:
Je déclare la séance ouverte.
Je vous souhaite la bienvenue à la 39e réunion du Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire.
Je vais commencer par faire quelques rappels. La réunion d'aujourd'hui se déroule selon une formule hybride. Les délibérations sont diffusées sur le site Web de la Chambre des communes. À titre d'information, la diffusion Web montrera toujours la personne qui parle plutôt que l'ensemble du Comité. Les captures d'écran ou la prise de photos de l'écran ne sont pas autorisées.
[Traduction]
Chers collègues, conformément à l'ordre de renvoi du mercredi 2 novembre 2022, le Comité entreprend aujourd'hui l'examen du projet de loi , .
J'aimerais maintenant souhaiter la bienvenue à nos témoins.
Tout d'abord, c'est toujours un privilège pour moi de présider le Comité, mais je suis particulièrement ravi de pouvoir accueillir mon homologue de l'autre endroit, comme on dit, le sénateur Black, président du comité sénatorial de l'agriculture.
C'est un plaisir de vous recevoir. Je vous remercie pour le travail que vous faites à titre de parlementaire et pour votre travail sur le projet de loi.
Nous accueillons aussi M. Nater, le parrain du projet de loi à la Chambre des communes et le député de Perth—Wellington. Monsieur Nater, je vous remercie de soutenir le projet de loi et de vous joindre à nous aujourd'hui.
Chers collègues, en ma qualité de président, je me risquerais à dire que le projet de loi ne soulèvera pas de controverse. L'étude article par article sera brève puisque le projet de loi ne contient qu'une phrase. Toutefois, nous pouvons profiter de l'occasion pour poser des questions aux témoins sur la raison d'être du projet de loi, ainsi que pour parler de l'importance de l'agriculture et de notre vision commune à cet égard.
Je vois que M. Barlow vient de mettre sa question de côté.
Des députés: Ha, ha!
Le président: Chers collègues, la réunion se déroulera comme suit: nous allons avoir une discussion comme à l'habitude, mais vous serez libres de parler le temps que vous le voudrez. Nous avons droit à deux heures. Nous pouvons nous arrêter avant deux heures; c'est à la discrétion du Comité.
Je m'en remets à vous, comme toujours. Nous allons commencer par les déclarations préliminaires des témoins. Je vous ai accordé sept minutes et demie chacun, mais vous n'avez pas à utiliser tout ce temps.
Nous allons commencer par le sénateur Black. La parole est à vous, cher ami.
Merci beaucoup de m'avoir invité à témoigner aujourd'hui devant le Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire. C'est un honneur et un plaisir pour moi d'être ici.
L'objectif du projet de loi est de désigner le samedi précédant le premier lundi d'août comme « Journée canadienne de l'alimentation ».
Il va sans dire que les aliments occupent une place centrale dans nos foyers, nos communautés et notre économie. À mes yeux, un des effets positifs de la pandémie, c'est qu'aujourd'hui, de nombreux Canadiens, surtout à l'extérieur des régions rurales et agricoles, s'intéressent davantage à la provenance de leurs aliments et à la manière dont ils sont cultivés.
Il est essentiel que les générations à venir comprennent que nos agriculteurs, nos producteurs, nos transformateurs et nos détaillants en alimentation travaillent fort pour produire des aliments de qualité. Les Canadiens de tous âges doivent voir de leurs propres yeux que nos communautés agricoles tiennent aux terres qu'ils cultivent, aux récoltes qu'ils produisent et aux animaux qu'ils élèvent.
La désignation officielle d'une journée canadienne de l'alimentation montrera à la population qu'il y a tant à apprendre au sujet de l'agriculture et de la production alimentaire au pays, en plus, je l'espère, d'accroître la confiance dans nos systèmes d'approvisionnement alimentaire. Les taux d'insécurité alimentaire sont à la hausse, non seulement au Canada, mais partout dans le monde; par conséquent, je trouve primordial de soutenir nos systèmes et d'avoir confiance qu'ils peuvent nous fournir des aliments sains, sûrs et abordables.
Quand nous parlons de production alimentaire locale, nous pensons à des gens qui font partie de notre quotidien. Nous parlons des agriculteurs qui cultivent les champs que nous voyons depuis nos voitures; des entreprises agroalimentaires qui produisent les aliments que nous trouvons sur les tablettes; des restaurateurs et des chefs qui nous nourrissent; ainsi que des viticulteurs et des brasseurs qui produisent le vin, la bière et les spiritueux que nous savourons. L'alimentation locale ne concerne pas seulement ce que nous mangeons; elle concerne aussi des Canadiennes et des Canadiens.
Les députés de Perth—Wellington, Wellington—Halton Hills, Guelph, Glengarry—Prescott—Russell, Cowichan—Malahat—Langford et Abitibi—Baie-James—Nunavik—Eeyou ont parlé de ces Canadiens et Canadiennes dans leurs nombreux discours à la Chambre des communes. Tous ont parlé avec éloquence des effets de l'agriculture sur leurs communautés et le Canada dans son ensemble. Je suis convaincu que la majorité, voire l'ensemble des parlementaires, pourrait faire de même. L'agriculture nous touche vraiment tous.
