:
Bienvenue à la septième réunion du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes.
Aujourd'hui, nous accueillons la présidente du Conseil du Trésor dans le cadre de notre étude sur le budget supplémentaire des dépenses et les rapports sur les résultats ministériels. En outre, les 30 dernières minutes de la réunion seront consacrées aux travaux du Comité.
La réunion d'aujourd'hui se tient selon un format hybride, conformément à l'ordre de la Chambre du 25 novembre 2021. Les membres du Comité participent à la réunion en personne, dans la salle, et à distance, avec l'application Zoom. Pour ce qui est de la liste des intervenants, le greffier et moi ferons de notre mieux pour respecter l'ordre d'intervention de tous les députés, qu'ils participent à la réunion virtuellement ou en personne. J'aimerais profiter de l'occasion pour vous rappeler à tous qu'il est interdit de prendre des captures d'écran ou des photos de votre écran.
Compte tenu de la pandémie et à la lumière des recommandations des autorités de santé publique, ainsi que de la directive du Bureau de régie interne du 19 octobre 2021, il est recommandé à tous ceux qui assistent à la réunion en personne de prendre les mesures suivantes afin d'assurer la santé et la sécurité de chacun.
Toute personne présentant des symptômes doit participer par Zoom et ne pas assister à la réunion en personne. Tous doivent maintenir entre eux une distance de deux mètres, qu'ils soient assis ou debout. Chacun doit porter un masque non médical lorsqu'il circule dans la salle. Il est fortement recommandé aux participants de porter le masque en tout temps, y compris lorsqu'ils sont assis. Des masques non médicaux jetables, qui offrent une meilleure clarté que les masques en tissu, sont mis à votre disposition. Toute personne présente doit maintenir une bonne hygiène des mains en utilisant le désinfectant pour les mains qui se trouve à l'entrée de la salle. Les salles de comité sont nettoyées avant et après chaque réunion. Chacun est invité à contribuer à cet effort en nettoyant les surfaces comme le bureau, la chaise et le microphone à l'aide des lingettes désinfectantes fournies lorsqu'il quitte un siège ou s'apprête à y prendre place.
À titre de président, je veillerai à l'application de ces mesures pendant toute la durée de la réunion, et je remercie d'avance les membres du Comité de leur coopération.
J'aimerais souhaiter la bienvenue à la présidente du Conseil du Trésor et à ses collègues. C'est agréable de voir tant de gens dans la salle pour la première fois depuis longtemps. Merci à tous ceux qui sont présents et à ceux qui assistent à la réunion sur Zoom. J'espère que nous pourrons bientôt vous accueillir en personne aussi.
Cela dit, j'invite la ministre à faire sa déclaration préliminaire, s'il vous plaît.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
C'est un grand plaisir, et même un honneur, pour moi de comparaître pour la première fois devant le Comité à titre de présidente du Conseil du Trésor afin de discuter du Budget supplémentaire des dépenses (C) 2021‑2022.
Je suis accompagnée aujourd'hui, en personne et virtuellement, de divers responsables au sein du Secrétariat du Conseil du Trésor.
Monsieur le président, permettez-moi de les présenter. Il s'agit de Mme Annie Boudreau, secrétaire adjointe, Secteur de la gestion des dépenses; Mme Karen Cahill, secrétaire adjointe et dirigeante principale des finances; Mme Marie‑Chantal Girard, sous-ministre adjointe principale, Relation avec les employés et rémunération globale; Mme Monia Lahaie, qui participe en mode virtuel, assistante contrôleure générale, Secteur de la gestion financière; Mme Samantha Tattersall, contrôleuse générale adjointe, Secteur des services acquis et des actifs; et M. Paul Wagner, sous-ministre adjoint, Stratégie et transformation.
Je les remercie tous d'être ici avec moi aujourd'hui.
