:
Très bien. Quelqu'un souhaite-t-il intervenir à ce sujet?
Dans ce cas, je vais mettre aux voix l'amendement L-16.1.
(L'amendement est adopté. [Voir le Procès-verbal])
(L'article 5 modifié est adopté.)
(Article 6 — Rapport)
Le président: Nous avons un amendement proposé à la page 19, la page suivante dans la liasse, et il s'agit de l'amendement L-18.
Encore une fois, monsieur Kennedy, je vous cède la parole afin que vous puissiez traiter de cet amendement.
:
Quelqu'un souhaite-t-il intervenir au sujet de l'amendement L-18? Non.
(L'amendement est adopté. [Voir le Procès-verbal])
(L'article 6 modifié est adopté.)
(Article 2 — Définitions)
Le président: Nous allons maintenant revenir aux articles que nous avions réservés. À l'article 2, nous avons une motion du NPD, l'amendement NDP-1, et nous allons donc retourner à la première page de la liasse, à l'amendement NDP-1, à la page 1. Si tout le monde y est, je demanderai à Mme Leslie de nous entretenir de l'amendement, afin que nous puissions, au besoin, en discuter.
:
Merci, monsieur le président.
Premièrement, je tiens à dire, aux fins du compte rendu, que le secrétaire parlementaire a esquissé des hypothèses quant à notre décision de ne pas contester la décision du président, et ce ne sont là que des hypothèses.
Mais j'aimerais chercher conseil auprès de vous au sujet de l'article 3 du projet de loi, dans son libellé actuel. Le paragraphe 3(3)c) dit ceci:
offrent un accès aux personnes ayant des besoins différents, notamment, dans une proportion appropriée, un accès aux personnes âgées et aux personnes handicapées, et des options raisonnables par leur conception;
Ce que j'aimerais que le greffier nous dise est si, advenant que nous puissions nous mettre d'accord, nous pourrions modifier le paragraphe 3(3)c) pour dire « accès aux personnes confrontées à des difficultés du fait de l'âge ou d'incapacité ». Cela suffirait-il pour déclencher la possibilité de modifier la définition?
:
Monsieur le président, notre collègue M. Kennedy a tout à fait raison, ce n'est pas une question de partisanerie. Il y a beaucoup de sagesse dans ce qu'il apporte, je le soumettrai. Ensuite, je ne dirai plus un mot, je vous le promets. Notre collègue Mme Leslie a fait une suggestion qui me semble plus appropriée. L'âge et l'incapacité ne sont pas des facteurs qui défavorisent quelqu'un, ce sont des facteurs qui créent des défis nouveaux. Alors, défavoriser quelqu'un par rapport à l'âge est péjoratif, monsieur le président, c'est de l'âgisme.
Mes défis, par exemple par rapport à la force physique, ne sont pas les mêmes que ceux de M. Savage, parce qu'il est plus costaud. Je ne suis pas défavorisé, ce sont des défis. C'est la même chose pour une personne âgée. Dans le cas d'un édifice public dont la porte est lourde, il faut aménager cet édifice pour rendre l'ouverture de sa porte compatible à la force physique des gens qui l'utilisent, parce que c'est un défi pour eux.
C'est tout, monsieur le président. Je soumets respectueusement qu'il y a beaucoup de sagesse dans la suggestion de notre collègue M. Kennedy. Il serait plus approprié de parler de défis dûs à l'âge, à la condition physique, etc.
:
Je pense que c'est assez serré.
Quoi qu'il en soit, j'en ferai donc rapport, si la discussion là-dessus est vidée. Je ne pense pas avoir le consentement unanime pour retenir le projet de loi à ce stade-ci, alors je vais donc mettre la question aux voix.
Le projet de loi modifié est-il adopté?
Des voix: D'accord.
Le président: Le comité m'ordonne-t-il de faire rapport à la Chambre du projet de loi modifié?
