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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Je salue tous les membres du comité.
Cela nous fait plaisir d'être parmi vous ce matin pour parler du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2014-2015. Comme d'habitude, nous avons préparé un brève présentation visant à fournir les grandes lignes du Budget supplémentaire des dépenses (B). Comme vous l'avez déjà mentionné, monsieur le président, je suis accompagné de ma collègue Marcia Santiago, qui est bien connue des membres du comité.
[Traduction]
J'aimerais aussi signaler aux membres du comité que j'ai changé d'emploi. Je suis actuellement contrôleur général du Canada, mais c'est la dernière fois que je comparais ici à ce titre. M. Brian Pagan est avec nous ce matin, et c'est lui qui me remplace dans mes anciennes fonctions. Il en est à sa quatrième journée de travail, alors il est seulement venu observer. La prochaine fois, vous serez très bien servis par M. Pagan, et Marcia Santiago sera là également. J'ai cru bon de vous le préciser avant que nous commencions.
J'espère que tous les membres du comité ont reçu une copie de notre présentation. L'objectif est de vous fournir un sommaire du contenu du Budget supplémentaire des dépenses (B) et — espérons-le — de vous donner de l'information pour que vous puissiez poser des questions ciblées.
Monsieur le président, je constate qu'il y a deux membres du comité que je n'avais pas vus ici auparavant. Comme le budget est un peu compliqué, si vous avez des questions au sujet de son fonctionnement ou de son contenu, n'hésitez pas à nous les poser.
Voyons d'abord la diapositive 3, qui vise simplement à rappeler la structure des documents du budget. Ils commencent par une introduction — débutant à la page 10 de la section 1 — qui donne un aperçu des pouvoirs de chacun des ministères non seulement pour l'exercice en cours, mais aussi pour l'exercice précédent, ainsi que de leurs dépenses durant cette période. Si vous voulez avoir un sommaire du budget, vous feriez bien de consulter d'abord cette section. Vous y trouverez une liste des dépenses de chaque ministère.
Vous verrez aussi dans cette section la liste des plus importants crédits qui seront votés dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses — ce qu'il est aussi utile de consulter — et une explication de tous les changements structuraux apportés. Dans le budget qui nous occupe, certains touchent notamment les services de soutien des tribunaux administratifs.
Enfin, le dernier élément de cette introduction sur lequel j'attire votre attention, c'est une liste des initiatives horizontales. Il s'agit de toutes les initiatives pour lesquelles plusieurs ministères reçoivent des fonds afin de travailler conjointement à leur mise en oeuvre. Il y en a dont vous aurez déjà entendu parler et d'autres qui seront nouvelles, mais ce sont toutes des initiatives impliquant la participation de plusieurs ministères.
La deuxième grande section du document présente des renseignements détaillés pour chaque organisation. C'est — et de loin — la plus volumineuse de toutes. L'information est ventilée par ministère et indique sommairement pour quelles raisons de nouveaux pouvoirs sont conférés ou demandés. Le Budget supplémentaire des dépenses (B) englobe 63 organisations. Vous vous demandez peut-être pourquoi certains ministères n'y figurent pas. Ce n'est pas comme le Budget principal des dépenses, qui englobe toutes les organisations. Le Budget supplémentaire des dépenses recense seulement les organisations qui demandent des fonds additionnels; c'est pourquoi il y en a seulement 63.
Vous trouverez en annexe le projet de loi proposé qui, à un moment donné, fera l'objet d'un vote quant à l'octroi des fonds.
Je vous rappelle que vous trouverez plus d'information en ligne, y compris sur les crédits centraux attribués, les attributions par programme et d'autres types de renseignements susceptibles d'intéresser le comité.
J'aimerais aussi vous rappeler brièvement qu'à la page 4 du Budget supplémentaire des dépenses (B) figurent des dépenses votées totalisant 2,9 milliards de dollars pour 63 organisations. Il y a aussi 327 millions de dollars en redressements législatifs — dont je parlerai dans quelques instants —, ce qui porte le total du budget à 3,2 milliards de dollars.
J'attire l'attention du comité sur le fait qu'il y a deux postes non budgétaires votés de 1 $ qui, en fait, sont seulement indiqués parce qu'on veut en modifier le libellé ou apporter un autre changement de pure forme.
