Mesdames et messieurs, c'est la 27e séance du comité législatif chargé du projet de loi C-2. À l'ordre du jour, le projet de loi C-2, Loi prévoyant des règles sur les conflits d'intérêts et des restrictions en matière de financement électoral, ainsi que des mesures en matière de transparence administrative, de supervision ou de responsabilisation. Nous en sommes à l'étude article par article du projet de loi.
Lors de la dernière réunion, nous avons voté sur l'amendement G-28.
Passons à présent à l'article 212. Puisque personne ne souhaite intervenir, l'article 212 est-il adopté?
(Les articles 212 à 215 inclusivement sont adoptés.)
(Article 220)
G-49 propose de supprimer l'article 220. Selon La procédure et les usages de la Chambre des communes, à la page 656, « Un amendement est irrecevable s'il ne vise qu'à supprimer un article, puisqu'il suffit dans ce cas de voter contre l'adoption de l'article en question. »
Par conséquent, G-49 est irrecevable.
Monsieur Sauvageau, vous invoquez le Règlement?
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L'amendement L-25 propose qu'un rapport spécial de la Commission puisse être remis au Président de chaque Chambre pour qu'ils le déposent immédiatement devant la Chambre qu'ils président. Il s'agit de modifier le paragraphe 23(3) de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique.
Selon La procédure et les usages de la Chambre des communes, à la page 654, un amendement est irrecevable s'il vise à modifier un texte législatif dont le comité n'est pas saisi ou s'il vise à modifier un article de la loi existante qui n'est pas précisément visé par un article du projet de loi.
Puisque l'article 23 de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique n'est pas modifié par le projet de loi C-2, un amendement à cet effet est irrecevable. Par conséquent, L-25 est irrecevable.
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Merci, monsieur le président.
Je propose l'amendement L-26 et je m'empresse de vous l'expliquer.
Cet amendement vise à éliminer l'obligation de créer une nouvelle commission des nominations en recourant à la Commission de la fonction publique et en nommant le président de cette commission et ses commissaires mandataires du Parlement. La motion précédente, qui a été jugée irrecevable, aurait permis à cette commission de faire rapport au Parlement, comme le font la plupart des mandataires du Parlement.
L'objectif de cette initiative est simplement de créer un processus de concours transparent et axé sur le mérite pour les nominations du gouverneur en conseil, car c'est ce que nous voulons tous, mais nous voulons le faire sans avoir à créer une autre institution indépendante du Parlement.
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Nous sommes en train de traiter de l'amendement L-26. Je pense que M. Owen a présenté des objectifs louables et je l'en félicite.
Je crois qu'il y a d'autres amendements qui permettront davantage de dépolitiser le processus des nominations, et je crois comprendre qu'il existe des conflits de ligne entre ces amendements. Je suis plus enclin à appuyer certains des amendements des autres partis d'opposition que nous n'avons pas encore vus.
De façon générale, le problème de l'amendement proposé par M. Owen, c'est qu'il élargit des pouvoirs de la Commission de la fonction publique qui n'ont jamais été envisagés et qui ne seraient pas appropriés pour la Commission. J'aimerais développer mon argument en interrogeant les experts. J'aimerais savoir comment ils perçoivent la Commission de la fonction publique actuelle et pourquoi, dans le passé, elle n'a pas été chargée des nominations. Après l'intervention des experts, je présenterai mes observations finales.
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Je n'en ai pas pour longtemps.
Je terminerai en disant que je pense que les intentions de M. Owen sont louables et que son amendement est visiblement bien réfléchi, mais nous pensons qu'il existe d'autres amendements à venir qui sauront mieux régler cette question des nominations.
Je pense qu'il est nécessaire d'avoir un processus de nomination codifié et prévu par la loi. L'un des amendements qui viendront vise à faire cela. Plutôt que d'avoir simplement ces codes, qui peuvent être changés arbitrairement, nous aurions une loi qui régirait ces nominations. Je préférerais cette solution, plutôt que d'élargir le mandat d'un organisme qui n'a jamais été conçu à cette fin.
Enfin, je terminerais en disant que, d'après ce que j'ai compris, compte tenu des conflits de ligne, cet amendement-ci éliminerait deux amendements à venir et ceux d'entre nous qui pensent qu'il y a de meilleurs amendements à venir, devraient donc s'opposer à l'amendement libéral, surtout s'il nous empêche d'adopter des propositions plus appropriées qui sont à venir.
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L'objectif de L-26 est de mettre en application l'engagement du Parti conservateur, qui est devenu depuis le gouvernement, de créer un processus indépendant des nominations politiques — ce que l'on appelle communément les nominations politiques, qui sont les nominations du gouverneur en conseil.
L'amendement L-26, présenté par mon collègue l'honorable Stephen Owen, s'il était adopté, permettrait de concrétiser cet engagement. La Commission de l'emploi dans la fonction publique, communément appelée Commission de la fonction publique, dispose déjà d'une vaste expertise en vérification et en élaboration de critères de sélection — processus de sélection qui ont déjà été créés.
J'ai pris bonne note des arguments que vous avez soulevés, monsieur O'Sullivan, mais je pense non seulement que la Commission de la fonction publique est qualifiée pour jouer ce rôle, mais également qu'il serait approprié qu'elle le fasse, précisément parce qu'elle est perçue comme une institution non partisane et compétente dans l'élaboration des critères de sélection pour l'embauche, les promotions, etc., compétente également en matière de vérification — processus qui ont été créés par des institutions gouvernementales ou des agences indépendantes. Par conséquent, je ne pense pas qu'un autre processus ou institution au sein de la fédération canadienne ou du système parlementaire dispose de ce genre d'expertise.
Je ne pense pas qu'en transférant la fonction de vérification — car c'est de cela qu'il s'agit —, on entrave l'autonomie constitutionnelle du Parlement ni sa capacité de surveiller le processus, ou le fonctionnement d'une commission des nominations publiques, que l'amendement libéral ou l'amendement du NPD soit adopté, car l'objectif des deux amendements est de créer une commission des nominations publiques.
Je crois que la motion du NPD est lacunaire, précisément parce qu'elle ne crée pas de processus de vérification indépendants et non partisans, alors que c'est le cas de l'amendement libéral.
Je crois qu'une des choses que nous voulons faire c'est de nous assurer que la partisanerie soit éliminée du processus de sélection et des nominations du gouverneur en conseil. C'est ce que permettrait une commission, mais la fonction de vérification, si elle restait uniquement au Parlement, resterait partisane. L'expérience a montré que malgré nos bonnes intentions et notre bonne volonté, nous nous laissons parfois aller à la partisanerie — et je suis aussi coupable que tout autre député de notre comité. Par conséquent, je pense qu'avoir une vérification parlementaire mais également une vérification indépendante à la Commission de la fonction publique — organisme non partisan, complètement indépendant et expert en matière de vérification — serait équitable, raisonnable et, à mon avis, bien accueilli par la plupart des Canadiens.