Des voix: D'accord.
Le président: Enfin, le comité ordonne-t-il la réimpression du projet de loi modifié? J'espère vraiment que nous aurons une réimpression de ce projet de loi, sans quoi nous allons être en difficulté.
Des voix: D'accord.
Le président: Merci beaucoup, à tous, de votre collaboration.
Oui?
:
Bien. Je demanderais que tous les membres du comité reviennent à la table. Il est maintenant 16 h 10, et si nous pouvions donc commencer, nous pourrions peut-être boucler d'ici 17 h 10, bien que je sache que la sonnerie ne va sans doute retentir qu'à compter d'environ 17 h 22.
Ce que je vais faire c'est vous lire simplement la motion que le comité a adoptée. En voici le texte:
Qu'un actuaire indépendant choisi par l'opposition soit invité à comparaître pendant une heure devant le comité avant Noël 2009, afin de fournir une analyse indépendante au sujet du projet de loi C-56, Loi modifiant la Loi sur l'assurance-emploi et modifiant d'autres lois en conséquence, du point de vue de sa pertinence et de l'établissement des taux et des primes.
J'accueille donc maintenant M. Bédard.
Bienvenue, monsieur. Vous avez une déclaration liminaire à nous faire, alors nous allons vous céder la parole, après quoi, comme à l'habitude, nous passerons aux questions des députés.
Bienvenue, monsieur, et la parole est à vous.
:
Thank you, Mr. Chairman. Je m'appelle Michel Bédard, et je vous remercie de m'avoir invité à témoigner devant votre comité au sujet du projet de loi . J'exerce la profession d'actuaire et je comparais devant vous à titre personnel. J'ai été actuaire en chef du régime d'assurance-emploi de 1991 à 2003. J'ai aussi mené à bien plusieurs missions à titre d'expert conseil en assurance-chômage pour le Bureau international du Travail.
J'appuie le principe de ce projet de loi, c'est-à-dire l'extension des prestations spéciales de l'assurance-emploi aux travailleurs indépendants, mais plusieurs de ses aspects soulèvent des problèmes. Mes premiers commentaires porteront sur les aspects financiers du régime.
D'abord, le coût des nouvelles prestations serait d'environ 305 millions de dollars en 2014, soit environ 212 millions de dollars en prestations parentales, qui seraient toutes payées à l'extérieur du Québec; 93 millions de dollars en prestations de maladie, qui seraient payées à l'échelle du Canada, et moins d'un million de dollars en prestations de compassion. Le coût de ces prestations s'établirait à 2,50 p. 100 des gains assurables pour les prestations parentales, et à 0,90 p. 100 pour les prestations de maladie, le total s'établissant à 3,40 p. 100.
Ces calculs se fondent sur les données du ministère des Ressources humaines et du Développement des compétences, telles que fournies à votre comité. En gros, le ministère a prévu que tous ceux qui s'inscriraient au régime en vue de recevoir des prestations parentales finiraient soit par en recevoir, soit par quitter le régime, tandis que dans le cas des prestations de maladie, seulement 10 p. 100 des nouveaux assurés recevraient des prestations.
Que propose le projet de loi C-56?
En 2014, il y aurait un déficit de 86 millions de dollars à l'extérieur du Québec et un surplus de 18 millions de dollars au Québec, avec des taux prévus de cotisation de 2,33 p. 100 et de 1,96 p. 100 respectivement. Un taux de 1,96 p. 100 en 2014 pour les travailleurs autonomes du Québec représenterait donc le double des coûts prévus pour cette seule protection, le coût étant de 0,90 p. 100. Ce serait quatre fois le taux qui s'applique aujourd'hui aux salariés dans le cas des prestations de maladie et de compassion. Ce taux se chiffre présentement à 0,41 p. 100. On peut même calculer qu'avec un taux de 1,36 p. 100, soit celui de 2010, les revenus au Québec dépasseraient déjà les coûts. Un des représentants du ministère l'a confirmé en déclarant devant le Comité sénatorial permanent des finances nationales qu'avec un taux de 1,36 p. 100.
