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LANG Rapport du Comité

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RAPPORT COMPLÉMENTAIRE

NOUVEAU PARTI DÉMOCRATIQUE DU CANADA

« Accès aux services de la petite enfance »

Introduction

Le Nouveau Parti démocratique souhaite remercier tous ceux et celles qui ont comparu devant le Comité permanent des langues officielles, ou lui ont soumis un mémoire, dans le cadre de la visite à Vancouver en Colombie-Britannique, Edmonton en Alberta et à Winnipeg dans le Manitoba. 

Le NPD appuie la majorité des recommandations contenues dans le rapport du Comité, bien que nous désirons, entre autres, apporter quelques éléments de réflexion sur l’accès aux services à la petite enfance. À l’instar des membres du Comité, cette démarche s’inscrit dans une volonté de mettre en place des mesures qui contribueront à améliorer l’accès aux services de la petite enfance pour les minorités linguistiques dans l’optique d’un continuum en éducation dans la langue de la minorité. 

De plus, le Commissariat a démontré que les efforts du gouvernement fédéral ne sont pas suffisants concernant l’accès à la petite enfance dans la langue de la minorité et qu’il est essentiel que le gouvernement en fasse plus afin de lutter contre l’assimilation.

Le NPD veut soutenir les mères et les pères qui sont sur le marché du travail et rendre le coût de la vie plus abordable à la différence du gouvernement libéral qui n’en fait pas sa priorité dans le budget 2018. Nous souhaitons alors la création d’un système universel de service de garde abordable prenant en considération les besoins des minorités linguistiques. 

I- Commissariat aux langues officielles

Le Commissariat aux langues officielles a demandé à la ministre du Patrimoine canadien et au ministre de la famille, des Enfants et du Développement social de rendre compte, d’ici le 31 mars 2018, du travail réalisé pour donner suite aux recommandations qui leur sont respectivement adressées. Nous attendons alors les observations du Commissariat sur la réponse du gouvernement et un suivi précis. Pour le moment, le gouvernement démontre dans les faits que la petite enfance n’est pas une priorité car nous sommes dans l’avant-dernière année du gouvernement et rien de substantiel n’a été effectué. 

II- Budget 2018

Le budget de 2018 présenté par le gouvernement libéral reconnaît que le manque de places dans les services de garde représente un problème important pour la plupart des familles canadiennes. Toutefois, aucune mesure n’a été proposée pour remédier à la situation. 

Le système actuel couvre à peine un enfant sur quatre, et les services de garde d’enfants au Canada sont parmi les plus chers au monde. Selon Mme Marie-Pierre Lavoie, présidente de la Fédération des parents francophones de Colombie-Britannique, « la Colombie-Britannique aurait, au minimum, besoin de quatre fois 650 places de garderie additionnelles, soit un total de 2 600 places, si l’on présume que les enfants passent la première année de leur vie à la maison avec un de leurs parents1 ». 

De plus, il n’y a aucun nouvel investissement substantiel dans les services de garde de la part du gouvernement libéral. 

En effet, le Canada n’investit qu’une infime partie de ce dont la population a besoin pour mettre un terme à la pénurie de places en service de garde. Ce manque criant de place en garderie francophone fait en sorte que les listes d’attentes sont très longues. Au Manitoba, « environ 800 enfants sont sur des listes d’attente pour une place en service de garde éducatif francophone2 », selon Brigitte L'Heureux, directrice générale, Fédération des parents du Manitoba. En Saskatchewan, le Conseil des écoles fransaskoises ajoute qu’en 2015-2016, « 258 enfants de 0 à 4 ans étaient inscrits sur une liste d’attente pour un service de garde3 ». Dans leur mémoire, le Conseil des écoles fransaskoises et ses associés ont noté que « 49,5 % des enfants francophones de la Saskatchewan [dont] les parents désirent un service de garde en français n’ont pas accès à des services de garde en installation4 ». Le gouvernement prévoit d’investir uniquement 20 millions de dollars en 5 ans dans les services de garde et cela uniquement dans la formation des éducateurs à la petite enfance et pour aider les entrepreneurs à ouvrir des garderies. Ceci est clairement insuffisant au vu des enjeux considérables. Comme le Comité des langues officielles l’établit : « L’argent est le nerf de la guerre. Afin de répondre à la demande existante et croissante pour des services de garde en français, les communautés francophones ont besoin de ressources financières adéquates ». 

Conclusion : 

Le NPD souhaite donc la création d’un système universel de service de garde abordable prenant en considération les besoins des minorités linguistiques.  Le NPD demande donc au gouvernement libéral de s’engager à réduire les coûts des places en garderie, à ouvrir de nouvelles places pour les minorités linguistiques, et à assurer l’accès universel aux services à la petite enfance afin de répondre aux besoins spécifiques des minorités linguistiques.