La Chambre reprend l’étude, interrompue le 28 octobre, de la motion portant que le projet de loi C-4, Loi no 2 portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 21 mars 2013 et mettant en œuvre d’autres mesures, soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité, ainsi que de l’amendement.
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Monsieur le Président, je prends aujourd’hui la parole pour débattre du projet de loi. Il s'agit d'un autre projet de loi omnibus du Parti conservateur qui traite d’un certain nombre de questions fort importantes.
Ainsi, le projet de loi modifie une loi qui concerne uniquement la circonscription que je représente, à savoir les Territoires du Nord-Ouest. Je veux parler des amendements à la Loi relative aux répercussions du projet gazier Mackenzie, qui suppriment le fonds qui avait été créé par l’ancien gouvernement libéral et qui avait été reconduit en 2006 par le gouvernement conservateur. Le fonds assurait une protection contre des répercussions possibles du projet gazier Mackenzie, projet qui avait été mis sur pied par Imperial Oil et qui, tout au long de la dernière décennie, a fait l’objet d’une évaluation environnementale.
La plupart des groupes représentant les Premières Nations établies le long du Mackenzie ont approuvé la construction du gazoduc de 1 200 km de long comportant un réseau collecteur dans le delta du Mackenzie. Les Inuvialuit de la région ont eux aussi approuvé le projet. Nous sommes passés par un processus qui a permis de rallier leur soutien.
Ce soutien, ils l’ont accordé en partie parce que le gouvernement fédéral, aussi bien les libéraux que les conservateurs à l’époque, s’était engagé à créer un fonds pour pallier les répercussions socio-économiques possibles de ce projet sur les communautés. Le gouvernement a donc créé un fonds en fiducie de 500 millions de dollars, qui devait être réparti entre les communautés, les régions et les organisations autochtones qui représentaient les régions de la vallée et du delta du Mackenzie. La région des Dehcho devait recevoir 150 millions de dollars; celle des Gwich’in, 82 millions; celle des Tulita-Deline, 61 millions; celle des Inuvialuit, 150 millions, et celle des Kasho Gotine-Colville, 57 millions.
Ces sommes devaient être échelonnées sur 10 ans, à partir de la date d’approbation du projet, et les travaux de construction avaient déjà commencé. Ce fonds devait expressément servir à pallier d’éventuelles répercussions socio-économiques pendant 10 ans. Les sommes versées aux communautés devaient leur permettre d’élaborer et de mettre en œuvre des projets.
Les communautés établies dans la vallée et le delta du Mackenzie ont pris la peine d’exprimer leurs préoccupations au sujet des répercussions possibles de ce gazoduc sur leur population. Il fallait trouver un moyen d’atténuer les répercussions d’un projet aussi gigantesque — un projet de 16 milliards de dollars — qui allait être mis en œuvre dans une région encore vierge et peuplée pour l’essentiel de communautés traditionnelles.
Ces communautés ont donc participé à un processus de planification de deux ans et ont présenté des plans détaillés de la façon dont ces sommes seraient dépensées. Le gouvernement de l’époque a décidé, au moyen d’une loi du Parlement, de confier à une nouvelle société indépendante la gestion de ces fonds et la responsabilité de s’assurer que les contributions seraient versées aux organisations régionales uniquement pour financer un projet visant à atténuer des répercussions socio-économiques réelles ou anticipées du gazoduc Mackenzie sur les communautés des Territoires du Nord-Ouest. Autrement dit, c’était là l'unique vocation de ce fonds.
Le gouvernement conservateur a mis sur pied, au moyen d’une loi du Parlement, un organisme indépendant dont le rôle consistait à gérer ces fonds de façon rigoureuse, conformément aux procédures établies et aux plans élaborés par ces communautés pendant une période de deux ans, de 2006 à 2008. Tout ce travail a donc été fait. Les structures étaient en place.
Voilà pour l’essentiel ce qui s’est passé. Aujourd’hui, les conservateurs parlent de modifier le projet et la loi, de sorte que seul le ministre, qui n’est pourtant pas désigné dans la loi, pourra autoriser l’octroi de ces fonds qui représentent des sommes assez coquettes. Il se trouve que le ministre n’est pas désigné. La loi précédente disposait que la société qui avait été créée ne pouvait accorder des fonds que pour des projets visant à atténuer les répercussions du projet gazier. Avec les modifications proposées, le nouveau ministre pourra décider de l’octroi de ces fonds.
On modifie donc la loi existante, et cela me préoccupe parce que je représente les gens qui ont participé pendant deux ans au processus de planification et qui ont proposé des idées de projets à mettre en œuvre. Ces projets concernaient la culture, la langue, les jeunes et les répercussions sociales importantes que les communautés anticipaient, vu l’ampleur du projet industriel. Il était évident qu’un tel projet allait changer à jamais le paysage de leur région et leur mode de vie, et qu’il allait générer d’énormes pressions sociales sur ces communautés.
Ce qu’on nous propose aujourd’hui, c’est un système selon lequel un ministre conservateur pourra distribuer des chèques en fonction des projets qui lui plaisent. Cela me préoccupe. Lorsque nous avons créé une société pour gérer ces fonds, celle-ci devait suivre les orientations décidées par les communautés. La société devait être un organisme impartial. On éliminait ainsi tout risque d’ingérence politique, comme ça arrive lorsque les fonds ne sont pas clairement alloués à des secteurs précis.
Le gouvernement n’a pas tiré de leçons du scandale du fameux kiosque du ministre de Muskoka? Il n’a pas encore compris combien il est important de gérer les fonds de manière rigoureuse et impartiale, afin que leur utilisation soit conforme à ce qui a été prévu au départ?
Nous nous sommes livrés à tout un exercice, dans les Territoires du Nord-Ouest, pour finir par décider que les fonds devaient être dépensés avec l’accord du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest et du gouvernement fédéral. Ces plans existent. Va-t-on tenir compte du travail qu’ont fait tous ces gens?
Le gouvernement propose de changer tout ça. Pourquoi? A-t-il consulté certaines personnes dans les Territoires du Nord-Ouest? Quand les a-t-il prévenues qu’il allait retirer cette responsabilité à une société impartiale, qui a été précisément structurée de façon à ce que les fonds soient dépensés selon les vœux des communautés, pour la confier à un ministre qui pourra décider de financer ou non un projet, selon des considérations politiques? Y a-t-il eu des consultations à ce sujet? Comment se sont-elles passées? À quoi ont-elles servi?
Nous avons un fonds de 500 millions de dollars que le gouvernement du Canada, un gouvernement conservateur, décide aujourd’hui de confier à un ministre. Mais il y a un risque que les fonds ne soient pas utilisés comme cela avait été prévu.
On en revient toujours à la même chose avec ce gouvernement conservateur. Au début, il était plein de bonnes intentions, il accordait de l’importance à la reddition de comptes, car il ne voulait pas suivre l’exemple des libéraux. Mais chassez le naturel, il revient au galop. Ce gouvernement a les mêmes travers que les libéraux quand ils étaient au pouvoir. C’est un exemple de plus. Je déplore vraiment cette façon de faire.
Je vois qu’il ne me reste que cinq secondes, alors je vais en rester là. Merci.
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Monsieur le Président, je suis heureux d’appuyer moi aussi l’adoption rapide de la loi importante et nécessaire qui est à l’étude. De ce côté-ci de la Chambre, nous avons été très clairs. Nous mettons l’accent sur l’emploi, la croissance et la prospérité à long terme, et le projet de loi montre à quel point nous sommes déterminés à cet égard.
Comme le l’a affirmé lorsqu’il a déposé le projet de loi , « [d]ans le contexte d’incertitude persistante qui pèse sur l’économie mondiale, nous devons nécessairement continuer d’axer nos efforts sur le maintien d’une économie canadienne forte ».
Ayez l’assurance que l’Agence du revenu du Canada trime dur afin d’appliquer ce programme. À titre de secrétaire parlementaire de la ministre du Revenu national, je sais que l’agence joue un rôle de premier plan pour donner suite aux initiatives importantes du Plan d’action économique de 2013. Ces initiatives aident à créer des emplois et à stimuler la croissance économique. Inutile de chercher bien loin. Il suffit de voir à quel point nous sommes déterminés à régler une question importante pour tous les contribuables canadiens: faire en sorte que tous paient leur juste part d’impôt. Nous y parviendrons en bloquant les échappatoires fiscales de façon à garder les impôts le plus bas possible pour les particuliers et les familles.
Depuis 2006, le gouvernement a réduit les impôts 150 fois, ce qui a permis à la famille moyenne de quatre personnes de réaliser des économies d’impôt supplémentaires de plus de 3 200 $. Pour tous les contribuables, l’impôt fédéral est à son niveau le plus bas en 50 ans. J’ai écouté les députés de l’opposition critiquer le projet de loi. Ils peuvent dire à peu près tout ce qu’ils veulent à la Chambre, puisqu’ils sont protégés par le privilège parlementaire, mais ils ne peuvent pas nier que nous ayons les impôts les plus faibles en 50 ans. C’est un fait, et il est temps que l’opposition applaudisse cette réalisation.
Toutefois, comme pour tout gouvernement responsable, il reste toujours du travail à faire. C’est pourquoi le Plan d’action économique de 2013 a annoncé des mesures afin d’éliminer des échappatoires fiscales et de renforcer l’équité et l’intégrité du régime fiscal. Nous devons bien cela aux Canadiens qui travaillent fort pour honorer leurs obligations fiscales et comprennent que leur contribution aide à financer des programmes et des services gouvernementaux importants pour leur famille. C’est également essentiel pour les entreprises honnêtes qui ont du mal à concurrencer celles qui trichent avec le fisc. Lorsque des contribuables trichent avec le fisc, tout le monde y perd.
Entre autres modifications importantes, nous entendons lutter contre la planification fiscale trop poussée, préciser les règles fiscales et lutter contre l’évasion fiscale internationale et contre l’évasion fiscale excessive. Ces efforts permettront d’éliminer les échappatoires fiscales dont profitaient quelques entreprises et particuliers afin d’éviter de payer leur juste part d’impôt.
L’élargissement et la protection de l’assiette fiscale soutiennent les efforts que le gouvernement déploie pour rééquilibrer le budget et répondre aux préoccupations des gouvernements provinciaux soucieux de protéger leurs revenus tirés de notre assiette fiscale commune. Fait tout aussi important, le budget donnera aux Canadiens la confiance que le régime fiscal est juste, et qu'il comporte des incitatifs à travailler, épargner et investir au Canada.
Un autre élément a un impact direct sur les contribuables canadiens: nos efforts en vue d’éliminer les logiciels de suppression électronique de ventes. Dans la langue courante, on parle souvent de camouflage des ventes. Cela se résume à compliquer de plus en plus la vie à ceux qui trichent avec le fisc et se réfugient dans l’économie souterraine. Pendant que les tricheurs empochent, les contribuables honnêtes finissent par assumer une charge fiscale plus lourde à cause de cette activité illégale.
Tous les contribuables, et plus particulièrement les entreprises, sont obligés de tenir une comptabilité et des livres satisfaisants aux fins de l’impôt. Ils doivent notamment tenir des fichiers électroniques de données exacts. Malheureusement, certaines entreprises se servent de ces logiciels de suppression de ventes pour éviter de payer la TPS ou la TVH et les impôts sur le revenu qu’ils doivent. Ces logiciels suppriment ou modifient de façon sélective les ventes sur les caisses enregistreuses électroniques et dans d’autres systèmes comptables au point de vente. Cela nuit à la compétitivité des entreprises et apporte un avantage injuste à ceux qui ne se conforment pas aux lois fiscales du Canada.
Le Plan d’action économique de 2013 lance un message fort: cette activité ne sera plus tolérée. Le projet de loi C-4 prévoit de nouvelles sanctions pécuniaires et crée des infractions criminelles afin de décourager la possession, l’utilisation ou la création de logiciels de suppression électronique de ventes.
Quiconque essaie d’éviter de payer des impôts en recourant à la suppression électronique de ventes, ce qui laisse une charge fiscale injuste aux consommateurs canadiens et aux entreprises qui versent leur juste part d’impôt, devra maintenant payer le prix fort. Les entreprises surprises à utiliser, posséder ou acheter des logiciels de suppression électronique de ventes devront payer une amende de 5 000 $ à la première infraction. Toute infraction subséquente sera passible d’une amende de 50 000 $.
Quiconque met au point, produit, propose ou vend des logiciels de cette nature devra payer une amende de 10 000 $ à la première infraction et de 100 000 $ pour toute infraction ultérieure.
Il ne fait pas de doute que notre grand objectif est de rendre davantage d’argent aux contribuables en réduisant les impôts. L’assiette fiscale de notre pays est essentielle si nous voulons offrir les prestations, programmes et services nécessaires à tous les Canadiens qui en ont besoin.
Lorsque tout le monde paie ses impôts, nous pouvons utiliser les rentrées fiscales afin d’aider les familles et collectivités canadiennes ainsi que l’économie de notre pays. Ainsi, le Plan d’action économique du 2013 prévoit des crédits d’impôt pour les petites entreprises, crédits qui les aideront à créer des emplois pour les chômeurs canadiens. Et tout cela apportera plus de richesse à leur collectivité.
Le projet de loi propose des mesures qui appuieront les créateurs d’emplois au Canada. Il prolonge d’un an et bonifie le crédit à l'embauche pour les petites entreprises, qui seront plus nombreuses que jamais à pouvoir profiter de cette mesure de création d’emplois.
Il vaut particulièrement la peine de signaler que ce crédit d’impôt donne au propriétaire d’une entreprise admissible un maximum de 1 000 $ qu’il peut réinjecter dans son entreprise. Les employeurs admissibles touchent le crédit lorsqu’ils engagent de nouveaux employés ou relèvent les salaires. De nouvelles entreprises créées en 2012 peuvent également être admissibles. Les propriétaires d’entreprises admissibles pourraient obtenir le crédit automatiquement lorsqu’ils communiquent leurs déclarations sur les T4.
Cet investissement rapporte gros. À en juger d’après la réussite de l’initiative existante, nous prévoyons que 560 000 petites entreprises pourraient bénéficier de cette mesure. Si seulement 50 % de ces entreprises se prévalaient du crédit à l’embauche, cela leur permettrait de réinvestir 225 millions de dollars dans l’économie canadienne. Et nouvelle particulièrement bonne pour les entreprises, elles n’auront pas à remplir des formalités administratives supplémentaires. C’est grâce à une autre de nos priorités dont il est tenu compte dans le projet de loi : notre engagement à ne laisser passer aucune occasion d’alléger les tracasseries administratives.
Les propriétaires d’entreprise et leurs associations nous ont clairement fait comprendre qu’ils étaient exaspérés par toutes les formalités administratives à remplir pour tous les ordres de gouvernement. Nous les avons entendus.
Le gouvernement reconnaît que la multiplication des tracasseries administratives entrave l’innovation, la productivité et la compétitivité. Il comprend que, lorsque des entreprises canadiennes réussissent, ce sont tous les Canadiens qui en profitent. C’est pourquoi il a pris des mesures à répétition afin de libérer les propriétaires d’entreprise des formalités administratives pour qu’ils puissent concentrer leurs efforts sur la croissance de leur entreprise et la création d’emplois. Je suis fier de dire qu’il y a maintenant moins de règlements et que le coût des formalités administratives a été réduit de 20 millions de dollars par année.
Nous continuons de réaliser des progrès. Désormais, certains formulaires essentiels dont nous ne pouvons vraiment pas nous passer sont plus faciles à remplir. Ainsi, l’ARC a lancé récemment son nouveau service de courrier en ligne pour les entreprises canadiennes. Il est offert au moyen de Mon dossier d’entreprise, qui simplifie les interactions avec l’agence. Les petites entreprises canadiennes peuvent maintenant décider de recevoir par voie électronique leurs avis de cotisation et de nouvelle cotisation ainsi que certaines lettres concernant leurs comptes d’entreprise ou leurs comptes de TPS ou de TVH.
L’ARC assure le même niveau élevé de sécurité que les institutions financières pour protéger l’information bancaire, de sorte que les entreprises puissent utiliser le nouveau service en ligne en toute tranquillité d’esprit.
Le bilan du gouvernement est éloquent. Il garde les impôts à un bas niveau, allège les tracasseries administratives et pourchasse les fraudeurs du fisc comme jamais auparavant. Pas étonnant que le Canada devance les autres pays du G7, puisqu’il a créé, net, plus d’un million d’emplois depuis le creux de la récession mondiale. Si le projet de loi est adopté, nous pourrons poursuivre cette fière tradition de progrès.
