 2026, au moins 60 % d'ici 2030 et 100 % d'ici 2035.
La planification de cette transition est importante, mais il est encore plus important d'assurer son exécution en investissant dans l'industrie des véhicules zéro émission pour rendre les véhicules plus abordables et disponibles. Pour assurer cela, nous avons mis de l'avant un investissement supplémentaire de 1,7 milliard de dollars dans le budget de 2022 pour protéger le programme de subventions pour les véhicules zéro émission jusqu'en mars 2025 et aider à construire les usines et les infrastructures nécessaires pour les soutenir sur nos routes.
Les Canadiens veulent continuer d'être au cœur de la lutte contre les changements climatiques. En accroissant les financements des programmes tels que les subventions fédérales pour les véhicules zéro émission, notre gouvernement fait exactement cela et aide les Canadiens à se rapprocher de l'objectif de carboneutralité d'ici 2050.
[Traduction]
Enfin, je trouve très encourageant que nous prenions encore plus de mesures pour éliminer les déchets plastiques. Lorsque le député de North Vancouver était , j'ai eu l'honneur de travailler avec lui ainsi qu'avec son secrétaire parlementaire afin de mettre en place, en 2021, une interdiction visant certains plastiques nuisibles à usage unique. Dans le cadre du budget de 2022, nous allons faire fond sur ces efforts en investissant 183,1 millions de dollars sur cinq ans pour continuer de réduire les déchets plastiques et d'accroître la circularité des plastiques.
Les mesures du passé, du présent et de l'avenir détermineront le sort de la Terre et des millions d'espèces qui coexistent dans l'écosystème de cette merveilleuse planète. Le temps n'est plus à l'inaction ni au laxisme. Les circonstances n'exigent rien de moins que des gestes concrets.
Enfin, je tiens à parler brièvement des mesures prévues dans le budget de 2022 pour les familles canadiennes. Ma circonscription, Vaudreuil—Soulanges, est l'un des endroits du pays qui connaissent la croissance la plus rapide, et ce, en grande partie grâce aux jeunes familles.
[Français]
C'est pourquoi je suis extrêmement fier de l'engagement continu du budget de 2022 envers eux, dans deux domaines clés.
Premièrement, comme tous les députés de la Chambre s'en souviennent, notre gouvernement libéral a fait un investissement historique et transformateur de 30 milliards de dollars sur cinq ans pour des services de garde abordables. Grâce à ce soutien supplémentaire, des milliers de nouvelles places abordables en garderie seront créées, et les éducateurs qualifiés en garderie dont nous avons tant besoin seront embauchés.
Avoir une garderie de haute qualité est merveilleux pour nos enfants et les rendre abordables permet aux mères et aux pères qui le souhaitent d'entrer sur le marché du travail sur un pied d'égalité.
[Traduction]
Pour toutes ces raisons et bien plus encore, notamment l'incroyable initiative que nous avons présentée en vue d'offrir un régime universel d'assurance dentaire à tous les Canadiens d'ici quelques années, au nom de ma collectivité, Vaudreuil—Soulanges, j'appuie de tout cœur l'adoption du projet de loi et j'encourage tous les députés à faire de même.
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Madame la Présidente, c'est bien d'être ici, à la Chambre des communes. C'est aussi bien d'entendre parler de tous ces véhicules électriques.
Ce qui est intéressant, c'est que dans ma circonscription, dont la superficie est quatre fois plus grande que celle de l'Île-du-Prince-Édouard, je pense que nous avons deux endroits — ou peut-être trois — où nous pouvons brancher une voiture électrique. Un autre fait intéressant sur les véhicules électriques, c'est que lorsqu'on en commande un, il faut environ 20 mois avant de le recevoir et, ensuite, il n'y a nulle part où le brancher, alors c'est vraiment un excellent choix si l'on habite à la campagne.
Je prends la parole aujourd'hui au sujet des difficultés auxquelles sont confrontés les Canadiens, notamment les résidants de ma circonscription, Miramichi—Grand Lake. La nourriture, le carburant et tout ce qui touche la vie quotidienne deviennent inabordables, mais le gouvernement présente un budget qui ne ferait qu'aggraver une situation déjà difficile.
Je me souviens qu'en septembre de l'année dernière, le gouvernement attribuait principalement l'inflation à la pandémie mondiale. Parfois, il l'attribuait à d'autres phénomènes mondiaux. Récemment, la faute semble être rejetée davantage sur la guerre en Ukraine. Ce ne sont pas les coupables qui manquent, même si la guerre ne fait rage que depuis peu de temps par rapport à la pandémie. Personne ne se regarde dans le miroir. Aucun député ministériel n'est prêt à faire un examen de conscience pour déterminer comment il aurait pu contribuer à cette inflation. Le gouvernement a principalement rejeté la faute pour les problèmes de chaîne d'approvisionnement, les pénuries et l'inflation sur la pandémie et, maintenant, il la rejette sur la guerre. Pendant tout ce temps, le gouvernement a fait la sourde oreille aux avertissements des économistes.
Le dernier budget montre que le gouvernement dort une fois de plus au gaz. Il contient une pile de nouvelles dépenses et aucune recette pour les contrebalancer. Les tentatives mal conçues pour générer des recettes, comme la taxe de luxe et la taxe d'accise, ne servent qu'à dévaster les industries et les secteurs visés, ce qui réduit le développement économique et entraîne des pertes d'emplois.
Le gouvernement se défile vraiment lorsqu'il prétend que l'inflation est un phénomène mondial, car nous avions une inflation élevée bien avant la guerre en Ukraine, et elle n'est pas seulement due à des problèmes d'approvisionnement ou à la pandémie. L'inflation élevée a une cause monétaire, et nous savons que le gouvernement actuel n'a pas de politique monétaire. Ce n'est même pas dans ses plans. Les libéraux sont contre cette politique, ne l'appuient pas et en parlent rarement. Cependant, comme nous le savons, l'inflation élevée continue d'être attribuable à une cause monétaire. C'est aussi simple que cela. Le gouvernement imprime de plus en plus d'argent, ce qui fait augmenter le coût de tout. Si nous combinons cela avec d'importants déficits financiers, qui sont également monétisés par la banque centrale, l'argent est poussé dans le système, et quel est le résultat? Nous nous retrouvons avec plus d'inflation, plus d'inflation causée par les libéraux.
Pour la plupart des Canadiens, il semble que le gouvernement fasse preuve d'une certaine complaisance à l'égard de l'inflation. Le gouvernement semble inconscient des difficultés des Canadiens moyens, mais régurgite continuellement tout ce qu'il fait pour rendre la vie des Canadiens plus abordable. Pendant ce temps, ce sont les citoyens canadiens qui doivent faire le choix difficile entre des aliments nutritifs dans le réfrigérateur et l'essence dans la voiture pour se rendre au travail.
Là où j'habite, il n'y a pas beaucoup de voitures électriques, et les gens qui en veulent, que Dieu les protège, doivent attendre longtemps. Puis, quand ils les obtiennent, il n'y a pas d'endroit pour les brancher. C'est peut-être une excellente idée, et je peux imaginer que dans quelques décennies, nous conduirons tous des voitures électriques, mais nous sommes loin d'avoir atteint ce niveau au pays. Cela frise donc l'hypocrisie pure et simple de devoir entendre parler chaque jour de ce programme, qui ne fonctionne pas dans ma circonscription. Ce n'est pas parce que je suis un député conservateur de la Chambre. C'est parce que je vis dans une région qui ne soutient pas cette idée. Il faudra de nombreuses années pour avoir l'infrastructure permettant de la soutenir.
La politique économique désastreuse du gouvernement creuse encore plus le fossé entre les régions rurales et les régions urbaines. Je le constate dans la circonscription de Miramichi—Grand Lake, qui, comme je l'ai dit, est très rurale. Je pense que ma circonscription est beaucoup plus grande que l'Île-du-Prince-Édouard. Elle est peut-être trois ou quatre fois plus grande, mais je suis porté à dire quatre parce que c'est une région assez longue à parcourir en voiture la fin de semaine. La plupart des gens parcourent de longues distances pour se rendre au travail. Ils ont donc besoin de carburant, mais ce carburant coûteux fait très mal à leurs finances en ce moment. La situation est telle que les familles doivent choisir entre inscrire leurs enfants à des activités sportives, ce qui crée un mode de vie sain, ou prendre des vacances en famille, ou pire encore, entre manger des aliments sains et manger des aliments qui ne le sont pas.
Ce ne sont pas des choix qu'un gouvernement, quel qu'il soit, voudrait que les Canadiens aient à faire, mais le député libéral, en face, a dit que le prix élevé du carburant est une bonne chose, car davantage de personnes vont acheter un véhicule électrique ou se déplacer à vélo. Ce doit être la déclaration du siècle. Le député devrait peut-être venir à Miramichi—Grand Lake et parcourir à vélo certaines des distances que les habitants du coin doivent parcourir en voiture pour aller travailler. Peut-être que le député pourrait faire une balade en vélo d'Escuminac à McGivney, de Minto à Sunny Corner, ou encore de Neguac à Boiestown. Il va lui falloir un sacré bout de temps pour se rendre du point A au point B. Il faut me croire si je dis que je souhaite au député d'être en excellente forme, car je doute qu'il réussisse à se rendre à destination, surtout en vélo.
En ce qui concerne son argument au sujet des véhicules électriques, comme je l'ai dit plus tôt, il y a peu d'endroits où les recharger. Il y a une borne au Tim Hortons, à Doaktown. Il y en a une autre dans le stationnement du McDonald's de Douglastown. Je crois qu'il y en a une autre quelque part, mais cela m'échappe. Je doute qu'il y ait une demi-douzaine d'options dans un rayon cinq ou six heures de route, voire plus. J'essaie de brosser un tableau de la situation. À ma connaissance, il y a trois bornes de recharge. Y en a-t-il quelques autres? C'est possible, mais les bornes de recharge publiques sont rares dans ma circonscription, tout comme ceux qui peuvent se permettre un véhicule électrique. Dans le comté de Northumberland, le salaire annuel moyen est de 34 500 $. Même avec les subventions, le coût d'un véhicule électrique demeure prohibitif pour la majorité des gens.
L’inflation est un problème en soi. En y ajoutant la taxe sur le carbone, on obtient la recette parfaite pour punir les Canadiens qui essaient simplement de survivre, de travailler et de subvenir aux besoins de leur famille. Les familles que je connais ne peuvent pas boucler leurs fins de mois. Les familles ayant un revenu faible ou fixe ne peuvent pas payer leur loyer et leur épicerie, ce qui crée une véritable situation de crise au pays. Même en ma qualité de député de l’opposition, je demeure surpris et très déçu par le fait que le gouvernement ne s’en préoccupe pas davantage et qu’il n’ordonne pas immédiatement la suspension de la taxe sur le carbone afin d’alléger le fardeau financier des Canadiens à la pompe. Cela permettrait de freiner la hausse de l'ensemble des prix et réduirait le coût du carburant et donc des transports pour tous. Cela entraînerait aussi une baisse du coût des biens et des services, et rendrait la nourriture plus abordable.
J’estime qu'à l'heure actuelle, le gouvernement en rajoute une couche avec cette taxe. Le fait que les libéraux n’ont atteint aucune des cibles de réduction des émissions visant à lutter contre les changements climatiques démontre non seulement qu’ils ont échoué à mettre en œuvre leur propre programme, mais qu'ils ne sont pas non plus à l’écoute des Canadiens. Tant qu’à faire payer un coût aussi prohibitif aux Canadiens, le gouvernement aurait dû atteindre ses cibles de réduction des émissions.
C'est le désir d'aider les gens de Miramichi—Grand Lake qui m'a motivé à devenir député. J'ai l'intime conviction que tous les députés ont un objectif semblable. Je demande donc aux députés, y compris à ceux du parti au pouvoir, de se rappeler pourquoi ils sont à la Chambre et de laisser de côté la partisanerie et l'idéologie. Il existe de grandes différences entre les régions rurales et les régions urbaines du pays. Nous devons en être conscients et, peu importe qui est au pouvoir, nous devons nous battre pour apporter les changements qui aideront les Canadiens dès maintenant. L'avenir du pays en dépend.
Je n'appuierai pas le budget.
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Madame la Présidente, comme mon collègue a parlé de voitures électriques, je vais me lancer dans ce dossier moi aussi.
Quand il dit qu'il manque de véhicules, il a raison: il n'y en a pas, mais au Canada. Curieusement, il y en a partout ailleurs. En Suède, où j'étais la semaine passée, 50 % des nouveaux véhicules vendus sont électriques. La Suède a donc des véhicules, alors qu'ici, on n'est pas capable d'en avoir. Heureusement, plus tôt, nous avons entendu que le fédéral allait adopter une loi fédérale pour contraindre les constructeurs. C'est une bonne nouvelle.
