:
Merci, monsieur le président.
Vous avez déjà présenté mon équipe, je vais donc commencer immédiatement.
Je vous remercie de votre indulgence. Il m'a paru nécessaire de décrire le contexte, et c'est pourquoi je vais prendre quelques minutes de plus qu'on le fait habituellement.
Permettez-moi de commencer par vous remercier de nous avoir invités ici aujourd'hui.
Pendant les trois premières années de mon mandat, j'ai eu la chance de discuter avec votre comité d'un certain nombre d'enjeux liés à la radiodiffusion canadienne.
[Français]
Aujourd'hui, vous nous avez demandé de contribuer à votre étude portant sur l'avenir de la télévision canadienne. Il s'agit d'une étude très opportune puisque cette industrie se trouve à un moment très décisif. J'aborderai, dans l'ordre, les cinq éléments que vous avez identifiés, en commençant par la transition imminente vers un environnement de radiodiffusion numérique.
[Traduction]
La transition du mode analogique au mode numérique est déjà bien amorcée dans bon nombre de pays. Nos voisins du Sud, par exemple, avaient prévu fermer leurs émetteurs analogiques le mois dernier, le 17 février. Comme nous avons pu le remarquer, ils n'étaient pas prêts à ce moment et ils ont dû reporter la date limite au 12 juin.
Vous savez peut-être que la télévision numérique fait une utilisation beaucoup plus efficace des ondes radio que la télévision analogique. La transition vers le numérique permettra au gouvernement de libérer le spectre de 700 mégahertz pour la sécurité publique ainsi qu'à d'autres fins. La transition permettra également aux téléspectateurs de profiter d'images télévisuelles mieux définies et d'une meilleure qualité de son, grâce aux transmissions numériques.
Au Canada, la transition s'effectuera le 31 août 2011 au plus tard. Le CRTC a fixé cette date limite il y a maintenant près de deux ans, après avoir consulté l'industrie.
Plus de 90 p. 100 des Canadiens sont abonnés à des forfaits de télévision par câble ou par satellite. Toutefois, il reste un petit nombre de téléspectateurs qui dépendent des signaux analogiques en direct. Comment pouvons-nous garantir qu'après la transition, ces téléspectateurs continueront de capter les stations locales qu'ils reçoivent actuellement? Étant donné la grandeur de notre pays, serait-il logique ou pensable d'un point de vue financier, d'obliger les radiodiffuseurs à remplacer tous les émetteurs analogiques par des émetteurs numériques? De même, serait-il injuste de pénaliser les téléspectateurs en les empêchant d'accéder aux stations en direct et de les forcer à payer des abonnements à la télévision par câble ou par satellite? Ce sont là des questions sur lesquelles nous avons été amenés à nous pencher.
L'année dernière, nous avons rassemblé les PDG des entreprises de radiodiffusion et de distribution afin de leur demander de trouver une solution. Ils ont formé un groupe de travail en vue d'examiner les options possibles. Le groupe de travail s'est engagé à nous présenter un rapport avant les audiences concernant le renouvellement de licences des stations de télévision conventionnelle privées qui auront lieu en avril. Le rapport sera affiché sur notre site Web et il sera au coeur de nos discussions pendant nos audiences.
Il est évident à tous que les acteurs de l'industrie préfèrent un système mixte. Selon ce scénario, les radiodiffuseurs installeraient des émetteurs numériques en direct dans les grands marchés et ceux de taille moyenne, tandis que les entreprises de distribution par câble et par satellite fourniraient un accès à toutes les stations de télévision locale dans les petits marchés.
Le ministre de Patrimoine canadien a indiqué, au mois de décembre 2008, qu'il serait prêt à nous demander, aux termes du paragraphe 14(2) de la Loi sur la radiodiffusion, d'examiner toute question technique liée à une solution proposée par l'industrie afin de garantir un accès universel à la radiodiffusion conventionnelle canadienne. L'élément essentiel est bien évidemment ici l'accès universel.
Jusqu'à présent, le processus a été dirigé par l'industrie. Nous avons hâte de consulter son rapport et nous sommes convaincus qu'il contiendra une solution réalisable afin de relever le défi que présente la transition vers le mode numérique.