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Monsieur le Président, le projet de loi est aujourd'hui un nouvel et triste exemple de l'art législatif des conservateurs.Quelle pièce d'architecture!
Fidèle au modèle des trois projets de lois omnibus qui l'ont précédé, soit les projets de loi , et , ce quatrième projet de loi, pourquoi pas, prétend articuler quelque 70 mesures législatives dont la plupart n'ont qu'un rapport éloigné au budget. Il ajoute même deux lois entièrement nouvelles, la Loi relative aux répercussions du projet gazier Mackenzie et la Loi sur la Commission des relations de travail et de l'emploi dans la fonction publique.
Avec ce projet de loi, les conservateurs tentent à nouveau de faire adopter des changements importants à notre Parlement, sans le laisser faire son travail.
Le directeur parlementaire du budget a déjà souligné plusieurs fois que les députés n'ont pas accès aux renseignements dont ils ont besoin pour exercer leur rôle critique et améliorer nos lois. Il a dû menacer d'amener le gouvernement devant les tribunaux pour que les conservateurs daignent dévoiler leur plan de compressions budgétaires. Pourtant, nous voilà à nouveau face à un projet de loi omnibus.
Le a présenté le budget de 2013 au Parlement le 21 mars. Le budget abolit des milliers d'emplois dans la fonction publique et coupe dans les dépenses de programmes. C'est une cure d'austérité économique d'une rigueur injustifiée qui n'aide pas les Canadiens.
Le projet de loi portant exécution de certaines dispositions de ce budget sape les protections dont bénéficient les travailleurs en matière de santé et de sécurité. Il s'en prend directement aux fonctionnaires et aux syndicats des travailleurs. Il cause des dégâts irrémédiables à notre système de recherche et il consacre la mainmise ministérielle sur l'assurance-emploi.
Je suis particulièrement inquiète pour les citoyens canadiens et plus particulièrement pour ceux de ma circonscription, Notre-Dame-de-Grâce—Lachine et Dorval.
Ce projet de loi retire aux agents de santé et de sécurité les pouvoirs que leur octroyait le Code canadien du travail. Il affaiblit de manière importante la capacité des employés de refuser de travailler dans des conditions dangereuses. Il confère presque tous les pouvoirs en matière de santé et de sécurité au ministre. Concentrer les pouvoirs entre les mains d'un ministre, c'est dangereux, particulièrement quand il s'agit d'un ministre conservateur.
Quand les conservateurs s'attaquent au Code canadien du travail, ils s'en prennent à ce que les Canadiens ont construit durement au fil des ans pour rendre leurs conditions de travail plus saines et plus sécuritaires. C'est le contraire du progrès. C'est une démarche rétrograde, à l'image de tout ce que font les conservateurs d'ailleurs. Ils devraient plutôt rechercher les moyens pour que personne ne soit obligé de travailler en étant exposé à des risques inacceptables. Ils devraient protéger les travailleurs.
J'ai eu l'occasion d'étudier en santé et sécurité au travail au cours de mon cursus universitaire. Dans le cadre d'un cours, on devait justement faire l'évaluation des risques en milieu de travail. Je peux donc dire que tout centraliser va à l'encontre de ce qu'on fait dans une entreprise pour déceler les risques afin d'apporter des solutions adéquates en termes de santé et de sécurité au travail.
Pour toutes ces raisons, le NPD s'opposera certainement à cette proposition qui touche aux droits fondamentaux des travailleurs en matière de santé et de sécurité.
Le projet de loi apporte aussi des changements permettant au ministre de définir quels sont les services essentiels dans la fonction publique, de telle manière qu'il pourrait remettre en cause les droits issus de la négociation collective.
On sait que les conservateurs n'aiment pas les syndicats. C'est une autre attaque. C'est une atteinte directe au dialogue social dans la fonction publique. En déséquilibrant le rapport entre les parties à la négociation, le gouvernement se donne les moyens de bâillonner les travailleurs de la fonction publique. Il restreint le droit à contester la dégradation des conditions de travail consécutive aux coupes injustifiées qu'il a lui-même imposées. En sabrant les emplois, il crée les conditions du conflit. Il veut maintenant pouvoir ignorer les conséquences en empêchant les travailleurs d'exprimer leur mécontentement et leurs revendications.
Certains services semblent toutefois moins essentiels que d'autres, surtout quand les résultats scientifiques objectifs viennent contrarier la vision et les projets des conservateurs. Ils ont mis à la porte des centaines de scientifiques sans évaluer les conséquences de cette décision à moyen ou long terme.
Le projet de loi s'attaque maintenant au Conseil national de recherches Canada, achevant de détruire notre système de recherche publique. Bravo!
Pour parachever la mise en coupe réglée du marché du travail au nom de la flexibilité, le projet de loi abolit l'Office de financement de l'assurance-emploi du Canada et donne au le pouvoir de manipuler la fixation des taux.
Les conservateurs veulent-ils en terminer avec la responsabilité fédérale sur ce terrain en finissant par la pelleter dans le champ des provinces ou directement aux citoyens?
Soyons honnêtes, le projet de loi prolonge aussi le crédit d'impôt à l'embauche de 1 000 $ pour les petites entreprises. Je reconnais que cela va dans le bon sens, mais c'est très insuffisant. Le NPD, lui, voit plus loin et propose un crédit d'impôt à l'embauche de 2 000 $ qui ne toucherait pas aux fonds de l'assurance-emploi et aiderait les entreprises à embaucher et à former de jeunes travailleurs.
Poursuivons sur le terrain des petites entreprises. Les conservateurs vont de l'avant avec leur hausse de taxe de 350 millions de dollars sur le fonds de capital de risque des syndicats. Pourtant, il est bien établi que le capital de risque est indispensable pour créer et développer des entreprises. Il suffit d'écouter nos entrepreneurs. M. Alain-Jacques Simard, PDG de TeraXion, une entreprise du Québec spécialisée dans la fibre optique, a déclaré que le Fonds de solidarité FTQ a été une sorte de catalyseur et que, depuis son investissement en janvier 2010, le chiffre d'affaires de son entreprise a doublé. C'est important, il faut le garder.
Les conservateurs aiment rappeler qu'ils ont été élus pour baisser les taxes, mais pas lorsqu'il s'agit des syndicats, apparemment. C'est très étrange. S'attaquer à un système de financement n'a aucune logique, si ce n'est celle d'une idéologie prête à tout pour affaiblir l'influence économique des syndicats et des travailleurs canadiens.
Continuons sur la voie des petites entreprises. Le projet de loi inclut l'augmentation et l'indexation de l'exemption à vie pour gains en capital. Le NPD appuie l'ajustement de l'exemption à vie pour gains en capital, parce que cela est de nature à aider les propriétaires des petites entreprises. Le NPD est conscient que les petites entreprises constituent un important réservoir d'emplois. Toutefois, elles ne créent ces emplois que lorsque les meilleures conditions économiques et réglementaires sont réunies. C'est pourquoi le NPD propose la création d'incitatifs fiscaux pour aider ces entreprises à embaucher des Canadiens.
Le débat sur ces propositions ne peut être fructueux que si les conservateurs acceptent qu'il ait lieu. Le cadre de la loi omnibus n'est pas adapté à cet égard et n'exprime pas une volonté de débattre, malheureusement. En s'en prenant aux travailleurs, aux fonctionnaires, à l'assurance-emploi et aux syndicats, les conservateurs montrent leur vrai visage. Ils ne travaillent pas pour les familles canadiennes.
L'endettement des ménages a atteint un niveau record qui se situe actuellement à 166 % du revenu familial. Cela veut dire que tous les trois mois, on dépense le total de notre revenu de cinq mois. Sur cinq mois, on est donc deux mois « dans le trou ». Les conservateurs ne proposent rien pour faire face aux chiffres alarmants du chômage chez les jeunes.
En fait, le projet de loi n'est pas aligné sur les priorités des familles canadiennes. Il est rétrograde et dangereux. C'est une politique qui vise à détruire les acquis de la classe moyenne. Elle vise à faire payer aux travailleurs et aux familles les services qu'ils ont déjà payés en s'acquittant de leurs taxes.
Ce projet de loi, comme tous les projets de loi omnibus qui l'ont précédé, est l'instrument de la politique de destruction systématique des rapports sociaux que les Canadiens ont construits de manière opiniâtre au cours des dernières décennies. C'est une atteinte intolérable aux droits des travailleurs canadiens et des familles canadiennes. Le NPD ne l'accepte pas.
Le NPD n'appuiera pas la nouvelle tentative des conservateurs de contourner la démocratie parlementaire. Les sujets distincts que le projet de loi regroupe devraient pouvoir être débattus séparément et renvoyés au comité compétent pour être étudié. Le NPD s'oppose aussi au budget de 2013 et à ses projet de loi d'exécution, dont le projet de loi , tant qu'ils ne tiendront pas compte des vraies priorités des familles canadiennes: la création de bons emplois bien rémunérés, l'assurance d'une sécurité de retraite, la création de possibilités d'emplois pour les jeunes et des conditions de vie plus abordables pour les familles.
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Monsieur le Président, c'est avec plaisir que je prends la parole ce matin au sujet de la mise en oeuvre du budget.
J'aimerais attirer l'attention sur certains points qui sont d'une extrême importance pour tous les Canadiens, car, lorsque nous examinons les multiples mesures, il peut nous arriver de perdre de vue le le cadre général dans lequel le budget a été élaboré.
Il y a deux ans et demi, les Canadiens ont donné au gouvernement le mandat de créer des emplois, de maintenir les impôts à un bas niveau et de prendre des mesures pour accroître la sécurité dans nos rues et nos villes. En outre, dans le monde incertain et instable où nous vivons, le gouvernement conservateur nous a aidés à traverser une période de turbulences économiques.
Les résultats sont manifestes. De tous les pays du G7, c'est le nôtre qui arrive premier pour la création d'emplois — en ayant créé, net, un million depuis la récession — et qui affiche le meilleur bilan financier. Le Canada est maintenant en tête du G7 pour la création d'emplois, la croissance du revenu et la gestion de la dette. Nous sommes les premiers.
Le Canada fait maintenant partie d'une poignée de pays qui détiennent la cote de crédit triple A. Toutefois, nous savons que nous devons faire encore plus. Les Canadiens ont la possibilité, rare, de pouvoir compter sur une démocratie forte, des finances solides, des relations commerciales en expansion, des collectivités fortes et une main-d'oeuvre compétente. C’est l’heure pour le Canada de briller et il incombe au gouvernement de saisir le moment pour le bien de tous les Canadiens.
C'est la raison pour laquelle, dans le dernier discours du Trône, le gouvernement annonce trois priorités. La première est de créer des emplois et des occasions pour les Canadiens et les Canadiennes, la deuxième est de soutenir et de protéger les familles canadiennes et la troisième est de faire passer les intérêts du Canada en premier.
Nos priorités sont de veiller à ce que le Canada soit un chef de file mondial afin que les Canadiens qui travaillent dur, payent leurs impôts et respectent la loi puissent aller de l'avant. Notre travail sera orienté par nos valeurs: la conviction que les impôts doivent être bas, que la taille de l'État doit être modeste, que nous devons avoir un secteur privé prospère qui crée des emplois pour les Canadiens, que nous devons protéger nos collectivités des criminels et des revendeurs de drogue et que le Canada est le meilleur pays où vivre.
Dans le discours du Trône, le gouvernement a pris l'engagement de conclure des accords de libre-échange, notamment celui avec l'Union européenne. Je suis fière que le gouvernement ait déjà respecté cet engagement. Un emploi sur cinq au Canada dépend directement des exportations, et, pour assurer la prospérité de notre pays, nous devons ouvrir de nouveaux marchés pour les produits, les services et les investissements canadiens. Je félicite le gouvernement d'avoir conclu une entente de principe avec l'Union européenne sur l'accord économique et commercial global, un accord qui pourrait créer 80 000 emplois chez nous. C'est une victoire historique pour le Canada qui se concrétisera par des milliers de nouveaux emplois pour les Canadiens et un demi-milliard de nouveaux clients pour les entreprises canadiennes.
Le Manitoba a beaucoup à gagner de cet accord du XXIe siècle. Je suis originaire du Manitoba, et je suis fière de dire que le gouvernement fédéral s'est engagé à fournir 40 ¢ pour chaque dollar qu'investit la province afin d'aider cette dernière à se remettre à flot. Le Manitoba, la province d'où je viens, bénéficie donc grandement de cet accord commercial du XXIe siècle qui deviendra une norme. L'élimination des droits de douane sur 98 % des produits de l'Union européenne dès l'entrée en vigueur de l'accord aura pour effet d'augmenter les bénéfices des entreprises canadiennes, petites et grandes, partout au pays, et de leur ouvrir de nouveaux débouchés. Cet accord historique avec l'Union européenne est une grande victoire pour les travailleurs, les entreprises et les familles de Kildonan—St. Paul, au Manitoba, et d'un bout à l'autre du Canada. Toute la population active du Manitoba en tirera parti, notamment dans des secteurs névralgiques de l'économie nationale, comme la fabrication de pointe, les services de construction et l'agriculture.
Outre la suppression des droits de douane, l'accord économique et commercial global garantit un meilleur accès aux marchés de l'Union européenne pour les produits et les services canadiens; une certitude, une transparence et une protection accrues pour les investissements ainsi que de nouveaux débouchés sur les marchés publics de l'Union européenne.
Selon une étude conjointe réalisée plus tôt, l'accord économique et commercial global pourrait augmenter de 20 % les échanges bilatéraux et injecter 12 milliards de dollars annuellement dans l'économie canadienne. Cela équivaut à une augmentation de 1 000 $ du revenu moyen de la famille canadienne, ou à 80 000 nouveaux emplois dans notre économie. C'est incroyable.
L'accord économique et commercial global est de loin l'entente commerciale la plus ambitieuse que le Canada ait conclue. Il a une portée beaucoup plus vaste que l'Accord de libre-échange nord-américain, l'ALENA, qui était historique.
Le Plan d'action économique de 2013 est une autre initiative qui améliorerait notre situation en proposant des mesures dans tous les secteurs qui contribuent à la prospérité économique.
J'aimerais souligner aujourd'hui quelques-unes des excellentes mesures qui seraient bénéfiques pour les travailleurs, les familles et les résidants de Kildonan—St. Paul et du reste du Manitoba.
Le projet de loi mettrait en oeuvre des mesures clés du Plan d'action économique de 2013 ainsi que certaines mesures fiscales annoncées précédemment afin de créer des emplois, de stimuler la croissance et d'assurer la prospérité à long terme au pays.
Les mesures du projet de loi no 2 sur le Plan d'action économique de 2013 visent à stimuler la création d'emplois et la croissance économique. Ce genre de mesures permettent de verser au Manitoba des transferts sans précédent pour ses services sociaux et ses services de santé et d'offrir des fonds considérables afin de financer convenablement les programmes nécessaires ainsi que les écoles et les hôpitaux. En fait, en 2013-2014, les transferts fédéraux offerts au Manitoba augmenteraient de 643 millions de dollars par rapport au niveau établi sous l'ancien gouvernement libéral.
Nous nous souvenons tous que l'ancien gouvernement libéral a réduit les transferts au titre de la santé et de l'éducation. Je m'en souviens bien. Le gouvernement conservateur rejette cette pratique honteuse. Il protège et augmente les transferts pour financer les services dont les familles manitobaines ont besoin.
Au Manitoba, les principaux transferts s'élèveraient à 3,4 milliards de dollars en 2013. Cela comprendrait près de 1,8 milliard de dollars en péréquation, soit une augmentation de 191 millions de dollars, ou de près de 12 %, par rapport au niveau de 2005-2006, sous l'ancien gouvernement libéral; 1,1 milliard de dollars dans le cadre du Transfert canadien en matière de santé, soit une augmentation de 336 millions de dollars, ou de près de 43 %, par rapport au niveau de 2005-2006, sous l'ancien gouvernement libéral; 443 millions de dollars au titre du transfert social canadien, soit une augmentation de 109 millions de dollars, ou de près de 33 %, par rapport au niveau de 2005-2006, sous l'ancien gouvernement libéral; et près de 7 millions de dollars pour la protection des transferts totaux. Je m'en souviens bien, parce que j'étais députée provinciale du Manitoba à l'époque.
Cette bonne nouvelle pour le Manitoba confirme que le gouvernement est déterminé à assurer la prospérité à long terme de la province.