Il dit qu'il n'y a pas de bornes, ce qui nous amène à la question de l'œuf ou la poule. Cela prend effectivement des bornes pour pouvoir conduire des voitures électriques et, pour acheter des voitures électriques, il faut qu'il y ait des bornes. Curieusement, au Québec, il est maintenant possible de faire le tour de la province, de la Gaspésie à la Côte‑Nord, dans une voiture 100 % électrique, sans souci.
Il trouve que c'est trop cher. Pourtant, ce qui se vend le plus actuellement, ce sont des Ford F‑150 et des Dodge RAM, dans la catégorie des petits camions légers, qui coûtent environ 40 000 $, soit à peu près le même prix qu'une voiture électrique. Ces véhicules, par contre, consomment de l'essence, qui, entre parenthèses, coûte très cher par les temps qui courent.
J'aimerais donc demander à mon collègue ce qu'il ferait pour commencer: rien? Qu'aurait-il mis dans le budget? Aurait-il prévu des mesures pour les voitures électriques?
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Madame la Présidente, je suis heureux de participer au débat d'aujourd'hui sur le projet de loi , Loi d'exécution du budget, et de souligner certaines des mesures du budget de 2022 qui contribuent à un environnement sain.
Nous savons qu'il faut prendre encore plus de mesures pour lutter contre les changements climatiques si nous désirons protéger notre planète ou renforcer l'économie. Le Canada peut devenir un chef de file dans ce domaine ou traîner de la patte. Bien sûr, cette deuxième option n'en est pas du tout une, et c'est pourquoi le gouvernement investit de toute urgence dans cette transition.
Il ne sera évidemment pas facile d'atteindre la carboneutralité. Cela prendra des efforts de tout le monde, à tous les niveaux et au sein de toutes les industries. Les familles et les membres du grand public devront changer leur mode de vie, et ce sera parfois pénible.
Notre plan est dicté par notre tarification nationale de la pollution, l'incitatif à agir pour le climat le plus intelligent et le plus efficace. Dans le budget de 2022, nous avons également prévu un fonds de croissance du Canada, initiative dont je me réjouis grandement parce qu'elle attirera des milliards de dollars en capital privé. Pour relever l'énorme défi des changements climatiques, nous devons transformer notre économie à grande vitesse et à grande échelle.
Pour nos enfants, cela va signifier de l'air et de l'eau plus purs pour l'avenir, ainsi que de bons emplois pour les Canadiens aujourd'hui et dans le futur.
Nous savons que la pollution a un coût et que les dangers des changements climatiques sont réels. Peu importe ce que les conservateurs nous disent, les changements climatiques sont réels. La tarification de la pollution par le carbone constitue le moyen le plus efficace de réduire les émissions de gaz à effet de serre associées aux changements climatiques. Nous avons pu en voir des exemples dans d'autres pays, comme la Suède, le Royaume‑Uni, le Danemark, la Finlande, la Norvège, la Suisse, le Portugal, la Slovénie, la France, le Japon, le Chili et bien d'autres.
Voilà pourquoi le gouvernement a instauré la tarification du carbone en 2019: pour protéger les Canadiens contre les dangers et les coûts associés aux changements climatiques, pour veiller à ce que le Canada continue de réduire ses émissions de gaz à effet de serre et pour nous mettre sur la voie de la carboneutralité d'ici 2050.
Selon le système fédéral de tarification de la pollution par le carbone, le gouvernement met un prix sur la pollution dans les provinces et les territoires qui demandent le système fédéral ou qui n'ont pas de système répondant à la norme fédérale, soit l'Ontario, le Manitoba, la Saskatchewan et l'Alberta. Toutes les recettes provenant de la tarification du carbone — je dis bien toutes — sont retournées à la province ou au territoire d'origine.
Dans les provinces où la redevance fédérale sur le carburant est en vigueur, le gouvernement du Canada redirige approximativement 90 % des recettes directes de la taxe sur le carburant aux résidents de ces provinces sous la forme de paiements au titre de l’Incitatif à agir pour le climat, tandis que la portion restante de 10 % est directement investie dans les projets axés sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Donc, ce que les conservateurs ne cessent de proclamer dans cette enceinte, soit que le gouvernement réalise des profits grâce à la tarification du carbone, est tout simplement faux. En vérité, 90 % des recettes sont redistribuées aux familles et aux ménages tandis que les 10 % restants sont investis dans des projets.
La mesure législative à l’étude aujourd’hui, soit la loi d’exécution du budget, propose de changer le mode de distribution des paiements de l’Incitatif à agir pour le climat, pour les faire passer d’un crédit remboursable réclamé annuellement dans la déclaration de revenus personnels à des versements trimestriels par l’entremise du régime actuel de prestations. J'appuie entièrement cette modification et je me réjouis qu’elle soit prévue dans la loi d’exécution du budget.
Pour les Canadiens, cela signifie qu’ils recevraient un chèque plus fréquemment. Les versements commenceraient en juillet 2022 — autour du 15 juillet, en fait —, et le premier chèque porterait sur deux périodes. Autrement dit, ce versement inclurait les redevances sur le carburant pour les deux premiers trimestres de 2022-2023, puis les chèques subséquents seraient versés chaque trimestre. À l'avenir, les paiements arriveraient avant que les familles aient à payer la taxe sur le carburant.
Je tiens également à mentionner la réduction du taux d'imposition pour les entreprises qui fabriquent des technologies carboneutres.
Les technologies, la mondialisation et des efforts sans précédent pour lutter contre les changements climatiques créent aussi de nouvelles industries et de nouveaux emplois. Il est évident que l'économie mondiale évolue. Nous pouvons être des chefs de file dans l'économie d'aujourd'hui et de demain, et les Canadiens pourront bénéficier des bons emplois et de la croissance économique qui accompagneront cette évolution, mais pour cela, nous devons prendre des décisions intelligentes dès aujourd'hui. Nous devons attirer plus d'investissements dans les industries qui créent de bons emplois pour les Canadiens de la classe moyenne, nous devons rendre l'économie canadienne plus novatrice et plus productive, et nous devons faire en sorte qu'il soit plus facile pour les entreprises, petites et grandes, d'investir, de croître et de créer des emplois au Canada, tout en réduisant leurs émissions.
Le Canada abrite déjà certains des marchés à la croissance la plus rapide pour les emplois de haute technologie en Amérique du Nord. C'est Toronto, et non la Silicon Valley, qui a pris la tête de la croissance des emplois de haute technologie de 2019 à 2020, et Vancouver a dépassé la ville de New York.
Pour maintenir cette croissance et faire du Canada une destination plus attrayante pour les investissements des entreprises dans le secteur des technologies propres, le projet de loi propose de réduire de 50 % les taux généraux d'imposition des sociétés et des petites entreprises pour les entreprises qui fabriquent des technologies à émission zéro. C'est important.
Plus précisément, les contribuables seraient en mesure d'appliquer des taux d'imposition réduits sur les revenus provenant d'activités de fabrication ou de transformation de certaines technologies à zéro émission. Le revenu qui serait par ailleurs imposé au taux général d'impôt des sociétés de 15 % serait imposé à un taux de 7.5 %. Le revenu qui serait par ailleurs imposé au taux de 9 % pour les petites entreprises serait imposé à un taux de 4.5 %.
Par exemple, la fabrication de technologies à zéro émission admissibles comprendrait la fabrication de turbines éoliennes, de panneaux solaires, d'équipements utilisés dans les installations hydroélectriques, de systèmes d'énergie géothermique, de véhicules à émissions nulles, de systèmes de chargement de véhicules électriques et d'équipements de stockage d'énergie.
Elle comprendrait également la production de biocarburants à partir de déchets et la production d'hydrogène par électrolyse de l'eau. Les taux d'imposition réduits s'appliqueraient aux années d'imposition commençant après 2021. La réduction des taux serait éliminée progressivement à compter des années d'imposition qui commencent en 2029 pour être complètement éliminée pour les années d'imposition qui commencent après 2031.
La réduction proposée devrait inciter les entreprises à faire des investissements à court et à moyen terme dans la fabrication de technologies à zéro émission et aider le Canada à atteindre la carboneutralité d’ici 2050.
S’appuyant sur les investissements pour encourager les entreprises à créer des technologies propres, le projet de loi facilitera aussi l’adoption des technologies propres par les Canadiens et les entreprises canadiennes, car elles seront plus abordables.
Au Canada, le régime de déduction pour amortissement détermine les déductions qu’une entreprise peut réclamer chaque année aux fins de l’impôt sur le revenu en ce qui concerne le coût en capital de ses biens amortissables. Sauf certaines exceptions, les biens amortissables sont divisés en catégories, et l’annexe II du Règlement de l’impôt sur le revenu prévoit un taux de déduction pour chacune de ces catégories. Des taux de déduction accélérés de 30 % et de 50 % sont disponibles pour les investissements spécifiés dans le matériel qui sert à produire de l’énergie propre et à conserver l’énergie. De plus, de tels investissements sont actuellement admissibles à la passation en charges immédiate.
Le projet de loi allonge la liste du matériel admissible pour y inclure le matériel utilisé dans les installations d’accumulation d’énergie hydroélectrique par pompage, dans la production de carburants renouvelables, dans la production d’hydrogène par électrolyse d’eau et dans le ravitaillement en hydrogène. La mesure s’appliquerait au matériel acquis et entré en fonction à compter du 19 avril 2021.
L’élargissement de la déduction pour amortissement encouragera les investissements dans un plus large éventail de technologies propres qui peuvent permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’atteindre l’objectif de 2030 et celui de la carboneutralité d’ici 2050.
De plus, le budget du Canada de 2022 contient beaucoup d'autres suggestions et propose de faire des investissements stratégiques afin d'aider les Canadiens à passer à des véhicules sans émission en les rendant plus abordables. D'abord, une nouvelle mesure prévoit une enveloppe de 1,7 milliard de dollars sur cinq ans pour prolonger le programme Incitatifs pour l’achat de véhicules zéro émission jusqu'en mars 2025. Elle fera en sorte que l'admissibilité au programme sera élargie pour favoriser l'achat d'un plus grand nombre de modèles de véhicules, notamment les fourgonnettes, les camions et les VUS.
Nous avons également alloué 500 millions de dollars à la construction de l'infrastructure de recharge par l'entremise de la Banque de l'infrastructure du Canada et 400 millions de dollars sur cinq ans au déploiement de l'infrastructure de recharge en banlieue et dans les régions éloignées par l'entremise de Ressources naturelles Canada.
Nous poursuivons les investissements stratégiques prévus dans le budget de 2021 pour contribuer à la transformation et à la décarbonisation des industries canadiennes. Un grand nombre de ces investissements ont favorisé la fabrication des véhicules électriques ici, au Canada.
Je vais donner un exemple à Oshawa, juste à côté de ma circonscription. GM Canada a annoncé un immense projet de transformation de 2 milliards de dollars, qui utilisera 259 millions de dollars du gouvernement fédéral pour aider à produire des véhicules électriques au pays. Ce projet augmentera l'offre. D'autres députés ont parlé du délai d'attente pour recevoir leur véhicule électrique.
Ces nombreux investissements nous aident à lutter contre les changements climatiques et à bâtir une économie plus solide, ce qui est sans conteste la voie à suivre, et je suis certain que ces investissements contribueront à alléger le fardeau qui pèse sur les Canadiens en raison de la hausse actuelle du coût de la vie.
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Madame la Présidente, je suis bien heureux de participer au débat de cet après-midi au sujet du projet de loi , qui touche bien entendu aux finances publiques. J'aurai l'occasion d'y revenir dans quelques secondes.
En ce 6 juin, j'aimerais tout d'abord saluer la mémoire de tous ceux et celles qui ont fait le sacrifice ultime sur les plages de Normandie, le 6 juin 1944, pour libérer l'humanité toute entière de l'ogre nazi. Nous leur devrons toujours une reconnaissance éternelle.
Parlons du sujet qui touche tous les Canadiens depuis déjà trop longtemps: l'inflation. Malheureusement, ce n'est pas demain matin que cela va s'arrêter. L'inflation touche tout le monde à des degrés divers, que ce soit l'humble travailleur, le retraité, l'étudiant ou la personne d'affaires, et malheureusement, comme l'ont très bien conclu des études économiques de haut niveau universitaire, cela touche plus directement les plus humbles d'entre nous.
