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Je déclare la séance ouverte. Il s'agit de la sixième séance du Comité permanent des affaires autochtones et du développement du Grand Nord. Aujourd'hui, nous étudions le Budget supplémentaire des dépenses (B) 2013-2014. Plus précisément, nous étudions les crédits 1b, 5b, 10b, 30b et 35b sous la rubrique Affaires indiennes et du Nord canadien.
Chers collègues, aujourd'hui, nous avons le privilège de recevoir le ministre. Il vient nous rencontrer durant la première heure.
Monsieur le ministre Valcourt, merci d'être là.
Il est accompagné de représentants du ministère. Nous recevons le sous-ministre, Michael Wernick. Merci beaucoup d'être là. Nous accueillons aussi la dirigeante principale des finances, Susan MacGowan. Merci à vous aussi d'être là.
Monsieur le ministre, je vous cède la parole pour votre déclaration préliminaire. Ensuite, nous aurons très certainement des questions à vous poser.
Merci encore d'être là, et, s'il vous plaît, veuillez commencer votre déclaration préliminaire.
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Monsieur le président, je vous remercie de votre accueil. Je suis heureux d'être avec vous tous ce matin pour parler du Budget supplémentaire des dépenses (B) de l'exercice 2013-2014.
Depuis 2006, notre gouvernement travaille avec ses partenaires autochtones à éliminer les obstacles qui empêchent les Autochtones et les habitants du Nord d'améliorer la force, la vitalité et l'autonomie de leurs collectivités. Certes, nous avons réalisé des progrès importants, mais nous savons qu'il y a encore beaucoup de chemin à faire.
À titre d'exemple, notre gouvernement reconnaît que les femmes autochtones sont surreprésentées parmi les victimes de crimes violents. C'est une situation tout à fait inacceptable. Nous continuons à mettre en oeuvre des mesures concrètes afin de nous attaquer au problème de la violence envers les femmes autochtones. Depuis 2006, nous avons investi plus de 240 millions de dollars dans le Programme pour la prévention de la violence familiale.
Dans le Plan d'action économique de 2013, notre gouvernement s'est engagé à verser 24 millions de dollars sur deux ans pour ce programme, dont 11,7 millions de dollars sont inclus dans le budget supplémentaire de cette année, de sorte que le financement annuel total demeurera supérieur à 30 millions de dollars pour cette année et pour l'exercice prochain, celui de 2014-2015.
Ce programme permet de rehausser la sécurité de personnes comptant parmi les plus vulnérables au Canada: les femmes et les enfants des Premières Nations vivant dans les réserves. Depuis 2006, ce programme a permis de soutenir quelque 41 refuges partout au pays, qui ont fourni des services à plus de 16 500 enfants et à 18 000 femmes vivant dans les réserves, et qui ont tenu plus de...
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Depuis 2006, ce programme a permis de soutenir 41 refuges partout au Canada, lesquels ont fourni des services à quelque 16 500 enfants et quelque 18 000 femmes vivant dans les réserves. Ces refuges ont permis la tenue de 1 800 activités de prévention et de sensibilisation en matière de violence familiale dans les collectivités autochtones partout au pays.
[Traduction]
Je veux également profiter de l’occasion pour dire à quel point je suis heureux que notre gouvernement ait fini par adopter la Loi sur les foyers familiaux situés dans les réserves et les droits ou intérêts matrimoniaux, qui garantira des droits et une protection juridique aux femmes et aux enfants résidants des réserves en cas d'échec du mariage ou de décès — ce dont ils sont privés depuis près de 30 ans!
Le Budget supplémentaire contribuera également à nos efforts en vue d'éliminer les obstacles qui entravent la pleine participation des Autochtones à l'économie canadienne grâce à des investissements dans l'éducation, dans l'acquisition de compétences et dans la Stratégie pour les Autochtones vivant en milieu urbain.
Nous savons que les jeunes Autochtones constituent le segment de la population qui croît le plus rapidement. Pourtant, ils ont un des taux de diplomation les plus faibles. C'est précisément pour cela que notre gouvernement mène des consultations relatives à l'ébauche d'un projet de loi sur l'éducation des Premières Nations qui mettrait en place un système responsable envers ses élèves et assurerait aux jeunes des Premières Nations, comme à tous les Canadiens, l'accès à une éducation de qualité. Notre gouvernement croit, sans aucun doute, que tous les élèves des Premières Nations du Canada ont le droit d'avoir accès à un système scolaire qui satisfait aux normes provinciales et territoriales ou qui les dépasse, un système scolaire qui rend à la culture et à la langue des Premières Nations la place qui leur revient et qui respecte les droits issus de traités.
Conformément à la priorité donnée à l’éducation, dans son Plan d'action économique 2013, notre gouvernement a investi 10 millions de dollars sur deux ans, dont 5 millions sont inclus dans le Budget supplémentaire de cette année, dans le programme Indspire, qui offre des bourses d'éducation postsecondaire aux étudiants inuits et des Premières Nations.
J'ai une grande confiance envers les jeunes du Canada, qu'ils soient Autochtones ou non, et je crois qu'il faut leur donner les outils dont ils auront besoin pour prendre en charge l'avenir de notre pays et veiller à ce que cet avenir soit brillant.