J'aimerais attirer l'attention sur l'un des aspects du budget, en l'occurrence les programmes visant à créer des emplois. Ce sont des programmes très importants. Le gouvernement conservateur veut prolonger et bonifier le crédit à l'embauche pour les petites entreprises, qui aurait des retombées positives pour environ 560 000 employeurs.
Les petites entreprises canadiennes sont le moteur de la création d'emplois, qui stimule la croissance économique. Elles représentent 48 % de la main-d'oeuvre du secteur privé et génèrent environ 30% du PIB du Canada. Le gouvernement fédéral reconnaît l'apport important des petites entreprises partout au pays ainsi que les difficultés auxquelles elles sont confrontées. Ce crédit temporaire accorderait jusqu'à 1 000 $ aux petites entreprises pour compenser la hausse des cotisations à l'assurance-emploi en 2013 par rapport à 2012 et il serait versé aux employeurs dont les cotisations totales à l'assurance-emploi étaient de 15 000 $ ou moins en 2012. C'est une excellente nouvelle pour les entreprises canadiennes.
Parmi les autres initiatives de création d'emplois, mentionnons l'augmentation et l'indexation de l'exonération cumulative des gains en capital pour rendre plus avantageux l'investissement dans les petites entreprises, l'élargissement de la déduction pour amortissement accéléré afin de favoriser encore davantage l'investissement dans la production d'énergie propre, de même que le gel des cotisations à l'assurance-emploi pendant une période de trois ans, ce qui laissera 660 millions de dollars dans les poches des créateurs d'emplois et des travailleurs en 2014 seulement.
Aujourd'hui, j'aimerais également attirer l'attention sur un autre aspect du projet de loi d'exécution du budget, soit les efforts déployés par le gouvernement conservateur pour exercer un contrôle sur les dépenses directes liées aux programmes. Ainsi, nous avons formulé des propositions sensées qui ont pour objectif d'améliorer l'efficacité et la productivité au sein du gouvernement. Cela comprend l'établissement de taux salariaux et d'avantages sociaux raisonnables et responsables pour les employés de la fonction publique, dans l'intérêt de la population.
Nous avons aussi proposé de nombreuses autres mesures, comme l'élimination des échappatoires fiscales et le Fonds Chantiers Canada. Le Fonds Chantiers Canada accorderait 14 milliards de dollars sur dix ans afin d'appuyer les grands projets d'infrastructure économique au Manitoba et partout au Canada.
En cette période de contraintes économiques, il est très important que les gens travaillent et que les Canadiens puissent jouir d'un bon niveau de vie et élever leur famille dans la prospérité, le bonheur et la sécurité. Si nous habitons un pays aussi remarquable, c'est grâce au leadership de notre , Stephen Harper, et du gouvernement.
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Monsieur le Président, avant d'entrer dans les détails du projet de loi et des avantages qu'il représente pour le Canada, et particulièrement pour ma circonscription, Nipissing—Timiskaming, j'aimerais prendre un instant pour expliquer à la Chambre le contexte dans lequel nous étudions le projet de loi.
Au début de 2008, le Canada était aux prises avec le plus important ralentissement économique mondial à survenir depuis les années 1930. Néanmoins, grâce à la mise en place d'une réglementation ferme et responsable, le Canada s'en est tiré nettement mieux que bien d'autres pays. Cependant, cette mesure ne pouvait à elle seule empêcher le Canada d'être entraîné à la suite de ses voisins. Voyant les investissements diminuer, la confiance et la stabilité des marchés s'effriter, et des millions de Canadiens menacés de perdre leur emploi, le gouvernement a fait preuve d'initiative et de détermination et il a présenté le plan d'action économique, lequel a injecté 60 milliards de dollars dans l'économie, dont 12 milliards en fonds de relance et 20 milliards en allègements fiscaux.
D'un plan d'action à l'autre, le gouvernement continue de guider le Canada de manière responsable en dépit de la récession mondiale tout en réduisant le fardeau fiscal et en abattant les barrières au commerce et à l'investissement au Canada.
Résultat: les Canadiens peuvent être fiers du leadership responsable et de l'approche disciplinée du gouvernement, qui auront permis au pays d'afficher le meilleur bilan financier du G8. Notre rapport dette-PIB est le plus bas de tous — et de loin. Les surplus budgétaires sont à portée de main. Notre cote de crédit est demeurée au niveau AAA. Nous avons créé, net, plus de 1 million d'emplois, grâce à quoi le taux de chômage est aujourd'hui inférieur à ce qu'il était avant la récession. Et nos marchés sont toujours aussi stables et dynamiques, en plus d'être réglementés de manière responsable.
Quoi qu'il en soit, la reprise demeure fragile, et surtout tributaire de ce que font les autres pays. Voilà pourquoi le projet de loi sera aussi utile. Il permettra en effet de pérenniser le programme du gouvernement, qui assurera la croissance et la prospérité à long terme du pays en misant sur le maintien du fardeau fiscal à un niveau peu élevé et en favorisant les consommateurs et les familles.
Bien que le projet de loi se répercute sur tous les aspects de l'économie canadienne, je tiens à parler plus longuement de trois mesures qui revêtent une importance particulière pour ma région et de la manière dont le projet de loi C-4 aidera la circonscription de Nipissing—Timiskaming à croître.
Premièrement, comme nous le savons tous, les entreprises sont essentielles à la bonne santé d'une région. S'il en coûte trop cher pour faire des affaires, ce sont des emplois qui disparaissent. C'est la simple vérité, et cela m'étonne toujours de voir que les néo-démocrates et les libéraux ne l'ont pas encore comprise. Au fond, ils sont convaincus qu'à tout problème il n'y a que deux solutions: les impôts et les dépenses.
La circonscription de Nipissing—Timiskaming compte de nombreuses entreprises du secteur manufacturier, notamment dans les domaines de l'aéronautique et des mines. La déduction pour amortissement accéléré qui se trouve dans le projet de loi , et qui sera prolongée de deux ans, permettra aux entreprises de ma région d'investir dans de la machinerie et de l'équipement neuf et de prendre de l'expansion, stimulant du coup la croissance et la création d'emplois.
Grâce à la subvention canadienne pour l'emploi, le Plan d'action économique de 2013 permettra également de stimuler la croissance de l'emploi et de combler les pénuries de travailleurs qualifiés de manière proactive. Cette initiative aidera les travailleurs à obtenir 15 000 $ en aide financière pour suivre de la formation professionnelle. Le gouvernement est conscient qu'il ne suffit pas de créer des emplois; encore faut-il des travailleurs qualifiés pour les occuper.
Cette philosophie — qui repose sur l'expérience et sur une vision à long terme — explique parfaitement pourquoi les conservateurs ont réussi à faire prospérer le Canada alors que les autres pays restent à la traîne.
Je sais que, dans mon coin de pays, les étudiants et les diplômés du collège Canadore seront particulièrement avantagés par la subvention canadienne pour l'emploi. Ces mêmes étudiants — dont une bonne partie deviendront des gens de métier spécialisés — profiteront en outre des changements que nous entendons apporter à l'accréditation des apprentis. Au total, ce sont 4 millions de dollars sur 3 ans qui serviront à harmoniser les exigences entre les provinces et à revoir les méthodes d'évaluation qui sont utilisées.
L'industrie aéronautique, en particulier, en profiterait. Plus d'un milliard de dollars seraient investis dans les industries aéronautique et aérospatiale. La circonscription de Nipissing—Timiskaming a une longue et fière tradition dans le transport aérien, et je suis convaincu qu'elle aura un rôle clé à jouer dans le plan du gouvernement visant à consolider et à améliorer notre classement dans ce secteur. À l'heure actuelle, nous occupons le cinquième rang dans le monde. Les entreprises aérospatiales et les services connexes emploient des centaines de personnes dans ma région et ils offrent des emplois stables et bien rémunérés. Cette croissance se poursuivra sous la direction des conservateurs.
Deuxièmement, j'aimerais parler des petites entreprises, qui sont le moteur économique des villes et des localités de Nipissing—Timiskaming. Ce sont ces entreprises qui profiteraient tout particulièrement du projet de loi . En plus de bénéficier de la subvention canadienne pour l'emploi, elles pourraient tirer profit du crédit à l'embauche, lequel prévoit le gel des cotisations à l'assurance-emploi et permettrait aux petites entreprises d'économiser 1 000 $.
Les petites entreprises, et surtout les agriculteurs à temps partiel, profiteraient de l'augmentation de 50 000 $ de l'exonération cumulative des gains en capital, qui passerait à 800 000 $. Les agriculteurs bénéficieraient aussi du fait que les déductions pour pertes agricoles restreintes doubleraient, passant de 8 750 $ à 17 500 $.
Grâce au plan d'allègement fiscal du gouvernement prévu dans le projet de loi et dans les budgets précédents des conservateurs, les petites entreprises paient, dans l'ensemble, 28 600 $ de moins en impôt. Les Canadiens le comprennent, et ils l'ont montré lorsqu'ils ont élu une majorité de conservateurs au Parlement en mai 2011. Cependant, je tiens à préciser à mes collègues qui sont encore un peu perplexes que nous avons diminué les impôts tout en faisant en sorte qu'un million d'emplois soient créés, net. Les mesures législatives telles que le projet de loi C-4 ont réduit les impôts. Le taux de chômage est maintenant plus bas qu'avant la récession. Notre plan à long terme est responsable et il donne des résultats positifs pour le Canada et les familles canadiennes. J'espère qu'après sept ans mes collègues commencent à s'en rendre compte.
Parlons un peu des infrastructures. Le présent budget et le succès du Canada reposent sur un élément important du Plan d'action économique initial, soit l'investissement dans les infrastructures. Comment pourrait-il en être autrement compte tenu de l'histoire du Canada? Lorsque notre pays en était encore à ses débuts, c'est la construction du réseau ferroviaire transcontinental qui a uni le Canada et qui l'a propulsé sur la voie de la prospérité économique. Par l'intermédiaire du plan Chantiers Canada, le plus important investissement en infrastructure de l'histoire du pays, 53 milliards de dollars supplémentaires seront investis sur plusieurs années pour veiller à ce que nos infrastructures soient modernes et sécuritaires et pour qu'elles nous aident à stimuler encore plus le potentiel économique de nos régions et de nos ressources. La croissance nécessite une base ferme, et cette base, ce sont nos infrastructures.
Nipissing—Timiskaming a grandement bénéficié de projets d'infrastructure, surtout par l'entremise de FedNor. On a notamment investi dans l'aéroport, les routes et les biens communautaires. Grâce à l'agrandissement de l'aéroport et à la mise à niveau de ses services, notre région continue d'attirer des investissements dans le secteur aérospatial. Eu égard à la place centrale que le gouvernement accorde à ce secteur, le potentiel de vraie synergie existe. Les investissements dans nos routes et les infrastructures de nos collectivités facilitent l'accès aux régions du Nord et améliorent notre qualité de vie.
Il est malheureux que bon nombre de nos voisins aient tant souffert et continuent de souffrir en raison du ralentissement économique mondial. En tant que Canadien, je suis très reconnaissant que la récession n'ait pas eu autant de répercussions au Canada. Les Canadiens reconnaissent que notre succès et le maintien de notre leadership économique au sein du G8 ne relèvent pas du hasard. Ils reconnaissent que le gouvernement n'est pas la réponse et qu'il fait seulement partie de la solution. Notre pays est las des promesses d'imposer et de dépenser des libéraux et du NPD, surtout parce que l'argent n'est jamais dépensé pour les gens, même si ce sont eux qui paient les impôts.
En terminant, j'aimerais attirer l'attention de la Chambre sur le fait que le gouvernement ne rédige pas ses projets de politique ou de budget en vase clos; il le fait de façon responsable et critique, et dans une perspective à long terme. Les mesures prévues dans le Plan d'action économique de 2013, le projet de loi et les budgets futurs profiteront grandement de l'accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne annoncé récemment. La synergie est parfaite. Les mesures législatives comme le projet de loi C-4 contribuent à créer un marché qui attire les investisseurs, grâce au faible taux d'imposition, et l'AECG, de son côté, supprime les obstacles au commerce et aux investissements.
En conclusion, grâce au projet de loi et aux autres efforts que le gouvernement déploie parallèlement, le Canada continuera d'enregistrer une croissance nette de l'emploi, d'être un chef de file mondial en matière de responsabilité financière et de stabilité politique, et de mettre explicitement l'accent sur les emplois, les familles et le portefeuille de ces dernières. Le gouvernement a la ferme intention de saisir cette occasion qui s'offre au Canada, dans l'intérêt de tous les Canadiens, et j'exhorte mes collègues d'en face de l'appuyer. Je suis impatient de répondre aux questions de mes collègues.
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Monsieur le Président, je suis heureuse de participer au débat sur le projet de loi . Malheureusement, il s’agit encore une fois d’un projet de loi omnibus pour lequel nous ne disposerons que d’une période de débat restreinte, de sorte que d’importantes questions ne seront pas adéquatement examinées. J’aborderai plusieurs aspects de cette mesure législative ainsi que la façon dont ils illustrent les écueils et les échecs du gouvernement.
Je commencerai par souligner que ce projet de loi d’exécution du budget ne fait pas grand-chose pour affronter les grands problèmes qui se posent pour les Canadiens de la classe moyenne par suite de la hausse des prix et de la stagnation des revenus. Le projet de loi ne fait pas grand-chose pour créer des emplois.
Il augmenterait les impôts en ce qui concerne l’exploration minière, ce qui n’est pas très avantageux. La hausse des impôts dans ce domaine compromettrait une grande partie du travail qui a été fait pour encourager l’exploration et la mise en valeur de nos ressources minières.
Vancouver est au cœur de l’industrie minière mondiale. Beaucoup des habitants de la Colombie-Britannique et beaucoup de mes électeurs de Vancouver Quadra travaillent dans ce secteur. Le gouvernement provincial se consacre à la reconstruction du secteur minier depuis les 10 ou 12 dernières années.
En 2001, lorsque le gouvernement libéral de la Colombie-Britannique a été élu pour la première fois, les investissements dans l’exploration minière sont tombés à environ 25 millions de dollars par rapport aux centaines de millions qui y étaient consacrés tous les ans dans les années 1990. Lentement mais sûrement, le gouvernement provincial a rétabli la confiance dans l’industrie minière, permettant ainsi aux investissements dans l’exploration de dépasser les 250 millions de dollars par an.
Notre province a fait énormément pour reconstruire l’industrie tout en la respectant et en évitant d’ajouter à son fardeau fiscal. Le a-t-il consulté son homologue de la Colombie-Britannique ou le ministre de l’Énergie et des Mines de la province lorsqu’il a augmenté l’impôt sur l’exploration minière?
C’est un échec au niveau de la gestion, qui montre que le gouvernement fédéral ne comprend pas que le milieu des affaires a besoin de certitude et de transparence pour créer des emplois et des occasions commerciales.
Nous avons assisté au même genre d’échec de gestion de la part du gouvernement conservateur dans le domaine des achats militaires. Nous convenons tous que la marine, l’aviation et l’armée du Canada doivent faire des achats de plusieurs milliards de dollars pour remplacer des flottes vieillissantes de camions, d’hélicoptères, de navires, etc., afin que nos militaires puissent disposer d’un équipement sûr et efficace. Or, pas une semaine ne passe sans qu’on entende parler d’un autre exemple d’incompétence du gouvernement conservateur dans le domaine de l’approvisionnement militaire.
Je voudrais rappeler à la Chambre que l’acquisition des avions de combat F-35 a été reprise à zéro lorsque le vérificateur général et le directeur parlementaire du budget ont confirmé que le gouvernement avait délibérément induit les Canadiens en erreur au sujet des coûts du programme. En fait, le gouvernement tenait deux séries de livres. En 2010, le avait prétendu que nous aurions à payer 9 milliards de dollars pour 65 avions, mais, en 2012, le coût total des appareils était évalué à plus de 46 milliards de dollars.
Ce n’est qu’un exemple. Il y a de nombreux autres, comme celui du remplacement des hélicoptères Sea King. Dans certains cas, ces appareils sont de 30 ans plus âgés que leurs pilotes, ce qui occasionne des problèmes de sécurité. Il n'y a rien eu d'autre que des retards et de l’incertitude dans ce dossier.
L’acquisition de nouveaux camions pour l’armée est en cours depuis 2004. L’exercice a été repris plusieurs fois, mais rien n’est attendu pour bientôt.
