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Je déclare la séance ouverte. Je vous souhaite à tous la bienvenue à cette 36
e séance du Comité permanent de la santé de la Chambre des communes. Le comité poursuit son étude sur la situation d'urgence à laquelle les Canadiens font face avec la pandémie de COVID-19. Nous examinerons plus précisément aujourd'hui le contexte national d'intervention d'urgence au Canada.
Je voudrais souhaiter la bienvenue à nos témoins. Nous recevons trois représentants du Bureau du Conseil privé, soit Mme Christyne Tremblay, sous-greffière; Mme Thao Pham, sous-secrétaire du Cabinet, Opérations; et Mme Jodi Van Dieen, conseillère juridique auprès du greffier du Conseil privé et sous-ministre adjointe, Secteur des services juridiques du Bureau du Conseil privé. Nous accueillons également M. Rob Stewart, sous-ministre, ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile. Nous espérons pouvoir entendre plus tard le Dr Asher Shalmon, directeur de la division des relations internationales du ministère de la Santé d'Israël. Enfin, nous avons avec nous M. Bruce Macgregor, directeur général de la municipalité régionale de York.
J'inviterais maintenant les témoins à faire leur déclaration liminaire. Nous entendrons d'abord Mme Christyne Tremblay, du Bureau du Conseil privé. Vous disposez de six minutes.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Bonjour mesdames et messieurs les députés.
Je vous remercie de me donner l'occasion de me présenter devant le Comité pour discuter de la réponse du gouvernement fédéral à la pandémie de COVID-19 dans le cadre de la gestion des urgences.
Je m'appelle Christyne Tremblay et je suis la sous-greffière du Conseil privé et secrétaire associée du Cabinet, ainsi que la sous-ministre des Affaires intergouvernementales. Je suis aujourd'hui accompagnée de mes collègues Mme Thao Pham, sous-secrétaire du Cabinet, Opérations, Mme Jodie van Dieen, sous-ministre adjointe, Secteur des services juridiques du Bureau du Conseil privé, et M. Rob Stewart, sous-ministre au ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile.
En réaction à la pandémie, le gouvernement du Canada a déployé une panoplie d'efforts: investissements dans la santé publique, notamment dans le dépistage et la recherche de contacts; achat d'équipement de protection individuelle; soutien financier direct aux Canadiens et aux entreprises; approvisionnement fiable en fournitures thérapeutiques et médicales en quantité suffisante à l'échelle du pays; mesures efficaces à la frontière pour freiner la propagation du virus et l'importation de ses variants; et achat de vaccins et leur distribution aux provinces et territoires.
Le gouvernement fédéral collabore également avec les provinces, les territoires et les collectivités autochtones pour affronter la pandémie. Les mesures de santé publique relèvent en grande partie de la compétence des provinces et des territoires, mais le gouvernement fédéral s'est assuré qu'il disposait de l'ensemble des outils et des ressources nécessaires pour exercer cette compétence.
Grâce au soutien financier que le gouvernement fédéral a accordé aux travailleurs et aux entreprises du Canada, les provinces et les territoires ont pu instaurer des mesures de santé publique adaptées à leur propre situation.
De plus, dans le cadre de l'Accord sur la relance sécuritaire, le gouvernement fédéral a alloué près de 20 milliards de dollars aux provinces et aux territoires afin qu'ils puissent affronter la pandémie. Ce montant s'ajoute aux 7,2 milliards de dollars accordés aux provinces, aux territoires et aux collectivités autochtones pour les aider à composer avec les contraintes que la pandémie impose au système de santé.
Le gouvernement fédéral fournit également de l'équipement de protection individuelle, de l'équipement médical et une capacité d'appoint aux provinces et aux territoires. Cela comprend des services de soutien pour le dépistage et la recherche de contacts, ainsi que des unités sanitaires mobiles. Par ailleurs, le gouvernement fédéral a répondu à plus de 70 demandes d'aide, notamment en déployant des membres des Forces armées canadiennes dans des établissements de soins de longue durée, en appuyant la vaccination dans des collectivités autochtones éloignées, et, récemment, en déployant des infirmières et des infirmiers ainsi que des équipes de services médicaux dans des hôpitaux de l'Ontario. Mon collègue M. Rob Stewart est responsable de la coordination de ces réponses aux demandes d'aide.
En outre, le gouvernement fédéral a fourni du personnel et de l'équipement aux services de santé en première ligne, a accru le dépistage rapide et son soutien pour la recherche de contacts, grâce aux équipes de Statistique Canada. Nous avons également fourni des médicaments additionnels et permis aux laboratoires fédéraux d'effectuer des tests de dépistage. Dans le cadre de son partenariat avec la Croix-Rouge canadienne, le gouvernement a aussi apporté son soutien à des établissements de soins de longue durée dans plusieurs provinces, et il a récemment déployé des infirmières et des infirmiers ainsi que des médecins additionnels à Toronto.
Le Bureau du Conseil privé joue un rôle central en appuyant le et le Cabinet depuis le début de la pandémie. Entre autres, il appuie le Comité du Cabinet chargé de la réponse fédérale à la maladie à coronavirus, ou COVID-19. Ce comité a le mandat d'assurer, à l'échelle pancanadienne, le leadership, la coordination et l'état de préparation en vue de la réponse à la pandémie, ainsi que le rétablissement par la suite. Ce comité assure également la coordination de l'ensemble des ministères fédéraux participant à la gestion de la pandémie.
Il exerce également une fonction centrale de rapprochement et de coordination en collaborant de façon horizontale avec les ministères et organismes de l'administration fédérale sur une vaste gamme de priorités liées à la pandémie, ainsi que sur les communications, par l'intermédiaire de notre centre de communication sur la COVID-19. Ma collègue, Mme Tao Pham, est au cœur de ce travail.
Dans le cadre de ses responsabilités à l'égard des affaires intergouvernementales, le Bureau du Conseil privé est aussi appelé à diriger les consultations avec les provinces et les territoires. Par exemple, au cours des 15 derniers mois, il a apporté son appui lors de plus de 30 rencontres des premiers ministres, qui ont essentiellement porté sur la gestion de la pandémie. La dernière rencontre s'est tenue il y a 10 jours, et tous les premiers ministres des provinces et des territoires y étaient présents.
Je sais que le Comité désire discuter des outils prévus par la loi dont dispose le gouvernement fédéral pour réagir aux urgences, comme la crise sanitaire que le pays traverse actuellement. Plusieurs lois du Parlement autorisent le gouvernement à gérer les situations d'urgence, et celui-ci a déjà exercé certains de ses pouvoirs à cet égard pendant la pandémie. Mentionnons, par exemple, la Loi sur la mise en quarantaine, qui a servi à instaurer des restrictions à la frontière, comme l'obligation pour les voyageurs de subir un test de dépistage et de se mettre en quarantaine.
La Loi sur les mesures d'urgence peut aussi servir à gérer les situations d'urgence d'une ampleur nationale. Cette loi prévoit que quatre types de situations d'urgence peuvent être déclarés: les sinistres, l'état d'urgence, l'état de crise internationale et l'état de guerre. Les pandémies comme celle de la COVID-19 correspondent vraisemblablement à un sinistre. La Loi définit précisément que les situations de crise nationale sont des circonstances critiques à caractère urgent et temporaire qui mettent en danger la vie, la santé et la sécurité des Canadiens et qui échappent à la capacité d'intervention des provinces et territoires. De plus...
