Je déclare la séance ouverte.
Bienvenue à la vingt-cinquième réunion du Comité permanent du patrimoine canadien de la Chambre des communes.
Je voudrais reconnaître que cette réunion a lieu sur le territoire traditionnel et non cédé de la nation algonquine anishinabe.
[Traduction]
Conformément à l'ordre de renvoi du jeudi 12 mai 2022, le Comité se réunit pour étudier le projet de loi , Loi modifiant la Loi sur la radiodiffusion et apportant des modifications connexes et corrélatives à d'autres lois.
Conformément à l'ordre de la Chambre du 25 novembre 2021, la réunion d'aujourd'hui se déroule en format hybride. Les membres assistent en personne dans la salle et à distance à l'aide de l'application Zoom. Conformément à la directive du Bureau de régie interne du 10 mars 2022, tous ceux qui assistent à la réunion en personne doivent porter un masque, sauf ceux qui sont à leur siège durant les délibérations. Vous pouvez parler en portant un masque et pleinement vous faire entendre. Je tenais simplement à vous le signaler, si vous estimez devoir porter un masque en tout temps.
Je veux faire quelques remarques pour la gouverne des témoins et des membres. Avant de prendre la parole, vous devez attendre que je vous désigne par votre nom. Ceux qui participent par vidéoconférence doivent cliquer sur l'icône du microphone pour l'activer, et mettez‑le en sourdine lorsque vous ne vous exprimez pas. Je peux dire la même chose pour ceux qui sont sur le parquet également, car lorsque le parquet n'est pas en sourdine, j'entends ma voix comme si un être désincarné hurlait dans la salle.
En ce qui concerne l'interprétation pour ceux qui participent sur l'application Zoom, il y a un globe au bas de votre écran, et c'est votre bouton pour l'interprétation. Vous pouvez sélectionner l'anglais, le français ou peu importe ce que vous voulez. Pour ceux qui sont dans la salle, vous savez que vous pouvez utiliser votre casque d'écoute pour obtenir l'interprétation. Vous n'êtes pas autorisés à prendre des photos de cette réunion.
Ensuite, la première période sera allouée aux témoins. C’est vous tous qui êtes dans les petites cases ici. Vous disposerez de cinq minutes pour prendre la parole. Ces cinq minutes peuvent être divisées. C'est cinq minutes par organisation, alors si vous êtes plus d'un représentant, vous pouvez diviser le temps comme bon vous semble ou juste désigner une personne pour prendre la parole. Par la suite, il y aura une période de questions et de réponses, qui sera suivie selon la formule que nous avons. Veuillez vous rappeler d'adresser toutes vos questions par l'entremise de la présidence.
Merci beaucoup, tout le monde.
Nous allons commencer cette réunion.
Nous accueillons parmi nous aujourd'hui, de l'Alliance of Canadian Cinema, Television and Radio Artists, Eleanor Noble et Lisa Blanchette. De l'Association canadienne des usagers et stations de la télévision communautaire, nous recevons Catherine Edwards, directrice exécutive. De la Fédération des télévisions communautaires autonomes du Québec, nous accueillons Amélie Hinse. De Digital First Canada, nous avons parmi nous Scott Benzie, directeur exécutif. De la Guilde canadienne des réalisateurs, nous recevons Warren Sonoda, président, et Dave Forget, directeur général national. Enfin, d'Éditeurs de Musique au Canada, nous accueillons Margaret McGuffin, première dirigeante.
Nous allons commencer pour cinq minutes avec l'Alliance of Canadian Cinema, Television and Radio Artists, avec soit Mme Noble ou Mme Blanchette.
Vous disposez de cinq minutes. Commençons.
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Merci, madame la présidente, messieurs les vice-présidents et mesdames et messieurs les députés et membres du personnel.
Je suis Eleanor Noble. Je suis une artiste canadienne et la présidente nationale de l'ACTRA, l'Alliance of Canadian Cinema, Television and Radio Artists. Je suis accompagnée aujourd'hui par Lisa Blanchette, directrice nationale des Affaires publiques et des communications de l'ACTRA.
Au nom des 28 000 membres de l'ACTRA qui travaillent dans des productions cinématographiques anglaises de part et d'autre du Canada, je me réjouis de comparaître aujourd'hui pour vous faire part du point de vue de l'artiste dans le cadre de l'étude du Comité sur le projet de loi , Loi sur la diffusion continue en ligne.
Nous suivons de près la progression de ce projet de loi, et à l'instar d'autres intervenants de l'industrie, nous voulons également nous assurer d'avoir une industrie robuste et dynamique pour le contenu canadien pour les années à venir. C'est pourquoi nous sommes ravis de voir que le projet de loi proposé nécessitera des entreprises en ligne, y compris des services étrangers, pour contribuer à la production et à la découverte d'émissions canadiennes.
Bien que nous accueillions favorablement la majorité des changements proposés dans le projet de loi visant à modifier la Loi sur la radiodiffusion, nous souhaitons exprimer notre préoccupation à propos de certains des amendements du projet de loi qui auraient une incidence importante et préjudiciable sur notre industrie, nos emplois et notre culture. En tant qu'artiste canadienne qui travaille, je peux vous dire que la production du contenu canadien est compromise.
Avant d'apporter des changements à la Loi sur la radiodiffusion, nous devrions reconnaître que la loi actuelle nous a bien servi et qu'elle est restée remarquablement neutre sur le plan technologique. Par conséquent, nous croyons que tout changement envisagé à la loi ne devrait être apporté que s'il contribue à mieux soutenir et à maintenir l'objectif fondamental du système canadien de radiodiffusion, qui consiste à veiller à ce que les Canadiens aient accès à des émissions et à de la musique originales, ainsi qu'à des émissions de divertissement, d'information et de nouvelles.
Cela dit, nous devons saisir l'occasion aujourd'hui de sonner l'alarme à propos d'une proposition dans le projet de loi qui pourrait réduire considérablement l'obligation d'utiliser des ressources créatives canadiennes et d'autres ressources. Elle ferait courir un grand risque aux histoires et aux créateurs canadiens.
Tandis que l'activité de production au Canada est en plein essor, même face aux diverses restrictions en matière de santé publique des deux dernières années, on s'inquiète de plus en plus, car les possibilités de raconter des histoires canadiennes diminuent et la production de contenu canadien en anglais et en français tire de plus en plus de la patte. Nous constatons une tendance à la baisse dans la production de contenu canadien appartenant à des Canadiens et créé par des auteurs, des producteurs, des réalisateurs et des interprètes canadiens.
Le rapport « Profil 2021 », publié en avril dernier par l'Association canadienne des producteurs médiatiques, présente l'activité économique du secteur des médias sur écran entre avril 2020 et mars 2021. Le rapport souligne que la production de contenu canadien a diminué de 12 % au cours de cette période, tandis que la production de services étrangers a enregistré une hausse marginale de 1 % au cours de la même période.