L’achat d’une nouvelle flotte d’aéronefs de recherche et de sauvetage a pris plus de neuf ans. Pourtant, le gouvernement n’est même pas encore prêt à recevoir des soumissions.
Il y a aussi le problème des patrouilleurs hauturiers de l’Arctique. Un expert indépendant a dit que le coût était extraordinairement élevé pour la seule étape de la conception, mais le gouvernement a quand même foncé, sans tenir compte de ce point de vue. Il était prévu de remplacer les fusils démodés Lee-Enfield .303 dont sont équipés les Rangers canadiens dans l’Arctique, car ils ont plus de 50 ans. Le projet a été annulé sans raison. Le processus d’approvisionnement est vraiment défectueux, ce qui peut malheureusement se répercuter sur la sécurité des membres des Forces canadiennes. C’est encore un échec de gestion de la part du gouvernement.
Je voudrais aborder un autre aspect du projet de loi, celui des cotisations d’assurance-emploi. Nous appuyons cet aspect. Nous sommes heureux de constater qu’après des années d’interventions libérales, le gouvernement a cessé d’augmenter l’impôt sur les emplois en majorant les cotisations d’assurance-emploi, comme il le faisait depuis des années, ce qui coûtait des milliards de dollars aux entreprises. Nous appuyons donc cet aspect, mais le simple fait que le gouvernement ait ajouté aux impôts des sociétés et des petites entreprises témoigne d’un certain niveau d’incompétence fiscale, car il montre que les conservateurs ne comprennent pas l’impact de ces impôts sur les emplois.
Sous l’égide du présent gouvernement, on a pu constater le même genre d’incompétence dans les budgets militaires. Dans le cadre de la stratégie de défense Le Canada d’abord, le gouvernement avait fermement promis des hausses stables de financement. Toutefois, presque immédiatement, les budgets successifs ont discrètement réduit ce financement de plusieurs milliards de dollars, tandis que le gouvernement permettait que 8 milliards prévus dans les budgets soient touchés par la péremption ou ne soient pas dépensés. À deux petites exceptions près, il n’y a essentiellement pas eu de nouveaux investissements à la Défense nationale sous le gouvernement conservateur. Depuis 2011, des réductions budgétaires successives ont obligé le ministère à essayer par tous les moyens de protéger les capacités essentielles et le moral du personnel. Voilà un autre exemple où le gouvernement disait une chose et en faisait une autre.
Les Canadiens et les libéraux sont fiers des Forces canadiennes, qui servent leur pays sans réserve. Toutefois, pour faire leur travail, les membres des Forces canadiennes doivent pouvoir compter sur ce qu’on leur dit. Or le gouvernement a réduit l’effectif de la marine de 11 % par rapport à 2004, tout en augmentant le personnel civil de 30 % pendant la même période. C’est encore de l’incompétence de gestion.
La situation dans l’armée n’est pas meilleure sous le présent gouvernement. Entre 2011 et 2013, l’armée a vu son budget amputé de 22 %, tandis que le budget de l’état-major était majoré d’un demi-milliard de dollars. On affirme une chose, mais c’est une autre qui se manifeste.
Le plus malheureux, c’est que le projet de loi réduit le nombre de membres du Tribunal des anciens combattants (révision et appel) en dépit du fait qu’il a déjà un important arriéré dans sa charge de travail. Et c’est encore la même histoire dans les forces, où nous avons vu des militaires et leurs familles souffrir à cause des lacunes de la bureaucratie gouvernementale.
À mesure que les budgets de la Défense nationale diminuent, alors que le gouvernement était censé les augmenter, les programmes destinés à aider le personnel militaire atteint de blessures et de troubles mentaux ont été réduits. Des milliers de membres des Forces canadiennes ont des problèmes mentaux. Ils ont besoin de l’aide de l’Unité interarmées de soutien du personnel et, par son intermédiaire, de l’aide de professionnels de la santé mentale, afin de se rétablir et de trouver d’autres emplois dans les Forces, où ils peuvent jouer un rôle productif. Malheureusement, les programmes de soutien ne sont plus là.
Le gouvernement doit faire beaucoup mieux aussi bien pour nos hommes et nos femmes en uniforme que pour l’ensemble des Canadiens.
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Monsieur le Président, je vous suis reconnaissant de me donner la possibilité de participer à ce débat important que nous avons sur le projet de loi .
Comme nous ne cessons de le dire, le gouvernement conservateur maintient le cap sur les objectifs qui comptent le plus pour la plupart des Canadiens: la croissance économique et la prospérité. Et c’est en créant encore davantage d’emplois au Canada que nous y parviendrons.
Grâce à la mise en œuvre du Plan d’action économique, le Canada continue d’afficher l’une des meilleures performances économiques des pays du G7, depuis la grave récession des dernières années et pendant toute la période de reprise.
Ce matin, nous discutons du projet de loi , le Plan d’action économique de 2013, et j’aimerais vous dire en quelques minutes pourquoi l’opposition devrait appuyer ce projet de loi.
Notre Plan d’action économique de 2013 prend appui sur les assises solides qui ont été jetées l’an dernier, en plus des trains de mesures que nous avons prises depuis 2006 pour encourager la création d’emplois, stimuler la croissance au Canada et favoriser la prospérité à long terme. Ces mesures auraient aussi pour objectif d’aider les entreprises canadiennes à exploiter tout leur potentiel pour prospérer et innover dans l’économie moderne, afin de devenir à leur tour les moteurs de la croissance économique et de la prospérité.
Pour moi, c’est ça le plus important. Mais pendant ce temps, les partis d’opposition continuent de s'attarder sur des questions qui ne semblent pas intéresser les Canadiens. Le gouvernement, lui, propose des projets de loi importants aux yeux des Canadiens de toutes les régions du pays.
Voici quelques statistiques qui me paraissent intéressantes.
Le Canada a créé, net, plus d’un million d’emplois, dont 90 % sont des emplois à plein temps et près de 80 %, des emplois dans le secteur privé. C’est à mon avis un résultat dont nous devons nous féliciter. Notre secteur privé est tellement dynamique qu’il a réussi à créer près de 800 000 emplois depuis le creux de la récession mondiale, en juillet 2009.
Depuis, le Canada affiche la meilleure performance de tous les pays du G7 au chapitre de la création d’emplois. Il faut ajouter à cela que notre taux de chômage est à son plus bas depuis quatre ans, nettement en-dessous de celui des États-Unis, ce qui n’était pas arrivé depuis bientôt trente ans.
Pour la cinquième année consécutive, le Forum économique mondial a déclaré que le système bancaire canadien était le plus stable au monde, et toutes les agences de notation -- Moody’s, Fitch, Standard and Poor’s -- ont encore une fois maintenu notre solide cote AAA.
L’économie mondiale reste fragile. Les grands pays industrialisés affichent des taux de croissance inférieurs aux prévisions, et nos principaux partenaires commerciaux ne sont pas dans une situation aussi enviable que la nôtre. Certes, nous ne sommes pas immunisés contre un ralentissement économique mondial, mais le projet de loi est le moyen pour le gouvernement de continuer de stimuler la croissance en ces temps où la reprise demeure fragile.
Voyons d’un peu plus près comment le Plan d’action économique du Canada apporte des améliorations qui bénéficieront à tous les Canadiens. Mais auparavant, je voudrais mentionner l’accord économique et commercial global que le gouvernement vient de signer avec l’Union européenne. C’est là encore une preuve de son leadership.
Pendant que nous débattons le budget et le Plan d’action économique de 2013, le gouvernement n’est pas resté assis à ne rien faire. Il s’est rendu dans bien des pays pour signer des ententes commerciales, la dernière en date étant bien sûr l’accord que nous avons conclu avec l’Union européenne. À lui seul, cet accord a le potentiel de créer plus de 80 000 emplois au Canada, et nous espérons que cela bénéficiera à tous les secteurs.
Je viens d’une région agricole, et, bien sûr, les agriculteurs se réjouissent vivement de la signature de cet accord. Ils vont pouvoir profiter de nouveaux débouchés dans tous les secteurs. De nouveaux marchés vont s’ouvrir. Nous espérons qu’ils sauront, comme ils ont su le faire pendant toutes les décennies passées, exploiter ces nouveaux débouchés et mettre à profit les qualités de leadership que nous leur connaissons.
Permettez-moi de vous rapporter la réaction d’autres personnes à propos de cet accord.
John Manley, président et directeur général du Conseil canadien des chefs d’entreprise, a déclaré que « ... l’[accord économique et commercial global] aura pour effet de créer des emplois, de stimuler l'investissement et de favoriser la croissance économique », ce qui est exactement ce que le gouvernement essaie de faire.
Contrairement à l’opposition, nous comprenons l’importance du libre-échange et les avantages qu’il offre au Canada et aux Canadiens.
Le programme commercial de notre gouvernement a fait de notre économie l’une des plus ouvertes sur le monde. Depuis 2006, nous avons signé des accords commerciaux avec neuf pays, et nous sommes en train d’en négocier avec d’autres. Nous avons signé des ententes sur la promotion et la protection des investissements étrangers avec 16 pays, et nous sommes en pourparlers avec d’autres.
Et ce n’est pas tout. Nous nous sommes joints aux négociations sur le Partenariat transpacifique. Nous cherchons activement de nouveaux débouchés dans les grandes économies dynamiques comme la Chine, l’Inde et le Japon. Toutes ces initiatives montrent bien que, pour nous, la libéralisation des échanges commerciaux est la clé de la reprise économique mondiale et, j’ajouterai, de la promotion des droits de la personne dans certains pays.
Contrairement à l’opposition, nous savons qu’en développant le commerce international et en multipliant les débouchés à l’exportation pour les entreprises canadiennes, nous améliorerons le niveau de vie de tous les Canadiens. La libéralisation des échanges est depuis longtemps un moteur de l’économie canadienne. Les entreprises canadiennes ont besoin de marchés d’exportation pour pouvoir exploiter les nouveaux débouchés. Le Plan d’action économique de 2013 prend appui sur les interventions ciblées qui aideront les entrepreneurs et les fabricants canadiens à continuer de prospérer sur les marchés internationaux.
Notre credo est la promotion de la création d’emplois et l’augmentation du revenu disponible des Canadiens, qui travaillent dur. Lorsque la crise a frappé l’économie mondiale, notre Plan d’action économique a permis au Canada de sortir de la pire crise depuis une génération, tout en maintenant son ratio dette-PIB au niveau le plus bas de tous les pays du G7. Pendant la période de ralentissement économique qui a suivi, notre Plan d’action économique nous a permis de prendre les mesures nécessaires pour protéger notre économie et nos emplois. Le gouvernement fédéral a en effet consenti les investissements les plus conséquents et les plus durables de toute l’histoire canadienne dans les projets d’infrastructures qui ont créé des emplois. Il a aussi contrôlé les dépenses tout en maintenant l’augmentation des paiements de transfert qui financent les programmes provinciaux de santé, d’éducation et de retraite.
Contrairement au gouvernement libéral précédent, nous n’avons pas sabré dans les paiements de transfert destinés aux familles canadiennes ou aux autres ordres de gouvernement, notamment pour la santé et les programmes sociaux, dans le but d’équilibrer le budget. Nous n’allons pas non plus nous lancer dans des programmes de dépenses risqués, ou imposer aux Canadiens une taxe sur le carbone de 21 milliards de dollars, ou encore alourdir les impôts des entreprises canadiennes, comme le prévoit la stratégie économique du NPD. Non, le gouvernement préfère fixer des objectifs clairs pour résorber notre déficit et retrouver l'équilibre budgétaire en 2015. Le gouvernement a toujours affirmé clairement qu’il n’augmenterait pas les impôts des Canadiens pour équilibrer le budget. D’ailleurs, le nouveau directeur parlementaire du budget a confirmé que notre Plan d’action économique permettra au Canada de renouer avec les excédents budgétaires avant les prochaines élections.
Le a récemment réitéré notre engagement de présenter un budget équilibré en 2015. Notre plan donne des résultats. En deux ans, nous avons déjà réussi à réduire le déficit de plus de la moitié. Le Plan d’action économique de 2013 poursuit les initiatives de réduction des dépenses du gouvernement et prévoit des économies supplémentaires de 1,7 milliard de dollars, notamment grâce à un examen ministériel visant à assurer l’efficacité de l’appareil gouvernemental; il prévoit aussi d’en accroître l’efficience en limitant les dépenses relatives à la rémunération globale des employés, en rehaussant l'intégrité du régime fiscal et en supprimant les échappatoires fiscales.
J’aimerais dire quelques mots sur la rémunération et les avantages des fonctionnaires. Dans le budget, le gouvernement du Canada annonce son intention de fixer des niveaux de rémunération et d’avantages qui sont raisonnables, responsables et dans l’intérêt public. La Loi sur les relations de travail dans la fonction publique sera modifiée pour que les coûts de la fonction publique soient raisonnables, et pour que celle-ci soit moderne et offre un rendement élevé, comme le souhaitent les contribuables. Les modifications proposées entraîneront des économies, rationaliseront les pratiques et les feront concorder avec celles des autres gouvernements. Nous nous réjouissons que les prochaines négociations se feront selon des règles justes, équitables et dans l'intérêt des contribuables.
Dans l’ensemble, les mesures prises par notre gouvernement depuis le budget de 2010 se traduiront par des économies totales d’environ 14 milliards de dollars.
J’aimerais maintenant parler de l’incidence de ce budget sur ma province, la Saskatchewan. Il contient un certain nombre de mesures qui seront positives pour nous. Comme chacun sait, l’économie de l’Ouest du Canada se porte extrêmement bien à l’heure actuelle, surtout celle de la Saskatchewan, qui affiche le taux de croissance le plus élevé du Canada. Nous avons collaboré avec la province pour faire progresser la réalisation de ces objectifs économiques pour tous les Canadiens.
La Saskatchewan s’est enfin débarrassée de son héritage néo-démocrate, qui l’a maintenue dans un carcan pendant trop longtemps. Il est intéressant de constater qu’au moment où le monde entier entrait en récession, la Saskatchewan commençait enfin à s’épanouir. Nous nous sommes employés à maintenir les impôts à de faibles niveaux et à résorber le déficit, et le gouvernement de la Saskatchewan a bien géré ses ressources lui aussi.
Des programmes comme le Fonds d’amélioration des collectivités, lequel nous a permis de financer des travaux d’infrastructure, et le fonds Chantiers Canada, qui nous a permis de travailler avec les provinces, ont donné d’excellents résultats.
Je vois qu’il ne me reste presque plus de temps, alors je voudrais simplement dire, au risque de me répéter, qu’en ayant créé, net, plus d’un million d’emplois, le Canada est le leader mondial de la création d’emplois. Parallèlement, nous avons réussi à instaurer un environnement favorable aux investissements, à la croissance et à la création d’emplois, qui permet aussi au Canada d’afficher la meilleure situation financière et le plus faible taux d’imposition des sociétés de tous les pays du G7. Mais nous n’allons pas en rester là. Grâce au Plan d’action économique de 2013, nous allons aider encore davantage les entreprises à se développer et à prospérer. Nous aiderons aussi les Canadiens à en profiter, en leur offrant des emplois de qualité, ainsi que la croissance et la prospérité économiques.
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Monsieur le Président, j'en profite aujourd'hui pour intervenir au sujet du projet de loi , qui a déjà suscité des échanges passionnants et dont les retombées pour notre pays ont déjà été évoquées.
Certains se demanderont pourquoi ce projet de loi revêt autant d'importance. Au fil du temps, mais surtout cet été, j'ai eu l'occasion de visiter des entreprises, des exploitations agricoles et des électeurs de ma circonscription, Lambton—Kent—Middlesex. Pour votre gouverne, monsieur le Président, et celle des Canadiens qui nous écoutent, permettez-moi de vous présenter ma circonscription. Lambton—Kent—Middlesex est un peu plus grande que l'Île-du-Prince-Édouard. Elle se caractérise par sa grande ruralité et ses petites localités. Sa plus grande région urbaine compte 14 000 résidants et la deuxième en importance, environ 12 500. Ses activités commerciales se résument à l'agriculture et aux PME.
En sillonnant la circonscription, j'ai rencontré des gens d'affaires, des particuliers et des agriculteurs afin de découvrir ce qu'ils pensaient de notre budget et de ce que nous faisons pour les entreprises. L'une des choses qu'ils m'ont répétées, c'est qu'ils font confiance au gouvernement conservateur pour assurer la stabilité de notre économie. C'est d'ailleurs le principal objectif du budget de 2013 et, par extension, des projets de loi d'exécution du budget: soutenir et favoriser l'essor de l'économie canadienne.
