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Je vous remercie. Bonjour à tous.
Je vous souhaite la bienvenue à la 19e séance du Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités.
À l’ordre du jour, conformément au paragraphe 81(4) du Règlement, le comité entreprend l'étude du Budget principal des dépenses 2010-2011. Aujourd’hui, conformément à l’ordre de renvoi du mercredi 3 mars 2010, nous examinons les crédits 1, 5, 10, 15, 20, 25, 30, 35, 40, 45, 50, 55, 60, 70, 75 et 80 sous la rubrique Transports.
Nous recevons aujourd’hui l’honorable John Baird, ministre des Transports, de l’Infrastructure et des Collectivités. Il est accompagné de fonctionnaires du ministère des Transports: Mme Yaprak Baltacioglu, sous-ministre, et M. André Morency, sous-ministre adjoint. Enfin, nous avons également M. John Forster, représentant Infrastructure Canada.
Comme le veut la procédure pour lancer le débat et entendre les observations du ministre, je vais mettre en délibération le crédit 1 pour que nous puissions commencer.
Monsieur le ministre, je sais que vous avez une déclaration préliminaire. Je vous souhaite la bienvenue et je vous invite à nous présenter votre exposé.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J’aimerais remercier les membres du comité du travail qu’ils ont effectué durant la dernière session. Dans un portefeuille aussi important et diversifié que le nôtre, il est essentiel de coopérer pour intervenir dans les dossiers qui sont primordiaux pour les Canadiens. Guidé par le Plan d'action économique, notre gouvernement a effectué d'incontournables investissements liés à ce portefeuille — dans les modes de transport ainsi que dans les infrastructures essentielles du pays.
En ce qui a trait aux transports, nous avons effectué d'importants investissements dans tous les domaines liés à la sécurité, à l'environnement, au commerce et à l'infrastructure.
[Français]
Tous ces investissements contribuent au soutien de la réputation du Canada en tant que pays doté de l'un des systèmes de transport les plus solides et les plus sécuritaires du monde.
[Traduction]
Notre système de transport permet au Canada non seulement de demeurer compétitif, mais aussi de demeurer un chef de file en matière de commerce international.
Aujourd'hui, j'aimerais surtout parler de l'engagement de notre gouvernement à l'égard de l'environnement, comme en font foi les investissements sans précédent réalisés dans le cadre des programmes de financement écologiques d'Infrastructure Canada. Nos investissements dans les infrastructures vertes améliorent la qualité de l'environnement et l'économie. Grâce au financement fédéral dédié aux infrastructures, nous soutenons des projets qui aident à protéger et à améliorer l'environnement. Nous nous concentrons sur des enjeux qui sont importants pour les Canadiens, comme l'assainissement de l'air et de l'eau, l'énergie renouvelable et le détournement des déchets solides des sites d'enfouissement.
L'un des principaux programmes d’où proviennent ces investissements est le Fonds pour l'infrastructure verte, annoncé dans le budget de 2009.
[Français]
Le Fonds pour l'infrastructure verte a été conçu pour financer des projets d'infrastructures publiques qui amélioreront la qualité de l'environnement et la durabilité de l'économie à long terme.
[Traduction]
Tous les projets que nous avons financés au moyen du Fonds pour l'infrastructure verte ont été réalisés en partenariat avec les provinces, les territoires et, surtout, les municipalités. Jusqu'à maintenant, le gouvernement a engagé près de 627 millions de dollars pour 18 projets partout au Canada, et les partenaires fournissent un montant supplémentaire de 1,5 milliard. En tant que ministre responsable de ce portefeuille, je suis fier des retombées positives que ces projets auront sur l'environnement et l’économie du Canada.
En Ontario, nous fournissons 234 millions de dollars pour huit projets d'amélioration du traitement des eaux usées, dont les coûts sont tous partagés avec la province. Prenons par exemple l'amélioration de la station de traitement des eaux usées de l'avenue Woodward à Hamilton. En réduisant la pollution du havre de Hamilton, nous effectuons des améliorations sur le plan de l'environnement qui nous aideront à respecter les obligations de notre pays aux termes de l'Accord relatif à la qualité de l'eau dans les Grands Lacs conclu entre le Canada et les États-Unis. Le financement accordé à ce projet dans le cadre du Fonds pour l'infrastructure verte totalise une centaine de millions de dollars.
