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Je déclare la séance ouverte.
Bienvenue à la 110e réunion du Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées de la Chambre des communes.
Comme vous l'avez remarqué, la disposition de la salle est un peu différente, et il y a une raison à cela.
Avant de commencer, j'aimerais rappeler d'importantes mesures préventives à tous les membres et aux autres personnes qui participent en présentiel à la réunion.
Afin d'éviter les phénomènes de réverbération perturbateurs, potentiellement dangereux et pouvant causer des blessures, je prie tous ceux qui assistent à la réunion sur place de tenir en tout temps leur oreillette loin de tout micro. Comme il est indiqué dans le communiqué du Président adressé à tous les députés le lundi 29 avril, les mesures suivantes ont été prises pour prévenir ces incidents.
Toutes les oreillettes ont été remplacées par un modèle qui réduit considérablement la probabilité d'effet Larsen. Les nouvelles oreillettes sont noires, alors que les anciennes étaient grises. Nous l'avons remarqué. Veuillez par conséquent n'utiliser que les oreillettes qui ont été approuvées, c'est‑à‑dire les noires.
Toutes les oreillettes non utilisées auront d'office été débranchées au début d'une réunion. Lorsque vous n'utilisez pas votre oreillette, veuillez la placer face vers le bas — face vers le bas, madame Falk — au milieu de l'autocollant prévu à cette fin, qui se trouve sur la table, comme indiqué. Je suis désolé de vous cibler, mais c'était trop évident.
Pour connaître les directives à suivre, veuillez vous référer aux cartes posées sur la table. Ceci est très sérieux. Il y a eu des incidents et le comité de la régie interne a tenu de nombreuses réunions afin de mettre au point ces instructions.
La disposition de la salle a été modifiée afin d'augmenter la distance entre les micros et de réduire le risque de rétroaction provenant des oreillettes environnantes. Ces mesures ont été mises en place pour que nous puissions mener nos travaux sans interruption et pour protéger la santé et la sécurité de tous les participants, dont les interprètes. Je vous remercie tous de votre coopération.
La réunion d'aujourd'hui se déroule en format hybride. Conformément à la motion de régie interne du Comité concernant les tests de connexion pour les témoins, je vous informe que tous les témoins ont effectué les tests de connexion requis avant la réunion.
J'ai quelques commentaires à faire pour les membres présents en ligne et dans la salle. Avant de prendre la parole, veuillez attendre que je vous désigne par votre nom. Ceux qui sont dans la salle sont priés de lever la main lorsqu'ils souhaitent prendre la parole. Pour ceux qui sont avec nous virtuellement, veuillez utiliser l'icône « Lever la main » qui se trouve au bas de votre appareil Surface et attendre que je vous invite à prendre la parole.
Je vous rappelle que toutes les observations doivent être adressées à moi, le président. Vous avez également la possibilité de vous exprimer dans la langue officielle de votre choix. Dans la salle, des services d'interprétation sont disponibles par l'intermédiaire du casque d'écoute. Je demande aux personnes présentes dans la salle de bien vouloir vérifier l'icône du globe au bas de votre service et de choisir la langue de votre choix. En cas de problème d'interprétation, veuillez me faire signe. Nous suspendrons alors la séance le temps qu'il faudra pour régler le problème.
Conformément à l'article 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le 26 février 2024, le Comité amorce aujourd'hui son étude de l'objet du Budget supplémentaire des dépenses (C) pour 2023‑2024 et du Budget principal des dépenses pour 2024‑2025.
Je voudrais souhaiter la bienvenue à nos témoins. Nous accueillons Kamal Khera, ministre de la Diversité, de l'Inclusion et des Personnes en situation de handicap.
Bienvenue, madame la ministre.
Du ministère du Patrimoine canadien, nous avons Isabelle Mondou, sous-ministre, et Gaveen Cadotte, sous-ministre adjointe, Stratégie antiraciste et Plan d'action de lutte contre la haine.
Du ministère de l'Emploi et du Développement social, nous avons Kristina Namiesniowski, sous-ministre déléguée principale.