Nous constatons que nous sommes sur la bonne voie, notamment en ce qui concerne l'atteinte de l'équilibre budgétaire. Le sujet a été soulevé à de nombreuses reprises. Pour l'exercice 2012-2013, le rapport financier annuel du gouvernement du Canada montre que notre déficit annuel national poursuit sa baisse constante: en 2013, il a chuté de 18,9 milliards de dollars alors qu'il s'élevait à 26,3 milliards de dollars en 2011-2012. Le nouveau résultat est inférieur de plus du quart — 7,14 milliards de dollars — aux prévisions et de près des deux tiers au déficit de 55,6 milliards de dollars enregistré en 2009 et en 2010.
Ce sont des chiffres impressionnants, mais aussi impressionnants soient-ils, j'assure à la Chambre que nous demeurons résolus à maintenir cette tendance à la baisse.
La création d'emplois témoigne elle aussi de l'essor de notre économie: avec plus de un million de nouveaux postes, net, dont environ 90 % sont à plein temps et plus de 80 % se retrouvent dans le secteur privé, nous sommes en tête de peloton du G7. Ce n'est cependant pas le gouvernement qui a créé ces emplois, car il préfère établir un climat propice aux employeurs afin qu'eux s'en chargent.
Pourquoi cette nouvelle devrait-elle intéresser les entreprises de ma circonscription et de l'ensemble de notre merveilleux pays? Parce qu'elle montre que nous créons une croissance durable. Nous ne nous contentons pas d'injecter de l'argent dans le système, un investissement qui risquerait d'être réduit à néant si l'économie mondiale changeait de cap. Nous créons des emplois durables à long terme. Nous créons une économie stable. Nous restons centrés sur nos priorités. Comme l'a déclaré le :
[Le Canada] n’est pas à l’abri des problèmes qui se manifestent à l’étranger [...]. Nous ne pouvons pas nous permettre de relâcher nos efforts.
Non, nous ne relâcherons pas nos efforts.
Nous avons déjà eu l'occasion de parler des mesures qui, dans la loi no 2 sur le plan d'action économique de 2013, visent à soutenir les créateurs d'emplois. Pensons par exemple à la prolongation du crédit à l'embauche pour les petites entreprises, dont 560 000 employeurs environ pourront tirer parti. Même si seulement la moitié de ces 560 000 employeurs profite du crédit à l'embauche, cette mesure rapportera 225 millions de dollars aux petites entreprises.
Mentionnons aussi l'indexation de l’exonération cumulative des gains en capital, grâce à laquelle il sera plus rentable d'investir dans une petite entreprise. C'est un changement important. En plus de passer de 500 000 $ à 750 000 $, l'exonération sera désormais indexée. Elle sera donc mieux adaptée à l'évolution de l'économie.
De plus, le Plan d'action économique élargit la déduction pour amortissement accéléré, de manière à encourager l'investissement dans les petites entreprises, qu'elles oeuvrent dans le secteur de l'énergie propre ou un autre domaine.
De nombreuses entreprises de ma circonscription attendent avec impatience l'entrée en vigueur des modifications à la Loi sur l'assurance-emploi contenues dans le budget de 2013. Les taux des cotisations d'assurance-emploi seront gelés pour trois ans, ce qui laissera 660 millions de dollars dans les poches des créateurs d'emplois et des travailleurs en 2014 seulement.
Nous nous demandons parfois quelles sont les retombées de ces changements. Je me rappelle de l'époque où nous envisagions de faire passer la TPS de 7 % à 6 %, puis à 5 %. Nous pouvons affirmer honnêtement être le seul gouvernement à avoir non seulement promis de réduire cette taxe, mais à avoir tenu promesse. Certains me faisaient remarquer que, si on achète des jeans par exemple, cette légère réduction de taxe ne représente que quelques dollars ou quelques cents ici et là.
Dans ma circonscription, Lambton—Kent—Middlesex, réduire la taxe de 1 % a permis aux gens d'avoir 18 millions de dollars de plus dans leurs poches. La réduction de 2 % représentait donc 36 millions de dollars, ce qui est notable dans une circonscription rurale comme la mienne, qui regroupe des petites localités et des petites entreprises. Il ne faut jamais sous-estimer l'effet des changements. Même ceux qui nous semblent n'être que de petits pas dans la bonne direction peuvent profiter grandement aux gens de nos circonscriptions.
Revenons à la question de l'assurance-emploi. Nous savons que cela remettra de l'argent dans les poches des petites entreprises qui sont la pierre angulaire d'un grand nombre de nos communautés rurales. Cela leur permettra ainsi de réinvestir plus d'argent dans leur entreprise, de créer des emplois et d'assurer leur prospérité économique, ce qui aura un effet boule de neige. En effet, si une chose est bonne pour les entreprises, elle est aussi bonne pour les communautés, ainsi que pour les gouvernements quand ils perçoivent des impôts.
Ce ne sont que quelques exemples de mesures que nous prenons afin de créer des emplois pour les Canadiens et leurs enfants, et de favoriser l'économie canadienne.
Nous soutenons également la prospérité économique en réduisant le fardeau fiscal, ce qui permet d'éliminer les échappatoires fiscales et de combattre l'évasion fiscale. Nous allons établir de nouvelles pénalités pécuniaires administratives et de nouvelles infractions criminelles à titre de moyens de dissuasion contre l’utilisation, la possession, la vente et le développement de logiciels de suppression électronique des ventes conçus dans le but de falsifier des registres à des fins d’évasion fiscale.
D'autres députés ont abordé cette question aujourd'hui. Nous savons qu'il existe certaines difficultés. Il est plus facile de parler de cette mesure que de la mettre en oeuvre. Toutefois, nous savons que si nous ne le faisons pas, nous ne pourrons jamais progresser en ce sens. Cela joue un rôle important dans la résolution du problème de suppression.
Nous éliminerons les échappatoires fiscales afin que tous paient leur juste part d’impôt. En outre, concernant les contribuables ayant omis d’indiquer un revenu provenant d’un bien étranger, la période d'établissement de nouvelles cotisations par l'Agence du revenu du Canada sera prolongée afin que les examens soient exacts, précis et menés de manière responsable.
Nous voulons toujours respecter l'argent des contribuables, mais nous voulons aussi donner l'avantage à certains de nos jeunes. Nous moderniserons donc le Programme canadien de prêts aux étudiants et le Programme des travailleurs étrangers temporaires en élargissant la prestation de services électroniques.
Pendant le peu de temps qu'il me reste, j'aimerais parler de l'AECG et de l'importance qu'a cet accord pour l'économie, ainsi que pour ma circonscription, Lambton—Kent—Middlesex, en raison de ses petites entreprises et de son secteur agricole. Nous savons que l'accord injectera approximativement 12 milliards de dollars dans l'économie et qu'il augmentera de 20 % les échanges bilatéraux. Sur ces 12 milliards de dollars, 1,3 milliard ira à l'agriculture. Je serai heureux de répondre à des questions à ce sujet et de passer à l'étape suivante.
Le Canada est un chef de file mondial en matière de croissance économique. De ce côté-ci de la Chambre, nous voulons qu'il continue d'en être ainsi.
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Monsieur le Président, j'ai le plaisir de parler du projet de loi et d'expliquer de quelle façon l'opposition s'intéresse autant à la forme qu'au fond de ce dernier.
Je tiens à préciser qu'en ce qui concerne la forme, on a encore un projet de loi omnibus qui est un amas de mesures hétéroclites et décousues. C'est vraiment une autre toile d'araignée pour porter atteinte à la démocratie. On passe de lois qui parlent des réserves de charbon du pays à d'autres qui traitent du droit de retrait sur le plan de la santé et de la sécurité des travailleurs sous juridiction fédérale.
On passe vraiment d'un ministère à un autre, alors qu'il s'agit concrètement'un projet de loi budgétaire. Par conséquent, on pourrait s'attendre à ce que ce soit des mesures concernant directement le . Toutefois, ce n'est pas nécessairement de cette manière que ce gouvernement semble vouloir fonctionner.
Dans le cadre du projet de loi budgétaire, le vient dicter aux autres ministres comment ils doivent agir. C'est un manque flagrant de respect des responsabilités ministérielles. Ça nous laisse perplexe et démontre à quel point le gouvernement conservateur est centralisateur et s'ingère à gauche et à droite de façon incohérente.
Si je venais d'être nommée ministre, comme certains l'ont été pendant l'été, j'aimerais être capable de présenter moi-même les mesures qui concernent mon ministère. Toutefois, on dirait que ça n'inquiète pas les nouveaux ministres de l'autre côté de se faire dicter par le des mesures qui relèvent de leur compétence.
Les Canadiens sont à même de se demander combien de sapins ce projet de loi tente de faire passer dans le derrière de la démocratie. Après la prorogation. les cadeaux du gouvernement conservateur sont encore une fois une boîte de Pandore.
Est-ce vraiment l'objet d'un projet de loi budgétaire d'ajouter de nouvelles lois qui portent sur les relations de travail? Je ne crois pas. Je n'aimerais pas être le et me faire dicter comment travailler.
J'aimerais maintenant m'exprimer sur le fond. Le devrait plutôt se pencher sur les priorités financières des Canadiens. Par exemple, en 1980, le ratio de la dette d'un ménage par rapport au revenu personnel disponible était de 66 %. Selon les statistiques de 2011, il a maintenant dépassé les 150 %. Cela veut dire que chaque ménage doit 1,50 $ pour chaque dollar gagné. On doit plus d'argent qu'on en gagne. Ça n'a pas d'allure. Par conséquent, l'endettement des ménages constitue une dimension de plus en plus importante dans les finances de plusieurs familles canadiennes et le gouvernement n'agit pas concrètement à ce sujet.
Les données sur l'emploi sont également éloquentes. En septembre, le nombre d'emplois a augmenté au Québec. En effet, on a 15 000 emplois de plus, mais ce sont des emplois à temps partiel. Le nombre d'emplois à temps plein recule. On dit qu'on crée des emplois, c'est vrai. Toutefois, on crée des emplois qui n'offrent pas de sécurité et qui sont à temps partiel, au lieu de conserver nos bons emplois sécuritaires à temps plein. J'estime que ça devrait être une priorité pour ce gouvernement.
Tout ce qui intéresse les conservateurs, c'est la création d'emplois. Ils ne tiennent pas compte des facteurs de sécurité et du fait que ce sont des emplois à temps partiel par rapport à des emplois à temps plein. N'importe qui à la maison sait qu'un emploi à temps partiel n'équivaut pas à un emploi à temps plein. Quoiqu'il en soit, je le sais et je pense que même ma petite voisine de cinq ans le sait.
Cette précarisation du marché de l'emploi a d'ailleurs été soulignée de façon indirecte dans l'exemple du député conservateur de , vendredi dernier. Les mesures qu'il a lues à partir de ses notes démontrent que le gouvernement ne prend pas les mesures nécessaires pour pallier de façon appropriée le manque de logements sociaux au Canada. Sa vision à court terme repose sur des emplois en construction bénévoles et sur le recours à des oeuvres de charité, comme Habitat pour l'humanité, pour loger nos Canadiens. C'est honteux de ne pas pouvoir avoir de vrais logements sociaux bâtis par nos professionnels qui cherchent de l'emploi.
Mon collègue de a souligné que le taux de chômage chez les jeunes était de deux fois supérieur à celui des autres. Cela dénote l'inefficacité des mesures prises jusqu'ici par le gouvernement pour permettre aux jeunes de prendre leur place dans l'économie canadienne.
On s'attend à mieux, pour développer notre économie canadienne, qu'à remplacer une formation et une économie solides par des services obtenus par le truchement d'organismes de charité créés par d'anciens présidents américains.
Le revenu médian après impôt des familles comptant deux personnes ou plus s'est établi à 68 000 $ en 2011, soit à peu près le même niveau qu'en 2010. Il s'agit de la quatrième année de suite sans changement significatif du revenu après impôt. C'est donc un appauvrissement des familles canadiennes en considérant l'inflation.
Cependant, comme le soulignait la Presse Canadienne et comme on pouvait le lire dans Le Devoir du 12 septembre dernier, « ces statistiques proviennent de la controversée Enquête nationale auprès des ménages [...], qui a remplacé le long formulaire de recensement, aboli par le gouvernement conservateur en 2010. Le changement effectué rend très difficiles les comparaisons avec les chiffres du passé, le formulaire ayant changé et n’étant plus obligatoire. »
Je me demande donc si le manque de rigueur scientifique des conservateurs n'affecterait pas leur boussole économique quand ils improvisent des mesures aléatoires sans fondement solide. Mettre des mesures économiques en place qui aideront concrètement nos jeunes requiert des données fiables. Or le formulaire long de recensement, avant sa suppression, nous donnait ces données fiables.
Parlons maintenant de solidité pour notre économie. Plus de 4,5 millions de membres de syndicats travaillaient dans l'ensemble du Canada en 2012. Concrètement, cela équivaut à 32 % du total de la main-d'oeuvre. De plus, leur masse salariale hebdomadaire de 4,59 milliards de dollars comptait pour 35,6 % du total national.
C'est la raison pour laquelle je veux soulever l'importance des syndicats au Canada. Le Congrès du travail du Canada avait publié un texte dans une étude pour illustrer la véritable importance de l'avantage syndical dans l'ensemble du pays et dans 30 communautés canadiennes. Cette étude a montré que les travailleurs et travailleuses syndiquées gagnent en moyenne 4,97 $ de l'heure de plus que ceux qu'ils ne le sont pas. Cela signifie que l'avantage syndical ajoute 785,8 millions de dollars par semaine au revenu de notre pays. De plus, cet argent est principalement dépensé dans nos communautés locales. Il contribue donc à l'économie canadienne.
Malheureusement, les attaques conservatrices contre nos syndicats se poursuivent et les possibles retraits des pouvoirs de négociation aux Canadiens syndiqués ne sont qu'un autre affaiblissement des mesures de justice égalitaire, qui combattent les inégalités grandissantes dans notre société. C'est encore une fourbe déresponsabilisation du gouvernement conservateur.
Il est important de rappeler que sans les syndicats, on n'aurait pas des milieux de travail sécuritaires. Or les conservateurs vont briser le fragile équilibre de la santé et de la sécurité en retirant des pouvoirs aux agents. C'est dangereux. Je ne rappellerai pas les conséquences d'une auto-régularisation de l'industrie ferroviaire canadienne ou d'une déréglementation de la sécurité de nos aliments au ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire.
Par ailleurs, il me semble nécessaire de prendre le temps de reconsidérer une question qu'a soulevée la députée de . Elle a demandé ce que faisait un article sur la nomination d'un juge dans un budget. Je n'en ai aucune idée, et j'ajouterais ma voix à sa consternation de voir qu'encore une fois, le projet de loi d'exécution du budget s'ingère dans des dossiers d'autres ministères et modifie à sa guise des lois qui ne relèvent pas des finances.
Le est ici depuis plusieurs années, et il aurait été capable de gérer cela lui-même. Or on a plutôt confié cette tâche au . Je ne comprends pas. Cela n'a pas de sens. Je n'étais même pas majeure quand l'actuel a fait son entrée à la Chambre des communes, à moins que je ne me trompe. Il est donc capable de gérer ses dossiers lui-même, mais il ne le fait pas.
Il faut se poser des questions. Qu'est-ce qui n'a pas sa place dans un projet de loi budgétaire? Il y a des centaines d'exemples. On s'aperçoit que la surveillance parlementaire n'a pas sa place et qu'on laisse libre cours au ministère pour tout centraliser une fois de plus. L'histoire des lois omnibus des conservateurs se répète encore une fois.
Au lieu de récidiver, on devrait apprendre de ses bêtises. Malheureusement, ce n'est pas le cas.
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Monsieur le Président, c'est un véritable plaisir pour moi de parler de la loi n
o 2 d'exécution du budget, et plus particulièrement des modifications que le gouvernement entend apporter à la partie II du Code canadien du travail.
Je veux que ce soit clair dans l'esprit des gens; par ces modifications, le gouvernement n'a qu'un but: améliorer la santé et la sécurité des travailleurs canadiens. Nous l'avons dit auparavant et nous allons le redire encore, les Canadiens ont clairement exprimé leurs attentes: emplois, croissance et prospérité à long terme. Eh bien, nous avons écouté les Canadiens, et nous avons répondu à leur appel. Il s'est créé, net, plus de 1 million d'emplois depuis le début de la récession, et c'est le Canada qui a le plus bas rapport dette-PIB des pays du G7.