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Je n'ai que quelques brèves observations, alors je vais vous faire gagner du temps.
De toute évidence, la gestion des urgences a pris une grande place au cours de la dernière année. Avant que la pandémie ne sévisse, une tempête de neige a frappé Terre-Neuve et nous avons dû composer avec une perturbation des infrastructures ferroviaires essentielles, ce qui nous a tenus très occupés.
Je suis ici aujourd'hui pour vous parler de la structure de l'intervention du gouvernement fédéral face aux urgences, de notre collaboration avec les provinces, des outils que nous avons utilisés et des situations dans lesquelles nous sommes intervenus.
Je répondrai volontiers à toute question que vous pourriez avoir. Merci.
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Je vous remercie de m'avoir invité. C'est un plaisir d'être parmi vous.
On m'a demandé de parler de la campagne de vaccination qui a été menée en Israël et qui a connu beaucoup de succès. Nous avons débuté la campagne très tôt. Le 19 décembre, le premier ministre et le ministre de la Santé se sont fait vacciner publiquement, et le lendemain matin, nous amorcions la vaccination à grande échelle, partout au pays.
Nous avons décidé de suivre un plan simple, c'est-à-dire que dès le premier jour, nous avons vacciné toutes les personnes âgées de 60 ans et plus, ainsi que le personnel médical et les premiers intervenants dans tout le pays, sans aucun sous-groupe. Par la suite, nous avons abaissé l'âge de cinq ans chaque semaine, jusqu'à ce que, à la huitième semaine, le vaccin soit offert à tous les habitants âgés de plus de 16 ans.
Nous discutons actuellement du moment où nous commencerons à vacciner les adolescents. Nous n'avons pas encore autorisé le vaccin pour les 12 à 16 ans, mais nous y travaillons. Je pense qu'à la fin de la semaine prochaine, ou la semaine suivante, le vaccin sera autorisé en Israël pour les jeunes et nous serons prêts à commencer.
Comme vous le savez sans doute, Israël a décidé d'adopter une approche unique. Nous n'utilisons que des vaccins Pfizer-BioNTech. Nous avons un accord clair avec Pfizer concernant les dates de livraison et les conditions exactes liées au déroulement du projet. Nous avons fait appel à eux, car nous gérons le projet comme une opération nationale axée sur les technologies de l'information, où chaque cas est inscrit non seulement dans le registre national, mais aussi dans le dossier médical électronique personnel de l'organisation de soins de santé intégrés du bénéficiaire.
Comme je l'ai mentionné, tout le projet s'est déroulé sans papier. Les gens devaient s'inscrire à l'avance pour prendre leur rendez-vous, mais même s'ils ne le faisaient pas, ils avaient de bonnes chances d'être vaccinés de toute façon.
Au plus fort du programme de vaccination, nous vaccinions plus de 200 000 personnes par jour. Sachez que l'État d'Israël compte 9,25 millions d'habitants. Nous vaccinons tout le monde ici: citoyens, résidents temporaires, diplomates et travailleurs étrangers. Même les demandeurs d'asile et les immigrants illégaux ont été entièrement vaccinés dès le premier jour. De même, nous avons vacciné notre corps diplomatique dans le monde entier. Nous espérions avoir un accord bilatéral avec certains pays, mais nous avons compris que cela ne pouvait pas fonctionner au rythme que nous souhaitions, alors nous avons essentiellement vacciné tout le monde nous-mêmes.
La population a répondu à l'appel. Je pense que le principe de l'offre et de la demande a été un gros problème au début. Les gens faisaient la file et souhaitaient se faire vacciner le plus tôt possible. Bien sûr, la situation a changé à mesure que la campagne progressait, et maintenant, nous déployons beaucoup d'efforts pour sensibiliser les gens qui hésitent à se faire vacciner ou qui sont contre le vaccin. Nous sommes conscients que nous n'arriverons pas à convaincre un anti-vaccin, mais nous mettons l'accent sur les personnes réticentes et certaines communautés qui ont tardé à se faire vacciner, comme les Bédouins du Néguev et certaines communautés orthodoxes, que nous incitons à aller se faire vacciner.
Chose certaine, la vaccination n'est pas obligatoire. Chacun est libre de se faire vacciner ou non, même si certains lieux de travail essentiels, comme dans le secteur de la santé, exigent que tous ceux qui fournissent des services essentiels au public soient vaccinés. Nous n'avons pas de cadre juridique pour l'obliger, mais il est entendu que c'est ce que nous attendons de nos employés.
Nous délivrons ce que l'on appelle un « certificat de vaccination » électronique; il s'agit d'un code à barres. Les gens l'obtiennent une semaine après avoir reçu leur deuxième dose.
À ce stade-ci, j'ajouterais que nous avons décidé de respecter le protocole du fabricant et d'injecter la deuxième dose de vaccin 21 jours après la première dose.
Le laissez-passer vert est un autre document qu'on remet aux gens qui sont guéris de la COVID ou qui ont reçu les deux doses requises. Il permet d'entrer dans ce que l'on appelle les « zones de laissez-passer vert » dans le pays, principalement les restaurants et les bars. Les centres de conditionnement physique avaient l'habitude de le demander, mais maintenant, conformément à la loi, ils sont désormais ouverts à tous, y compris les piscines publiques. Les grands événements culturels et les concerts peuvent exiger le laissez-passer vert. Ils sont ainsi autorisés à avoir des rassemblements de personnes beaucoup plus importants que ce que l'on appelle l'« étiquette mauve », qui est une restriction courante liée à la COVID-19 pour les endroits publics comme les supermarchés, les pharmacies, les hôpitaux, etc.
En résumé, plus de 90 % de notre personnel médical est vacciné. Plus de 90 % des personnes âgées de 60 ans et plus sont vaccinées. Quatre-vingts pour cent de la population adulte d'Israël a reçu au moins une dose du vaccin ou a guéri de la COVID. Environ 9 % de la population a obtenu un résultat positif au test PCR au cours de la dernière année.
Voilà où nous en sommes. Je serai heureux de répondre à vos questions. J'imagine qu'il y en aura quelques-unes.
Merci.
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Merci, monsieur le président. En tant qu'ancien entraîneur de soccer, je connais bien les cartons jaune et rouge, alors j'espère que vous n'aurez pas besoin de les utiliser.
Je suis le directeur général de la région de York. Cette région compte neuf villes et villages qui s'étendent au nord de la ville de Toronto jusqu'au lac Simcoe et où vivent plus de 1,2 million de Canadiens. Nous sommes une municipalité de palier supérieur et nous fournissons 14 services essentiels à toutes nos communautés, qu'il s'agisse de tribunaux, de services de police, de transports en commun ou de réseaux d'aqueduc et d'égout.
Nous fournissons également des services de santé publique, en tant que l'un des 34 bureaux de santé publique en Ontario, sous la direction du médecin hygiéniste en chef de l'Ontario, comme le prévoit la Loi sur la protection et la promotion de la santé. Ce modèle diffère des pratiques adoptées dans les autres provinces.