Trente ans, c'est le nombre d'années auxquelles il faut remonter pour retrouver un taux d'inflation aussi élevé, qui frôle aujourd'hui les 8 % au pays. Comme je le disais tout à l'heure, ce sont les plus humbles d'entre nous qui en sont les premières victimes. Avec les salaires que nous faisons ici, à la Chambre, on ne dira pas de nous que nous sommes les plus humbles. C'est le moins qu'on puisse dire. Pour ceux qui ont des problèmes avec cela, il faut savoir qu'il y aura 338 beaux postes disponibles d'ici trois ans. Pour les plus humbles d'entre nous, donc, il faut avoir cette pensée, et le gouvernement a le devoir et la responsabilité d'agir pour adoucir la douleur de la situation pour bien des Canadiens et des familles canadiennes.
D'ailleurs, le député de , chef adjoint de l'opposition officielle, a amorcé de façon très brillante la période des questions, aujourd'hui, en soulevant une triste réalité que nous apprennent les médias, à savoir que 20 % des familles ont préféré manger moins pour épargner en raison de l'inflation. Nous sommes un pays du G7 qui regorge de ressources naturelles prêtes à être exploitées intelligemment. Nous avons également une population active, intelligente, articulée et vigoureuse, qui devrait permettre justement d'étancher cette inflation. Nous portons malheureusement ombrage à ce gouvernement, qui tarde à agir correctement pour juguler l'inflation.
D'abord, rappelons-nous que ce gouvernement s'était fait élire en 2015 en disant qu'il allait faire trois petits déficits et que ce serait le déficit zéro en 2019. Or, pendant les années consécutives de ce premier mandat, les déficits ont été plus pharaoniques les uns que les autres. Par la suite, quand est arrivée la pandémie, ce fut le party. Avec le livre ouvert, on n'a pas regardé à la dépense, comme on dit en mauvais français.
Pourquoi est-ce que je rappelle cela? C'est parce que, lorsqu'on est en période de prospérité économique comme on l'était en 2015, une fois qu'on a réussi à atteindre l'équilibre budgétaire, c'est le moment opportun d'engranger des surplus. Le Canada était dans une position enviable. Nous étions le meilleur et le premier pays du G7 à nous sortir la tête de l'eau à la suite de la pire crise financière depuis la grande récession, qui avait frappé la planète en 2008. Notre pays avait le meilleur ratio dette‑PIB, parce que notre économie était forte.
Or les libéraux, qui s'étaient fait élire en disant qu'ils ne feraient qu'un petit déficit, ont fait des déficits pharaoniques. Nous en payons le prix aujourd'hui. Quand on dépense sans compter et qu'on fait des déficits, on va payer tôt ou tard. On met trop d'argent dans l'économie, ce qui fait en sorte de semer les graines de l'inflation.
Quand est arrivée la pandémie, nous comprenions tous que, en situation de crise, il faut des mesures exceptionnelles à une situation exceptionnelle. Oui, nous étions d'accord pour une aide immédiate, qui était volumineuse, comme ce fut d'ailleurs le cas dans tous les pays. Nous étions cependant conscients que, quand on imprime beaucoup d'argent, il faut tôt ou tard le rembourser.
C'est pourquoi nous n'avons eu de cesse de dire tous les jours au gouvernement qu'il fallait effectivement aider les entrepreneurs, les entreprises, et surtout les familles et les travailleurs, mais qu'il fallait surtout contrôler les dépenses, ce qui n'a pas du tout été la réalité. Il y a deux ans, alors que nous étions dans le premier été de la pandémie, nous sonnions déjà l'alarme contre le fait que l'argent était distribué de façon trop volumineuse à des gens qui auraient pu travailler. Ces derniers recevaient 2 000 $ par mois pour rester à la maison à ne rien faire plutôt que d'aller travailler.
Pendant l'été, il n'y a pas une journée où je ne me suis pas fait harceler, à juste titre d'ailleurs, par des entrepreneurs, des restaurateurs ou des gens qui avaient besoin de main‑d'œuvre, mais à qui de jeunes gens dans la vingtaine disaient qu'ils avaient bien aimé travailler chez eux l'été précédent, mais qu'ils ne voyaient pas pourquoi ils retourneraient travailler cette fois-ci alors qu'ils pouvaient recevoir 2 000 $ tout en restant à la maison.
Quand on verse trop d'argent, tôt ou tard, on sème les graines de l'inflation. On en paie le prix aujourd'hui. Quand les premiers germes ont commencé à pousser sur cette terre inflationniste, nous avons été les premiers à sonner l'alarme, il y a un an. Toutefois, le gouvernement ne nous a pas écoutés et la a tenu un discours beaucoup trop apaisant, disant que c'était temporaire et que ce ne serait pas ceci ni cela. Même le président américain Joe Biden a reconnu qu'il n'avait pas été assez alerte pour juguler l'inflation lorsqu'en ont émergé les premiers signes avant-coureurs. Aujourd'hui, le Canada en paie le prix.
Doit-on être surpris qu'en pleine campagne électorale déclenchée en pleine quatrième vague de la pandémie — même si le premier ministre avait dit qu'il ne la déclencherait pas —, le premier ministre ait déclaré que la politique monétaire ne l'intéressait pas?
Je comprends qu'on a chacun des habiletés dans un secteur ou dans un autre. Quand on est premier ministre, par contre, même si on ne doit pas nécessairement avoir toutes les habiletés, on doit à tout le moins avoir tous les intérêts. Force est d'admettre que l'intérêt du premier ministre n'était pas là où on en a besoin aujourd'hui.
Un des facteurs qui augmentent l'inflation, comme on le voit de façon brutale, c'est le coût de l'essence. Ce dernier touche tout le monde. Arrêtons de voir l'essence comme étant seulement ce qu'on met dans les voitures. C'est beaucoup plus que cela. Chaque fois qu'on a besoin de nourriture, bien essentiel s'il en est un, celle-ci ne tombe pas du ciel. Quelqu'un a cultivé la plante ou nourrit la bête qui se retrouve dans notre assiette. Les génies n'existent pas, on ne peut pas simplement cligner des yeux et se croiser les bras pour que la nourriture apparaisse. Quelqu'un quelque part a dû la transporter, probablement dans un véhicule fonctionnant à l'essence. Voilà la réalité d'aujourd'hui quand il est question du prix de l'essence.
Je sais qu'il y a des gens à l'esprit écologiste très avancé, que je salue et envers qui je n'ai pas de problème. Par contre, ce n'est pas tout le monde qui peut ne se déplacer que par transport en commun. Comme l'a si bien dit mon collègue tout à l'heure, il y a des régions où le transport en commun n'existe pas. Si on veut aller du point A au point B, il faut donc avoir un véhicule, qui pourrait bien consommer de l'essence. Cela a donc des conséquences dans la vie de tout le monde.
Il y a une semaine, l'ancien ministre des Finances de ce gouvernement, l'honorable Bill Morneau, y est allé d'un regard pour le moins oblique envers ses anciens collègues quand il a notamment dit qu'il s'inquiétait de l'économie. Selon lui, cette dernière est aujourd'hui dans une situation pire pour l'avenir qu'elle ne l'était en 2015. Cela tombe bien, parce que nous pensions la même chose quand il était ministre des Finances.
Il estime que le gouvernement actuel n'a pas de vision à long terme pour le Canada en matière économique et qu'il est plus intéressé à partager la richesse qu'à l'acquérir. Or, tout le monde est en faveur du partage de la richesse, à condition d'en avoir. Plus on en a, mieux c'est, parce qu'on pourra en distribuer davantage.
Cela tombe bien que l'ancien ministre des Finances libéral dise cela, parce que c'est grosso modo ce que nous disions quand il était en poste. J'ai d'ailleurs eu le grand privilège d'être son vis‑à‑vis en tant que porte-parole en matière de finances sous la direction de notre ancienne cheffe, l'honorable Rona Ambrose. J'avais salué le fait qu'un bonze de Bay Street venait s'investir dans la Chambre des communes, ce que je considérais être un élément positif pour le Canada tout entier. Encore eût-il fallu que les politiques ayant mené à son succès à Bay Street soient proposées à la Chambre, mais cela n'a pas été le cas. Le fait que M. Morneau dise que le Canada manque de compétitivité et que cela nous conduit à des décisions difficiles pour l'avenir est encore pire.
Avant de répondre aux questions de mes collègues, je tiens à dire de façon très formelle que la priorité no 1 du Canada est actuellement l'inflation. La meilleure façon dont le gouvernement peut juguler l'inflation est de contrôler les dépenses. Il doit aussi ne pas augmenter les taxes, voire les réduire.
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Madame la Présidente, je suis heureux de participer au débat sur le projet de loi , le projet de loi d’exécution du budget, et de souligner certaines des mesures prévues dans le budget de 2022 qui s’appuieraient sur la main-d’œuvre dont le Canada a besoin.
Les deux dernières années ont créé un stress énorme pour notre économie, mais les travailleurs canadiens ont fait preuve d’une résilience remarquable. Nous avons vu des Canadiens travailler à la maison tout en devant s’occuper de leurs enfants. Nous les avons vus restructurer des entreprises en entier pour fabriquer de l’équipement de protection individuelle, et nous avons été témoins de la force des Canadiens qui sont allés travailler aux premières lignes en plein confinement.
La détermination et l’ingéniosité de la main-d’œuvre canadienne ont permis à notre économie de continuer de fonctionner pendant une période difficile et sans précédent. Depuis le début de la pandémie, le gouvernement fédéral a mis en place d’importantes mesures de soutien économique pour aider les Canadiens à traverser la tempête. Ces investissements ont porté leurs fruits. L’économie du Canada a récupéré 115 % des emplois qu’elle avait perdus au début de la pandémie.
La création d’emplois connaît un essor remarquable, et même les secteurs les plus durement touchés commencent à se relever. Toutefois, cette forte relance vient avec son lot de défis, car certaines entreprises n'arrivent pas à pourvoir leurs postes. Parallèlement, nous savons que pour être vigoureuse, notre économie a besoin de travailleurs talentueux et qualifiés. Même si les besoins à combler ne cessent de croître, un trop grand nombre de Canadiens sont confrontés à des obstacles pour décrocher un emploi valorisant et bien rémunéré. Parmi ces groupes, on retrouve les femmes ayant de jeunes enfants, les nouveaux diplômés, les nouveaux arrivants, les Noirs et les personnes racialisées, les Autochtones et les personnes handicapées.
Dans le budget de 2022, le gouvernement propose des mesures qui contribueraient grandement à remédier à la pénurie de main-d’œuvre et à combler les besoins des travailleurs, des entreprises et de l'économie de façon à ce que notre pays continue de devenir plus fort.
Certains des changements structurels requis pour s’ajuster à l’économie mondiale amèneront les travailleurs de certains secteurs d’un bout à l’autre du Canada à acquérir de nouvelles compétences et à mettre à niveau leurs méthodes de travail. La transition vers une nouvelle carrière peut être une période difficile et stressante. Au fur et à mesure que notre économie se transforme, les emplois et les programmes de compétences du Canada devront être ajustés aux besoins des travailleurs afin de les aider à satisfaire aux exigences des entreprises en pleine croissance, quel que soit le secteur.
Dans les dernières années, le gouvernement fédéral a fait des investissements considérables pour aider les Canadiens à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour assurer leur réussite dans une économie en évolution, et pour aider les travailleurs à trouver des emplois. Les mesures du projet de loi , le projet de loi d'exécution du budget, feraient fond sur ces investissements. Par exemple, nous allons collaborer avec nos partenaires provinciaux et territoriaux afin d'améliorer l'offre de formation professionnelle.
Le Canada est en croissance. Il faudra donc plus de logements, de routes et de grands projets d'infrastructure. Les gens de métier qualifiés sont essentiels à la prospérité du Canada, et nous avons besoin d'eux pour réaliser des projets de construction dans l'ensemble du pays.
Le gouvernement est conscient que nombre de travailleurs dans les métiers de la construction doivent se déplacer fréquemment pour occuper des emplois temporaires, souvent dans des collectivités rurales et éloignées, mais que les dépenses liées aux déplacements ne sont pas toujours admissibles aux allégements fiscaux actuels. Nous voulons combler cette lacune. En facilitant la mobilité des travailleurs dans les métiers de la construction, on pourra remédier aux pénuries de main-d'œuvre et assurer la réalisation d'importants projets, comme la construction de logements, dans l'ensemble du pays.
C'est pourquoi le projet de loi , le projet de loi d'exécution du budget, propose de mettre en place une déduction pour la mobilité de la main-d'œuvre. Cette mesure accorderait aux gens de métier et aux apprentis une déduction fiscale maximale de 4 000 $ par année pour les dépenses liées aux déplacements et aux réinstallations temporaires admissibles. Cette mesure s'appliquerait à l'année 2022 et aux années d'imposition subséquentes. Nous croyons que cette mesure ainsi que plusieurs autres mesures prévues dans le budget de 2022 aideront les gens de métier à surmonter les obstacles à la mobilité afin qu'ils puissent entreprendre et mener à bien d'importants projets.
