:
Bonjour, monsieur le président. Merci.
Bonjour à tous les membres.
[Traduction]
Bonjour, je suis très heureuse de comparaître devant vous aujourd'hui alors que le comité entame ses travaux de la 41e législature sur l'accès à l'information, la protection des renseignements personnels et l'éthique.
Vous trouverez dans ce qui a été remis un nombre de documents qui donnent de plus amples renseignements sur mon mandat, les accomplissements et les priorités du commissariat et un rapport et un plan d'action liés à la vérification récente de nos processus d'enquête. La traduction de mes commentaires préliminaires n'est malheureusement pas terminée et c'est pourquoi nous vous les fournirons un peu plus tard cet après-midi.
De toute évidence, ce comité joue un rôle crucial afin de tenir le gouvernement responsable de ses actions. Vous avez la responsabilité de veiller à ce que le programme du gouvernement du Canada en matière de transparence réponde aux besoins et aux attentes des Canadiens relativement à la publication opportune d'importants renseignements détenus par le secteur public. En effet, l'accès en temps opportun aux renseignements du secteur public est le moteur de la démocratie et de la participation des citoyens.
En cette ère où les technologies de l'information et des communications sont très perfectionnées et évoluent constamment, la communication sans entraves des renseignements du secteur public est essentielle à la compétitivité et à la croissance socioéconomique. Cela dit, il est important de se rappeler que ce ne sont pas tous les renseignements du gouvernement qui doivent être divulgués. Comme l'a énoncé la Cour suprême du Canada l'année dernière:
L'accès à l'information détenue par les institutions publiques peut accroître la transparence du gouvernement, aider le public à se former une opinion éclairée et favoriser une société ouverte et démocratique. Certains renseignements détenus par ces institutions doivent toutefois être protégés pour empêcher une atteinte à ces mêmes principes et promouvoir une bonne gouvernance.
C'est tout un jeu d'équilibre.
En tant que commissaire à l'information du Canada, je dois entre autres m'assurer que l'on trouve le bon équilibre. Dans le rapport annuel que j'ai déposé en juin 2011, il est question des diverses activités du commissariat.
[Français]
L'essence de mon mandat, c'est d'enquêter sur les plaintes déposées en vertu de la Loi sur l'accès à l'information. Je suis fière de rapporter que nous avons réussi à fermer, encore l'année dernière, plus de 2 000 dossiers, et ce, pour la deuxième année consécutive.
Nous avons réduit de 8 p. 100 la durée moyenne de nos enquêtes et nous avons à nouveau réduit de 11 p. 100 notre inventaire de plaintes en fin d'exercice. Ce succès est attribuable à la fois à nos gains en efficacité, à une gestion agile des dossiers et à une collaboration avec les institutions. De façon générale, nous pouvons compter sur la collaboration des institutions afin de résoudre les problèmes et de mettre en oeuvre les recommandations.
Cependant, pour remédier à certains problèmes plus difficiles de non-conformité, j'ai présenté l'année dernière sept rapports d'enquête avec recommandations auprès des dirigeants d'institution. Par suite de ces rapports, trois de ces dossiers ont été réglés et les recommandations ont été mises en oeuvre. Les quatre autres dossiers sont maintenant devant les tribunaux.
J'intente les actions en justice ou j'interviens dans les actions en justice pour défendre ou clarifier d'importants principes juridiques en matière d'accès. C'est le cas précisément des instances mettant en cause la Société Radio-Canada et la Société canadienne des postes.
[Traduction]
Pour maximiser la conformité à la loi, nous devons nous attaquer aux causes profondes des problèmes généraux ou récurrents qui ont des effets négatifs sur les délais de réponse et la quantité d'information divulguée. Je privilégie une approche systémique en ce qui concerne l'évaluation de la conformité des institutions et la tenue d'enquêtes. Mon but est de fournir aux institutions, aux organismes centraux et au Parlement un diagnostic approfondi basé sur des faits et des solutions précises et adaptées pour guider leurs efforts d'amélioration.
[Français]
L'année dernière, nous avons mis en oeuvre le deuxième volet de notre plan triennal pour les fiches de rendement et les enquêtes systémiques. Nous avons notamment évalué un groupe de sociétés d'État et d'agents du Parlement depuis peu assujettis à la loi. Nous avons également fait un suivi auprès de 13 institutions qui avaient obtenu des résultats médiocres aux dernières évaluations. En nous fondant sur les données recueillies, nous avons également entamé une enquête systémique sur les causes de délais dus notamment aux consultations obligatoires.
Nous enquêtons aussi présentement sur des allégations d'ingérence dans le processus d'accès à l'information au ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux.
