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LANG Rapport du Comité

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SUIVI DE L’EXAMEN DU BUREAU DE LA TRADUCTION RENVERSER LA TENDANCE, VISER L’EXCELLENCE

INTRODUCTION

Le 7 et le 9 février 2017, le Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes (ci-après le Comité) s’est à nouveau penché sur le Bureau de la traduction (BT) afin d’assurer le suivi des recommandations qu’il avait formulées dans un rapport déposé à la Chambre des communes en juin 2016[1].

CONSTAT GÉNÉRAL

Le Comité est satisfait des mesures que la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, l’hon. Judy Foote, a annoncées lors de sa comparution le 9 février dernier. Perçu comme une réponse gouvernementale supplémentaire au rapport du Comité[2], son témoignage a touché à l’ensemble des recommandations que le Comité avait formulées à l’égard du Bureau de la traduction à l’été 2016.

UNE NOUVELLE ÈRE AU BUREAU DE LA TRADUCTION

De manière générale, la ministre Foote et la sous-ministre Marie Lemay ont annoncé le début d’une nouvelle ère au BT[3].

Sur le plan de la gouvernance, la ministre a indiqué que le processus d’embauche pour un nouveau président-directeur général (PDG) est en cours. Le prochain PDG devra prioriser trois axes de travail, soit : la qualité, l’embauche et la formation[4].

De plus, le BT est en voie de créer un poste de dirigeant principal de la qualité qui sera pourvu par un professionnel de la langue. En plus de veiller à la qualité des services et des produits du BT, le dirigeant principal de la qualité « participera à la prise de décisions en matière de formation, de technologie, de dotation et d’autres enjeux[5]  ».

En ce qui a trait au statut des services du BT, la ministre Foote a demandé au président du Conseil du Trésor, l’hon. Scott Brison, d’appuyer l’examen de l’adoption d’un modèle de prestation de services obligatoires[6].

Sur le plan des ressources humaines, la ministre a reconnu qu’il y a eu une perte d’expertise ministérielle au cours des dernières années et elle s’est engagée à renverser cette tendance[7]. Afin d’assurer la relève et la transmission du savoir, le BT embauchera des étudiants issus des programmes langagiers (50 par année sur une période de cinq ans); rétablira le programme COOP et mettra en œuvre des projets qui rassemblent des professionnels expérimentés et des professionnels en début de carrière[8]. Le BT a déjà entamé des discussions avec les institutions postsecondaires canadiennes qui forment les professionnels du secteur langagier.

Enfin, le Comité se réjouit de l’annonce faite par la ministre concernant l’annulation du déploiement d’un nouveau système d’approvisionnement pour les services d’interprétation fournis par des pigistes[9]. La région canadienne de l’Association internationale des interprètes de conférence a mis en lumière le fait que ce système, basé sur le plus bas soumissionnaire, allait porter « gravement atteinte à la capacité du gouvernement de respecter ses obligations en matière de langues officielles[10] ».

CONCLUSION

Le Comité enjoint la ministre Foote à mettre en œuvre les engagements qu’elle a pris publiquement à l’égard du BT le 9 février dernier :

  • Embaucher un nouveau PDG et assurer qu’il ou elle soit en place avant le 31 mars 2017.
  • S’assurer que le PDG, dès qu’il ou elle entrera en fonction, priorise la qualité, l’embauche et la formation au sein du BT.
  • Créer le poste de chef de la qualité et s’assurer qu’il soit pourvu par un professionnel du secteur langagier qui relève directement du PDG.
  • Mettre en place un service téléphonique pour les institutions fédérales souhaitant obtenir des conseils en matière de services linguistiques.
  • S’assurer que le BT embauche un minimum de 50 étudiants par année au cours des cinq prochaines années.
  • S’assurer de la mise en œuvre d’initiatives visant à accroître le nombre d’interprètes diplômés d’universités reconnues pour permettre l’embauche d’employés supplémentaires au sein du BT et de l’industrie langagière.
  • S’assurer que le BT rétablisse son programme COOP.
  • S’assurer que le BT poursuive l’exploitation de son réseau de bureaux régionaux.
  • S’assurer que le BT travaille en collaboration avec l’École de la fonction publique du Canada pour que, dès le printemps 2017, les cours donnés aux nouveaux fonctionnaires incluent des informations sur les obligations linguistiques du gouvernement du Canada, notamment en matière de traduction.
  • S’assurer que le contenu de l’outil de compréhension langagière soit régulièrement examiné par des traducteurs professionnels en mettant en œuvre le plan qui a été élaboré à cet effet.
  • S’assurer que le BT, suite à la décision d’annuler la demande d’offre à commandes, élabore une nouvelle approche pour l’attribution de contrats qui soit en fonction des champs d’expertise et des consultations plus approfondies auprès de représentants de l’ensemble du secteur de l’interprétation.

En guise de conclusion, le Comité tient à souligner l’extraordinaire contribution des traducteurs, interprètes et terminologues ainsi que celle de l’ensemble des employés du BT à l’édification d’un pays fier et respectueux de ses deux langues officielles.


[1]              Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes [LANG], Examen du Bureau de la traduction, 2e rapport, 42elégislature, 1re session, juin 2016.

[2]              Le gouvernement a répondu au rapport du Comité le 17 octobre 2016.

[3]              LANG, Témoignages, 1re session, 42e législature, 9 février 2017, 1130 (Marie Lemay, sous-ministre, Services publics et Approvisionnement Canada).

[4]              Ibid., 1105 (Judy Foote, ministre, Services publics et Approvisionnement Canada).

[5]              Ibid.

[6]              Ibid.

[7]              Ibid.

[8]              Ibid.

[9]              Ibid., 1110.

[10]           LANG, Témoignages, 1re session, 42e législature, 7 février 2017, 1115 (Nicole Gagnon, responsable canadienne pour la défense des intérêts, Association internationale des interprètes de conférence).