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Merci, monsieur le président. Je serai bref, car Mme Jennings a couvert une grande partie de ce que je voulais dire.
Je pense que les amendements du Bloc, du NPD et du Parti libéral visent le même objectif, qui a été énoncé également par le gouvernement, soit d'avoir un processus objectif, résultant d'un concours et fondé sur le mérite.
Monsieur O'Sullivan, je vous remercie de vos observations qui ont bien reflété l'historique de la chose.
J'ajouterais simplement que si cet amendement est adopté, il représenterait l'élimination de la distinction entre les nominations politiques et publiques dans le but que nous recherchons tous, c'est-à-dire de les rendre objectives. L'amendement vise à ce que les nominations du gouverneur en conseil soient régies par la commission, avec son expérience et son indépendance.
J'ai lu les autres amendements et, comme Mme Jennings l'a dit, si le mien était rejeté, nous appuierions les objectifs et les autres amendements.
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Monsieur le président, d'abord, je pense que les amendements présentés sont fondamentaux dans le cadre de la Loi sur l'imputabilité. Il est très important de comprendre la divergence philosophique des deux approches suggérées par le biais des amendements.
D'une part, il y a la perspective du Bloc que je suis prêt à appuyer, comme, je pense, la majorité des membres du comité, qui vise à entériner la reddition de comptes dans la structure du comité des nominations et de faire en sorte que celles-ci soient fondées sur le mérite, conformément aux normes fédérales d'emploi. C'est l'objectif général des amendements.
L'autre solution vise à proposer une fonction publique qui reflète l'expérience fédérale, soit par le modèle de la Commission de la fonction publique ou par la Commission des relations de travail. Ce sont les deux façons d'arriver à un même objectif.
Compte tenu de l'expérience de notre comité, si l'on choisit la solution du comité de surveillance, on crée presque un fardeau inversé, selon lequel le comité doit expliquer pourquoi une des candidatures n'est pas acceptable. Je trouve que c'est un peu mettre la charrue avant les boeufs. Ce qui m'inquiète, la partisanerie politique étant ce qu'elle est, c'est que l'on entrave le processus axé sur le mérite. J'ai peur qu'il y ait des candidatures valables, mais qu'elles soient rejetées à cause de la politique du moment. Je pense qu'il vaudrait mieux avoir un organisme public professionnel qui reflétera l'expertise des processus qui ont fait leurs preuves.
À mon avis, et le gouvernement pourra choisir l'autre solution, cette voie est plus conforme aux freins et aux contrepoids que représentent les mesures de reddition de comptes recherchées par le gouvernement et je serais plus à l'aise à traiter les candidatures des Canadiens par un régime professionnel expérimenté.
Au besoin, si en bout de ligne on remet en question le mérite d'une personne, le comité pourra toujours réviser sa décision en appliquant les pratiques appropriées. C'est un filet de sécurité.
Je peux vous citer deux ou trois nominations qui ont eu lieu durant la dernière législature et que le gouvernement n'a pas acceptées. Le comité a appliqué le second examen objectif et a dit: « Non, nous ne pensons pas que cette candidature convienne. » Ce processus existe et peut être utilisé.
Selon moi, c'est le genre de justice naturelle que souhaitent les Canadiens, des décisions équitables et fondées sur le mérite. J'espère donc que les membres du comité vont appuyer l'amendement des libéraux ou des néo-démocrates, avec tout le respect que je dois au Bloc.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Je voudrais remercier M. Tonks. Il a su mettre en parole certaines de mes impressions.
J'aurais plusieurs questions à poser et aimerais que M. O'Sullivan réponde à l'une d'entre elles.
Je ne suis pas convaincu que ceci soit tout à fait approprié. En fait, on est en train de comparer trois motions qui sont en fait semblables dans leur intention. D'après moi, l'objectif visé est le même, à savoir s'assurer qu'il existe un organe de nominations fondées sur le mérite.
Je dois dire que c'est l'amendement du NPD que je préfère.
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Quand j'ai dit que c'était l'amendement néo-démocrate que je préférais, je pensais au NDP-22. Permettez-moi de me justifier, et ensuite j'aimerais poser une question à M. O'Sullivan, si vous le permettez.
Je suis d'accord avec mon collègue. Je ne pense pas non plus qu'il faille passer par la Loi sur l'emploi dans la fonction publique, comme le proposent les députés libéraux dans leur amendement. J'estime qu'il serait plus judicieux de mettre en place une commission indépendante.
Pour ce qui est de l'amendement du Bloc, ce qui me pose problème, même si l'esprit de la motion est le même, c'est qu'il faudrait passer par un comité permanent de la Chambre, qui serait tenu de passer en revue quelque 3 000 nominations par année, y compris celles des juges.
Le processus risque alors de devenir fortement politisé. De plus, il pourrait y avoir des problèmes de logistique. Par exemple, qu'arrive-t-il si l'on engage une personne et qu'on doit la congédier ensuite? Faudrait-il alors demander l'approbation du comité en question? Ça ne me semble pas viable.
En fait, c'est la fonction de vérification qui m'intéresse en premier lieu. Mme Jennings disait tout à l'heure que l'amendement libéral était mieux adapté que les deux autres en ce sens qu'il incorpore la fonction de vérification.
J'ai remarqué que la motion du NPD reprend également cette idée de fonction de vérification, ce qui n'est pas le cas de celle du Bloc. J'aimerais savoir ce que pense M. O'Sullivan de la fonction de vérification à proprement parler et de son importance dans le cadre du processus qui nous intéresse.
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La notion qui sous-tendait la création de la Commission des nominations publiques et le décret en conseil la portant à exécution reposait sur la mise en place d'un organe qui serait en partie chargé de la surveillance du processus de sélection proposé par des organismes, des conseils, des commissions et des ministères visant à pourvoir ces postes afin de s'assurer de l'ouverture, de l'équité et de la transparence du processus en question, et de l'existence d'un énoncé des qualités clair guidant le choix des candidats.
On estimait que la meilleure façon de procéder serait de faire en sorte que l'organe chargé de la surveillance du processus de sélection et de s'assurer que ces personnes conviennent serait aussi celui qui s'occuperait de la fonction de vérification ou de la fonction de surveillance pour assurer le respect de la lettre et de l'esprit du processus de sélection.