Dans le cadre du Plan d'action économique 2013, notre gouvernement investit également plus de 240 millions de dollars pour réformer le programme d'aide au revenu et aider les jeunes des Premières Nations de 18 à 24 ans à accéder à des programmes de formation et à obtenir un emploi. Ces investissements permettront d'offrir des services de soutien personnalisés aux jeunes des Premières Nations qui reçoivent un revenu d'appoint pendant qu'ils acquièrent la formation et les compétences dont ils ont besoin pour décrocher et conserver un emploi. Les fonds inclus dans le Budget supplémentaire de cette année, un peu plus de 20 millions de dollars, serviront à lancer la première année de ce programme.
Enfin, le Budget supplémentaire comprend également 12,7 millions de dollars pour la Stratégie pour les Autochtones vivant en milieu urbain, qui vise à réduire les obstacles et à créer des possibilités économiques afin que les Autochtones en milieu urbain obtiennent la formation et les compétences dont ils ont besoin pour participer pleinement à l'économie.
La majeure partie du Budget supplémentaire sera toutefois consacrée au règlement de revendications particulières. En effet, 450 millions de dollars seront versés au Fonds de règlement des revendications particulières pour 2013-2014. Les 22 millions de dollars restants iront à la mise en oeuvre du Plan d'action relatif aux revendications particulières.
Comme les membres du comité le savent, en 2007, notre gouvernement a pris des mesures sans précédent pour traiter l'arriéré de revendications particulières et conclure des règlements négociés qui résolvent les obligations juridiques en suspens du gouvernement, sont équitables pour les contribuables et créent des possibilités économiques pour les collectivités des Premières Nations et les régions environnantes. Je suis fier d'annoncer, monsieur le président, que 100 % des revendications particulières soumises depuis 2008 ont été traitées à l'intérieur du délai de trois ans fixé par l'initiative La justice, enfin. De plus, depuis 2007, le gouvernement a traité un arriéré de 541 revendications qui en étaient au stade de l'évaluation, doublant ainsi le nombre de revendications en cours de négociation dans tout le pays. C'est tout un exploit.
Enfin, notre gouvernement croit également que les résidants du Nord sont les mieux placés pour prendre des décisions importantes quant à la manière de gérer leur économie et d'optimiser l'utilisation de leurs ressources. C'est donc avec plaisir que je me suis rendu à Yellowknife, en juin dernier, pour signer une entente historique sur le transfert des responsabilités qui donnera aux Territoires du Nord-Ouest de plus grands pouvoirs décisionnels relativement à un éventail de nouvelles responsabilités ouvrant la voie à l'emploi, à la croissance et à la prospérité à long terme pour l'ensemble des territoires.
[Français]
Le budget supplémentaire à l'étude aujourd'hui appuie la mise en oeuvre de l'Entente définitive sur le transfert des responsabilités liées aux terres et aux ressources des Territoires du Nord-Ouest en fournissant plus de 20 millions de dollars pour permettre à notre gouvernement de satisfaire à son obligation, en vertu de l'entente, de verser des paiements au gouvernement et aux groupes autochtones des Territoires du Nord-Ouest afin de compenser les coûts ponctuels associés au transfert des responsabilités. Pour les Territoires du Nord-Ouest, il s'agit d'une période cruciale et d'un moment historique de leur développement économique, et nous continuons de travailler en vue de respecter la cible du 1er avril 2014 pour son entrée en vigueur, comme convenu par le à la demande du premier ministre du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest.
Il faut notamment favoriser le développement économique en améliorant les systèmes de réglementation du Nord, tout en protégeant notre patrimoine environnemental et en donnant davantage d'autonomie aux résidants du Nord.
Monsieur le président, notre gouvernement croit que tous les Canadiens, peu importe leur lieu de résidence, qu'il soit au nord ou au sud, dans les réserves ou hors réserve, devraient pouvoir participer pleinement à une économie canadienne dynamique.
Maintenant, je répondrai avec plaisir à toute question des membres du comité sur le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2013-2014.
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Merci, monsieur le ministre. Nous apprécions le fait que vous ayez pris le temps de venir nous donner des renseignements au sujet du Budget supplémentaire des dépenses (B).
Par le fait même, nous remercions aussi votre personnel, monsieur le ministre, pour l'information qu'il a fournie à nos analystes, et, par extension, au comité, grâce aux notes d'information qui ont été distribuées aux membres du comité. Ces notes sont utiles. Je suis sûr que tous les membres du comité vous en sont reconnaissants.
Nous allons commencer les séries de questions par M. Genest-Jourdain, qui dispose des sept premières minutes.
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Bonjour, monsieur le ministre.
J'ai quatre blocs de questions à soumettre à votre attention. Je vais tenter de procéder de façon succincte, mais advenant le cas où le temps nous manquerait pour vos réponses, j'aimerais recevoir une réponse écrite. Je vais également déposer à votre attention mes questions par écrit.
Dans le Budget principal des dépenses, le greffe du Tribunal des revendications particulières prévoit des dépenses de 1 million de dollars pour 2013-2014, mais dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) que nous étudions, 2,2 millions de dollars destinés à appuyer la poursuite des activités du greffe du tribunal seront transférés à AADNC, alors que votre ministère demande plus d'argent pour les revendications particulières afin de régler les revendications en suspens. Quelles mesures avez-vous prises pour assurer un financement adéquat à long terme pour permettre au greffe de faire son travail à l'avenir?