Nous accueillons également Andrew Brown, sous-ministre délégué, et Brian Leonard, directeur général et adjoint au directeur principal des finances, Planification financière ministérielle.
Madame la ministre, vous disposez de cinq minutes ou moins pour votre déclaration liminaire, après quoi nous passerons aux questions.
Vous avez la parole, madame la ministre.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Bonjour, chers collègues et membres du Comité. Je vous remercie à nouveau de m'avoir invitée. Je suis très heureuse d'être ici afin de discuter des progrès importants que nous avons réalisés dans nos efforts pour bâtir un Canada plus accessible et plus inclusif.
En tant que ministre responsable de la diversité, de l'inclusion et des personnes en situation de handicap, mon objectif est de créer un Canada accessible et inclusif où chacun a sa place, quelles que soient ses capacités ou son identité.
À cette fin, le gouvernement a fait de grandes avancées — et pour cela, on peut dire merci à la Loi canadienne sur l'accessibilité — en lançant, entre autres, le Plan d'action pour l'inclusion des personnes en situation de handicap, une première au pays.
Ce plan d'action est notre feuille de route pour créer un Canada plus accessible en partenariat avec la communauté des personnes handicapées. Le plan cherche à améliorer l'accessibilité aux rouages de l'économie et aux lieux de travail dans tout le pays avec l'apport du Conseil des entreprises pour l'inclusion des personnes en situation de handicap et par l'intermédiaire d'investissements de millions de dollars dans le Fonds d'intégration.
Nous faisons en outre tomber des barrières dans les collectivités d'un peu partout au pays grâce au Fonds pour l'accessibilité.
Plus récemment, nous avons dévoilé le budget de 2024, qui est notre plan pour rendre la vie plus juste pour toutes les générations de Canadiens. Avec ce budget, nous avons franchi une autre étape importante du plan d'action en annonçant 6,1 milliards de dollars pour une nouvelle prestation canadienne à l'intention des personnes handicapées, répondant ainsi aux revendications maintes fois répétées de cette communauté. C'est la première prestation fédérale conçue spécialement pour venir en aide aux Canadiens handicapés en âge de travailler qui sont les plus vulnérables. Cette prestation comble une lacune dans le filet de sécurité sociale qu'offre le gouvernement fédéral, entre l'Allocation canadienne pour enfants, la Sécurité de la vieillesse et d'autres mécanismes que nous avons mis en place. La prestation canadienne pour les personnes handicapées est destinée à compléter, et non à remplacer, les mesures existantes de soutien du revenu. Par ailleurs, nous allons continuer à demander aux gouvernements provinciaux et territoriaux de faire leur part en s'abstenant de récupérer ce que les Canadiens recevront au titre de cette prestation.
J'aimerais également profiter de l'occasion pour parler un peu du travail que nous faisons pour créer un Canada plus diversifié et plus inclusif. Je crois fermement qu'en tant que pays, notre plus grande force est notre diversité. Vous savez, je dis toujours qu'au Canada, la diversité est un fait alors que l'inclusion est un choix. Or, ce choix en faveur de l'inclusion, c'est celui que le gouvernement a délibérément fait.
Depuis 2015, notre gouvernement travaille avec des partenaires communautaires pour lutter contre le racisme et la haine sous toutes ses formes. En 2019, nous avons lancé la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme. Très bientôt, nous lancerons la toute nouvelle stratégie de lutte contre le racisme, une version 2.0 qui intègre les leçons tirées de la première stratégie et en élargit la portée afin d'améliorer l'approche pangouvernementale que nous préconisons pour lutter contre le racisme systémique sous toutes ses formes.
En 2018, le Canada a reconnu la Décennie internationale des personnes d'ascendance africaine des Nations unies. Depuis, nous avons engagé 860 millions de dollars pour mieux soutenir les communautés noires à l'échelle du pays. Tout récemment, notre gouvernement a réaffirmé son soutien en annonçant son appui à une deuxième Décennie internationale des personnes d'ascendance africaine, précisant qu'il avait déjà décidé de prolonger les efforts que le Canada déploie à l'appui de cette initiative jusqu'en 2028.