Comme vous le savez, le Canada est l'un des plus importants producteurs et exportateurs de produits agricoles au monde. En 2021, le secteur agricole et agroalimentaire employait 2,1 millions de personnes, il soutenait un emploi sur neuf au Canada et il a engrangé des recettes de 134,9 milliards de dollars, ce qui équivaut à environ 6,8 % du produit intérieur brut du Canada. L'adoption du projet de loi sur la Journée canadienne de l'alimentation est une façon de plus de reconnaître l'importance du rôle joué par l'agriculture et l'alimentation locale au Canada.
En fait, de nombreuses provinces célèbrent déjà l'alimentation locale à l'occasion de journées spéciales qui ont lieu à différents moments de l'année. Par exemple, ici en Ontario, la province a adopté, en juin 2021, un projet de loi proclamant la « Journée des terroirs du Canada en Ontario ». Toutefois, bien que les célébrations provinciales soient formidables, je crois fermement qu'il devrait y avoir une journée nationale durant laquelle tout le pays se rassemblerait pour rendre hommage à ce secteur primordial. Le projet de loi donnerait à la population canadienne une raison de fêter l'agriculture et l'agroalimentaire d'un océan à l'autre chaque été.
Vous vous souviendrez peut-être qu'un projet de loi précédant, le projet de loi , déposé à la Chambre des communes par un ancien député, avait pour objectif de désigner le vendredi précédant l'Action de grâces comme « Journée nationale de l'alimentation locale ». Bien que les idées se ressemblent et que j'appuie sans réserve toute invitation à célébrer l'agriculture à tout moment de l'année, il importe de souligner que le projet de loi est fondé sur une célébration existante instaurée par l'industrie. Je trouve important de faire participer autant que possible l'industrie à l'organisation de cet événement. Je trouve aussi important que la journée ait lieu en été, au cœur de la saison de croissance, plutôt qu'en automne, au moment où l'agriculture ralentit avant l'arrivée de l'hiver; les acteurs de l'industrie sont aussi de cet avis.
L'instauration de cette célébration annuelle serait une occasion pour la population canadienne non seulement de se réunir pour rendre hommage aux aliments du pays et aux gens qui les produisent, de la ferme à la table, mais aussi d'en apprendre davantage sur les secteurs canadiens de l'agriculture et de l'agroalimentaire. Elle nous donnerait l'occasion de mettre à l'avant-plan et de savourer les divers produits alimentaires nutritifs auxquels nous avons accès au quotidien. L'agriculture et l'agroalimentaire sont des secteurs essentiels qui enrichissent non seulement notre pays dans son ensemble, mais aussi d'autres pays partout dans le monde.
Par ailleurs, je tiens aussi à rendre hommage à une grande défenseure de l'agriculture: Mme Anita Stewart, fondatrice de la Journée des terroirs du Canada. Comme nombre d'entre vous le savent déjà, la première Journée des terroirs du Canada est née de l'inquiétude qu'éprouvait Mme Stewart pour les producteurs de bœuf aux prises avec la crise de l'encéphalopathie spongiforme bovine en 2003.
Véritable pionnière, Mme Stewart a eu une incidence immense sur la résilience et la vitalité du système alimentaire canadien. Son dévouement et sa passion pour les aliments canadiens et pour les gens d'un océan à l'autre qui les font pousser, qui les récoltent et qui les apprêtent étaient sans égal.
Elle manque à tous ceux qui l'ont connue. Son souvenir reste gravé dans l'héritage de ses recettes, de sa famille et, bien sûr, de la Journée canadienne de l'alimentation.
Merci beaucoup encore une fois de m'avoir invité à me joindre à vous aujourd'hui. J'aimerais également remercier bon nombre d'entre vous et de nombreux autres députés qui ont pris la parole dans votre enceinte sur le projet de loi .
J'ai hâte de répondre à vos questions et d'entendre ce que notre deuxième témoin a à dire.
Merci à l'avance de votre soutien pour célébrer les aliments canadiens, peu importe l'issue de ce projet de loi.
Merci. Thank you. Meegwetch.
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Merci, monsieur le président.
Je suis ravi d'être au Comité de l'agriculture. C'est certainement un peu un changement de décor d'être assis à ce bout‑ci de la table, mais c'est formidable d'être ici et d'être un membre associé de ce comité. J'ai été remplaçant à quelques reprises, mais je n'ai pas encore eu l'honneur et le privilège de siéger à ce comité en tant que membre permanent, même si je viens de ce que je considère comme étant la meilleure circonscription agricole du pays...
Des voix: Oh, oh!
M. John Nater: ... qui compte le plus grand nombre de producteurs laitiers au pays, le plus grand nombre de producteurs de poulet au pays, le plus grand nombre de producteurs de porc dans la province, qui se classe au troisième ou quatrième rang pour le nombre de producteurs de bœuf, et qui abrite certaines des terres agricoles les plus fertiles au monde. C'est un honneur d'être ici.