Le Budget supplémentaire des dépenses (C) 2021‑2022 est le troisième et dernier volet du budget supplémentaire ce qui est des dépenses prévu pour cet exercice. Pour 1 des budgets supplémentaires des dépenses (A) et (B), ce budget présente des informations sur les besoins en matière de dépenses supplémentaires qui n'ont pas été prêtes à temps pour être ajoutées au budget principal des dépenses ou qui ont été affinées par la suite pour tenir compte de développements récents.
Les Canadiennes et les Canadiens ont le droit de savoir comment les fonds publics sont dépensés et de demander au gouvernement de rendre des comptes. C'est pourquoi nous continuons d'accorder la priorité à la manière dont ces budgets des dépenses sont présentés, en les accompagnant d'une documentation explicative détaillée et facilement accessible en ligne pour les parlementaires et les Canadiens. Il est aussi à noter que des outils de rapport tels que l'InfoBase du gouvernement du Canada et le Portail du gouvernement ouvert permettent aux Canadiens de consulter facilement les dépenses approuvées par le Parlement.
Monsieur le président, permettez-moi de donner un aperçu du budget supplémentaire des dépenses de l'ensemble du gouvernement avant de passer aux demandes de financement de mon propre ministère, le Secrétariat du Conseil du Trésor. Au moyen de ce budget supplémentaire des dépenses, le gouvernement demande au Parlement d'approuver des dépenses budgétaires votées de 13,2 milliards de dollars pour relever les nombreux défis auxquels les Canadiens sont confrontés en ce moment. Le budget supplémentaire des dépenses fournit des renseignements sur les révisions des dépenses législatives budgétaires de 3,9 milliards de dollars, notamment pour le financement de la Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement et des projets d'amélioration de la ventilation dans les écoles.
La majorité des nouveaux investissements appuient les priorités communes des Canadiens, notamment: lutter contre la COVID‑19 par l'acquisition des tests rapides de dépistage, de vaccins et de produits thérapeutiques; aborder les répercussions du changement climatique; soutenir le logement, l'éducation, le traitement des eaux, les services de santé et les activités d'intervention d'urgence pour les Canadiens autochtones et leur communauté; financer des projets de logement et d'infrastructure; et soutenir les opérations et le personnel militaire.
[Traduction]
Mon propre ministère, le Secrétariat du Conseil du Trésor, demande des fonds pour rétablir un centre d'expertise en matière de biens immobiliers afin d'améliorer la gestion des biens immobiliers fédéraux. Le centre d'expertise mettra en œuvre les recommandations de l'examen horizontal des immobilisations du gouvernement, qui a été achevé en 2021, et aidera les ministères à répondre aux changements relatifs aux biens immobiliers découlant de la pandémie de COVID‑19.
Le Conseil du Trésor demande aussi 2,8 milliards de dollars pour respecter les obligations du gouvernement en vertu de l’Entente de règlement du recours collectif White ordonnée par les tribunaux et veiller à ce que les paiements au titre de l'Entente de règlement ne soient pas interrompus.
Le SCT demande également des fonds pour les ajustements nécessaires en raison des changements apportés aux conventions collectives et pour le remboursement, aux organismes, de dépenses admissibles liées à la liste de paie, comme les prestations parentales et les indemnités de départ.
Avant de terminer, permettez-moi de parler brièvement du rapport sur les résultats ministériels du SCT.
Ces rapports font partie intégrante d'un vaste ensemble de rapports à l'intention du Parlement, qui présentent avec transparence les dépenses du gouvernement pour les Canadiens et les parlementaires. De façon précise, les rapports du ministère sur les résultats mesurent les progrès en vue de l'atteinte des objectifs établis dans les plans ministériels annuels, ce qui donne aux parlementaires et aux Canadiens un aperçu clair des résultats atteints par les organisations fédérales et de la façon dont les ressources ont été utilisées pour atteindre ces résultats.