Dans le contexte actuel d'austérité financière, toutes les institutions doivent trouver des moyens plus efficaces de servir les Canadiens. C'est pourquoi, dès mon entrée en fonction, j'ai entrepris un processus de planification stratégique avec mon équipe et les principaux intervenants pour établir les priorités et la feuille de route pour les premières années de mon mandat.
Ce plan nous aidera à réaliser d'importants objectifs dans trois principaux domaines: une prestation de services exemplaires, un milieu de travail de choix et bien administré, et un système d'accès à l'information de qualité supérieure.
Pour offrir des services exemplaires, nous continuerons de perfectionner nos stratégies de gestion des dossiers, tout en élaborant un cadre exhaustif de gestion des talents. Ce faisant, nous nous appuierons sur les résultats de la vérification de nos processus d'enquête.
Monsieur le président, l'année passée, voici ce que j'ai fait, dans le cadre de notre processus de vérification interne, à la suite des incidents qui se sont déroulés au Commissariat à l'intégrité du secteur public.
[Traduction]
J'ai demandé qu'on vérifie mes fonctions d'enquête en tant que commissaire à l'information du Canada et j'ai veillé à ce qu'on tienne compte des critères employés au BVG pour la vérification du Commissariat à l'intégrité.
Dans les documents remis ce matin, je présente les résultats de la vérification, qui montrent grosso modo que mes fonctions d'enquête sont conformes à la loi. Certaines recommandations ont été faites et nous prévoyons les inclure dans notre plan d'action, cet automne.
Monsieur le président, pour promouvoir un régime d'accès de premier plan, vous pouvez compter sur mon soutien et ma collaboration indéfectibles. Je félicite le gouvernement du Canada de s'être engagé, dans le discours du Trône, à veiller à ce que les citoyens, le secteur privé et les autres partenaires aient un meilleur accès aux rouages gouvernementaux par l'intermédiaire de données ouvertes, d'information ouverte et d'un dialogue ouvert.
Le Clement est à la barre de l'initiative pour un gouvernement ouvert. Cette initiative comprend notamment le volet de l'information accessible, qui promet d'amener encore plus l'accès à l'information dans l'ère numérique. Je me réjouis aussi de l'engagement pris par le cette semaine pour faire en sorte que le Canada se joigne au partenariat multinational sur la gouvernance transparente. Nous suivrons la mise en oeuvre de ces initiatives gouvernementales avec grand intérêt. Elles sont essentielles à l'adoption d'une culture de la transparence au sein des institutions fédérales.
Toutefois, toute initiative pour un gouvernement ouvert et tout engagement en matière de transparence doit s'accompagner d'une volonté d'améliorer l'efficacité du régime d'accès à l'information. Dans ce domaine, il reste encore beaucoup de travail à faire. Comme le montrent les statistiques publiées par le Conseil du Trésor, nous avons constaté au cours des dix dernières années une tendance négative en ce qui concerne les délais de réponse et le taux de divulgation de l'information par les institutions fédérales.
Les besoins et les attentes actuels des gouvernements exigent que nous renversions cette tendance négative sur le plan des délais de réponse et du taux de divulgation. Je me suis engagée à utiliser tous les pouvoirs et les outils à ma disposition pour remédier à cette situation. Cela commence par la tenue d'enquêtes efficaces et opportunes sur les plaintes.
Monsieur le président, l'année prochaine, nous soulignerons le 30e anniversaire de la Loi sur l'accès à l'information. Je crois que la voie à suivre consiste entre autres à examiner et à moderniser la loi pour amener notre régime à égalité avec les modèles les plus progressifs. En vue de cet anniversaire, j'ai amorcé un examen minutieux de la loi et une analyse comparative avec les régimes d'autres pays pour être en mesure de recommander au Parlement les modifications qu'il serait nécessaire d'apporter à la loi.
[Français]
Pour informer de nos efforts, en collaboration avec l'Association du Barreau canadien, je serai l'hôte de la prochaine Conférence internationale des commissaires à l'information, qui se tiendra pour la première fois au Canada, du 3 au 5 octobre.
Cette tribune sera une excellente occasion pour les commissaires, spécialistes et autres intervenants d'échanger des idées sur les moyens de faire progresser les principes d'accès à l'information.
Je suis vraiment enchantée d'accueillir cet événement important ici, à Ottawa. Je vous invite tous à vous joindre aux discussions, puisque nous avons une entente avec le Barreau canadien pour que les membres du comité puissent assister à cette conférence et à certaines des présentations.
Pour terminer, j'aimerais souligner le travail acharné et le dévouement sans faille de mon personnel, à qui je dois une grande partie de nos réalisations.
J'invite instamment les membres du comité à continuer de militer en faveur d'un gouvernement plus transparent et d'un accès plus rapide et plus large à l'information.
Monsieur le président, sur ce, je suis prête à répondre aux questions des membres.
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Nous réalisons des progrès, mais j'estime qu'il reste encore beaucoup à faire.