Nous savons aussi que l'immigration est essentielle pour répondre aux besoins de notre marché du travail et pour soutenir notre économie, nos collectivités et notre identité nationale. Le Canada est, depuis longtemps, un pays diversifié et accueillant envers tout le monde. Depuis le début de la pandémie, beaucoup de nouveaux arrivants travaillent en première ligne dans des secteurs clés comme les soins de santé, les transports, le secteur des services et la fabrication. Sans eux, l'économie canadienne n'aurait pas surmonté les défis des deux dernières années.
Au cours des prochaines décennies, notre économie continuera de compter sur les talents des gens venant de partout dans le monde, comme nous l'avons fait au cours de la dernière décennie. Notre croissance économique future sera soutenue par l'immigration, et le Canada demeurera un chef de file mondial dans l'accueil de gens fuyant la violence et la persécution. Par conséquent, dans le budget de 2022, nous proposons des investissements visant à renforcer notre capacité de répondre aux demandes en matière d'immigration afin que notre économie croissante puisse créer des débouchés pour tous les nouveaux arrivants, ainsi que des investissements visant à préserver notre système d'immigration de calibre mondial.
Le Canada a accueilli plus de 405 000 nouveaux résidents permanents en 2021, plus qu'en toute autre année dans l'histoire canadienne. Pour répondre aux demandes de l'économie croissante, le Plan des niveaux d’immigration 2022‑2024 du gouvernement fédéral, déposé en février 2022, fixe un objectif annuel encore plus élevé de 451 000 résidents permanents d’ici 2024, dont la majorité sera des travailleurs qualifiés qui contribueront à remédier aux pénuries persistantes de main-d’œuvre. Cet objectif plus élevé, jumelé aux investissements annoncés dans la Mise à jour économique et budgétaire de 2021 du gouvernement pour résoudre les arriérés dans le traitement des demandes et aux nouveaux investissements proposés dans le présent budget, permettra au système d’immigration de mieux répondre aux besoins économiques et aux engagements humanitaires du Canada.
Le Plan des niveaux d'immigration contribue à réunir les familles avec leurs proches et nous permet de continuer à bénéficier des talents des personnes se trouvant déjà au Canada en accordant le statut de résident permanent à des résidents temporaires, notamment des travailleurs essentiels et des étudiants étrangers. Comme il a été annoncé dans le budget de 2021, le gouvernement a également l'intention de modifier la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés afin d'améliorer la capacité du Canada à sélectionner des demandeurs qui répondent à ses besoins variés et changeants en matière d'économie et de main-d’œuvre. Ces personnes seront choisies dans un bassin croissant de candidats qui souhaitent devenir résidents permanents dans le cadre du système Entrée express. Nous mettrons tout en œuvre pour les aider à choisir le Canada, à se rendre jusqu'ici et à contribuer à notre économie et à notre société.
En prévoyant des dispositions pour améliorer la mobilité de la main-d'œuvre et pour attirer les meilleurs et les plus brillants du monde afin de répondre aux besoins de main-d'œuvre au Canada, le projet de loi jouera un rôle essentiel dans la mise en œuvre de ces mesures du budget de 2022. J'encourage mes collègues parlementaires à appuyer ce projet de loi.
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Madame la Présidente, cela me plaisir aujourd'hui d'être oratrice pour débattre du projet de loi . On m'a entendue probablement en début de journée m'opposer au bâillon sur ce projet de loi parce que, il faut le dire, C‑19 est très volumineux et contient beaucoup d'articles à étudier. On parle de 432 pages avec plein de modifications à des lois existantes et peu de temps pour approfondir les conséquences de leur application.
Cela prend un travail rigoureux et bien sincèrement je veux rendre hommage à notre porte‑parole en matière de finances, le député de , qui a consacré beaucoup d'heures de travail, avec son adjoint Guillaume, pour entendre des témoins et voir ce qui était dans l'intérêt du Québec, des entreprises québécoises et des Québécois et des Québécoises dans le projet de loi C‑19 et mettre en lumière ce qui, d'après lui, portait flanc ou était incomplet et avait besoin d'être amélioré. Parce ce que c'est cela qu'il faut se dire: pour l'opposition, quand on analyse un projet de loi, c'est pour l'améliorer. Dans le fond, il s'agit d'enlever les brèches s'il y en a. Nous en avons vu dans le projet de loi C‑19. J'aimerais porter à l'attention de la Chambre certains éléments, en particulier l'apport de l'amendement qui va permettre aujourd'hui à des hydromelleries et à des cidreries de pomme d'être exemptées de la taxe d'accise sur les alcools.
Si le Bloc québécois a présenté cet amendement et qu'il a invité des intervenants à témoigner au Comité permanent des finances au sujet d'un petit article dans un gros projet de loi, c'est parce que les députés du Bloc québécois sont à l'écoute de leur monde, des producteurs et des artisans et qu'ils essaient d'améliorer les projets de loi pour qu'ils puissent avoir gain de cause.
Dans ce cas‑ci, c'est un gain pour le Bloc québécois, mais c'est surtout un gain pour tous les producteurs de cidre de pomme et d'hydromel du Québec et du Canada. Il faut savoir qu'il y a 50 hydromelleries au Canada, dont la moitié se situe au Québec.
Il y en a une dans ma circonscription, Miel Nature, dirigée par Ali Agougou, un Québécois...
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Madame la Présidente, je vous remercie. Vous m'aviez coupé dans mon élan.
J'étais en train de remercier Ali Agougou et d'encourager son travail continu, rigoureux et de grande qualité. Il est vice-président d'une association qui représente des producteurs d'hydromel au Québec. Il a appelé mon bureau pour nous dire que cela ne se pouvait pas, que ces producteurs n'avaient qu'une petite production locale, sans volume suffisant pour exporter, et qu'ils ne pouvaient donc pas être taxés. Puisqu'ils devaient continuer d'être exemptés, il nous a demandé si le Bloc québécois pouvait faire quelque chose.
J'ai vite contacté notre porte-parole en matière d'agriculture, le député de , qui est vraiment le plus grand défenseur du milieu agricole au Québec. J'ai aussi contacté le député de , qui est spécialiste en commerce international. J'ai contacté d'autres députés, comme notre porte-parole en matière de finances, pour les écouter. Nous avons compris que, pour les producteurs, c'était vraiment dramatique. Si le projet de loi n'était pas modifié, il aurait des effets économiques importants sur leur secteur.
Nous avons travaillé fort et les producteurs ont témoigné. Après cela, le travail en comité s'est poursuivi. Le porte-parole en matière de finances a vraiment convaincu l'ensemble des membres du comité que c'était une bonne chose, pas juste pour les producteurs québécois, mais aussi pour les producteurs canadiens. Le cidre de pomme et l'hydromel ont donc été exemptés de la taxe d'accise grâce à un amendement au projet de loi C‑19.
Quand je me lève à la Chambre, je dis que je porte la voix des gens qui m'ont élu. C'est donc pour la Cidrerie du Minot, les Vergers Frier, la Capsule Temporelle, la Cidrerie d'Hinchinbrooke, la Ferme Black Creek — que je vois tous les mercredis au marché fermier de Huntingdon —, la Cidrerie Entre Pierre et Terre, le Domaine des Salamandres et le Verger Hemmingford, c'est pour eux que je travaille.
Je suis tellement heureuse d'avoir contribué à mettre en lumière leur problème et, à la fin, qu'on modifie ensemble et unanimement le projet de loi C‑19 à leur profit et à notre profit. En effet, je suis certaine qu'on adore tous le cidre de pomme et l'hydromel du Québec. Tout le monde aime cela. C'est ce qu'on dit et le député de est d'accord avec moi aussi, ce qui veut dire que j'ai raison.
Une députée de notre caucus a découvert d'autres choses dans ce projet de loi, notamment une modification à une disposition régissant le Tribunal de la sécurité sociale du Canada. La députée ne comprenait pas pourquoi cette modification se trouvait dans ce projet de loi omnibus puisque la disposition n'avait rien à voir avec le budget. En effet, elle répondait plutôt à une demande traditionnelle de certains syndicats.
Notre porte-parole, la députée de , a alors bousculé la ministre en demandant l'échéancier de la réforme globale de l'assurance-emploi, dont devait faire partie cette modification. On sait que la ministre reporte cette réforme pratiquement aux calendes grecques, mais notre députée ne s'est pas découragée. Elle a combattu et elle a argumenté au Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées pour convaincre ses collègues que cette modification n'avait pas sa place et qu'il ne fallait pas la conserver, mais plutôt prendre le temps de l'étudier.
J'ai déjà été directrice de cabinet d'un ministre. Quand on écrit un projet de loi, on va sonder, on va consulter notre base pour voir si ce qu'on présente a du bon sens. Dans ce cas, c'était tellement aberrant que tous les syndicats étaient contre ce qui était inscrit dans la loi. J'ai vu notre porte-parole, la députée de Thérèse-De Blainville, en comité: elle était fringante et rigoureuse. Ancienne présidente d'une grande centrale syndicale de chez nous au Québec, elle défendait avec vigueur l'importance du retrait pour que l'ensemble des parlementaires aient le temps d'étudier correctement et de bonifier la réforme de l'assurance-emploi, ce au profit des travailleurs, des syndicats, mais aussi du gouvernement.
Ce sont des apports et des gains qui sont basés sur la rigueur. La rigueur habite les députés du Bloc québécois. J'ai entendu ce matin des fausses accusations alléguant que notre parti bloque et fait de l'obstruction. C'est totalement faux et tout le monde le dira. Ceux qui travaillent de près ou de loin avec les députés du Bloc québécois savent que nous travaillons pour obtenir des gains, faire des compromis et arriver à un résultat positif pour le bien-être des citoyens que nous représentons au Québec.
J'aimerais rendre hommage à la députée de pour sa persévérance et sa détermination. Elle a réussi à convaincre le gouvernement, avant même que la motion ne soit adoptée à son comité, de retirer cela du projet de loi .
Il me reste deux minutes pour expliquer à la Chambre qu'il y a un petit amendement dont nous aurions bien aimé pouvoir discuter. L'amendement concerne la taxe de luxe. Il faut dire qu'au Bloc québécois, nous sommes vraiment d'accord sur le principe d'une taxe de luxe. Quand nous avons commencé à parler à nos témoins et à notre monde, au Québec, nous nous sommes cependant aperçus que la façon dont c'était libellé avait de grandes répercussions sur l'industrie aérospatiale et qu'il y avait de grands problèmes à anticiper.
Nous avons demandé de modifier l'article portant sur la taxe de luxe, de le réécrire. Puisque nous ne voulions pas retarder l'adoption du projet de loi C‑19, nous avons alors suggéré de le retirer au lieu de le conserver, afin de prendre le temps de bien écouter les pour et les contre de la taxe de luxe. Cela n'a malheureusement pas été possible. Le NPD et les libéraux ont tout de même fait adopter l'article qui, libellé ainsi, va vraiment pénaliser une partie de l'industrie aérospatiale québécoise, concentrée majoritairement à Montréal.
En résumé, le projet de loi C‑19 est un gros projet de loi. Le Bloc québécois a travaillé fort et obtenu des gains pour le Québec, les Québécois et les Québécoises. Nous en sommes très heureux. J'annonce que nous allons bientôt écouter mon collègue le député de , qui va nous en dire plus. Tout cela pour dire que nous sommes une formation politique qui travaille fort, qui est rigoureuse, persévérante et déterminée, et pour faire comprendre aux gens que nous sommes ici, à la Chambre, afin de faire progresser le Québec et nos entreprises québécoises.
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Madame la Présidente, je suis heureuse de prendre la parole aujourd'hui au sujet du projet de loi et de parler des répercussions de nos politiques, de nos procédures et de nos investissements sur de nombreux Canadiens. Surtout, je tiens à parler de leurs effets sur les gens que je représente à la Chambre des communes, c'est-à-dire les habitants de Terre‑Neuve‑et‑Labrador et du Labrador dans le Nord canadien.
Au cours des dernières semaines, nous avons parlé non seulement du projet de loi , mais aussi du budget et de ses répercussions sur les Canadiens. S'il y a une chose que je constate à la Chambre des communes, c'est que nous entendons des députés dire que nous devons faire des dépenses plus prudentes, mais demander tout de suite après plus d'argent et une plus grande part dans un domaine différent. C'est drôle comment cela se produit. Je suis sûre que cela se produisait quand nous formions l'opposition, tout comme cela se produit avec les députés qui siègent actuellement dans l'opposition.
Il importe de souligner que nous avons prévu des investissements qui contribueront vraiment à s'attaquer aux problèmes auxquels les Canadiens sont confrontés au quotidien ou à un moment donné. Atteindre cet objectif tout en faisant croître l'économie et en assurant sa vigueur pour de nombreuses années n'est pas une mince tâche, peu importe le gouvernement en place.
