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PACP Rapport du Comité

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Le rapport dissident du Parti conservateur du Canada : La gestion des urgences dans les collectivités des Premières nations - Services aux Autochtones Canada

Les membres conservateurs du Comité permanent des comptes publics (PACP) exigent que le gouvernement du Canada prenne des mesures pour remédier à l’absence totale de gestion des urgences dans les communautés des Premières nations et au manque inacceptable de progrès dans la mise en œuvre de mesures proactives et préventives.

L’incompétence totale du ministère et l’absence totale d’action à court et à long terme ont mis en péril la vie des Autochtones ; par conséquent, les membres conservateurs du Comité recommandent ce qui suit :

Recommandations

Recommandation #1

Que le gouvernement du Canada élimine immédiatement les primes de rendement et les primes de risque pour tous les gestionnaires et dirigeants qui n’ont pas réussi à régler les problèmes de gestion des urgences dans les communautés des Premières nations, comme le mentionne le présent rapport.

Recommandation #2

Mettre fin aux fonctions des sous-ministres qui n’ont pas soutenu les collectivités des Premières nations dans la gestion des situations d’urgence.

Recommandation #3

Que le gouvernement prenne des mesures immédiates pour terminer les projets d’infrastructure nécessaires à la gestion des urgences d’ici le 30 juin 2024.

Recommandation #4

Établir des normes de service d’évacuation mutuellement acceptées dans les juridictions qui n’en ont pas.

Recommandation #5

Services aux autochtones Canada devrait collaborer avec les Premières Nations pour mettre en œuvre une approche fondée sur les risques afin d’éclairer la planification des programmes et les décisions sur les endroits où investir dans les activités de préparation et d’atténuation afin de maximiser le soutien aux communautés qui risquent le plus d’être touchées par des situations d’urgence.

Recommandation #6

Reconnaître qu’il est dans l’intérêt du Canada de mettre en œuvre une gestion efficace des urgences dans les communautés des Premières nations - Services aux Autochtones Canada et qu’il s’agit d’une priorité de ce gouvernement.

Recommandation #7

Que le gouvernement désigne un ministère singulier et le tienne responsable de la mise en œuvre des recommandations formulées dans le rapport de la vérificatrice générale intitulé « La gestion des urgences dans les collectivités des Premières nations - Services aux Autochtones Canada ».

Contexte

Le 15 novembre 2022, le rapport de la vérificatrice générale intitulé La gestion des urgences dans les collectivités des Premières nations - Services aux Autochtones Canada a été déposé au Parlement. Ce rapport dresse un bilan cinglant de l’incompétence du gouvernement, de sa mauvaise gestion financière et de l’échec de son approche en matière de préparation aux situations d’urgence et d’atténuation des effets des catastrophes.

En 2013, la vérificatrice générale avait fait état de nombreuses et graves préoccupations concernant la gestion des urgences dans les communautés des Premières nations et, en raison de défaillances systémiques au sein du gouvernement, très peu de choses ont changé. La vérificatrice générale a déclaré qu’« un grand nombre de nos constatations avaient déjà été formulées il y a près d’une décennie, lorsque nous avons audité ce sujet en 2013 ».[1]

La vérificatrice générale a constaté que « les dépenses liées à ses interventions en situation d’urgence ont été trois fois et demie plus élevées que celles visant à aider les collectivités des Premières Nations à prévenir ces situations et à s’y préparer ».[2] Cela montre clairement le choix des Services aux Autochtones d’être massivement réactifs au lieu d’adopter une approche proactive de la gestion des urgences.

Les défis auxquels sont confrontées les collectivités des Premières nations en matière de gestion des urgences, notamment l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles, exigent des mesures concrètes pour sauver des vies et des collectivités des menaces qui pèsent sur elles. Les infrastructures « ponceaux et digues pour prévenir les inondations saisonnières » sont impératives pour la sécurité et le bien-être de toute communauté, mais le ministère a fait preuve d’une totale ineptie à cet égard.[3]

La gestion des situations d’urgence doit se concentrer sur la prévention du danger le plus tôt possible, et non pas lorsqu’il est trop tard.


[2] Ibidem

[3] Ibidem