Nous accueillons favorablement l'investissement dans la production étrangère à long terme, mais nous craignons qu'il y ait de moins en moins d'occasions de raconter des histoires canadiennes. Si nous ne créons pas un environnement dans lequel les histoires, les conteurs et les créateurs canadiens peuvent continuer à s'épanouir, notre culture et notre identité pourraient se perdre. Nous devons maximiser l'utilisation des talents canadiens.
Pour endiguer l'émergence des services de diffusion en continu dans le monde qui offrent actuellement des émissions aux Canadiens, le projet de loi crée deux catégories de radiodiffuseurs: des entreprises de radiodiffusion canadiennes, y compris des entreprises en ligne nationales, et des entreprises en ligne étrangères. Cette approche devient problématique lorsqu'une norme moins élevée est mise en place pour les services étrangers. Plus précisément, l'alinéa 3(1)(f.1) proposé, dont nous parlons beaucoup, établit une norme moindre pour les services étrangers, au lieu d'adopter le libellé plus ferme de l'alinéa 3(1)f) proposé, qui régit les entreprises de radiodiffusion canadiennes.
La création de cette approche à deux vitesses réduirait considérablement l'obligation pour les entreprises en ligne étrangères d'utiliser les talents créatifs canadiens et anéantirait notre secteur de la production de médias sur écran. C'est une industrie qui contribue pour plus de 11 milliards de dollars au PIB de notre pays et qui génère plus de 216 000 emplois pour les travailleurs canadiens. Pour mes collègues membres de l'ACTRA et moi-même, qui sommes déjà des travailleurs qui occupent un emploi précaire, cela pourrait entraîner une perte de possibilités de travail pour les artistes canadiens.
L'objectif de la loi sur la diffusion continue en ligne est d'égaliser les obligations des entreprises de radiodiffusion de manière à uniformiser les règles du jeu, pour rependre les propos des radiodiffuseurs canadiens. Il n'y a aucune raison d'établir une obligation moindre pour les entreprises de diffusion en ligne étrangères qui exercent des activités au Canada, compte tenu de leur vigueur financière et de leur pugnacité commerciale. Le but doit être d'uniformiser les règles du jeu entre les entreprises nationales et étrangères.
L'ACTRA, conjointement avec d'autres pairs de l'industrie comme la Guilde des réalisateurs ici présente, sont d'accord pour dire que le projet de loi doit être amendé pour retirer toute référence à une norme moindre pour les services étrangers. Nous avons inclus une proposition visant à modifier l'alinéa 3(1)f).
Nous appuyons aussi la Coalition pour la diversité des expressions culturelles et Racial Equity Media Collective. Ils ont également présenté des propositions.
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Merci de nous avoir invitées.
En tant que directrice de l'Association canadienne des usagers et stations de la télévision communautaire, conjointement avec ma collègue de la Fédération des télévisions communautaires autonomes du Québec, nos observations concernent principalement la télévision communautaire, mais nous avons consulté étroitement nos collègues de la radio communautaire. Les amendements que nous réclamons au projet de loi concordent.
Comme nous le décrivons dans notre mémoire, les principaux défis pour « l'élément communautaire » sont l'absence d'une définition claire, d'une part, et d'une description de son rôle, d'autre part. La définition des éléments publics et privés sont évidents: ils sont basés sur la propriété. Dans la politique du CRTC, la radio communautaire est définie comme étant sans but lucratif et appartenant à la communauté.
Le nombre de stations de radio communautaire est demeuré le même, avec environ 200 stations sous licence et environ 60 stations autochtones, mais la télévision communautaire était gérée dans le passé par le secteur privé et a souffert de la consolidation massive de la propriété et de l'interconnexion technique de systèmes câblés autrefois séparés au cours des dernières décennies. Alors qu'il y avait autrefois plus de 200 chaînes communautaires distinctes sur le câble, il n'y en a plus de 10 % restants aujourd'hui. La grande majorité dans les petites communautés ont été fermées. Celles qui restent dans les régions plus populeuses du pays sont devenues des chaînes régionales spécialisées, comme l'unique chaîne provinciale Rogers TV au Nouveau‑Brunswick.
Madame Hinse.
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Les câblodistributeurs ont présenté au CRTC des arguments en matière de rentabilité pour fermer leurs stations, mais les communautés n'ont jamais été consultées, et c'est là le problème. Les véritables médias communautaires, tels qu'ils sont reconnus à l'échelle internationale, sont détenus et gérés par des organismes à but non lucratif, enracinés dans leurs communautés et présents à long terme. Notre objectif est de combler cette lacune. L'Association canadienne des usagers et stations de la télévision communautaire, ou CACTUS, regroupe présentement 25 stations de télévision communautaires à but non lucratif à l'extérieur du Québec. La Fédération des télévisions communautaires autonomes du Québec en regroupe 41 au Québec, et ces stations de télévision sont soutenues par le ministère de la Culture et des Communications du Québec.
Le CRTC nous a demandé si la télévision communautaire était encore nécessaire à une époque où l'on peut regarder des vidéos sur un téléphone et les télécharger à partir de YouTube. Cette manière de penser a conduit le CRTC à détourner la grande majorité du budget des télévisions communautaires du Canada, soit plus de 150 millions de dollars, pour soutenir les réseaux d'information privés. Cela s'est passé en 2016.
La valeur de la programmation communautaire est présentement découverte à nouveau grâce à des programmes tels que l'Initiative de journalisme local, alors que nous réalisons que la couverture démocratique et civique essentielle ne se fait pas sur les médias sociaux, que les préoccupations concernant les fausses nouvelles augmentent et que nous sommes aux prises avec la nécessité de rendre notre société plus inclusive.
Les médias communautaires répondent aux exigences liées aux licences de radiodiffusion, et ils doivent rendre des comptes à leur conseil d'administration. Ce sont des espaces sûrs où les minorités qui craignent d'être attaquées sur les médias sociaux peuvent aller chercher un soutien quant à la production ainsi qu'une visibilité. Ils sont l'antidote aux communautés fracturées et au cloisonnement créé par les médias sociaux. C'est une plateforme commune pour toute la communauté.
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Pour le projet de loi , nous avons demandé que « l'élément communautaire » soit défini d'abord par la propriété sans but lucratif et par la participation de la communauté au processus de production. La deuxième partie a été adoptée, mais pas l'expression « sans but lucratif ». On nous a dit qu'une définition exclusivement de la propriété sans but lucratif remettait en question le statut de quelques chaînes câblées communautaires restantes.
Nous proposons un compromis, à savoir une définition de « l'élément communautaire » qui inclut, sans toutefois s'y limiter, les organismes communautaires sans but lucratif. Ce qui est important, c'est que les stations de télévision et de radio communautaires soient reconnues dans la loi comme un modèle de diffusion viable, démocratique et durable.
Par ailleurs, l'élément communautaire est souvent négligé dans l'élaboration des politiques. Nous croyons que c'est parce qu'il y a un manque de précision dans la Loi sur la radiodiffusion concernant son rôle. Par conséquent, dans le projet de loi , nous avons proposé une légère reformulation à l'alinéa 3(1)r) de la Loi de 1999, qui décrit le rôle des services de programmation de rechange. La disposition décrit étroitement ce que fait l'élément communautaire, mais n'avait jamais été utilisée dans l'élaboration de la politique du CRTC, à notre connaissance. On nous a dit que cet amendement n'a pas été adopté pour trois raisons.
