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CIIT Rapport du Comité

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OPINION COMPLÉMENTAIRE

NOUVEAU PARTI DÉMOCRATIQUE DU CANADA

Le NPD remercie les membres du comité, le personnel, les analystes et les témoins qui ont participé à l’étude sur le multiculturalisme et sa contribution aux activités internationales du commerce et des investissements du Canada (Multiculturalisme et commerce international).

Le NPD se réjouit de la richesse et de la diversité du Canada et nous sommes fiers de notre unité ainsi que des nombreuses traditions et cultures qui le composent.

Bon nombre de nos collectivités ont été bâties grâce aux contributions, aux traditions et aux pratiques que des gens du monde entier ont apportées avec eux au Canada.

Le NPD doit reconnaître les peuples autochtones vivant au Canada comme les premiers peuples, dont nous avons hérité bien des traditions et qui ont écrit une grande partie de l’histoire du Canada. Le Canada, à commencer par ses premiers habitants, a une fière tradition d’accueil à l’égard des nouveaux-venus. Beaucoup de nos colons ont survécu et prospéré grâce à l’ouverture, la compassion et la générosité des Autochtones; nous devons maintenant reconnaître et honorer de toutes les façons possibles, y compris dans la manière dont nous menons le commerce international. Ce qui rend si solide notre tissu social et économique, c’est notre désir et notre capacité d’accueillir les gens du monde entier. Nous sommes un pays où les gens peuvent venir pour se refaire une vie.

Le NPD a entendu la majorité des témoins qui ont comparu dans le cadre de l’étude déclarer que les groupes et associations d’affaires multiculturels du Canada sont très actifs au sein de leurs communautés culturelles ainsi que de la collectivité en général. Ils offrent à leurs membres bon nombre d’occasions de réseautage et élaborent aussi beaucoup de programmes particuliers à l’intention de leurs plus jeunes membres (y compris les étudiants). Ces programmes peuvent se présenter sous la forme de stages, de bourses d’études et d’échanges internationaux. Le NPD est d’avis qu’il est important de souligner que ces groupes réunissent des fonds et s’autofinancent, et que le Canada pourrait jouer un rôle capital afin de contribuer à ces efforts importants de mobilisation avec leur pays d’origine. Nous voyons cela comme une excellente stratégie de croissance; encourager de jeunes gens à lancer leur propre petite ou moyenne entreprise aide à créer des emplois bien rémunérés, qui sont la pierre angulaire de l’économie de bien des petites collectivités canadiennes.

Le comité a aussi entendu un certain nombre de préoccupations exprimées par les témoins à propos des problèmes qu’ils rencontrent avec les ministères du gouvernement fédéral et leurs programmes. Le comité a été informé que les entreprises font régulièrement face à une pénurie des gens de métier dont ils ont besoin pour l’exploitation de leur entreprise et qu’ils ne reçoivent pas l’aide dont ils ont besoin d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.

Pour élaborer sur cette question, M. Wojciech Sniegowski, président de la Canada-Poland Chamber of Commerce, a déclaré que des entreprises membres sont mises en péril en raison de leur incapacité à embaucher des ouvriers qualifiés. Il a parlé de l’écart des compétences et affirmé que « [l]a pénurie de main-d’œuvre qualifiée est un sérieux obstacle pour nombre d’entre elles [les entreprises membres]. Bien que les politiques d’immigration du Canada soient théoriquement conçues pour remédier aux pénuries de main-d’œuvre, les programmes existants ne peuvent s’attaquer à la crise actuelle. Des organismes comme le nôtre soulèvent régulièrement ces préoccupations lors de nos discussions avec des fonctionnaires ».

M. Sniegowski a poursuivi ainsi : « [u]n programme d’immigration conçu prudemment permettrait aux entreprises canado-polonaises et canadiennes d’avoir accès en temps opportun à cette main-d’œuvre anglophone qualifiée et hautement scolarisée. La Chambre de commerce Canada-Pologne est prête et disposée à servir de partenaire crédible du gouvernement du Canada pour faciliter une telle initiative ».

Certains témoins ont aussi parlé de la quantité incroyable de paperasse et de casse-têtes administratifs générée par le gouvernement et de leur désir d’éliminer les malentendus apparents entre les ministères fédéraux. Mme Karima-Catherine Goundiam, de Red Dot Digital, a déclaré : « ce que j'attends du gouvernement, c'est moins de bureaucratie et plus de renseignements directs pour ce qui est du rapprochement d'entreprises. Tout ce que j'ai fait sur le plan du commerce international est venu de ma propre initiative. J'ai commis des erreurs et j'ai pavé ma propre voie, ce qui accapare énormément de temps et d'argent ».

Le comité a appris au cours des témoignages l’existence d’un « déséquilibre » des compétences. Beaucoup de gens venant au Canada veulent mettre à profit leurs compétences et leur expérience au bénéfice de leur pays d’accueil, de leur collectivité et de leur famille; la difficulté est de faire reconnaître leurs compétences à leur juste valeur. Trop de professionnels formés à l’étranger sont forcés à travailler à temps partiel, dans des emplois précaires, plutôt que d’utiliser leurs compétences à bon escient au Canada.

Le NPD croit qu’il est important que le gouvernement accélère et simplifie le Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers et finance adéquatement les organismes professionnels dans le but d’élaborer des normes harmonisées et d’établir un guichet unique en matière de reconnaissance des titres de compétences. Le gouvernement doit aussi sensibiliser les immigrants potentiels à la recherche d’emploi en organisant davantage de séances d’orientation, en offrant un financement fédéral à l’alphabétisation et à la formation linguistique, et en soutenant le travail des nombreux organismes professionnels pouvant assurer la transition des compétences et un mentorat en affaires au sein de nos collectivités.