Nous nous acquittons également de nos responsabilités en matière de santé publique par l'intermédiaire de Services communautaires et de santé dans le cadre d'un modèle intégré qui comprend également les ambulanciers paramédicaux, les services sociaux, les soins de longue durée et le logement, lesquels sont tous axés sur les déterminants sociaux de la santé.
Le point de vue que je vais vous présenter aujourd'hui est celui du directeur général d'une grande municipalité de la région du Grand Toronto, dont le conseil régional fait également office de conseil de santé.
La région de York est dotée d'un programme complet de gestion des urgences et de préparation aux situations d’urgence qui est mis à l'essai chaque année, comme l'exige la loi. Dans le cadre de notre programme de gestion des urgences, les menaces sont évaluées chaque année à l'aide de la méthodologie de repérage et d’évaluation des risques. Depuis la crise du SRAS en 2003 et la grippe H1N1 en 2013, on accorde beaucoup plus d'importance aux risques de pandémie. La planification formelle de la continuité des activités fait également partie de notre préparation aux situations d'urgence et est axée sur le maintien des services essentiels.
Le 23 janvier 2020, notre médecin hygiéniste, le Dr Karim Kurji, a activé le centre des opérations d'urgence en santé publique face à la menace de pandémie de COVID-19, un mois avant que la région de York n'enregistre son premier cas. Le 17 mars 2020, la région de York a mis en service le centre régional des opérations d'urgence et, le 23 mars, le président de la région de York, Wayne Emmerson, a déclaré le tout premier état d'urgence de la région de York en vertu de la Loi sur la protection civile et la gestion des situations d’urgence.
Avant et tout au long de l'intervention, la région de York et les neuf villes et villages locaux ont travaillé en étroite collaboration. Les municipalités nous ont beaucoup aidés dans le cadre de nos efforts d'immunisation de masse de la population de York.
La santé publique étant intégrée à notre organisation, nous avons pu redéployer environ 1 000 personnes au sein de notre organisation pour appuyer l’intervention en santé publique. On a immédiatement réaffecté des ressources internes essentielles pour permettre au personnel de travailler à distance. Nous avons réorienté nos efforts et nos ressources afin de pouvoir obtenir rapidement de l'équipement de protection individuelle, embaucher du personnel spécialisé pour les établissements de soins de longue durée et de santé publique, et veiller à fournir de l'information à jour par l'entremise de divers moyens de communication.
Grâce aux plans de continuité des activités énonçant les fonctions et les services essentiels en fonction des priorités établies, nous avons pu cerner rapidement les services qui pouvaient être suspendus ou réduits afin de consacrer les effectifs aux mesures liées à la COVID-19 tout en faisant en sorte que les services essentiels ne soient pas interrompus pendant la pandémie.
La région de York a mis en place de solides systèmes de gestion des incidents éprouvés qui soutiendront les efforts d'intervention d'urgence à l'avenir. Nous avons renforcé nos relations avec les municipalités, les partenaires communautaires et les représentants élus, et nous avons établi de nouvelles relations avec des experts de divers domaines, comme la Croix-Rouge, l'Ambulance Saint-Jean, les médecins, les hôpitaux et les pharmacies de la région, qui appuieront la prise de décisions ultérieures.
Les leçons que nous avons tirées dans le cadre de la transformation numérique porteront fruit, puisque des gains d'efficacité et des possibilités seront intégrés à la nouvelle normalité.
Les programmes de financement provinciaux et fédéraux ont permis à de nombreux Canadiens de rester à la maison tout en offrant du soutien aux entreprises durant leur fermeture. Sans ce soutien financier, la situation aurait été encore plus désastreuse et le virus se serait propagé encore plus au sein de la communauté et des milieux de travail. Bien que la majeure partie de la population de la région de York ait un accès constant à des technologies à large bande suffisamment fiables pour soutenir le travail à distance, de nombreux secteurs ruraux de nos communautés sont confrontés aux mêmes difficultés auxquelles sont aux prises les régions rurales de l'Ontario et du Canada depuis longtemps. Alors que nous passons avec optimisme de la phase d'intervention à la phase de relance, les particuliers et les entreprises continueront d'avoir besoin de l'aide et du soutien des gouvernements fédéral et provinciaux, avec, nous l'espérons, un engagement plus ferme assorti d'un financement des infrastructures publiques essentielles.
Compte tenu de l'expérience acquise durant la pandémie, l'état de préparation de la région de York est plus élevé que jamais. Alors que nous envisageons la possibilité d’autres éclosions de maladie infectieuse, il sera essentiel de se souvenir de cette expérience et de ne pas relâcher notre vigilance. Nous espérons que des progrès seront réalisés dans trois domaines précis, en collaboration avec nos partenaires provinciaux et fédéraux.
Premièrement, il faut encourager la production nationale et l'approvisionnement en équipement de protection individuelle et en vaccins; deuxièmement, il faut investir dans les services Internet à large bande afin d'aider tous les Canadiens à travailler et à étudier à domicile; et troisièmement, il faut assurer une communication cohérente et claire entre tous les ordres de gouvernement afin de sensibiliser et d'informer la population, ce qui constitue une composante essentielle de toute intervention d'urgence.
Monsieur le président, je vous remercie de m'avoir consacré de votre temps et de m'avoir donné l'occasion d'exprimer le point de vue de la région de York d'après son modèle de santé publique et son expérience en matière de gestion des urgences.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie tous les témoins qui sont avec nous aujourd'hui. Je tiens surtout à remercier Bruce Macgregor, de la municipalité régionale d'York, d'avoir pris le temps, malgré son horaire chargé, d'apporter une perspective régionale à notre discussion. Je tiens aussi à le remercier, de même que son équipe, du travail qu'il accomplit en cette période difficile.
C'est toujours un plaisir de travailler avec vous, monsieur Macgregor, et je remercie votre équipe des mises à jour régulières qu'elle envoie au sujet de la situation actuelle.
Monsieur Macgregor, dans votre déclaration liminaire, vous avez indiqué que la municipalité régionale a collaboré étroitement avec les municipalités tout au long de la pandémie. Je me demande si vous pouvez en dire davantage au sujet de cette collaboration et nous parler un peu plus du rôle joué par la province, la municipalité régionale et les municipalités locales, notamment les différences entre les rôles.
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Merci, monsieur le président.
C'est certainement un privilège de présenter la perspective locale à l'échelon fédéral. Les municipalités sont les créatures des provinces et, conséquemment, elles sont encadrées par des lois. En Ontario, la loi définit plus précisément les services offerts par les municipalités, qui sont normalement offerts par les provinces ailleurs au Canada. Ainsi, nous fournissons des services de santé publique, des logements et des services sociaux en partenariat avec l'Ontario grâce à des fonds de sources provinciales, bien sûr. Il est impossible de payer tous ces services à l'aide de l'impôt foncier. Nous fournissons aussi des services municipaux aux municipalités locales, soit un ensemble de villes et de villages, comme Markham et Vaughan, qui comptent toutes les deux une population de 400 000 habitants, qui continue d'augmenter, et de petites localités rurales, soit des régions rurales relativement petites dont la population se situe entre 30 000 et 40 000 habitants.