Nous sommes tous très fiers de l'accord commercial historique que nous venons tout juste de conclure avec l'Union européenne, car il se traduira par 80 000 emplois de plus pour les Canadiens.
Bref, ce ne sont pas les sources de fierté qui manquent.
Quoi qu'il en soit, si on veut encore améliorer ce bilan et maximiser le potentiel économique du Canada, il faut absolument continuer à prendre des mesures pour que les lieux de travail du pays soient sécuritaires, équitables et productifs.
Les modifications au Code canadien du travail qui se trouvent dans le projet de loi d'exécution du budget illustrent à merveille la manière dont nous nous y prenons pour rationaliser les activités de façon à mieux répondre aux besoins des travailleurs, des entreprises et de l'ensemble des Canadiens. Comme les lieux de travail seront plus sécuritaires, il s'agit d'une mesure qui peut seulement obtenir l'assentiment de tous.
Autant dans les médias que dans les rangs de l'opposition, certaines sources ont déformé certains faits sur ces modifications. Je tiens donc aujourd'hui à assurer aux Canadiens qu'elles ne limiteront ou ne restreindront en rien leurs droits. Le droit qu'ont les travailleurs de refuser d'exécuter une tâche dangereuse demeure incontestable.
Les travailleurs comme les employeurs continueront d'avoir accès à divers mécanismes de recours s'ils sont en désaccord avec une décision. Il incombera toujours aux employeurs de faire en sorte que les lieux de travail soient sécuritaires et exempts de tout danger, qu'il s'agisse d'un danger imminent, grave ou potentiel. Il va encore y avoir des agents de santé et sécurité, et il n'y en aura pas moins.
Je tiens à rappeler que le gouvernement s'est engagé à créer des milieux de travail sécuritaires, sains, équitables et productifs. Les milieux de travail sains et sécuritaires ne sont pas bons seulement pour la compétitivité des entreprises, ils sont aussi bons pour les travailleurs, les familles et le pays au grand complet.
Les modifications proposées au Code canadien du travail sont conçues pour améliorer la prévention des blessures et des accidents subis par les travailleurs au cours de leur emploi. Elles sont fondées sur le principe que les employeurs et les employés sont les mieux placés pour prévenir les blessures, cerner les problèmes de santé et de sécurité et résoudre ces problèmes efficacement et rapidement. C'est ce qu'on appelle le système de responsabilité interne. Cela signifie que les employeurs et les employés assument la responsabilité conjointe de la santé et de la sécurité de tous les travailleurs. Cependant, comme les employeurs détiennent la plus grande partie du contrôle sur les conditions de travail, ce sont eux qui ont les plus grandes responsabilités.
Les employés sont également responsables de veiller à leur propre santé et à leur propre sécurité. Ils doivent suivre les procédures lorsqu'ils manipulent de l'équipement, des substances dangereuses et d'autres matériaux. Ils doivent porter les vêtements de protection fournis par l'employeur, respecter les directives de l'employeur concernant la santé et la sécurité et faire part de tous les dangers possibles à leur employeur.
Les employés jouissent de trois droits fondamentaux: le droit de connaître les dangers en milieu de travail; le droit de participer à la détermination des problèmes relatifs à la santé et à la sécurité en milieu de travail; et le droit de refuser d'exécuter un travail dangereux. Tous ces droits demeureront garantis par le Code canadien du travail.
Le rôle du gouvernement consiste à aider les employés et les employeurs à respecter leurs obligations et à assurer le respect des règlements sur la santé et la sécurité. Pour y parvenir, nous donnons suite aux plaintes et aux incidents, nous effectuons des inspections et nous fournissons des outils, des renseignements et de l'aide aux employeurs pour les aider à s'acquitter de leurs responsabilités.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Dans les lieux de travail sous réglementation fédérale, le nombre de blessures invalidantes a diminué de 22 % entre 2007 et 2011. En 2000, il y avait 2,51 blessures invalidantes pour 100 travailleurs, comparativement à 1,73 en 2011. Il y a cependant toujours de la place pour l'amélioration.
Au Canada, les maladies et les blessures professionnelles coûtent environ 19 milliards de dollars par année à l'économie et, en moyenne, 1000 travailleurs canadiens perdent la vie chaque année. La santé et la sécurité sont des priorités pour le gouvernement. C'est pourquoi nous présentons une fois de plus des modifications qui nous permettent de nous concentrer sur les problèmes cruciaux qui touchent la santé et la sécurité des travailleurs sur les lieux de leur emploi, de réagir plus rapidement aux situations de danger réel ou imminent et de renforcer le système de responsabilité interne.
La discussion a beaucoup porté sur un changement important à la loi, qui concerne la définition du « danger ». Nous voulons que cette définition soit plus précise parce que plus de 80 % des refus de travailler au cours des 10 dernières années concernaient des situations qui, après examen, se sont avérées sans danger. Les décisions ont même été maintenues en appel. Je crois que cela vaut la peine de le souligner.
Les modifications proposées font en sorte que les demandes devraient être traitées dans le milieu de travail, où employeurs et employés sont les mieux placés pour collaborer en vue de cerner les éventuels dangers menaçant la santé et la sécurité. On s'assurerait ainsi que les agents de santé et de sécurité utilisent leur temps plus efficacement pour faire respecter la réglementation et pour prévenir les accidents de travail par la sensibilisation, l'éducation et des interventions proactives. Les changements proposés n'auraient pas pour effet de réduire le nombre d'agents de santé et de sécurité, mais feraient en sorte qu'ils puissent utiliser leur temps plus efficacement pour faire respecter la réglementation.
Je voudrais vous parler un peu d'une situation que j'ai vécue. Comme beaucoup de gens le savent probablement, j'ai travaillé pendant un certain nombre d'années à l'urgence d'un hôpital en région rurale, et il y a des images qui resteront à jamais gravées dans mon esprit. C'était un jour d'automne comme aujourd'hui, tôt le matin. Un homme est parti travailler. Sa femme a réveillé leurs enfants et leur a servi à déjeuner. Les enfants sont partis à l'école et, alors qu'elle était en train de faire cuire du pain, nous avons dû nous rendre chez elle pour lui dire que son mari venait d'être tué dans un tragique accident de travail. Je me souviens de ce jour qui a changé à jamais la vie de Debbie. En toute honnêteté, je dois dire que cet accident aurait pu être évité.
Une situation comme celle-là, que des interventions à l'avance auraient peut-être pu prévenir, me semble très différente des situations comme celle que j'ai en tête et qui s'est produite à l'échelon provincial, mais qu'il est néanmoins pertinent de rappeler dans le présent débat. Il s'agit de l'affaire des insignes nominatifs dont il a été abondamment question dans les médias il y a un an environ. Les employeurs et les employés peuvent certainement avoir de bonnes raisons de discuter d'une telle question, mais où les contribuables canadiens veulent-ils que leurs ressources soient principalement employées? Veulent-ils qu'on s'assure que Debbie et ses enfants puissent garder leur père pour toujours ou préfèrent-ils que nous intervenions dans ce qui devrait être une discussion simple et raisonnée entre employeurs et employés? Voilà qui illustre très bien, encore une fois, comment nous devons utiliser notre temps et nos ressources.
Je tiens à rassurer mes collègues de la Chambre ainsi que tous les Canadiens que les agents de la santé et de la sécurité seront là pour aider si les employeurs et les employés ne parviennent pas à s'entendre au sujet d'un danger au travail ou des mesures à prendre à son égard. Ils seront disponibles 24 heures sur 24, sept jours sur sept pour intervenir en cas d'urgence. Encore là, j'insiste pour dire que les modifications proposées n'auront aucune incidence sur la capacité d'enquête du Programme du travail et qu'elles n'entraîneront pas de diminution du nombre d'agents de la santé et de la sécurité, comme le rapportent à tort les médias. Les agents de la santé et de la sécurité sont essentiels à l'application du Code canadien du travail et ils le demeureront.
Comme l'a déclaré la , les employés conservent le droit absolu de refuser d'effectuer un travail dangereux. La définition procure toujours une protection contre tout risque présentant une menace imminente, sérieuse ou à long terme. Les employés conserveront le droit de refuser toute forme de travail dangereux. Les employeurs seront toujours tenus de veiller à ce que les lieux de travail soient exempts de tout danger et de prendre des mesures appropriées si ce n'est pas le cas. Les employés et les employeurs auront toujours accès aux mécanismes de recours pour contester une décision. Les modifications proposées ne réduiront pas le nombre d'agents de la santé et de la sécurité, mais permettront une utilisation plus efficace du temps de ces derniers pour améliorer l'application de la réglementation en matière de santé et de sécurité au travail.
Le gouvernement demeure axé sur l'économie, l'emploi et la prospérité à long terme. Un lieu de travail sain et sûr va tout à fait de paire avec ces objectifs et nous poursuivons le progrès.
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Monsieur le Président, je vais parler du projet de loi , qui n'est manifestement rien d'autre qu'un nouveau saccage de l'économie canadienne. Le projet de loi ne nous donne rien, mais il nous enlève beaucoup. Il favorise toujours les mêmes personnes, et pénalise toujours les mêmes personnes, c'est-à-dire les Canadiens.
Le projet de loi permettra au président du Conseil du Trésor, le ministre responsable de la construction des gazebos, de désigner toute fonction publique comme un service essentiel. La construction de gazebos va-t-elle devenir un service essentiel pour le gouvernement fédéral? On peut se poser la question. Comme on connaît le ministre, la réponse est oui.
Dans un projet de loi omnibus de 300 pages, le ministre a encore décidé d'imposer un bâillon, le 50e bâillon. Il parle de tout, dont la nomination des juges à la Cour suprême. Par contre, il ne parle pas de couper dans le budget du Sénat. Le budget du Sénat n'est pas restreint, et je me demande bien pourquoi. Les conservateurs veulent couper des postes de sénateurs, mais ils ne veulent pas couper dans le budget.
Il n'y a pas un député d'en face qui est capable de dire ce que sont ces 300 pages. J'en ferai le résumé à leur place: c'est simplement n'importe quoi. Ce n'est pas une loi liée à l'économie, c'est une loi conservatrice et partisane. Elle vise à cacher le fait que ces gens-là ne sont pas capables de gérer l'économie comme du monde. C'est pour cette raison qu'ils aiment mieux parler de gazebos et de nomination des juges. Par contre, ils ne parlent pas des problèmes réels comme le chômage, l'endettement familial, l'évasion fiscale, les délocalisations massives, la fermeture de nos industries, la compression des services publics et, surtout, la disparition de la réglementation servant à protéger le public. Enlever deux postes d'ingénieurs qui travaillent sur un train pour en mettre un seul, ce n'était pas l'idée du siècle. Si on allait visiter ce qui reste d'un petit village du Québec, la population pourrait expliquer pourquoi plus en détails que moi.
À l'heure actuelle, il y a 1,4 million de chômeurs. Au plus fort de la récession, en 2008-2009, il y en avait 1,5 million. En cinq ans, la situation extraordinaire a conduit à une diminution de 100 000 chômeurs. Les conservateurs disent avoir créé des centaines de milliers d'emplois, ce qui est bien, mais ils oublient toujours de calculer les emplois perdus. Personnellement, je peux dire que lorsque l'on remplace un emploi à 25 $ l'heure par un emploi à 15 $ l'heure, ce n'est pas payant pour l'économie, et ce n'est surtout pas payant pour les travailleuses et les travailleurs canadiens qui font face à cette baisse de salaire. L'endettement des familles se situe à 163 % de leur revenu annuel. Selon l'OCDE, le Canada est au premier rang en ce qui a trait aux dettes. C'est encourageant, et c'est bon pour l'économie! Les conservateurs sont fiers de cela, mais peu d'entre eux en parlent.
J'ai dit que l'on remplaçait des emplois à 25 $ l'heure par des emplois à 15 $ l'heure. Au cours des 35 dernières années, seulement 20 % des Canadiens ont vu leur revenu augmenter. Mis à part le 1 %, c'est-à-dire les amis des conservateurs, la majorité a connu une légère hausse. En fait, 80 %, soit l'immense majorité de la population du Canada, ont connu une baisse ou un gel de leur revenu réel. Est-ce ce que les conservateurs appellent le progrès économique? Pour ma part, j'appelle cela la politique économique conservatrice. Les corporate welfare bums ont droit à tout et, pendant ce temps, nous avons droit au déficit, à la facture et aux diminutions de salaires.
De plus, leur réforme de l'assurance-chômage a été bâclée. Ils ont décidé que ça ne fonctionnait plus et que ce seul le ministre aurait le pouvoir entre les mains. Il n'y a plus d'organisation pour superviser le taux d'imposition. Ils ont aussi mis fin aux crédits d'impôt pour les fonds de travailleurs, qui nous étaient utiles. Ils ont remplacé cela par une taxe de 350 millions de dollars.
Pour des gens qui disent et qui prétendent vouloir le bien du contribuable, on a déjà vu mieux.
Toutefois, ce qui est épouvantable, c'est l'évasion fiscale. Les conservateurs en parlent beaucoup, mais ils ne font rien contre cette question. Je vais donner un exemple bien simple. Ils disent qu'on va discuter de ces questions. Certaines personnes leur ont dit de se réveiller un peu car il y a des gens qui favorisent et qui facilitent l'évasion fiscale. On appelle cela les crimes de cols blancs, les criminels à cravates. Ce sont des banquiers et des bureaux de comptables ou de fiscalistes qui organisent l'évasion fiscale.
Quelle est la sanction contre ces organisations? On n'en parle pas. Il n'y a rien. On parle, mais on s'assure en même temps de ne jamais cracher dans la soupe. Ils s'assurent de toujours favoriser les gens qui financent leurs campagnes électorales, leurs amis — les amis des conservateurs —, qui sont actuellement les ennemis des Canadiens.
De plus, il y a aussi dans cette loi un élément un peu bizarre. Les conservateurs ne garantissent pas qu'on va contrôler nos leviers majeurs au plan de l'économie. Ils ne protègent plus nos industries stratégiques. C'est ce qu'ils appellent être Canadiens. Ils sont tellement Canadiens qu'ils disent qu'en ce qui a trait au fonds qui assume la gestion des fonds de pension du Canada, il pourra maintenant y avoir des étrangers. Je présume qu'ils vont les recruter au sein du Tea Party américain. Ce sera idéologiquement très semblable.
D'un autre côté, les conservateurs aiment nous faire croire qu'ils sont là pour nous protéger. J'aime mieux être protégé par le bonhomme Sept-Heures que par un conservateur. Du côté de la sécurité alimentaire, les pires rappels de viande se sont faits depuis qu'ils sont au pouvoir. Avoir de la viande empoisonnée, ce n'est pas vraiment protéger le consommateur.
Il y a eu des fermetures de bureaux des douanes et des compressions à l'Agence des services frontaliers. Maintenant, à certains endroits, on doit s'arrêter, décrocher le téléphone et dire qu'on passe la frontière en garantissant et en jurant qu'il n'y a pas d'immigrants illégaux dans la voiture, ni de cocaïne. On demande d'être cru sur parole. C'est ce qu'on appelle un contrôle sécuritaire.
Parlons des compressions dans les bureaux touchant la sécurité des transports. Alors là, bravo! Peut-on leur dire que leur déréglementation est responsable de la mort de 50 personnes? Et ce n'est qu'un début. Le gouvernement par excellence des Walkerton à répétition est le gouvernement conservateur.
Pour ce qui est des compressions à la GRC, alors là, bravo! Pour un gouvernement qui se dit tough on crime, j'imagine que dans certaines résidences mafieuses très luxueuses ils sont tous à genoux pour supplier le bon Dieu que les conservateurs restent longtemps au pouvoir. Le meilleur ami de la mafia est le Parti conservateur. Il s'assure que la police n'a pas les moyens de punir ces gens.
Ce sont les pires gestionnaires qu'on n'ait jamais vus. Non seulement ils sont médiocres, mais ils prétendent à même les budgets publicitaires de l'État qu'ils sont bons. Toutefois, en réalité, la seule chose dans laquelle ce gouvernement est qualifié, c'est de transformer l'or en plomb et de s'assurer que les bénéfices sont privatisés dans les mains de leurs petits amis et que la facture soit socialisée. La perte doit être assumée exclusivement par les Canadiens.