Premièrement, nous avons répété l'expression « sans but lucratif ». Nous l'avons maintenant retirée, puisqu'elle aura déjà été mentionnée dans la définition d'« élément communautaire » si notre premier amendement est adopté. Deuxièmement, nous avons utilisé le terme « plateforme » qui, nous a‑t‑on dit, n'est pas défini ailleurs dans la loi. Nous l'avons supprimé. Nous avons mentionné l'importance de l'archivage du contenu généré par la communauté. On nous a dit que cela débordait du cadre de la Loi sur la radiodiffusion, si bien que nous l'avons retiré.
Nous espérons que vous pourrez appuyer cette description révisée du rôle de l'élément communautaire, qui orientera le CRTC dans ses travaux.
Pour conclure, nous comptons sur votre compréhension, en tant que parlementaires, de l'importance d'un média local responsable pour les petites communautés et les minorités, dont les voix ne sont pas toujours bien entendues lorsqu'il s'agit de faire pression sur le CRTC. Pour cette raison, nous demandons ces amendements dans la mesure législative. Les médias communautaires doivent être reconnus comme élément essentiel de l'infrastructure démocratique du Canada afin d'assurer une couverture dynamique, inclusive, démocratique et civique dans tout le pays.
Merci beaucoup du temps que vous nous avez consacré.
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Merci, monsieur le président.
Merci au Comité de me recevoir à nouveau. Je suis Scott Benzie. Je suis le directeur exécutif de Digital First Canada, une organisation qui défend les intérêts des créateurs au Canada qui choisissent des plateformes de contenu gratuit généré par les utilisateurs comme principale méthode de distribution.
J'aimerais prendre une minute pour parler directement de la structure de Digital First Canada. Il s'agit d'une nouvelle organisation qui a été créée par l'équipe du Buffer Festival. Oui, nous avons reçu du financement de nos partenaires de l'industrie, notamment du secteur privé et des plateformes qui contribuent au succès des créateurs de contenu numérique. Non, nous n'avons pas de structure d'adhésion officielle où nous recevons des frais des créateurs, et nous ne recevons aucun financement de la part du gouvernement, contrairement à certains de nos collègues qui comparaîtront ou qui ont comparu devant vous.
Passons maintenant au sujet qui nous occupe, à savoir le projet de loi . C'est une honte qu'une poignée de personnes comme nous aient dû passer l'année dernière à discuter d'un fait maintenant avéré et confirmé, à savoir que le contenu généré par les utilisateurs se trouve dans ce projet de loi. En fait, au cours de l'année dernière, j'ai été attaqué et accusé publiquement par des fonctionnaires de fournir de la désinformation. Même aujourd'hui, il y a environ deux heures, le ministre a déclaré que les personnes qui affirment que le contenu généré par les utilisateurs se trouve dans le projet de loi sont des complotistes. Le contenu généré par les utilisateurs, ou CGU, figure dans le projet de loi. Dire le contraire est trompeur ou on vous induit en erreur.
Maintenant que c'est sur la table et au grand jour, faisons quelques observations constructives. J'ai eu de nombreuses conversations avec nos pairs des médias traditionnels au sujet de notre soutien à la majeure partie du projet de loi qui inclut les plateformes structurées dans la Loi sur la radiodiffusion. De plus, nous nous battons pour que les plateformes de CGU aident davantage les créateurs canadiens pendant bien plus longtemps que la plupart d'entre vous qui travaillez à ce dossier.
Cela étant dit, examinons un peu les détails techniques. L'exemption à l'exclusion de l'article 4.2 proposé n'est pas un bac à sable; c'est le désert du Sahara. Dans sa forme actuelle, il inclut presque tout l'Internet. Je suis prêt à ce qu'on me conteste sur ce point, mais c'est un fait. M. Scott a confirmé que si les créateurs eux-mêmes ne figurent pas dans le projet de loi, leur contenu peut être traité comme des « programmes ». Avec cette disposition, tout le contenu audiovisuel en ligne se trouve dans le projet de loi. Avec les plateformes de CGU, on ne peut pas séparer la plateforme du contenu ou ce contenu de son créateur. Si le mandat de l'organisme de réglementation n'est limité que par une directive stratégique, il nous incombe d'enlever ce pouvoir, car nous risquons de ne pas trop aimer le prochain gouvernement.
Maintenant, je ne crois pas que la plateforme de CGU devrait être exemptée de tous les règlements. Je crois qu'elle devrait contribuer au secteur culturel. Je crois qu'elle devrait contribuer aux créateurs qui utilisent principalement ces plateformes. Si nous ne faisons qu'injecter l'argent dans le système, nous subventionnons littéralement les groupes de pression aux dépens des créateurs de contenu numérique indépendants. Nous ne répondrons pas aux besoins et n'offrirons pas les soutiens que les créateurs de contenu numérique pourraient utiliser pour prendre de l'expansion plus rapidement. Nous croyons en un niveau plus élevé de transparence dans l'industrie à tous les niveaux. Il y a beaucoup de questions sur la destination de l'argent actuellement versé par les plateformes.
Quel est le problème? C'est la découverte. Le a assuré à plusieurs reprises aux créateurs de contenu numérique que leurs vidéos seraient exemptées du projet de loi. La disposition relative à la découverte ne reflète pas cette promesse. Bien qu'il ne soit pas demandé au CRTC d'imposer des algorithmes précis, il y a un terme très problématique, et c'est « résultats ». La plupart des plateformes sont binaires, et la promotion d'un contenu entraîne la rétrogradation des autres.
Vous pourriez vous demander: « Qui s'en soucie? Si le contenu est canadien, tout le monde devrait être content. » C'est justement le cas. Les créateurs numériques ne sont pas considérés comme canadiens, et même s'ils l'étaient, le processus de certification de chaque élément de contenu n'est pas seulement problématique; il est impossible. Le projet de loi a pour but de promouvoir le contenu canadien auprès des créateurs. Bien que ce soit admirable, la plupart des créateurs canadiens ne se soucient pas uniquement du marché canadien. Les plateformes sont construites pour la découverte et le contenu de niche à l'échelle mondiale, et sont participatives, et non pas passives. Leur imposer quelque chose de contre nature, comme la découverte locale, est voué à l'échec et compromet des succès comme la renaissance des créateurs autochtones sur TikTok, la reconnaissance mondiale de musiciens canadiens et de l'industrie du jeu de classe mondiale.
On semble avoir l'impression que la réglementation de l'Internet et l'introduction forcée de certains contenus dans l'algorithme sont la panacée de tous les maux. Je dois vous aviser que ce n'est pas le cas. Le succès en ligne exige beaucoup de travail. Il faut de la constance, des connaissances techniques, et il faut savoir comment mobiliser et faire croître sa communauté. Il faut du dynamisme, car il n'y a pas d'aumônes.