Dans le cas du Secrétariat du Conseil du Trésor, le rapport montre les résultats de 2020‑2021, notamment en ce qui a trait aux efforts continus pour améliorer la diversité et l'inclusion dans la fonction publique, pour transformer la prestation de services en vue d'aider les Canadiens à passer à travers la pandémie de COVID‑19 et pour assurer un leadership continu dans l'ensemble du gouvernement en vue de rendre les opérations gouvernementales carboneutres et résistantes au climat.
J'aimerais maintenant aborder chacun de ces rapports de façon individuelle.
Le Conseil du Trésor a lancé un ensemble d'initiatives en consultation avec des réseaux d'employés aspirant à l'équité dans le but d'améliorer la diversité et l'inclusion. Parmi les initiatives, on compte la publication de données ventilées, l'établissement de programmes visant à faire tomber les obstacles qui nuisent au recrutement et à l'obtention de promotions au niveau de la direction, et la modification de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique.
De plus, aujourd'hui, nous avons déposé une mesure législative visant à moderniser la Loi sur les langues officielles, dans le but d'accroître le bilinguisme dans la fonction publique. Nous appuyons les femmes dans l'effectif fédéral en travaillant avec les agents négociateurs pour cibler et combler les lacunes actuelles en augmentant le salaire des employées qui occupent un emploi à prédominance féminine et qui ne reçoivent pas un salaire égal pour un travail de valeur égale.
Le gouvernement a établi des objectifs ambitieux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre émanant des opérations fédérales d'au moins 40 % en 2025 par rapport aux taux de 2005, et de 90 % d'ici 2050. Pour y arriver, nous allons notamment construire des immeubles carboneutres et maximiser l'efficacité énergétique des immeubles existants à l'aide de solutions axées sur la nature pour protéger les actifs contre les catastrophes naturelles, et faire la transition vers une économie circulaire neutre en carbone par l'entremise de l'approvisionnement écologique.
Enfin, à l'automne dernier, nous avons exigé la vaccination à tous les fonctionnaires pour rendre nos lieux de travail et nos collectivités plus sécuritaires. Je suis heureuse de vous annoncer que plus de 98 % des membres de l'administration publique centrale sont pleinement vaccinés.
Avant de conclure, j'aimerais profiter de l'occasion qui m'est offerte pour remercier nos fonctionnaires, qui travaillent très fort. Au cours des deux dernières années, ils ont travaillé sans relâche pour protéger la santé et la sécurité des Canadiens en mettant en place de nouvelles mesures de soutien pour la population.
Monsieur le président, le Budget supplémentaire des dépenses (C) démontre l'engagement continu du gouvernement en vue d'améliorer la qualité de vie des Canadiens et de répondre avec efficacité à la pandémie de COVID‑19. Il joue également un rôle essentiel en vue d'appuyer le Parlement dans son examen des dépenses publiques, en vue de responsabiliser le gouvernement à cet égard.
Sur ce, j'aimerais remercier le Comité pour son examen exhaustif et continu des dépenses du gouvernement en vue d'aider les Canadiens.
Mes représentants et moi serons heureux de répondre à vos questions. Merci beaucoup.
:
Je suis heureuse de vous voir, monsieur Kusmierczyk. J'espère que nous nous verrons en personne très bientôt; j'aurai peut-être la chance de vous revoir à Windsor.
Je tiens à vous remercier. Il est important de savoir que le Conseil du Trésor a un rôle à jouer en matière d'autorisation des dépenses. De plus, nous faisons preuve de diligence raisonnable et nous approuvons les paramètres de programmes associés aux présentations ministérielles, y compris tous les montants votés qui feront partie du budget des dépenses et les projets de loi de crédits connexes.
Nous sommes le plus important employeur du Canada et nous avons le privilège de travailler avec près de 300 000 fonctionnaires. Nous nous assurons que ces fonctionnaires peuvent servir les Canadiens. Nous approuvons également les conventions collectives.
De plus, nous établissons les règles associées aux personnes, aux technologies de l'information, à la gestion des dépenses et aux règlements, et nous examinons les plans de dépenses des initiatives ministérielles et les décisions qui ont une incidence sur les services que nous offrons aux Canadiens. Mon mandat comprend aussi la stratégie numérique et l'écologisation des opérations gouvernementales.
