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SRSR Rapport du Comité

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Sommaire

 

Le gouvernement du Canada, à travers les trois conseils subventionnaires, à savoir le Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), le Conseil de recherche en sciences humaines (CRSH) et les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), a développé une série de programmes de bourses d’études supérieures au niveau de la maîtrise, du doctorat et du postdoctorat.

Le Comité permanent de la science et de la recherche (le Comité) a procédé à « une étude sur les programmes des bourses d’études supérieures et des bourses postdoctorales du gouvernement du Canada, en particulier le gel des montants des bourses, le système des bourses et leur impact sur les étudiants aux cycles supérieurs et boursiers postdoctoraux[1] ».

Seule une minorité d’étudiants des cycles supérieurs bénéficie de ces programmes de bourses. La grande majorité des étudiants sont financés par l’intermédiaire des subventions de recherche obtenues par leurs professeurs ou par d’autres bourses versées par les provinces, par les établissements postsecondaires ou par le secteur privé. Toutefois, les bourses accordées par le gouvernement fédéral constituent une référence qui influence la valeur des bourses et des financements versés aux autres étudiants par les universités et par d’autres organismes.

Le montant de la plupart des bourses d’études supérieures versées par le gouvernement fédéral n’a jamais été augmenté depuis leur création, qui remonte à 2003 pour certaines d’entre elles. La valeur réelle de plusieurs de ces bourses, en tenant compte de l’inflation, a diminué de 50 %.

Les témoignages récoltés dans le cadre de cette étude ont mis en lumière les conséquences de cette situation sur les étudiants et sur la relève scientifique au Canada.

De nombreux étudiants font face à de graves difficultés financières, certains devant se tourner vers les banques alimentaires pour se nourrir. Beaucoup sont contraints à trouver des sources complémentaires de revenus, en travaillant en parallèle à leurs études, ce qui augmente le risque d’échec. Les difficultés financières rencontrées par les étudiants ont aussi des conséquences néfastes sur leur santé mentale.

Cette situation soulève également la question de l’accessibilité des études supérieures. Le risque est que seuls les étudiants les plus fortunés ou les plus favorisés puissent suivre des études aux cycles supérieurs. Par ailleurs, les témoins ont mis en avant le risque de fuite des cerveaux si le financement des études supérieures au Canada n’est pas concurrentiel avec les bourses offertes dans d’autres pays. C’est la formation de la relève scientifique qui est en jeu.

Face à ces défis, les témoins ont proposé des solutions. Ils ont plaidé pour un réinvestissement du gouvernement fédéral dans le soutien aux études supérieures et à la recherche. Ce réinvestissement passerait notamment par une hausse du montant et du nombre des bourses offertes par le gouvernement fédéral, mais aussi par un soutien accru aux conseils subventionnaires, afin que ceux-ci puissent augmenter la valeur des subventions de recherche qui financent indirectement de nombreux étudiants.

Fort des témoignages reçus, le Comité a adressé six recommandations au gouvernement.


[1]              Chambre des communes, Comité permanent de la science et de la recherche (SRSR), Procès-verbal, 14 février 2023.