Je dirais qu'auparavant, la moitié des plaintes était d'ordre administratif et l'autre moitié était des cas plus complexes. Quand je suis arrivée, il y avait un arriéré d'environ 1 600 cas qui s'accumulait depuis longtemps. Aujourd'hui, il n'en reste plus que 99. Nous avons énormément travaillé à ces dossiers. Pour ce qui est des dossiers administratifs, aujourd'hui, ils comptent seulement pour 14 p.100 du volume, ce qui signifie que nous devenons de plus en plus efficaces dans le traitement des cas plus simples.
Là où il y a beaucoup de travail à faire, c'est au niveau des cas complexes. Depuis cet été, nous mettons en oeuvre de nouvelles stratégies pour traiter quelques groupes de dossiers importants. Par exemple, j'ai plus de 300 cas qui concernent l'Agence du revenu du Canada. Nous avons travaillé avec l'Agence avec une grande diligence afin de traiter ces cas plus efficacement. Elle a également reçu quelques plaintes. Nous essayons donc d'en arriver à une entente afin d'optimiser l'efficacité des enquêtes. Nous avons été très efficaces au cours du dernier exercice, et nous comptons poursuivre dans cette voie.
J'ai également 300 cas, que nous considérons des cas de délégation spéciale, qui traitent de la sécurité nationale et des relations internationales. Ce sont des cas très difficiles à traiter. Comme vous pouvez l'imaginer, ils sont de nature délicate, et je n'ai que huit enquêteurs qui peuvent se pencher là-dessus. Dans ma loi, le nombre de personnes habilitées à examiner ces dossiers est limité.
Par conséquent, nous sommes à élaborer une stratégie visant ces cas de sécurité nationale. J'ai un avocat qui s'y consacre expressément, étant donné que ces cas sont plus complexes. Nous allons mieux former notre personnel et adopter une approche plus simplifiée. Nous allons aussi intervenir de façon plus officielle auprès des institutions, en espérant que cela permettra d'accélérer les choses.
C'est la même chose pour les dossiers prioritaires. Sur les 2 000 dossiers, j'en ai environ 100 qui sont prioritaires. Je viens tout juste d'embaucher un nouvel avocat, qui dirigera également ce groupe.
Ce sont donc deux importants projets pilotes que je vais mettre en place afin de traiter les cas les plus complexes, car pour être honnête avec vous, il faut encore généralement plus d'un an pour traiter ces cas, bien que nous ayons progressé en réduisant le délai de traitement de près de 8 p. 100. Selon moi, il y a encore beaucoup de travail à faire pour atteindre notre objectif, et nous avons toujours un important volume de dossiers en arriéré. Au début de cet exercice financier, nous avons réduit de 2 500 à 1 800 le nombre de reports. Cela représente donc une réduction de 700 en deux ans, ce qui n'est pas négligeable. Toutefois, j'aimerais limiter le nombre de reports à 700, ce qui constituerait un nombre plus raisonnable.
C'est donc le travail que nous accomplissons. En outre, nous établissons différentes stratégies avec diverses institutions et ainsi de suite, dépendamment du type de cas qui nous préoccupent.
La Société Radio-Canada, par exemple, compte également plus de 300 cas. Il y en a plus de 194 en suspens en raison de litige, mais mon personnel s'en occupe.
Comme je l'ai dit, monsieur le président, après les événements auxquels le Commissariat à l'intégrité a été mêlé, nous devions faire de toute façon l'objet de vérifications. C'est pourquoi j'ai décidé de faire faire une vérification de notre fonction d'enquête. J'ai pensé qu'il serait vraiment judicieux qu'un organisme extérieur rassure le comité sur la conformité de nos enquêtes à la loi et que cette vérification, tout en nous étant utile, serait en quelque sorte une reddition de comptes au comité. Nous l'avons donc commandée.
Essentiellement, il y avait des problèmes d'uniformité dans notre bureau en ce qui concerne les faits documentés et les plans d'enquête. Certains cas dont nous sommes saisis sont assez simples, d'autres sont complexes. L'année dernière, nous avons embauché des enquêteurs: nous devions donc nous assurer que nos méthodes étaient meilleures, plus rationalisées. C'est ce que nous nous proposons de faire.
Les cas prioritaires me tiennent particulièrement à coeur. Certains prennent beaucoup trop de temps. Comment donc puis-je les privilégier, alors que notre charge de travail représente 2 000 cas? Nous allons mettre à l'essai un autre projet pilote, comme je l'ai expliqué à votre collègue. Il sera dirigé par un avocat, en raison de la complexité des cas. Sa supervision des enquêteurs nous permettra de répondre beaucoup plus rapidement aux problèmes et aux questions des enquêteurs. Nous pourrons demander plus rapidement à l'organisme des déclarations plus ciblées. Le problème des enquêtes, d'après moi, c'est le temps énorme que prennent les échanges entre établissements. C'est une excellente chose quand cela ne dure qu'un temps, mais il faut y mettre plus d'ordre.