Dans le Nord, nous aidons à protéger l'environnement en établissant des partenariats avec le gouvernement et les premières nations du Yukon dans le cadre du projet relatif à l'installation hydroélectrique Mayo B et au projet de transport d'énergie Carmacks-Stewart. En construisant une nouvelle centrale électrique à l'installation hydroélectrique Mayo et en reliant les deux réseaux électriques du Yukon, on augmentera considérablement la production et la distribution d'énergie propre ainsi que la fiabilité de l'hydroélectricité pour les collectivités du Nord. Comme le Yukon dépend actuellement du carburant diesel pour la grande majorité de sa production d'électricité, on s'attend à ce que le projet réduise la production d'énergie par diesel de quelque 40 p. 100 en 2012. Par la même occasion, les émissions de gaz à effet de serre provenant de la production d'énergie diminueront de moitié. Le Fonds pour l'infrastructure verte verse 71 millions de dollars pour cette initiative.
[Français]
Je désire aussi souligner le partenariat que nous avons établi avec le gouvernement du Québec pour des projets réalisés dans six municipalités qui permettront de réduire graduellement les besoins en matière de sites d'enfouissement et qui permettront de produire l'énergie verte à partir des déchets.
[Traduction]
Ces projets de biométhanisation comprennent la construction de digesteurs anaérobie qui traiteront des tonnes de déchets solides organiques municipaux par année au lieu de les envoyer dans les sites d'enfouissement. De plus, ils transforment les déchets en carburant. La capture du méthane permettra une importante réduction des émissions de gaz à effet de serre et on pourra l'utiliser comme source d'énergie.
[Français]
Laissez-moi vous donner un exemple concret. À Longueuil, le méthane sera utilisé pour améliorer une flotte de 78 autobus. Le Fonds pour l'infrastructure verte verse plus de 170 millions de dollars pour ce projet.
[Traduction]
À Saint John, au Nouveau-Brunswick, près de 10 millions de dollars provenant du Fonds pour l'infrastructure verte soutiennent un système énergétique de quartier qui capturera la chaleur résiduelle des activités industrielles existantes. Cette chaleur est actuellement rejetée dans l'environnement sous la forme d'eau chaude ou de vapeur, mais elle sera distribuée pour chauffer 14 immeubles du centre-ville. Ainsi, on pourra éliminer l'utilisation de l'huile, de l'électricité ou du gaz naturel pour le chauffage des locaux et de l'eau, ce qui permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 16 000 tonnes par année.
Comme vous pouvez le constater, nous sommes très fiers des projets de qualité soutenus par le Fonds pour l'infrastructure verte ainsi que des retombées positives qu'ils ont sur les collectivités et notre environnement. Toutefois, le Fonds pour l'infrastructure verte n'est pas le seul moyen d’appuyer l'amélioration de l'environnement. Nous effectuons des investissements dans le cadre de tous nos programmes d'infrastructure.
[Français]
Les projets d'infrastructure liés à l'énergie verte, à la transmission d'énergie et à la gestion des déchets sont au coeur de tous nos programmes de financement.
[Traduction]
Chaque année, le gouvernement du Canada verse deux milliards de dollars aux municipalités par l'entremise du fonds de la taxe sur l'essence. Les municipalités utilisent ces fonds pour soutenir les infrastructures durables sur le plan de l'environnement, y compris l'infrastructure liée aux eaux usées. De plus, jusqu'à maintenant, nous avons engagé presque 35 p. 100 du Fonds Chantiers Canada, d'une valeur totale de 8,8 milliards de dollars, ainsi que le quart des quatre milliards du Fonds de stimulation de l'infrastructure pour des projets qui soutiennent des priorités écologiques, liées notamment à l'énergie verte, à la gestion des déchets solides, à l'eau et aux eaux usées. Par exemple, nous avons soutenu le projet de parc éolien de Summerside, à l'Île-du-Prince-Édouard, au moyen d'un versement de 4,5 millions de dollars provenant du Fonds Chantiers Canada. Il permettra à la province de réduire ses émissions de gaz à effet de serre ainsi que sa dépendance vis-à-vis de l'électricité provenant d'autres provinces. Les fonds de la municipalité pourront donc être redirigés vers d'autres améliorations communautaires.
Nous reconnaissons l'importance des systèmes de traitement des eaux usées ainsi que les avantages qu'ils ont pour la santé des familles canadiennes et l'environnement. Partout au pays, nous aidons les municipalités à améliorer leurs infrastructures liées aux eaux usées pour assurer la mise en place prochaine d'un cadre de réglementation. Par exemple, dans le cadre d’un certain nombre de nos programmes, nous contribuons à améliorer la qualité de l'eau du bassin des Grands Lacs et du Saint-Laurent. Par la même occasion, nous répondons à nos obligations aux termes de l'Accord Canada-États-Unis sur la qualité de l'eau dans les Grands Lacs. Aux termes du Fonds Chantiers Canada, du Fonds canadien sur l'infrastructure stratégique et du Fonds pour l'infrastructure verte, le gouvernement du Canada a investi quelque 600 millions de dollars dans des projets liés aux eaux usées dans ce bassin.