:
Monsieur le Président, J'ai l'honneur d'être ici cet après-midi pour discuter du projet de loi . C'est un projet de loi très important pour avoir l'équilibre nécessaire entre les intérêts des citoyens que veut protéger le gouvernement du Canada et ceux des syndicats de la fonction publique.
[Traduction]
Je parlerai un peu des mesures qui ont trait à mon portefeuille. Comme mes collègues d'en face et les dirigeants syndicaux se sont empressés de le souligner, il y a effectivement des modifications à la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique. Je crois qu'il est important d'expliquer le contexte et la raison pour laquelle nous croyons que ces modifications sont justes et raisonnables.
Les citoyens qui l'ignoraient savent maintenant que ces mesures ne font pas partie de la loi actuelle. Les citoyens auxquels j'ai parlé sont très surpris que ces modifications législatives ne soient pas déjà en place. Je crois que cela démontre que les gens font preuve de bon sens à l'égard de ces questions.
On a beaucoup parlé des modifications apportées à la désignation des services essentiels. Encore une fois, la plupart des citoyens auraient été surpris d'apprendre que la désignation des services essentiels, et partant des fonctionnaires essentiels, doit faire l'objet de négociations entre les agents négociateurs, soit le syndicat, et le gouvernement, c'est-à-dire l'employeur et le protecteur des intérêts de la population. Les citoyens auraient été sidérés d'apprendre cela. C'est pourtant ce que dit la loi actuelle. Le gouvernement du Canada doit participer à un processus de négociation lorsqu'il s'agit de désigner quels fonctionnaires sont essentiels.
Notre position est très claire. La santé et la sécurité publiques sont non négociables. Il ne serait pas dans l'intérêt public de négocier. Le projet de loi en question propose un changement judicieux avec lequel la plupart des Canadiens seraient d'accord.
Comment les choses se passent-elles? Certains se sont interrogés à ce sujet et ont prétendu qu'aucun détail ne se trouvait dans le projet de loi. Or, les détails sont dans le projet de loi. Il très clair, tant dans le projet de loi que dans le cadre de négociations de bonne foi, que la désignation des fonctionnaires dits essentiels doit se faire avant le début de la négociation d'une convention collective avec un syndicat de la fonction publique.
Je tiens à être bien clair. Il ne me sera pas possible de désigner comme essentiels tout un groupe d'employés, simplement par caprice, après une séance de négociation orageuse. Nous ne pouvons faire une telle chose. Ce serait absurde. La désignation doit avoir lieu avant que les négociations ne soient entamées. La bonne façon de procéder consiste à s'asseoir avec les dirigeants syndicaux et à leur proposer les groupes d'employés qui, selon nous, devraient être désignés essentiels. Il faut leur demander ce qu'ils en pensent. Nous obtiendrions leur avis avant de procéder aux désignations en question, dans l'intérêt du public.
Je le répète, la santé et la sécurité ne se négocient pas. Le gouvernement conservateur a l'intention d'assurer la sécurité de la population au moyen de ce projet de loi.
Parlons maintenant d'arbitrage à deux niveaux. Il s'agit d'un autre changement que nous apportons à la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique; dans le cas des services essentiels, il y aura arbitrage obligatoire.
Voilà un autre point qui mérite d'être souligné. À en croire les syndicats, la désignation des services essentiels marque la fin des négociations telles que nous les connaissons; à les entendre, leur droit de négocier leur est retiré. Ce n'est pas le cas. Dans certains cas, l'arbitrage fait partie des négociations. En fait, cet aspect est protégé par la loi. Je tenais à le préciser pour que ce soit clair pour tout le monde.
L'arbitrage à deux niveaux fait en sorte que l'agent négociateur et l'employeur ont voix au chapitre quant au recours à l'arbitrage, sauf dans le cas des services désignés essentiels, où l'arbitrage serait utilisé. Voilà un autre changement important.
Penchons-nous maintenant sur les facteurs dont il faudra tenir compte durant l'arbitrage. Encore ici, il s'agit du gros bon sens auquel se rallieraient la plupart des Canadiens. Les arbitres doivent considérer les questions de recrutement et de rétention.
Nous ne pouvons pas accepter qu’un arbitre ne sache pas que, dans unité de négociation donnée, chaque poste vacant donne lieu à 20 demandes d’emploi ou, inversement, ne suscite aucune demande parce que le travail est particulièrement difficile. Je crois que ce sont des renseignements pertinents pour l’arbitre, car ils ont des répercussions sur les exigences du syndicat.
L’arbitre devrait également tenir compte de la situation économique. Comment se porte l’économie? Cela est d’une importance critique parce que le volume des recettes fiscales a des effets sur les résultats financiers du gouvernement. L’arbitre devrait prendre en considération les politiques économiques du gouvernement, car elles sont pertinentes. Si la conjoncture se caractérise par l’austérité, l’arbitre devrait en tenir compte.
Encore une fois, ce n’est que du bon sens. Si la plupart des Canadiens devaient se prononcer et avaient un choix à faire, ils trouveraient surprenant qu’on ne tienne pas déjà compte de ces facteurs à l’heure actuelle.
Le partage du coût du règlement des griefs est une autre affaire de bon sens. S’il y a une procédure de règlement des griefs, les coûts devraient être partagés entre le syndicat et l’employeur. L’employeur ne devrait pas avoir à payer la totalité des coûts. Tous autres facteurs étant mis à part, un tel arrangement ne ferait qu’encourager les plaintes fallacieuses. Par conséquent, prenons nos responsabilités et faisons preuve de bon sens en partageant les coûts.
Il y avait également un bureau de recherche sur la rémunération qui relevait de la Commission des relations de travail dans la fonction publique. En toute franchise, il n’était pas très efficace. Mon point de vue et celui du gouvernement, c’est que s’il y a des recherches à faire sur des barèmes de traitement ou des emplois et leurs effets sur la position du gouvernement ou d’un agent négociateur, elles devraient être faites par la partie qui essaie de prouver quelque chose. Il n’y a pas lieu de faire des recherches distinctes qui peuvent être acceptées ou non par les agents négociateurs ou le gouvernement. C’est encore une fois une question de bon sens.
Nous proposons en outre d’éliminer le double préjudice en matière de griefs. À l’heure actuelle, le plaignant peut choisir l’instance qui lui convient le mieux: s’il n’en aime pas une, il peut passer à une deuxième, et ainsi de suite. Recourant encore une fois au bon sens, nous croyons qu’il faut choisir une instance et la laisser prendre une décision. Personne ne perdra ses droits puisqu’il s’agit d’un processus d’arbitrage et, en fin de compte, la décision doit être acceptée simultanément par le gouvernement et le syndicat. Je crois que cela élimine des années et des années de multiples recours à différentes instances parce que les gens qui ne sont pas satisfaits d’une décision peuvent s’adresser à une autre instance. Cela n’est avantageux ni pour l’employé ni pour le système.
Enfin, je voudrais attirer l’attention des députés sur une autre disposition. Celle-ci permet au gouvernement du Canada d’entamer le processus de négociation avec le syndicat 12 mois avant l’expiration d’une convention collective.
Encore une fois, c’est une affaire de bon sens. Nous avons actuellement beaucoup de cas de rémunération rétroactive et d’employés qui connaissent l’incertitude pendant des années en attendant le début du processus de négociation. Commençons donc à négocier plus tôt. Essayons de conclure les conventions collectives un peu plus rapidement. Ainsi, il y aurait moins de rémunération rétroactive et, pour l’employé, plus de certitude quant au contenu de la convention collective.
Ce sont là des changements de la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique qui relèvent du bon sens. Ils font suite à certaines prises de position du gouvernement au cours des derniers mois. Je sais que c’est un concept qui prête à controverse, mais je crois qu’il faut expliquer aux employés en quoi consiste leur travail, comment leur succès sera mesuré, puis faire un suivi pour déterminer s’ils atteignent leurs objectifs.
Une fois de plus, ce n’est rien que du bon sens, qui ne se manifeste pas toujours systématiquement dans l’ensemble de la fonction publique. Nous allons faire en sorte que ce soit le cas.
Nous allons également examiner l’absentéisme pour être sûrs d’avoir les politiques qu’il faut dans ce domaine.
Je vais en rester là. Le projet de loi est une mesure législative bien intentionnée qui servira bien les Canadiens.
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Monsieur le Président, avant que la Chambre s'ajourne pour l'été, le vérificateur général a fait état d'un trou de 3,1 milliards de dollars dans les chiffres du Conseil du Trésor. J'ai écouté attentivement le discours du , mais ce que mes électeurs voulaient savoir, cet été, c'est si on avait retracé ces 3,1 milliards de dollars ou si le y était parvenu. J'espère que ce dernier répondra à cette question, à la Chambre, d'ici un jour ou deux, voire au cours des semaines qui viennent.
Je prends aujourd'hui la parole au nom des électeurs de Surrey-Nord au sujet du projet de loi d'exécution du budget. Une fois de plus, les conservateurs nous proposent un projet de loi omnibus. Il compte à peu près 300 pages et vise à modifier plus de 70 lois distinctes.
Tout cela a un air de déjà vu. On se croirait dans Le jour de la marmotte. On serait porté à croire que les conservateurs, après avoir prorogé la session à la fin de l'été, se seraient trouvé un nouveau mandat et auraient renouvelé leurs idées de manière à répondre aux besoins des Canadiens et de leur famille, y compris ceux de ma circonscription. Pourtant, rien dans le projet de loi ne me semble correspondre aux besoins concrets des Canadiens, c'est-à-dire des emplois, une sécurité d'emploi et des emplois bien rémunérés. Rien de tout cela ne figure dans le projet de loi.
On dirait que les conservateurs ne sortent jamais des cercles fermés d'Ottawa. S'ils le faisaient, ils se rendraient compte que les queues sont de plus en plus longues devant les banques alimentaires. Ils chercheraient à créer des emplois pour les jeunes. Comme les députés le savent, les jeunes appartiennent au groupe d'âge qui présente le taux de chômage le plus élevé au pays. Or, le projet de loi ne prévoit rien pour répondre aux besoins des jeunes Canadiens.
Une autre crise couve dans la vallée du bas Fraser. Le port du Grand Vancouver est un port important, qui facilite les échanges commerciaux. Il aide au transport des marchandises en provenance des Prairies. La semaine dernière, l'industrie du camionnage a éprouvé de graves problèmes dans ce port. Il faut beaucoup de temps aux camionneurs pour livrer des marchandises ou en prendre livraison. Une crise se pointe à l'horizon. J'exhorte le gouvernement conservateur à régler ce problème avant que l'économie dans la vallée du bas Fraser et dans la région de Vancouver en subisse les conséquences.
Comme les députés le savent, les camionneurs jouent un rôle crucial dans la circulation des marchandises partout au pays. Cependant, ils ont de la difficulté à livrer des marchandises et à aller en cueillir au port, et les délais d'attente sont très longs. Le gouvernement doit agir pour favoriser la circulation des marchandises.
Comme je l'ai dit, le projet de loi ratisse large. En fait, il porte sur plus de 70 lois différentes. J'aimerais examiner deux enjeux qui sont importants pour les résidants de Surrey-Nord.
Premièrement, on peut dire que le gouvernement conservateur a raté une belle occasion. À la lecture du projet de loi , j'ai été frappé par l'ironie de la situation alors que le jour du Souvenir approche à grands pas. Au cours des deux prochaines semaines, nous devrions prendre le temps de remercier nos militaires et nos anciens combattants de leur dévouement envers notre pays, y compris ceux qui ont fait le sacrifice ultime. À ce temps-ci de l'année, nous répétons souvent la formule « N'oublions jamais ». Le projet de loi C-4 nous révèle en réalité que les conservateurs ont oublié les anciens combattants canadiens. Le gouvernement conservateur avait la possibilité d'apporter de véritables changements, mais il ne s'est pas servi du projet de loi C-4 pour ce faire.
Ce projet de loi de quelque 300 pages porte sur un large éventail de sujets, mais il ne répond pas aux besoins des anciens combattants. Le projet de loi prévoit un changement au Tribunal des anciens combattants (révision et appel), une institution que les néo-démocrates ont souvent décrite comme étant partiale, subjective et inefficace. Les conservateurs n'ont réussi à trouver qu'un seul changement, soit réduire le nombre de membres titulaires du tribunal, le faisant passer de 28 à 25.
Ce n'est un secret pour personne que les anciens combattants n'obtiennent pas d'aide ou de réconfort au Tribunal des anciens combattants (révision et appel). J'ai déjà parlé, en mars dernier, d'un de mes électeurs, le sergent à la retraite Fergus, qui a du mal à se retrouver dans les dédales du Tribunal des anciens combattants. Depuis mars, les conservateurs auraient souvent eu l'occasion d'apporter des changements à ce tribunal, mais ils ne soucient toujours pas des anciens combattants.
M. Fergus n'est pas le seul dans cette situation. Bien des gens de ma circonscription ont demandé à mon bureau de les aider à faire valoir leur demande de prestations d'invalidité auprès de ce tribunal. Il faut savoir que les membres de cet organisme sont surtout nommés en raison de leurs accointances politiques. Ils ont peu de connaissances médicales et militaires. Ce sont eux qui décident de l'avenir de nos anciens combattants, mais ils connaissent mal le contexte dans lequel s'inscrivent leurs problèmes, ce qui fait qu'ils prennent souvent des décisions qui n'ont rien à voir avec les faits. Le processus de décision du Tribunal des anciens combattants (révision et appel) est lent, tout comme celui du système d'immigration. Or, les longues périodes d'attente peuvent mener les anciens combattants à la rue.
Je n'exagère pas quand je dis « à la rue ». Mon bureau a reçu la visite, cet été, d'un ancien combattant qui craignait de devenir itinérant après avoir servi courageusement le Canada pendant des années. Il est évident que le gouvernement canadien n'avait pas l'intention d'aider le sergent à la retraite Lorenz. Bien que mon bureau l'ait aidé à se retrouver dans le processus de présentation des demandes, M. Lorenz doit attendre avant qu'un psychologue puisse évaluer sa maladie mentale. Il doit attendre six mois. Il sait déjà qu'il est atteint de troubles de stress post-traumatique, mais il doit attendre six mois avant que son dossier progresse. C'est une honte que M. Lorenz, qui a fait tant de sacrifices pour défendre la paix et la liberté, doive attendre aussi longtemps avant d'obtenir l'aide et les prestations auxquelles il a droit.
Je remercie M. Fergus et M. Lorenz, ainsi que tous les hommes et les femmes qui ont courageusement défendu notre pays. Mes collègues néo-démocrates et moi nous engageons à continuer de défendre leurs droits lors du jour du Souvenir et tout au long de l'année.
Je voudrais parler aussi des modifications de la Loi sur l'immigration que prévoit le projet de loi.
Ma circonscription est très diversifiée. De nombreux immigrants habitent dans ma collectivité. Il est évident pour mes électeurs que le système d'immigration ne fonctionne pas, surtout en ce qui concerne la réunification des familles. La réunification des familles ne constitue pas une priorité pour le gouvernement conservateur. Récemment, les Canadiens ont été scandalisés d'entendre un ministre conservateur dire que la réunification des familles représente un fardeau pour le Canada. Je suis moi-même le produit de ce système. Les conservateurs n'ont pas cessé de minimiser l'importance et la valeur de la famille en faisant de telles déclarations. Il est non seulement irrespectueux, mais aussi inhumain qu'un ministre affirme une telle chose. Le Canada a toujours accueilli les immigrants, favorisé les liens familiaux et offert aux familles la possibilité de bâtir une nouvelle vie ici.
Chaque jour, mon bureau reçoit de nombreuses victimes qui sont passées entre les mailles du système d'immigration. Je ne peux pas citer d'exemples précis, car ils sont trop nombreux et il serait beaucoup trop long de tous les énumérer. Il s'agit de familles qui ne peuvent pas être réunies pour célébrer des événements joyeux, comme un mariage ou un anniversaire, ou encore de fils ou de filles qui ne peuvent pas faire leurs adieux à leurs parents mourants parce qu'on a refusé de leur accorder un visa de résident temporaire pour d'obscures raisons. Des gens mariés vivent séparés pendant des années avant de pouvoir entreprendre leur vie ensemble. Des mères accouchent de leur premier enfant et ont besoin de l'aide de leur conjoint, mais ces nouveaux pères doivent attendre des mois avant de pouvoir enfin voir leur nouveau-né.
Essentiellement, cette mesure législative ne répondrait pas aux besoins des Canadiens.