Autre problème: parfois, le sujet d'une enquête peut d'abord sembler anodin, mais les événements font en sorte qu'on doive lui accorder la priorité. J'ai estimé que cela entraînait des tiraillements au bureau. Avec les responsables de nos communications, nous tenterons de mieux adapter, le cas échéant, la priorité de nos enquêtes aux événements du monde extérieur.
Pour moi, les problèmes systémiques et notre manière de nous occuper des enquêtes systémiques ont une importance centrale, parce que chaque plainte individuelle est traitée en privé. J'ai bon espoir d'obtenir plus de transparence, pour l'auteur de la plainte, ce qui permet de classer le dossier. C'est parfait ainsi. Nous parlons de ces cas dans notre rapport annuel. Mais, quand nous menons des enquêtes systémiques ou produisons des fiches de rendement, nous pouvons vraiment percevoir les problèmes systémiques et formuler des recommandations pour modifier le système en profondeur. À la longue, cette méthode est plus efficace pour améliorer le régime d'accès. C'est un travail, à mon avis, extrêmement important. Il est très exigeant pour mon organisation, mais j'estime qu'il est utile, et, de fait, beaucoup de recommandations que nous avons formulées au fil des ans sur les fiches de rendement et les enquêtes systémiques ont été mises en oeuvre ou sont à la veille de l'être et, dans ce cas, elles ont peut-être plus d'effet.
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L'année a été inhabituelle. J'ai beaucoup plus voyagé qu'à l'accoutumée, mais, à l'étranger, on semble avides de se mettre à l'école du Canada.
Cet été, je suis allée au Nigeria. On voulait connaître mon avis sur la mise en oeuvre d'un projet de loi qu'on venait d'adopter. Je répondais à une invitation du haut commissaire canadien.
J'ai également assisté à la séance inaugurale, à Washington, du Partenariat sur la transparence gouvernementale. J'en parlerai un peu, parce que c'est également un symptôme de la curiosité internationale.
À l'invitation des commissaires au Mexique, je suis également allée dans ce pays pour y célébrer la première semaine nationale de la transparence. Des points de vue législatif et technologique, le Mexique est évolué, mais il a encore beaucoup à apprendre en ce qui concerne la mise en oeuvre. Cette année, le Canada était l'invité d'honneur.
J'ai également été invité par le centre Carter à prêter mon concours, dans quelques semaines, au sujet d'un nouveau règlement promulgué en Chine.
Le Partenariat sur la transparence gouvernementale, auquel le gouvernement canadien a décidé de se joindre, est une excellente initiative. C'est que de nombreux pays tiennent à mieux connaître ce qu'est la transparence, non seulement législative, mais, également, dans la divulgation en amont et la mise en oeuvre. Or, le Canada peut vraiment exercer beaucoup d'ascendant et transmettre ses connaissances. En effet, le Secrétariat du Conseil du Trésor s'occupe depuis près de 30 ans de l'accès à l'information.
D'après moi, le monde entier a beaucoup à gagner d'une transparence meilleure, parce que c'est une arme contre la corruption. La corrélation est toujours nette et directe entre la réduction de la corruption et l'augmentation de la transparence.
Actuellement, le Canada envisage d'augmenter les échanges avec certains pays. Le Brésil a besoin d'une loi; ses représentants passeront par mon bureau, dans deux semaines, pour de l'aide. Le Honduras, le Costa Rica, le Chili, l'Argentine, tous ces pays élaborent des programmes pour augmenter la transparence, et le Canada peut vraiment les y aider. Mais je pense que le Canada y gagne parce que l'on tient à avoir des relations commerciales avec un pays où la corruption est faible. Au bout du compte, cette aide profite aux Canadiens.
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Merci, monsieur le président.
C'est la première fois que, dans un comité, j'ai l'occasion de poser une question et je tiens à le faire dans le ton convenable.
J'ai quelques questions pour vous. Dans vos remarques préliminaires, vous avez parlé de l'initiative d'ouverture gouvernementale, qui repose sur trois bases. Vous avez effleuré le sujet. J'espérais que vous en diriez davantage sur les conséquences positives, d'après vous, de cette initiative, après les avoir énumérées.
Dernièrement, on a annoncé que Travaux publics s'était engagé dans un plan décennal visant à réduire le nombre de ses centres de collecte des données — son système patrimonial, etc. — dont le nombre devrait passer de plus de 300 à une vingtaine. Je pense que c'était ce que disait le rapport qui avait été commandé. Quels renseignements pouvez-vous nous donner à ce sujet, quelles craintes cette centralisation de l'information et des données suscitent-elles chez vous, et comment cela touchera-t-il votre bureau, le cas échéant. Comment cela influera-t-il sur la collaboration réciproque entre les ministères en ce qui concerne la protection de la nature privée des renseignements sur le citoyen, puisque les ministères ne sont pas censés se communiquer des renseignements, etc.?