À l'échelle régionale, nous fournissons les services importants et constants dans la région, notamment les services provinciaux. Nous fournissons les services de police. Nous fournissons les services paramédicaux. Nous fournissons les services d'approvisionnement en eau, de traitement des eaux usées et de transport en commun. Les municipalités locales fournissent aussi les services de bibliothèque, les services d'incendie et les services de loisirs. Par conséquent, en ce qui a trait à la pandémie, il est évident que nos services d'urgence sont intimement liés. À l'échelle régionale, je parle des services paramédicaux et de la police, à l'échelle locale, je parle des services incendie, et, bien sûr, les organismes de surveillance provinciaux ont également un rôle à jouer.
Notre médecin hygiéniste suit les directives du médecin hygiéniste en chef de la province. Bien entendu, de l'information en matière de santé émane aussi de sources fédérales.
Monsieur le président, j'ai répondu brièvement à la question et j'espère n'avoir rien oublié.
Madame Tremblay, le 27 novembre, le greffier du Conseil privé, M. Shugart, a écrit au Comité au sujet de l'ordre de production de documents adopté par la Chambre des communes le 26 octobre 2020. Il a écrit: « Selon les premières estimations, il y aurait des millions de pages de documents pertinents. »
Toutefois, selon le légiste, 8 166 documents seulement ont été remis par le gouvernement jusqu'à maintenant. Pouvez-vous nous dire si le gouvernement retient délibérément les documents ou nous expliquer pourquoi il lui faut tant de temps pour fournir les documents dont la Chambre a ordonné la production?
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Nous reprenons la séance.
Soyez tous les bienvenus. Nous reprenons la séance no 36 du Comité permanent de la santé de la Chambre des communes. Le Comité se réunit aujourd'hui pour faire l'étude de la situation d'urgence à laquelle les Canadiens font face avec la pandémie de COVID-19. Plus particulièrement, nous examinons aujourd'hui le contexte national d'intervention d'urgence au Canada.
Je souhaite la bienvenue aux témoins. Nous avons, à titre personnel, le Dr Isaac Bogoch, médecin et scientifique, Hôpital général de Toronto et Université de Toronto, ainsi que le Dr Peter Hotez, professeur et doyen, National School of Tropical Medicine.
Nous accueillons également le brigadier-général Dr Vladimír Lengvarský, ministre de la Santé de la République slovaque, ainsi que...
Est-ce Dr ou M. Martin Pavelka, épidémiologiste?
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Merci beaucoup. Je vous remercie encore de m'avoir invité à venir discuter avec vous aujourd'hui.
Je m'appelle Isaac Bogoch et je suis médecin spécialiste des maladies infectieuses et scientifique à l'Hôpital général de Toronto et à l'Université de Toronto. Je siège à plusieurs comités provinciaux et fédéraux et à des groupes de travail sur la COVID-19.
Au cours des prochaines minutes, j'aimerais parler plus particulièrement de quelques enjeux liés dans une certaine mesure à la réponse à la pandémie. Je crois qu'il est important de structurer la conversation dans un contexte canadien actuel et rapproché.
La quasi-totalité du pays est encore aux prises avec une importante troisième vague. Des provinces comme la Nouvelle-Écosse et l'Alberta, malheureusement, présentent des taux d'infection plus élevés que jamais, mais d'autres provinces sont en train de renverser la vapeur.
Quoi qu'il en soit, nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir. Grâce à l'accroissement des efforts sur le plan de la vaccination de masse, je crois qu'il est juste de dire que nous retirerons des avantages importants de cette vaccination, à l'instar d'autres pays qui ont quelques mois d'avance sur nous, comme les États-Unis, Israël et le Royaume-Uni. Nous ne sommes que quelques mois derrière eux. Grâce à de bonnes mesures de santé publique et à la campagne de vaccination en cours, nous serons bientôt en bien meilleure posture que nous ne le sommes actuellement.
Cela dit, je pense qu'il est important de mettre l'accent sur quelques enjeux actuels et rapprochés et de commencer à songer à ce à quoi ressemblera notre voie de sortie.
Parlons d'abord des mesures à la frontière. Nous savons maintenant que la COVID-19 n'est pas près de nous quitter; elle sera là encore un bon bout de temps. Je pense qu'il est raisonnable, du moins à court terme, de veiller à ce que les voyageurs canadiens qui reviennent au pays montrent une preuve de vaccination contre la COVID-19 ou, s'ils préfèrent ne pas se faire vacciner, qu'ils se soumettent à une quarantaine et fournissent la preuve d'un résultat de test négatif.
Ce virus constitue une grave menace pour la santé publique, et nous savons qu'il touche de façon disproportionnée les communautés à faible revenu et racialisées. De telles mesures frontalières ne seront pas parfaites, mais elles pourront tout de même réduire l'importation du virus. Il semble prudent d'adopter des politiques comme celles-là à court terme. Les stratégies à plus long terme demeurent floues.
En ce qui concerne la frontière, je pense qu'il importe également de discuter des passeports vaccinaux. Quand je parle de « passeports vaccinaux », je fais référence à l'exigence de fournir une preuve de vaccination pour franchir une frontière internationale. Peu importe notre point de vue personnel sur le virus ou les vaccins, de plus en plus de pays exigent la présentation d'une preuve de vaccination contre la COVID-19 à leur frontière. Nous devrions adopter une approche proactive afin que les Canadiens qui choisissent de se faire vacciner aient en main un document acceptable attestant de leur statut vaccinal lorsqu'ils veulent voyager dans d'autres pays.
Il faut aussi parler des travailleurs essentiels qui traversent la frontière. Nous savons qu'il y a des dizaines de milliers de personnes qui franchissent chaque jour la frontière, et bon nombre d'entre elles sont des travailleurs essentiels, comme des camionneurs qui livrent des biens essentiels aux Canadiens. Ces travailleurs devraient être vaccinés en priorité. Par exemple, nous savons qu'il existe un excellent programme de vaccination des camionneurs à la frontière du Manitoba et du Dakota du Nord. Ce programme est exemplaire, et il devrait y en avoir d'autres de ce genre.
Je voudrais parler rapidement de quelques autres points.
Pour ce qui est des aéroports, c'est il y a plus d'un an que nous aurions dû interdire tous les voyages non essentiels vers le Canada. Les mesures actuelles sont loin d'être parfaites, mais elles empêchent tout de même les Canadiens d'importer un nombre considérable de cas de COVID.
Lorsqu'on examine le rythme actuel et prévu de la vaccination et les avantages que procure la vaccination, je crois qu'on se questionne au sujet de l'utilité de restreindre davantage les déplacements déjà restreints et des coûts que cela entraînerait comparativement aux gains potentiels. En effet, nous pourrions aussi améliorer la sécurité des déplacements en veillant à ce que les voyageurs qui arrivent au pays soient vaccinés et qu'ils continuent de se placer en quarantaine, comme je l'ai déjà mentionné.
Enfin, en ce qui concerne la Loi sur les mesures d'urgence et d'autres mesures liées à l'intervention du fédéral sur la scène provinciale, il est évident que tout cela est facile à dire, mais bien plus difficile à mettre en œuvre. Je ne crois pas que le gouvernement fédéral soit en mesure de faire de la microgestion des soins de santé ou de la santé publique sur le plan provincial, ou même régional. Pour que cela fonctionne efficacement, il faudrait qu'il y ait une division prédéfinie et très claire du travail.