Imaginez avec moi, si vous le voulez bien, une mesure législative qui aide réellement non seulement les créateurs de contenu numérique, mais aussi les groupes que nous avons entendus et qui tirent le diable par la queue sur les plateformes — une convergence de talents canadiens qui s'entraident plutôt que des gens qui se font la guerre. Ce projet de loi privilégie une solution législative ratée au lieu de l'éducation, de la coopération et de l'accélération. Imaginez une mesure législative où des ressources sont mises en place pour faire converger les secteurs culturels canadiens et amplifier nos forces.
Nous ne demandons rien dans ce projet de loi, sauf la protection que le a promise. Je vous prie de corriger ce projet de loi pour que nous n'ayons pas les mêmes conversations au Sénat, ou même dans les tribunaux, pour les années à venir.
Pour terminer, le monde entier regarde les activités que nous menons ici. Aucun pays n'a fait de démarches pour réglementer le contenu de cette manière. Je vais conclure avec une mise en garde concrète. Le Canada ne peut pas prendre cette mesure et s'attendre à un traitement juste et équitable à l'étranger. Si les États-Unis, la France et d'autres pays n'adoptent pas la même approche, on torpillera un groupe de créateurs qui connaissent un succès mondial et des contrats mondiaux avec des marques, et qui diffusent les voix et les valeurs canadiennes dans un monde qui, je crois, en bénéficie.
Merci.
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Merci, madame la présidente, vice-présidents et mesdames et messieurs les membres du Comité.
Je suis Warren Sonoda. Je suis le président national de la Guilde canadienne des réalisateurs, ou GCR. Je suis accompagné aujourd'hui par Dave Forget, directeur général national. Nous vous sommes reconnaissants de l'invitation du Comité à faire des observations au nom de la GCR sur le projet de loi , Loi sur la diffusion continue en ligne.
La GCR est une organisation syndicale nationale qui représente les principaux professionnels de la création et de la logistique dans les industries du cinéma, de la télévision et des médias numériques. Nous comptons aujourd'hui plus de 6 000 membres qui couvrent tous les domaines de la réalisation, de la conception, de la production, de la logistique et du montage. Le projet de loi représente la réalisation d'une occasion historique de moderniser le système de radiodiffusion du Canada, qui servira au final les intérêts de tous les Canadiens en soutenant la communauté des créateurs et les auditoires canadiens.
Passant de 132 000 emplois en 2011 à 216 000 emplois en 2021, le secteur canadien du film, de la télévision et des médias numériques est en plein essor, mais il est principalement alimenté par la production de services étrangers de notre industrie. À mesure que les auditoires et les revenus migrent vers les plateformes de diffusion en ligne, les contributions financières à la programmation canadienne ont diminué de façon constante. La nouvelle loi permettra d'uniformiser les règles du jeu pour tous les radiodiffuseurs, que la diffusion des programmes se fasse principalement dans les foyers canadiens en ligne, par câble ou par voie hertzienne.
Dans le passé, la politique publique en matière de radiodiffusion canadienne avait des objectifs à la fois économiques et culturels, en bâtissant une industrie de production nationale robuste tout en assurant l'avenir de nos artistes et de nos créateurs. C'est ce bel équilibre que le projet de loi propose de rétablir.
La croissance économique d'une industrie peut être définie par divers paramètres, mais trop souvent, l'incidence tangible et à long terme de la politique culturelle n'est pas pleinement évaluée. Elle contribue à l'établissement d'une identité nationale, à une conscience partagée et à des carrières réussies. Plus précisément, nous savons qu'il n'y a pas de meilleur outil que le contenu scénarisé et le documentaire pour illustrer les effets de la politique culturelle.
Des émissions comme Schitt's Creek et Transplanté, des films comme Scarborough et Beans et des documentaires comme Our People Will Be Healed et Anthropocène partagent le point de vue unique de leurs créateurs canadiens.
La décision de préserver l'avenir et la subsistance des créateurs et des conteurs canadiens est entre vos mains, mesdames et messieurs les membres du Comité. Si nous faisons les choses correctement, nous pourrons garantir une programmation canadienne diversifiée, originale et de haute qualité pour le public canadien et international pour les décennies à venir. En l'absence d'une intervention rapide visant à créer un environnement où les artistes et les créateurs canadiens peuvent s'épanouir, la situation actuelle n'est pas viable, ce qui conduira au fil du temps à moins d'occasions et à la perte de notre culture et de notre identité.
La Guilde se rallie aux radiodiffuseurs canadiens ainsi qu'aux communautés de producteurs et de créateurs pour demander l'adoption de cette loi sans délai, mais avec une réserve. Veuillez modifier le projet de loi pour renforcer les exigences relatives à l'utilisation de talents canadiens.
Pour revenir aux principes de base, le contenu canadien ne dépend pas seulement de qui le commande, de qui le possède ou de la plateforme sur laquelle le programme est diffusé. Il s'agit de savoir qui le produit. Nous entendons par là, bien sûr, le réalisateur, les auteurs, les artistes, les techniciens et les professionnels qui créent la programmation, l'ensemble de l'équipe de création et les nombreux collègues avec lesquels je travaille chaque jour et qui contribuent au processus de création.
La parole est à vous, monsieur Forget.
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Merci, monsieur Sonoda.
Le projet de loi , dans sa forme actuelle, établit deux normes pour l'obligation d'utiliser des talents canadiens, avec des règles différentes pour les diffuseurs en ligne canadiens et étrangers. Plus précisément, l'alinéa 3(1)f) proposé maintient l'obligation historique selon laquelle « les entreprises de radiodiffusion canadiennes sont tenues d'employer des ressources humaines — créatrices et autres — canadiennes et de faire appel à celles‑ci au maximum, dans tous les cas au moins de manière prédominante », mais seulement pour les radiodiffuseurs canadiens, tandis que l'alinéa 3(1)f.1) proposé crée une obligation beaucoup plus faible de « faire appel dans toute la mesure du possible aux ressources humaines — créatrices et autres — canadiennes pour les entreprises étrangères en ligne.
Cet objectif peut être atteint en utilisant une définition commune de « programme canadien » et en appliquant des exigences semblables aux radiodiffuseurs en ligne nationaux et étrangers. L'alinéa 3(1)f) demeure la pierre angulaire de la politique de radiodiffusion. Bien que nous comprenions que la définition actuelle d'une émission canadienne doit être révisée, nous pensons qu'il est impératif de ne pas abaisser la norme relative à l'obligation d'utiliser des talents et des ressources créatives canadiennes. Sans faire de cette modification une priorité, nous craignons que l'incidence positive de la nouvelle loi sur le secteur de la production nationale soit limitée.
Les occasions de raconter des histoires canadiennes continueraient de diminuer au rythme alarmant de 10 % par année en moyenne, au point où les marchés anglophones et francophones seraient incapables de rivaliser à l'échelle mondiale.
Mesdames et messieurs les membres du Comité, nous vous remercions du temps que vous nous consacrez et nous serons ravis de répondre à vos questions.
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Bonjour, madame la présidente et mesdames et messieurs les membres du Comité.
C'est avec plaisir que je comparais cet après-midi pour discuter de l'importance de la .
