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FEWO Rapport du Comité

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CHAPITRE 5 : POUR ENCOURAGER LES EMPLOYEURS À RECRUTER DES FEMMES

Le Comité a appris que la persuasion peut être utile pour accroître la proportion de femmes dont la candidature est retenue pour un emploi. Par exemple, le programme Défi Canada lancé par l’organisme À voix égales vise à recenser le nombre de candidates proposées par les partis politiques en vue d’élections. Il a pour but « d’inviter les leaders fédéraux à faire preuve d’initiative politique pour que, lorsque des élections fédérales s’annoncent à l’horizon, ils s’engagent à déployer des efforts pour accroître le nombre de candidates au sein de leur parti[49] ».

Plusieurs témoins ont indiqué qu’il ne suffit pas de fournir de l’information et d’encourager au changement et qu’il faudra plus de mesures proactives pour accroître la présence des femmes dans les métiers spécialisés. Un certain nombre de témoins ont fait valoir que le gouvernement fédéral devrait se servir de son pouvoir d’achat pour promouvoir l’intégration des femmes dans les professions non traditionnelles, signalant que la plupart des fonds affectés au secteur du bâtiment et de l’infrastructure entraînent la création d’emplois à prédominance masculine. Ils ont proposé que les fonds d’infrastructure soient conditionnels à des mesures obligatoires d’équité en emploi ou à l’établissement de plans de promotion de l’égalité des sexes.

Le Comité a été informé que cela se fait dans certains cas. Mme Ashley Turner, agente de liaison entre l’industrie et la collectivité à la Women in Resource Development Corporation, a donné l’exemple suivant :

Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador et le gouvernement fédéral reconnaissent l’importance de rattacher des exigences d’égalité des sexes aux projets de grande envergure si l’on veut accroître la présence des femmes dans ces projets. En ce qui concerne l’exploitation pétrolière et gazière en mer, voici ce que dit le paragraphe 45(4) de la Loi sur la mise en œuvre de l’Accord atlantique CanadaTerreNeuve : « [L’Office Canada‑Terre-Neuve des hydrocarbures extracôtiers] peut exiger qu’un plan de retombées contienne des mesures garantissant aux individus ou groupes défavorisés l’accès à la formation et à l’embauche[50][...]. »

 La représentante de la Women in Resource Development Corporation a fait remarquer « que c’est très efficace, parce que plusieurs entreprises contractantes ont désormais des plans en matière d’équité des sexes qui ne comportent pas nécessairement de quotas à atteindre et qui n’ont pas nécessairement été sévères; cependant, elles appliquent des critères à l’appui de programmes comme ceux que nous gérons pour encourager les jeunes filles et pour informer les jeunes filles et les femmes au sujet des perspectives d’avenir dans les professions non traditionnelles et des possibilités qui s’offrent dans leur entreprise[51] ».

Alors que plusieurs témoins étaient favorables à l’intégration de mesures obligatoires d’égalité des sexes dans les projets financés par le gouvernement fédéral, d’autres ont dit s’opposer à cette pratique parce qu’elle pourrait perpétuer les conséquences négatives pour les femmes qui occupent des emplois non traditionnels.

7.   Le Comité recommande que le gouvernement fédéral favorise l’intégration des femmes et d’autres groupes défavorisés dans les professions non traditionnelles en exigeant que des dispositions en matière d’égalité des sexes fassent partie des ententes de financement fédérales du secteur du bâtiment et de l’infrastructure.



[49]           Mme Nancy Peckford (directrice exécutive, À voix égales), Témoignages, 19 avril 2010.

[50]           Mme Ashley Turner (agente de liaison entre l’industrie et la collectivité, Women in Resource Development Corporation), Témoignages, 24 mars 2010.

[51]           Ibid.