Outre ces considérations, nous savons qu'il y a eu une augmentation alarmante de la haine, à la fois ici au Canada et dans le monde entier. En tant que gouvernement, nous avons toujours été clairs sur le fait que la haine n'a pas sa place au Canada. Avec le budget de 2024, nous franchissons une étape importante dans la lutte contre la haine puisque nous investissons 273 millions de dollars dans le tout premier plan d'action national de lutte contre la haine. Grâce à ces investissements cruciaux, nous serons en mesure de mieux soutenir les collectivités au chapitre de la réforme de l'application des lois, de nous attaquer à la recrudescence des crimes haineux, de renforcer la sécurité des collectivités, de contrer la radicalisation et d'améliorer le soutien aux victimes.
Monsieur le président, comme je l'ai dit au début de mon intervention, mon objectif est de construire un Canada où chacun a sa place, quelles que soient ses capacités ou son identité. Nous savons que le fait de construire un Canada plus fort, plus accessible et plus juste pour chaque génération n'est pas seulement la bonne chose à faire: c'est aussi la chose intelligente à faire, la chose canadienne à faire.
Le gouvernement continue de souscrire résolument à l'idée de célébrer la diversité et de promouvoir l'inclusion, car nous savons qu'en tant que Canadiens, nous sommes toujours plus forts ensemble.
Je vous remercie, monsieur le président. Je répondrai volontiers à vos questions.
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Merci, madame la ministre, de votre présence parmi nous.
Je tiens d'abord à vous remercier du travail que vous avez effectué dans le dossier de la lutte contre le racisme et dans celui de la prestation canadienne pour les personnes handicapées. Je vous remercie du travail que vous accomplissez parce que, selon moi, c'est signe que nous poursuivons sur notre lancée. Nous faisons partie d'un gouvernement qui a mis en place de nouveaux programmes comme jamais auparavant.
Au cours des 30 ou 40 dernières années, nous n'avons pas vu de nouveaux programmes nationaux d'une telle ampleur. Le régime de prestations que vous avez présenté est une mesure historique qui vient s'ajouter au programme de soins dentaires, au programme national de garderies et au programme d'alimentation en milieu scolaire; je trouve tout cela vraiment extraordinaire. Je vous remercie donc de vos efforts.
Aujourd'hui, j'aimerais parler de votre travail en matière de lutte contre le racisme. Je sais que la nouvelle stratégie est en cours d'élaboration. Vous avez commencé par dire que nous avions beaucoup appris de la dernière stratégie. J'aimerais en savoir plus à ce sujet, mais avant de nous lancer dans cette discussion, permettez-moi de faire une observation sur la situation de notre pays en ce qui concerne le racisme.
Comme vous le savez, madame la ministre, j'ai beaucoup œuvré sur la scène provinciale, en Ontario. J'étais ministre chargé de la lutte contre le racisme, et nous avons présenté notre propre stratégie. En 2015‑2016, nous avons observé une augmentation considérable de la haine en ligne. Je croyais que c'était un phénomène isolé propre à cette période, mais j'ai constaté ces dernières années une augmentation marquée de la haine en ligne ainsi que du nombre d'incidents haineux en général.
En tant que politiciens, nous avons le devoir de cerner de telles situations, d'en faire le suivi et de recueillir les données — en l'absence de données, il est impossible de définir le problème. C'est pourquoi il est important pour nous de recueillir ces renseignements et de mettre en place tout ce que nous pouvons pour contrer la montée de ce type de haine et y mettre fin.
Je tiens encore une fois à vous remercier du travail que vous faites. Vous avez parlé de prolonger la Décennie des personnes d'ascendance africaine. Je sais que dans ma communauté, c'est‑à‑dire dans la communauté noire de Toronto et de tout le pays, beaucoup d'efforts ont été déployés à cet égard. Je veux simplement vous dire merci.
J'aimerais aussi faire une autre observation avant de vous demander de nous parler un peu de ces leçons tirées et peut-être de nous donner un peu plus de détails sur la stratégie.