Enfin et surtout, j'aimerais entendre vos observations. Mon collègue M. Butt a effleuré le sujet. Je pense que nous nous sommes engagés sur cette pente. C'est au sujet de certaines perceptions du public au sujet des normes plus ou moins souples qui s'appliquent aux renseignements reçus, selon les différentes réponses données ou les différentes questions posées, particulièrement dans certaines organisations.
Ma question concerne particulièrement la Société Radio-Canada. Je vous saurais gré de nous parler de certaines incohérences qui y existent, de certains problèmes qui pourraient y exister ou de certains enjeux qui pourraient être portés à l'attention du comité.
La réponse à ces trois questions devrait occuper le temps qui m'était accordé.
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Sur l'initiative d'ouverture gouvernementale, le mieux, d'après moi, serait de s'adresser au Secrétariat du Conseil du Trésor. C'est lui qui la pilote. Tout comme vous, je vois les choses de l'extérieur. Au fond, je suis mise devant le fait accompli quand on m'annonce ou quand on met en branle les initiatives. Dans certains cas, on nous consulte.
L'une des conséquences vraiment positives que j'entrevois est l'accessibilité de certains ensembles de données. Ils trouveront place dans des bases de données centralisées. Normalement, quand on combine des bases de données, les ministères doivent effectuer une évaluation des répercussions des facteurs relatifs à la vie privée. Je suppose que c'est le Secrétariat du Conseil du Trésor qui s'en charge. La commissaire à la protection de la vie privée serait mieux en mesure de vous renseigner. Cela n'est pas de mon ressort.
Je viens d'apprendre l'existence d'initiatives à l'intérieur du régime de l'accès à l'information qui, à mon avis, sont très heureuses. Entre autres choses, par exemple, il y a la divulgation complète des demandes d'accès à l'information sur un site Web. Elle a déjà commencé. En outre, on autorisera les demandes électroniques, par opposition aux lettres, et les paiements électroniques, par opposition aux chèques. Comme vous le savez, il n'y a probablement plus personne de moins de 30 ans qui utilise des chèques. Dans cette tranche d'âge, toutes les transactions sont faites par voie électronique.
Ces changements peuvent sembler peu de choses, mais, à mon avis, elles amélioreront effectivement l'efficacité de l'accès à l'information. Dans mon bureau, par exemple, nous recevons en double ou en triple des demandes d'accès à des renseignements qui sont déjà postés sur notre site Web, de sorte que nous n'avons pas à y répondre de nouveau. Au fond, l'information est déjà là. Nous avons donc, grâce à ce processus, gagné un certain degré d'efficacité.
Donc des limites comme cela à la transparence du gouvernement... Je pense que les choses commencent à bouger et nous verrons bien dans quel sens elles évoluent. Je pense que c'est très prometteur. D'après moi, le Partenariat sur la transparence gouvernementale est également extrêmement positif, mais nous devrons attendre pour voir. Je pense que le Secrétariat du Conseil du Trésor serait en mesure d'expliquer au comité quel est son plan à cet égard, etc.
En ce qui concerne les diverses demandes que se font les organismes, beaucoup d'exemptions sont de nature discrétionnaire. Dans ce contexte, chaque organisme doit toujours faire appel à son jugement quand il reçoit une demande d'accès à l'information. Il n'est donc pas impossible que certaines demandes aboutissent à des résultats différents, d'un organisme à l'autre, même si elles sont identiques. En fait, c'est très fréquent, particulièrement quand les demandes sont formulées par des personnes qui ont plus d'expérience en la matière. Elles envoient la même demande à plusieurs ministères. Bien sûr, les ministères n'ont pas les mêmes collections de renseignements à donner en réponse à une demande particulière. Les résultats peuvent donc différer.
Entre les organismes, le rendement est très inégal. J'ai toujours prétendu que l'information était habituellement plus accessible quand la direction de l'organisme était vraiment engagée à cet égard et qu'elle était au départ bien disposée à divulguer les renseignements.
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Ces deux sociétés présentaient de graves lacunes, mais pour des raisons différentes.
Pour ce qui est de la SRC, lorsqu'elle est devenue assujettie à la loi, elle a reçu un nombre effarant de demandes (plus de 500). Elle ne s'attendait vraiment pas à en recevoir autant. Les demandes se sont donc accumulées et leur traitement a pris plus de temps que prévu. Notons également que la disposition de la loi s'appliquant à la SRC prévoit ceci:
La présente loi ne s’applique pas aux renseignements qui relèvent de la Société Radio-Canada et qui se rapportent à ses activités de journalisme, de création ou de programmation, à l’exception des renseignements qui ont trait à son administration.