[Traduction]
Le travailleur autonome type au Québec touchera des prestations qui seront, en gros, équivalentes à ce qu'il verse en primes.
[Français]
Si c'est le cas, pourquoi prévoir que le taux pourra augmenter à l'avenir? L'ensemble de ces impacts financiers constitue donc, à mon avis, une première pierre d'achoppement.
En deuxième lieu, l'aspect volontaire du système proposé oblige le gouvernement à imposer des conditions sévères à ceux qui voudraient s'en prévaloir afin de se protéger contre l'antisélection et les abus. Ainsi y aurait-il une période probatoire de 12 mois, ce qui est beaucoup plus long que la période prévue par les régimes privés. Même en Californie, la période comparable est de six mois, dans le cas de ceux qui se joignent au régime volontaire pour travailleurs autonomes, qui est lui aussi un régime d'assurance-invalidité.
Un troisième aspect pose problème et découragera la participation au régime, soit la règle qui engagerait pour la vie ceux qui ont reçu même un montant minime de prestations, en particulier lors d'une maladie. A-t-on jamais vu une assurance-salaire qui imposerait des cotisations à vie à la suite d'une réclamation mineure? En Californie, la partie volontaire du régime public d'assurance-invalidité permet un retrait après deux ans.
En quatrième lieu, si quelqu'un s'inscrivait au milieu de l'année, le projet de loi demanderait qu'il attende 12 mois avant d'être couvert, mais l'obligerait à payer des cotisations pour l'ensemble de l'année. Pourquoi ne pas prévoir un prorata des cotisations, dans ce cas? Comme alternative, on prévoit que ceux qui s'inscriront de janvier à mars 2010 pourront accéder aux prestations dès le 1er janvier 2011. Pourquoi ne pas prévoir une clause semblable pour chaque année?
Pour ce qui est de mon cinquième et dernier point, le régime d'assurance-emploi prévoit déjà un remboursement des cotisations pour les salariés qui gagnent moins de 2 000 $ par année, puisqu'ils ne pourront pas se qualifier. Ne faudrait-il pas adopter une clause semblable dans le cadre de ce régime volontaire, mais en fixant le montant à 6 000 $?
Que penser de tout cela?
Premièrement, sur le plan financier, il est incorrect d'adopter artificiellement le taux général des employés pour ces nouvelles prestations. Il faut plutôt choisir un mode de financement proportionné au coût des nouvelles prestations, et relativement stable.
Deuxièmement, afin de financer une prestation sociale, soit les prestations parentales, tout en la rendant volontaire, le gouvernement s'est vu obligé d'imposer des restrictions sévères. Ces restrictions auront entre autres pour effet de décourager plusieurs participants éventuels et de rendre ce système beaucoup moins efficace comme mesure de protection du revenu.
C'était là l'essentiel de mes remarques.
[Traduction]
Je me ferai un plaisir de répondre aux questions que vous voudrez me poser.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Bédard, d'être venu, et d'être venu il y a quelques semaines lorsque vous étiez en attente pour une place dans l'avion. Aujourd'hui, vous aviez un billet garanti. Merci d'être revenu. Je vous en suis reconnaissant.
Je ne suis en tout cas pas du tout d'accord avec M. Lobb. Il se trouve certainement ici tout un tas de renseignements dont nous ne disposions pas lorsque nous avons jeté un coup d'oeil sur le projet de loi.
J'ai soulevé des questions au sujet de l'établissement des cotisations. J'ai posé de nombreuses questions au sujet du déficit qu'accusera ce fonds, dont on ne nous avait pas parlé au départ et dont nous n'avons pris connaissance que dans le cadre de réponses données à nos questions. Mme Folco a parlé des taux de cotisation. Ma collègue, Mme Minna, a parlé de l'iniquité potentielle entre les sexes dans ce projet de loi et de son incidence sur l'assurance-emploi régulière.
