Passer au contenu

FAAE Rapport du Comité

Si vous avez des questions ou commentaires concernant l'accessibilité à cette publication, veuillez communiquer avec nous à accessible@parl.gc.ca.

PDF

AVANT-PROPOS DU PRÉSIDENT

L’intervention multidimensionnelle du Canada en Afghanistan présente d’énormes possibilités, mais elle constitue en même temps un défi considérable pour le Canada quant à son rôle dans les affaires internationales. Voilà l’idée maîtresse du présent rapport, lequel contient 35 recommandations portant notamment sur la sécurité, le développement et la gouvernance, des questions cruciales étroitement imbriquées.

Notre étude de l’action du Canada en Afghanistan depuis 2001 a été amorcée il y a près de deux ans. Le Chef d’état-major de la Défense, le général Rick Hillier, qui accompagnait le ministre de la Défense de l’époque, figurait parmi les tout premiers témoins que nous avons entendus au sujet de la situation en Afghanistan et il a été aussi fort à propos notre dernier témoin, en avril 2008, quelques mois avant sa retraite.

Notre étude embrasse tous les aspects de l’intervention du Canada en Afghanistan, et pas seulement son volet militaire. Ainsi, notre rapport préliminaire de janvier 2008 mettait l’accent sur le développement et l’établissement d’une paix durable. Dans le présent rapport, notre analyse de l’important apport des Forces canadiennes en Afghanistan s’inscrit dans le contexte global de l’instauration des conditions de sécurité indispensables à la stabilité à long terme de l’Afghanistan. Par ailleurs, durant toute notre étude, nous avons gardé présentes à l’esprit les priorités dont sont convenus le gouvernement de l’Afghanistan et la communauté internationale.

Le rapport du Comité repose sur les observations des nombreux spécialistes que nous avons entendus et sur des analyses complémentaires. Il prend en compte le rapport de janvier 2008 du Groupe d’experts indépendant sur le rôle futur du Canada en Afghanistan et, plus important encore, la motion adoptée le 13 mars 2008 par la Chambre des communes (voir l’annexe I).

Nous avons tenu compte aussi du Pacte pour l’Afghanistan conclu à Londres au début de 2006 (voir l’annexe II), de la nouvelle Stratégie nationale de développement de l’Afghanistan (2008-2013) de la République islamique d’Afghanistan, du premier rapport trimestriel du gouvernement du Canada au Parlement du 10 juin 2008, L’engagement du Canada en Afghanistan – Tracer la voie vers 2011, et de l’issue de la Conférence internationale de Paris sur l’Afghanistan du 12 juin 2008 (voir l’annexe III).

Le Comité a voulu produire un rapport prospectif le plus franc possible, persuadé que la population canadienne doit pouvoir se convaincre que le Canada fait de son mieux en Afghanistan pour contribuer à la réalisation d’objectifs convenus par la communauté internationale qui, à terme, serviront les intérêts du Canada et du monde.

En ma qualité de président du Comité, je tiens à remercier mes collègues de tous les partis qui ont fait preuve d’un bel esprit de collaboration durant une étude longue qui n’était pas exempte d’embûches. Le présent rapport témoigne de ce que peuvent réaliser des députés sur des questions controversées. Quelles que soient nos divergences de vues, nous sommes tous mus par un profond désir de servir l’intérêt public.

Je tiens aussi à remercier le personnel du Comité qui a fourni inlassablement un travail de qualité pendant des mois, notamment la greffière du Comité, Angela Crandall, le directeur de la recherche Gerald Schmitz et ses collègues James Lee et Natalie Mychajlyszyn, du Service de recherche et d’information parlementaires de la Bibliothèque du Parlement. Le Comité sait gré aussi au personnel de soutien, aux interprètes, au personnel des Publications, aux traducteurs et aux autres personnes pour leur contribution à la réalisation de l’étude et à la production du présent rapport.

Sur la foi de l’état de la situation en juin 2008, le Comité recommande au gouvernement du Canada de continuer d’accroître l’apport du Canada à l’amélioration des conditions de vie des Afghans. Je demande donc à mes concitoyens de continuer à s’intéresser à la question et à poser des questions sur la plus vaste et la plus complexe opération internationale du Canada depuis la guerre de Corée, il y a plus d’un demi-siècle.

L’avenir de l’Afghanistan est une question d’importance mondiale et régionale qui met en jeu l’intérêt national du Canada au quotidien. Il nous incombe à tous de voir à ce que le Canada se surpasse, car la route sera longue et parfois cahoteuse.