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HUMA Rapport du Comité

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Inadéquation des compétences et la crise actuelle de la main‑d’œuvre : Les libéraux doivent agir tout de suite

Les membres conservateurs du Comité comprennent les effets de la crise actuelle de la main-d’œuvre sur les entreprises locales et les employeurs de tous les secteurs. La résolution de cette crise nécessitera une approche globale dotée de solutions à court et à long terme. Malheureusement, le gouvernement libéral n’a pris aucune mesure qui résorberait sérieusement cette pénurie et a provoqué la situation dans laquelle nous nous trouvons.

En conséquence, les membres conservateurs formulent les recommandations suivantes :

  • Recommandation no 1 : Que le gouvernement du Canada prenne d’autres mesures, en collaboration avec les provinces et territoires, pour éliminer les barrières inutiles à la mobilité de la main-d’œuvre et mettre en œuvre un modèle pancanadien de permis, qui permettrait aux gens de travailler sans encombre là où les besoins sont les plus grands.
  • Recommandation no 2 : Que le gouvernement du Canada simplifie les processus pour faire reconnaître les titres de compétence des immigrants qualifiés dans leur domaine de spécialité dans les 60 jours suivant la présentation de leur demande.
  • Recommandation no 3 : Que le gouvernement du Canada cherche des moyens de garantir des prêts étudiants contractés auprès d’entreprises privées et d’organismes de bienfaisance afin d’aider les immigrants qualifiés à perfectionner leurs compétences et à travailler au Canada.
  • Recommandation no 4 : Que le gouvernement du Canada accroisse la capacité de formation et de perfectionnement des compétences dans les domaines à forte demande, pour les travailleurs qualifiés, pour l’économie des soins, pour les travailleurs de la santé ainsi que pour l’application de la loi.
  • Recommandation no 5 : Que le gouvernement du Canada simplifie le processus des EIMT.

Contexte

La crise de la main-d’œuvre au Canada est de nature multidimensionnelle, et les recommandations formulées par les conservateurs contribueront à résorber les pénuries que nous connaissons dans divers secteurs du marché du travail.

Il est connu qu’il convient de mieux s’occuper de la formation et du perfectionnement des compétences dans les secteurs aux problèmes chroniques. Rachel Wernick, sous-ministre adjointe principale, Direction générale des compétences et de l’emploi, a admis au Comité que « les pénuries ne peuvent pas uniquement être attribuées à des chiffres, mais également à l’inadéquation des compétences ».

Par l’élimination des barrières inutiles à la mobilité de la main-d’œuvre au Canada, par l’accroissement de la formation et du perfectionnement des compétences dans les domaines à forte demande et par la garantie donnée aux immigrants qualifiés de travailler dans leur domaine, nous pourrons mieux veiller à ce que les employeurs et les entreprises puissent trouver des travailleurs et faire reculer cette inadéquation.

Par ailleurs, nous avons vu des preuves claires que les services et programmes gouvernementaux sont devenus défaillants à cause de l’inaction des libéraux. Citons notamment les processus d’immigration et la reconnaissance des titres de compétence des immigrants qualifiés qui attendent parfois des années avant d’obtenir une réponse. Il en résulte des arriérés énormes que les libéraux ont été incapables de rattraper.

Le temps est venu pour le gouvernement libéral de simplifier le processus, et les conservateurs proposent d’améliorer le système en garantissant aux immigrants de recevoir une réponse positive ou négative à propos de la reconnaissance de leurs titres de compétence leur permettant de travailler dans leur domaine de spécialité dans les 60 jours suivant la présentation de leur demande. En présence d’une norme de service de 60 jours, les immigrants auront la possibilité d’entrer plus rapidement dans leur domaine, et les employeurs disposeront d’un plus grand bassin de candidats qualifiés pour doter des postes non pourvus.

Le processus des EIMT ne fonctionne tout simplement pas pour la plupart des industries, en plus d’être onéreux. Les énormes arriérés à IRCC laissent les travailleurs et les entreprises dans les limbes, souvent pendant des années. Les petites entreprises en subissent les conséquences de manière disproportionnée, car elles n’ont pas les ressources ni le temps voulu pour remplir et faire le suivi des demandes. Tant les travailleurs que les employeurs restent dans l’incertitude. Par ailleurs, ces derniers sont forcés de répéter le processus année après année.

Naomi Lightman, professeure adjointe de sociologie, University of Calgary, a dit au Comité que ses travaux de recherche ont fait ressortir la nécessité d’accélérer le processus de transfert des titres de compétences et qu’« [i]l doit être plus rapide, plus facile et plus abordable ».

Professeure Lightman a également mis en évidence le fait que nombre d’immigrants n’ont pas les moyens financiers de perfectionner leurs compétences et que, dans la plupart des cas, les personnes les plus touchées demeurent les immigrantes. Les conservateurs proposent que le gouvernement libéral cherche des moyens de garantir des prêts étudiants contractés auprès d’entreprises privées et d’organismes de bienfaisance afin d’aider les immigrants qualifiés à perfectionner leurs compétences pour travailler au Canada et surmonter cet important obstacle financier.

Les libéraux préfèrent augmenter les impôts des travailleurs et des immigrants qualifiés, notamment par la hausse des cotisations sociales et de la taxe carbone, tandis que les conservateurs privilégient, eux, réduire le coût de la vie, contrôler les dépenses de l’État et garder les travailleurs et les immigrants qualifiés sur le marché du travail en leur permettant de conserver une plus grande part de ce qu’ils gagnent.