Il faut savoir que même si la Commission de la fonction publique est experte en la matière, elle ne s'occupe que des nominations de fonctionnaires et non des nominations du gouverneur en conseil. Ainsi, il serait difficile d'accorder la fonction de vérification à un organe qui est étranger au processus des nominations par le gouverneur en conseil. C'est ainsi qu'on a estimé qu'il serait plus logique que l'entité chargée de la surveillance du processus tout entier, du début à la fin, effectue également les vérifications plutôt que d'attribuer la fonction de vérification à un organe distinct ne participant pas du tout au processus des nominations par le gouverneur en conseil, tout simplement parce que c'est la Commission des nominations publiques qui connaîtrait l'incroyable panoplie de critères de sélection pour les divers postes.
Comme vous l'avez indiqué, il existe quelques milliers de postes à pourvoir par nomination par le gouverneur en conseil. La loi habilitante régissant ces postes comprend toute une panoplie d'exigences, que ce soit le type de formation, les consultation, etc. Comme c'est un domaine très spécialisé, on a estimé que l'organe s'occupant exclusivement de la surveillance du processus de sélection serait mieux placé pour effectuer la fonction de vérification, par rapport à la Commission de la fonction publique. Le même argument peut être utilisé pour ce qui est d'attribuer la fonction de surveillance aux comités parlementaires.
Nous nous sommes intéressés au modèle qui existe ailleurs, notamment en Colombie-Britannique et au Royaume-Uni, où la surveillance du processus de sélection, qui comprend la fonction de vérification, relève d'un seul organe.
Voilà donc le cheminement qui a mené à l'élaboration du modèle qui nous intéresse.
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Si je faisais de la politique, je me demanderais si cet amendement est toujours pertinent, étant donné que Gwyn Morgan n'est pas disponible. Cependant, je ne le dirai pas.
M. Lukiwski disait plus tôt que l'objectif des trois amendements était sensiblement le même. Je pensais parler de l'amendement BQ-32 plus tard, et c'est pourquoi je me suis inscrit tardivement sur la liste.
Quoi qu'il en soit, notre amendement est complètement différent de L-26 et de NPD-22, en ce sens qu'il élimine totalement l'idée de créer une Commission des nominations publiques. Dans le cadre d'un gouvernement responsable, le gouverneur en conseil et le premier ministre prennent des décisions et en sont responsables. Les comités pertinents de la Chambre des communes analysent et reçoivent les nominations qu'ils veulent bien recevoir.
L'argument de M. Lukiwski veut qu'il y ait 3 000 nominations à analyser. Si ce principe s'appliquait à la vérificatrice générale, elle aurait chaque année à faire la vérification de 21 ministères et de 3 000 programmes. Or, je crois que la vérificatrice générale fait un choix parmi les sujets et les ministères. De la même manière, je pense que les comités appropriés de la Chambre sauraient comment procéder et quelles nominations étudier. Par exemple, je n'ai pas l'impression que le Comité permanent des affaires extérieures étudie la nomination de tous les ambassadeurs. Par contre, s'il y en a un dont le jupon dépasse, il sera possible de le recevoir à ce comité et de lui poser quelques questions.
Je voudrais qu'il soit clair que l'amendement BQ-32 est complètement à l'opposé des deux autres amendements. Par conséquent, nous n'appuierons pas les amendements L-26 et NPD-22.
Je vous remercie beaucoup.
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Merci, monsieur le président.
Je suis heureux de proposer l'amendement NDP-22A, qui figure à la page 173.03, et qui fait état de la vision néo-démocrate de la Commission des nominations publiques.
Pour moi, il s'agit d'un véritable pilier du système de responsabilité fédérale dont nous discutons. Nous sommes convaincus que pour les Canadiens il est très important dans le cadre de nos travaux que nous mettions en place des mesures visant à faire disparaître le népotisme. Nous avons donc passé beaucoup de temps à penser à la meilleure façon de procéder.
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Je ne vous lirai pas l'amendement en entier, monsieur le président, mais mes explications risquent de prendre deux ou trois minutes. Permettez-moi de vous expliquer comment nous avons pu répondre à toutes les préoccupations légitimes qui ont été soulevées par les autres partis lorsque nous nous sommes intéressés aux propositions portant sur le processus des nominations.
Comme nous l'expliquons dans l'amendement NDP-22A, le gouverneur en conseil constituerait une Commission des nominations publiques, formée d'au plus 5 membres, dont le président, pour exercer les fonctions suivantes:
superviser, surveiller et contrôler les processus de sélection des candidats à des nominations et renouvellements de mandat par le gouverneur en conseil pour les conseils, commissions, sociétés d'État et autres organismes et en faire rapport, et veiller à ce que les processus de sélection fassent l'objet d'une vaste publicité et soient menés de manière équitable, ouverte et transparente, et à ce que la sélection des candidats soit fondée sur le mérite;
Notre parti met davantage l'accent sur l'indépendance que les autres. Je ne suis pas convaincu que la Commission de la fonction publique soit reconnue comme étant complètement indépendante. En fait, d'après certains représentants syndicaux de la fonction publique, la Commission est chargée de fonctions exécutives et n'est pas entièrement indépendante.
Deuxièmement, la Commission des nominations publiques exercerait le fonctions suivantes:
évaluer et approuver les processus de sélection proposés par les ministres pour combler les vacances et renouveler les mandats au sein de leur portefeuille, superviser et contrôler ces processus, veiller à ce qu'ils soient mis en exécution de la manière convenue, une attention particulière étant apportée à toute nomination qui ne donne pas suite à la recommandation formulée
Troisièmement, en vertu de l'alinéa 1.1(1)c), la Commission établirait un code pratique qui n'émanerait pas du gouvernement mais plutôt de cette commission indépendante qui serait chargée de l'élaboration de son propre code régissant les nominations du gouverneur en conseil et les nominations ministérielles qui préciserait que le processus doit être équitable, ouvert et transparent et que les critères de nomination doivent être rendus entièrement publics.
Notre amendement reprend les arguments avancés par notre ancien chef M. Ed Broadbent devant le comité sur l'éthique quand il essayait d'améliorer le processus des nominations. C'est la responsabilité du gouvernement d'établir des critères de sélection pour un poste donné. Le fardeau de la preuve repose sur les épaules de la direction de la commission qui doit pouvoir expliquer quels sont les postes à pourvoir, quelles sont les exigences, pourquoi tel ou tel candidat répond aux exigences et confirmer que le processus utilisé est conforme aux règles établies par la nouvelle commission.
Voilà donc le degré de transparence que nous ciblons, qui se retrouve clairement dans notre amendement.
Tous les partis ont soulevé la question de la fonction de vérification, à l'exception du Bloc qui estime qu'elle n'est pas nécessaire à ce niveau-ci. Quand on parle de vérification des politiques et des pratiques de nomination, on ne doit pas nécessairement exclure la Commission de la fonction publique. Au contraire, il pourrait s'agir d'un rôle légitime pour la Commission. En effet, c'est une option envisageable: les membres de la commission des nominations pourraient très bien décider de tirer profit de l'expertise qui réside auprès du président de la Commission de la fonction publique. On pourrait même lui demander de siéger à la nouvelle commission. C'est une possibilité. Notre libellé n'exclut pas cette possibilité.