Toujours dans la même veine, le budget de 2013 a promis de fournir 54 millions de dollars sur deux ans pour s'assurer que les demandes particulières seront traitées rapidement. Cela se reflète-t-il dans ce budget supplémentaire?
Lorsque la Loi sur le Tribunal des revendications particulières a été adoptée, en 2008, votre gouvernement a consacré 250 millions de dollars par an pour payer le règlement des revendications. Depuis 2008, quel montant a été utilisé pour régler les revendications? Quel montant n'a pas été utilisé dans les années financières allouées?
Toujours dans la même veine, quel est le statut de ce fonds? Pourquoi avez-vous besoin de demander davantage de fonds pour régler les revendications? Une somme de 250 millions de dollars n'a-t-elle pas été suffisante pour régler les revendications en suspens? Le ministère a-t-il fait une prévision du nombre de réclamations qui seront réglées entre le moment présent et celui où le financement viendra à échéance, c'est-à-dire dans cinq ans?
Je vais continuer à poser des questions et je vous les soumettrai par écrit. Vous aurez le temps d'y répondre par la suite.
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Merci, monsieur le président et monsieur le ministre.
J'aimerais vraiment souligner le travail de notre équipe d'interprètes, qui éprouvent certaines difficultés aujourd'hui. Leur excellent travail nous aide à faire le nôtre, et je l'apprécie.
Une des choses que j'ai eu le plaisir de faire depuis que j'ai été nommé secrétaire parlementaire, c'est rencontrer des intervenants qui travaillent auprès des jeunes des Premières Nations partout au pays. Je pense en particulier à Roberta Jamieson, présidente et première dirigeante d'Indspire, une femme remarquable, une chef des Premières Nations remarquable, qui fait du très bon travail avec Indspire. J'ai eu l'occasion d'animer un souper avec elle pour les lauréats de prix Indspire de cette année, et j'ai été très impressionné, surtout par les jeunes lauréats. La prochaine génération de leaders des Premières Nations sera très certainement impressionnante, et ces jeunes inspirent déjà leur collectivité.
J'aimerais savoir ce qui a été prévu pour Indspire dans ce Budget supplémentaire. Je constate, dans le budget, que notre gouvernement a affecté 5 millions de dollars à Indspire pour offrir des bourses d'études. Combien de bourses Indspire pourra-t-il fournir avec ces fonds supplémentaires du gouvernement?
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Laissez-moi dire, pour commencer, que, bien sûr, nous sommes déterminés à aider les étudiants autochtones à poursuivre des études postsecondaires et à acquérir les compétences nécessaires pour participer pleinement au marché du travail et à la société. En plus du programme que notre gouvernement a mis en place à l'intention des étudiants des Premières Nations et des étudiants inuits, ils peuvent aussi bénéficier d'autres sources de financement qui ciblent les étudiants autochtones. Indspire est un exemple d'organisation qui fournit des bourses d'études.
Nous sommes fiers d'appuyer Indspire, qui a fait ses preuves et qui fournit des bourses d'études à plus de 2 200 étudiants autochtones chaque année. Ce programme obtient un important soutien d'un large éventail de sociétés donatrices afin d'aider à assurer la réussite des étudiants.
Indspire lui-même fournira un financement de contrepartie à ces 5 millions de dollars. En 2012-2013, l'organisation a versé 5,2 millions de dollars à 2 050 bénéficiaires de bourses d'études, pour un financement moyen d'environ 2 500 $ par année. À l'annonce de l'engagement du gouvernement à fournir 10 millions de dollars sur ces deux ans, Indspire s'est engagée publiquement à réunir la somme supplémentaire de 10 millions de dollars, ce qui permettra à environ 8 000 étudiants d'obtenir une bourse d'études sur deux ans. Selon moi, c'est une initiative extrêmement réussie.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, monsieur le ministre, et bonjour à vos représentants.
Ma question concerne les 2 millions de dollars de contributions qui seront réaffectés sous forme de subventions par le truchement du Budget supplémentaire des dépenses. Ces fonds sont liés au programme d'aide au revenu dans les réserves et à l'aide à la vie autonome. Dans le Budget principal des dépenses, vous avez indiqué une réduction de 40,4 millions de dollars pour le programme d'aide au revenu. Je crois savoir qu'une importante portion des économies prévues était liée à un changement d'approche stratégique de votre ministère, qui est passée du critère « raisonnablement comparable » au critère « strictement conforme » aux taux et normes provinciaux.
Comme nous le savons tous, ce dernier mois, la Cour fédérale a rejeté votre politique qui consiste à associer les taux aux niveaux provinciaux dans le Canada atlantique. La cour a déterminé que vous deviez faire preuve de plus d'équité procédurale en ce qui concerne votre manque de consultation des Premières Nations dans les provinces atlantiques du Canada. En fait, un juge a dit qu'il n'y a jamais vraiment eu de consultations dignes de ce nom au sujet du bien-fondé d'une application stricte des taux et des critères d'admissibilité provinciaux.