Nous sommes prêts à prendre les mesures réglementaires nécessaires afin de mettre en oeuvre un système mixte et d'appuyer la radiodiffusion locale. Nous devrons, entre autres, revoir notre définition de radiodiffuseur conventionnel afin de garantir que les stations locales sont admissibles à la distribution obligatoire, même si elles ne diffusent pas leurs signaux en direct.
[Français]
Après avoir entendu toutes les parties intéressées, le conseil examinera attentivement les propositions de l'industrie et la façon dont elles toucheront les téléspectateurs canadiens, avant d'approuver le rapport. Certaines propositions pourraient nécessiter l'appui ou la participation d'autres ministères.
Je vais maintenant parler de la programmation locale et canadienne.
Le système de radiodiffusion est formé d'un grand nombre de composantes, mais la télévision conventionnelle en a toujours été le principal élément. Les autres services qui l'accompagnent, comme les services payants et spécialisés, ont été conçus en fonction de ce principal élément.
[Traduction]
On s'attend à ce que les stations de télévision conventionnelle produisent, acquièrent et diffusent une quantité importante de contenu canadien, y compris des séries dramatiques, des documentaires et, tout particulièrement, des émissions locales. En échange, elles bénéficient d'un appui réglementaire dans cinq domaines clés.
Les radiodiffuseurs conventionnels bénéficient de la distribution obligatoire dans le cadre du forfait de base offert par les entreprises de distribution par câble ou par satellite. Ils ont le droit de solliciter et de diffuser des messages publicitaires locaux. Ils n'ont pas de dépenses minimales en matière de programmation canadienne. Ils peuvent obtenir du financement de certains fonds qui appuient la création d'émissions canadiennes, comme le Fonds canadien de télévision (lequel cédera bientôt sa place au Fonds des médias du Canada). Ils bénéficient de la substitution simultanée, ce qui signifie que les entreprises de distribution par câble et par satellite doivent substituer au signal d'un canal étranger celui d'un canal canadien lorsqu'elles ont acquis les droits canadiens d'une même émission diffusée en même temps sur les deux canaux.
[Français]
Ce modèle a très bien fonctionné pendant de nombreuses années. Il a aidé à maintenir une industrie de la télévision solide et typiquement canadienne. Toutefois, en ce moment, la pression financière est grande sur la télévision conventionnelle. Selon l'industrie, cette pression menace la viabilité de la programmation locale. Je sais que cette situation est aussi déconcertante pour vous qu'elle l'est pour le conseil.
[Traduction]
La programmation locale souffre dans de nombreux marchés et ce fait a été souligné lors de plusieurs audiences publiques que le conseil a tenues récemment. Plus particulièrement, les stations de télévision desservant une population de moins d'un million de personnes ont de la difficulté à maintenir la qualité de leur programmation locale et le nombre d'émissions locales. De plus, les Canadiens nous ont dit dans des mots on ne peut plus clairs à quel point ils apprécient les nouvelles de leur télévision locale.
En réponse, le conseil a pris les mesures suivantes. Premièrement, en octobre 2008, nous avons créé le Fonds pour l'amélioration de la programmation locale précisément dans le but de soutenir ce genre de programmation dans les petits marchés. Auparavant, les entreprises de distribution par câble et par satellite étaient tenues de verser 5 p. 100 des revenus bruts produits par leurs activités de radiodiffusion afin de soutenir la programmation canadienne. Nous venons de faire passer cette contribution à 6 p. 100.
L'augmentation, qui représentera environ 60 millions de dollars la première année, sera affectée au nouveau fonds pour la programmation locale. Le tiers de ces fonds, soit environ 20 millions de dollars, sera réservé aux marchés francophones. Les deux autres tiers, soit 40 millions de dollars, seront attribués aux stations des marchés anglophones. Les stations qui auront droit à ce financement devront l'utiliser seulement pour la programmation locale.
Deuxièmement, nous avons réglé la question des signaux éloignés. Mieux connue sous le nom de décalage, il s'agit d'une fonction populaire qui permet aux abonnés des services par satellite et numériques par câble de regarder les stations de télévision locale d'autres provinces. Nous avons décidé que les radiodiffuseurs conventionnels devraient être équitablement indemnisés pour la retransmission de leurs signaux.