Il est essentiel qu'il y ait un mécanisme de production de rapports sur l'observance du code de pratique par le gouvernement et l'administration « notamment présenter un rapport annuel au premier ministre pour communication au président de chaque chambre du Parlement pour dépôt et renvoi pour étude devant le comité compétent ». C'est ainsi qu'il existerait une obligation de faire rapport au Parlement qui, à son tour et grâce à son autorité et à ses pouvoirs, pourra s'assurer de la conformité avec les lignes directrices nouvellement établies.
Nous pensons qu'il faut ajouter une autre fonction, à savoir la sensibilisation du public et la formation des fonctionnaires chargés de mener les processus de nomination et de renouvellement de mandat relevant du code pratique. C'est une idée qui nous a été suggérée par quelqu'un de l'extérieur du parti qui permettrait d'assurer le respect des règles et de changer la culture qui prévaut en faisant disparaître cette culture de népotisme qui existe non pas depuis 13 ans, avec tout le respect que je dois à l'ensemble des partis, mais depuis des temps immémoriaux à Ottawa.
Le népotisme faisait partie intégrante du déroulement des activités politiques à Ottawa — on remerciait les as politiques de son parti en leur offrant des nominations. C'était tellement bien connu que certains devenaient membres d'un parti politique en espérant un jour être récompensés sous la forme d'une nomination inexplicable, sans même jouir des compétences nécessaires dans certains cas. La Commission de l'immigration et du statut de réfugié — monsieur le président, comme Canadien je suis gêné de le dire, d'autant plus que nous sommes télévisés — est depuis trop longtemps un ramassis de conseillers politiques qui décident du sort de ces pauvres gens qui doivent comparaître devant les tribunaux de cette commission, parce qu'ils ne sont pas...
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J'ai presque fini, monsieur le président. Le reste traite du mandat. Nous estimons que le tout est exhaustif et complet. Nous proposons des mandats de cinq ans renouvelables, sauf révocation retirée.
De plus, le paragraphe 1.1(4) se lit comme suit:
(4) Dans son rapport, la commission signale tout incident de non-observation de son code pratique par un ministère, un ministre ou un fonctionnaire.
La rémunération et la nomination du personnel sont de nature administrative.
Grâce à tout ceci, on ferait disparaître à tout jamais cette idée qui veut que les nominations sont faites par une seule personne partisane au Cabinet du premier ministre, ce qui était vrai jusqu'à très récemment, quand on a commencé à essayer de changer les choses. J'ai connu d'autres tentatives visant à améliorer le processus des nominations. Je me souviens qu'en mars 2004, le président du Conseil du Trésor de l'époque a annoncé que le processus des nominations changerait mais, avant qu'on ne puisse s'en rendre compte, M. Feeney était nommé à Postes Canada. Ça allait à l'encontre des promesses qui avaient été faites. M. Glen Murray, pour sa part a été nommé à la table ronde nationale. Même si le comité a révisé et rejeté sa nomination, il a quand même été nommé.
Aucune tentative n'a pu éliminer le népotisme. Je vous présente ma solution bien ficelée pour qu'on se débarrasse à tout jamais du népotisme à Ottawa. Je pense que si on y arrive et si cette condamnation du népotisme constitue un des piliers de la Loi fédérale sur l'imputabilité, on pourra en être fier.
Merci.
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Je ne m'y connais pas beaucoup en anglais, mais je crois que M. Martin est fâché.
On peut lire ceci au paragraphe 1.1(1) proposé:
1.1 (1) Le gouverneur en conseil peut constituer la Commission des nominations publiques [...]
Il n'y a pas là beaucoup d'obligations.
À l'alinéa 1.1(1)a), il est écrit ceci:
a) superviser, surveiller et contrôler les processus de sélection [...]
Et un peu plus loin, il est écrit:
[...] et en faire rapport [...]
À qui en fait-il rapport? Si je comprends bien, le gouverneur en conseil nomme la Commission des nominations publiques et la commission fait rapport au gouverneur en conseil. J'ai écouté le long discours de M. Martin et je ne vois pas en quoi ceci nous garantit une plus grande transparence, surtout qu'au paragraphe 1.1(4) on peut lire:
(4) Dans son rapport, la commission signale tout incident de non-observation de son code pratique par un ministère, [...] »
Cependant, il n'y aucune sanction. Il n'y a rien de prévu au cas où quelqu'un ne respecterait pas cet amendement.
Je crois avoir le droit de poser cette question et je la pose bien respectueusement, monsieur le président. Je vous remercie.
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Je vais répondre à la question. L'amendement prévoit des mesures de reddition de comptes relativement à la façon dont les nominations sont faites. Par exemple, l'obligation de faire rapport n'est pas une mince affaire, bien au contraire. Bien que le rapport soit remis au premier ministre, car ce dernier est ultimement responsable du processus de nomination au sein du gouvernement, il doit être déposé à chaque chambre du Parlement. C'est la théorie de l'aquarium, c'est-à-dire que la transparence assure qu'il y aurait une sanction si le gouvernement ne respectait pas le code de pratique établi par la commission. Le non-respect de ce code serait visible pour toutes et tous.
Il s'agit d'un mécanisme de reddition de comptes. Au paragraphe 1.1(4), on précise davantage que ce rapport doit énoncer les cas où le code de pratique n'a pas été respecté. Ce mécanisme de reddition des comptes ferait clairement porter l'odieux du non-respect du code au gouvernement.
Les nominations sont faites par le gouverneur en conseil, et le premier ministre a un rôle clé à jouer sur le plan de ces nominations. Par conséquent, le premier ministre, le Cabinet et le gouverneur en conseil doivent en assumer la responsabilité. Il y a cette obligation de rapport, et la non-observation des règles doit être soulignée.
Ce mécanisme ferait en sorte qu'un gouvernement qui ferait fi des travaux de la commission aurait à se justifier publiquement devant le Parlement.
Je vous remercie.
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Merci, monsieur le président.
J'essayais de suivre l'évolution de cette très bonne résolution. Je vais poser la question au panel.
L'amendement NDP-22, qui a été retiré, comprenait deux parties à la fin qui, selon moi, expliquaient la position de M. Martin relativement à la reddition de comptes de façon générale.
L'amendement G-51.1, qui a été retiré, semble très proche de la résolution que l'on étudie actuellement, mais ne comporte pas ces éléments. Il me semble que l'amendement du gouvernement qui a été retiré et donné au NPD pour que celui-ci se l'approprie a perdu quelques phrases par rapport à sa version originale.