Je suis Margaret McGuffin. Je suis la PDG d'Éditeurs de Musique au Canada, qui est une organisation fondée sur l'adhésion composée en grande partie de petites et moyennes entreprises qui représentent toutes les régions du pays, ainsi que de grandes entreprises internationales qui ont des bureaux au Canada.
Les éditeurs de musique investissent dans des milliers d'auteurs-compositeurs canadiens et effectuent des investissements importants dans les chansons et les partitions que l'on entend chaque jour à la radio, à la télévision, sur les services de diffusion en continu, dans les jeux vidéo, dans les productions cinématographiques et télévisuelles et sur les nouvelles plateformes émergentes du monde entier. Soixante-dix-neuf pour cent des revenus de mes membres proviennent de sources étrangères au Canada. Nous connaissons l'importance du marché mondial.
Le projet de loi est une mise à jour très attendue et nécessaire de la Loi sur la radiodiffusion. Nous nous félicitons de l'objectif de la mesure législative d'assujettir la radiodiffusion en ligne à la Loi, en particulier pour s'assurer que les services de diffusion en continu aident les Canadiens à trouver des chansons et des histoires canadiennes sur des plateformes exploitées au Canada.
La technologie a évolué, tout comme la façon dont les Canadiens consomment le contenu. Nos membres et les auteurs-compositeurs avec lesquels ils travaillent ont adopté ces changements et s'engagent activement sur ces nouvelles plateformes, tant pour l'octroi de licences que pour la création de nouveaux contenus numériques. Les éditeurs et les auteurs-compositeurs sont des créateurs de contenu numérique.
Cependant, les services de diffusion en continu numériques sont présents au Canada depuis près de 10 ans sans soutenir pleinement la musique canadienne. Ces plateformes sont désireuses de tirer profit des talents canadiens sans soutenir pleinement l'environnement qui aide l'industrie à prendre de l'expansion. Il est essentiel que cette inégalité des chances change maintenant.
Ces dernières années, nous avons mis au défi les plateformes numériques de travailler avec nous pour trouver des moyens d'exploiter leur technologie afin d'aider les Canadiens à promouvoir les chansons et les histoires canadiennes et nous continuerons de le faire. Mais la plupart du temps, ces jours‑ci, j'entends parler de ce que les plateformes technologiques ne peuvent pas faire, et non de ce qu'elles peuvent faire.
Il est clair que le CRTC doit avoir la capacité de réglementer, au besoin, pour faire avancer la politique de radiodiffusion. C'est précisément ce que le projet de loi fait. Il assure un équilibre important en donnant au Conseil les outils dont il a besoin pour réglementer lorsque les forces du marché échouent. La modernisation de la Loi sur la radiodiffusion fera en sorte que, à mesure que la technologie évolue et que les plateformes en ligne continuent de croître, les industries créatives canadiennes, y compris les éditeurs de musique, les auteurs-compositeurs et les compositeurs, continueront également de prospérer.
Sans une modernisation de la Loi sur la radiodiffusion, le Canada verra certains segments de son industrie créative souffrir. Nous risquons de voir toute une génération de jeunes conteurs et d'entreprises émergentes perdre la possibilité de se développer, de croître et de profiter de leurs talents. Leurs chansons pourraient ne jamais être découvertes ou promues dans leur propre pays.
Comme vous l'avez entendu précédemment au cours de ces réunions, cela est particulièrement dangereux pour les auteurs-compositeurs et les éditeurs de musique dont le travail représente nos cultures autochtones et francophones et leur donne une voix. La soutiendra sans aucun doute les créateurs canadiens et les entreprises qui investissent en eux en créant des emplois et en garantissant que nos histoires puissent être trouvées et entendues en anglais, en français et dans les langues autochtones.
Permettez-moi de conclure en disant que, contrairement à ce que vous avez entendu plus tôt, les modifications proposées n'empêcheront pas les créateurs de contenu numérique d'explorer de nouvelles possibilités sur les nouvelles plateformes numériques et ne limiteront pas la liberté d'expression, pas plus que le projet de loi ne brisera Internet ou ne ruinera l'expérience des utilisateurs. Ceux qui travaillent dans l'écosystème de l'industrie créative sont parmi les plus grands défenseurs de la liberté de pensée, de croyance, d'opinion et d'expression. Le projet de loi C‑11 traite d'un problème de distribution. Il ne crée pas de problème de liberté d'expression.
Pourquoi voyons-nous ces tactiques alarmistes de la part d'entreprises technologiques dominées par le monde entier? L'essentiel est qu'elles ont fait fortune en profitant du système canadien et n'y contribuent pas. Il est temps que cela cesse.
Je vous encouragerais tous à réfléchir de manière critique aux arguments avancés par les entreprises technologiques qui extraient des revenus sans les investissements correspondants. Nous sommes d'avis que le projet de loi constituera une modernisation bien nécessaire de la Loi sur la radiodiffusion afin de corriger les inégalités bien réelles qui découlent d'un monde de plus en plus numérique.
Merci. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
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Merci beaucoup, madame McGuffin.
Nous allons maintenant passer à la période des questions et des réponses. Nous allons entamer une première série de questions. Pour le premier tour, nous allons accorder six minutes à chaque parti politique. C'est pour les questions et les réponses, afin que tout le monde puisse être le plus bref possible.
Pour commencer, du Parti conservateur du Canada, nous avons John Nater.
Monsieur Nater, vous avez six minutes.
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Merci, madame la présidente.
Je suis ravi de prendre la parole à cette première série de questions au nom de mes collègues aujourd'hui.
Je veux commencer avec M. Benzie, de Digital First Canada, et lui poser quelques questions.
Avant de passer à mes questions, je veux vous donner 30 secondes pour mentionner quelques réussites que vous avez vues avec les créateurs de contenu numérique, dont certains ont commencé leur carrière ici au Canada en utilisant différentes plateformes et qui connaissent un vif succès à l'échelle internationale. Je veux que vous décriviez quelques-uns de ces exemples.
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Merci de l'occasion que vous me donnez.
Il y en a tellement que nous ne pouvons même pas les compter. Bon nombre de ces personnes ont connu un succès à l'échelle internationale, et ce, de façon plus traditionnelle. Tout le monde cite Bieber, The Weeknd, Alessia Cara and Shawn Mendes, dans le secteur de la musique. De toute évidence, il y a Lilly Singh. Peter McKinnon est probablement le photographe le plus populaire du Canada à l'heure actuelle. Il y a Elle Mills, qui crée des courts métrages. Il y a une foule d'exemples.
Lorsque nous voyons des créateurs autochtones comme Notorious Cree, thatwarriorprincess et Shina Novalinga faire carrière sans se buter sur des obstacles, je ne pense pas que nous devrions prendre cela à la légère. Je crois que nous devrions nous pencher attentivement sur l'environnement qui a permis cela.
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Cela a une incidence de plusieurs façons. Tout d'abord, je voudrais dire que nous devons vraiment discuter de la signification de contenu canadien avant d'avoir une conversation sérieuse à ce sujet.
