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FEWO Rapport du Comité

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Sommaire

 

Avertissement : ce rapport aborde des sujets pouvant troubler certaines personnes, comme la maltraitance, la discrimination et la violence fondée sur le genre.

Le sport et l’activité physique devraient être des activités exemptes de danger pour tous les Canadiens, or, les mauvais traitements dans le sport constituent un problème persistant que les survivantes et les survivants signalent depuis des décennies. Récemment, des athlètes pratiquant différents sports se sont exprimés sur les inégalités, les expériences négatives et les mauvais traitements.

Pour répondre aux appels au changement de culture dans le sport au Canada, le Comité permanent de la condition féminine de la Chambre des communes a entrepris une étude sur les expériences des femmes et des filles dans le sport. La maltraitance prend différentes formes et peut comprendre la maltraitance psychologique, sexuelle, physique et émotionnelle, de même que la discrimination. Certains groupes d’athlètes sont plus susceptibles que d’autres d’être victimes de maltraitance ou d’avoir besoin de protection. C’est le cas des femmes et des filles, qui sont plus susceptibles de déclarer subir des mauvais traitements que les hommes et les garçons. Dans le cadre de cette étude, plusieurs témoins ont décrit des expériences de violence physique, sexuelle, financière et psychologique.

Les cas de mauvais traitements peuvent être signalés au Bureau du Commissaire à l’intégrité dans le sport (BCIS). Le BCIS est une organisation qui gère un mécanisme indépendant de traitement des plaintes d’abus dans le sport. Ce mécanisme n’est toutefois disponible que pour une petite proportion des athlètes au Canada. L’autorité du BCIS est limitée. Dans la plupart des cas, les athlètes aux niveaux provincial, municipal ou des clubs n’ont pas accès à ce mécanisme. Des témoins ont également dit craindre que le mécanisme de traitement des plaintes du BCIS ne soit pas indépendant du système sportif. De fait, des athlètes pourraient ne pas signaler de mauvais traitements par crainte de représailles.

Pour contribuer à éradiquer les mauvais traitements dans le sport, il faut repenser le système de gouvernance des sports au Canada. Les témoins ont cerné plusieurs changements systémiques qui pourraient être apportés au système des sports, notamment les changements suivants :

  • une surveillance de l’utilisation des fonds par les organisations sportives et de la façon dont elles traitent les allégations de maltraitance;
  • la création d’un registre national public d’entraîneurs, qui viserait à empêcher les entraîneurs qui ont fait l’objet de sanctions pour mauvais traitements d’être en mesure de devenir entraîneurs dans un autre sport ou dans une autre province ou un autre territoire;
  • l’amélioration et la généralisation, auprès des athlètes, des entraîneurs, des parents et de toute autre personne évoluant dans le système sportif, de l’éducation et de la formation en matière de sport sécuritaire;
  • le déploiement d’efforts visant à accroître l’égalité des genres, l’inclusion et la participation des femmes et des filles dans le sport.

La plupart des témoins ont demandé au gouvernement du Canada d’entreprendre une enquête publique nationale indépendante sur la maltraitance dans le sport. Cette enquête pourrait faire la lumière sur la façon dont le système sportif a pu tolérer que de mauvais traitements soient infligés à des athlètes et que ces gestes demeurent impunis.

Dans le présent rapport, le Comité formule 24 recommandations pour contribuer à éliminer les mauvais traitements dans le sport au Canada. Ces recommandations décrivent des mesures que peut prendre le gouvernement du Canada pour régler cette question urgente.