Premièrement, je tiens à remercier mon cher collègue, le sénateur Black, d'avoir présenté pour la première fois ce projet de loi à l'autre enceinte et de son initiative et de sa défense de longue date du système agricole et agroalimentaire.
Bien entendu, ce projet de loi n'a été initié par aucun d'entre nous. En tant que politiciens, nous faisons avancer l'héritage de quelqu'un d'autre. Comme le sénateur l'a mentionné dans sa déclaration, la Journée canadienne de l'alimentation est l'héritage de la regrettée Anita Stewart.
La plupart des propos que je tiens aujourd'hui ne sont pas les miens. Ce sont les propos de la famille Stewart. Ce sont ceux de ses quatre fils — Jeff, Brad, Mark et Paul Stewart — qui m'ont écrit pour me demander de parler en leur nom de l'importance de la Journée canadienne de l'alimentation.
Voici leur message:
Pour nous, les quatre fils d'Anita Stewart, qui avons grandi dans une famille entourée de nourriture et de culture, nous avons vu et appris beaucoup de choses sur la cuisine canadienne. Nous avons appris comment le partage de la nourriture favorise l'unité et le rapprochement. Nous avons pu voir comment la nourriture change des vies et crée une communauté autour d'une cuisine, d'une table ou d'un barbecue. Nous avons rencontré des personnes qui travaillaient sans relâche pour cultiver, récolter et produire des aliments afin de subvenir aux besoins de leur famille et de leur pays. Nous avons pu voir comment la nourriture peut illuminer une journée simplement en étant délicieuse.
Maman était un personnage central de notre famille, mais aussi de notre nation. C'est Eve Johnson, une journaliste gastronomique canadienne respectée, qui a dit ceci: « S'il y a une sainte patronne de la cuisine canadienne, c'est Anita Stewart. » Selon le National Post, « Anita Stewart est la femme miracle de la cuisine canadienne ».
C'est notre rêve — et le rêve de notre mère — d'avoir au moins une journée nationale où il est impossible d'ignorer les contributions culinaires, agricoles et culturelles de l'alimentation qui soutiennent et enrichissent nos vies dans notre Nord regorgeant de richesses.
Pour reprendre les propos de maman, « En étant attentifs à nos sources d'alimentation, nous faisons non seulement circuler l'argent pour nos producteurs, mais nous leur permettons également de maintenir et d'entretenir la diversité, créant ainsi une fabuleuse liste d'achats comestibles pour nous maintenant et, plus important encore, pour les générations futures. C'est une question de fierté et de ténacité, et c'est un plaisir des sens de goûter la richesse du Canada à tous les niveaux. C'est un extrait du livre Anita Stewart's Canada, HarperCollins Publishers 2014.
La Journée canadienne de l'alimentation a été instaurée pour rendre un hommage incroyable aux ingrédients canadiens et célébrer les braves gens qui nourrissent notre nation. Au cours des années qui ont suivi, la Journée canadienne de l'alimentation au Canada est devenue un événement unique, primé, proactif et positif dans le secteur agroalimentaire et agricole canadien qui donne l'occasion de faire participer les Canadiens à une célébration de ce que nous sommes en tant que nation.
Depuis ses modestes débuts, la Journée canadienne de l'alimentation a connu une croissance exponentielle et est devenue une force respectée pour le bien de la vie alimentaire au Canada. Nous sommes des innovateurs, des éducateurs et des créateurs de tendances. Des centaines de chefs de tout le pays sont nos défenseurs. Nous sommes des restaurateurs à l'avant-garde de l'excellence culinaire canadienne représentés par un groupe de bénévoles actifs. En tant que chefs, restaurateurs, universitaires, producteurs, organisateurs d'événement, agriculteurs, organismes, médias et gastronomes enthousiastes de tout le Canada, nous avons à cœur la cuisine régionale canadienne.
La cuisine canadienne présente une foule de possibilités... Elle est régionale et saisonnière, avec une touche de notre histoire multiculturelle pour faire bonne mesure et créer une nation d'histoires culinaires. D'un océan à l'autre, nous avons une panoplie de possibilités culinaires uniques et authentiques.
La vie alimentaire d'une nation exprime sa culture collective autant que n'importe quel journal, émission de télévision ou nouvel immeuble tape-à-l'oeil. Le privilège d'être un citoyen de cette nation qui produit et récolte certains des meilleurs ingrédients de la planète va de pair avec le défi et la responsabilité de concevoir une culture alimentaire dynamique et véritable puis de la célébrer.
Nous croyons en l'utilisation d'ingrédients canadiens tout en célébrant et en reconnaissant ceux qui nourrissent notre nation. Nous soutenons la recherche et l'éducation en matière d'alimentation, d'agriculture et de culture canadiennes et nous croyons en notre diversité qui reflète les traditions, l'histoire et notre nature évolutive.
Le Canada est une nation diversifiée et géographiquement disparate de toutes les côtes. Bien que nous soyons liés par la géographie et les liens communautaires, nous sommes séparés par la distance. La Journée canadienne de l'alimentation rassemble les gens virtuellement et en personne pour célébrer. Nous transmettons des messages sur l'importance de soutenir les Canadiens tout en créant de multiples célébrations locales et régionales.