La semaine dernière, nous avons vu le s'arrêter devant un campement où il y avait une organisation d'extrême droite. C'est ce qu'ont rapporté les grands médias. Jusqu'ici, je n'ai pas entendu le chef de l'opposition en parler. Je pense que c'est important.
Certes, on peut passer par hasard devant un endroit. On peut se retrouver quelque part et se dire: « Un instant, qu'est‑ce que je fais ici? ». On peut ensuite s'expliquer. On peut aborder la question et présenter ses excuses, mais je n'ai rien entendu de tel de la part du chef de l'opposition.
J'aimerais que vous nous expliquiez pourquoi il est important que nous nous attaquions de front au racisme et que nous parlions de ces questions. Comment ce plan permettra‑t‑il de faire avancer notre pays?
Je pense qu'il est important, surtout de nos jours, que nous nous serrions les coudes et que nous prenions appui sur ce qui a fait la réussite de notre pays. C'est ce que vous avez dit au début, à savoir que l'inclusion est un choix.
Je vous invite, madame la ministre, à nous faire part de vos observations.
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Merci beaucoup, monsieur Coteau, de tout le travail que vous avez fait et que vous continuez de faire à titre d'ardent défenseur. Vous et moi avons eu de nombreuses discussions sur ce qui s'impose pour lutter contre le racisme systémique au sein même de notre institution, parce que nous savons que le problème est bien réel.
En même temps, il ne fait aucun doute que nous assistons à la montée de la haine partout au pays. Je sais que de nombreux incidents à l'extérieur du pays provoquent ce genre d'effets dans nos collectivités. Il est vraiment important — avant tout comme Canadiens et, en particulier, à titre de dirigeants — que nous dénoncions la haine lorsque nous en sommes témoins. Il ne devrait pas y avoir d'exceptions; dès que nous voyons une telle situation, nous devons la dénoncer. Nous devons le faire de façon délibérée, car c'est une responsabilité qui incombe à chacun d'entre nous.
Vous avez raison. Nous voyons le s'acoquiner avec des partisans endurcis et des suprémacistes blancs, et il est tout à fait honteux de ne pas dénoncer cela. C'est non seulement irresponsable, mais c'est aussi très dangereux. Je pense que nous devons être à l'affût de tels incidents, qu'ils se produisent en ligne ou dans nos collectivités. À mon avis, nous avons beaucoup de travail à faire à ce chapitre.
Je suis très fière des efforts que nous menons, surtout dans le cadre du plan d'action canadien de lutte contre la haine. En fait, il s'agit vraiment d'adopter une approche pangouvernementale pour contrer la haine, que ce soit en appuyant les organisations locales et en leur apportant du soutien ou en améliorant les programmes d'infrastructure en matière de sécurité publique ou, encore, en recueillant des données. Par ailleurs, il faut soutenir les victimes, car nous avons malheureusement été témoins d'incidents partout au pays. Nous devons donc nous assurer de soutenir également les victimes.
Dans ce budget en particulier, nous avons prévu 270 millions de dollars pour le plan d'action canadien de lutte contre la haine, un plan qui vise justement à régler le genre de situation que vous avez mentionnée. En outre, nous lancerons bientôt la toute nouvelle stratégie canadienne de lutte contre le racisme, et nous en parlerons en temps et lieu. Nous tenons à ce que les Canadiens se reconnaissent dans le travail qui se fait. Le monde n'est plus ce qu'il était il y a quelques années, et je pense que nous devons tenir compte de ces réalités et nous assurer de constamment chercher à bâtir un Canada très inclusif.
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Merci, monsieur le président.
Madame la ministre, bonjour. Je vous remercie de votre présence.
Je me suis pincée quand j'ai lu dans le budget de 2024 qu'on annonçait un montant maximal de 2 400 $ par année pour la Prestation canadienne pour les personnes handicapées. Cela représente 200 $ par mois, ou, comme le disent les groupes qui représentent les personnes en situation de handicap, 6 $ par jour, et ce, à partir de 2025.
