INAN Communiqué de presse de comité
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Comité permanent des affaires autochtones et du Nord | Standing Committee on Indigenous and Northern Affairs |
Pour publication immédiate
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Naître des cendres : Réinventer la sécurité-incendie et la gestion des urgences dans les collectivités autochtones
Le Comité permanent des affaires autochtones et du nord de la Chambre des communes présente son 15e rapport
Ottawa, 19 juin 2018 -
L’année dernière, des feux de forêt ont forcé l’évacuation de 12 800 membres des Premières Nations à l’échelle du pays. En comparaison aux communautés non-autochtones, les communautés des Premières Nations sont affectées par de telles urgences de manière disproportionnée pour un nombre de raisons telles que leur éloignement relatif, leur isolement dans des zones sujettes aux feux et leur accès limité aux services de secours. Avec une autre saison des incendies et de nouvelles évacuations de collectivités à nos portes, l’honorable MaryAnn Mihychuk, présidente du Comité permanent des affaires autochtones et du Nord de la Chambre des communes, a présenté aujourd’hui le 15e rapport du Comité à la Chambre des communes, intitulé Naître des cendres : Réinventer la sécurité-incendie et la gestion des urgences dans les collectivités autochtones.
Ce rapport unanime demande que des changements soient apportés au cadre fédéral qui soutient les Premières Nations dans les secteurs de la gestion des urgences et de la sécurité-incendie. Reconnaître les Premières Nations comme des partenaires égaux est une première étape essentielle pour améliorer l’approche du Canada. Le Comité exhorte donc le gouvernement fédéral à travailler en partenariat avec les Premières Nations, les provinces et les territoires afin de préciser, dans des ententes trilatérales, les rôles et les responsabilités en matière de gestion des urgences dans les collectivités des Premières Nations.
Pendant l’étude, le Comité a entendu parler de nombreuses initiatives prometteuses, notamment le travail en vue de la création d’un Bureau du commissaire autochtone aux incendies. Le Comité appuie entièrement ce projet, qui favorisera la sécurité et la prévention des incendies, en plus d’avoir des répercussions positives dans les collectivités. Le rôle du commissaire autochtone aux incendies devrait notamment être le suivant : mener des campagnes d’éducation et de sensibilisation du public, mettre en place une formation standardisée pour les responsables de la sécurité-incendie, élaborer et appliquer des normes de sécurité-incendie et des codes du bâtiment, mener régulièrement des inspections des bâtiments et procéder régulièrement à des collectes de données.
Le Canada doit en outre s’assurer qu’un soutien financier adéquat est alloué pour les activités de préparation aux urgences, de même que pour aider les collectivités à élaborer et à mettre en œuvre des campagnes de prévention des incendies. Les mesures proactives sont non seulement rentables, mais elles permettent également de sauver des vies. Le ministère des Services aux Autochtones du Canada doit collaborer avec les Premières Nations pour s’assurer que le financement répond à leurs besoins réels. Le ministère doit aussi préciser les modalités et les critères relatifs aux dépenses engagées par les Premières Nations dans les situations d’urgence. Les Premières Nations devraient être remboursées rapidement, ce qui leur permettrait de retourner dans leur collectivité et de la rebâtir après une situation d’urgence.
Dans son rapport, le Comité formule également des recommandations sur la formation, le recours à l’expertise des Premières Nations, les services culturellement adaptés, les évacuations et l’infrastructure de télécommunications. Il recommande en outre qu’en Colombie-Britannique, le Canada travaille avec les Premières Nations et le gouvernement provincial afin d’évaluer et de mettre en œuvre les recommandations contenues dans un examen indépendant mené en avril 2018.
Le Comité remercie toutes les personnes et tous les groupes qui ont pris part à l’étude et qui ont partagé leurs connaissances sur le sujet. Ce rapport, qui est le fruit d’une étude au cours de laquelle le Comité a entendu 47 témoins et a reçu 6 mémoires, n’aurait pas été possible sans leur participation.
Il est possible de consulter le rapport en ligne sur le site Web du Comité.
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