Si vous me permettez cette question, quel est l'intérêt de l'article 1.3, dans l'amendement NDP-22?
Je ferais mieux de m'en tenir à l'amendement, avant que le président ne me rappelle à l'ordre, mais j'aimerais savoir ce qui a été enlevé de cet amendement?
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Je ne serai pas long. Je tiens simplement à dire que je considère que le processus proposé par M. Martin est approprié. Il inscrit dans la loi une série d'étapes qu'il faut suivre dans le cas des nominations du gouverneur en conseil avant qu'elles ne soient adoptées. C'est précisément ce dont nous avons besoin. À titre d'exemple, lors de la dernière législature, nous avons eu une série de lignes directrices qui ont été établies temporairement et qui par la suite n'ont pas été suivies, comme dans l'exemple de la nomination de Gordon Feeney citée, avec raison, par M. Martin.
La raison pour laquelle j'ai fait valoir très précisément cet argument, c'est que si vous ne codifiez pas ce genre de mesures dans une loi, au bout du compte, elles n'ont pas à être suivies. S'Il s'agit de lignes directrices ou de codes, ils n'ont pas à être suivis.
Je considère qu'il s'agit d'un amendement ingénieux car il inscrit dans la loi un processus très rigoureux qui, d'après ce que je crois comprendre, est généralement accepté par au moins trois des quatre partis présents, processus qui devient alors une obligation à respecter à l'avenir.
Je tiens simplement à féliciter M. Martin de cette initiative. En ce qui concerne les nominations partisanes, cet amendement représente l'aboutissement de nombreuses années de travail de la part du député. M. Martin travaille en ce sens depuis de nombreuses années et je suis heureux de constater qu'il remportera une victoire assez importante en faisant modifier une loi qui, je l'espère, sera adoptée sous peu.
Donc, en tant que collègue député, je tiens à le féliciter de son bon travail et pour cet amendement que nous sommes fiers d'appuyer.
:
J'aimerais d'abord poser une question, après quoi j'aimerais proposer un sous-amendement favorable.
Nous avons beaucoup parlé de ce qui constitue le statu quo, et j'aimerais simplement comprendre ce qu'il en est. À l'heure actuelle, le statu quo, ce serait le projet de loi C-2, tel qu'il est devant nous — les dispositions qui ont été modifiées; et les dispositions dont nous n'avons pas traité, telles qu'elles figurent dans le projet de loi C-2. Mon interprétation est-elle exacte?
:
J'ignore où vous voulez en venir. Nous n'en sommes pas encore là.
Pour l'instant, le comité est saisi de l'amendement NDP-22A, et c'est tout ce dont nous allons parler. Nous ne sommes pas en train de parler d'autres dispositions qui se trouvent plus loin, ni de la façon dont la présidence votera en cas d'égalité des voix, ni à propos de la façon dont d'autres membres voteront.
Je suppose que vous pouvez parler de la façon dont vous avez l'intention de voter, mais vous ne pouvez pas vous engager dans cette voie-là.
:
Tout d'abord, j'estime que la première partie de mon sous-amendement, qui remplace le mot « peut » par le mot « doit », permettrait d'apaiser en grande partie l'appréhension de nombreux politiciens et de nombreux Canadiens -- qu'en fait le gouvernement ne peut pas, par l'intermédiaire du gouverneur en conseil, constituer la Commission des nominations publiques. Je pense que cela permettrait d'éliminer cette appréhension.
Comme vous pouvez le constater à l'amendement NDP-22A, aucune échéance n'est fixée pour la création par le gouverneur en conseil de cette Commission des nominations publiques. Étant donné qu'il n'existe pas d'échéance, le mot « peut » risque de susciter encore plus de craintes que cette commission ne soit jamais créée. En remplaçant le mot « peut » par le mot « doit », cela permettrait d'apaiser certaines des craintes dont je viens de parler.
La deuxième partie du sous-amendement vise simplement à faire en sorte que le gouvernement en soit saisi et, que dans toute décision qu'il prendra ou non, qu'il en tienne compte -- que le gouvernement tienne compte de tout incident de non-observation qui est signalé. C'est tout.
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Je vous remercie, monsieur le président.
J'ai simplement demandé la parole afin d'apporter une précision. Je tiens à vous assurer que je répondrai à la question de M. Murphy. Cet amendement a été rédigé par des gens de mon bureau, depuis Ed Broadbent jusqu'à un homme qui s'appelle Rarihokwats -- qui est mon conseiller et je crois qu'il est ici -- jusqu'à Ian Wayne. Nous avons préparé le libellé de cet amendement.
Lorsque nous l'avons remis à la greffière, elle a inscrit par inadvertance G-53 sur cet amendement, et c'est la première fois que vous en avez pris connaissance. Nous avons immédiatement rectifié l'erreur et inscrit le bon numéro sur notre amendement, c'est-à-dire NDP-22A. Donc, vous en avez maintenant un autre. Les deux versions sont identiques parce qu'il s'agit de notre amendement. Donc au cas où vous auriez pu croire que cet amendement avait été rédigé par le gouvernement et attribué au NPD, ce n'était pas le cas. Il s'agit donc d'un malentendu mais je tenais à apporter cet éclaircissement.
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Si vous me le permettez, j'allais commencer par apporter un éclaircissement, et je crois comprendre, Pierre, que vous aviez un rappel au Règlement donc je vais simplement terminer ce que j'avais à dire.
En tant que parrain de cette motion, j'en suis en fait satisfait. Je crois que nous avons choisi un libellé très simple. Cet amendement a été rédigé par les gens de mon bureau, qui tiennent à ce que ces dispositions soient mises en oeuvre. Cet amendement établit les bases qui permettront au gouvernement, dans le cadre des pouvoirs qu'il détient, de constituer cette commission, et nous sommes persuadés qu'il le fera une fois que le projet de loi lui aura prescrit de le faire.
Je n'ai donc pas l'intention d'appuyer le sous-amendement, mais j'encourage mes collègues à appuyer l'amendement.
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Je vous remercie, cher collègue.
Je vais en fait proposer l'amendement NDP-22.01, page 173.1, qui vise à modifier l'article 229 du projet de loi par substitution des lignes 11 à 18, page 164, avec des dispositions concernant les décrets, « la Loi sur l'accès à l'information, édictée », etc., et deuxièmement, en mentionnant l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada. Nous croyons que ces dispositions ne devraient pas s'appliquer à l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada pour les raisons que nous avons données lorsque nous avons traité de la même question dans le cadre de la Loi sur l'accès à l'information. La stratégie d'investissement de l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada comporte des aspects qui justifient des exemptions de même qu'une confidentialité exceptionnelles.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Comme l'a indiqué le député, le sous-amendement apporte une correction de forme, étant donné ce qui s'est passé hier en ce qui concerne les dispositions de la Loi sur l'accès à l'information et de la Loi sur la protection des renseignements personnels, qui se trouvent à la partie 3 du projet de loi.