Ce que j'en comprends, c'est que vous ne respectez pas du tout la Loi canadienne sur l'accessibilité, accueillie l'année dernière avec enthousiasme par tous les groupes consultés — je dirais même dans l'allégresse et presque la main sur le cœur —, pour montrer que, cette fois, on y était.
Ce qui était prévu dans la Loi, c'est que les critères d'admissibilité, les conditions dans lesquelles les prestations seraient versées, le montant de la prestation et la méthode de calcul seraient définis par règlement, entre autres, selon le principe « Rien sans nous ».
Pour le gouvernement, c'est important. Le règlement devait être déposé un an plus tard, soit dans un mois.
Or nous n'avons donc toujours pas de règlement; on n'a pas consulté les personnes concernées pour lesquelles on devait définir ce règlement; et on annonce maintenant une prestation maximale de 2 400 $ à partir de juillet 2025.
Madame la ministre, reconnaissez-vous que, ce qui est historique, c'est d'avoir enfreint totalement la Loi?
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Madame la ministre, vous ne répondez pas à ma question.
Pour la première fois, vous voulez faire une annonce électorale, alors que la Loi précisait clairement que vous deviez consulter les personnes concernées sur le règlement qui doit être déposé.
Je ne parle même pas des rapports d'étape que vous deviez présenter ici au Comité et dans d'autres lieux de la Chambre six mois après.
Vous avez presque enfreint la loi et vous nous dites que c'est la première fois.
Ce serait mieux qu'il n'y ait pas de première fois et que les choses soient faites correctement.
Comment allez-vous garantir que, d'ici un mois, nous assurerons aux personnes en situation de handicap qu'elles obtiendront un règlement correspondant à l'objectif de la Loi, qui est de sortir les gens de la pauvreté?
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Merci, monsieur le président.
Je vous souhaite la bienvenue, madame la ministre.
Je suis très heureuse que vous soyez ici, car c'est vraiment à vous qu'il incombe de rendre des comptes au sujet des décisions qui ont été prises dans le budget, et nous voulons aller au fond des choses aujourd'hui.
Madame la ministre, l'annonce faite dans le budget à propos de la prestation canadienne pour les personnes handicapées prouve que votre gouvernement n'a pas tenu compte de l'avis des personnes handicapées et qu'il a décidé de légiférer sur la pauvreté chez les personnes handicapées plutôt que de la réduire.
Les personnes handicapées ont demandé une prestation adéquate, facile d'accès et non assujettie aux récupérations des provinces et des territoires. Votre gouvernement a choisi de ne rien faire de tout cela. Il ne semble jamais manquer d'argent pour subventionner les grandes sociétés et les riches PDG, mais en ce qui concerne le soutien essentiel promis aux personnes handicapées, il n'a soudainement que des miettes à leur offrir. Deux cents dollars par mois, c'est insultant, et vous avez vu la réaction des Canadiens. Ils ne sont pas contents.
Pourquoi avez-vous choisi de ne pas tenir compte des commentaires formulés depuis des années par la communauté des personnes handicapées et de proposer une prestation de 200 $ qui est liée au crédit d'impôt pour personnes handicapées, lequel est inaccessible?
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Je pense qu'il importe de reconnaître également qu'il y a 13 mécanismes différents par lesquels les provinces et les territoires versent et distribuent des prestations dans leurs champs de compétence. Le crédit d'impôt pour personnes handicapées est un moyen pour les Canadiens en situation de handicap d'obtenir le soutien dont ils ont besoin. Plus de 600 000 personnes handicapées pourront bénéficier de cette prestation.
Autre fait important: nous avons prévu des fonds supplémentaires dans le budget pour nous assurer d'avoir un mécanisme exempt d'obstacles afin de veiller à ce qu'un plus grand nombre de personnes puissent se prévaloir du crédit d'impôt pour personnes handicapées, qui, en fait, est aussi un mécanisme pour certaines provinces et certains territoires, à l'instar d'autres prestations, comme la prestation pour soins dentaires, la prestation canadienne pour enfants handicapés et certaines des autres prestations que le gouvernement fédéral offre à ces gens.
