Passer au contenu
;

HEAL Rapport du Comité

Si vous avez des questions ou commentaires concernant l'accessibilité à cette publication, veuillez communiquer avec nous à accessible@parl.gc.ca.

PDF

Opinion complémentaire

Comité permanent de la santé
Rapport sur le renforcement
de la Stratégie canadienne sur le VIH/sida

Svend Robinson, député

Le Nouveau Parti démocratique appuie les recommandations de ce rapport tout en estimant qu’elles ne vont pas assez loin. Nous croyons que le rapport aurait dû aussi traiter du coût et de l’accessibilité des médicaments dont ont besoin les gens atteints du VIH/sida ainsi que de l’urgent besoin pour le Canada d’accorder plus de ressources à la lutte mondiale contre la maladie.

Mes collègues néo-démocrates et moi-même saluons le dévouement et l’ardeur au travail dont ont fait preuve nos collègues du Comité en tenant avec un large éventail de témoins des audiences sur la Stratégie canadienne sur le VIH/sida. Comme mes collègues, je tiens à remercier tous les témoins qui ont comparu devant nous de nous avoir fait profiter de leur profondeur et de leur clairvoyance.

Dans son rapport, le Comité prend d’importantes mesures pour renforcer la Stratégie canadienne sur le VIH/sida; cependant, il ne va pas assez loin. Voici les points clés que le rapport devrait, selon nous, accentuer :

1.Les Instituts de recherche en santé du Canada devraient envisager de subventionner des recherches du secteur public sur les régimes de gestion des médicaments, notamment en vue d’optimiser les dosages.
2.Santé Canada devrait collaborer étroitement avec les groupes de consommateurs afin de faciliter l’homologation des médicaments pour traiter le VIH/sida et d’assurer le contrôle du suivi.
3.Le gouvernement fédéral devrait collaborer avec les provinces et les territoires pour mettre en œuvre les recommandations de la commission Romanow sur les médicaments d’ordonnance contre le VIH/sida, notamment en établissant une Agence canadienne du médicament, en uniformisant davantage l’accessibilité et l’homologation des médicaments à l’échelle nationale, en élaborant un programme de gestion des nouveaux médicaments contre certaines maladies chroniques et graves et, surtout, en examinant la politique canadienne en matière de brevets en vue de réduire le coût des médicaments d’ordonnance.
4.Santé Canada devrait collaborer plus étroitement avec les provinces et les territoires pour assurer la couverture nationale de la thérapie antirétrovirale dispensée par les fournisseurs de soins de santé.
5.Santé Canada devrait collaborer avec les provinces et les territoires pour établir des normes nationales de traitement du VIH et assurer un accès uniforme au dépistage prénatal de routine dans tout le pays.
6.Le gouvernement fédéral devrait augmenter sacontribution à la lutte planétaire contre le VIH/sida et prendre desmesures en vue d’établir une stratégie internationale du gouvernement duCanada en matière de VIH/sida qui incarne les principes et les prioritésétablies par les pays touchés dans le cadre du programme ONUSIDA.
7.Le gouvernement fédéral devrait assumer unleadership pour veiller à ce que les pays en développement ne soient pasentravés par les intérêts des monopoles pharmaceutiques internationauxdans leurs efforts pour fournir des médicaments bon marché et efficaces àleurs citoyens atteints du VIH/sida.
8.Le gouvernement fédéral devrait œuvrer en faveurd’une solution permanente aux termes de l’article 30 de l’Accord sur lesaspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce(ADPIC) au lieu d’une solution de «  dérogation  » au paragraphe 6de la Déclaration de Doha, de manière à améliorer l’accès des pays endéveloppement aux médicaments génériques contre le VIH/sida et d’autresmédicaments importés de l’étranger.

Voilà à notre avis les aspects du rapport qui doivent être étoffés.