CTVglobemedia et CanWest évaluent la perte de revenus causée par le décalage à 47,2 millions de dollars par année. Nous avons donc autorisé les radiodiffuseurs conventionnels à négocier cette utilisation des signaux avec les entreprises de distribution par câble et par satellite. Nous espérons que ces négociations permettront de résoudre rapidement la question et qu'il en résultera une source supplémentaire de revenus pour les radiodiffuseurs locaux.
Troisièmement, nous avons décidé d'aborder différemment l'attribution de licences aux radiodiffuseurs conventionnels, comme je l'expliquerai dans un moment.
Vous m'avez également demandé de parler de la diversité des voix. Les canaux canadiens payants et spécialisés ont remporté beaucoup plus de succès qu'on l'avait imaginé lorsqu'ils ont obtenu leurs premières licences. Le fait qu'ils aient attiré graduellement plus de téléspectateurs montre la solidité de notre industrie de la télévision. Par contre, ils ont entraîné une fragmentation de l'auditoire de la télévision conventionnelle. Ce phénomène est devenu plus évident avec l'émergence d'Internet comme moyen de regarder des émissions de qualité.
Les radiodiffuseurs canadiens ont réagi en acquérant des canaux spécialisés afin de conserver leur auditoire. Les acquisitions les plus récentes — les achats d'Alliance Atlantis par CanWest et de CHUM par CTVglobemedia — représentent une somme de plus de 3,5 milliards de dollars.
[Français]
La tendance vers une plus grande concentration des médias soulève la préoccupation selon laquelle un grand groupe de propriété pourrait atteindre une place dominante grâce à des acquisitions. Le risque inhérent à un petit nombre de grandes entreprises est que cette situation pourrait mener à la réduction de la diversité des voix dans le·système de radiodiffusion. Un système démocratique comme le nôtre dépend d'une variété de perspectives en matière d'émissions de nouvelles et d'information.
Pour l'instant, le système de radiodiffusion fournit aux Canadiens une grande diversité de voix éditoriales et de choix d'émissions. Le conseil a élaboré de nouvelles règles pour conserver la diversité des voix, lesquelles peuvent être résumées comme suit:
[Traduction]
Il ne sera pas permis à une seule entité de contrôler les trois principales sources de nouvelles locales desservant un même marché, c'est-à-dire une station de radio, une station de télévision et un journal. Une partie sera seulement en mesure de diriger, tout au plus, deux des trois médias.
Deuxièmement, nous examinerons attentivement les transactions qui se solderont par une seule partie contrôlant entre 35 et 45 p. 100 de l'auditoire national, ce que l'on appelle habituellement les yeux. Cela ne sera permis que si cela ne compromet pas la diversité des voix.
De plus, il ne sera pas permis à une seule entité de contrôler plus de 45 p. 100 de l'auditoire de télévision national à la suite d'une transaction, quelle qu'elle soit.
Et finalement, il ne sera pas permis à une seule entité de contrôler la distribution de toutes les émissions de télévision dans un marché donné. Il doit y avoir au moins deux fournisseurs.
Le contexte actuel nous laisse croire que le phénomène de la consolidation pourrait s'accentuer dans les mois et les années à venir. Nous évaluerons les futures transactions à la lumière des règles que nous avons mises en place.
[Français]
Je vais maintenant traiter des fonds de développement culturel.
Les Canadiens peuvent être fiers d'avoir conçu un système de radiodiffusion qui offre un vaste choix d'émissions canadiennes et étrangères. Ce choix est particulièrement remarquable lorsqu'on tient compte du fait que nous sommes les voisins du plus grand producteur de divertissement populaire au monde et qu'une grande partie de nos citoyens parlent la même langue que ce dernier.
Des séries comme Flashpoint et Les hauts et les bas de Sophie Paquin nous prouvent que les créateurs canadiens sont plus que capables de produire de la télévision divertissante, et qu'il existe un auditoire pour les émissions canadiennes au-delà de nos frontières.
Toutefois, il est tout aussi coûteux de produire des émissions d'une telle qualité pour un petit marché comme le Canada que pour le marché américain. L'aide financière est nécessaire pour aider les producteurs canadiens à porter leurs récits au petit écran. Au moyen de mesures réglementaires, nous avons encouragé la création de fonds indépendants qui fournissent plus de 50 millions de dollars par année aux producteurs indépendants.
