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FAIT Rapport du Comité

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AVANT-PROPOS DU PRÉSIDENT

            Il est devenu de plus en plus clair aux membres du Sous-comité du commerce international que les relations économiques entre le Canada et l’Europe avaient grandement besoin d’un coup de pouce. Des deux côtés de l’Atlantique, le commerce se régionalise de plus en plus, le Canada expédiant une part toujours croissante de ses exportations (87 % en 2000) aux États-Unis et le commerce intérieur à l’Union européenne (UE) comptant actuellement pour plus de 70 % des exportations de ses pays membres. Il en résulte que la part de l’UE dans les exportations totales du Canada a diminué au fil des ans.

            Il reste que l’Europe représente la deuxième économie mondiale dont le potentiel à long terme paraît prometteur vu le processus d’intégration qui s’y déroule actuellement. Comme il ressort de notre rapport, nous faisons fi de ce potentiel à nos risques et périls. La grande question est donc de savoir comment nous pouvons redresser la situation et saisir ce qui est vraiment une occasion en or pour les deux parties d’augmenter le commerce et l’investissement. Ce rapport offre ce que nous croyons être un plan concret de développement de la relation bilatérale.

            Le plus utile serait un accord de libre-échange avec l’Europe. Un geste aussi audacieux transformerait du jour au lendemain la psychologie des entreprises des deux côtés de l’océan en éveillant leur intérêt pour les marchés des uns et des autres. Nous engageons le gouvernement fédéral à mener rapidement à bien des négociations de libre-échange avec l’Association européenne de libre-échange (Suisse, Norvège, Islande, Liechtenstein) et à prendre les mesures nécessaires pour amorcer des négociations semblables avec l’UE.

            Deuxièmement, nous estimons que le gouvernement du Canada doit accorder plus d’importance à l’Europe dans sa promotion du commerce et de l’investissement. Il faudrait consacrer plus de ressources aux opérations au jour le jour, envoyer en Europe une mission hautement médiatisée de promotion du commerce et de l’investissement d’Équipe Canada et dresser une stratégie nationale de promotion de l’investissement étranger au Canada.

            Enfin, les réunions productives que le Sous-comité a eues à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à Genève ont renforcé dans son esprit l’urgence d’une nouvelle ronde de négociations multilatérales de libéralisation des échanges. Le lancement d’une nouvelle ronde en novembre permettrait au Canada de traiter au niveau mondial d’importants enjeux du commerce avec l’UE. En outre, nous sommes arrivés à la conclusion que l’OMC devrait améliorer tant ses processus de prise de décision que son mécanisme de règlement des différends. En ce qui concerne le règlement des différends, l’expérience que le Canada a des décisions de l’OMC montre que la communauté internationale doit trouver un moyen d’éviter à la fois le non-respect de ces décisions et les représailles coûteuses qu’elles peuvent entraîner.

            Notre travail n’aurait pas été possible sans l’excellente coopération et la clairvoyance des représentants du secteur privé et des fonctionnaires qui ont témoigné devant le Sous-comité tant à Ottawa qu’en Europe. Nous adressons un remerciement spécial aux ambassadeurs du Canada et à leur personnel attentionné et capable dans chacun des pays où nous nous sommes rendus. Le Sous-comité a été par ailleurs extrêmement bien servi par son personnel compétent, dont la greffière Marie Danielle Vachon et les attachés de recherche Peter Berg et Blayne Haggart. À eux tous nous exprimons notre gratitude.

Le président du Sous-comité,

Mac Harb