J'aimerais parler de quelques faits saillants du budget et du projet de loi , ainsi que des possibilités et de la nouvelle orientation que le gouvernement crée pour les Canadiens.
Premièrement, je représente Labrador, une circonscription éloignée. C'est une circonscription très vaste, mais peu peuplée. On y trouve des cultures très distinctes. Elle est isolée à plusieurs égards. Les défis qu'on y retrouve sont donc très particuliers. Ils ne sont pas plus uniques qu'ailleurs dans le Nord du pays, mais ils sont certainement très uniques lorsqu'on les compare à ceux des grands centres urbains et des grandes villes du pays. L'infrastructure est différente. Les besoins sont différents.
Comme tout le monde au pays, nous entendons beaucoup parler d'abordabilité. Aujourd'hui, je pense que c'est un sujet qui préoccupe tous les Canadiens, simplement en raison de l'époque à laquelle nous vivons et de l'endroit où nous nous trouvons. Nous sortons de la pandémie de COVID‑19. Nous avons vu de nombreuses entreprises fermer leurs portes pendant des mois. Nous avons vu des travailleurs se retrouver au chômage, parfois pendant 18 mois, avant de pouvoir reprendre leur emploi régulier avec un salaire normal. Cela a eu une incidence énorme. Ajoutons à cela l'invasion de l'Ukraine par la Russie et ses effets sur la circulation des biens dans le monde, sur la chaîne d'approvisionnement dont nous dépendons tous, ainsi que sur les principaux produits de base dans le monde. Le Canada n'est pas le seul pays à ressentir le poids de la crise de l'abordabilité. Toute l'Amérique du Nord et le monde entier le ressentent.
Avons-nous des raisons d'être préoccupés? Absolument. Il y a toujours une raison. Nous sommes préoccupés par les Canadiens. Nous sommes préoccupés par les familles qui prennent conscience des répercussions que l'invasion de l'Ukraine a chez elles. Elles se rendent compte de l'incidence de la COVID‑19 sur elles-mêmes, leurs enfants et leur vie quotidienne. Elles sont à la recherche de solutions. Je pense que nous cherchons tous à savoir comment nous pouvons faire plus pour les aider.
Le gouvernement a fait preuve de beaucoup de créativité pour répondre aux demandes des Canadiens en matière d’abordabilité. Premièrement, il a mis l’accent sur l'accès à des services Internet haute vitesse pour un plus grand nombre de Canadiens, peu importe dans quelle région du pays ils vivent. Certaines personnes pourraient dire que c’est de l’histoire ancienne, car elles n’ont pas de problème d’accès à Internet. Je répondrais à ces personnes d’essayer de vivre dans une région rurale ou nordique du Canada, là où les Canadiens sont non seulement aux prises avec les pressions financières du coût très élevé des produits et services, mais aussi avec le sentiment d’être coupé du monde.
Les investissements dans ce type d’infrastructure améliorent véritablement la qualité de vie et contribuent à atténuer les problèmes en matière d’abordabilité.
Passons aux services de garde d’enfants. Le gouvernement a consacré beaucoup d'efforts à conclure des ententes en matière de garde d’enfants avec les provinces et les territoires, en réservant une enveloppe de 625 millions de dollars pour la mise en place de garderies et de centres d’éducation préscolaire. Ces investissements additionnels dans les services de garde d’enfants, y compris la construction de nouvelles installations, feront en sorte que l’abordabilité deviendra une réalité pour un grand nombre de familles.
Peu importe la région où vivent les Canadiens, c’est un processus. Négocier des services de garde d’enfants à 10 $ par jour est un processus. Mettre en œuvre ce projet est un processus. Le gouvernement fait ce qu’il faut pour réaliser ces investissements afin que les parents puissent travailler tout en ayant la paix d’esprit de savoir que leurs enfants sont confiés à des services de garde où ils sont éduqués en toute sécurité. Offrir ces services aux familles améliorerait beaucoup leur qualité de vie.
Est-ce que cela signifie que nous devrons créer plus de places dans les garderies? Oui, c’est exactement ce que cela signifie. Nous allons devoir augmenter la main-d'œuvre dans le secteur des services d’éducation préscolaire. De plus, nous allons devoir veiller à ce que cette main-d'œuvre soit rémunérée adéquatement. Le gouvernement veillera à créer les installations requises pour offrir les places qui répondront à la demande.
Nous arriverons à réformer le secteur de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants. Cela aura une incidence énorme pour rendre la vie plus abordable pour les familles.
Le gouvernement libéral a par ailleurs pris des mesures pour améliorer la mobilité de la main-d'œuvre, ce qui a une incidence sur l’abordabilité.
Ce que j'aime plus que tout dans le projet de loi et dans le budget sont les investissements dans les soins de santé. J'habite à Terre‑Neuve‑et‑Labrador et je représente la circonscription de Labrador. Les soins de santé sont toujours une priorité. Ils ne sont jamais facilement accessibles ni abordables. Les résidants de ma circonscription ont signalé d'énormes problèmes concernant les soins de santé chez nous. Ils en ont parlé très ouvertement. Ils ont besoin d'avoir accès à des médecins, des spécialistes et d'autres professionnels de la santé. Ils ont besoin d'avoir accès à des services auxquels ils n'avaient pas accès auparavant.
Voici ce qui me plaît dans les mesures que nous prenons à l'égard des soins de santé: le gouvernement investit plus de 45 milliards de dollars pour soutenir les provinces et les territoires du pays dans le cadre du Transfert canadien en matière de santé, ce qui représente une augmentation de près de 5 % comparativement au budget de base de 2021‑2022. Cet argent servira à aider les provinces, comme Terre‑Neuve‑et‑Labrador, à offrir de meilleurs services aux Canadiens, comme ceux que je représente.
Nous avons aussi augmenté le Transfert canadien en matière de santé de 2 milliards de dollars pour aider à combler les retards qui se sont accumulés du côté des chirurgies et des interventions. On retrouve ce problème partout au pays, y compris ici en Ontario, de l'autre côté de la frontière au Québec, et chez moi, à Terre-Neuve-et-Labrador. Les gens sont sur des listes d'attente. Les demandes de chirurgies et d'interventions se sont accumulées. Nous intervenons donc, en tant que gouvernement, pour aider les provinces et les territoires à combler ces retards, parce que les Canadiens ont besoin de ces chirurgies et de ces interventions pour rester en santé. Nous savons à quel point cela est important.
Par ailleurs, le gouvernement investit dans les soins dentaires. Depuis trop longtemps déjà, de nombreuses personnes doivent se passer de soins dentaires appropriés parce qu'elles n'ont pas les moyens de voir un dentiste. Ce programme permettrait aux aînés d'obtenir les soins dentaires dont ils ont besoin et d'avoir les moyens de les payer. Il permettrait aux familles dont le revenu annuel est inférieur à 90 000 $ d'avoir accès à des soins dentaires. Ces investissements judicieux rendraient la vie plus abordable pour des gens de partout au pays. Le soutien en question aiderait différentes régions, comme celle que je représente au Labrador, à répondre aux besoins en matière de soins de santé.
J'ajoute aussi que nous investissons afin de recruter plus de médecins et d'infirmiers pour les régions rurales et nordiques. Il y aura ainsi de meilleurs services dans les hôpitaux comme ceux de Labrador City, de Wabush et de Happy Valley-Goose Bay, et dans les cliniques situées dans les régions éloignées du Labrador et les communautés du Nord. Cet investissement servira au recrutement de médecins et d'infirmiers, et il servira du même coup à améliorer les soins de santé et l'accès aux soins de santé pour les très nombreux Canadiens qui en ont besoin.
J'appuie sans réserve le projet de loi à l'étude, tout simplement parce qu'il permettrait aux gens d'avoir accès à de bons services de garde pour leurs enfants et d'avoir les moyens de mieux vivre au Canada.
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Madame la Présidente, c'est toujours un honneur de prendre la parole dans cette enceinte afin de parler des enjeux qui touchent les Canadiens. Aujourd'hui, nous parlons du projet de loi , le projet de loi d'exécution du budget. Pour faire écho aux propos de ma collègue d'en face, et sans vouloir manquer de respect aux gens qui ont des problèmes de santé, j'ai mal au dos juste à penser au fardeau supplémentaire que nous devons porter à cause de la dette nationale accumulée sous le gouvernement libéral au cours des sept dernières années.
En résumé, le projet de loi d'exécution du budget expose la façon dont la compte remplir les promesses qu'elle a faites dans le cadre de son budget. Cependant, nous devrions peut-être commencer par nous pencher brièvement sur ce que le budget propose en réalité.
Selon moi, au moment de rédiger le budget, la a confondu certaines définitions. Le site Investopedia propose une définition assez simple de ce qu'est un budget. Elle se lit ainsi:
Établir un budget est une activité importante, puisqu'elle permet de gérer les dépenses [...] de parer aux imprévus et d'avoir les moyens de faire des achats importants sans s'endetter. Faire le suivi de ses revenus et de ses dépenses ne devrait pas être une corvée, n'exige pas d'être bon en mathématiques...
C'est une évidence.
...et ne veut pas dire qu'il sera impossible d'acheter ce qu'on désire. C'est simplement une façon de savoir où va son argent et de mieux contrôler ses finances.
On y parle de parer aux imprévus, d'avoir les moyens de faire des achats importants et de savoir où va son argent. Wow. Rien de tout cela n'évoque le budget des libéraux, n'est-ce pas? Les conservateurs et les Canadiens n'ont pas oublié que cette même libérale n'a toujours pas rendu compte de 600 milliards de dollars des dépenses publiques de l'exercice 2020‑2021.
La « rhétorique », quant à elle, est « l'art de la persuasion, de l'utilisation de la langue, écrite et orale, pour convaincre les autres de son point de vue ». Cependant, beaucoup perçoivent ce type de persuasion comme dangereux, en particulier dans les régimes démocratiques, où les voix individuelles ont véritablement de l'importance. La ligne entre la persuasion et la manipulation n'est pas toujours évidente, et le fait de la franchir peut avoir des répercussions incroyablement dévastatrices. Voilà qui fait penser au document que la a présenté à la Chambre.
Dans son discours au sujet du projet de loi d'exécution du budget, la a pris soin de parler de la menace existentielle que représentent les changements climatiques, ajoutant que c'est pourquoi elle se concentre sur la croissance de l'économie et s'efforce de rendre la vie plus abordable pour les Canadiens. Il y a de quoi rire. Le 3 mai était sûrement la journée du monde à l'envers, puisque le coup porté à l'économie canadienne et à l'abordabilité pour les Canadiens qui a été dévoilé était entièrement du ressort de la . Le budget ne fait rien pour remédier ni à la hausse en flèche du coût de la vie ni à la crise de l'inflation, qui, soit dit en passant, a maintenant atteint le plus haut taux depuis 30 ans et ne montre aucun signe de ralentissement. Selon moi, c'est cela, la plus importante menace existentielle pour le Canada et les familles canadiennes.
La est demeurée intransigeante devant les supplications des Canadiens et des conservateurs de mettre fin à l'indexation de la taxe sur le carbone, même maintenant, alors que le prix de l'essence et du diésel dépasse amplement les deux dollars le litre. Les travailleurs et les navetteurs sont obligés de payer ce prix accru juste pour se rendre au travail. Les agriculteurs sont obligés de payer plus cher pour récolter leurs cultures, les expédier et les acheminer vers les marchés, ce qui fait augmenter le prix de l'épicerie, des repas au restaurant et des nécessités ménagères de façon exponentielle. La ministre qualifie les changements climatiques de menace existentielle, mais pour la plupart des Canadiens, ce sont la ministre des Finances, ses politiques et la mauvaise gestion financière du gouvernement qui représentent la véritable menace existentielle.
Lorsque je m'entretiens avec des citoyens de ma circonscription pour savoir ce qu'ils désirent voir dans ce budget, aucun ne me dit vouloir plus de beaux discours sur toute l'aide que leur procure le gouvernement. En réalité, le gouvernement demeure le problème numéro un dans la vie quotidienne des Canadiens.
Le gouvernement prétend se battre pour les petits et imposer les riches. La a fait tout un plat au sujet de la taxe sur la vente de nouvelles voitures de luxe et d'avions dont le prix est supérieur à 100 000 $. Cette taxe s'appliquerait également sur la vente de bateaux dont le prix est supérieur à 250 000 $. Les Canadiens ne sont pas dupes. La taxe ne générerait pas de recettes fiscales. Elle n'aurait pas non plus d'effet dissuasif sur les gens qui achètent des voitures de plus de 100 000 $, comme le avec sa voiture Mercedes 300 SL argentée, ni sur ceux qui achètent un avion privé afin d'aller passer une journée ou une fin de semaine au soleil sur une île pour des vacances, tel que l'a fait le premier ministre.