Comme vous pouvez le constater, le Conseil du Trésor a de nombreuses responsabilités, et je suis très fière d'en être la présidente; j'ai une équipe formidable.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Bonjour, madame Fortier.
J'ai beaucoup de questions à vous poser sur le budget, que j'ai décortiqué, mais, d'abord, je vais aborder la question du français.
Je sais que l'amélioration de la situation du français dans la fonction publique est l'un de vos objectifs. Au cours des derniers mois, des articles de journaux font mention que le francophone est souvent bilingue, mais que l'anglophone ne l'est pas. L'utilisation du français sur Zoom a été difficile. On demande même à des plombiers, par exemple, dans des régions éloignées comme Port‑Cartier, sur la Côte‑Nord, d'être bilingues, au cas où il y aurait des prisonniers anglophones. Or il n'y a pas la même exigence en Ontario ou dans les Prairies, par exemple.
En 2016, un montant de 50 millions de dollars a été dépensé pour des cours de francisation des fonctionnaires. Comment peut-on mesurer l'effet de ces cours, au bout du compte, sur le degré de bilinguisme des anglophones?
Madame la ministre, je vous ai écrit une lettre à la mi‑janvier au sujet de la sous-traitance. Je vous ai rappelé l'engagement pris par votre parti en 2015. En effet, votre parti avait alors promis que, lorsqu'il serait au pouvoir, il s'emploierait à réduire le recours à des consultants externes. Une analyse publiée dans le Globe and Mail a révélé que ce n'est pas ce qui se passe; au contraire, depuis que votre parti est au pouvoir, le recours à des consultants a augmenté de 41,8 %, ce qui est tout à fait renversant. Je tiens à vous rappeler que ces dépenses ont totalisé plus de 12 milliards de dollars pour l'année 2020‑2021.
La sous-traitance et la privatisation des services publics n'ont fait que prouver à maintes reprises qu'elles augmentent les coûts, ajoutent des risques pour les contribuables, réduisent la qualité des services, érodent la capacité interne de la fonction publique, créent des emplois précaires et sapent les initiatives axées sur l'équité salariale et la lutte contre le racisme systémique. Selon un rapport de l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada, votre gouvernement attribue souvent des contrats qui, à première vue, coûtent relativement peu et offrent un bon rapport qualité-prix, mais dont les coûts augmentent considérablement par la suite.
Rien ne montre mieux l'échec de la sous-traitance que le fiasco du système de paie Phénix. C'est un scandale qui, depuis son lancement il y a cinq ans, n'a toujours pas été résolu avec succès par votre gouvernement. Les coûts liés au système de paie Phénix s'élèveraient à 560 millions de dollars. C'est maintenant deux fois plus que ce que le gouvernement fédéral a dépensé pour mettre en place le système. Il s'agit d'un système dont l'objectif déclaré est de générer des économies à long terme, mais la sous-traitance n'a permis que de refiler aux contribuables canadiens les coûts élevés des défaillances.
Le cabinet d'experts-conseils McKinsey a été engagé par votre gouvernement pour aider à réparer le système de paie Phénix, initialement pour un coût de 4,9 millions de dollars, mais ce contrat a maintenant été modifié trois fois. Le coût estimatif du contrat s'établit maintenant à 27,7 millions de dollars, ce qui représente une augmentation de 565 %.
Cette culture qui imprègne votre gouvernement et qui consiste à permettre à des consultants grassement payés de modifier sans cesse à la hausse le coût de leur travail est non seulement irresponsable sur le plan financier, mais constitue une insulte aux contribuables canadiens qui travaillent fort et respectent la loi. En tant que présidente du Conseil du Trésor, vous avez la possibilité et la capacité de mettre un terme à la propension du gouvernement à externaliser et à privatiser les services publics, ce qui, selon des décennies de preuves accablantes, entraînera une hausse des coûts.