Nous pourrions discuter de bien d'autres sujets relatifs à la COVID-19, mais malheureusement, le temps me manque. Je serai heureux d'aborder ces sujets durant la période de questions qui suivra.
Encore une fois, je vous remercie du temps que vous m'avez accordé. C'est avec plaisir que je discuterai avec vous.
Monsieur le président, madame la vice-présidente et monsieur le vice-président, mesdames et messieurs les membres du Comité permanent de la santé, chers amis du Canada, j'aimerais vous transmettre nos salutations les plus cordiales de Bratislava. Je suis heureux et très honoré d'avoir l'occasion de m'adresser à vous. Permettez-moi également d'adresser des remerciements particuliers à l'honorable Michelle Rempel Garner, une grande amie de la Slovaquie, pour l'invitation à partager l'expérience slovaque du dépistage à l'échelle nationale au sein de la population.
La pandémie actuelle est une crise humanitaire qui risque de laisser de profondes cicatrices sur le plan social, économique et politique dans les années à venir. Il est donc éminemment souhaitable et responsable d'adopter en conséquence des stratégies susceptibles d'atténuer les répercussions de la pandémie.
Avant l'arrivée des vaccins, le dépistage en soi était le seul outil efficace pour lutter contre la pandémie. Dans ce contexte, la Slovaquie a opté pour le dépistage à l'échelle du pays, qui s'est révélé efficace pour déterminer quelles régions étaient les plus durement touchées par le virus, ainsi que pour réduire le taux d'incidence de la maladie. Cette information était cruciale pour préparer les mesures et les adapter à chaque région.
Dans l'ensemble, j'estime qu'il est extrêmement important d'établir des synergies à l'échelle internationale, y compris en mettant en commun des pratiques exemplaires. Je tiens à vous remercier encore une fois de votre intérêt envers l'expérience de la Slovaquie en matière de dépistage. M. Pavelka est prêt à vous fournir de plus amples renseignements à ce sujet.
Restez en santé et en sécurité. Merci.
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Je remercie le Comité de m'avoir invité à témoigner aujourd'hui.
Je vais d'abord me présenter très brièvement. Pédiatre et chercheur, je codirige les efforts pour mettre au point des vaccins contre des maladies négligées liées à la pauvreté, ainsi que des vaccins contre l'infection au coronavirus et un nouveau vaccin contre la COVID-19. Au cours des deux dernières décennies, nous avons établi un centre de recherche universitaire selon le modèle de partenariat pour le développement de produits. Nous utilisons les pratiques de l'industrie pour fabriquer les produits pharmaceutiques que celle-ci ne veut généralement pas produire parce qu'ils visent principalement des maladies qui frappent les pauvres.
Notre partenariat est le Texas Children's Center for Vaccine Development, au Texas Children's Hospital et au Baylor College of Medicine. Nous avons mis au point un vaccin à protéines recombinantes contre la COVID-19 à faible coût. Certains le qualifient de vaccin du peuple parce qu'il pourrait être produit à grande échelle à un coût extrêmement bas — aussi bas que 1,50 dollar américain par dose — et qu'il nécessite une simple réfrigération. Biological E., l'un des grands producteurs de vaccins, a commencé à accroître les capacités de production pour atteindre plus d'un milliard de doses. L'autorité réglementaire indienne nous a autorisés à procéder à la troisième phase des essais cliniques dans l'espoir que le vaccin obtienne une homologation d'urgence pour qu'il soit utilisé en Inde plus tard cet été. En parallèle, la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations collabore avec Biological E. afin d'établir une feuille de route pour la troisième phase des essais à l'international.
Je voudrais souligner un dernier point à propos de ma vie personnelle. J'ai un lien important avec le Canada. Mon grand-père Morris Goldberg a grandi dans le quartier juif de Paris, puis a immigré à Montréal à l'époque de la Première Guerre mondiale. Des années plus tard, il a perdu de nombreux membres de sa famille pendant l'occupation nazie de Paris. J'aime toujours dire que j'existe grâce à la bonté des Canadiens qui ont accepté mon grand-père, et je ne l'oublierai jamais.
Aujourd'hui, je voudrais parler de deux sujets: la vaccination et les vaccins contre la COVID-19. En ce qui concerne la vaccination, selon l'outil de suivi du New York Times, en date d'hier, seulement 3,2 % des Canadiens sont pleinement immunisés et un peu moins de 40 % d'entre eux ont reçu une première dose.
En comparaison, 34 % des Américains sont pleinement immunisés et 46 % d'entre eux ont reçu une première dose. Aux États-Unis, nous avons toutefois aussi des problèmes. Il y a un écart troublant entre les États bleus et les États rouges. En réalité, les États comme le Vermont, le Massachusetts et le Connecticut sont sur le point d'avoir près de la moitié de leur population pleinement immunisée alors que les États rouge foncé comme l'Idaho et le Wyoming ainsi que la région des Rocheuses dans le Sud du pays n'en sont qu'environ au quart. Cet écart reflète une très forte présence du mouvement anti-vaccin dans notre pays.
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D'accord, je suis désolé.
Je suis aussi en quelque sorte un expert du mouvement anti-vaccin; ma plus jeune fille, Rachel, est atteinte d'autisme et de déficiences intellectuelles, et j'ai écrit un livre intitulé Vaccines Did Not Cause Rachel's Autism, qui fait souvent de moi l'ennemi public numéro un du groupe anti-vaccin.
Au sujet du Canada, j'ai dit publiquement que le gouvernement américain pourrait et devrait en faire plus pour aider ce pays à vacciner sa population. C'est particulièrement le cas en ce moment étant donné que seulement 3 % des Canadiens sont pleinement immunisés. Lors de mes interventions sur les grands réseaux d'information et dans des balados, y compris à CBC, j'ai expliqué les motifs d'ordre pratique et émotif justifiant une telle aide.
Du point de vue pratique, nous partageons une immense frontière. Nous ne pouvons tout simplement pas ralentir la transmission en vaccinant tout le monde à Detroit, au Michigan, par exemple, sans faire de même à Windsor, en Ontario. La même situation s'applique à Buffalo, dans l'État de New York, lorsqu'on pense aux deux côtés du Peace Bridge.
Du point de vue émotif, j'ai affirmé qu'il y a peu de nations qui ont fait preuve d'un amour inconditionnel pour les États-Unis — et ici je parle de mes souvenirs — dans les jours suivants les attaques du 11 septembre: 100 000 Canadiens se sont réunis sur la Colline du Parlement pour exprimer leur solidarité envers les Américains. Je souligne que peu de nations ont fait de telles choses. J'ai donc fait valoir qu'il devrait y avoir une étroite collaboration entre les États américains et les provinces canadiennes en ce qui concerne la vaccination contre la COVID-19.
Au sujet des vaccins plus précisément, je pense aussi que le Canada pourrait en faire plus dans les domaines de la recherche et de la production. Votre pays compte certaines des plus grandes universités de recherche et écoles de médecine; des gens de partout dans le monde viennent étudier à l'Université de la Colombie-Britannique, à l'Université de Toronto, à l'Université McGill, à l'Université Queen's, à l'Université de Waterloo, à l'Université Western et à l'Université de l'Alberta, pour n'en nommer que quelques exemples. Au bout du compte, c'est le Laboratoire national de microbiologie de l'Agence de la santé publique du Canada qui a mené au développement du vaccin efficace contre l'Ebola, ce qui a permis de stabiliser la situation en République démocratique du Congo.