Cette taxe n'est rien d'autre qu'une tentative de persuader les électeurs que les libéraux cherchent vraiment à corriger le problème. Elle noie le poisson pour les Canadiens, qui doivent maintenant travailler de plus longues heures pour composer avec l'inflation, qui fait grimper tous les prix, de l'essence à l'épicerie. Cela touche les familles. Elles n'ont plus les moyens d'inscrire leurs enfants à des activités récréatives ou éducatives: à cause des mesures inflationnistes du gouvernement, il ne leur reste plus d'argent pour de telles activités. Toutefois, les Canadiens pourraient être rassurés de savoir que le et ses amis, qui ont des avions privés et des véhicules de 100 000 $, devront payer quelques cents de plus sur chaque dollar qu'ils paient en impôts.
Il est incroyable de constater à quel point le gouvernement est déconnecté de la réalité. Cette réalité, pour de plus en plus de Canadiens, c'est que les politiques de ce gouvernement incompétent ont provoqué une telle inflation que tout leur salaire y passe. Il ne leur reste que peu ou pas d'argent à la fin du mois. Les mois deviennent très longs lorsque l'on n'a pas d'argent. De nombreux Canadiens consacrent l'intégralité de leur salaire à acheter des produits de subsistance, et dans de nombreux cas, ils ne peuvent même pas se les permettre.
À la lumière de cette réalité, il est encore plus risible de voir le gouvernement se féliciter de ses subventions pour acheter des véhicules à zéro émission. C'est comme si la et le Cabinet libéral n'avaient rencontré dans leur vie que des mondains vivant dans le centre-ville de Toronto. Ils pensent que les Canadiens moyens peuvent s'offrir de nouvelles voitures. Même si ces Canadiens avaient réussi à économiser jusqu'au dernier sou pour s'offrir un tel véhicule, ils auraient de toute façon à subir les retards, les arriérés et les pénuries de puces électroniques.
Il est probable que dans le monde merveilleux de l'élite sociale de la , les gens se débarrassent de leur véhicule à peine utilisé pour en acheter un neuf. Pourtant, pour la majorité des Canadiens, notamment pour les valeureux concitoyens de la circonscription de Medicine Hat—Cardston—Warner, il faut travailler dur et faire un budget serré pour acheter un véhicule de qualité et l'entretenir, car on espère le garder longtemps. Mes concitoyens ne jettent pas le bébé avec l'eau du bain. Dans le langage du Cabinet libéral, ils ne jettent pas le champagne avec le bouchon. À propos de champagne, les libéraux ont aussi une taxe pour ce produit, avec une indexation automatique chaque année. Ils veulent s'assurer que quoi que les Canadiens fassent ou vivent, il y aura toujours une taxe pour faire augmenter les prix.
Le budget est un échec et, par conséquent, le projet de loi d’exécution du budget est, lui aussi, un échec. Ce n'est pas bon pour les familles canadiennes. Nous sommes simplement devant un manifeste sur l'allure que devrait prendre la planète d'après les élites libérales: plus d'endettement, plus de dépenses, et des coûts plus élevés tous azimuts. Les mesures d'aide que se targue le gouvernement d'avoir mises en place, comme la réduction du coût d'achat de voitures neuves sans émissions, ne profitent qu'aux riches et à ceux qui ont les moyens d'acheter ces voitures. Il n'est pas question d'exécution du budget, il est uniquement question d'une chose: « l'art de la persuasion, de l'utilisation de la langue, écrite et orale, pour convaincre les autres de son point de vue », autrement dit, l'éloquence, les beaux discours qui continueront de mener à la destruction de l'économie et de la stabilité sociale du Canada.
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Madame la Présidente, c'est un honneur d'intervenir au nom des gens d'Edmonton Strathcona au sujet de la loi d'exécution du budget, le projet de loi
J'ai pensé commencer aujourd'hui avec les parties de la loi d'exécution du budget qui me plaisent et que j'appuie avec enthousiasme. Je sais que beaucoup de gens pensent que les politiciens s'opposent systématiquement à ce que proposent les autres partis, mais je dois dire qu'il y a des choses dans cette loi d'exécution du budget qui me plaisent vraiment, et dont je suis vraiment fière. Je vais commencer par ces aspects, puis je vais m'attarder sur quelques-uns des éléments qui me préoccupent vraiment et qui semblent comporter de nombreuses failles.
D'emblée, je veux dire à quel point je suis ravie de voir qu'un premier pas a été franchi vers la reconnaissance des besoins criants des enfants au pays en matière de soins dentaires. Je suis très fière de faire partie du Nouveau Parti démocratique, qui a fait inclure cette mesure dans la loi d'exécution du budget.
L'ancien député de St. John's-Est était là aujourd'hui. J'ai eu l'occasion de m'entretenir avec lui plus tôt dans la journée. Je peux maintenant prononcer son nom. L'année dernière, au cours de la législature précédente, M. Jack Harris avait justement présenté un projet de loi visant à assurer que les enfants aient accès à des soins dentaires, et les conservateurs et les libéraux ont voté contre.
C'est ainsi qu'on peut en déduire que ce qui se trouve dans ce projet de loi d'exécution du budget découle manifestement du travail du Nouveau Parti démocratique. C'est une mesure que nous avons réussi à obtenir pour les Canadiens. Je suis très fière de faire partie de ce caucus. Le plus important gain dans le système de soins de santé pour les Canadiens depuis des décennies a lieu avec le gouvernement actuel et ce projet de loi d'exécution du budget.
Je voulais commencer par les soins dentaires. Le fait que des enfants n'ont pas accès à des soins dentaires est la principale raison qui les mène à l'urgence. Comme je l'ai déjà dit à la Chambre, j'ai deux enfants. Je suis très chanceuse d'avoir accès à un régime de soins dentaires lié à mon emploi. Ainsi, lorsque mes deux enfants ont eu besoin d'un appareil orthodontique, ils ont pu en avoir. Cependant, pour de nombreux enfants au pays, ce n'est pas possible. Je suis donc très heureuse de ce changement.
Je suis aussi très heureuse de certains investissements dans le logement. On dit souvent à la blague ici que la réponse du NPD sera toujours: « Ce n'est pas suffisant. » C'est ce que je vais dire à maintes reprises aujourd'hui, mais je suis ravie qu'il y ait des investissements dans le logement, y compris un investissement additionnel de 1,5 milliard de dollars pour construire des logements abordables et pour apporter des changements afin que les Canadiens économisent des centaines de dollars sur le loyer tous les mois.
Je suis heureuse de voir que les achats de biens immobiliers par des étrangers seront interdits pour les deux prochaines années. Je suis heureuse de constater un investissement supplémentaire de 4,3 milliards de dollars dans le logement autochtone. Tout le monde à la Chambre devrait savoir que ce n’est pas suffisant pour répondre aux besoins et à la demande, mais je me réjouis de voir cette mesure dans le projet de loi d’exécution du budget.
Je suis ravie de voir certaines des mesures prises dans le dossier de l’équité fiscale. J’ai pris la parole à la Chambre à maintes reprises pour exiger que nous en fassions davantage pour rendre le régime fiscal juste et équitable. Les Canadiens paient de plus en plus cher leur épicerie, leur loyer, leur essence et de tout ce dont ils ont besoin, mais leur salaire n’augmente pas. Si tout cela coûte plus cher, mais que les gens ne font pas plus d’argent qu’avant, je me demande où va tout l’argent dépensé. Je crois bien qu’il finit dans les poches des ultrariches.
Il faut vraiment en faire plus pour rendre le système fiscal plus équitable. Ainsi, même si je suis heureuse de voir qu’il y a un impôt sur les institutions financières, il n’est pas tel qu’il avait été promis. Même si je suis emballée de voir une taxe de luxe, elle n’est pas suffisante. Il n’y a aucune trace de la taxe sur les bénéfices exceptionnels que nous avons demandée. Nous allons continuer d’insister pour que le gouvernement prenne de telles mesures.
Il y a certes des éléments dont je pourrais parler plus en détail. Je sais que je n'aurai pas le temps d'aborder chacun d'entre eux. Je vais donc parler un peu de certaines de mes préoccupations. L'une d'entre elles peut sembler anodine, et je suis probablement l'une des seules personnes ici à s'en préoccuper vivement. Il s'agit du fait que, dans ce projet de loi d'exécution du budget, il deviendrait illégal pour les Canadiens d'enfreindre nos lois nationales dans l'espace. Il deviendrait illégal pour les sociétés canadiennes d'enfreindre nos lois nationales sur la Lune.
Les députés se demandent peut‑être pourquoi c'est important pour la députée d'Edmonton Strathcona, et je vais leur expliquer pourquoi. Depuis 20 ans, j'exerce des pressions pour que le Canada en fasse davantage pour veiller à ce que les entreprises canadiennes assument leurs responsabilités lorsqu'elles mènent des activités à l'étranger. Dans sa forme actuelle, le projet de loi d'exécution du budget empêche les gens d'enfreindre la loi lorsqu'ils se trouvent sur la Lune, mais ne fait rien pour empêcher une personne au Guatemala de violer et d'assassiner des Autochtones ni pour empêcher une personne de causer des dommages environnementaux irrémédiables en Papouasie—Nouvelle-Guinée, en Zambie, en Namibie, au Nicaragua ou en Équateur. Le gouvernement ne considère pas cela comme problématique.
La semaine dernière, deux dirigeants autochtones de l'Amazonie nous ont dit que les sociétés minières canadiennes s'attaquent aux poumons de notre planète, et que nous ne leur demandons aucun compte. Nous ne faisons pas ce qui s'impose pour protéger cette région. C'est dommage que ces sociétés ne travaillent pas sur la Lune parce que le gouvernement s'intéresserait à leur conduite. Le gouvernement ne permet pas à l'ombudsman canadien de la responsabilité des entreprises de faire le travail qui s'impose, mais est heureux d'assurer la sécurité de la Lune. Voilà où nous en sommes.
L'autre chose dont je voudrais parler — les députés m'ont souvent entendue en parler —, c'est du fait que cette loi d’exécution du budget est loin d'en faire assez pour répondre aux enjeux liés à la transition équitable des travailleurs de l'Alberta. C'est la même chose pour les travailleurs ailleurs au pays, certes, mais nous savons que les impacts seront plus sévères en Alberta que dans le reste du pays. L'économie de notre province a fait plus d'investissements dans le secteur du pétrole et du gaz et, à mesure que l'économie se transforme, il faudra de plus en plus d'investissements dans la transition.
Nous devrions investir dans l'éducation postsecondaire pour qu'elle soit plus accessible et plus abordable afin que les gens puissent se recycler vers une nouvelle carrière. Nous devrions trouver des projets d'envergure qui embaucheront des travailleurs, des travailleurs syndiqués, dans les secteurs de la construction des réseaux électriques et des infrastructures dont nous aurons besoin dans la nouvelle économie, mais ces investissements ne sont nulle part dans le budget.
Il y a quelques semaines, j'ai demandé à un député du gouvernement ce qu'il avait été prévu de faire pour l'Alberta, et il m'a simplement répondu qu'il était très enthousiaste à l'idée d'investir dans le secteur automobile en Ontario. C'est très bien et je suis heureuse de cet investissement, car c'est important, mais dans quelle mesure exactement cela contribuera-t-il à la transition équitable en Alberta? Nous devons créer un centre de formation pour les emplois propres. Nous devons adopter une mesure législative pour assurer une transition équitable. Ma collègue, Linda Duncan, qui représentait ma circonscription avant moi, a travaillé si fort dans ce dossier. Elle y a travaillé pendant 11 ans. Pourtant, nous ne disposons toujours pas de l'aide nécessaire pour les travailleurs albertains.
Je voudrais aussi aborder la question de la direction et du contrôle. J'ai travaillé très étroitement avec certains de mes collègues. Le député de et moi-même avons travaillé de concert pour faire avancer le dossier de la transition équitable. J'ai été très heureuse de voir que le député d' a été en mesure d'obtenir des modifications concernant la direction et le contrôle dans le projet de loi d'exécution du budget. C'est un aspect qui protège les organismes de bienfaisance. Bonté divine, s'il y a une chose que nous devrions faire, c'est bien de veiller à ce que le secteur caritatif puisse faire son travail correctement et efficacement.