Vous nous avez fourni beaucoup d'information. Lorsque j'ai vu cela ce matin, je me suis dit qu'il y avait ici beaucoup d'éléments intéressants. Si vous étiez encore actuaire en chef à la Commission de l'assurance-emploi, si la Commission de l'assurance-emploi existait toujours comme avant et si vous en étiez toujours l'actuaire en chef, sanctionneriez-vous le projet de loi ?
:
Merci, monsieur le président.
Je veux aussi, d'entrée de jeu, remercier M. Bédard de nous faire partager son expérience. Il est non seulement un actuaire indépendant de par son statut de retraité, mais un témoin des plus pertinents en regard de ce projet de loi C-56, car je sais qu'il a été lui-même actuaire en chef pendant 12 ans.
Monsieur le président, je veux ajouter que ça demande beaucoup de courage de la part de M. Bédard de venir ici, en raison du climat d'adversité qu'on sent au sein du comité, chez nos vis-à-vis. C'est déplorable, il faut le dire en toute amitié. Il y a un minimum de courtoisie et de respect qui doit s'appliquer envers les gens qui, avec désintéressement et sans intérêt personnel, viennent témoigner ici.
Monsieur Bédard, vous indiquez que les coûts pour le Québec sont trop élevés...
:
Monsieur le président, je n'ai pas de questions, mais j'aimerais faire un ou deux commentaires, si vous le voulez bien.
J'aimerais vous remercier d'être venu. Vous avez certainement clarifié un grand nombre de questions et réuni encore une autre perspective très fiable au sujet de cette question. Cela vient confirmer le sentiment qui m'a amené à appuyer l'amendement du Bloc.
Il s'agit d'un scénario différent au Québec, et ce qui est proposé crée une certaine disparité qu'il importera, je pense, de résoudre à un moment donné. Le problème aurait pu être réglé si le gouvernement avait été prêt à accepter des amendements qui auraient amélioré le projet de loi, lors de son étude article par article. Quoi qu'il en soit, voilà où en sont les choses.
Nous nous étions engagés à retourner le projet de loi à la Chambre avant la fin de la période, et en fait, voici où nous en sommes. Je pense que si le gouvernement avait été ouvert à l'idée, ç'aurait été la chose intelligente à faire. Nous avons des personnes de ce côté-ci de la Chambre dont je pense qu'elles ont beaucoup de sincères et précieuses contributions à faire. Cela est dommage lorsque celles-ci ne sont pas acceptées.
Par ailleurs, je pense que le nombre de personnes qui sont ici vient confirmer le souci exprimé par le CTC et TCA, soit qu'au bout du compte le plus gros fonds d'emploi paiera pour une partie de ce qui est proposé ici du fait que nous n'ayons pas rendu la chose obligatoire. Cela est malheureux également.
J'ai proposé en comité un amendement qui a été déclaré irrecevable, mais qui aurait demandé au gouvernement d'envisager... Et peut-être qu'Ed devrait écouter cela, car je pense que c'est important. Je ne sais pas. Mais j'offre ceci en toute sincérité et je pense que ce pourrait être utile que ce groupe d'experts, dont il a maintenant été question à plusieurs occasions, soit intégré en tant que nouvel amendement du gouvernement. Cela pourrait se faire à l'étape de la troisième lecture à la Chambre, l'idée étant d'établir un groupe d'experts afin que nous puissions traiter rapidement de certaines des inégalités qui vont je pense presque immédiatement ressortir lorsque nous commencerons à travailler avec cette importante politique publique, qui reconnaît une prestation à un groupe de personnes qui en ont manifestement besoin.
Voilà les commentaires que je voulais faire.
Je tiens à remercier le témoin d'être venu.