Je rappelle aux membres du comité que les postes non budgétaires consistent par exemple en des prêts; si tout se passe comme prévu, ils n'auront aucune incidence sur les finances publiques. Si on accorde un prêt et qu'il est remboursé, il n'y a aucun impact. Mais tous les dollars réels indiqués sont d'ordre budgétaire.
Dans la diapositive 5, nous comparons les totaux de ce budget supplémentaire des dépenses avec ceux des exercices antérieurs et nous donnons une indication de la nature des dépenses ou des pouvoirs de dépenser pour l'exercice en cours. Le Budget supplémentaire des dépenses (B) est toujours le plus important des trois budgets supplémentaires des dépenses. Comme vous voyez, celui de l'année financière en cours comporte moins de dépenses que le précédent. Il faut dire que celui de 2013-2014 affichait des totaux particulièrement élevés. Il englobait quelques postes concernant l'aide financière en cas de catastrophe ainsi que le règlement du recours collectif Manuge et un autre règlement extrajudiciaire. Le Budget supplémentaire des dépenses (B) de l'année financière en cours représente un certain retour à la normale.
Nous avons déjà discuté des tendances globales devant le comité. On peut dire généralement que les dépenses votées sont en baisse. C'est dû en grande partie à certaines compressions qu'on a faites. Les dépenses législatives augmentent, et ce, à un rythme plus rapide que les dépenses votées.
Vous vous demandez peut-être pourquoi ces dépenses sont en hausse. Nous avons déjà abordé la question devant le comité par le passé. Les augmentations — imposées par voie législative — visant le Transfert canadien en matière de santé ainsi que les programmes de Sécurité de la vieillesse et ceux liés à la population vieillissante gonflent les dépenses législatives.
Comme je l'ai dit aux nouveaux membres du comité, si vous voulez des explications concernant la différence entre les crédits votés et les postes législatifs, nous serons heureux de vous en fournir.
Je vais simplement présenter les faits saillants des plus importants crédits votés. Ils sont indiqués dans les diapositives 6 et 7. Les 11 postes budgétaires énumérés ici comptent pour environ 60 % des crédits votés du Budget supplémentaire des dépenses (B), alors c'est la grande majorité des dépenses.
Les deux principaux postes ont trait à la Défense nationale. Le premier poste, de 652,2 millions de dollars, englobe la maintenance des Chinook, des frégates, des sous-marins et des véhicules blindés, de même que certains exercices d'entraînement dans l'Arctique et des exercices de tir réel. Le deuxième poste de cette liste concerne aussi la Défense nationale. Il s'agit du paiement final lié au règlement du recours collectif Manuge. Il est question de 190 millions de dollars. Ce montant inclut 50 millions de dollars de rajustement en fonction du coût de la vie — c'est le dernier élément — et 140 millions de dollars pour regarnir la réserve de la compagnie d'assurances qui a débloqué les fonds.
Il y a autre chose dans cette diapositive que je devrais mentionner — je ne m'attarderai pas à chaque élément de la liste, mais je serai heureux de répondre à vos questions — les rajustements à la rémunération du Secrétariat du Conseil du Trésor. Il s'agit de transferts — totalisant 151,7 millions de dollars — aux ministères et aux organismes pour des rajustements salariaux fondés sur la dernière ronde de négociations.
Je m'attarde sur ce point, car cela fait un bon bout de temps que nous n'avions pas vu un aussi gros montant à cause du gel des budgets de fonctionnement qui était en vigueur. En raison de ce gel, les ministères ont dû financer toutes les augmentations de salaire sans augmenter leur niveau de référence. Le gel n'était pas en vigueur lors de l'exercice 2013-2014, alors nous fournissons aux ministères les fonds nécessaires pour composer avec toute augmentation de salaire négociée durant cette année-là. Ces augmentations sont prises en compte dans les niveaux de référence pour l'exercice actuel.
Un certain nombre d'ententes sont incluses là-dedans, mais, essentiellement, 112 millions de dollars sont affectés aux principaux organes de la fonction publique, et 40 millions de dollars, à des organismes distincts. Ces ententes touchent une foule d'aspects, comme les agents correctionnels et les agents financiers ainsi que la réparation de bateaux — dans l'Est comme dans l'Ouest. Il y en a toute une liste.