Vous engagez-vous à adopter une approche fondée sur des données probantes pour assurer la prestation des services publics et à faire en sorte que, dans la mesure du possible, le gouvernement passe des contrats à l'interne, au lieu de gaspiller des centaines de millions de dollars pour des consultants surpayés?
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Le Budget supplémentaire de dépenses (C) 2021‑2022 contient 46 postes horizontaux, ce qui est gigantesque. Ce n'est pas forcément une mauvaise nouvelle, car cela veut dire que les ministères collaborent entre eux. Parmi ces postes gouvernementaux, certains m'ont fait plaisir, mais m'ont aussi fait sursauter.
C'est notamment le cas du poste horizontal suivant. Sur 654 millions de dollars, 647 millions de dollars sont destinés au ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement pour des dépenses de fonctionnement concernant les mesures d'atténuation des changements climatiques dans les pays en développement. Alors, 647 millions de dollars sont destinés à ce ministère pour des dépenses de fonctionnement — ça va —, mais aussi pour des subventions et des contributions destinées aux mécanismes financiers internationaux liés au climat, et aux institutions financières internationales, ainsi qu'à des projets encourageant l'adaptation au changement climatique et au développement de la capacité de gouvernance.
Je dois dire que je me suis posé des questions. En effet, 647 millions de dollars sur 654 millions de dollars, c'est quand même un gros morceau de la tarte. Je me demandais quelle proportion de ces 647 millions de dollars était allouée à des mécanismes financiers internationaux et aux institutions financières par rapport à la proportion allouée aux projets mêmes. Je ne savais pas que les institutions financières internationales avaient besoin de subventions et de contributions de la part du Canada. C'est une surprise pour moi.
Lorsqu'on parle de développement de la capacité de gouvernance, il s'agit de la capacité de qui et de quoi?
:
Je vous remercie de votre question.
Vous aurez peut-être vu que nous avons publié, hier, en partenariat avec Santé Canada, les plus récentes directives en santé et sécurité. Cela nous permet d'envisager un retour graduel, après Omicron et ce qui s'est passé au cours des dernières semaines. Selon ce qui a été énoncé très clairement hier dans nos communications, ce retour doit se faire de manière prudente et graduelle, tout en respectant certaines normes de santé et de sécurité que nos collègues de Santé Canada nous ont transmises. Chaque sous-ministre, en tant que responsable de son organisation, doit s'assurer que les plans de retour graduel au travail sont mis en œuvre dans cette optique.
Par ailleurs, nous y voyons aussi une occasion de repenser les façons de faire et de revoir les plans. À la lumière de l'expérience des deux dernières années, on comprend qu'il ne s'agira pas d'une approche uniforme dans toute la fonction publique.
La fonction publique est décentralisée, et ses opérations sont très complexes et diverses. Chaque ministère, avec l'appui de l'équipe de la dirigeante principale en ressources humaines, qui fournit les orientations, est en train de procéder à l'élaboration de son plan et de sa mise en œuvre.
Cela va se faire de manière graduelle pour un retour, disons, hybride, mais surtout flexible. Nous avons appris de l'expérience, et le plan va être basé sur de l'expérimentation. Nous ne sommes pas les seuls à vivre cela.
Encore une fois, cela revient à adopter une approche uniforme. Or c'est impossible que le gouvernement du Canada, le plus grand employeur au Canada, adopte ce genre d'approche, car elle est trop complexe et trop diversifiée.
Chaque fonction doit être analysée, et l'établissement du régime d'organisation du travail doit davantage se faire en fonction de cette analyse. C'est la raison pour laquelle nous travaillons avec nos partenaires syndicaux. Nous nous assurons de mener de larges consultations. Au sein de la fonction publique, les ressources humaines travaillent activement.
L'un des cinq grands principes que nous nous sommes donnés comme grands paramètres est évidemment l'excellence, afin de continuer à offrir les services attendus et à les offrir avec cohérence. Quand ce n'est pas pareil, mais que c'est cohérent, cela s'explique.
