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FISH Rapport du Comité

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Le 10 mars 1998

Monsieur George Baker, député
Président du Comité permanent des pêches et des océans
Pièce 460
Édifice de la Confédération
Chambre des communes
K1A 0A6

Monsieur,

Objet : opinion dissidente, recommandation 10F, rapport de la côte est

10f) La mise sur pied d'un programme pluriannuel d'infrastructure et de diversification des emplois financé par le fédéral et administré selon les pratiques établies, qui doit être destiné aux gens les plus touchés par le déclin des pêches sur la côte est et auquel doit participer la communauté. Un des grands objectifs de ce programme devrait être de permettre aux Canadiens d'exploiter et de transformer les ressources halieutiques ainsi que de trouver des marchés pour ces produits.

C'est avec beaucoup d'hésitation que je vous communique cette opinion dissidente, conformément à l'article 108(1)a) du Règlement. J'estime cependant que la recommandation en rubrique peut laisser croire que nous recommandons une autre LSPA après mai 1999. Je dois donc clarifier ma position face à cette recommandation.

J'appuie la poursuite de la LSPA jusqu'à l'échéance de mai 1999, à laquelle le gouvernement fédéral s'était engagé par écrit. À mon avis, un programme pluriannuel d'infrastructure et de diversification des emplois financé par le fédéral, ou une LSPA II, ne réglerait ni les problèmes bureaucratiques au sein du MPO, ni les problèmes de la pêche proprement dite.

Les témoins nous ont parlé maintes et maintes fois du mauvais usage et de la mauvaise gestion des fonds de la LSPA, problèmes que le vérificateur général a confirmés. Même si la recommandation vise ces problèmes, il n'y a pas là raison de recommander un autre avatar du programme.

À mon avis, le gouvernement doit considérer des solutions permanentes visant la gestion et la canadianisation de la pêche afin de garantir une création substantielle d'emplois durables. Il nous faut nous concentrer sur des recommandations constructives qui identifient les pêches viables pour l'avenir et garantissent que nos pêcheurs et nos usines aient accès au poisson.

Après six ans de mesures de soutien du revenu, totalisant 3,4 milliards de dollars, si le poisson ne permet pas encore de faire vivre les pêcheurs, il est temps de chercher d'autres ressources, qui soient durables. Je crois que tous les pêcheurs reconnaissent que la pêche est dynamique plutôt que statique. Il nous faut cerner la pêche de l'avenir et l'offrir aux pêcheurs.

Il serait prématuré de recommander un programme au-delà de mai 1999.

Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.

Gary Lunn, député réformiste de Saanich-Gulf Islands