Je constate que je vais manquer de temps. Je pourrais parler de tout un tas d'autres aspects du projet de loi d'exécution du budget, mais je me contenterai de dire que je suis déçue qu'il ne prévoie pas suffisamment d'investissements pour assurer une transition juste. Je suis déçue qu'il ne prévoie aucune augmentation des transferts en matière de santé, quoi qu'en dise le gouvernement. Je suis déçue qu'il ne prévoie rien pour les soins de longue durée et, bien entendu, je suis déçue qu'il ne prévoie rien pour la santé mentale. Enfin, nous espérions vraiment y voir quelque chose au sujet de la prestation pour les personnes handicapées, mais hélas, il n'en est toujours rien. C'est déplorable. Le gouvernement a promis cette prestation pour ces personnes qui comptent parmi les plus vulnérables de la société. Il est très décevant qu'elle ne se trouve pas dans le budget.
Je suis fière des victoires que nous avons réussi à décrocher dans le cadre de ce projet de loi d'exécution du budget. Je suis fière de ce qui s'y trouve, mais ce n'est pas le budget qu'aurait présenté un néo-démocrate. Nous poursuivrons le combat. Nous continuerons de faire pression et d'accumuler les victoires dans l'intérêt des Canadiens.
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Madame la Présidente, cela me fait plaisir aujourd'hui de parler du projet de loi , d'autant que cela va peut‑être m'offrir l'occasion de me réconcilier avec le député de . Cette semaine, nous avons eu un petit échange sur le poids politique du Québec. Je suis un cœur tendre et je ne voulais pas l'offenser. Je me suis donc demandé: pourquoi pas un petit segment de 10 minutes jovialiste?
Je commencerai en disant qu'il y a une rhétorique assez répandue, celle du , comme quoi le Bloc québécois cherche la chicane. Déjà, la définition du politique par essence est que ce sont des partis aux visions opposées qui s'affrontent et que cela suppose donc de la chicane. Cependant, il n'y a pas que cela. Le Bloc québécois est un parti de propositions. Il en a fait la démonstration dans le contexte des programmes en lien avec la COVID‑19 — pensons aux loyers commerciaux. Le Bloc québécois a montré qu'il est prêt à travailler pour bonifier les projets de loi du gouvernement.
J'en voudrais pour exemple ce que fait mon collègue de , communément appelé le « beau Gaby », pour les hydromelleries. Dans ma circonscription, il y a l'hydromellerie Walkyrie de la petite municipalité de Lamarche. Son propriétaire, Pierrot Lessard, est venu me rencontrer avec un de mes anciens étudiants. Cela m'a frappé, car passer de la science politique à faire du vin de miel, il faut quand le faire, même si la politique mène à tout. Ils m'ont dit que si jamais il y avait l'application de la taxe d'accise comme on le voit, ils ne seraient plus compétitifs et ne pourraient plus vendre leurs bouteilles d'hydromel. Ils étaient véritablement catastrophés. Nous avons réussi à discuter avec mon collègue du commerce international et le député de Joliette, et je pense que c'est un beau travail de collaboration. C'est peut‑être ce qui peut nous rapprocher, le député de Winnipeg-Nord et moi.
Je veux dire simplement et rapidement que la levée de la taxe d'accise dans le contexte de l'accord avec l'Australie représente beaucoup pour le Québec. Il y a un développement qui est en train de se faire autour des microbrasseries. On le voit abondamment au Québec, mais aussi autour des hydromelleries et des cidreries. La production de cidre en volume est passée de 3,2 millions de litres en 2005 à 5,1 millions de litres en 2021. Ce n'est pas rien. C'est donc une croissance de 60 % sur 5 ans. On voit que c'est un domaine en effervescence. On calcule même que 11 % de toutes les pommes cultivées au Québec sont transformées en cidre, un volume qui tend à grossir. Je laisse présager ce qu'aurait pu représenter l'application de la taxe d'accise; on serait venu interférer dans la progression du secteur des cidreries, mais aussi de celui des producteurs de pommes. On le sait, la taxe d'accise aurait équivalu, pour les producteurs, à réduire considérablement leur marge nette. C'est donc une bonne chose. C'est un travail de collaboration que le député de Winnipeg-Nord pourra garder en tête lorsque nous nous reparlerons par la suite.
L'autre élément assez intéressant dans le projet de loi C‑19, c'est le travail de ma collègue de , surnommée la « sympathique Loulou ». Effectivement, le Bloc québécois a fait la démonstration qu'il y avait dans le projet de loi C‑19 un manquement considérable sur les tribunaux de la sécurité sociale. Je m'en souviens parce que j'étais un peu impliqué auprès de groupes de chômeurs, c'était la fameuse réforme de l'assurance‑emploi du gouvernement Harper en 2013. Je ne vais pas faire friser les oreilles de mes collègues conservateurs, mais le gouvernement avait remplacé les tribunaux administratifs par un guichet unique de sorte que de nombreux chômeurs se trouvaient très mal desservis. Ma collègue de Thérèse-De Blainville, une ancienne syndicaliste — personne n'est parfait —, a soulevé cela avec le soutien d'anciens collègues, ce qui a fait en sorte que le gouvernement a reconsidéré sa position. C'était d'ailleurs une proposition de KPMG. Ma collègue de Thérèse-De Blainville a très bien défendu ce point‑là, de sorte qu'on a fait cheminer le projet de loi C‑19 dans un sens qui représente peut‑être plus les intérêts des chômeurs et je veux la remercier.
J'ai dit que je voulais faire un discours sur un ton jovialiste, mais mes mauvaises habitudes me rattrapent quand même assez vite.
Il y a des choses qui fonctionnent un peu moins bien dans le projet de loi . Mes collègues savent que je suis un fanatique de la . Depuis que je suis arrivé ici en 2019, je trouve que la vice-première ministre et ministre des Finances est une personne avec qui on peut avoir des discussions et qui n'est pas dogmatique. Je me souviendrai toujours du sincère coup de main qu'elle nous avait donné sur la reconnaissance de l'aluminium dans le cadre de l'ACEUM. C'est grâce à des échanges que nous avons eus avec elle qu'on en est arrivé à un compromis qui est acceptable.
Or, j'ai l'impression depuis un certain temps qu'elle est quelque peu ralentie par le conflit en Ukraine, qui doit passablement l'occuper. Ce n'est pas de sa faute, je veux être magnanime. Cependant, il y a quelque chose qu'on n'a pas réussi à régler dans le projet de loi C‑19: les effets néfastes pour le secteur de l'aérospatiale de la taxe sur les biens de luxe. Il aurait été possible et assez simple de régler cela parce que nous sommes en faveur du principe de cette taxe. La seule chose qui pose problème, c'est que cette dernière s'applique aussi sur les exportations.
Mes collègues savent que le secteur de l'aérospatiale se trouve surtout au Québec. Or, cette taxe fragilise ce secteur. En termes simples, Bombardier estime que les conséquences de la taxe sur son flux de trésorerie pourraient être de l'ordre de 50 à 150 millions de dollars par trimestre. Il y aurait eu une possibilité de travailler en équipe à cet égard, ce qui aurait été très bienvenu.
Moi, je vois des pistes de solution, c'est vrai. En cette sortie de crise, le Trésor public devra se refaire des forces. Il faut inviter les plus fortunés à y contribuer pour avoir des services publics qui en valent la peine. Pourquoi ne pas alors s'attaquer aux gloutons des gloutons? En cela, je me rapproche de mes collègues du NPD. Présentement, ces gloutons existent: ce sont les secteurs gazier et pétrolier, qui engrangent des profits comme jamais depuis ces 30 dernières années. Il est complètement indécent de savoir que chaque grande entreprise gazière ou pétrolière est en train de s'approprier la richesse des gens de la classe moyenne, qui sont prisonniers et doivent consommer du pétrole en attendant l'électrification des transports. Il me semble qu'il pourrait y avoir là une solution, sous la forme d'une taxation un peu plus agressive et d'un abandon des généreuses subventions que reçoivent les secteurs gazier et pétrolier.
C'est nous, collectivement, qui allons payer pour les fameuses stratégies de capture et de séquestration de carbone. Le budget prévoit quand même 2,6 milliards de dollars pour soutenir les gloutons du pétrole et je trouve cela un peu difficile à accepter alors que j'attends toujours de voir l'appui du gouvernement fédéral au secteur de l'aérospatiale, une grappe assez essentielle pour l'avenir du Québec.
Je suis bon joueur et j'espère un jour retrouver après le conflit. Peut-être qu'on arrivera à...
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Madame la Présidente, c'est un bonheur de prendre la parole cet après-midi à propos du projet de loi d'exécution du budget, qui est maintenant à l'étape du rapport. Ce projet de loi vise à mettre en œuvre certaines mesures du budget de 2022.
J'ai trouvé encourageant de voir les partis de l'opposition collaborer pendant les travaux du comité pour améliorer le projet de loi. Je crois toutefois qu'il faudrait y apporter d'autres amendements.
J'en profite pour souligner l'excellent travail de mon collègue le député de , ministre du cabinet fantôme responsable des finances.
Dans le cadre du débat actuel, les parlementaires décideront de la voie que suivra le pays pendant la prochaine année et plus longtemps encore. Leurs décisions auront des répercussions à long terme. Il est donc très important que tous les députés puissent intervenir au sujet de ce projet de loi, mais le gouvernement a malheureusement choisi, avec l'appui du NPD, d'imposer une fois de plus l'attribution de temps pour étouffer le débat.
Les soins de santé demeurent un grand sujet de préoccupation pour des millions de Canadiens, dont beaucoup de gens de ma circonscription. S'il y a une chose qu'on a pu constater pendant la pandémie, c'est qu'il est essentiel d'avoir d'un système de soins de santé solide, qui peut réagir avec efficacité et efficience en temps de crise. Bien que les soins de santé relèvent de la compétence des provinces, j'espérais que le gouvernement les aiderait à répondre à leurs besoins, puisque le système a presque été poussé jusqu'à son extrême limite.
Les premiers ministres provinciaux ont été clairs. Ils ont demandé une augmentation des transferts en santé pour pouvoir composer avec les répercussions de la pandémie. Les libéraux ont toutefois décidé une fois de plus, avec l'appui du NPD, de faire fi des demandes des provinces et de ne pas leur fournir de soutien supplémentaire.
En ce qui concerne le coût de la vie, le gouvernement a pris l'habitude au fil des ans de mépriser totalement les besoins des Canadiens et s'est montré incapable de gérer correctement les finances du Canada. En 2015, le gouvernement a hérité d'un budget équilibré, parce que l'on avait géré avec prudence les finances du Canada pendant la crise financière de 2010 et les années qui ont suivi. Les libéraux ont beau continuer de prétendre que l'inflation est causée par la pandémie, nous savons que les déficits élevés d'avant 2020 préparaient déjà le terrain pour l'inflation. Les dépenses inconsidérées des cinq années qui ont précédé la pandémie ont placé le Canada dans une position plus précaire que nécessaire. Cela a des conséquences désastreuses sur la capacité des Canadiens à gérer leurs finances.
Les dépenses record du gouvernement ont entraîné une hausse spectaculaire du coût de la vie, l'inflation atteignant son niveau le plus élevé en 31 ans, ce qui se traduit par une augmentation des prix de la nourriture et de l'essence et par les prix astronomiques des logements. Cette situation a été dévastatrice pour de nombreux Canadiens un peu partout au pays. Le gouvernement néo-démocrate—libéral se vante des sommes qu'il a dépensées, mais il ne reconnaît pas que ses programmes finissent inévitablement par coûter plus cher, avec peu ou pas de résultats. Aujourd'hui, avec le budget à l'étude, il double la mise avec plusieurs des mêmes politiques inefficaces.
Au cours des sept dernières années, le gouvernement libéral a entravé la croissance de la Saskatchewan en mettant en œuvre des politiques néfastes pour l'emploi, en alourdissant la réglementation, en augmentant les impôts et en faisant fuir les investisseurs.
Cela dit, dans le cadre du budget de 2022, le gouvernement a enfin décidé de suivre l'exemple de ma province, la Saskatchewan, en ce qui concerne la construction de petits réacteurs modulaires. En mars dernier, la Saskatchewan, l'Alberta, l'Ontario et le Nouveau‑Brunswick ont conclu une entente pour la construction de ces réacteurs. C'était une excellente nouvelle pour les économies de ces provinces et pour l'environnement.
Il y a longtemps que les conservateurs font la promotion de l'énergie nucléaire, et ils ont fait valoir à maintes reprises que le développement de ce secteur améliorerait considérablement le secteur canadien de l'énergie tout en contribuant à la réduction des émissions. Au lieu de s'en prendre au secteur pétrolier et gazier du pays, qui est parmi les plus sûrs et les plus écologiques du monde, le gouvernement fédéral aurait pu promouvoir de façon plus proactive l'énergie nucléaire comme moyen de réduire les émissions de carbone du Canada.
Je suis sûre que l'entente interprovinciale a beaucoup contribué à convaincre le gouvernement fédéral de soutenir l'excellent travail réalisé par les provinces concernées.