Notre licence accordée à Biological E. en Inde n'est pas exclusive, et nous enverrions volontiers nos données sur ce vaccin au Canada pour que nous puissions en produire pour le monde, si ce n'est pas pour une utilisation domestique. Le Laboratoire national de microbiologie pourrait saisir l'occasion, possiblement en collaboration avec l'une des universités de recherche du Canada, d'établir un centre de recherche, de mise au point et de fabrication de vaccins d'envergure mondiale. Le Canada se retrouverait alors à l'avant-garde de la diplomatie internationale en matière de vaccins.
Je vous remercie encore une fois de m'avoir permis de témoigner devant vous, et je suis prêt à discuter et à répondre à toutes les questions que vous pourriez avoir.
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Monsieur le président, madame et monsieur les vice-présidents, distingués membres du Comité permanent de la santé, chers amis du Canada, je suis très heureux de vous parler de l'expérience slovaque du dépistage généralisé par tests antigéniques rapides et de son utilisation efficace pour réduire la prévalence de la COVID-19 dans la population.
Dans les prochaines minutes, je vais insister sur trois principaux aspects de notre approche, parler de l'expérience slovaque, déboulonner des mythes sur les tests antigéniques et décrire le processus pour utiliser de tels tests rapides de façon généralisée, pratique et efficace.
Selon l'expérience slovaque, les tests PCR n'étaient pas les plus efficaces pour lutter contre la pandémie de COVID-19, et ce, pour plusieurs raisons.
La première raison était la perte de temps dans le traitement des tests. Il faut tenir compte des délais avant qu'une personne puisse aller à un centre de dépistage généralisé et avant que le laboratoire ait obtenu les résultats. Tout ce temps perdu permettait au virus de se répandre.
Ensuite, étant donné les capacités limitées des laboratoires, il n'y avait à peu près que les personnes symptomatiques qui faisaient l'objet de tests PCR. En revanche, il est possible de multiplier les tests antigéniques: comme ils sont peu coûteux, on peut étendre leur utilisation et ainsi mettre fin à plus de chaînes de transmission.
Passons à quelques données de base sur nos tests antigéniques. De janvier à avril, au moyen de ces tests, nous avons détecté presque deux fois plus d'infections que par les tests PCR. Quelque 250 000 infections ont été détectées dans cette courte période, ce qui représente 5 % de la population de la Slovaquie. La moitié de ces personnes étaient complètement asymptomatiques au moment du test. Ces cas n'auraient jamais été détectés au moyen de la surveillance syndromique standard avec les tests PCR.
Les tests antigéniques ont permis de détecter le virus chez une personne sur 20. On peut donc dire qu'à peu près tout le monde en Slovaquie connaît quelqu'un dans son entourage qui a reçu un test antigénique positif et qui, en s'isolant à temps, a pu ne pas infecter ses proches, ses amis et ses êtres chers.
La Slovaquie a mené trois grandes campagnes de dépistage généralisé: une en novembre, puis à partir de la fin janvier. Maintenant, toutes les semaines, des résidants slovaques subissent un test. Ces tests leur permettent d'être exemptés de l'ordre de confinement à la maison. Ils peuvent aller travailler ou se rendre au bureau de poste, à la banque et ainsi de suite.
Ce sont essentiellement Michael Mina et Daniel Larremore qui ont établi la méthodologie à suivre. Je les appelle les pères des tests antigéniques rapides. Comme la Slovaquie a été l'un des premiers pays à mener des tests de façon cyclique, je les considère comme des modèles en matière de dépistage généralisé par tests antigéniques.
Selon notre ensemble de données, les tests ont en fait une spécificité excellente. D'après les faibles taux de tests positifs dans nos comtés symptomatiques, nous avons pu calculer que la spécificité des tests antigéniques utilisés dans notre pays atteint 99,96 %. Parmi les 30 millions de tests antigéniques menés pendant cette période, pas plus de 12 000 étaient de faux positifs. Ainsi, en ce qui concerne la spécificité, les faux positifs ne sont vraiment pas une préoccupation.
Pour ce qui est de la sensibilité, les tests en Slovaquie se sont montrés très efficaces pour identifier les personnes contagieuses. Comme je l'ai dit, en subissant un test PCR, on peut ne plus être contagieux au moment où on reçoit les résultats. Avec ces tests antigéniques, nous [Difficultés techniques] en fait les gens contagieux.
Enfin, selon notre expérience, il y a trois grands aspects ou ingrédients qui assurent la réussite d'une campagne de dépistage généralisé par tests antigéniques rapides.
Il y a d'abord le volume. D'autres pays ont essayé cette approche. En Autriche, par exemple, Vienne l'a essayé, sans succès; seulement 5 % de la population s'est présentée. Ce n'est pas suffisant pour mettre fin aux chaînes de transmission et ainsi atteindre un taux de reproduction inférieur à un. De façon régulière, le tiers de la population subit un test toutes les semaines. Un tel volume semble donner des résultats.
Il y a ensuite la communication. Certains croient à tort que les gens n'ont pas confiance dans les tests antigéniques à cause de leur faible sensibilité. Or, l'objectif d'un dépistage généralisé par tests antigéniques rapides n'est pas de déterminer l'état infectieux de tous les résidants. Ce n'est pas ce qu'il vise. Il ne s'agit pas de tests cliniques. L'objectif est de détecter suffisamment de chaînes de transmission et de les briser afin d'arriver à un taux de reproduction inférieur à un. C'est tout ce qu'il faut. En passant à un taux inférieur à un, l'épidémie perd de la vitesse.
La communication est très importante. Le dépistage généralisé par tests antigéniques rapides ne fonctionne que si la population reçoit des messages très clairs.
Enfin, voici l'ingrédient le plus important selon notre ensemble de données: nous avons appris qu'il n'est pas suffisant d'isoler la personne qui a reçu un résultat positif, mais qu'il faut plutôt viser toutes les personnes qui vivent sous le même toit. C'est en raison du taux d'attaque secondaire du virus. Une fois qu'il entre dans un foyer, le virus se propagera à toutes les personnes qui y vivent. Il faut donc isoler tout le foyer.
Merci beaucoup. Je suis prêt à répondre aux questions.
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Merci, monsieur le président.
J'ai d'abord quelques mots pour le Dr Hotez.
Je tiens à vous remercier pour le travail que vous faites afin de promouvoir la vaccination et de dissiper les mythes entourant le lien entre les vaccins et l'autisme. À mon avis, c'est très important, et je vous en remercie.
Mes questions s'adresseront principalement aux représentants de la Slovaquie.
Je souligne en passant que trois membres de ce comité ont visité la Slovaquie.
Le dépistage rapide que vous avez fait à l'échelle nationale devrait vraiment être salué partout dans le monde. Je pense qu'il a probablement sauvé beaucoup de vies, et c'est quelque chose qui nous intéresse vivement, d'autant plus que nous attendons les livraisons de vaccins au Canada.
Monsieur Pavelka, je vais commencer par vous.
J'ai lu votre étude intitulée « The impact of population-wide rapid antigen testing on SARS-CoV-2 prevalence in Slovakia », qui a conclu que de multiples rondes de tests antigéniques rapides auprès de l'ensemble de la population ont réduit la prévalence de la COVID-19 de 58 % en une semaine.