Comme je l'ai dit, les plateformes sont principalement binaires. Elles sont conçues pour diffuser du contenu ou pour que les utilisateurs puissent en extraire le contenu qui leur est utile. Ensuite, la plupart des algorithmes notent ce contenu en fonction de la façon dont il est utilisé, s'il est partagé, s'il est regardé en permanence. Toute sorte de manipulation artificielle de cet algorithme et le fait de mettre devant les gens du contenu qu'ils ne veulent peut-être pas ou qu'ils ne veulent peut-être pas voir, quel que soit ce contenu, vont en fait nuire à ce contenu. Cela nous met dans une position où nous ne nuisons pas seulement au contenu qui a été jugé non prioritaire — nous avons évidemment nui à ce contenu —, mais nous portons atteinte également au contenu que nous essayons de rendre prioritaire.
Il y a une façon d'aider tout le monde sur ces plateformes, mais la découverte n'en est pas une, et je n'ai entendu aucune bonne raison pour que ce soit dans le projet de loi.
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Encore une fois, la Loi sur la radiodiffusion traditionnelle a été conçue pour mettre en évidence le contenu canadien pour les Canadiens et y donner la priorité, de crainte que notre grand frère du Sud prenne le contrôle de nos ondes. Ce n'est pas le but de ces plateformes numériques. Elles visent à faire découvrir le monde.
La découverte canadienne pour les créateurs de contenu canadien en ligne est presque une réflexion après coup. Même si c'est bien, et je ne mets pas tout le monde dans le même bateau — tout le monde est un peu différent —, c'est la découverte à l'échelle mondiale qui compte. Si et lorsque nous ajoutons du contenu à l'algorithme, on en fait la promotion à l'échelle locale et il ne suscite pas d'intérêt, cela va également nuire à la découverte à l'échelle mondiale. Cela va pénaliser cette découverte dans l'algorithme.
Plus important encore, comme je l'ai dit à la fin de ma déclaration, si d'autres pays décident de suivre l'exemple du Canada et d'agir ainsi, cela sonnera le glas de l'industrie canadienne des créateurs de contenu numérique. Les États-Unis sont notre plus grand marché. Les Canadiens signent des contrats mondiaux. Cela a en quelque sorte renversé la situation. Nous envahissons maintenant d'autres marchés avec notre excellent contenu. Il n'y a aucune raison d'être protectionniste en matière de contenu numérique. Il n'y a pas d'espace de stockage limité.
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Je comprends cela. Je suis certain que nous trouverons quelqu'un qui peut commenter là‑dessus.
J'ai une dernière question à poser à ce sujet, et j'espère que j'ai encore du temps, madame la présidente.
Pendant la période qui a précédé et qui a suivi le projet de loi , l'une de nos principales critiques était que les créateurs de contenu numérique n'avaient pas fait partie du processus, n'avaient pas participé ni consulté. Je veux savoir quel type d'efforts ont été déployés jusqu'à présent pour travailler avec les créateurs de contenu numérique. Vous avez également mentionné que vous voulez que la mesure législative prévoie ce que le a promis, à savoir que le contenu généré par les utilisateurs ne sera pas inclus.
La simple suppression de l'article 4.2 proposé permettrait-elle d'y parvenir, ou y aurait‑il d'autres types d'amendements que vous souhaiteriez voir pour que la loi reflète ce que le ministre dit?
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Merci, madame la présidente.
Merci à tous nos témoins, dans la salle et en ligne.
Je vais commencer par parler à Mme McGuffin d'Éditeurs de Musique au Canada. Des témoins nous ont dit, pas plus tard qu'aujourd'hui, que les définitions du contenu canadien sont désuètes et qu'elles doivent être revues.
Pouvez-vous parler de la façon dont notre loi sur la diffusion continue en ligne, le projet de loi , commence déjà à redéfinir le contenu canadien, et quels doivent être les nouveaux critères de ce projet de loi pour envisager cette redéfinition? Quels critères seraient importants pour notre culture, notre souveraineté culturelle et nos créateurs?
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C'est une question très intéressante. Je vous remercie de l'avoir posée.
La modernisation de ce à quoi le contenu canadien pourrait ressembler pour l'industrie de la musique nous intéresse. Puisque je ne suis pas une spécialiste de la télévision, je ne parlerai que de l'industrie de la musique. Ce que nous voulons, notre priorité, c'est que les entreprises et les auteurs-compositeurs émergents puissent être trouvés et avoir un public au Canada et une infrastructure autour d'eux, avant qu'ils ne prennent la décision de se lancer à l'échelle internationale.
Bon nombre d'entreprises de mon organisation priorisent le marché international avant le Canada. Des auteurs-compositeurs canadiens ont beaucoup de succès. Bien des gens ne connaissent pas leurs noms, mais le contenu canadien pour la radio et la télévision nous a aidés à créer ce succès. Nous en sommes maintenant à l'étape suivante, où nous devons examiner attentivement ce qui peut être fait pour nous assurer que les prochaines entreprises sont créées et que les créateurs émergents sont trouvés.
Bon nombre d'entre eux auront besoin d'un réseau de soutien régional dans une toute petite partie du Canada avant de décider de faire des tournées et de participer à toutes ces plateformes. Nous devons donc nous assurer de trouver un moyen de soutenir ces entreprises afin que les occasions ne soient pas perdues.
Vous avez dit que les artistes s'engagent activement en tant que créateurs numériques. J'aimerais m'assurer qu'il ne s'agit pas d'un débat « nous contre eux », qu'il n'y a pas une opposition entre les artistes traditionnels et les créateurs numériques. Des gens disent que les acteurs traditionnels ne sont pas présents en ligne, que l'industrie traditionnelle vit dans le passé et que les créateurs numériques constituent l'avenir.
La semaine dernière, l'Association des professionnels de l'édition musicale nous a dit que le secteur de la musique est numérique. Vous l'avez mentionné aussi. Il faut que nos histoires puissent être trouvées et entendues, et vous utilisez les médias numériques à cette fin. Votre secteur est numérique d'abord.
Pouvez-vous parler de la présence des artistes traditionnels en ligne en tant que créateurs numériques?
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Ce n'est pas mon genre, madame la présidente. Je vous remercie beaucoup.
Je remercie encore une fois les témoins de participer aujourd'hui à une autre importante réunion de ce comité et de contribuer à l'étude du projet de loi .
Je voudrais poser une question à Mme Hinse, de la Fédération des télévisions communautaires autonomes du Québec.
Madame Hinse, on parle beaucoup de l'érosion de la couverture journalistique régionale, des médias régionaux et, en fait, des grands médias qui fuient les régions. On observe ce phénomène au Québec.
Madame Hinse, pouvez-vous nous parler un peu du rôle que les médias communautaires pourraient jouer, notamment en matière de couverture journalistique, si le projet de loi reconnaissait leur valeur et si les amendements que vous proposez sur la définition étaient adoptés?
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Nous constatons cette tendance depuis plusieurs années. Il y a une crise qui touche les médias et leur financement, et cela fait en sorte que les régions font de moins en moins l'objet d'une couverture journalistique.
Les grands médias ne peuvent pas avoir des représentants dans toutes les régions du Québec ou du Canada. Ils n'en ont pas les moyens. C'est un territoire extrêmement vaste, et le couvrir en entier est un vrai défi.
