SDIR Communiqué de presse de comité
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Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international | Subcommittee on International Human Rights of the Standing Committee on Foreign Affairs and International Development |
Pour publication immédiate
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
UN SOUS-COMITÉ TIENT UNE AUDIENCE SUR LA SITUATION DES DROITS DE LA PERSONNE DES CHRÉTIENS DANS LE MONDE
Ottawa, le 5 juillet 2019 -
Dans de nombreux pays du monde, les chrétiens font l’objet de restrictions à la pratique libre et pacifique de leur religion. Ciblés par des acteurs étatiques et non étatiques, ils sont persécutés pour diverses raisons, dont leur identité chrétienne, leur action missionnaire ou leur conversion au christianisme.
Le 18 juin 2019, le Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international de la Chambre des communes a entendu les témoignages de Lily Kuo, chef du bureau de Beijing du journal « The Guardian »; de Mindy Michels, directrice du Programme d’assistance d’urgence de Freedom House; de Floyd Brobbel, vice-président des Opérations internationales de Voice of the Martyrs Canada; et d’Anna Lee Stangl, responsable des plaidoyers de Christian Solidarity Worldwide. Ces derniers ont dénoncé les violations des droits de la personne commises contre les chrétiens dans le monde, et ils ont expliqué plus en détail les façons dont les communautés chrétiennes sont persécutées et dont la haine se propage, y compris en Chine, en Inde, au Nigéria, en Égypte et en Iran.
Bien souvent, la persécution des chrétiens est activement menée par l’État et consacrée par la loi, avec d’autres mesures qui non seulement violent la liberté de religion, mais aussi d’autres droits universellement reconnus comme la liberté de réunion et la liberté d’expression. Par exemple, les témoins ont souligné l’intensification des mesures de répression prises contre les maisons-églises en Chine et les effets abominables d’une campagne de « sinisation » de la religion alimentée par la surveillance et des arrestations massives, comme ce fut le cas de l’église Early Rain Covenant dans la ville de Chengdu.
Dans bien des cas, les chrétiens sont victimes de violences commises par des acteurs non étatiques. Il peut s’agir de groupes armés extrémistes comme Daech en Iraq ou Boko Haram et les Foulanis au Nigéria, d’émeutes spontanées alimentées par un sentiment de nationalisme comme en Inde, ou des membres de leur propre famille qui ne peuvent tolérer leur conversion. Les dirigeants religieux sont souvent ciblés pour intimider l’ensemble de leur communauté, et ce, même dans des pays à majorité chrétienne comme le Mexique. Dans certains pays, comme au Pakistan et au Soudan, cette persécution touche aussi ceux qui défendent les droits des chrétiens, peu importe leurs propres croyances. Les acteurs non étatiques qui commettent des actes de harcèlement, de discrimination ou des attaques ciblées jouissent souvent de l’impunité.
Le Sous-comité rappelle aux États leurs obligations au titre des lois nationales et des conventions internationales de respecter la liberté de pensée, de conscience et de religion. Il salue les mesures positives prises par de nombreux États afin de protéger les droits des chrétiens et des autres communautés religieuses, qui servent d’exemple à la communauté internationale. Le Sous-comité reconnaît qu’il faut accroître le dialogue interconfessionnel et la collaboration entre les États. De plus, le Sous-comité insiste sur la nécessité pour le Canada de poursuivre les efforts visant à faire la lumière sur les graves violations de la liberté de religion, y compris en envisageant l’adoption d’une liste des pays particulièrement préoccupants et en prenant des mesures proactives et ciblées pour s’attaquer aux pires contrevenants.
Citations
« La liberté de religion est un droit fondamental de la personne qui est à la base de plusieurs autres droits et libertés dont jouissent tous les êtres humains. Le Canada et la communauté internationale ont la responsabilité d’utiliser les outils à leur disposition pour veiller à ce que les droits des communautés religieuses soient respectés dans le monde entier. »
– Anita Vandenbeld, députée, présidente
« Des violations des droits de la personne par des acteurs non étatiques sont commises et aggravées lorsqu’un État ne fait rien pour les empêcher. Les gouvernements qui permettent que la persécution des chrétiens soit commise en toute impunité se font les complices d’une telle persécution et doivent être traités comme tels. »
– David Sweet, député, vice-président
« J’exhorte les gouvernements et le secteur privé à examiner le rôle des médias sociaux dans la perpétuation des violations des droits de la personne à l’égard des chrétiens. Les médias sociaux peuvent certes faire office de plateformes positives pour les groupes confessionnels persécutés, mais ils peuvent aussi être utilisés par les États pour surveiller et cibler ces groupes, et ils ont même mené à des cas de violence collective motivée par la haine. Il faut mettre en place des mesures qui s’attaquent à l’utilisation des médias sociaux pour diffuser des crimes haineux, amplifier le discours haineux et propager de fausses informations. »
– Cheryl Hardcastle, députée, vice-présidente
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