L'appel à l'action de la Journée canadienne de l'alimentation est un engagement à acheter, à cuisiner et à manger canadien. Les participants font des achats locaux dans des restaurants, des entreprises et des fermes ou cuisinent à la maison, au chalet ou au camping pour bâtir une communauté en partageant leur table, tout en transmettant des messages positifs de célébrations délicieuses et de gratitude.
Nous espérons que l'établissement de cette journée à l'échelle nationale contribuera à créer de nombreuses occasions pour les Canadiens de se renseigner sur le système agricole et agroalimentaire, tout en approfondissant nos conversations sur l'alimentation et en célébrant la générosité de nos régions nordiques, sans oublier ce qui est le plus important pour nous tous: la famille, les amis, la communauté et la nourriture!
Jeff, Brad, Mark et Paul Stewart concluent avec les propos de leur mère: « Joignez-vous à la fête! Allez au marché, achetez des produits locaux, rentrez chez vous et cuisinez au rythme des saisons. Soyez fidèles à votre propre histoire culinaire. C'est aussi simple que cela. »
Je remercie Jeff, Brad, Mark et Paul Stewart de m'avoir permis de communiquer leurs propos pour promouvoir l'héritage de leur défunte mère et la création de la Journée canadienne de l'alimentation.
Chers collègues, je vous remercie du temps que vous nous avez accordé ce matin, et j'espère que nous pourrons obtenir du soutien pour faire adopter le projet de loi .
Merci, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président.
Je pense que cela aurait été très facile à soutenir et à faire adopter ici jusqu'à ce que M. Nater en fasse une compétition pour savoir quelle circonscription est plus agricole que les autres. Nous devrons peut-être le rappeler à l'ordre pendant quelque temps.
Sénateur Black, vous pouvez y aller.
Non, il est bon d'entendre que tout le monde autour de cette table et à la Chambre des communes est très fier de nos agriculteurs, de nos éleveurs et de nos producteurs et du rôle essentiel qu'ils jouent. Je suis heureux que cette question soit revenue.
Sénateur Black, vous avez parlé de l'héritage d'Anita Stewart et de son importance lorsqu'il y avait des cas d'encéphalopathie spongiforme bovine, ESB. Le fait que vous puissiez parler d'encéphalopathie spongiforme bovine est fantastique, car il est important que nous nous souvenions de ce qui a provoqué cette situation au départ, à savoir une maladie catastrophique au sein de l'industrie bovine.
Je tiens à préciser aux fins du compte rendu que nous ne revivrons pas cette situation et que c'est important maintenant que les États-Unis ne nous laisseront plus partager l'accès à leur banque de vaccins. Il est impératif que le Canada constitue sa propre banque de vaccins, surtout en ce qui concerne la fièvre aphteuse, qui représente une menace réelle pour l'agriculture canadienne. J'espère que c'est une chose que le gouvernement envisage très sérieusement de faire.
J'ai deux questions à vous poser. Le projet de loi d'initiative parlementaire précédent que M. Stetski de la Colombie-Britannique a présenté il y a plusieurs années avait une date fixe en août, et c'est une sorte de date flottante qui se situera entre juillet et août. Je pense que l'objet de ce projet de loi est très important lorsque nous communiquons des renseignements et peut-être éduquons les Canadiens sur l'importance de l'agriculture et de l'agriculture canadienne moderne que nous pratiquons. Pourquoi a‑t‑on décidé d'avoir ce jour flottant?
Deuxièmement, et l'un ou l'autre d'entre vous peut répondre, quelle est votre vision pour la Journée canadienne de l'alimentation? Quand je dis cela, c'est que je pense que c'est une occasion pour nous de sensibiliser à nouveau les Canadiens à ce que les agriculteurs font, comment ils le font, pourquoi nous le faisons et le fait que nous le faisons mieux que quiconque dans le monde.
En tant que producteurs, le plus grand défi auquel nous sommes confrontés est la conception erronée que nous avons de ce que fait réellement l'agriculture. Nous ne sommes plus à l'époque de la ferme à Mathurin; nous sommes modernes et novateurs, et nous sommes durables sur le plan environnemental, mais nous devons aussi être économiquement durables.
Je sais qu'il y a deux questions, mais veuillez expliquer la date et ce que vous envisagez pour la partie éducative de la Journée de l'alimentation.
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Merci beaucoup, monsieur Barlow, de votre question.
En ce qui concerne la date, la Journée canadienne de l'alimentation qu'Anita Stewart a lancée était, en Ontario, la longue fin de semaine d'août et, à ce jour, 19 ans plus tard, c'est toujours la longue fin de semaine d'août en Ontario, mais nous savons que cette fin de semaine n'est pas une longue fin de semaine dans certaines autres provinces au Canada.
Lorsque nous nous sommes adressés à l'équipe juridique et aux greffiers, nous avons dû faire en sorte que ce soit le dernier samedi avant le premier lundi d'août afin que ce soit toujours durant la longue fin de semaine. C'est la seule et unique raison.