Les médias communautaires, en revanche, sont implantés dans les communautés. Ils y sont depuis des années. En outre, ils sont fiables, parce qu'ils ont été créés par et pour les communautés afin de répondre à un besoin réel. Je pense humblement que les médias communautaires sont sous-utilisés par le système en ce moment. Comme nous sommes déjà présents, il n'en coûterait pas très cher de promouvoir les nouvelles locales dans toutes les régions du Québec et du Canada. Nous faisons le travail pour une fraction du coût que cela représente pour les grands réseaux. Un grand réseau ne peut pas envoyer un correspondant de Montréal couvrir ce qui se passe un peu partout au Québec. Il faut des gens sur place. Or, nous y sommes déjà.
Si l'on reconnaissait le rôle des médias communautaires à l'intérieur de la loi et que l'on y définissait mieux l'élément communautaire et le rôle que nous pouvons jouer, cela nous aiderait à mieux faire notre travail.
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Nous discutons de plusieurs sujets avec les représentants de ces plateformes à leur arrivée sur le marché canadien. Tout d'abord, évidemment... Il ne s'agit pas d'une audience sur le droit d'auteur, mais à titre d'information, nous leur demandons s'ils auront une licence et de quelle manière. Nos membres participent au processus d'établissement des tarifs avec la SOCAN et l'Agence canadienne des droits de reproduction musicaux ltée.
Nous savons également que bon nombre de nos entreprises basées au Canada souhaitent utiliser les plateformes, et c'est pourquoi nous organisons un sommet technologique une fois par année. Google, TikTok et Amazon viennent tous rencontrer nos membres et parler des outils qui sont à la disposition des entreprises et des créateurs — toutes les données qui sont fournies. En fait, lorsque je me rendrai à New York pour la semaine de la chanson, le 13 juin, nous rencontrerons des représentants de ces plateformes, les personnes qui connaissent vraiment le secteur de l'édition et de la composition de chansons, pour voir comment nous pouvons faire découvrir des producteurs qui ne sont pas des artistes sur ces plateformes.
C'est le genre de discussions que nous avons, et je sais que mon collègue de l'Association des professionnels de l'édition musicale, l'APEM a fait le même type de travail.
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J'espère que vous ne perdrez pas votre optimisme et que vous allez continuer de bien représenter l'industrie culturelle francophone et canadienne.
Je vous remercie, madame McGuffin.
Monsieur Benzie, nous avons eu ces discussions lors de vos précédentes comparutions devant le Comité. D'ailleurs, je suis heureux d'avoir eu l'occasion de vous rencontrer, et je vois que vous avez poursuivi les rencontres avec le ministère, notamment, ainsi qu'avec des fonctionnaires et des gens du Cabinet. Je vous félicite de votre ouverture d'esprit.
Je trouve préoccupant le fait que vous nous mentionnez, encore, que vous ne pouvez pas nous dire exactement le nombre de membres que compte votre association ni le nombre de gens que vous représentez.
Après notre discussion, monsieur Benzie, j'ai eu l'occasion de parler avec de jeunes youtubeurs. Ils veulent, justement, percer sur le Web au moyen de YouTube. Ils créent différents types de contenus, comme de la musique ou de petites productions audiovisuelles intéressantes. Cependant, ils trouvent qu'ils n'arrivent pas à percer.
Je leur ai demandé s'il y avait une façon d'inclure dans la législation des dispositions qui les mettraient en valeur, ou si cela les intéresse. D'abord, ils ne savent même pas qu'ils peuvent être représentés par un organisme. Ensuite, ils disent que, effectivement, un petit coup de pouce les aiderait.
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Merci, madame la présidente.
Je remercie tous les témoins de leur présence.
Ce sont des témoignages importants. Nous vous remercions de parler au Comité du projet de loi , mais aussi d'amendements qui peuvent l'améliorer.
Je vais commencer par Mme Noble et Mme Blanchette, de l'ACTRA. Je vous remercie du travail que vous accomplissez à l'échelle nationale. Il y a certainement, partout au pays, des membres de l'ACTRA qui sont très favorables au projet de loi , mais vous avez souligné quelque chose d'extrêmement important — à savoir qu'il est impossible d'uniformiser les règles du jeu si deux normes différentes s'appliquent pour la production canadienne. Actuellement, selon le libellé du projet de loi, les plateformes en ligne étrangères n'ont pas les mêmes responsabilités en ce qui concerne la production canadienne et l'emploi au Canada.
Pourriez-vous nous parler de l'importance de veiller à ce que le projet de loi établisse des règles du jeu uniformes et que les plateformes en ligne étrangères aient les mêmes responsabilités que les diffuseurs canadiens?
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Je vais répondre à la question, madame Noble, si cela vous convient.
Merci de la question. Je pense que M. Dave Forget, de la Guilde canadienne des réalisateurs, a dit quelque chose de similaire pendant son exposé.
Nous travaillons avec des intervenants de l'industrie, la Writers Guild, la Canadian Media Producers Association et la Coalition pour la diversité des expressions culturelles, ou CDCE.
Nous sommes d'accord avec M. Forget, qui a dit que l'utilisation d'une définition est la voie à suivre. Il faut établir la meilleure définition possible, et faire appel à des ressources canadiennes au maximum constitue une norme solide et appropriée. Cela nous a bien servi pendant des décennies, et nous pensons qu'il devrait toujours s'agir de la norme applicable aux entreprises de radiodiffusion qui exercent des activités au Canada.
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Pour faire écho aux observations de Mme Blanchette, je voudrais seulement ajouter une chose. Le fait d'avoir deux normes, comme on l'a souligné, est potentiellement nuisible et inutile, bien franchement. Dans les observations que nous avons faites au début, nous avons parlé du fait qu'il ne s'agit pas seulement de savoir qui possède le contenu et sur quelle plateforme il est diffusé, mais de savoir qui le produit. Ce sont les Canadiens, à la fois dans les postes créatifs clés — réalisateurs, concepteurs, écrivains, etc. — et les équipes, et les équipes dont M. Sonoda a parlé et avec lesquelles il travaille au jour le jour.
Il n'est pas nécessaire d'établir deux séries de normes. De plus, si je peux donner des explications sur une chose, il y a déjà une grande flexibilité dans le système. Des appels ont donc été lancés pour que les exigences liées au contenu canadien soient revues ou peut-être rajustées. Nous ne le demandons pas, mais c'est un processus sensé qui aura lieu. Il n'est pas nécessaire de... Il existe un principe selon lequel il n'est pas nécessaire d'avoir deux règles pour l'équivalent d'une seule. Si une révision et une analyse s'imposent, elles auront lieu. Il n'est pas nécessaire que cela se fasse dans le cadre de la loi. Lorsque cela se produira, les parties prenantes comme la Guilde canadienne des réalisateurs, l'ACTRA et d'autres seront présentes. Toute modification sera alors applicable de la même manière aux radiodiffuseurs canadiens dans le système actuel et aux acteurs en ligne, y compris les acteurs étrangers qui font des affaires au Canada.