Je peux seulement présumer, à la lumière de cette affaire dans le Canada atlantique, qu'il y a eu un important manque de consultations partout au pays. Ma question aujourd'hui est la suivante: compte tenu de la décision de la Cour fédérale, allez-vous mettre en suspens l'application de cette modification stratégique dans les provinces atlantiques du Canada? Et, en fait, allez-vous mettre en suspens cette transformation stratégique à l'échelle du pays?
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je sais que vous avez mentionné rapidement dans votre déclaration préliminaire certaines réussites obtenues dans le cadre de l'initiative La justice, enfin, le plan d'action sur les revendications particulières. Je sais, pour avoir consulté certains documents, que la façon dont il a été possible d'éliminer l'arriéré — vous avez parlé de 541 dossiers — est vraiment exceptionnelle. J'ai été heureux de vous entendre dire que, depuis 2008, 100 % des revendications ont été traitées à temps. Ça me semble exceptionnel.
J'aimerais en savoir un peu plus à ce sujet. Savez-vous combien de revendications sont actuellement devant le tribunal? Les 452 millions de dollars supplémentaires sont-ils réservés pour des revendications particulières sur le point d'être réglées?
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Une des caractéristiques de la réforme de 2007, c'est que le ministère des Finances nous a donné une affectation spéciale pour les règlements. On peut seulement l'utiliser relativement aux revendications particulières et aux indemnisations accordées par le tribunal — et uniquement à ces fins —, et nous pouvons assez facilement reporter les fonds d'une année à l'autre, afin qu'on ne soit pas aux prises avec des problèmes en fin d'exercice.
Nous travaillons régulièrement avec le ministère des Finances et celui de la Justice afin de déterminer ce à quoi il faut s'attendre, de façon générale, des négociations. Il est évident que nous n'envoyons pas des négociateurs sur le terrain sans avoir de ressources mises de côté.
C'est une provision. Une estimation. Certaines années, nous sommes un peu en dessous, et d'autres, un peu au-dessus. Il y a eu de très gros règlements, dont plusieurs dans les 100 à 300 millions de dollars, et d'autres qui s'élèvent à 50 000 $. Chaque revendication est différente.
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Merci, monsieur le président.
Je tiens à remercier le ministre d'être là aujourd'hui. J'ai bien hâte de lui poser mes questions. Je vais parler de transfert des responsabilités, parce que c'est un sujet très important pour la plupart des résidents du Nord.
Je suis curieux au sujet des 24,8 millions de dollars disponibles dans le Budget supplémentaire des dépenses. Si je vous comprends bien, les millions seront divisés entre le gouvernement et les groupes autochtones des Territoires du Nord-Ouest.
Pour commencer, j'aimerais bien savoir quelles activités précises seront financées grâce à ces fonds. Est-il question du financement ponctuel qui a été établi à 26,5 millions de dollars en juin 2013? Est-ce ce dont il est question? Ou ces fonds viennent-ils s'ajouter à cette affectation?
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Pour commencer, je crois pouvoir dire sans me tromper que les habitants du Nord bénéficieront immensément du transfert des responsabilités. Ce sera à eux de prendre les décisions. Ils détermineront le rythme et la nature de l'exploitation des ressources sur leur territoire, ce qui sera bénéfique pour tous les résidents de l'endroit et, bien sûr, pour l'ensemble du Canada.
Le transfert des responsabilités non seulement améliora le processus décisionnel des habitants du Nord, mais il garantira aussi que ceux-ci tireront un avantage fiscal net de l'exploitation des ressources grâce à des ententes de partage des recettes qui auront été conclues et qui seront consacrées dans le projet de loi.
De plus, les parties autochtones à l'entente de transfert des responsabilités bénéficieront de transferts financiers directs et d'une part des recettes de l'exploitation des ressources sur les terres publiques. Elles pourront aussi participer au processus décisionnel gouvernemental en collaboration et en partenariat avec le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest.
Tous ces avantages ont été négociés entre le gouvernement, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest et les parties autochtones et sont établis dans l'entente de transfert des responsabilités que j'ai signée en juin.
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Merci beaucoup. J'apprécie le temps qui m'est accordé.
Monsieur le ministre, à un certain nombre d'occasions dans votre exposé — je crois qu'il y a trois paragraphes qui concernent l'éducation —, ce qui est intéressant, c'est que vous avez dit:
[Français]
« avoir accès à un système scolaire qui satisfait aux normes provinciales et territoriales ». Il n'est fait aucune mention du caractère équitable.
[Traduction]
J'ai des tas de lettres ici des Chiefs of Ontario, de l'Assemblée des Chefs sur l'éducation, qui inclut des chefs du Québec et de partout, et de la nation Anishinabek, où il est dit qu'on s'oppose à la loi sur l'éducation des Premières Nations.
Lorsque vous avez envisagé de rédiger une loi sur l'éducation des Premières Nations, avez-vous prévu des fonds? Avez-vous envisagé un financement équitable au moment de la conception de cette loi sur l'éducation des Premières Nations?
Je sais que vous dites consulter les Premières Nations, mais je peux vous dire que bon nombre des représentants des Premières Nations nous affirment ne pas avoir été consultés. Je sais que, depuis sept ans, le chef Shining Turtle, de la Première Nation de la rivière Whitefish, demande continuellement au ministre de rencontrer les Premières Nations afin de pouvoir discuter d'éducation et de l'impact économique.