Je dois aussi mentionner le poste lié à VIA Rail, pour la rénovation et l'amélioration des voitures, des voies ferrées et des systèmes de signalisation.
Voici aussi quelques postes dignes d'intérêt qui sont indiqués dans la diapositive 7.
Au sommet de la liste, il y a l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien. Le financement a trait à la mise en oeuvre du contrôle amélioré des non-passagers. Il vise à amener les employés des aéroports et des compagnies aériennes ainsi que les bagagistes, entre autres, à resserrer les mesures de contrôle à l'égard de ces personnes. Il y a des fonds affectés à cette fin.
Le deuxième poste de la liste englobe le financement destiné à neuf organisations pour la gestion et l'assainissement des sites contaminés fédéraux, initiative dont nous avons déjà discuté ici par le passé. Le budget à cette fin est de 80,2 millions de dollars.
Patrimoine Canada reçoit des fonds en vue des Jeux panaméricains et parapanaméricains. Soixante-cinq millions de dollars seront affectés à l'aménagement de trois installations.
Parcs Canada touche un financement pour l'amélioration des routes, des ponts et des barrages. Cela inclut notamment le barrage de la baie Crowe ainsi que l'autoroute du parc national du Canada des Glaciers. Ce poste budgétaire englobe aussi d'autres initiatives.
Dans les diapositives 8 et 9, on liste des initiatives pour lesquelles plusieurs ministères reçoivent des fonds.
La première, dont nous avons déjà parlé, a trait aux sites contaminés fédéraux.
Le deuxième élément de la liste, vous l'avez déjà vu: il est question du plan d'action pour l'approvisionnement en eau potable et le traitement des eaux usées des Premières Nations. Le ministère de la Santé et le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien reçoivent tous deux des fonds pour cette initiative.
Je vais tout de suite passer à Statistique Canada, car un thème ressort ici. Des fonds sont affectés à cet organisme — c'est le quatrième point de la liste — pour l'élaboration et la mise à l'essai des questions du prochain recensement qui aura lieu en 2016. Statistique Canada touche des fonds, tout comme Services partagés Canada, qui reçoit un financement pour la TI nécessaire à la réalisation du recensement.
Il y a d'autres postes de la liste qui prévoient l'octroi de fonds à Services partagés Canada pour la composante de TI d'une initiative menée par un ministère donné. À la page suivante, vous verrez que des fonds sont affectés à l'ARC pour diverses mesures fiscales. Services partagés Canada obtient aussi un financement pour la TI relative à cette initiative. Environnement Canada reçoit des fonds pour un de ses ordinateurs. Services partagés Canada en reçoit aussi pour cela. C'est une constante qui ressort.
J'aimerais parler d'un poste horizontal mentionné à la diapositive 9. Au milieu de la page, il y a l'initiative suivante de l'Agence canadienne d'inspection des aliments: « Nouveau programme de salubrité des aliments pour les fruits et les légumes frais et surveillance accrue des poissons et fruits de mer, et des produits alimentaires transformés ». Ce financement est dû en grande partie à l'évolution des habitudes d'achat des consommateurs, comme l'augmentation des achats d'aliments emballés, les nouveaux marchés, une tendance à acheter davantage de fruits et légumes frais ainsi que certains poissons et fruits de mer. Il y a donc des fonds qui ont été affectés à la création d'un nouveau programme de surveillance de la salubrité des aliments.
La diapositive 10 porte sur les dépenses législatives. Le ministère des Finances met à jour périodiquement ses prévisions à cet égard. Ces dépenses ne sont pas votées par le Parlement dans le cadre du processus d'établissement du budget, mais nous faisons état des changements à titre indicatif. Il y a trois éléments sur lesquels je vais attirer votre attention.
Le versement de 441,6 millions de dollars à l'Association internationale de développement vise à remplacer un programme que nous exécutions au moyen d'un billet à vue. Maintenant, nous fournissons un financement initial par chèque. Il s'agit de prêts à des conditions de faveur ou à un taux d'intérêt faible ou nul accordés aux pays les plus pauvres de la planète. Nous sommes en train de changer notre façon de faire. Au lieu d'utiliser des billets à vue, nous versons des fonds directement.
Les deux autres points que je vais souligner pour vous, ce sont les diminutions figurant au bas de la diapositive.