[Français]
L'écologisation du Canada est une priorité pour notre gouvernement et nous y travaillons en collaboration avec nos partenaires des provinces, des territoires et des municipalités.
[Traduction]
Notre Budget principal des dépenses est directement lié au financement de projets d'infrastructure publique écologiques, rentables et de qualité supérieure. J'aurai sans doute l'occasion de discuter plus longuement avec vous aujourd'hui de ces questions.
Je vais faire une dernière observation. Nous avons d’excellentes nouvelles de Lansing. Hier matin, Jeff Watson et moi-même étions dans la capitale du Michigan. Nous avons franchi une autre étape; la Chambre des représentants du Michigan a voté pour le projet du Passage international de la rivière Detroit, à 56 voix contre 61. C’est maintenant le Sénat du Michigan qui devra se prononcer. C’est donc une étape de moins, mais ce sera plus difficile au Sénat qu’à la Chambre des représentants. Nous avons eu un bon appui des démocrates — et des néo-démocrates, au Canada.
Des voix: Oh, oh!
L’hon. John Baird: Joe Comartin et moi discutons régulièrement de ces enjeux.
Je crois, monsieur le président, que les gens ont toujours une grande marge de manoeuvre relativement à ce qu'ils peuvent ou ne peuvent pas dire, et nous essayons de rester loin des déclarations qui attisent les passions partisanes.
Mme Whelan n'est plus membre du Parlement depuis quelques années. Le ministre Van Loan, par contre, était un employé du pont Ambassador. La dernière fois que j'ai vérifié, M. Van Loan faisait toujours partie du cabinet. Je n'ai pas mentionné son nom. Je n'ai pas parlé de récusation. Je ne m'en suis pas pris à des gens qui font leur travail et je ne pense pas qu'il y ait autour de cette table une personne qui le fasse.
Je vous prie donc de demander à M. Watson de s'en tenir à des questions liées aux décisions du Michigan, sans chercher à savoir si un ancien titulaire de charge publique s'en est bien ou mal tiré après son départ de la fonction publique. Sinon, je suppose que nous allons devoir lui demander de nous expliquer comment il se fait qu'un ministre de la Couronne se récuse par rapport à une décision; la seule raison pour laquelle une personne agirait ainsi, ce serait pour sauver sa mise.
Alors, si M. Watson veut invoquer le Règlement pour que nous puissions discuter, une fois de plus, de l'idée de subornation et de corruption dans ce gouvernement, allons-y. Autrement, soyons sérieux et posons au ministre des questions qui se rapportent au budget des dépenses.
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Il s'agit là, selon moi, d'une priorité majeure, non seulement en Colombie-Britannique, mais aussi en Alberta. Votre collègue, le député de Wild Rose, et son prédécesseur aussi, je présume, étaient très actifs dans ce dossier, surtout pour des raisons de sécurité; la route à une voie pose réellement problème. Personnellement, je pense qu'il faut profiter de toutes les occasions de progresser. Nous avons apporté de grandes améliorations en collaborant avec le gouvernement de la Colombie-Britannique. C'est probablement la province avec laquelle nous entretenons la meilleure relation. Nous adorons travailler avec eux, tant avec le premier ministre qu'avec la ministre des transports actuelle ou son prédécesseur, Kevin Falcon. La Colombie-Britannique reçoit finalement sa juste part, elle aussi, ce qui compte pour beaucoup.
En ce qui a trait au travail dans les parcs, nous sommes en mesure d'investir des sommes assez considérables dans Parcs Canada à l'extérieur de Banff, ce qui est avantageux à la fois pour la Transcanadienne et pour la sécurité, mais qui est aussi important. Je trouve si important qu'il soit possible pour les Canadiens de voir leurs parcs nationaux. Plus il y a de Canadiens qui visitent un parc national, plus nous obtenons d'appui pour la conservation et pour l'entretien. Nous avons investi énormément dans Parcs Canada dans le cadre du plan de relance. Alan Latourelle, le directeur général de Parcs Canada, compte probablement parmi les fonctionnaires les plus compétents avec lesquels j'ai travaillé. Avec lui, les choses se font, et elles se font rapidement. Nous avons beaucoup investi dans l'infrastructure de cet organisme fédéral, entre autres.
Cependant, nous avons certainement investi dans la Transcanadienne chaque fois qu'il a été possible pour nous de le faire. Nous avons fait beaucoup de travaux à Kenora, près de la frontière du Manitoba, dans le cadre de Chantiers Canada. J'aimerais certainement qu'on prenne un engagement à long terme sur ce plan. Chantiers Canada est un programme de sept ans, mais, évidemment, je ne crois pas que nous nous retirerons du domaine de l'infrastructure après 2014.