J'aimerais savoir si, selon vous et votre ministère, la loi sur l'éducation des Premières Nations bénéficie d'un financement équitable?
:
Vous parlez de financement prévisible, nous parlons d'un financement équitable — le même que celui dont bénéficient les enfants à l'extérieur des réserves.
Nous nous sommes penchés sur la situation. Voici en quoi consiste votre opposition:
L'élaboration des autorités scolaires des Premières Nations par le gouvernement fédéral n'a pas:
a) respecté le contenu des sections du rapport du comité national sur l'éducation;
b) découlé de consultations avec les chefs et les conseils Anishinabek;
c) tenu compte des recommandations formulées durant la conférence du Conseil des ministres de l'Éducation sur l'éducation des Premières Nations; [...]
La liste se poursuit.
Et voici ce qu'avait à dire l'Assemblée des Chefs sur l'éducation:
Par conséquent, il est entendu que les Chefs présents: [...]
rejettent l'élaboration de la Loi sur l'éducation des Premières Nations telle qu'annoncée dans le budget fédéral de 2012 [...] et [...] demandent au gouvernement fédéral de maintenir l'honneur de l'État et de respecter son obligation à l'égard des Premières Nations en fournissant un financement pour l'éducation durable fondé sur les besoins pour favoriser l'apprentissage continu des membres des Premières Nations.
Vous avez indiqué ici et à la Chambre que, si les Premières Nations n'appuient pas le projet, vous n'irez pas de l'avant.
Vous avez aussi mentionné que vous deviez obtenir un soutien. Quel est le soutien requis? En avez-vous une idée actuellement?
Vous assurerez-vous de procéder aux consultations appropriées? Elles doivent être fructueuses.
:
Vous avez posé une question. Allez-vous me permettre de répondre?
Vous mentionnez une résolution de l'assemblée et des chefs, qui ont retiré à l'APN le mandat qu'elle avait reçu de travailler avec le ministère et le gouvernement fédéral pour élaborer une proposition de législation répondant aux besoins et permettant de s'assurer que les jeunes des Premières Nations qui vivent dans les réserves pourraient bénéficier d'un système d'éducation fondé sur une loi et s'appuyant sur un statut législatif.
Malgré cette résolution, nous avons entrepris des consultations partout au pays. J'ai rencontré personnellement beaucoup de chefs et de conseils et de conseils tribaux, ce qu'ont aussi fait mes représentants. Dans le cadre de ces consultations ou ces réunions — certaines personnes ont peur de parler de consultations —, nous avons entendu des représentants des Premières Nations demander un contrôle de l'éducation par les Premières Nations. On nous a demandé un financement prévisible et suffisant et un système sur lequel elles pourraient s'appuyer et qui respecterait leurs droits conférés par traité.
C'est en tenant compte de ces demandes que nous avons élaboré une proposition qui continue de faire l'objet de consultations. Le processus est en cours. Nous verrons bien où il nous mènera. Nous croyons que, en tant que gouvernement, nous devons agir rapidement. L'absence de système actuel ne sert pas les étudiants à l'échelle du pays.
Nous croyons avoir des exemples d'initiatives couronnées de succès. Pensons à la Nouvelle-Écosse, où la communauté micmaque, la province et le gouvernement fédéral ont mis en place un système grâce auquel les jeunes Autochtones qui vivent dans les réserves affichent maintenant un taux de diplomation de 90 %, soit un taux supérieur à celui des étudiants non autochtones.
C'est en bâtissant sur ces réussites que, selon nous, nous obtiendrons le fondement législatif nécessaire pour, au bout du compte, créer un cadre qui garantira aux étudiants des Premières Nations le droit, comme tous les autres Canadiens, de bénéficier d'un bon système d'éducation.
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Monsieur le ministre, je vous remercie d'être ici.
Notre gouvernement a fait de grands progrès depuis la présentation d'excuses pour le système des pensionnats indiens, en 2008. Dans le Budget supplémentaire des dépenses (B), 6 millions de dollars sont alloués à l'initiative de commémoration, en vertu de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens, qui honore les anciens élèves des pensionnats indiens, ainsi que leur famille et leurs communautés, et leur rend hommage.
Pouvez-vous nous fournir une mise à jour sur le travail que le gouvernement a récemment entrepris pour honorer son engagement en vertu de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens?
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Merci de votre question.
Comme vous le savez, notre gouvernement est engagé à 100 % à atteindre une résolution juste et durable de l'héritage malheureux des pensionnats indiens, qui est au coeur de la réconciliation et du renouvellement des relations entre les peuples autochtones et tous les Canadiens.
Il y a deux semaines, j'ai eu le plaisir d'annoncer que le gouvernement du Canada allait travailler en collaboration avec la Commission de vérité et réconciliation et toutes les parties à la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens pour prolonger le mandat de la commission jusqu'au 30 juin 2015, afin qu'elle puisse compléter son important travail. Cette année additionnelle donnera à la commission suffisamment de temps pour compléter son mandat et rédiger son rapport final, ainsi que pour recevoir des documents que Bibliothèque et Archives Canada doit lui fournir.