Simplement pour vous donner quelques précisions, la motion du NPD mentionne l'article 142.1. Bien entendu, cet article au bout du compte n'a pas été adopté et n'existe donc pas. Par conséquent, le sous-amendement élimine la mention de cet article et ajoute une mention de l'article 3.01 proposé de la Loi sur la protection des renseignements personnels. Il s'agit d'un nouvel article qui a été créé.
Simplement pour que les membres du comité comprennent bien l'objet des dispositions du paragraphe proposé 229(2), l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada est une organisation qui comporte un régime de gouvernance mixte, inscrit dans la loi, avec les provinces. En vertu de la Loi sur le régime de pensions du Canada, chaque fois qu'un texte de loi aura une incidence directe ou indirecte sur la Loi de l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada, il est obligatoire d'obtenir le consentement des deux tiers des provinces qui représentent les deux tiers de la population qui participent au régime de pensions du Canada. Par conséquent, le paragraphe 229(2) qui est proposé rend simplement compte des exigences de la Loi sur le régime de pensions du Canada.
(Le sous-amendement est adopté [voir le Procès-verbal].)
(L'amendement est adopté [voir le Procès-verbal].)
(L'article 229 modifié est adopté avec dissidence.)
(Article 230)
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C'est un peu inquiétant, non?
Nous allons passer aux amendements qui concernent la teneur de l'article 239 avant de mettre la question aux voix. Nous allons d'abord traiter des amendements à cet article, à l'article 261, et à l'annexe. Une fois que cela sera fait, nous mettrons aux voix l'article 239. Les résultats s'appliqueront à toutes les dispositions corrélatives: les articles 259 à 261 inclusivement, l'article 270, l'article 272, l'article 277, l'article 299, et l'annexe.
(Article 261)
Le président: Nous allons d'abord mettre aux voix le premier amendement, qui est l'amendement L-27.1 à la page 178.1 de votre cahier. Il concerne l'article 261.
Avant que vous preniez la parole, madame Jennings, nous avons un conflit de ligne avec l'amendement L-27.1. Nous avons un conflit de ligne avec l'amendement G-53.1. Nous avons également le même problème avec l'amendement NDP-22.1.
Madame Jennings, pouvez-vous proposer la motion, je vous prie?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je pense qu'il faut commencer par les lignes 4 et 5 de la page 174, et l'amendement proposé par la député modifierait le libellé de la disposition qui se lit maintenant comme suit, « Dans le cadre des attributions du ministre compétent — et de son obligation de rendre compte au Parlement », libellé qui serait remplacé par ce qui suit, « et de son obligation de rendre compte à la Chambre des communes ».
Je crois que la question, c'est que cela ne désigne pas un comité; cela désigne de façon particulière l'institution du Parlement, en ce sens que les ministres ont des responsabilités à exercer pas simplement par l'intermédiaire de la Chambre des communes mais aussi par l'intermédiaire du Sénat. Les ministres comparaissent devant les comités sénatoriaux et répondent aux questions posées par les comités sénatoriaux. L'amendement qui propose de désigner simplement la Chambre des communes semble être une demi-mesure, bien qu'il ne fasse aucun doute que l'obligation de rendre des comptes de la part d'un ministre est plus qu'une demi-mesure compte tenu du fait que c'est la Chambre qui détermine si elle a confiance dans le gouvernement et si le gouvernement est en mesure de gouverner.
Simplement, je dirais que la raison pour laquelle le projet de loi C-2 indique « Obligation de rendre compte au Parlement », c'est que le Parlement est une institution reconnue et est reconnu comme se composant des deux chambres — le Sénat et la Chambre, et le cadre des attributions du ministre de son obligation de rendre compte englobe ces deux institutions.
Lorsque nous passons à la prochaine série d'amendements à la ligne 7, on parle en fait de la comparution devant le comité compétent du Parlement. C'est certainement, à mon avis, l'argument que M. Walsh faisait valoir, à savoir que le Parlement même n'a pas de comité. Sur le plan technique, nous parlons des comités de la Chambre et des comités du Sénat. C'est pour cette raison que l'amendement proposé par le gouvernement, qui se trouve un peu plus loin dans cette liasse, aurait en fait modifié cette ligne pour désigner les comités compétents du Sénat et de la Chambre des communes, en reconnaissant une fois de plus que dans ce cadre nous sommes en train de parler d'un administrateur des comptes -- autrement dit un sous-ministre -- qui comparaissent effectivement devant les comités de la Chambre et du Sénat, et répondent à des questions concernant l'administration de leur ministère devant ces deux instances.
L'amendement proposé par la député ne parlerait que du comité compétent de cette chambre. Étant donné que plus tôt dans le paragraphe on mentionne la « Chambre des communes », je soupçonne qu'on interprétera que cela désigne uniquement les comités de la Chambre des communes. L'amendement du gouvernement visait à modifier la mention du comité pour indiquer clairement que nous parlons des comités de la Chambre et du Sénat, et l'amendement du gouvernement ne modifie pas cette première mention à propos du contexte de l'obligation de la part des ministres de rendre compte « au Parlement ».
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Je vous remercie, monsieur le président.
L'amendement NDP-22.1 est de toute évidence identique à l'amendement libéral qui vient d'être retiré. Je ne sais pas si le député était présent lorsque j'ai fait mes commentaires plus tôt -- je n'ai pas forcément l'intention de les répéter tous --, mais je tiens simplement à signaler que l'amendement G-53.1 proposé par le gouvernement traite certainement de la question concernant la partie b), de l'amendement NDP-22.1, à savoir qu'au lieu de parler de « comité du Parlement », il est préférable de parler de « comités du Sénat et de la Chambre des communes ». La raison pour laquelle le gouvernement a présenté cet amendement, c'est parce que les administrateurs de comptes, dont nous parlions, comparaissent devant les comités de la Chambre des communes et les comités du Sénat et répondent à leurs questions.
En ce qui concerne la première partie de l'amendement, c'est-à-dire « obligation de rendre compte à la Chambre des communes », cela s'inscrit une fois de plus dans le contexte de la description de l'obligation de rendre compte d'un ministre. L'article du projet de loi C-2 parle de l'obligation de rendre compte « au Parlement » parce que les ministres doivent rendre des comptes à l'institution dans son ensemble, en ce sens qu'ils comparaissent devant les comités de la Chambre des communes et du Sénat et qu'ils répondent aux questions des comités de ces deux chambres. Et dans ce cas-ci, l'utilisation du terme « Parlement » — du moins selon l'optique du gouvernement — était appropriée.