Pourriez-vous expliquer plus en détail comment les tests rapides ont pu donner de tels résultats?
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Il y a une légère différence entre la campagne de novembre et le dépistage généralisé que nous faisons en ce moment. La principale différence, c'est que nous n'avions pas le variant B.1.1.7 à l'époque. Maintenant, ce variant, qui est plus transmissible, représente près de 100 % des échantillons positifs. Nous n'atteignons plus une baisse de 58 % de la prévalence entre chaque ronde, comme nous le faisions en novembre alors que nous luttions contre l'ancien variant.
Cela dit, l'effet est toujours mesurable. Nous avons la même couverture vaccinale que tous les autres pays membres de l'Union européenne, mais nous avons l'un des plus bas taux d'infection. Nous avons également été l'un des premiers à atteindre les plus bas taux très rapidement.
Comme je l'ai dit, le principal facteur qui explique cette réussite, c'est l'isolement des foyers. De cette façon, on coupe efficacement les chaînes de transmission. À propos du variant B.1.1.7 en particulier, nous avons découvert que lorsqu'un membre de la maisonnée tombe malade, toute la famille finit par développer des symptômes. En revanche, pour l'ancien type de Wuhan ou les variants préexistants, le taux d'attaque secondaire était d'environ 20 % ou 30 %. Maintenant, toutes les personnes qui vivent sous le même toit tombent malades.
En isolant seulement la personne qui a reçu un résultat positif, on ne coupe pas la chaîne de transmission de façon efficace. En isolant le foyer...
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Merci. Je suis désolée de vous interrompre, mais mon temps de parole est limité.
Un autre aspect très intéressant du travail en Slovaquie est la démonstration du nombre et de la prévalence des cas asymptomatiques, qui ont probablement contribué fortement à la propagation dans de nombreuses régions du monde.
Dans des pays comme le Canada, nous avons des mesures de confinement à domicile. Chose certaine, au début de la pandémie, la maladie a pu être propagée par des porteurs asymptomatiques, sans que cette situation soit forcément détectée. À l'époque, je crois qu'on pensait que tout allait bien dans la population en général.
Pensez-vous que les tests rapides ont aussi eu des retombées sociologiques? Par exemple, lorsque vous avez dépisté l'ensemble de la population, vous avez pu découvrir qu'il y avait propagation et que le pays devait s'y attaquer sérieusement.
Pensez-vous que cette approche a contribué au respect des mesures d'isolement et, ensuite, à la volonté de se faire vacciner?
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Je pense qu'une dérogation aux brevets pourrait être utile. Je viens justement de publier un article dans
Foreign Affairs qui soutient, essentiellement, que les dérogations aux brevets sont une bonne chose mais qu'elles ne peuvent, à elles seules, régler le problème, car les vaccins sont plus compliqués que les médicaments à petites molécules. Si, par exemple, on connaît la structure d'un médicament antirétroviral contre le VIH-sida, il est possible de créer une équipe de chimistes organiciens et de spécialistes en formulation capable de le synthétiser; le seul obstacle, c'est le brevet. Les vaccins sont beaucoup plus compliqués. Cela prend des années pour apprendre comment fabriquer des vaccins et pouvoir en assurer le contrôle et l'assurance de la qualité, et il faut avoir les autorités réglementaires nécessaires. La dérogation aux brevets à elle seule ne peut pas régler le problème.
Ce qu'il faudrait, c'est l'appui du gouvernement américain pour produire une grande quantité de vaccins pour le monde. Considérons l'ampleur du problème. Il y a 1,1 milliard de personnes en Afrique subsaharienne, 650 millions de personnes en Amérique latine et environ 500 millions de personnes dans les petits pays d'Asie à faible revenu. Compte tenu du fait qu'il faut deux doses par personne, on aurait besoin de cinq à six milliards de doses de vaccin. D'où viendront-elles?
La technologie de vaccins à ARN messager est assez récente. C'est une excellente technologie — j'ai reçu le vaccin de Pfizer-BioNTech et j'en suis bien heureux —, mais peut-on en accroître la production, et qu'est-ce qu'une dérogation aux brevets accomplirait à cet égard? C'est la même chose pour les vaccins à vecteur adénoviral, et nous avons notre vaccin. Par exemple, dans le cas de notre vaccin, il y a Biological E. qui en fabrique un milliard de doses. Qui donc va fabriquer les quatre ou cinq autres milliards de doses? Je pense qu'il semble y avoir... Nous n'avons pas la politique étrangère nécessaire pour produire le vaccin qu'il nous faut à cette échelle et dans les délais voulus. Il nous faut des vaccins maintenant.
Bien évidemment, ce qui vient encore compliquer davantage le problème, c'est que tout le plan de match pour la vaccination mondiale reposait largement sur la grande capacité de production de l'Inde, notamment de Serum Institute et de Biological E. Aujourd'hui, ces vaccins ne sont pas exportés puisque l'Inde les garde, ce qui fait un effet domino et tout le plan s'effondre.
Je crains que la structure soit inadéquate. La facilité de partage COVAX est bien conçue, mais l'approvisionnement en vaccins est tout simplement insuffisant. Le message clé que j'aurais pour l'administration Biden est le suivant: « Merci pour la dérogation aux brevets. C'est un bon premier pas, mais qu'allez-vous faire maintenant? »
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Ils fonctionnent tous deux selon le même principe. Essentiellement, le sérum de convalescent fournit des anticorps neutralisants de virus, et l'anticorps monoclonal fonctionne de la même manière. L'avantage de l'anticorps monoclonal, bien évidemment, est qu'il est soumis à de meilleurs contrôles de la qualité; on peut donc savoir exactement combien d'anticorps on donne. Avec le sérum de convalescent, il peut y avoir d'énormes variations. C'est ce qui explique la grande incohérence des résultats.
Lorsqu'on a un titre élevé d'anticorps de convalescent, on peut espérer de très bons résultats, mais bien des organisations ne prennent pas d'assez bonnes mesures, ce qui entraîne des résultats bien différents. Bien sûr, le problème avec ces deux produits est qu'ils doivent être administrés très tôt dans le cours de la maladie, lorsqu'il est toujours possible d'interrompre la réplication du virus. Il faut se souvenir qu'il y a deux éléments à la COVID-19: d'abord, la phase de réplication du virus, et ensuite, la réaction inflammatoire de l'hôte. Si on attend trop longtemps et la réaction inflammatoire continue, il est clair que les anticorps monoclonaux et sérums de convalescents ne font pas vraiment effet; il faut donc s'y prendre tôt dans le cours de la maladie. Cela ne peut certainement pas remplacer un vaccin.
Je ne sais pas exactement pourquoi le recours aux anticorps monoclonaux n'est pas plus généralisé. Aux États-Unis, il y a aussi un problème. Lorsque ma belle-fille a eu la COVID-19, elle habitait en Arizona et voulait recevoir des anticorps monoclonaux, mais le préposé d'hôpital aux maladies infectieuses m'a donné une liste d'une centaine de critères pour lesquels elle n'y était pas admissible. Ils ont rendu ça tellement difficile et compliqué et ont tant restreint les critères que, durant les quelques premiers mois — peut-être que la situation s'est améliorée —, presque personne ne pouvait recevoir ce traitement.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je voudrais remercier nos témoins de la Slovaquie de nous avoir fait part de leur expérience.