Dans l'affaire actuellement devant les tribunaux (et je ne peux évidemment pas entrer dans les détails, car elle ne sera entendue par la Cour d'appel fédérale que le 18 octobre), on soutient que je n'ai pas le droit d'examiner les documents faisant l'objet d'une demande, puisque la loi ne s'applique pas dans ce cas-ci. Je maintiens toutefois que j'ai le droit de les examiner pour déterminer si les dispositions en question sont appliquées de façon appropriée. Voilà en gros la nature de l'affaire.
Ceci dit, cette formulation semble provenir de la Loi sur la radiodiffusion. Ce critère ne s'applique pas nécessairement à l'accès à l'information. Nous allons devoir attendre la décision. Je m'attends à ce que l'interprétation de cette disposition suscite bien des litiges au fil des ans.
La situation de Postes Canada est différente. À mon avis, et j'ai fait connaître ma position au dirigeant de Postes Canada hier, la structure de délégation de l'organisation n'est pas adéquate. Tout doit être soumis à l'approbation du plus haut échelon, ce qui va à l'encontre des meilleures pratiques du Secrétariat du Conseil du Trésor. Le coordonnateur à l'AIPRP doit être en mesure de prendre des décisions relativement à la divulgation de l'information. Vous pourrez demander au président de Postes Canada pour quelle raison il souhaite que les choses demeurent ainsi. Je pense que cette façon de faire entraîne beaucoup de retard. Quoi qu'il en soit, une disposition de la loi a été consacrée précisément à Postes Canada. C'est une société d'État. Qu'est-ce que cela signifie dans le contexte d'une société d'État?
En passant, toutes les sociétés d'État ne fonctionnent pas de la même façon. La SRC n'est pas financée de la même manière que Postes Canada, ni que VIA Rail. Les dispositions qui s'appliquent aux sociétés d'État tiennent compte de leur marché concurrentiel ou de leurs intérêts commerciaux. Elles appartiennent toutes à des marchés différents. Je travaillais autrefois avec la législation antitrust, et je peux vous affirmer que chaque marché est différent. La poste traditionnelle appartient à un marché bien précis, les services de messagerie à un autre, etc. Cela rend l'analyse certainement très complexe, monsieur.
Je le répète, il faudra sans doute régler bien des litiges avant que nous ne comprenions totalement la signification de ces dispositions.
[Français]
Bonjour, monsieur le président et membres du comité.
C'est avec plaisir que je suis ici pour vous parler du Commissariat au lobbying et de ses priorités pour 2011-2012. Je suis accompagnée de M. René Leblanc, commissaire adjoint.
[Traduction]
Mon mandat, défini dans la Loi sur le lobbying, comporte trois volets: gérer le Registre des lobbyistes, faire connaître la Loi sur le lobbying et le Code de déontologie des lobbyistes, et en assurer la conformité.
Les lobbyistes sont des personnes qui sont rémunérées ou employées pour communiquer avec des titulaires d'une charge publique concernant des propositions législatives du gouvernement, des règlements, des politiques ou des programmes, ou l'octroi de subventions ou de contributions du gouvernement. La Loi sur le lobbying reconnaît que cette activité est légitime. La transparence provenant de la loi est clé pour accroître la confiance du public à l'égard de l'intégrité du processus décisionnel du gouvernement.
Le Registre des lobbyistes est le principal outil que nous utilisons pour assurer la transparence des activités de lobbying auprès du gouvernement fédéral. Le Registre est une application Web qu’utilisent les lobbyistes pour divulguer au public leurs activités de lobbying. Il y a environ 5 000 lobbyistes actuellement enregistrés.
En 2010-2011, nous avons rationalisé le traitement des enregistrements et nous avons réduit le temps d'attente, passant d'une moyenne de 20 jours à environ trois jours. Je crois que la transparence a été améliorée parce que l'information relative aux activités de lobbying auprès du gouvernement fédéral est maintenant mise à la disposition du public beaucoup plus rapidement.
[Français]
Un autre aspect important de mon mandat consiste à sensibiliser les gens à la Loi sur le lobbying. Je crois que la sensibilisation aux objets et exigences de la loi et du code assure une meilleure conformité.
En 2010-2011, mon personnel et moi avons rencontré environ 1 500 personnes pour leur expliquer les exigences de la loi et du code. Ces rencontres ont aussi donné l'occasion de recevoir des commentaires sur nos activités et m'ont aidée à formuler mes recommandations pour des modifications à la loi.
