FOPO Communiqué de presse de comité
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Comité permanent des pêches et des océans |
HOUSE OF COMMONS CHAMBRE DES COMMUNES OTTAWA, CANADA K1A 0A6 |
Standing Committee on Fisheries and Oceans |
Pour publication immédiate
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
La morue du nord : un échec de la gestion canadienne des pêches
Ottawa, 25 novembre 2005 -
M. Loyola Hearn, membre du Comité permanent des pêches et des océans et porte-parole de l’opposition officielle en matière de pêches et océans, a déposé aujourd’hui à la Chambre des communes un rapport unanime du Comité concernant la pêche à la morue du Nord. Quatorze recommandations sont formulées à l’intention du gouvernement fédéral dans ce rapport qui est intitulé La morue du Nord : un échec de la gestion canadienne des pêches.
En juillet 1992, John Crosby, alors ministre fédéral des Pêches et des Océans, a annoncé l’imposition d’un moratoire sur la pêche commerciale visant la morue. Une pêche indicatrice commerciale limitée, dans la zone côtière, a été autorisée entre 1998 et 2002, mais elle a été fermée de nouveau en 2003, quand on réalisa que les captures avaient eu un impact plus grave et plus rapide sur le poisson qu’on le pensait.
Le Comité s’est rendu à la fin de septembre à Terre-Neuve et Labrador pour comprendre à fond les facteurs qui ont permis que le « plus gros stock de poissons au monde » fasse l’objet d’une flagrante surpêche pendant tant d’années et pour savoir si on avait tiré des leçons du passé. Le voyage avait pour but d’analyser les causes de l’effondrement de la pêche à la morue du Nord et de l’incapacité du stock à se rétablir depuis le moratoire. Le Comité a tenu des réunions à Bonavista, Port Blandford et St. John’s.
« Personne ne devrait s’étonner que nous en soyons venus à la conclusion que la surpêche a causé l’effondrement des stocks de morue. À notre avis, cette surpêche est manifestement imputable à une mauvaise gestion, tant au pays qu’à l’étranger, » a déclaré M. Hearn au nom du Comité.
« L’absence de fermeté contre la surpêche étrangère, la réouverture de la pêche côtière en 1998 à des niveaux insoutenables, et le manque de reconnaissance hâtive de la taille des troupeaux de phoques ont tous nui au rétablissement des stocks de morue. De mauvais choix stratégiques ont été faits dans un contexte où la vision et la stratégie à long terme étaient absentes », devait mentionner de son côté M. Tom Wappel, président du Comité, lequel a ajouté : « Le MPO devrait prendre au sérieux les recommandations qui figurent dans ce rapport unanime.»
« Je suis heureux que le plus vaillant des comités sur la Colline ait produit encore une fois un rapport unanime », a fait savoir M. Peter Stoffer, vice-président du Comité. « Ce rapport met en évidence de graves lacunes au ministère des Pêches et des Océans, et il est temps que le gouvernement fédéral redresse ce Ministère une fois pour toutes, » devait conclure M. Stoffer.
Parmi ses recommandations, le Comité demande la réouverture de la pêche côtière commerciale baie par baie, en fondant l’accès sur l’attachement historique. Le Comité n’a pas voulu déterminer de quantités, mais il a recommandé que le total autorisé des captures annuelles soit fixé de façon prudente à un niveau permettant l’augmentation de la biomasse, mais suffisant pour fournir des résultats fiables sur l’effectif des stocks.
Le Comité formule également une série de recommandations concernant l’évaluation des stocks côtiers de morue, des mesures de surveillance rigoureuses, la méfiance entre les divers intervenants, la relance de la recherche sur la morue et divers aspects de la protection des habitats vulnérables de l’espèce.
Le rapport du Comité figure dans le site du Parlement du Canada : www.parl.gc.ca. Il est possible de se procurer des copies en communiquant avec le greffier du Comité permanent. Le président du Comité peut également être joint au : (613) 995-0284.
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