D'après ce que je crois comprendre de l'opinion de M. Walsh, il parlait en fait d'un comité du Parlement, et cela ne serait pas approprié. Il est plus approprié de parler de « comités du Sénat et de la Chambre des communes -- lorsque nous parlons des deux chambres, ce qui est l'objet visé par l'amendement du gouvernement.
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Nous avons une motion qui propose que la vérificatrice générale puisse vérifier les comptes des premières nations. Nous n'acceptons absolument pas que les pouvoirs de la vérificatrice générale s'étendent aux premières nations. Nous considérons que cela ne tient pas compte de la relation unique qui existe entre les premières nations et le gouvernement. Cela laisse sous-entendre qu'étant donné que les premières nations dépensent l'argent du gouvernement, le gouvernement devrait alors déterminer, contrôler, surveiller la façon dont ils dépensent cet argent. Cela est faux. Dès que l'entente de contribution est conclue ou que le transfert d'argent a lieu, elles peuvent disposer de cet argent comme bon leur semble. On pourrait dire qu'il s'agit d'un paiement pour Dieu sait quoi, mais effectivement la vérificatrice générale devrait pouvoir vérifier les comptes de tout organisme ou institution financé par le gouvernement.
La vérificatrice générale ne vérifie pas le gouvernement du Mali, par exemple, lorsque nous offrons une aide au développement au Mali, cet argent est remis au gouvernement là-bas ou à l'organisme qui le transmettra, je suppose. Peut-être que si l'ACDI effectue le travail, il y aurait une forme quelconque de surveillance, donc ce n'est peut-être pas la meilleure analogie.
Mais je m'oppose catégoriquement à ce que les premières nations soient inscrites sur la liste des entités pouvant être visées ou non par la vérificatrice générale. Nous ne devrions absolument soulever cette question.
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Ma question s'adresse à un spécialiste technique. J'aimerais savoir si le fait d'appuyer l'amendement G-62 aurait une incidence si le comité adoptait l'amendement qui supprime l'article dans le projet de loi C-2 accordant à la vérificatrice générale le pouvoir de faire des vérifications auprès des Premières nations?
La vérificatrice générale a dit elle-même qu'elle ne souhaite pas avoir ce pouvoir; que si le comité dans sa sagesse décide de le lui donner ce pouvoir, qu'elle ne s'en servira jamais; et qu'elle a donné son appui pour que les premières nations mettent au point leur propre système de vérificateur généra, et qu'elle les aide à réaliser cet objectif.
Supposons que nous adoptions G-62. Devrions-nous donc adopter l'amendement — qui porte sur l'article 315, qui autorise la vérificatrice générale à faire des vérifications auprès des gouvernements des premières nations — qui dégage la vérificatrice générale de ce pouvoir; est-ce qu'il y a une incidence quelconque pour des ententes d'autonomie gouvernementale ratifiées par le gouvernement qu'ont certaines de ces premières nations? Est-ce qu'il y a une incidence juridique quelconque?
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Mesdames et messieurs, la séance reprend.
Pendant la pause, nous nous sommes convenus de ne pas nous pencher sur l'annexe maintenant, alors nous allons reporter cet amendement, soit G-62, parce que nous commencions à l'examiner et c'est inutile.
(L'amendement est réservé.)
Le président: Nous allons passer au vote sur l'article 239. Le vote sur l'article 239 s'appliquera aux articles 259 à 261 inclusivement, à l'article 270, aux articles 273 à 277 inclusivement et à l'article 299.
(L'article 239 est adopté.)
(Les articles 259 à 261 inclusivement sont adoptés.)
(L'article 270 est adopté.)
(Les articles 273 à 277 inclusivement sont adoptés.)
(L'article 299 est adopté.)
(L'article 240 est adopté avec dissidence.)
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Nous sommes maintenant à l'article 246. Il s'agit des articles accessoires, alors le vote sur l'article 246 s'applique à l'article 248, aux articles 264 à 268, à l'article 271, et à l'article 297.
(L'article 246 est adopté avec dissidence.)
(L'article 248 est adopté avec dissidence.)
(Les articles 264 à 268 inclusivement sont adoptés avec dissidence.)
(L'article 271 est adopté avec dissidence.)
(L'article 297 est adopté avec dissidence.)
L'amendement G-53 vise à définir la durée du mandat des administrateurs de la Commission canadienne du lait. La procédure et les usages de la Chambre des communes...
Vous avez raison, je devrais le connaître par coeur maintenant.
Une voix: Pas la peine de le lire.
Le président: Dispensé.
Alors nous passons à l'article 246.2 proposé du même amendement. Il se trouve à la même page. Devinez ce que je vais faire?
Une voix: Le déclarer irrecevable.
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Passons maintenant à l'article 249. Il s'agit de la Loi sur la société de développement du Cap Breton.
Le vote sur l'article 249 s'applique aux articles 250 à 255.
(Les articles 249 à 255 inclusivement sont adoptés avec dissidence.)
(L'article 256 est adopté avec dissidence.)
(Les articles 257 et 258 sont adoptés.)
(Les articles 262 et 263 sont adoptés.)
(L'article 269 est adopté.)
(L'article 272 est adopté.)
(Les articles 278 à 284 inclusivement sont adoptés.)
:
Oui, j'étais sur le point de...
Il y a toute une série d'autres articles liés à l'article 285, alors nous examinerons les amendements sur le même sujet avant de voter sur l'article 285.
Nous allons d'abord nous pencher sur les amendements aux articles 287 et 288, et ensuite nous allons voter sur l'article 285, et les résultats de ce vote s'appliqueront à ces deux articles.
Passons au premier amendement, celui marqué NDP-23 à la page 179 dans votre liasse, qui porte sur l'article 287.
Monsieur Dewar.
:
Bien sûr. NDP-23 propose un processus de nomination des commissaires à la Commission de la capitale nationale. Plus précisément, le paragraphe (2) crée un comité de la Chambre des communes.
La procédure et les usages de la Chambre des communes indique à la page 654:
Un amendement à un projet de loi renvoyé à un comité après la deuxième lecture est irrecevable si l'on dépasse la portée et le principe.
La création d'un comité de la Chambre est une nouvelle notion qui dépasse la portée du projet de loi C-2, donc le NDP-23 est irrecevable.
Monsieur Dewar, désolé, il vous ont laissé aller pour rien.
Désolé, oui, rappel au Règlement.
:
Je regrette, il est trop tard.
Monsieur Dewar, je n'avais pas compris, et je m'excuse de tout cela. J'aurais dû le dire, avant la distribution de toutes les copies.
Nous allons donc passer au vote sur un amendement à l'article 288, du gouvernement, à la page 181.1. Il s'agit de G-53.2.
Monsieur Poilievre.
:
Ne vous inquiétez pas des erreurs, monsieur Wild. Vous voyez que nous faisons des erreurs constamment ici. Nous faisons de notre mieux. Merci quand même, monsieur.