Le projet de loi précédent, comme vous l'avez mentionné, prévoyait le vendredi précédant la fin de semaine de l'Action de grâce. Lorsqu'il a été présenté au Sénat, nous avons apporté un amendement qui ramenait la date à celle de la longue fin de semaine d'août. C'était une erreur de la part de notre équipe de rédaction à l'époque, mais l'amendement est quand même mort au Sénat. C'est en fait la longue fin de semaine en août que Mme Stewart a toujours eu dans le passé. J'aimerais souligner qu'en 2023, ce sera le 20e anniversaire du tout premier barbecue le plus grand du monde à Elora, qu'elle a lancé et qui a été un précurseur de la Journée canadienne de l'alimentation.
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Je peux peut-être répondre à la deuxième partie de la question.
Que voulons-nous en retirer? Je pense que nous pouvons en retirer beaucoup de choses. L'une des plus importantes est la littératie alimentaire, afin que les Canadiens sachent d'où viennent les aliments canadiens. Elle ne vient pas d'une étagère d'épicerie. Elle vient des agriculteurs, des familles d'agriculteurs et des transformateurs qui travaillent dur dans tout le pays et qui font ce travail.
Ces dernières années, la Journée canadienne de l'alimentation a donné lieu à de nombreuses représentations visuelles. La tour du CN a été illuminée en rouge et blanc, les chutes du Niagara ont été illuminées en rouge et blanc et la tour de Calgary a été illuminée en rouge et blanc pour promouvoir les aliments canadiens lors de la Journée canadienne de l'alimentation. Ces représentations visuelles ont forcé les Canadiens à les voir, puis à se poser des questions sur l'évolution de la situation.
Je veux souligner également la crise d'encéphalopathie spongiforme bovine. C'est un événement qui a été exceptionnellement négatif et difficile. Franchement, les éleveurs de bovins du Canada en ressentent encore les répercussions près de 20 ans plus tard. Ils en ressentent toujours les effets après toutes ces années, mais un élément positif en est ressorti, à savoir la promotion des aliments canadiens. Si nous pouvons nous appuyer sur cet héritage issu des jours sombres de 2003 et si, près de 20 ans plus tard, nous sommes en mesure de promouvoir les aliments qui assurent la subsistance de notre pays et du monde, je pense que ce sera un héritage important et durable issu d'une période sombre.
À nouveau, M. Barlow et moi-même aimerions peut-être amender amicalement ce projet de loi simplement pour veiller à ce que Foothills et Glengarry—Prescott—Russell soient considérées comme les meilleures circonscriptions pour l'agriculture. Je rigole. Nous savons qu'il faudrait renvoyer le projet de loi au Sénat, et ce n'est assurément pas ce que nous voulons faire.
Ce que j'entends, c'est que la manière de célébrer la Journée canadienne de l'alimentation importe peu. L'idée, c'est de veiller à raconter les diverses histoires alimentaires au pays, que ce soit par l'entremise d'un agriculteur qui montre ce qu'il fait sur sa ferme ou d'un chef qui montre comment il cuisine, par exemple.
J'aimerais souligner vos efforts. Je crois que le président l'a déjà dit, mais c'est un projet de loi qui tient sur une ligne. C'est simple. Je n'ai pas d'autres questions. J'estime que vous nous avez très bien raconté l'histoire et l'héritage d'Anita Stewart.
J'aimerais vous remercier. Comme je l'ai dit plus tôt, je vais certainement appuyer ce projet de loi.
Merci, monsieur le président. Je vous redonne la parole.
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Je vais commencer, et je suis certain que le sénateur Black souhaitera intervenir également.
Nous venons tout juste de parler de... Elle a été la première lauréate du prix d'alimentation de l'Université de Guelph. Le laboratoire alimentaire de l'Université de Guelph porte maintenant son nom, ce qui est tout simplement exceptionnel, selon moi.
Il est absolument essentiel de mettre l'accent sur les aliments canadiens locaux; ils seraient au cœur de la Journée canadienne de l'alimentation. On se baserait sur l'héritage d'Anita Stewart.
En lisant certaines des histoires sur Anita Stewart, on se rend compte qu'elle prenait un grand plaisir à voyager au pays pour découvrir de visu des sources alimentaires régionales uniques, culturellement appropriées et différentes. Je pense que c'est l'un des aspects les plus intéressants de ce projet. Les aliments locaux qu'on consomme diffèrent d'une région et d'une culture à l'autre. Il est très important d'en tenir compte.
Ensuite, en ce qui concerne les enjeux locaux et environnementaux, il est très important d'avoir des initiatives près de chez nous, surtout dans les collectivités et les circonscriptions rurales comme les nôtres.
Des organisations telles que Food Centres Canada et le Local Community Food Centre de Stratford génèrent cette dynamique locale. Ils offrent la possibilité d'apprendre à utiliser des ingrédients locaux. On va au‑delà de servir simplement un repas; on peut apprendre ce qu'il contient, comment on le prépare et d'où viennent ces aliments.
Je vais maintenant céder la parole au sénateur Black.