[Traduction]
Le Fonds canadien de télévision a été créé dans le but d'aider les productions canadiennes. Plus tôt ce mois-ci, le ministre de Patrimoine canadien a annoncé que le FCT et le Fonds des nouveaux médias du Canada seraient fusionnés pour donner naissance à un nouveau fonds, soit le Fonds des médias du Canada.
En créant le Fonds des médias du Canada, le ministre Moore a pris la sage décision d'appuyer, grâce à ce fonds, la production de contenu canadien destiné à toutes les plateformes, y compris les médias numériques interactifs. Nous avons bien accueilli cette annonce, et nous sommes heureux de savoir que les entreprises de distribution par câble et par satellite alimenteront ce nouveau fonds par des contributions financières.
Comme vous le savez, le conseil a tenu des audiences publiques en février et en mars afin d'examiner la radiodiffusion dans l'environnement des nouveaux médias. Bien que pour l'instant je ne puisse pas formuler de commentaires sur notre décision, de façon à respecter le processus prévu, un élément est devenu évident: la télévision traditionnelle et les nouveaux médias forment un tout. Apporter un appui à ces deux éléments n'est pas seulement logique; cela veut dire s'adapter à notre époque.
Finalement, vous nous avez demandé de formuler des commentaires sur les prochaines audiences publiques du Conseil qui viseront à renouveler les licences des stations de télévision conventionnelle privées. Généralement, nous délivrons des licences pour une période de sept ans. Ce faisant, nous imposons certaines conditions concernant, entre autres, les engagements en matière de programmation et le sous-titrage codé. Toutefois, comme je l'ai mentionné il y a quelques instants, la crise financière mondiale a une incidence importante sur les radiodiffuseurs conventionnels. Les recettes publicitaires font vivre ces derniers. Or, les conditions économiques ont poussé les principaux acheteurs à se serrer la ceinture. L'industrie de l'automobile compte parmi les plus grands acheteurs de temps publicitaire, et comme vous le savez, General Motors et Chrysler pourraient se retrouver en faillite. Cela aura bien évidemment un effet sur la demande publicitaire.
Les cotes d'écoute ayant baissé au Canada, les radiodiffuseurs conventionnels affrontent une grave crise de revenus et ils doivent trouver des moyens de réduire considérablement les coûts. En raison de ces circonstances exceptionnelles, le conseil est prêt à alléger leurs obligations réglementaires à court terme. Le mois dernier, nous avons réduit la portée des audiences publiques à quelques points seulement.
Nous renouvellerons les licences pour un an seulement, étant donné l'impossibilité de planifier à long terme dans les circonstances actuelles. Nous attribuerons ensuite des licences pour une période de sept ans par groupe plutôt que par catégorie (c.-à-d. que tous les canaux spécialisés et conventionnels que possède un groupe obtiendront leurs licences en même temps).
Nous envisagerons des niveaux moins élevés de programmation locale, prioritaire et indépendante que chaque station sera chargée de diffuser pendant la période de transition de 12 mois.
Nous examinerons la question visant à déterminer si une condition exigeant la parité des dépenses liées à la programmation canadienne et de celles qui sont liées à la programmation étrangère devrait être ajoutée à la licence des radiodiffuseurs conventionnels pour la prochaine année de radiodiffusion ou pour une période de sept ans, à compter de 2010, pour les groupes de radiodiffusion.
Nous discuterons avec l'industrie du rapport sur la transition vers le numérique que j'ai mentionné plus tôt et que nous espérons approuver.
Nous compléterons les modalités du Fonds pour l'amélioration de la programmation locale, particulièrement celles qui concernent l'admissibilité et l'attribution des fonds. Notre objectif consiste à commencer à distribuer les fonds en septembre 2009, c.-à-d., dans très peu de mois.