Revenons à l'article 285. Comme j'ai mentionné, le vote sur l'article 285 s'appliquera aux articles 286 à 291.
(Les articles 285 à 291 inclusivement sont adoptés.)
Le président: Passons à l'article 292, Loi sur le pilotage. Il s'agit d'une modification corrélative aux articles 293 à 296.
(Les articles 292 à 296 inclusivement sont adoptés.)
(L'article 298 est adopté.)
(Les articles 300 et 301 sont adoptés.)
(Article 302)
Le président: Il y a un amendement à la page 182. Il s'agit de l'amendement proposé par le gouvernement, G-54.
Pourriez-vous en faire la proposition, monsieur?
M. Pierre Poilievre: J'en fais la proposition.
Le président: C'est irrecevable. G-54 propose la suppression de l'article 302.
La procédure et les usages de la Chambre des communes indique ce qui suit à la page 656, « Un amendement est irrecevable s'il ne vise qu'à supprimer un article, puisqu'il suffit dans ce cas de voter contre l'adoption de l'article en question. »
Donc G-54 est irrecevable.
:
Monsieur le président, le comité est en train d'adopter toute une gamme d'amendements à toutes ces sociétés d'État. Ils approuvent des amendements donnant au gouverneur en conseil la discrétion de faire passer les nominations d'un maximum de trois ans à un maximum de quatre ans.
Il y avait deux inclusions par mégarde. Une concernait la Société Radio-Canada en vertu de la Loi sur la radiodiffusion, où les mandats sont déjà à un maximum de cinq ans. Par mégarde, on les a inclus, réduisant ainsi ces mandats à quatre ans. Cela explique le rejet de cet article. Téléfilm Canada se trouve dans exactement la même situation. Il s'agit d'un maximum de cinq ans. Par mégarde, cette société a été incluse, ce qui aurait pour effet de réduire les mandats à quatre ans. Ce n'était pas l'intention de la politique.
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Nous passons maintenant à l'amendement G-57, un amendement à l'article 307.
M. Poilievre propose l'amendement.
(L'amendement est adopté [voir le Procès-verbal].)
(Les articles 304 et 305 modifiés sont adoptés.)
(L'article 306 est adopté.)
(L'article 307 modifié est adopté.)
(Article 308)
:
Là encore, c'est de ma faute. L'amendement vise à corriger des erreurs de rédaction.
Il y a deux lois qui confient des attributions au vérificateur général. Comme vous pouvez constater, à la dernière ligne du paragraphe 18.2(1) du projet de loi C-2, on lit : « des attributions qui sont confiées au vérificateur général (...) en vertu de la présente loi. » On parle de la Loi sur le vérificateur général. Cependant, la partie 10 de la Loi sur la gestion des finances publiques, qui concerne les sociétés d'État, confie aussi des attributions au vérificateur général. L'amendement propose donc le libellé suivant : « attributions qui lui sont confiées en matière de vérification en vertu de toute loi fédérale ».
Les amendements proposés à G-58 visent donc à assurer une cohérence entre le projet de loi et les lois qui confient des attributions à la vérificatrice générale.
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Merci, monsieur le président.
Je suis heureux de présenter l'amendement NPD-24. Un des éléments clés de la responsabilité c'est qu'il faut bien suivre l'argent. Et il faut que la population puisse s'exprimer lorsqu'il y a des problèmes. Si un particulier veut informer le gouvernement de quelque chose, il pourra le faire parce que nous aurons un vérificateur de l'approvisionnement quand le projet de loi sera adopté. Cet amendement vise à modifier le libellé pour permettre cela.
Un tel mécanisme existe déjà dans d'autres gouvernements — la population a le droit d'exiger des comptes. L'amendement vise à permettre à toute personne de faire une plainte au vérificateur de l'approvisionnement. Si nous voulons vraiment mettre l'accent sur la responsabilité et utiliser tous les outils dont nous disposons, je pense qu'il est important de ne pas imposer de limites.
Les situations que nous avons connues dernièrement ont provoqué des questions au sujet de l'utilisation des fonds. Le seul recours de ceux qui avaient de l'information c'était les médias et des gens sans aucune autorité. Avec la nouvelle loi, il y aura un responsable — le vérificateur de l'approvisionnement. Aux fins de la bonne gouvernance, nous voulons que tous aient la possibilité de faire une plainte.
Donc l'amendement se lit comme suit : « toute personne peut déposer la plainte ». J'estime qu'il est très important. Il s'agit d'une petite modification, mais elle est importante.
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L'amendement permettrait à toute personne de faire une plainte. Puisqu'il n'y a ni conséquences ni protection pour cette personne, les enjeux sont différents de ce qu'ils étaient dans la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d'actes répréhensibles.
Il est exact de dire que l'amendement permettrait aux fournisseurs étrangers de faire des plaintes au vérificateur de l'approvisionnement. À ce propos, il est important que le comité comprenne quels genres de plaintes sont du ressort du vérificateur à l'approvisionnement. Ce ne sont plus des fournisseurs qui vont faire des plaintes, parce que les compétences du vérificateur sont décrites à l'article 22.1, alinéas (3)b) et c) à la page 190. Il s'agit donc de plaintes au sujet du respect des règlements concernant les contrats du gouvernement, si la valeur du contrat est inférieure aux seuils fixés dans l'Accord sur le commerce intérieur. Si la valeur du contrat dépasse ces seuils, le recours serait au Tribunal canadien du commerce international.
Il y a aussi les plaintes concernant l'administration du contrat. Si quelqu'un n'est pas payé à temps, par exemple, il pourrait s'adresser au vérificateur à l'approvisionnement pour essayer de se faire payer. Pour cette raison, et compte tenu de la portée envisagée du mécanisme de plainte, l'article proposé 22.2 contribue à limiter ceux qui peuvent faire des plaintes aux fournisseurs canadiens. Si on a insisté sur les fournisseurs canadiens, c'était pour empêcher les fournisseurs étrangers de faire appel au vérificateur de l'approvisionnement plutôt qu'aux mécanismes prévus en vertu de l'Accord sur le commerce intérieur.
(L'amendement est rejeté [voir le Procès-verbal].)
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Le vote porte sur l'article 309, dont l'article 310 est corrélatif. Par conséquent, les résultats s'appliqueront à l'article 310.
(Les articles 309 et 310 sont adoptés.)
Le président: Je sais que les membres du comité pensent que nous avons presque terminé. Je ne suis pas du même avis et je vais proposer... Je m'en remets au comité. Je propose qu'on prenne une pause. Il nous reste encore pas mal de travail.
M. Alan Tonks: Je pense qu'on s'approche plutôt de l'heure du dîner que de la fin de nos travaux.
Le président: La séance est levée.