Puisque nous parlons d'énergie et des politiques inefficaces du gouvernement néo-démocrate—libéral, soulignons que les gens de ma circonscription souffriront énormément de l'inefficacité de l'Incitatif à agir pour le climat à cause de la montée en flèche du coût de la taxe sur le carbone. Selon le directeur parlementaire du budget, le montant de la taxe sur le carbone que les ménages de l'Alberta, de la Saskatchewan, du Manitoba et de l'Ontario devront payer dépassera celui des paiements au titre de l'Incitatif à agir pour le climat.
Les gens des circonscriptions rurales comme la mienne sont durement touchés par la taxe sur le carbone. Pendant les longs et rigoureux hivers des Prairies, les factures de chauffage augmentent considérablement, une situation que la taxe sur le carbone ne fait qu'aggraver. Par ailleurs, dans bien des régions rurales, l'immensité du territoire et l'absence de réseau de transport en commun obligent les gens à prendre la voiture pour tous leurs déplacements. La hausse de la taxe sur le carbone ne fait qu'exercer plus de pressions sur les gens de ma circonscription.
L'approche du gouvernement est tout aussi inefficace dans l'industrie agricole, qui est aussi un secteur très important, non seulement en Saskatchewan, mais dans l'ensemble du pays. Le gouvernement néo-démocrate—libéral avait l'occasion de démontrer qu'il comprend l'importance de cette industrie, mais il a raté sa chance.
Avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la sécurité alimentaire dans le monde est devenue une importante préoccupation, et notre capacité de nourrir le monde est maintenant plus importante que jamais. Il aurait été plus prudent que le gouvernement cherche à soutenir le secteur agricole canadien et les infrastructures complémentaires dont les agriculteurs ont besoin pour acheminer leurs produits vers les marchés.
Pour une fois, le gouvernement aurait pu écouter nos producteurs, qui sont durement touchés par la taxe sur le carbone, le taux d’inflation et le coût élevé des intrants de production. Au lieu d’écouter les agriculteurs, les éleveurs et les autres acteurs du secteur agricole, et de soutenir l’initiative conservatrice visant à exempter les agriculteurs de la taxe sur le carbone, le gouvernement a décidé de la hausser à nouveau.
Le budget de 2022 prévoit également une augmentation des dépenses en matière de défense, et cette mesure a reçu un large appui. L’augmentation du financement du NORAD est un bon point de départ en vue d’améliorer notre capacité à protéger l’intégrité de nos frontières nationales.
La Russie a fait preuve d’un mépris total pour le droit international en envahissant l’Ukraine. Il est essentiel de veiller à l’intégrité de notre territoire dans l’Arctique, car la Russie a présenté des revendications territoriales qui empiètent sur nos frontières dans le Nord. La promesse de 8 milliards de dollars supplémentaires sur les cinq prochaines années paraît bien, à première vue. Toutefois, le plan de financement proposé est terriblement décevant.
Un rapport du directeur parlementaire du budget indique qu'il y a eu 10 milliards de dollars en fonds inutilisés de l'exercice 2017‑2018 à l'exercice 2020‑2021. Si l'on met de côté les fonds inutilisés, le financement additionnel ne représente guère plus qu'un supplément.
En raison de la crise de l'inflation, que le gouvernement traite avec insensibilité, les retombées de l'augmentation des dépenses de défense seront réduites considérablement. De plus, le NPD a voté contre la motion des conservateurs visant à augmenter les dépenses de défense pour respecter nos obligations envers l'OTAN. Comment pouvons-nous croire que le gouvernement prendra le financement des forces armées au sérieux alors qu'il s'est allié à un parti qui s'est clairement prononcé contre les dépenses militaires? C'est peut-être pour cette raison que les fonds annoncés ne permettent pas de respecter nos obligations envers l'OTAN.
Pour conclure, les Saskatchewanais et tous les autres Canadiens avaient besoin d'un budget qui s'attaquait aux problèmes des secteurs canadiens de l'énergie et de l'agriculture, au coût de la vie et aux défaillances du système de santé. Plutôt, le a choisi d'acheter l'appui du NPD afin de pouvoir continuer à gouverner au lieu de regagner la confiance des Canadiens. Ce budget est à l'image des promesses brisées des libéraux et de leur habitude d'abandonner les Canadiens à leur sort.
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Madame la Présidente, je suis ravi de prendre la parole au sujet du budget de 2022 ou de ce que les libéraux appellent « Un plan pour faire croître notre économie et rendre la vie plus abordable ». J'ai pensé mettre à l'épreuve cette affirmation audacieuse en la comparant à la réalité sur le terrain.
L'inflation est à son taux le plus élevé depuis une génération. Le prix des habitations est hors de portée de la plupart des acheteurs d'une première maison. Le prix de l'essence monte en flèche, atteignant les 2,36 $ le litre chez moi, dans la vallée du bas Fraser. Voilà que les taux d'intérêt augmentent lentement, et leur ascension se poursuivra, puisque la Banque du Canada tente de combattre l'inflation. Tous ces éléments combinés sont loin de former une recette gagnante pour rendre la vie plus abordable.
Dans un instant, je vais aborder les propos de l'actuelle , mais avant, j'aimerais attirer l'attention sur les propos tenus par l'ancien ministre des Finances maintenant qu'il n'est plus tenu de s'en tenir aux messages jugés acceptables par le Parti libéral. Voici ce qu'il a dit au sujet du gouvernement dont il a déjà fait partie: « On a consacré tant de temps et d'énergie à trouver des moyens de redistribuer la richesse du Canada que l'on a accordé peu d'attention à l'importance d'augmenter notre prospérité collective, et encore moins à celle de réfléchir au problème et d'y remédier de façon disciplinée. »
Voilà. C'est ce que Bill Morneau a dit récemment à l'Institut C.D. Howe. On met l'accent sur la redistribution de la richesse plutôt que sur la création de richesse. Quand on parle de la distribution des parts du gâteau, on ne parle pas de faire en sorte que le gâteau soit plus gros. Ce genre de façon de penser a miné la productivité économique.
Faisons la comparaison avec notre plus important partenaire commercial, les États‑Unis. Là-bas, un travailleur gagne en moyenne 67 000 $ par année. Au Canada, c'est seulement 50 000 $, ce qui représente une productivité inférieure de 25 %. Aux États‑Unis, le travailleur moyen injecte 66 $ par heure travaillée dans le PIB. Au Canada, c'est seulement 50 $, alors, là aussi, on parle de 20 % de moins. Ce manque de productivité est le talon d'Achille du Canada et je suis vraiment heureux que l'actuelle en ait tenu compte dans son rapport budgétaire.
Je vais en parler dans un instant, mais je veux d'abord parler de logement. Nous sommes tous heureux que le gouvernement ait finalement reconnu que des facteurs économiques fondamentaux interviennent, que le libre marché peut nous aider à trouver des solutions et que le gouvernement fédéral peut être utile s'il oriente la politique monétaire de façon à aider les entreprises du secteur privé à trouver des solutions. Voici une citation tirée de la page vii du budget:
Au cours des dix prochaines années, nous doublerons le nombre de logements que nous construirons. Cela doit devenir un grand effort national, et exigera un nouvel esprit de collaboration. Les provinces et les territoires, les villes et les municipalités, le secteur privé et les organismes à but non lucratif: tous devront collaborer avec nous pour construire les logements dont les Canadiens ont besoin.
C'est bien optimiste, mais, encore une fois, j'aimerais comparer cela à la réalité sur le terrain.
Ma circonscription, Langley—Aldergrove, est la plus durement touchée par la crise du logement abordable au Canada, mais on y connait aussi un boum de la construction de logements, grâce aux nombreux hommes et nombreuses femmes qui travaillent fort dans l'industrie du logement et qui répondent à l'appel de satisfaire à la demande pour de nouveaux logements. Je tiens à souligner le travail d'une entreprise et d'un homme en particulier: M. Shawn Bouchard, qui dirige Quadra Homes, un des grands constructeurs dans la vallée du bas Fraser. Avec ses partenaires, il a répondu à l'appel du , qui a mis au défi les entreprises privées de trouver de bonnes idées pour résoudre la crise du logement abordable.
C'est ce qu'il a fait avec ses partenaires. Ils ont voulu convertir l'un de leurs projets d'immeuble en copropriété à but lucratif en un projet de logements locatifs abordables. Ils ont déposé une demande auprès du canton de Langley, qui a donné son appui au projet, à hauteur de 27 millions de dollars sous forme de droits et de frais non perçus. Maintenant, M. Bouchard et ses partenaires se tournent vers le gouvernement fédéral afin d'obtenir sa contribution, dans l'esprit de collaboration dont aime parler la . Tout ce qu'ils demandent, c'est un engagement hypothécaire garanti à long terme et à faible taux d'intérêt de la part de la SCHL dans le cadre de l'initiative de financement de la construction de logements locatifs. Cependant, ils ont fait une présentation au et ils se font ignorer.
J'ai plaidé en faveur du projet. J'ai contacté le cabinet du ministre et on nous ignore. J'ai rencontré M. Bouchard en fin de semaine, et lui et ses partenaires ont dû prendre une décision finale en matière d'investissement. Ils reviennent à un projet de logements en copropriété à valeur marchande. Tant pis pour la créativité et la collaboration. Encore une fois, le gouvernement obtient un A pour les annonces et un F pour l'exécution.
Je veux parler de ce que la ministre a dit au sujet de l'investissement dans la transition verte. Elle a déclaré que les changements climatiques représentent « un défi existentiel, donc aussi une [réalité] économique ». Ceci dit, compte tenu de toutes les récentes inondations et du fait que j'habite dans la vallée du Fraser, je le sais probablement mieux que tout autre député.
En compagnie de certains de mes collègues, tous des députés conservateurs de la région, j'ai rencontré le maire Braun six ou huit semaines avant les inondations. Il a souligné que le coût des travaux nécessaires pour renforcer les systèmes de digues qui protègent sa région s'élèverait à environ 1 milliard de dollars. Cela peut sembler une grosse somme, mais maintenant que les inondations ont eu lieu — des inondations auxquelles personne ne s'attendait et d'une gravité imprévisible —, les réparations coûteront à elles seules 5 milliards de dollars. C'est ce que prévoit le budget, mais si le avait été attentif, il aurait su que le problème aurait pu être réglé pour 1 milliard de dollars. On va maintenant juste réparer les dégâts qui ont été faits, mais les digues doivent encore être renforcées contre les séismes. Le gouvernement obtient encore une fois un A pour les annonces, mais un F pour la mise en œuvre. Cela semble être la règle pour le gouvernement.
Je veux utiliser les quelques minutes qu'il me reste pour parler de ce que la appelle le talon d'Achille du Canada, c'est-à-dire notre faible productivité. Des témoins ont dit au comité que le Canada a effectivement une main-d'œuvre très instruite. Nous avons les meilleures universités de recherche. Nous avons beaucoup de potentiel pour concurrencer la Silicon Valley. Toutefois, voici le problème: si nous sommes très bons en matière de démarrage de technologies, nous ne sommes pas très bons en matière d'accélération technologique et de transformation en sociétés productives. Les investissements suivent les bonnes idées, et les bonnes idées suivent les investissements. Voilà comment les choses fonctionnent, malheureusement, aux États‑Unis, dans l'Union européenne et, hélas, en Chine aussi. Lors d'un échange que j'ai eu avec un témoin au comité, je lui ai demandé s'il disait en fait qu'une entreprise comme Huawei accorde des subventions de recherche aux universités, puis s'en va par la porte arrière avec les actifs de propriété intellectuelle. Il a répondu que cela était exact, à un détail près: elle sort avec ces actifs par la grande porte.
Je suis très encouragé par le fait que la reconnaît maintenant que c'est un problème. Elle a déclaré: « C’est un problème canadien bien connu, et insidieux. Il est temps que le Canada s’y attaque. [...] Nous encouragerons les petites entreprises à prendre de l’expansion. Nous aiderons les Canadiens et les entreprises canadiennes à mettre au point de la nouvelle propriété intellectuelle. Nous les aiderons à transformer leurs nouvelles idées en nouvelles entreprises et en nouveaux emplois. » Il est à noter qu'elle n'a pas dit « au Canada pour les Canadiens ». Je suppose que ce n'était qu'un oubli, mais peut-être pas.
Je veux terminer sur une note positive, car je suis une personne positive. Étant donné que la a maintenant reconnu par écrit que le Canada a un problème de productivité, j'ai bon espoir que le gouvernement s'attaquera sérieusement au problème. Cependant, puisque le gouvernement accorde une importance bien connue à la division du gâteau plutôt qu'à sa croissance, je ne me fais pas trop d'illusions.
Je suis désolé, mais je ne peux rien dire de plus positif au sujet du budget.