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INDU Rapport du Comité

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INTRODUCTION

En mars 2009, le Sous-comité sur les secteurs industriels canadiens (le « Sous-comité ») du Comité permanent de l’industrie, des sciences et de la technologie de la Chambre des communes (le « Comité ») a amorcé son étude de la crise qui frappe certains secteurs d’activité du Canada, notamment l’aérospatiale, l’énergie, l’industrie forestière, les hautes technologies et le secteur manufacturier.  En plus d’étudier tous ces secteurs industriels, le Comité a étudié l’industrie des minéraux et des métaux, l’industrie des produits chimiques et celle des fournisseurs de matériel de chemin de fer, qui représentent des activités d’importance et qui connaissent aussi des difficultés.

La présente étude couvre une bonne partie du terrain qui faisait l’objet du rapport de 2007 du Comité intitulé Le secteur manufacturier : des défis qui nous forcent à agir, mais aborde aussi certaines activités situées en amont de l’activité manufacturière dans les secteurs des mines, des forêts et de l’énergie. Par ailleurs, la conjoncture actuelle est bien différente de celle de 2007. Entre 2003 et 2007, la demande de produits de base a bondi, occasionnant une flambée des cours mondiaux de certains produits primaires, notamment de ceux de l’énergie, et une forte et rapide appréciation du dollar canadien qui a nui à la compétitivité des fabricants canadiens par rapport à leurs concurrents étrangers. La récession mondiale actuelle est tout à la fois un défi considérable et un agent de changement sur le plan des pratiques commerciales des fabricants canadiens et de nombreuses entreprises des secteurs des forêts, des mines et de l’énergie. Ces industries ont ceci en commun qu’elles dépendent fortement des ventes à l’exportation et qu’elles doivent affronter une vive concurrence sur les marchés mondiaux. Le sens des affaires de leurs dirigeants est, sans doute plus que jamais, mis à rude épreuve.

Bien sûr, la récession économique mondiale est un événement cyclique, et la reprise viendra. Reste à savoir quand, mais les experts s’entendent pour dire qu’il faudra d’abord stabiliser le système financier mondial. Le Canada n’a pas un grand rôle à jouer à ce chapitre et est finalement le témoin passif des mesures qu’ont prises et que prendront les décisionnaires des institutions internationales et étrangères. En attendant, la politique budgétaire et la politique monétaire du Canada visent à stimuler la demande totale, celle des particuliers et celle du secteur public, et à consolider le crédit, avec par ailleurs des politiques et programmes sectoriels (qui visent par exemple le secteur de l’automobile, le secteur de l’exploitation forestière, etc.) pour pallier les difficultés économiques les plus aiguës.

Il importe aussi de se demander quel genre de reprise nous aurons et si le Canada sera prêt à en profiter. Pour ce qui est de la première question, si les prévisions économiques divergent quant au moment et à la vigueur de la reprise au Canada, elles semblent toutes indiquer que la plupart des économies émergentes comme la Chine, l’Inde et les pays du Sud-Est asiatique retrouveront les taux de croissance antérieurs à la récession. Pour le secteur manufacturier canadien, ce scénario pourrait signifier un retour aux conditions du boom des produits de base de 2003 à 2007 avec une appréciation du dollar canadien qui porterait celui-ci à peu près à parité avec le dollar américain et une perte de compétitivité. Quant à la seconde question, difficile de savoir, compte tenu de ce qui précède, si la déduction pour amortissement accéléré temporaire applicable au matériel de fabrication et de transformation stimulera suffisamment l’investissement pour accroître la productivité dans l’ensemble du secteur manufacturier. Cette mesure fiscale a été instituée à titre temporaire pour aider le secteur manufacturier à soutenir la concurrence de l’étranger quand le dollar canadien a atteint la parité avec le dollar américain.

Le rapport présente d’abord un résumé des points saillants des deux chocs externes qui ont récemment touché l’économie canadienne, à savoir la flambée des cours des produits de base et la récession économique mondiale. La description du premier choc est essentiellement une actualisation du rapport de 2007 sur le secteur manufacturier qui devrait permettre de mieux saisir le jeu des forces économiques, qui continueront de façonner le secteur manufacturier durant la reprise à venir. La description du second choc contient les détails les plus récents sur la profondeur et la durée probables de la récession et sur les conditions du crédit au Canada.

On passe ensuite à la conjoncture dans l’ensemble du secteur manufacturier, en distinguant les répercussions de chacun des deux chocs. Enfin, le Comité se concentre sur la situation économique, les problèmes (cycliques et structurels) et les réactions de secteurs d’activité particuliers, ceux dont il a été question précédemment.