SDIR Communiqué de presse de comité
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Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international | Subcommittee on International Human Rights of the Standing Committee on Foreign Affairs and International Development |
Pour publication immédiate
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
LA TRAITE DE PERSONNES À DES FINS D’EXPLOITATION SEXUELLE EN ASIE DU SUD
Ottawa, 15 février 2018 -
Le 15 février 2018, le Comité permanent des affaires étrangères et du développement international a présenté à la Chambre des communes un rapport préparé par son Sous-comité des droits internationaux de la personne (le Sous-comité) intitulé Une lutte mondiale : appuyer les mesures contre le trafic sexuel en Asie du Sud. Le rapport est fondé sur les témoignages que le Sous comité a reçus en mai et en juin 2017, notamment de la part d’organisations non gouvernementales (ONG) sur le terrain et de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Le Sous-comité a axé son étude sur les six pays relevant du mandat du Bureau de l’ONUDC pour l’Asie du Sud : le Bangladesh, le Bhoutan, l’Inde, les Maldives, le Népal et le Sri Lanka.
La traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle est unanimement reconnue comme une violation odieuse des droits fondamentaux; pourtant, le phénomène continue d’être un problème omniprésent et la situation est particulièrement alarmante en Asie du Sud. Les causes de la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle dans la région sont multiples et comprennent l’inégalité socioéconomique, les flux migratoires intenses, notamment entre des frontières poreuses, la corruption, la faiblesse des capacités du système judiciaire et des forces de l’ordre, et la discrimination culturellement approuvée à l’encontre des femmes et des filles, qui constituent la grande majorité des victimes de la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle.
Les pays d’Asie du Sud ont fait des efforts concrets pour lutter contre la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle, notamment en adoptant une législation contre la traite et en mettant en place des systèmes d’aide aux survivants, mais il reste encore beaucoup à faire. Le Sous-comité a noté, par exemple, l’absence de données fiables sur la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle en Asie du Sud, ce qui constitue un obstacle important à la résolution de la crise de la traite des personnes dans la région.
En dépit de ces difficultés et d’un manque chronique de financement, des acteurs internationaux tels que l’ONUDC et des ONG comme la Rescue Foundation font un travail remarquable pour prévenir la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle ainsi que pour secourir et réadapter les survivants. Le Sous-comité est d’avis que le gouvernement du Canada a de nombreuses occasions d’appuyer ces acteurs et de s’associer à eux dans leurs efforts pour éradiquer ce crime odieux.
À la lumière de ce qu’il a appris, le Sous-comité exhorte le gouvernement du Canada à :
1. Utiliser tous les moyens pour encourager les États d’Asie du Sud à s’attaquer aux effets de la corruption sur les initiatives nationales actuelles de lutte contre la traite;
2. Apporter un soutien concret aux efforts régionaux de collecte de données et d’information sur la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle en Asie du Sud;
3. Faire de la réduction de la vulnérabilité des femmes et des filles à la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle un objectif précis dans ses relations bilatérales au sein de la région et une mesure permettant d’évaluer sa politique et ses programmes d’aide internationale;
4. Accorder la priorité à l’appui aux ONG qui s’emploient à prévenir la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle et à réadapter les survivants en Asie du Sud dans le cadre de ses programmes d’aide internationale.
CITATIONS
« La Politique d’aide internationale féministe du Canada comprend un engagement à accorder la priorité à l’élimination de la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle. Faire la lumière sur ce crime largement caché n’est que la première étape. Nous devons travailler en partenariat avec les États d’Asie du Sud pour renforcer leur capacité d’enquêter et de tenir les auteurs responsables, et soutenir la société civile dans ses efforts pour prévenir la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle et réadapter les survivants. »
-Michael Levitt, président
« La traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle est une violation odieuse des droits fondamentaux; c’est aussi un crime pour lequel les auteurs doivent être traduits en justice. Nous devons aborder ces questions, y compris la corruption endémique et la discrimination culturellement approuvée à l’égard des femmes et des filles. Cette lutte devrait être une priorité pour le Canada; la complexité du problème n’est pas une excuse pour relâcher notre vigilance. »
-David Sweet, vice-président
« De nouvelles solutions sont nécessaires pour protéger les filles et les femmes les plus vulnérables d’Asie du Sud contre les trafiquants à des fins d’exploitation sexuelle. Le Canada doit appuyer la société civile qui travaille sur le terrain pour secourir et réadapter les survivants, et encourager les États d’Asie du Sud à intensifier la lutte contre ce crime répréhensible. »
-Cheryl Hardcastle, vice-présidente
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