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Je comprends bien l'intention. Je crois qu'il est assez évident que je suis favorable à cette initiative. Cela ne nous empêche pas d'essayer d'améliorer les choses.
Que faudra-t-il faire de spécial en cette journée? Comme vous l'avez dit dans votre réponse, il y a déjà de nombreuses journées consacrées à bien des choses. Je ne sais pas si mes collègues parlementaires ont déjà eu la même expérience que moi en essayant de suivre tout cela sur les réseaux sociaux, mais, à un moment donné, on lâche prise. Il y a tellement de journées de ceci ou de cela qu'elles en finissent par perdre un peu de leur sens.
Si l'on veut que cette journée soit positive et rentable pour le monde agricole, il va falloir que des choses spéciales soient organisées. Il va falloir que ce soit souligné de façon particulière.
En avez-vous discuté? Avez-vous pensé à mettre quelque chose en ce sens dans votre projet de loi? Au contraire, est-ce que l'idée générale vous satisfaisait et vous étiez d'avis que tout allait se mettre en place de façon automatique?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vous remercie d'être parmi nous, sénateur Black et monsieur Nater.
Je me souviens de ma présence à une réunion de ce comité en juin 2018 durant laquelle M. Stetski est venu comparaître devant nous. C'était un de mes collègues néo-démocrates, et je suis heureux de voir que vous avez repris le flambeau, sénateur Black. Je crois qu'on a de bonnes chances de faire adopter ce projet de loi. Je vous félicite tous les deux.
Ce n'est pas comme si nous avions à examiner ce projet de loi en détail; il est assez clair.
Cela dit, j'aimerais poser une question. Tous ceux qui m'ont précédé ont parlé de la production agricole dans leur circonscription. En hul'q'umi'num, Cowichan—Malahat—Langford signifie « terre tiède », et je crois que nous sommes la seule région avec un climat de type méditerranéen au Canada, alors nous sommes assurément dans le palmarès.
Je vis le long de la côte, et une grande partie de notre production alimentaire est liée à l'océan. Je sais que personne autour de la table ne peut battre le saumon qu'on y pêche. Rien ne bat la pêche au saumon de la côte Ouest au large de Port Renfrew dans ma circonscription, qui est d'ailleurs très importante pour les Premières Nations locales. Les tribus Cowichan sont les plus grandes parmi les Premières Nations en Colombie-Britannique. De nombreux électeurs dans ma circonscription sont autochtones, et une bonne partie des sources alimentaires importantes pour leur culture et leur histoire sont liées à l'océan.
Monsieur Nater, vous avez parlé d'aliments importants pour certaines cultures. Qu'avez-vous à dire à ce sujet, messieurs? Nous avons tendance à nous concentrer sur l'agriculture, mais il nous faut aussi réaliser que nos ressources naturelles sont également source d'appréciation pour tous.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie, sénateur Black, d'être ici parmi nous.
Merci à vous aussi, monsieur Nater.
Tout comme vous, je suis d'avis qu'il est important de transmettre la culture canadienne à d'autres.
Cela dit, sauf votre respect, monsieur Nater, je me dois d'être en désaccord sur un point. Je suis désolée, mais il y a d'incroyables agriculteurs dans la circonscription de Lambton—Kent—Middlesex. Nous n'atteignons pas votre niveau pour les produits laitiers et le poulet, mais nous ne sommes pas loin derrière pour ce qui est de la quantité de fermes.
J'aimerais vous remercier d'avoir déposé ce projet de loi. Je sais que la famille de Mme Stewart l'appuie grandement. Ses proches ont milité pour l'instauration de cette journée également. J'ai hâte que ce projet de loi soit adopté et que nous puissions célébrer les aliments canadiens et les producteurs agricoles à l'échelle nationale.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie M. Nater et le sénateur Black de leur présence.
En tant qu'ancien producteur agricole, je trouve que ce projet de loi, qui institue la Journée canadienne de l'alimentation, est excellent. J'espère que celui-ci sera rapidement adopté et mis en vigueur, de sorte que cette journée puisse être soulignée à l'été 2023.
Monsieur Nater, vous avez mentionné brièvement l'idée d'établir différents partenariats. Je crois que vous vouliez approfondir cette question. Il sera effectivement important, pour bien marquer la Journée canadienne de l'alimentation, de déterminer clairement les partenariats qui pourront être faits. Chez nous, au Québec, il y a déjà des actions en ce sens. Il faut voir si on peut travailler en partenariat avec les différents intervenants afin de renforcer l'impact que pourrait avoir cette journée au Canada.
Je trouve important de souligner la grande pertinence d'un tel projet de loi dans un contexte où l’on est train de mener des études sur l'insécurité alimentaire et de réfléchir à toute cette question.
Monsieur Nater, voulez-vous approfondir la question des partenariats, que vous avez abordée tout à l'heure?
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Merci beaucoup, monsieur Lehoux.
En effet, il est très important d'avoir des partenariats avec l'industrie, les restaurants, les personnes qui produisent la nourriture pour nous chaque jour, les fermiers, les producteurs et les transformateurs. Ces partenariats peuvent nous renseigner sur les différents aspects de l'alimentation aux quatre coins de notre pays.