Je vais maintenant vous dire quelques mots des tarifs de distribution, dont vous avez sans doute entendu beaucoup parler. Certains radiodiffuseurs ont réitéré leur demande visant un tarif applicable à la distribution des signaux de télévision conventionnelle locale. Il est assez probable que leurs représentants se présenteront devant vous afin d'argumenter en faveur de ces tarifs. Ils soutiennent que les tarifs de distribution sont nécessaires pour assurer la stabilité des revenus. Le conseil a rejeté cette demande à deux reprises, plus récemment en octobre 2008. Les radiodiffuseurs conventionnels ont été incapables de nous démontrer qu'ils étaient prêts à s'engager à utiliser les tarifs pour améliorer le système canadien de radiodiffusion, et particulièrement, la programmation locale. Nous avons également tenu compte du fait que ces dernières années, leurs revenus globaux ont été stables mais que leurs achats d'émissions étrangères ont connu une hausse constante. De plus, ils viennent tout juste de conclure des transactions très importantes de plusieurs milliards de dollars, ce qui indique que les prêteurs ont confiance en leurs plans d'affaires.
[Français]
Cela étant dit, nous réalisons qu'il existe un problème majeur dans les régions non métropolitaines en ce qui a trait au contenu local offert par les radiodiffuseurs conventionnels. C'est pourquoi nous avons créé le Fonds pour l'amélioration de la programmation locale. À notre avis, ce fonds fait partie de la réponse au problème de revenus auquel les radiodiffuseurs conventionnels font face. Bien entendu, la question qui est toujours posée est la suivante: quel est le montant approprié? Cette question compte parmi celles qui seront sans doute soulevées au cours des audiences que nous tiendrons en avril.
[Traduction]
Cela dit, je peux vous aviser le CRTC a décidé ce matin de publier un avis ayant pour effet d'élargir la portée des audiences du 27 avril dans le but de traiter en particulier de deux questions: le caractère suffisant de la ponction de un pour cent et la date à laquelle les dispositions relatives à la distribution des signaux locaux entreront en vigueur.
Bien que notre objectif actuel consiste assez clairement à aider l'industrie à surmonter les difficultés, la combinaison de l'arrivée des nouveaux médias en tant que système de distribution alternatif et de l'apparition de la crise financière mondiale nous a prouvé que le modèle actuel a désespérément besoin d'une solution systémique. Nous avons maintenant l'occasion et l'obligation de repenser nos hypothèses traditionnelles et d'aller de l'avant avec une vision à long terme pour l'industrie de la télévision canadienne. Il ne s'agit pas d'une chose que le conseil sera en mesure de réaliser seul, mais plutôt d'un processus qui nécessitera que tout le monde propose des idées audacieuses et créatives.
Au cours de l'été, nous amorcerons un processus public afin de trouver une façon plus efficace d'atteindre les objectifs de la Loi sur la radiodiffusion, tout en tenant compte des nouvelles réalités économiques et technologiques. Par la suite, cette nouvelle façon de faire sera utilisée pour évaluer les futurs renouvellements de licences par groupe de propriété.
Permettez-moi de conclure en vous faisant part des mots exacts que j'ai prononcés devant l'Association canadienne de production de films et de télévision en février :
Nous devons carrément faire face à la nouvelle réalité:
• La télévision conventionnelle n'est plus la pierre angulaire ou la pièce maîtresse de notre système de radiodiffusion; toutefois, elle constitue encore le meilleur moyen de joindre un vaste auditoire d'un seul coup.
• La télévision conventionnelle n'est plus en mesure d'assumer la plus grande partie des obligations découlant de la Loi sur la radiodiffusion.
• Notre industrie consiste principalement en quelques groupes de radiodiffusion intégrés et le phénomène de la consolidation pourrait se poursuivre encore.
• Ces groupes intégrés créeront, acquerront et distribueront des émissions de toutes les façons possibles, sur toutes les plateformes disponibles.
• Nous devons définir un rôle approprié pour le radiodiffuseur public dans ce nouveau contexte.
Notre modèle actuel est un mélange de différentes règles applicables à différentes catégories. Ce dont nous avons besoin n'est pas une solution partielle, mais bien une solution structurale systémique. Voilà en quoi consiste le processus des prochains mois.
[Français]
Le conseil se montre proactif lorsqu'il aborde les défis auxquels le secteur de la télévision conventionnelle fait face. Nous sommes conscients que la pression financière sur ce secteur est grande et nous nous engageons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour l'aider.
[Traduction]
Merci de m'avoir accordé le temps de vous brosser un tableau de la situation. Nous sommes prêts à répondre à vos questions.