Les autres principes sont ceux de la flexibilité, de la transparence et de l'équité. Nous avons tiré des leçons de la pandémie.
Pour ce qui est de l'équité en matière d'emploi, nous nous basons toujours sur l'analyse comparative selon le genre, sur la diversité et sur l'inclusion.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Ma question porte sur le système Phénix, étant donné que plusieurs personnes de ma circonscription sont encore touchées par ces problèmes. Des gens de Vancouver, ainsi que de certaines villes du Québec, m'écrivent à ce propos.
Il y a six ans que nous composons avec le système Phénix. Or le nombre de dossiers comportant des arriérés a augmenté pour atteindre 141 000. Durant la pandémie, on n'a pas cessé de nous dire que, pendant le mois courant, on avait fait quelque 400 000 interventions dans des dossiers. Par contre, cela n'indiquait absolument pas combien de dossiers étaient réglés.
Le ministère a également négocié pour que des ententes de dédommagement soient conclues, mais reste-t-il des gens à dédommager?
En ce qui concerne les 141 000 dossiers du système Phénix touchés par des arriérés, à quoi les gens peuvent-ils s'attendre, concrètement?
Certaines personnes attendent 756 $, mais d'autres attendent 40 000 $. Après six ans, cela n'a aucun sens. Je ne souhaite cela à personne.
:
Je vais répondre à votre place. La réponse est non. Ce sont les ministères qui le font, et non le Conseil du Trésor.
Je dirais qu'il s'agissait d'une décision politique visant à entraver la publication des documents publics. Cela nous ramène à ma question concernant la responsabilité et la transparence, où vous avez... eh bien, vous venez de me le dire. Le gouvernement a entravé la publication de ces documents, dont la rédaction était achevée. Je pense qu'à l'origine, la lettre d'appel indiquait qu'ils devaient être publiés avant la nomination de la ministre. J'ai donc du mal à comprendre pourquoi ils n'ont pas été publiés, avant même que la ministre ne soit nommée.
Dans son rapport complémentaire, le directeur parlementaire du budget a déclaré qu'il est difficile pour les parlementaires de voter et de faire leur travail lorsque cette information n'est pas publiée. J'attends du ministère qu'il s'engage à rendre des comptes au Parlement, à faire preuve de transparence à l'égard des contribuables et à nous permettre de faire notre travail. Je dirais que votre ministère a peut-être entravé ces activités.
Voici une citation du directeur parlementaire du budget: «Je recommande au Parlement de modifier la loi pour exiger que les états financiers du gouvernement soient publiés au plus tard le 30 septembre ».
Pensez-vous qu'il soit possible de faire adopter une mesure législative à cet égard? Est‑ce faisable, selon vous? Pouvons-nous obtenir que ces documents, c'est-à-dire les comptes publics et les rapports sur les résultats ministériels, soient obligatoirement publiés au plus tard le 30 septembre?
:
Merci, monsieur Jowhari.
Cela dit, j'aimerais remercier les hauts fonctionnaires d'avoir comparu devant nous non seulement en personne, mais aussi à l'écran. Il est un peu difficile de savoir qui est censé répondre à la question quand les hauts fonctionnaires sont aussi nombreux et que nous ne pouvons pas nous voir les uns les autres.
Je vous remercie tous de votre présence aujourd'hui, et j'attends avec impatience le jour où nous pourrons à nouveau tous nous réunir dans la salle. Je vous remercie encore une fois de votre présence.
Cela dit, la partie publique de notre séance est maintenant terminée, et nous allons passer à la partie à huis clos de la séance. Lorsque je suspendrai la séance, le personnel technique mettra fin à cette partie de la réunion dans Zoom, ce qui signifie que les députés ne pourront pas rester connectés. Pour accéder à la partie à huis clos de la réunion, les députés devront utiliser le code d'accès et le lien que le greffier leur a fait parvenir.
Nous allons maintenant suspendre la séance temporairement.
[La séance se poursuit à huis clos.]