Nous avons déjà parlé des frais d'intérêts; cette diminution harmonise la dépense prévue avec la plus récente prévision du ministère des Finances. Cette réduction des frais d'intérêt à 329,7 millions de dollars repose en grande partie sur les nouvelles prévisions concernant les taux d'intérêt à long terme, qui continuent d'être bas.
Le deuxième point, c'est une diminution des versements aux provinces prévus en vertu de l'Accord sur le bois d'oeuvre résineux: ils totaliseront ainsi 80 millions de dollars. Il importe de le noter, car cela porte à zéro la prévision pour l'exercice en cours. Le montant prévu pour ces paiements dépend beaucoup de la santé du marché immobilier américain. Si le marché va bien, les prix du bois d'oeuvre restent élevés, et les paiements sont réduits ou portés à zéro. La prévision indiquée ici, qui est fondée sur les plus récentes données économiques, c'est qu'il n'y aura aucun paiement requis durant l'exercice actuel.
En résumé, il y a 2,9 milliards de dollars de dépenses budgétaires votées pour 63 organisations. À un moment donné, le Parlement devra tenir un vote concernant le projet de loi de crédits.
J'ai une dernière demande avant que nous passions aux questions. Si votre question a trait à une page précise du document sur le budget, veuillez nous en indiquer le numéro afin que nous puissions trouver la version équivalente en anglais ou en français et pour permettre à tous les membres de suivre la discussion. Ce serait fort apprécié.
Sur ces paroles, monsieur le président, je serais heureux de répondre aux questions des députés.
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Oui, je tâcherai de vous répondre.
Là où vous trouverez des crédits inutilisés — et mon explication va devenir un peu complexe —, c'est dans les Comptes publics du Canada, et il se trouve d'ailleurs que j'en ai apporté une copie avec moi. Le volume II présente une ventilation des crédits inutilisés, par ministère.
Il y a quelques points qu'il importe de mentionner à cet égard, cela dit. Tout d'abord, les ministères ne peuvent pas dépenser plus de fonds que ce qui leur est versé, alors il est en fait normal qu'il en reste. S'il reste seulement 33 ¢ de crédits à un ministère, cela signifie qu'il est trop près d'un déficit. C'est pourquoi nous autorisons les ministères à reporter 5 % de leurs fonds pour dépenses de fonctionnement et 20 % de leurs fonds pour dépenses en capital. Il n'existe aucun mécanisme automatique du genre pour les subventions et contributions. C'est là un point important. Quand on voit qu'il y a des crédits inutilisés, il importe d'en vérifier la raison. Donc, nous y allons au cas par cas. Pour répondre à votre question, le total des crédits inutilisés pour l'ensemble du gouvernement était de 7,3 milliards de dollars. C'est 28 % de moins qu'à l'exercice précédent.
Mais ce qui m'intéresse surtout, c'est ce que nous appelons le « financement inutilisé net », c'est-à-dire le crédit inutilisé est imprévu. Essentiellement, quand nous examinons… Les ministères se font imposer des plafonds qu'ils doivent respecter. À mi-chemin dans l'année, ils peuvent nous signaler qu'un projet accuse du retard et nous demander s'ils peuvent reporter à l'exercice suivant les fonds prévus pour l'exercice en cours. Le ministère des Finances y réfléchit alors et donne sa réponse, qui est habituellement positive. Ensuite, ils présentent une demande au Parlement afin d'obtenir d'autres fonds à l'exercice suivant, car le Parlement vote l'octroi de crédits une fois par année.
Le financement inutilisé net est d'environ 4 milliards de dollars — peut-être 3,9 milliards —, ce qui représente une baisse de 13 % par rapport à l'exercice précédent. De ce montant — et je crois que c'est le point le plus important que je vais souligner —, 93 % ont trait aux subventions et contributions ainsi qu'aux crédits centraux dont j'ai parlé plus tôt. Il est tout à fait normal que les crédits centraux comportent beaucoup de fonds inutilisés, car il faut tenir compte d'éléments tels que les éventualités du gouvernement. Si nous n'en avons pas besoin, nous n'en avons pas besoin.