[Traduction]
L'application de la loi et du code est assurée par un programme étendu de surveillance, de vérifications, d'examens administratifs et d'enquêtes. Chaque année, nous faisons des vérifications sur plusieurs centaines de personnes, de sociétés et d'organisation après avoir appris qu'elles auraient pu avoir fait du lobbying auprès des titulaires d'une charge publique fédérale.
Nous avons constaté dernièrement que la vaste majorité d'entre elles étaient déjà enregistrées dans le Registre des lobbyistes ou qu'un enregistrement n'était pas requis. L'an dernier, le commissariat a également vérifié l'exactitude de près de 400 déclarations mensuelles de communications. Nous avons constaté que seul un faible pourcentage de ces déclarations contenaient des erreurs, par exemple des dates ou des titres de postes inexacts et, dans certains cas, la communication ne devait pas faire l'objet d'une déclaration, car elle n'était pas orale ou n'avait pas été organisée à l'avance.
En 2010-2011, j'ai entrepris 37 examens administratifs et j'en ai mené 31 à terme. Ces examens portaient sur les infractions, soupçonnées ou présumées, à la Loi sur le lobbying ou au Code de déontologie des lobbyistes qui avaient été portées à mon attention par l'entremise d'activités de surveillance ou de plaintes. Les examens administratifs qui mettent l'accent sur l'établissement des faits donnent lieu à un rapport qui m'aide à déterminer les moyens appropriés de garantir la conformité.
Il y a quatre issues possibles à la conclusion d'un examen administratif. Une issue est que le dossier est clos parce que l'allégation n'était pas fondée. Dans de tels cas, j'informe les parties intéressées et je ferme le dossier. Dans une autre, je pourrais initier une enquête si je détermine que j'ai une raison de croire qu'elle est nécessaire pour assurer la conformité à la loi ou au code. Je pourrais aussi déterminer que j'ai des motifs raisonnables pour renvoyer le cas à la GRC.
Finalement, je pourrais déterminer que même si l'allégation est bien fondée, la transgression est assez mineure et ne justifie pas un renvoi à la GRC. Dans ces cas, j'emploie d'autres mesures de conformité. Je peux notamment informer la personne concernée des exigences de la loi ou demander une correction dans le Registre des lobbyistes. Ces cas sont toujours assujettis à une surveillance continue.
En 2010-2011, j'ai lancé huit nouvelles enquêtes et j'en ai fermé six. Trois de ces six enquêtes ont conclu au non-respect du code par les lobbyistes. Conformément à la loi, j'ai déposé trois rapports d'enquête au Parlement qui contenaient mes constatations et mes conclusions. Pour les trois autres, j'ai exercé mes pouvoirs pour faire cesser l'enquête, soit parce que le sujet avait été traité dans mes rapports d'enquête antécédents ou imminents, soit parce que j'avais déterminé que les preuves étaient insuffisantes.
Depuis 2008, j'ai renvoyé six dossiers à la GRC parce que j'avais des motifs raisonnables de croire qu'une infraction à la Loi sur le lobbying avait été commise. Dans chacun des six cas, la GRC m'a informée qu'elle n'entamerait pas de procédures contre les personnes visées.
[Français]
Une interdiction pour les titulaires d'une charge publique désignée d'exercer des activités de lobbying pendant les cinq années suivant la fin de leurs fonctions a été introduite dans la Loi sur le lobbying de 2008.
Les anciens titulaires d'une charge publique désignée peuvent demander d'être exemptés de cette interdiction. J'ai le pouvoir d'accorder une telle exemption si cette décision ne va pas à l'encontre de l'objet de la loi. Depuis 2008, j'ai reçu 17 demandes d'exemption et j'en ai accordé 4.
[Traduction]
J'aimerais maintenant attirer votre attention sur nos priorités pour l'exercice en cours.
Notre budget est d'environ 4,6 millions de dollars, et nous comptons un effectif de 28 employés. Chaque année, près du quart de notre budget est consacré à l'administration du Registre des lobbyistes. En 2011-2012, j'accorderai la priorité à la mise en oeuvre de normes de service pour le traitement des enregistrements et à l'amélioration de l'efficacité et de la convivialité des fonctions de recherche et de rapports pour les clients.
Environ 20 p. 100 de notre budget est consacré aux activités de sensibilisation. En 2011-2012, je continuerai de rencontrer divers groupes pour les sensibiliser aux exigences de la loi et du code. Nous avons par ailleurs entrepris une refonte complète de notre site Web pour en améliorer la fonctionnalité et la convivialité. Ce travail devrait être terminé d'ici décembre.
En général, le commissariat doit traiter une cinquantaine de dossiers plus ou moins complexes, dont des examens administratifs, des enquêtes et des examens des demandes d'exemption de l'interdiction quinquennale d'exercer des activités de lobbying. Le quart du budget y est consacré. En 2011-2012, ma priorité initiale dans ce domaine consistait à établir un système automatisé de gestion des cas pour faciliter le suivi des examens et des enquêtes et la production des rapports connexes. Malheureusement, ce projet à été retardé.
