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NDDN Rapport du Comité

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Nouveau Parti Démocratique : Complément au Rapport sur la souveraineté dans l’Arctique préparé par le Comité permanent de la défense nationale de la Chambre des communes

Il me fait plaisir, en qualité de membre du Comité permanent de la défense nationale, d’apporter mon appui à un rapport aussi important et qui est présenté à point nommé. Les observations, les conclusions et les recommandations qu’il contient sont un apport constructif à la poursuite des échanges sur la souveraineté dans l’Arctique, au Canada et à l’échelle internationale.

Cela dit, je crois qu’il convient de souligner davantage l’importance et l’urgence pour le gouvernement du Canada de remplir ses obligations envers les groupes autochtones de l’Arctique. Le rapport principal reconnaît que les affirmations de notre souveraineté dans le Nord reposent largement sur l’occupation de la région par les Inuit. Ce ne seront toutefois que des paroles creuses si nous continuons de tarder à remplir nos engagements envers les Inuit et à mettre en œuvre l’Accord sur les revendications territoriales du Nunavut.

Plus qu’un irritant, le manquement du Canada dans ce dossier nuit sérieusement à l’aptitude des Inuit à se gouverner eux-mêmes et à prendre en main leur avenir. Bon nombre des instruments dont ils ont besoin pour bâtir des collectivités durables sont prévus dans l’Accord.

Depuis sa signature, les gouvernements qui se sont succédé n’ont pas rempli leurs obligations envers les groupes autochtones du Nord. Après dix-sept ans, seulement la moitié de l’Accord a été mis en œuvre. Les représentants de ces groupes dans l’Arctique ont exprimé clairement leur mécontentement devant la situation.

La présidente de Inuit Tapiriit Kanatami, Mary Simon, a informé le Comité que la pénurie de services de santé mentale et d’enseignement est à l’heure actuelle les deux plus grandes préoccupations des Inuit. L’éducation est essentielle à la pleine participation économique des Inuit et elle est étroitement liée à l’exercice de leur autonomie gouvernementale.

Les Inuit souhaitent depuis longtemps prendre en main leur système d’éducation car ils estiment que lorsqu’ils disposeront des outils voulus, ils pourront surmonter les problèmes systémiques auxquels ils sont confrontés dans ce secteur. Cette maîtrise comprend l’éducation bilingue, en anglais et en inuktitut – ainsi qu’un programme qui reflète l’histoire, la culture et le vécu des groupes Inuit.

L’article 23 de l’Accord dispose que les emplois dans le secteur public doivent tenir compte de la population du territoire. Le président de Nunavut Tunngavik Inc., Paul Kaludjak, fait observer « qu’on a blâmé à maintes reprises les Inuit de ne pas mettre en valeur le potentiel du Nunavut. » Or cette mise en valeur exige de lourds investissements en éducation. C’est au gouvernement du Canada que revient la faute en ce qui a trait à la mise en œuvre incomplète de l’Accord. Sans les outils nécessaires pour mettre en place un système d’éducation qui répond à leurs besoins propres, les Inuit ne sont pas en mesure de se doter de la main-d’œuvre qualifiée et instruite qu’il leur faut pour gérer leurs propres affaires.

Le rapport principal revient souvent sur la nécessité de reconnaître le rôle important des peuples autochtones de l’Arctique dans la souveraineté du Cnanada sur la région. Cette reconnaissance ne doit cependant pas être attestée seulement dans des discours mais se traduire en outre par des mesures et des changements concrets.

Les Inuit veulent collaborer avec le gouvernement du Canada à la défense de la souveraineté dans l’Arctique, à la protection de l’environnement et à la durabilisation de leur développement et de leurs collectivités.

Une véritable reconnaissance des peuples autochtones doit comporter une représentation significative de ces groupes dans les échanges nationaux et internationaux de haut niveau et dans la prise de décisions au sujet de l’Arctique. À cet égard, la mise en œuvre complète de l’Accord est fondamentale.