J'aimerais remercier le président de nous avoir accordé cette possibilité et remercier M. Komarnicki et M. Savage d'avoir accepté que le témoin comparaisse ainsi devant nous aujourd'hui.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vous remercie, monsieur Bédard, d'être parmi nous.
Je suis heureuse d'entendre mon collègue d'en face parler d'équité, vu qu'il est justement question d'équité, ou plutôt d'iniquité.
Vous êtes d'accord sur le principe, et nous le sommes aussi. D'après ce que je comprends, vous reconnaissez que ce projet de loi présente des inégalités entre les travailleurs indépendants de l'extérieur Québec et ceux du Québec. J'aimerais préciser à mon collègue qu'il est question de prestations de compassion et de maladie pour les travailleurs du Québec, mais de toutes les prestations, dont les prestations parentales, pour les travailleurs de l'extérieur du Québec.
Dans votre document, vous faites la recommandation suivante: « Il faut plutôt choisir un mode de financement proportionné au coût des nouvelles prestations, et relativement stable. »
Est-ce à dire que vous recommandez le même taux de prestation pour tous les travailleurs indépendants?
:
Est-ce que les analystes ont une réponse?
Une voix: Ils cherchent toujours.
Le président: D'accord, ils continuent de chercher.
Monsieur Bédard, je tiens à vous remercier infiniment, encore une fois d'avoir pris le temps de venir nous rencontrer aujourd'hui. Vous pouvez vous retirer de la table quand vous voulez.
Je veux rappeler aux membres du comité que lorsque nous reviendrons après les fêtes, nous aurons le projet de loi , celui de . Nous avons le projet de loi . Nous avons notre rapport sur la pauvreté, sur lequel nous travaillons toujours. Et nous avons une motion qui propose quelques autres études. C'est la motion M-386 concernant l'adoption et ce genre de choses.
Lorsque nous reviendrons au début de l'année je propose que nous ayons tout de suite une réunion du sous-comité pour déterminer l'ordre de préséance des travaux et essayer d'établir un plan.
Je voulais soumettre tout cela au comité vu qu'il s'agit de notre dernière réunion avant le congé de Noël.
Je vois plusieurs mains se lever.
M. Martin, puis Mme Minna.
:
J'apprécie que vous nous soumettiez cela, monsieur le président.
J'espère plusieurs choses pour notre retour. Je sais que nous avons du travail qui va nous être imposé par la Chambre avec des projets de loi qui sont prioritaires.
Le travail que nous avons effectué sur la pauvreté jusqu'à présent est excellent. J'ai certainement apprécié la collaboration de tout le monde autour de la table. Le voyage que nous avons effectué dans l'Ouest du Canada a été très précieux. Au début de l'année, je parlerai un peu avec tout le monde de l'occasion que j'ai eue vendredi de visiter le Centre autochtone de Winnipeg, qui est absolument phénoménal. Si vous avez l'occasion et si vous êtes dans la région, vous devriez aller le voir.
Comme nous avions espéré le faire cette session, j'espère qu'à notre retour nous inviterons les comités du Sénat à comparaître et que nous nous pencherons plus sérieusement sur la pauvreté chez les Autochtones. Peut-être pourrions-nous envisager quelques visites à des collectivités qui souffrent d'une profonde pauvreté. Mais nous pourrions peut-être aussi aller voir des collectivités qui font des choses novatrices et positives qui permettent de sortir les gens de la pauvreté, de façon à pouvoir formuler des recommandations appropriées à cet égard. J'espère que ce sera possible.
En outre, je crois que nous avons toujours sur la table une motion proposant de créer un sous-comité pour examiner certains problèmes d'invalidité. Je pense que ce serait une bonne façon d'aborder ce nouveau travail que nous allons devoir faire sur l'autisme, comme l'a proposé le député d'. Ce pourrait être une façon de réaliser cette étude et peut-être d'aborder en même temps quelques autres enjeux que nous n'avons pas encore étudiés concernant les personnes ayant une déficience.