[Français]
Je suis fière de tout ce que le commissariat a accompli depuis sa création, il y a trois ans, pour promouvoir la transparence des activités de lobbying. Je veux continuer de tabler sur nos réussites pour peaufiner et rationaliser nos opérations, et appliquer plus efficacement la Loi sur le lobbying.
[Traduction]
À cette fin, je compte respecter l'esprit et l'intention de l'Examen stratégique et fonctionnel du gouvernement. Par conséquent, j'ai entrepris un examen et je compte en présenter les résultats aux membres du comité et les publier dans le prochain rapport sur les plans et les priorités.
En conclusion, j'aimerais souligner que la Loi sur le lobbying peut maintenant faire l'objet d'un examen quinquennal. En décembre 2010, lors de ma comparution devant votre comité, j'ai parlé d'un certain nombre de questions relatives à l'examen de la loi. En mars dernier, j'ai déposé un rapport contenant neuf recommandations visant l'amélioration de la loi.
[Français]
Même si plusieurs aspects de la loi ont porté leurs fruits, mon expérience avec la loi suggère que des modifications sont nécessaires pour améliorer la transparence et mieux assurer la conformité.
[Traduction]
Au sujet de l'amélioration de la transparence des activités de lobbying, je recommande que la loi soit modifiée pour augmenter le nombre de personnes et d'activités visées par ses dispositions, par exemple, en supprimant les dispositions relatives à la « partie importante des fonctions », et celles exigeant qu'une communication soit « organisée à l'avance » pour qu'elle soit déclarée par un lobbyiste.
Pour ce qui est de l'application de la loi, celle-ci prévoit des amendes et des peines d'emprisonnement substantielles. Pourtant, aucune accusation n'a été portée. D'après mon expérience, il faut un système de pénalités administratives pécuniaires qui me donnerait des options pour imposer des pénalités situées à mi-chemin entre l'application d'un système d'éducation, de correction et de surveillance pour les violations moins graves et des mesures plus sévères, telles que des Rapports au Parlement et des renvois à la GRC.
II est clair que même les violations mineures, comme le fait de transmettre régulièrement des déclarations en retard, peuvent nuire à la transparence des activités de lobbying. Pour sanctionner de telles violations, la Loi sur le lobbying n'offre aucune mesure d'application intermédiaire. Un régime de pénalités administratives pécuniaires pourrait remédier au manque de souplesse de la loi relativement aux mesures d'application disponibles.
Les violations n'ont pas toutes le même degré de gravité. Un régime de pénalités administratives pécuniaires permettrait d'instaurer un continuum de sanctions progressivement plus sévères et plus appropriées à I'éventail actuel d'infractions possibles. La publication des pénalités administratives pécuniaires imposées aurait également un effet dissuasif sur l'ensemble des lobbyistes.
[Français]
C'est avec plaisir que je travaillerai avec le Parlement dans le contexte de l'examen législatif et d'autres sujets.
Monsieur le président, cela conclut mon intervention. Je répondrai avec plaisir à vos questions et à celles des membres du comité.
:
Honnêtement, puisque ce dossier est... Normalement, je mène mes enquêtes et mes examens en privé, mais comme j'ai commencé... Lorsque je témoigne devant le comité au sujet d'un dossier qui se veut d'intérêt public... je me penche sur ce dossier en particulier. Donc, je me penche actuellement sur certains éléments de ce dossier en particulier.
Pour répondre à votre question, de façon générale, la loi, dans sa version actuelle, précise clairement que, si vous communiquez avec un titulaire d'une charge publique concernant un paiement lié à une activité enregistrable — donc pour modifier ou élaborer une politique ou un programme dans le but d'obtenir un avantage financier. Dans le cas des lobbyistes-conseils, il est également question de l'organisation de rencontres et de l'attribution de contrats.
L'autre élément déclencheur pour les lobbyistes salariés, c'est le seuil qui correspond à une partie importante des fonctions, seuil qui est présentement établi à 20 p. 100.
Une de mes recommandations qui, dans le cadre de l'examen législatif permettrait, à mes yeux, d'améliorer la loi, consisterait à retirer ce seuil de la loi. Cela toucherait beaucoup plus d'activités, d'organisations et d'associations qui, pour le moment, n'ont pas à être enregistrées.
Cela dit, comme je l'ai déjà recommandé, le Parlement voudra probablement envisager certaines exemptions. La raison pour laquelle un seuil correspondant à une partie importante des fonctions a été fixé, c'est pour éviter d'imposer un fardeau indu à ceux qui désirent s'enregistrer, car un des principes de la loi est que le système d'enregistrement ne doit pas empêcher le libre accès au gouvernement.