Nous voulons permettre à la Commission de vérité et réconciliation de compléter son important mandat et respecter nos obligations indiquées dans la convention. Nous sommes déterminés à arriver à une résolution juste et durable de la question de l'héritage des pensionnats indiens. Nous voulons réconcilier les peuples autochtones, leur famille, les communautés et tous les Canadiens.
Ce n'est pas parce que le travail officiel de la commission se terminera en juin 2015 que le travail s'arrêtera là. La réconciliation est un processus en constante évolution. De fait, les séquelles de ce chapitre de notre histoire continuent et continueront à se faire sentir sur plusieurs générations, malheureusement. C'est pourquoi il est important que les Autochtones et les non-Autochtones canadiens travaillent ensemble pour faire face aux conséquences néfastes de ce triste chapitre de notre histoire.
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J'en ai parlé durant ma déclaration préliminaire.
Le gouvernement reconnaît que les femmes autochtones sont surreprésentées parmi les victimes de crimes violents. Comme je l'ai dit, c'est tout simplement inacceptable. C'est la raison pour laquelle nous continuons à mettre en oeuvre des mesures concrètes pour nous attaquer au problème de la violence contre les femmes et les filles autochtones.
Vous devez examiner les mesures que nous avons prises. J'ai parlé de la Loi sur les foyers familiaux situés dans les réserves et les droits ou intérêts matrimoniaux qui, j'ose l'affirmer respectueusement, est une étape importante pour atteindre notre objectif. Nous voulons fournir aux femmes et enfants et familles autochtones dans les réserves les mêmes droits et la même protection dont bénéficient les autres enfants, épouses et époux canadiens. Je crois que c'était une étape importante.
Comme je l'ai dit, ce n'est pas une question de montant d'argent, mais nous avons investi plus de 240 millions de dollars dans le Programme pour la prévention de la violence familiale. Ces fonds ont permis de fournir des services d'hébergement à des milliers d'enfants et de femmes qui vivent dans des réserves. Dans le dernier budget, nous avons affecté 24 millions de dollars de plus sur deux ans dans le cadre du Programme pour la prévention de la violence familiale.
Mais ce ne sont que les parties d'un tout. Il faut adopter une approche holistique. C'est pourquoi l'éducation, le perfectionnement des compétences et les efforts que nous déployons pour essayer d'améliorer la prestation des services aux familles et aux enfants des Premières Nations sont tous des étapes qui, selon moi, ont redoré ces statistiques déplorables au sujet de la victimisation éhontée des femmes et filles autochtones.
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Merci, monsieur le président.
Le ministre a laissé entendre à la toute fin de son exposé que l'éducation était un élément très important des projets du ministère. Cependant, je sais que les listes d'attente des établissements d'enseignement postsecondaire s'allongent. En fait, il y a maintenant 10 600 étudiants qui vivent dans des réserves qui sont sur une liste d'attente pour faire des études postsecondaires.
Au cours des deux dernières années, la liste s'est allongée, elle n'a pas raccourci. Je crois savoir que, à certains endroits, la liste d'attente est maintenant si longue qu'ils n'acceptent plus de nouveaux étudiants. En d'autres mots, la liste d'attente est trop longue pour qu'on ait une liste d'attente.
Que fait le ministère pour permettre à ces personnes autochtones, ces jeunes Autochtones, de poursuivre des études postsecondaires?
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Le modèle en place dans les réserves des Premières Nations est un modèle d'aide sociale passif qui date des années 1970: les conseils de bande versent les prestations. Il n'y a aucune gestion de cas, aucun service complémentaire qui permettrait d'évaluer les besoins des gens en matière d'employabilité. Il n'y a pas de réel partenariat avec les établissements d'enseignement postsecondaire ni avec le secteur privé. Il n'y a rien d'efficace. C'est un système d'aide sociale passif et un piège pour les jeunes adultes.
La réforme que le gouvernement a annoncée l'année dernière vise à combler le retard et à faire ce que toutes les provinces canadiennes ont fait depuis 10 ans, soit ajouter un cadre de gestion de cas actif pour évaluer les besoins des gens, les sortir de l'engrenage et les aiguiller vers les services nécessaires afin qu'ils participent à un programme de formation ou d'acquisition ou de mise à niveau des compétences ou à un programme leur permettant d'éliminer les obstacles, que ce soit des besoins de garde d'enfants, une formation d'alphabétisation ou une formation spécialisée liée à une profession précise.
Ce que nous avons finalement réussi à faire, c'est tirer parti de l'ensemble des compétences de mes collègues du ministère de l'Emploi et du Développement des compétences, anciennement RHDCC, qui n'avaient jamais interagi avec une clientèle dans les réserves, mais qui y mettent maintenant en oeuvre le programme. La réforme a commencé il y a six mois. J'espère avoir beaucoup plus de choses à vous dire à ce sujet l'année prochaine. Des projets seront mis en oeuvre. Ils ont été élaborés en partenariat avec les conseils tribunaux et les Premières Nations. Les chefs et les conseils tribaux sont fébriles à l'idée de pouvoir détourner... les jeunes adultes, surtout. Durant la première vague, on a ciblé les jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans.