Docteur Bogoch, je vous ai vu réagir pendant l'intervention des témoins de la Slovaquie. Que pensez-vous de l'usage que l'on a fait des tests ici, au Canada?
Pour quelle raison résiste-t-on principalement à l'idée de privilégier les tests PCR plutôt que les tests rapides et les tests plus intégrés au milieu de vie, par exemple?
N'est-ce pas une leçon à tirer, en quelque sorte, qui nous permettrait d'améliorer nos opérations de dépistage?
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J'aimerais remercier nos amis et collègues de la Slovaquie de nous avoir fait part de leur bon travail et de leurs formidables découvertes.
Je partage votre opinion entièrement, tout comme je partage celle qu'a exprimée Mme Michelle Rempel Garner plus tôt. Ce sont d'excellents tests qui sont sous-utilisés dans le contexte canadien. Nous y avons accès; ils n'ont tout simplement pas eu un assez grand déploiement.
Je pense que beaucoup de Canadiens saisissent assez mal la distinction entre un test de diagnostic et un test de dépistage. Les tests PCR sont très utiles à l'établissement du diagnostic. Si on tombe malade et qu'on veut savoir si une personne qui entre à l'hôpital ou à la clinique a la COVID-19, c'est un test PCR qu'on utilise. Ici, il est question de tests rapides pour assurer la sécurité d'un milieu de travail. Un exemple a été donné plus tôt: je préfère largement avoir recours aux tests rapides pour détecter la plupart des personnes qui ont la COVID-19 que de n'en détecter aucune en n'ayant pas recours aux tests rapides. Je dirais que cela va de soi; ces tests sont sous-utilisés.
Ce qui est très intéressant dans le contexte canadien, c'est que le milieu des affaires a été le premier à le comprendre. Alors que beaucoup d'entre nous dans les milieux scientifique et médical débattions sans fin, les entreprises ont discrètement commencé à intégrer les tests rapides à leurs opérations et ont ainsi nettement amélioré la sécurité de leurs milieux de travail. C'était très impressionnant. Ici, en Ontario, John Ruffolo est un chef d'entreprise bien connu. Il a mis le processus en branle, et nous, dans les coulisses, le félicitions.
Je suis tout à fait d'accord pour dire que nous pourrions utiliser ces tests à bien plus grande échelle. Nous avons la capacité de le faire. Bien franchement, le virus ne va pas disparaître de sitôt; il sera parmi nous pendant un bon bout de temps. Même compte tenu du grand effort de vaccination en cours, il faut encore assurer la sécurité au travail. D'après la description que nos collègues slovaques ont faite de l'administration de tests rapides aux points d'intervention, il me semble que ce soit une approche très judicieuse.
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Eh bien, malheureusement, sous la précédente administration, le plan de vaccination consistait principalement à assurer un approvisionnement adéquat en vaccins. C'était clairement important, mais lorsque la nouvelle administration est arrivée, il est devenu clair que le plan et la logistique consistaient principalement à assurer que les boîtes de vaccins demeurent à une température constante et soient livrées par FedEx, UPS, et tous les autres moyens habituels.
Le plan était une bonne chose, mais il n'y avait pas vraiment de plan pour vacciner la population américaine. Le plan initial dépendait beaucoup des chaînes de pharmacies et de certains des régimes hospitaliers, et je pense qu'ils ont fait leur possible, mais certains des quartiers les plus pauvres des États-Unis n'ont absolument aucune pharmacie, et donc aucun moyen de vacciner les gens; il en est ainsi dans les quartiers à plus faible revenu ainsi que dans beaucoup de régions rurales.
Je pense que la contribution du gouvernement fédéral a consisté à mettre au point un nouveau plan pour accélérer le plus possible les vaccinations. Cet effort-là aussi a évolué, puisque, quand Biden est arrivé au pouvoir, son administration a affirmé son intention d'effectuer 100 millions d'immunisations en 100 jours.
C'était logique, je pense, en janvier, jusqu'à ce qu'on réalise à quel point le variant B.1.1.7 du Royaume-Uni se propageait rapidement. Bon nombre d'entre nous dans la communauté scientifique nous disions : « C'est très bien d'avoir pris cet engagement, mais il est insuffisant, et il faut viser trois fois plus haut. » C'est, je pense, une des choses les plus impressionnantes qu'a faite l'administration en 2021: elle a réorganisé l'approche et triplé le taux de vaccination. C'est pour cela qu'on se porte si bien. C'était la mobilisation générale...
Nous avons encore des problèmes, parce que nous avons...
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Oui. Il y avait deux problèmes que nous avons remarqués assez tôt, en décembre. Deux communautés étaient très réticentes à se faire vacciner: les communautés noires et brunes, et les groupes conservateurs. Quatre nouveaux sondages — de PBS NewsHour, l'Université Monmouth, l'Université Quinnipiac et Kaiser — nous apprennent que de 40 % à 50 % des républicains disent qu'ils refuseraient le vaccin.
J'ai donc commencé à faire deux choses. D'abord, je suis apparu sur un balado et une émission radio pour les communautés noires et brunes, et la réticence s'est mise à chuter. Il y en avait un très intéressant avec une des églises noires historiques à Richmond, en Virginie. Un pédiatre de l'église m'a invité avec un pasteur. J'ai dit au pasteur que les chiffres avaient l'air de chuter, et à quoi a-t-il attribué cela? Il a dit que c'était en partie grâce aux efforts de sensibilisation des médecins comme moi, et aussi grâce aux efforts concertés des membres du clergé des églises noires. Je pense qu'il a raison. Je pense que cela a fait une grande différence, mais maintenant, le problème a davantage à voir avec l'accès dans les communautés à faible revenu qu'avec la réticence. Chez les groupes conservateurs, par contre, c'est toujours un énorme problème. On peut le voir dans l'écart entre les États bleus et les États rouges.
Ma crainte, c'est qu'on va atteindre certaines des cibles dans les États bleus et mauves ainsi que dans les bastions démocrates — et ça commence déjà à arriver. On obtient déjà des chiffres qui se rapprochent de ceux d'Israël, mais dans les États rouges, on est encore très loin d'atteindre nos cibles et objectifs. Nous devons vraiment améliorer notre rendement chez les groupes conservateurs. J'essaye d'apparaître sur les ondes de Newsmax, de Fox News et autres et d'y faire mon possible, mais ce n'est vraiment pas facile.
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Merci, monsieur Davies.
Voilà qui nous amène à la fin de la période des questions
J'aimerais remercier tous les témoins, particulièrement nos invités de la République slovaque, de leur présence; et je remercie à nouveau l'ambassadeur Koziak de sa participation.
J'aimerais également exprimer ma reconnaissance au nom du Comité à tous les employés de la Chambre des communes, surtout après une séance comme celle-ci avec des invités venant du monde entier. Il n'est pas toujours facile de venir à bout de toutes les questions techniques. Merci pour tout, et merci aussi aux interprètes. C'est un travail difficile même dans les circonstances idéales, mais ces temps-ci, il l'est encore plus. Merci à tous.
Sur ce, la séance est levée.