Vous avez mentionné l'insécurité alimentaire. Pourtant, notre pays est tellement riche sur le plan de l'agriculture.
[Traduction]
Le Canada dispose de tellement de ressources, et il est malheureux que certains souffrent encore d'insécurité alimentaire au pays.
Avec cette journée, notre nation pourra promouvoir la création de ces partenariats, le renforcement de la capacité à promouvoir et à mettre l'accent sur les aliments locaux, ainsi que le développement des compétences à divers égards pour que les Canadiens puissent se nourrir d'aliments locaux sains et nutritifs.
Je ne pouvais pas refuser cette rare et formidable occasion de parler en faveur d'un projet de loi devant le Comité. Je ne pourrais être plus en faveur de cette mesure. Je ne trouve pas les mots qui me permettraient d'exprimer à quel point j'appuie ce projet de loi important. Merci à vous deux de l'avoir présenté.
J'aurais quelques commentaires à formuler.
Je pense vraiment que de rendre hommage à Anita Stewart et à son legs est une excellente idée.
Pour ma part, pendant la quinzaine d'années que j'ai passées dans le développement des systèmes alimentaires, j'avais un très bon ami qui s'appelait Wayne Roberts. Je ne sais pas si vous en avez déjà entendu parler, mais ce titulaire de doctorat a lancé le premier conseil de la politique alimentaire au Canada, à Toronto. Il siégeait également au conseil d'administration des organismes FoodShare Toronto et Sustain Ontario et a fait partie des membres fondateurs du Réseau pour une alimentation durable. Wayne a également été lauréat de l'Environmental Award du Canada. Il a présidé la Toronto-based Alliance for a Green Economy et a reçu la Médaille du jubilé de dimant de la reine.
Wayne est mort du cancer le 20 janvier 2021, à 76 ans, au même âge que mon père. J'ai eu énormément de chagrin de perdre ce grand ami qui m'avait tant appris sur les aliments et les systèmes alimentaires. S'il était ici aujourd'hui, il appuierait le projet de loi. Je pense souvent à lui lorsque je siège au Comité et que je réfléchis à mes interventions.
Il appuierait sans réserve le projet de loi. Je le sais, car il aimait le système alimentaire. Selon lui, la diversité de notre système alimentaire était une occasion incroyable de célébrer notre culture comme Canadiens. Il voyait les aliments comme un point d'entrée permettant de résoudre plusieurs problèmes que nous avons. Il est l'auteur du livre intituléFood for City Building. C'est un riche ouvrage, que je vous invite à lire.
Contrairement à ce que pensent la plupart, nous entendons parler de l'alimentation dans les communautés rurales. J'ai travaillé dans plusieurs de ces communautés. Monsieur Nater, j'ai travaillé dans votre communauté. Madame Rood, j'ai travaillé à Middlesex-London à la mise sur pied du conseil de la politique alimentaire pendant plus de trois ans. J'ai travaillé également dans le comté de Perth. J'espère que vous ne débattez pas trop férocement, car vous venez tous les deux de grandes régions agricoles de l'Ontario.
Ce que j'essaie de dire, c'est que Wayne Roberts mettait en lumière les vertus thérapeutiques des aliments. Selon lui, les aliments étaient une de nos dernières connexions avec la nature. Notre consommation quotidienne de nourriture et le plaisir que nous en retirons établit cette connexion avec le monde naturel que bon nombre d'entre nous avons perdue. Il disait que le système alimentaire nous permettait de bâtir des communautés plus saines et de bâtir une économie plus prospère. Il nous permet de protéger l'environnement et de promouvoir la biodiversité. Il nous permet d'employer des gens, d'offrir des possibilités de formation et de renforcer la santé mentale et le mieux-être. La liste est pratiquement interminable lorsque nous y pensons un peu.
C'est vraiment très bien. J'espère aussi qu'une journée canadienne de l'alimentation comme celle‑là nous amènera à célébrer les champions du système alimentaire partout au Canada. Je le souhaite de tout cœur. Chers membres du Comité, j'espère que vous appuierez cette initiative. C'est ce que vous allez probablement faire, à mon avis.
Anita Stewart est indéniablement une championne de l'alimentation qui mérite d'être célébrée, mais elle est loin d'être la seule. Pensons à Debbie Field, une des fondatrices de la Coalition pour une saine alimentation scolaire, qui a consacré sa vie à donner aux enfants des aliments sains et nutritifs. Pensons à Cathleen Kneen, disparue il y a quelques années, et à Nick Saul, le père des centres communautaires d'alimentation du Canada. Il y a une multitude de champions partout au Canada, que nous ne pouvons évidemment pas tous nommer.
J'espère que nous pourrons honorer ces champions du système alimentaire. Je tiens vraiment à ce que nous le fassions.