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Merci, monsieur le président.
Michael, je veux revenir sur les revendications particulières. Je ne sais pas pourquoi, mais ce sujet m'intéresse.
Si je me souviens bien, le ministre et vous disiez qu'environ 300 revendications actives sont actuellement en traitement. Ce nombre change-t-il? Y en avait-il 400 l'année dernière, ou est-ce que, compte tenu des nouveaux dossiers qui arrivent et de ceux qui partent, il y en a à peu près toujours le même nombre, d'une année à l'autre?
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La réponse courte, c'est que le nombre de revendications change quasiment tous les jours — ce qui a rendu fou mon personnel qui essayait de préparer les réponses aux questions d'aujourd'hui.
Il y en a 320 en cours, qu'on en soit à l'évaluation juridique... Je vais y revenir sous peu si vous me le permettez. Il y a environ 180 revendications qui font l'objet de négociations actives. Je crois savoir que certains dossiers seront clos la semaine prochaine, alors, vous voyez, ça fluctue.
Si la question intéresse certains membres du comité, nous avons mis un tableau de bord sur le site Web qui permet de consulter tous les dossiers. Les statistiques que je viens de vous fournir sont tirées de là. Vous pouvez trier les données par province, et même par dossier. Il y a des renseignements sur toutes les revendications actives sur le site Web.
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Je vais devoir vous fournir la liste des projets en cours après la séance. Les projets actuellement en cours sont rendus à des étapes différentes, et il faudra de nombreuses années pour tous les terminer. Pendant 200 ans, on a exploité les ressources partout au pays en utilisant des pratiques que nous ne tolérerions plus aujourd'hui, et nous avons donc beaucoup de pain sur la planche.
Je crois que, juste dans le Nord, il y a plus de 1 400 sites. Dans certains cas, il s'agit bien sûr de petits sites, un réservoir de pétrole sous un garage, par exemple. Mais, dans d'autres cas, c'est majeur, comme la mine Giant. Il y a de tout: de vieilles bases militaires, des emplacements des stations radars du réseau DEW, des dépôts de carburant, et de vieux terrains d'atterrissage, pour ne nommer que ceux-là. Il y en a toute une liste. Actuellement, je crois que nous travaillons activement sur environ 80 sites, mais l'un d'eux est la mine Giant qui, comme vous le savez, est le plus grand site contaminé du pays.
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Nous utilisons des crédits pour dépenses de fonctionnement plafonnés depuis un certain temps. Cette initiative a été annoncée dans un des budgets précédents, alors nous faisons très attention en ce qui concerne les déplacements depuis un certain temps. Nous essayons de limiter les déplacements aux choses importantes comme des réunions dans des collectivités, par exemple, pour réaliser des négociations, des inspections d'installations hydriques, des activités communautaires où il faut être sur place pour superviser des projets de construction et ce genre de choses. À l'interne, nous avons déployé beaucoup d'efforts pour utiliser des outils de vidéoconférence. Nous les installons partout où nous le pouvons pour essayer d'éviter que les gens aient à prendre l'avion pour participer aux réunions. Nous utilisons des outils de vidéoconférence pour la formation et à d'autres fins aussi.
Par conséquent, en général, je crois que, selon les données de base retenues, nous avons réduit les dépenses d'environ 25 %. Et là, certaines des dépenses de déplacement prévues dans le budget sont en fait des subventions pour permettre aux anciens étudiants des pensionnats de participer en personne à l'évaluation de leur dossier dans le cadre d'audiences. Ce genre de dépenses entre dans le budget des déplacements. Je vous conseille donc d'examiner les données d'un peu plus près.
Le 1,1 million de dollars est une initiative postérieure au budget, dans le cadre de laquelle le gouvernement a réduit encore plus les déplacements et a gelé 1,1 million de dollars dans le budget de notre ministère pour s'assurer que nous ne pouvions pas nous en servir pour les déplacements. C'est reflété dans l'actuel Budget supplémentaire des dépenses. Essentiellement, cela fait en sorte que nous demandons moins de fonds au Parlement, parce que nous savons que nous n'allons pas dépenser ce 1,1 million de dollars.
En réponse à une question précédente, vous avez mentionné les fonds consacrés à la formation axée sur les compétences dans les collectivités des Premières Nations. Dans ma circonscription, on a déjà adopté une gestion de cas plus active et on offre des services d'orientation professionnelle aux Autochtones qui veulent obtenir un financement en vue de suivre un cours de formation. Ça fonctionne très bien.
Évidemment, il y a toujours des problèmes, mais une des préoccupations soulevées continuellement, c'est le manque de financement. Les responsables doivent dresser une liste d'attente, surtout dans le cadre des cours de formation axés sur les compétences de plus de 12 mois, ceux qui durent deux ou trois ans.
À ce sujet, a-t-on procédé à une évaluation dans des régions qui ont effectué la transition et qui ont probablement de la difficulté à répondre à certains des besoins en matière de formation?
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C'est une très bonne question. Comme on le voit ailleurs, dans l'éducation, les études postsecondaires ou le logement par exemple, c'est un exemple des excellentes capacités que l'on retrouve parfois dans des collectivités des Premières Nations. Des collectivités fortes et de bons leaders font toutes sortes de choses et offrent d'excellents services. Il n'est pas facile de rendre ces initiatives et services accessibles au plus grand nombre de collectivités possible.