Ayons une seule norme. La clarté est synonyme de prévisibilité et de durabilité, et je pense que c'est ce que nous recherchons. L'existence de plusieurs normes ne fait que semer la confusion.
J'aimerais maintenant poser une question à Mme Edwards, de l'Association canadienne des usagers et stations de la télévision communautaire.
Vous défendez ardemment la radiodiffusion communautaire. Nous avons certainement assisté à une érosion dans ma collectivité, à une élimination de la télévision communautaire, sauf que nous avons des bénévoles qui se mobilisent à la New Westminster Community Television, et j'aimerais souligner leur précieux travail.
Je crois que vous avez dit, si j'ai bien compris, qu'il y a eu une érosion de 90 % du soutien à la télévision communautaire, et que nous avons perdu une grande variété d'appuis à la télévision communautaire qui existaient auparavant. Dans quelle mesure est‑il important de modifier le projet de loi pour que nous ayons une obligation très claire concernant la télévision communautaire qui inclut les membres de la collectivité?
Ma première question s'adresse à M. Benzie.
On pourrait diviser le projet de loi en deux ou trois différentes parties. La première concernerait ses répercussions financières, en particulier pour les grandes entreprises de diffusion en continu, comme les Netflix et les Disney de ce monde. Cependant, nous savons aussi que le contenu généré par les utilisateurs, comme les créateurs de YouTube et les créateurs sur Facebook et TikTok, etc., est également visé. Il y a donc de fortes possibilités qu'on leur demande, à eux aussi, de contribuer financièrement pour les artistes qui fonctionnent de façon plus traditionnelle. C'est l'aspect financier.
Il y a aussi l'autre aspect, qui a trait à la découvrabilité. En d'autres termes, il s'agit de présenter de force certains contenus aux Canadiens parce que le gouvernement, par l'intermédiaire du CRTC, le commissaire, estime qu'ils doivent leur être présentés. Cela aura sans aucun doute des répercussions énormes sur les créateurs numériques. Vous avez déjà parlé un peu des conséquences qui découleront de la disposition sur la découvrabilité. Certains contenus monteront dans la liste et d'autres descendront. Elle fera de certains des succès et d'autres non; elle fera de certains des gagnants et d'autres des perdants.
Monsieur Benzie, je vous pose ma question. Lorsque vous entendez le dire que le contenu généré par les utilisateurs n'est pas visé et que vous entendez M. Scott, le président du CRTC, dire que, en fait, le contenu généré par les utilisateurs est visé, quelles sont les répercussions pour vous et quelle position adoptez-vous au nom des créateurs que vous représentez?
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Franchement, c'est une position vraiment intéressante, entre deux contraires parfaits, le dit et le non‑dit du projet de loi. C'est plutôt difficile. Littéralement, le projet de loi parle du contenu généré par les utilisateurs. Que diront les instructions d'orientation, lesquelles peuvent changer n'importe quand, avec le gouvernement et le ministre du Patrimoine. Ça nous laisse vraiment dans une incertitude inconfortable sur notre travail et notre secteur d'activité. C'est vraiment injuste. Tout ce que nous avons demandé doit se retrouver écrit dans la loi, conformément aux propos du , ce qui ne devrait pas être difficile. Franchement, je ne comprends pas pourquoi ces dispositions s'y trouvent encore. Elles ne sont utiles à personne.
Je voudrais tout de suite dire, dans un esprit de coopération, que je suis d'accord avec Mme McGuffin sur tout ce qu'elle dit. La plateforme devrait prendre en charge tous les programmes d'éducation, et nous devrions y ajouter des accélérateurs. Au lieu d'étouffer la flamme, nous devrions l'aviver, par tous les moyens, mais, à cette fin, aucun besoin de découvrir. Pour moi, ça n'a pas de sens.
Ma réponse était un peu longue.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Je vais laisser M. Benzie tranquille quelques minutes, même si ce n'est pas l'envie qui manque de le relancer sur quelques points.
Je voulais parler à Mme Noble ou à Mme Blanchette de l'alinéa 3(1)f) de la Loi sur la radiodiffusion, que l'ACTRA propose de modifier de façon extrêmement importante.
Avant de terminer votre présentation, madame Noble, vous avez dû vous arrêter, et j'aimerais vous donner l'occasion d'en dire un peu plus là-dessus.
Madame la présidente, je tenais à poser deux questions à Mme McGuffin.
D'abord, vous avez dit que les géants du Web ne contribuent pas autant à la communauté qu'ils le devraient. Vous préconisez très nettement que le projet de loi aide à offrir des chances égales à tous. C'est à ce sujet que je veux vous questionner.
Ensuite, je vous poserai à vous et à M. Benzie une question. Selon des témoignages, OUTtv a été exclu d'un certain nombre de plateformes de diffusion en continu en ligne. Nous discutons des contrôleurs d'accès, mais il me semble que voilà un exemple de l'exclusion de toute une communauté des plateformes de diffusion en continu en ligne.
N'est‑ce pas le signal de commencer à assurer des chances égales à tous pour éviter ce genre d'exclusion?
Madame McGuffin, vous pouvez commencer.
Merci, madame la présidente, mesdames et messieurs les membres du Comité.
Je me souviens avoir lu la Loi sur la radiodiffusion de 1991 — c'était avant l'école de cinéma — et m'être dit que c'était comme de la poésie. La loi que vous êtes en train de préparer ne visera pas une seule génération, mais bien plusieurs. Cela fait 31 ans. Non seulement la loi a-t-elle protégé la voix des Canadiens, mais elle l'a aussi nourrie. Avec la transition de la narration canadienne, qui est passée d'un rôle de diffusion linéaire à un rôle de diffusion Web en continu, nous avons besoin du même type de lois pour poursuivre notre travail. Il n'est pas terminé. Même si la série Schitt's Creek a gagné tous les prix Emmy l'année dernière, nous avons encore d'autres histoires à raconter. Nos créateurs doivent le savoir. Oui, la loi est cohérente en ce sens.
Aviez-vous une autre question?
Merci, monsieur Benzie. J'aimerais maintenant m'adresser à d'autres témoins.
Nous avons déjà discuté, ici et ailleurs, de la définition du contenu canadien et des défis auxquels font face certaines entités avec cette définition et avec l'acceptation des droits de propriété intellectuelle.
Je m'adresse maintenant à M. Sonoda et à Mme Noble de l'ACTRA. J'aimerais connaître votre opinion sur la définition du contenu canadien et ce que nous pouvons espérer de la directive ministérielle à l'intention du CRTC sur la révision de ce que sera ou ne sera pas le contenu canadien après l'adoption du projet de loi .
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Madame la présidente, j'invoque le Règlement.
J'aimerais simplement faire part de mon opinion.
Même si j'étais en faveur de poursuivre la séance pour profiter de la présence des témoins, j'estime que, par respect pour notre collègue d'un parti qui, tout comme c'est le cas pour le Bloc québécois, est le seul à représenter sa formation politique autour de cette table, le fait de continuer les discussions créerait un malaise.
Je m'attendrais à la même courtoisie si je devais m'absenter, madame la présidente.