Le seul autre point — ou peut-être les deux autres points, très rapidement — que je voudrais soulever est la littératie alimentaire, qui était un sujet récurrent dans les discussions sur la sécurité alimentaire à mon ancien travail. Bon nombre d'organismes ayant pour mission d'instaurer une plus grande sécurité alimentaire au Canada parlent, certes, de revenus et de sécurité financière, mais ils parlent aussi de littératie alimentaire. La littératie alimentaire englobe toute une gamme de compétences, que ce soit des stratégies pour l'achat de nourriture, la récolte et la culture d'aliments et les connaissances sur leur provenance, de même que les étapes de la création d'un tas de compost et les techniques de compostage.
Je pense que d'instaurer une journée canadienne de l'alimentation pourrait vraiment accroître la sensibilisation et la littératie alimentaire au Canada. Je me prononcerais certainement en faveur du projet de loi qui instituerait cette journée.
Finalement, selon moi, les systèmes alimentaires durables vont de pair avec la participation citoyenne. Cette façon démocratique de faire les choses donne l'impression aux citoyens qu'ils ont un rôle à jouer dans le système alimentaire. En un sens — c'est le principal enseignement que Wayne Roberts m'a appris —, le système alimentaire permet de bâtir une démocratie en santé.
Je voulais seulement vous donner matière à réflexion. Je suis vraiment reconnaissant du travail que vous avez accompli sur ce projet de loi. Nous sommes rarement saisis d'un dossier qui fait l'unanimité et qui ne nécessite pas de débat.
Bravo à vous deux d'avoir présenté ce projet de loi.
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D'accord, je comprends: le président veut se garder le privilège d'avoir le dernier mot.
Monsieur Black, je vous ai parlé tantôt du nom de la journée. Puisqu'il y a unanimité pour dire que l'objectif manifeste de la journée est de sensibiliser les gens à l'importance de consommer des produits locaux, pourquoi ne pas le mentionner dans le titre?
C'est une grosse question que je vous pose, mais vous n'êtes pas obligé d'y répondre. C'est juste que je me questionnais à ce sujet, tantôt. En français, on dit « Journée canadienne de l'alimentation »; en anglais, on dit « Food Day in Canada ». Ce serait donc une journée consacrée à la nourriture, mais on ne précise pas qu'il est question d'alimentation locale.
Comment entreverriez-vous un amendement visant à ajouter simplement le mot « locale » après le mot « alimentation » dans le titre? Seriez-vous favorable à une telle proposition ou trouvez-vous que c'est déjà assez clair?
C'était ma dernière question. Je vous remercie.
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Merci, monsieur Perron. Merci, sénateur Black.
Chers collègues, je ne vois aucune autre main levée.
Je suis enchanté de la conversation que nous avons eue aujourd'hui sur le projet de loi.
Comme je vous le disais, sénateur Black, je vois l'alimentation et les conversations sur l'importance de célébrer l'alimentation au Canada comme une occasion de réunir les communautés urbaines et rurales. Je salue le travail que vous et M. Nater avez accompli à cet égard.
Je sais également que tout bon parlementaire est entouré de personnes compétentes. Je vois Kimberly et Olivia à l'arrière, avec qui j'ai eu la chance de travailler. Je sais qu'elles font partie de votre équipe, que je remercie.
Enfin, je m'en voudrais de ne pas mentionner la communauté agricole de Kings—Hants. Vu l'impartialité du rôle de président, je ne dirai pas que Kings—Hants est la meilleure circonscription au pays dans la filière agricole. Je dirais que c'est une des meilleures. Nous avons le privilège de représenter des acteurs du monde agricole. Je leur lève mon chapeau aujourd'hui et je salue ceux qui regardent nos délibérations.
Chers collègues, je pense que nous pouvons nous arrêter ici.
Il y a une ou deux choses que je dois dire. Si vous avez des amendements, je ne peux pas vous dissuader de les proposer, mais je vous encourage tout de même à ne pas le faire, car le projet de loi, qui n'est pas controversé, serait renvoyé ipso facto au Sénat, comme l'a souligné M. Nater. Si vous ou un autre parlementaire en ressentez toutefois le besoin, le 30 novembre est la date butoir pour en faire part au greffier législatif. À titre d'information pour M. Nater et M. Black, nous comptons passer à l'étude article par article, qui devrait être brève, le 14 décembre. Nous espérons recevoir le rapport avant Noël. Ce sera un beau cadeau de Noël pour vous et pour toutes les personnes impliquées.
Chers collègues, nous nous réunirons lundi pour amorcer l'étude dont nous avons parlé sur la gestion de l'approvisionnement et l'Ukraine. Nous sommes en train d'établir la liste des témoins. Nous espérons obtenir en temps utile les confirmations au sujet des groupes de témoins. Le greffier s'efforce d'arranger tout cela en ce moment.
Y a‑t‑il d'autres questions ou préoccupations, chers collègues?
Je voudrais dire un mot, avant de terminer, sur la soirée du patrimoine irlandais, qui a lieu aujourd'hui. C'est notre bon ami , député de la circonscription Etobicoke—Lakeshore, qui organise l'événement. Le sénateur Black va peut-être prononcer un discours. Je vous encourage à aller boire un pichet et à célébrer les Irlandais et les Canadiens d'origine irlandaise.
La séance est levée.