J'en ai assez que la Chambre soit saisie de projets de loi omnibus comme celui-ci. J'en ai assez de voir les conservateurs tenter de dissimuler les changements apportés dans des documents de 300 pages.
Cela prouve réellement que le gouvernement conservateur ignore tout des besoins des Canadiens.
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Monsieur le Président, c’est un plaisir pour moi de parler aujourd’hui des mesures prises par le gouvernement pour exécuter le budget. Comme il s'agit d'un sujet très vaste, vous en conviendrez, je vais concentrer mon intervention sur ma province, le Manitoba. J’aimerais que les Manitobains sachent en quoi le budget répond à leurs besoins.
Tout d’abord, les Manitobains doivent être conscients que nous recevons une aide importante du gouvernement fédéral. En fait, les transferts ont augmenté, passant à 3,4 milliards de dollars en 2013-2014. C’est une somme énorme; il y a eu une augmentation d’environ 62 milliards de dollars au cours de la dernière année, ce qui représente un accroissement, au niveau de tout le pays, de près de 50 % des transferts depuis le dernier gouvernement libéral. Nous parlons ici d’investissements très importants.
Pour ce qui est du Manitoba, cette somme de 3,4 milliards de dollars se répartit comme suit: 1,8 milliard provient de la péréquation, ce qui représente une augmentation de 191 millions ou de près de 12 % depuis 2005-2006, 1,1 milliard est alloué au titre du Transfert canadien en matière de santé, une augmentation de 336 millions ou de 43 % depuis le dernier gouvernement libéral, et 443 millions sont versés dans le cadre du Transfert canadien en matière de programmes sociaux. C’est une augmentation de 109 millions de dollars, ou de près de 33 %, depuis le dernier gouvernement libéral. Dans l’ensemble, le Manitoba retire donc beaucoup d’avantages du gouvernement fédéral.
Je vais maintenant parler de quelques initiatives prévues dans le budget qui aideront les Manitobains.
La Subvention canadienne pour l’emploi aidera à transformer la formation professionnelle en fournissant jusqu’à 15 000 $ par personne, grâce à une contribution conjointe du gouvernement fédéral, des gouvernements provinciaux et des employeurs. Elle fera le pont entre l’étudiant, l’employeur, le financement et le travail. Quelque 130 000 Canadiens pourront profiter de cette aide, et beaucoup de ces personnes seront des Manitobains.
Nous créons également des ouvertures pour les apprentis et nous appuyons le recours aux apprentis dans les marchés fédéraux de construction et d’entretien conclus au Manitoba, comme les investissements dans le logement abordable et les projets de construction réalisés dans le cadre du plan Chantiers Canada, dont je vais vous parler dans quelques minutes.
Nous encouragerons les étudiants à s’orienter dans des domaines où la demande de travailleurs est très élevée, comme les métiers spécialisés, les sciences, la technologie, le génie et les mathématiques.
Nous investirons également 70 millions de dollars pour financer quelque 5 000 stages de plus à l’intention des personnes qui ont reçu depuis peu leurs diplômes postsecondaires au Manitoba et partout au Canada.
Nous allons intensifier notre soutien au programme Passeport pour ma réussite Canada afin d’aider les étudiants issus de collectivités à faible revenu du Manitoba et de partout au Canada à mener à terme leurs études secondaires.
Les jeunes des Premières Nations constituent une priorité pour le gouvernement et ils sont une ressource précieuse dans la province du Manitoba. Nous fournirons 241 millions de dollars pour aider les jeunes des Premières Nations du Manitoba et de partout au Canada à avoir accès à la formation professionnelle dont ils ont besoin pour participer aux grands projets économiques comme ceux réalisés dans le secteur des ressources près de leurs collectivités.
Nous affecterons 10 millions de dollars à des subventions et à des bourses d’études pour encourager les jeunes des Premières Nations et des collectivités inuites du Manitoba et de partout au Canada à poursuivre des études.
Le budget marque un point tournant dans le financement de l'infrastructure.
Nous investirons 70 milliards de dollars en 10 ans dans le cadre du nouveau plan Chantiers Canada. J’ai été très heureux de participer à l’élaboration de ce plan avec celui qui occupait le poste de ministre des Transports avant le dernier remaniement ministériel. Nous avons pu consulter des intervenants et rencontrer des particuliers, des responsables municipaux, provinciaux et territoriaux de même que des représentants de la Fédération canadienne des municipalités, et nous les avons écoutés. Ils ont demandé du financement stable et fiable pour l’infrastructure et c’est ce qu’ils ont reçu.
Nous avons institué un nouveau fonds Chantiers Canada, que nous avons doté, comme je l’ai mentionné, d’une somme de 70 milliards répartie sur une période de 10 ans. Le fonds se compose de trois grands volets.
Il y aura tout d’abord le Fonds d'amélioration des collectivités pourvu d'un financement de 32,2 milliards de dollars sur 10 ans, qui comprendra le Fonds de la taxe sur l'essence, un fonds fédéral indexé, et le remboursement additionnel de la TPS, qui aidera les municipalités du Manitoba et de partout au Canada à obtenir un financement prévisible et stable pour les projets d’infrastructure locale.
Il y a aussi le fonds Chantiers Canada, dans le cadre duquel 14 milliards de dollars seront accordés au cours d’une période de 10 ans pour appuyer des projets d’infrastructure économique d’envergure nationale ou régionale qui verront le jour au Manitoba et un peu partout au Canada.
Enfin, nous avons annoncé le renouvellement du Fonds PPP Canada, qui continuera de servir à trouver des façons novatrices de réaliser plus rapidement des projets d’infrastructure au moyen de partenariats public-privé au Manitoba et partout au Canada. Ce fonds servira de levier afin d’amener le secteur privé à investir pour le bien public.
J’aimerais avoir plus de temps, parce que le budget comprend tant d’initiatives fantastiques.
Nous appuierons la commercialisation de la recherche par les petites et moyennes entreprises. Un investissement de 20 millions sera consenti au Manitoba et un peu partout au pays pour l’accès à des services de recherche et de développement d’entreprise. Le budget réserve 37 millions de dollars pour l’éducation postsecondaire au Manitoba et partout au Canada et 325 millions pour des projets d’énergie propre. Nous soutenons les projets d’aérospatiale et de défense, en investissant près d’un milliard de dollars dans l'Initiative stratégique pour l'aérospatiale et la défense. Dans ma circonscription, des sociétés comme Bristol Aerospace, Magellan, StandardAero et Boeing pourraient profiter de cette aide. Notre secteur aérospatial vient au troisième rang en importance au pays.
J’aimerais avoir plus de temps, parce que nous avons ici un bon budget et que je ne peux énumérer toutes les initiatives formidables qu’il comporte. C’est un budget bon pour le Canada et pour le Manitoba.
Que Dieu protège nos foyers et nos droits.
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Monsieur le Président, nous entendons beaucoup de beaux discours cet après-midi. J'imagine que cela va continuer d'être le cas. Il incombe clairement aux électeurs et à tous ceux qui nous écoutent de voir quel côté de la Chambre appuie ce projet de loi omnibus et de déterminer les positions de chaque parti. Un député prend la parole pour vanter les initiatives du gouvernement, tandis que celui qui le suit souligne toutes les erreurs commises. Ces échanges de vues doivent parfois faire sourire ceux qui nous écoutent.
Je suis heureuse d'avoir l'occasion de parler brièvement du projet de loi omnibus dont la Chambre est saisie. Je dis « brièvement » parce que le gouvernement a encore une fois recours à la clôture. C'est le quatrième projet de loi présenté à la Chambre depuis que celle-ci a recommencé à siéger après la prorogation et le gouvernement a imposé la clôture chaque fois. Il est évident que les conservateurs sont pressés. Je ne sais pas trop pourquoi, mais nous devons nous poser la question en tant que Canadiens.
Quoi qu'il en soit, le gouvernement continue de répéter le même scénario. Il impose la prorogation, présente un budget, puis recommence le même cycle. C'est cette façon de diriger les travaux de la Chambre qui pose un gros problème. Comme je l'ai dit, le gouvernement dépose un projet de loi omnibus, puis il impose la prorogation. Il revient ensuite avec un autre projet de loi omnibus et répète le même cycle. Lorsque nous tentons de nous éloigner de ce cycle, le gouvernement impose encore la clôture. C'est une triste réalité. Nous parlons des démocraties d'autres pays, mais la démocratie au Canada, ici même à la Chambre, est bafouée quotidiennement par ce recours aux motions de clôture.
Cela dit, aujourd'hui nous ne sommes pas censés parler du passé, parce qu'un bon nombre de ceux qui nous écoutent savent que le passé est éloquent en lui-même. Tournons-nous un peu vers l'avenir. Regardons au-delà de la mauvaise gestion de la dette par le gouvernement, au-delà des interventions des conservateurs dans les affaires du Sénat — qui relèguent au second plan tout ce qui se passe à la Chambre depuis plusieurs semaines et cela va continuer à être le cas —, et au-delà du fait que les conservateurs font fi du sort des Canadiens de la classe moyenne. Aujourd'hui, je vais dire quelques mots sur le budget.
Le projet de loi omnibus d'exécution du budget tire son origine des 7 000 mots creux de ce qu'on a osé appeler un discours du Trône. Il fait suite aux platitudes énoncées dans un discours que certains ont qualifié de plus long et de plus incohérent énoncé du gouvernement de mémoire d'homme. C'était certainement le cas. Ce discours a duré au moins une demi-heure de trop. Le a vanté le bilan financier de son gouvernement dans le discours du Trône et le poursuit dans la même veine avec ce projet de loi omnibus.
Par exemple, le voudrait nous faire croire qu'il a vu la récession de 2008 poindre à l'horizon. C'est vraiment bizarre, parce que lors de la campagne électorale de 2008, il avait dit qu'il n'y aurait jamais de récession. Il avait garanti aux Canadiens qu'ils ne seraient jamais touchés par une récession, et il avait accusé ceux qui les mettaient en garde de tenir des propos alarmistes. Nous avons vu ce qui s'est passé. Le Canada aurait pu être mieux préparé si le premier ministre avait écouté les députés libéraux qui sonnaient l'alarme. Hélas, comme d'habitude, le premier ministre s'est fié uniquement à lui-même et à son entourage au CPM.
Ce budget continue d'appliquer la théorie de gestion financière obtuse et confuse en laquelle les conservateurs persistent à croire. Il prévoit encore un déficit important. Je rappelle qu'il y a sept ans, lorsque le gouvernement d'en face a pris le pouvoir, il a hérité d'une décennie de budgets équilibrés, d'excédents annuels de 13 milliards de dollars, de réduction de la dette, de baisse des impôts, d'une solide croissance économique de plus de 3 % annuellement, de la création nette de 3,5 millions d'emplois et de la position financière la plus solide au monde. Lorsque les conservateurs sont arrivés au pouvoir, ils jouissaient de conditions idéales. Or, malgré toutes ces circonstances favorables, le budget conservateur est un autre échec.
Le budget, qui traite non seulement de questions financières mais aussi d'autres dossiers tels que le processus de nomination à la Cour suprême, a été complètement bousillé. Il ne fait guère plus que de rappeler aux Canadiens que les conservateurs ont dépensé à un rythme trois fois plus élevé que le taux d'inflation. Ils ont éliminé les réserves pour éventualités que les libéraux avaient incluses dans le budget fédéral afin de protéger les Canadiens contre des événements imprévus et indésirables. À l'heure actuelle, il est évident que nous n'aurions pratiquement aucune protection si le Canada devait faire face à un problème majeur. Mais surtout, sous les conservateurs, l'excédent budgétaire s'est envolé en fumée et le Canada s'est retrouvé avec un déficit énorme longtemps avant — et j'insiste sur les mots « longtemps avant » — le début de la récession qui, aux dires du dans sa grande sagesse économique, ne devait jamais se produire.
C'est le comble du ridicule, mais les gens n'ont qu'à lire les livres comptables et les bleus, et ils seront à même de le constater. Malgré tous les signes avant-coureurs que presque tous les Canadiens ont su décrypter à l'avance, le a continué de fermer les yeux. Malgré la chute des marchés aux États-Unis et les faillites auxquelles les banques américaines commençaient à être acculées, le s'est élancé les yeux fermés. Au lieu de bien positionner le Canada contre la récession qui pointait à l'horizon, le a laissé entendre que le Canada profiterait des problèmes économiques des autres pays. Souvenons-nous qu'il avait dit qu'il y aurait de bonnes occasions d'achat lorsque les autres pays seraient dans l'eau chaude.
Je ne sais pas s'il tentait de tromper les gens ou bien s'il s'agissait tout simplement d'inconscience. Ce sont les Canadiens qui se prononceront sur cette incurie; le Canada a été mis dans une position vulnérable, et le budget à l'étude est une preuve supplémentaire de l'ampleur des risques auxquels nous avons été exposés.
Voilà qui nous ramène au projet de loi omnibus dont nous sommes saisis aujourd'hui. Après avoir accumulé des déficits pendant six années de suite et avoir augmenté la dette de 180 milliards de dollars, le ministre ose affirmer que la cible qu'il s'est fixée quant au rapport dette-PIB — il souhaite diminuer ce rapport à 25 % d'ici 2021 — est audacieuse. Pire encore, le gouvernement est tellement hypocrite qu'il présente un projet de loi sur l'équilibre budgétaire, alors qu'il a transformé le plus grand excédent budgétaire de l'histoire du Canada en plus grand déficit de l'histoire du Canada. À mon avis, le déficit devrait être considéré comme un fardeau pour les générations futures, et il faut dénoncer les politiciens qui creusent le déficit: c'est à cause d'eux que les impôts augmentent.
Il faut garder à l'esprit que le déficit du gouvernement est la différence entre l'argent que le gouvernement dépense et l'argent qu'il a le culot de collecter. Il est curieux d'entendre le faire cette promesse, parce qu'il est le seul premier ministre à avoir enregistré un déficit en 17 ans. C'est le seul premier ministre à avoir augmenté la dette nationale. Il faut donner l'heure juste. Le projet de loi omnibus constitue une admission: la gestion des finances publiques du gouvernement conservateur est bancale, calamiteuse.
Il ne faut pas oublier que c'est le qui avait promis de réduire le rapport dette-PIB à 25 % avant 2012. Lorsque les conservateurs ont raté leur cible, ils ont élaboré un autre plan, et ils promettent aujourd'hui la même chose, mais pour 2021.
Les conservateurs ont beau faire des promesses, puis refaire encore et encore les mêmes promesses, leurs promesses ne sont pas crédibles. Les promesses faites dans ce budget ne s'inscrivent pas dans des politiques budgétaires avisées et ne sont pas du tout dans l'intérêt de la classe moyenne. Les conservateurs peuvent bien croire qu'il soit judicieux de sabrer dans les dépenses pour assurer la prospérité, mais ils montrent depuis sept ans qu'ils ne font que nous enfoncer dans un trou encore plus profond. Malheureusement, le trou se creuse maintenant encore davantage étant donné les compressions dans les pensions de vieillesse, les régimes de soins médicaux et les projets environnementaux, et la prospérité échappe encore au gouvernement.
Selon un vieux principe, lorsqu'on essaie de se sortir d'un trou, le bon sens veut qu'on cesse de creuser. Or, le budget de 2013 n'est rien de moins qu'un coup de pelle. Il donnera les mêmes résultats que les coups de pelle précédents qui ont enfoncé le gouvernement, animé par son idéologie conservatrice en matière budgétaire qui s'est pourtant révélée un véritable échec. Depuis 2010, la croissance économique au Canada ne cesse de ralentir d'une année à l'autre. Aucun premier ministre n'a fait pire depuis l'époque de R. B. Bennett. Ce dont le Canada a grand besoin, outre d'un gouvernement fort, compétent et honnête, c'est d'un plan concret visant à assurer une croissance plus soutenue de l'économie et axé sur la classe moyenne.
En tant que porte-parole des gens de York-Ouest, je suis profondément déçue par la négligence et le mépris dont fait preuve le gouvernement à l'égard des familles de la classe moyenne, des étudiants, des aînés et des gens qui travaillent pour subvenir à leurs besoins. Les Canadiens sont déjà durement touchés par les politiques budgétaires du gouvernement, et ce projet de loi omnibus ne fait que porter un autre coup dur à la classe moyenne. Je ne peux appuyer ce budget, et ce serait de toute évidence une très bonne idée si les conservateurs ne l'appuyaient pas non plus.