Une des choses qu'il a fallu faire durant la conception de la réforme de l'aide au revenu et pour la faire approuver, c'était de donner des exemples de ce qui était fait dans d'autres collectivités. Le ministre a parlé du fait que le rôle des collectivités micmaques dans le domaine de l'éducation était un exemple dont d'autres collectivités pourraient s'inspirer.
Je n'ai pas de renseignements précis sur ce à quoi vous faites référence, mais je sais que, si les membres du Parlement reçoivent des commentaires, quels qu'ils soient, sur des collectivités précises et des cas précis, nous aimerions bien le savoir afin que nous puissions peaufiner le programme à l'avenir.
L'objectif sous-jacent, c'est d'essayer de fournir les mêmes genres de services qui aident les gens à s'affranchir de l'aide au revenu qu'on offrirait aux gens qui restent tout près, à l'extérieur des réserves.
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Oui. En fait, ma question tient au fait qu'il y a beaucoup d'activités industrielles en cours, et que la plupart des ententes connexes sont conclues des Premières Nations. Il y a des exigences en matière d'emploi et de formation et ainsi de suite. C'est pour cette raison, j'imagine, que la participation est plus élevée. On parle beaucoup de ces programmes, alors les listes s'allongent. J'en parlerai volontiers avec vous.
Ensuite, j'aimerais que vous nous fournissiez une liste des groupes qui, actuellement, ont adopté le nouveau modèle, afin que nous puissions en consulter certains afin de voir comment les choses fonctionnent. Si vous avez un échéancier touchant la mise en place de ce modèle par d'autres gouvernements autochtones autonomes et groupes autochtones, vous pourriez peut-être aussi nous le fournir.
Mon autre question concerne le commentaire formulé par le chef national de l'APN, Shawn Atleo. Il a rédigé une lettre ouverte et, en fait, il disait au gouvernement que la proposition fédérale actuelle touchant le projet de loi pour l'éducation des Premières Nations était inacceptable. Il a aussi souligné le besoin absolu d'un financement garanti pour que les enfants des Premières Nations puissent apprendre dans un environnement sûr et sécuritaire, ce dont nous avons parlé beaucoup ce matin.
Quel est le plan actuellement pour dialoguer avec le chef Atleo et d'autres intervenants afin de dissiper leurs préoccupations et de travailler avec eux en ce qui concerne le projet de loi?
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Certains membres du comité se souviendront du fait que, quand le projet de loi a été adopté, nous avons dû fournir notre meilleure estimation du nombre de personnes qui allaient présenter une demande et du rythme auquel les demandes seraient présentées. Nous nous attendions, à la lumière de notre analyse démographique — et c'était le mieux que nous pouvions faire — à ce qu'il y ait environ 45 000 demandeurs. Nous croyons encore avoir eu assez raison, mais nous avons seulement reçu 39 000 demandes jusqu'à présent.
Nous les traitons très rapidement. Presque tous les dossiers ont été traités, et le statut a été accordé à environ 35 000 personnes.
Nous n'avions tout simplement pas besoin de l'argent l'année passée. Nous l'avons reporté à cette année. Et nous continuerons à le faire tandis que les gens présentent une demande aux termes de la loi.
Probablement que, à un moment donné, toutes les personnes admissibles, celles qui respectent les critères établis dans la loi, auront présenté une demande. Les gens qui connaissaient bien la situation étaient probablement dans la première vague, mais il en restera probablement un petit nombre au cours des prochaines années.
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Je précise que nous avons terminé la troisième série de questions. La meilleure chose à faire maintenant est de passer au vote, si les membres du comité sont prêts à le faire. Nous allons le faire, puis nous aurons des affaires du comité à régler.
AFFAIRES INDIENNES ET DU NORD CANADIEN
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Crédit 1b — Dépenses de fonctionnement..........86 576 828 $
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Crédit 5b — Dépenses en capital..........2 600 000 $
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Crédit 10b — Les subventions figurant dans le Budget supplémentaire des dépenses et les contributions..........501 907 367 $
Commission de vérité et de réconciliation relative aux pensionnats indiens
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Crédit 30b — Dépenses du programme..........1 $
Greffe du Tribunal des revendications particulières
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Crédit 35b — Dépenses du programme..........2 650 314 $
(Les crédits 1b, 5b, 10b, 30b et 35b sont adoptés.)
Le président: Dois-je faire rapport à la Chambre du Budget supplémentaire des dépenses?
Des voix: D'accord.
Le président: J'en ferai donc rapport à la Chambre.
Je tiens à remercier M. Wernick et Mme MacGowan d'avoir été là. Nous vous sommes reconnaissants d'être restés jusqu'à la fin de la réunion et nous vous remercions pour les questions. Certaines questions exigeaient des réponses supplémentaires. Nous vous demandons de les remettre au greffier le plus rapidement possible afin que nous puissions les distribuer aux membres du comité.
Chers collègues, nous allons maintenant suspendre la réunion et poursuivre à huis clos. J'ai seulement un aspect des travaux futurs à étudier, puis la séance sera levée.
[La séance se poursuit à huis clos.]