NDVA Rapport du Comité
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PRÉFACE
Au début des audiences du Comité, le personnel des Forces canadiennes nous a montré, de façon fort cynique, qu'il doutait grandement que nous puissions faire quoi que ce soit pour lui. Les témoins nous ont d'abord demandé « ce que nous pouvions faire pour eux? », puis ils nous ont fait savoir qu'ils en avaient assez qu'on mène sur eux des études qui ne servent jamais à rien. « Pourquoi donc croirions-nous qu'il en sera autrement cette fois? », nous ont-ils lancé. Des questions bien compréhensibles lorsqu'on pense au contexte difficile dans lequel a travaillé le personnel masculin et féminin des Forces canadiennes ces dernières années.
Nous nous sommes penchés sérieusement sur leurs questions, bien que notre mandat soit purement consultatif. Nous ne pouvons en effet pas faire de pressions mais seulement des recommandations. Néanmoins, le fait qu'on nous ait confié le soin de mener une étude aussi vaste et approfondie nous permet d'espérer que les instances auxquelles nous adressons nos recommandations les étudieront consciencieusement et les mettront en oeuvre. Le présent rapport est notre réponse aux préoccupations qui nous ont été exposées. Nous y proposons un plan pour apporter les changements qui s'imposent.
Au cours des audiences et de nos déplacements, nous avons sans cesse été frappés par le dévouement et la conscience professionnelle des membres des Forces canadiennes. Nous saisissons cette occasion pour remercier tous ceux et celles qui ont pris le temps de présenter un témoignage ou un mémoire.
Les Forces canadiennes ont été confrontées à de grandes difficultés au cours des dernières années. Les fortes compressions budgétaires, le manque de leadership et des conditions de vie insatisfaisantes en ont amené beaucoup à se demander s'ils pouvaient demeurer véritablement motivés à exercer le métier des armes.
Des observateurs ont affirmé que les problèmes de leadership sont si généralisés qu'il est presque impossible de les résoudre. D'autres par contre sont d'avis qu'il s'agit de cas isolés seulement et qu'on est à corriger la situation. Le débat n'est pas encore clos.
Il ne fait cependant aucun doute que le personnel masculin et féminin des Forces canadiennes doit se sentir appuyé. Il convient notamment que le gouvernement assure l'aide financière voulue pour que ces hommes et ces femmes disposent du meilleur matériel sur le marché lorsqu'ils sont envoyés en mission et que de retour chez eux, ils puissent jouir avec leur famille d'une qualité de vie décente. Ils doivent en outre bénéficier de l'appui de la population canadienne, qu'il faut sensibiliser davantage à l'importante contribution du personnel des Forces canadiennes à notre bien-être et à notre sécurité. Enfin, ils ont besoin de l'encouragement des dirigeants des Forces, qui ne doivent jamais faire passer leurs propres intérêts avant ceux des troupes qu'ils dirigent.
Il importe enfin de préciser que si les rapports de comité témoignent des travaux menés par leurs membres, plusieurs autres personnes contribuent énormément à ce que ces documents reçoivent un accueil favorable. Nous tenons à remercier le personnel technique qui a assuré la bonne marche des travaux et des déplacements. Nous devons également des remerciements chaleureux aux interprètes qui nous ont accompagnés fidèlement et qui se sont acquittés de leur tâche avec une bonne humeur et un professionnalisme prodigieux; à l'équipe qui a prêté main-forte aux membres du Comité permanent de la défense nationale et des anciens combattants (CPDNAC), dont la compétence et l'aide logistique ont été des plus précieuses aux membres du Comité et au personnel de recherche; au greffier du Comité, Eugene Morawski, qui a coordonné l'ensemble des activités et nous a fourni de judicieux conseils sur la procédure toutes les fois que nous avons fait appel à lui; enfin, à deux conseillers de la Direction de la recherche parlementaire de la Bibliothèque du Parlement, Wolfgang Koerner et Michel Rossignol, qui nous ont fait profiter de leur excellente connaissance du sujet et nous ont aidé à rédiger le rapport.