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RNNR Rapport du Comité

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Opinion complémentaire du Nouveau Parti démocratique du Canada

La relance économique du secteur forestier au Canada

Le Nouveau Parti démocratique du Canada approuve le rapport du Comité et appuie les recommandations qui y figurent. Toutefois, il estime qu’il est nécessaire de mettre l’accent sur l’importance de la conservation des forêts. Comme l’a mentionné M. William Lahey, « les pratiques forestières ne devraient pas mettre en balance les objectifs environnementaux, sociaux et économiques comme s’ils étaient de valeur égale. Nous devons accorder la priorité à la santé écologique et à la biodiversité, car c’est le fondement de tout ce que nous voulons accomplir, y compris avoir une forêt saine à long terme. Si nous n’avons pas d’écosystèmes sains et de biodiversité, à long terme, nous aurons des forêts dégradées ». À ce sujet, Mme Florence Daviet a quant à elle déclaré ce qui suit : « En laissant de la place à la nature, nous atteindrons de nombreux objectifs, notamment les objectifs internationaux visant à protéger 30 % des terres et des eaux d’ici 2030, la protection des espèces en péril, la réduction des émissions provenant des activités humaines et l’atténuation des risques de feux de forêt causés par des activités humaines ».

Les peuplements forestiers protégés peuvent constituer une excellente forme de séquestration du carbone à long terme. À cet égard, Mme Kathy Lewis a mentionné ceci : « Il est de plus en plus important de tirer profit de la séquestration de carbone dans les forêts pour atténuer les changements climatiques. Les résultats d’études de recherche menées récemment en Colombie‑Britannique indiquent que lorsqu’on additionne les coûts économiques des émissions et des puits de carbone au prix du bois d’œuvre, les coupes à blanc traditionnelles rentables deviennent les pratiques les moins économiques. En cherchant à atteindre nos cibles de l’Accord de Paris, nous devrons tenir compte des avantages qu’apporte le maintien de forêts intactes et accroître les pratiques de récolte partielle ». De son côté, M. Werner Kurz a souligné que les forêts éliminent environ 30 % des émissions de gaz à effet de serre produites par l’humain, ajoutant que « [l]a teneur moyenne en carbone de nos écosystèmes forestiers au Canada est d’environ 220 tonnes de carbone l’hectare, ce qui signifie que ce carbone s’accumule dans certains cas depuis des milliers d’années dans le sol des forêts et depuis des centaines d’années dans la phytomasse ».

En plus de nous aider à lutter contre le changement climatique par la séquestration du carbone, les forêts intactes offrent d’autres services écosystémiques. Elles ne constituent pas uniquement un refuge pour la faune jouant un rôle essentiel pour la société humaine, comme les pollinisateurs; elles contribuent également à réduire les inondations et l’érosion, à purifier les sources d’eau et à modérer les conditions météorologiques. D’autres services écosystémiques offerts par les forêts intactes soutiennent par ailleurs les activités culturelles et religieuses, la récolte d’aliments et les activités récréatives.

Pour que le secteur forestier soit véritablement durable, il faut considérer la conservation comme faisant partie intégrante de la gestion des forêts.