Merci beaucoup.
:
Merci, monsieur le président.
Très rapidement, trois choses. J'ai eu la chance de pouvoir me rendre au Nunavut, pas officiellement comme membre de ce comité mais pour d'autres affaires. Avec , du Bloc, j'ai pu rencontrer un certain nombre d'organisations et visiter plusieurs localités en rapport avec le problème de la pauvreté que nous étudions. J'espère qu'à notre retour je pourrais présenter un rapport d'une page au comité, à titre d'information. Le comité n'est pas allé dans le Nord et j'ai pu faire le travail pour nous, et je serais ravie de vous remettre cela à notre retour.
L'autre chose est que, à l'exception de l'étude particulière que vient de mentionner concernant les Autochtones — qui pourrait, bien sûr, faire l'objet d'un chapitre spécial de notre propre rapport — maintenant que nous avons bouclé la plupart des auditions, voire toutes, je me demande si la présidence a donné des instructions au personnel en vue de la rédaction d'un rapport. Il serait bon d'avoir l'ébauche du rapport avant le budget, ou d'avoir même terminé le rapport, afin que le gouvernement puisse commencer à réfléchir afin d'intégrer certains de ces besoins dans le budget. Ce serait une bonne façon d'achever ce travail au lieu qu'il continue de traîner. Cela fait pas mal de temps que nous l'avons mis en train et je m'inquiète. J'aimerais arriver à une conclusion positive.
:
J'apprécie les voeux de M. Komarnicki. Bien sûr, nous vous transmettons également tous nos voeux.
Selon moi, l'automne a quand même été bien chargé pour le comité. Actuellement, il y a beaucoup de pain sur la planche, comme notre collègue M. Martin le disait. Il y a des projets de loi sur l'assurance-emploi ainsi que sur la question de la pauvreté.
En ce qui a trait à la pauvreté, la raison pour laquelle on voulait faire la tournée avant les Fêtes, c'était pour permettre aux rédacteurs de commencer leur travail après la période des Fêtes, en janvier.
Il ne faut pas négliger un aspect soulevé par Mme Minna, même si la rédaction est commencée. Je pense que toute une partie du rapport doit concerner les communautés autochtones, pour voir comment nous prendrons à bras-le-corps cette situation, puisqu'elle est tout à fait particulière.
Lorsque nous étions à Winnipeg, je crois, M. Fontaine, un des chefs de bande, nous avait fortement suggéré d'aller dans les réserves. Or, nous n'avons pas visité de réserves jusqu'à maintenant. Ainsi, j'ai suggéré qu'on aille visiter une réserve; on pourrait faire cette visite dès notre retour. C'est la réserve du Lac Barrière dans le Parc de La Vérendrye. C'est à environ deux heures et demie ou trois heures d'ici, au maximum. Nous pourrions nous déplacer en autobus et aller voir la situation de cette communauté sur place.
Pour un certain nombre d'entre nous qui n'avons pas eu l'occasion de vivre cette expérience, je pense que ce sera une révélation. Personnellement, j'ai souvent eu l'occasion d'aller dans des réserves, et chaque fois, j'ai été étonné de voir jusqu'à quel point la situation non seulement ne s'améliorait pas, mais se dégradait.
C'est pourquoi je reviens à la charge avec cette suggestion d'aller à la réserve du Lac Barrière dès notre retour, après la relâche. Je pense qu'il faudrait en faire une priorité, de même que de visionner le film de Richard Desjardins Le Peuple invisible. D'ailleurs, je vous ai souvent invités à le visionner et peut-être que certains d'entre vous l'avez fait. Sans nous déplacer, nous aurions un aperçu d'ensemble de la situation chez les Autochtones.
Ce sont les suggestions que je fais de nouveau.