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ENVI Rapport du Comité

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OPINION COMPLÉMENTAIRE DE L'OPPOSITION OFFICIELLE
NÉO-DÉMOCRATE SUR L'ÉLABORATION D'UN PLAN DE
CONSERVATION URBAINE

Le Nouveau Parti démocratique remercie tous ceux qui se sont présentés devant le Comité permanent de l’environnement et du développement durable ou qui lui ont remis un mémoire dans le cadre de son étude sur les pratiques de conservation urbaine au Canada.

Les députés néo-démocrates de ce comité appuient le rapport du comité. Cependant, les néo-démocrates auraient aimé ajouter quelques éléments jugés importants afin d’enrichir le rapport présenté à la Chambre des communes étant donné l’intérêt de plusieurs témoins sur certains aspects de la conservation urbaine.

Les changements climatiques ont été au cœur des discussions et ont soulevé beaucoup de préoccupations au sein des témoins tout au long de l’étude. Il a été question des impacts importants que les changements climatiques peuvent avoir sur les collectivités et sur l’avenir de celle-ci. Il a été porté à l’attention du comité que les changements climatiques ont une sérieuse incidence sur le climat du Canada ce qui provoque un climat plus chaud et plus sec.[1] Ce changement de climat affecte donc plusieurs sphères de la conservation urbaine. Premièrement, la qualité et la quantité des ressources hydrique.[2] Deuxièmement, la propagation des espèces envahissantes ayant eu comme conséquence, dans les années passées, la destruction de milliers d’hectare de forêts et de parc.[3] Troisièmement, les îlots de chaleurs accentuent la disparition de la biodiversité.[4] Finalement, les changements climatiques n’affectent non seulement des aspects de la conservation urbaine au niveau de l’environnement, mais aussi en terme économique. Certains témoins nous ont mentionné que les impacts secondaires des changements climatiques ont des répercussions sur la valeur des propriétés[5] et engendrent des coûts de gestion élevés[6] et qu’à long terme les impacts secondaires pourraient couter jusqu’à 6 500 milliards de dollars en dommages et en dégâ ts.[7]  Les municipalités et les écosystèmes ne seront pas épargnés par ces dommages, ce qui, à notre avis, crée une importante motivation économique à prévenir les changements climatiques.

La protection de l’habitat des poissons, qui est une partie importante pour la santé et la qualité de l’eau des écosystèmes, plus particulièrement pour les municipalités situées près des plans d’eau a aussi été une source d’inquiétude au sein des témoins. La solution, mentionnée à plusieurs reprises lors des témoignages, était le retour d’une réglementation pour la protection de l’habitat des poissons. En voici donc un extrait de Monsieur Don Maciver lors de son témoignage devant le comité, qui résume bien la pensée commune des témoins :

Moi, je serais préoccupé par une perte totale de la protection de l'habitat du poisson. Si cela se produit, nous chercherons des moyens à atteindre les mêmes objectifs en utilisant nos propres lois, mais le paysage dans lequel nous opérons est incertain.[8]

Les récentes restrictions budgétaires qui ont mené à d’innombrables compressions et mises à pied de scientifiques ont aussi été des sujets qui ont suscité beaucoup de réactions de la part des témoins. Ainsi, les témoins se questionnent sérieusement sur les répercussions[9] que ces restrictions et ces compressions peuvent avoir sur la qualité de l’environnement.[10] De ce fait, les témoins ont informé le comité qu’il serait rentable pour le Canada d’avoir des recherches canadiennes sur l’environnement[11] pour mieux comprendre[12] et prévoir[13] les changements complexes.[14] Ceci permettrait donc au gouvernement de cibler les zones de préoccupations[15] et d’améliorer la rentabilité[16] de ses actions pour en arriver au meilleur rapport qualité/prix possible.[17]

Finalement, les cibles et les buts mentionnés dans le rapport sont à l’étape embryonnaire et les néo-démocrates auraient aimé retrouver dans le rapport des passages qui aurait permis de fixer et instaurer des lignes directrices en ce qui concerne des buts et des cibles tangible et réaliste pour une conservation urbaine efficace. Ainsi, celle-ci se serait inscrite dans une optique d’un plan national de conservation urbaine.



[1] ENVI (26 novembre 2012) (Mme Marguerite Ceschi-Smith, vice-présidente, Comité permanent des questions environnementales et du développement durable, conseillère, Ville de Brantford, Fédération canadienne des municipalités) 

[2] ENVI (3 décembre 2012) (M. Don Maciver, directeur de la planification, Office de protection de la nature de la vallée Rideau)

[3] ENVI (26 novembre 2012) (Ceschi-Smith)

[4] ENVI (26 novembre 2012) (M. Guy Garand, directeur général, Conseil régional de l’environnement de Laval)

[5] ENVI (26 novembre 2012) (Ceschi-Smith) 

[6] Ibid.

[7] ENVI (3 décembre 2012) (Dr François Reeves, cardiologue d’intervention, Faculté de médecine, professeur agrégé de médecine, Université de Montréal, à titre personnel)

[8] ENVI (3 décembre 2012) (Maciver)

[9] ENVI (26 novembre 2012) (Ceschi-Smith) 

[10] ENVI (5 décembre 2012) (M. Normand Brunet, consultant et chercheur en environnement, Institut des sciences de l’environnement, chargé de cours, Université du Québec à Montréal, à titre personnel)

[11] ENVI (26 novembre 2012) (Ceschi-Smith)

[12] ENVI (24 octobre 2012) (M. Chris Manderson, responsable de la gestion des espaces naturels, Parcs, Ville de Calgary)

[13] Ibid. 

[14] ENVI (29 octobre 2012) (M. Oliver Kent, président, Société pour la nature et les parcs du Canada)

[15] ENVI (3 décembre 2012) (Maciver)

[16] Ibid.

[17] ENVI (29 octobre 2012) (Mme Lorrie Minshall, directrice, Plan de gestion de l’eau, Office de protection de la nature de la rivière Grand)