Pour ce qui est du crédit relatif aux subventions et contributions, les fonds inutilisés à ce chapitre par deux ministères en particulier totalisent 1,1 milliard de dollars, et c'est assez compréhensible, quand on y pense. Le premier, c'est Infrastructure Canada, qui participe à la négociation d'ententes avec les provinces et municipalités. Il arrive souvent que les négociations durent plus longtemps que prévu, alors ce ministère a toujours beaucoup de crédits inutilisés, comme on peut s'y attendre. L'autre ministère, c'est Affaires autochtones et Développement du Nord Canada, qui est dans la même situation. Il lui arrive souvent de mener des négociations avec des Premières Nations, et elles ont aussi tendance à se prolonger.
Les fonds de fonctionnement non dépensés qui — je crois — préoccupent beaucoup les gens… Dans l'ensemble du gouvernement, moins de 5 % des crédits accordés aux ministères n'ont pas été dépensés, alors globalement, ils ont respecté la limite de fonds pouvant être reportés à l'exercice suivant. Il est vrai qu'individuellement, certains ministères ont respecté ce seuil de 5 % et d'autres non, mais voilà essentiellement ce qu'il en est.
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Certainement. C'est une question intéressante. J'espère pouvoir vous donner une réponse qui aura du sens.
Comme je l'ai mentionné, le Budget supplémentaire des dépenses (B) est toujours notre plus important. C'est parce qu'on a un budget en février. Le Budget supplémentaire des dépenses (A) arrive peu après, et, souvent, on n'a pas assez de temps pour intégrer les nouvelles initiatives budgétaires dans le Budget supplémentaire des dépenses (A). Dans le Budget supplémentaire des dépenses (B), on commence à voir arriver certains des nouveaux éléments budgétaires.
Si on se penche sur le Budget supplémentaire des dépenses (B) de l'exercice en cours, les chiffres sont inférieurs à ceux du dernier exercice. L'an dernier, notre Budget supplémentaire des dépenses (B) s'élevait à 5,4 milliards de dollars et, cette année, il est certainement moins important. Je voudrais vous souligner que celui du dernier exercice était inhabituellement élevé. Et je parle de l'ensemble du gouvernement. La raison pour laquelle celui du dernier exercice est si important, c'est l'aide financière consentie à la suite de catastrophes: 700 millions de dollars, qui, si je me souviens bien, étaient liés aux inondations en Alberta. C'était une grosse somme d'argent. Le recours collectif Manuge est le deuxième élément, et nous en avons parlé plus tôt aujourd'hui. Affaires autochtones a eu un important règlement hors cour l'an dernier. C'est pourquoi le Budget supplémentaire des dépenses (B) du dernier exercice était si important.
Si on le compare avec celui de l'exercice en cours, 2014-2015 par rapport à 2012-2013, les chiffres sont pas mal les mêmes, mais je ne suis pas trop perturbé par le montant du Budget supplémentaire des dépenses (B) parce que, si on regarde l'exercice à ce jour, c'est un genre de total plus intéressant, et la quantité de crédits approuvés tend à diminuer, principalement en raison des réductions faites par le gouvernement, alors que les dépenses législatives continuent d'augmenter.
La raison pour laquelle l'écart entre les Budgets supplémentaires des dépenses (B) d'une année à l'autre ne me perturbe pas trop, c'est que, parfois, un programme arrive à échéance et n'est pas renouvelé à temps pour être inscrit dans le Budget principal des dépenses. Le programme est renouvelé, mais il a raté le cycle du Budget principal des dépenses.
Pour vous donner un exemple, il y a deux ou trois ans, nous avons eu le programme des services de police de la GRC, qui est mené en collaboration avec les provinces et les municipalités. Il n'a pas été inclus dans le Budget principal des dépenses parce que, essentiellement, l'affaire n'avait pas été conclue à temps; on a donc observé une réduction du Budget principal des dépenses de la GRC. Ensuite, ô surprise, on est arrivé au Budget supplémentaire des dépenses, et celles de la GRC étaient montées en flèche. C'est parce que ce programme avait été prolongé et qu'on avait tout simplement dû attendre que l'affaire soit conclue.
Je pense qu'il est plus pertinent de regarder le total depuis le début de l'exercice, ce que vous m'avez demandé de faire. Je pense avoir expliqué clairement que les chiffres votés diminuent principalement en raison des réductions qui entrent en jeu. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de postes majeurs dans le Budget supplémentaire des dépenses (B), mais je pense que nous les avons abordés.