Je trouve qu'il est vraiment important que nous ayons une certaine uniformité à l'échelle du pays pour nous assurer que certaines des personnes les plus vulnérables dans nos collectivités... Peu importe que vous viviez à Terre-Neuve ou en Colombie-Britannique, nous tenons à ce qu'il y ait une uniformité...
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Je vous remercie de votre réponse. Je vais maintenant revenir sur le temps que j'ai passé ici.
Ce que nous avons constaté aujourd'hui, c'est que la ministre répond à chaque question par la même réponse. Si vous regardez simplement ce...
Les gens attendent des réponses, madame la ministre. Avec tout le respect que je vous dois, ce dossier est le vôtre, cela suffit. Ce que vous faites depuis une heure, ou depuis le temps que nous avons passé ici, suffit.
La prestation pour personnes handicapées est de 6 $ par jour, ou 200 $ par mois. Lorsque l'ancienne ministre, , a témoigné devant notre comité au sujet du projet de loi le 31 octobre 2022, elle a déclaré ce qui suit: « Cela permettra vraiment à beaucoup de gens de sortir de la pauvreté. ».
Les gens regardent nos délibérations à la maison. Ils n'ont pas les moyens de subvenir à leurs besoins. Un Ontarien demande l'aide médicale à mourir parce qu'il est sans abri. Des personnes handicapées demandent l'aide médicale à mourir.
Donnez des réponses aux Canadiens aujourd'hui. Les gens assis à cette table ont posé la question suivante à plusieurs reprises: pensez-vous que 6 $ par jour suffiront à sortir les gens de la pauvreté, ou votre ancienne ministre avait-elle tort?
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Je vais vous raconter l'histoire que les deux personnes de ma circonscription m'ont communiquée. Voici comment elles décrivent ce que vous leur avez donné. Je veux que vous répondiez à ce qu'ils ont dit.
Selon ces personnes — et ce sont les mots qu'elles ont employés —, le gouvernement libéral-néo-démocrate est comme un exercice de confiance. Vous leur avez dit que vous alliez les attraper. C'est comme le jeu de confiance auquel on joue lorsqu'on dit à quelqu'un: « Tombe dans mes bras, et je t'attraperai ». Vous avez dit aux membres de la communauté des personnes handicapées que vous les attraperiez lorsqu'ils tomberaient. Vous leur avez fait ces promesses. Puis, selon eux, non seulement vous ne les avez pas attrapés, mais vous vous êtes éloignés sans les en informer.
Voilà ce qu'ils éprouvent. Ils demandent l'aide médicale à mourir parce que leur taux d'itinérance sous la gouverne du actuel est phénoménal. C'est sous la gouverne du premier ministre actuel que l'on a enregistré le taux d'utilisation des banques alimentaires le plus élevé.
Au lieu de venir ici et de dire aux gens que vous avez fait cette annonce sans précédent et que c'est une merveilleuse nouvelle, vous pourriez tout aussi bien aller dire à l'entraîneur des Maple Leafs que leur effort a été formidable.
Cette annonce est ridicule, et je pense que les gens méritent une réponse.
Je sais que vous vous souciez de la situation des personnes handicapées. Vous vous en préoccupez certainement, sinon vous n'occuperiez pas ce poste, mais certaines personnes demandent réellement l'aide médicale à mourir parce qu'elles n'ont pas les moyens de subvenir à leurs besoins, et vous intervenez en ce moment pour leur dire que 6 $ par jour est un montant considérable.
Pensez-vous que les personnes handicapées devraient pouvoir demander une aide médicale à mourir, oui ou non?
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Merci beaucoup, monsieur Fragiskatos.
Je vous remercie également, monsieur le président.
Madame la ministre, comme nous le savons, le Canada est un pays merveilleux et extrêmement diversifié. Cette diversité fait partie de ce qui rend le Canada aussi riche et aussi prospère. J'estime — et je suis sûr que vous partagerez mon avis — que les dirigeants politiques qui représentent un pays comme le Canada ont la responsabilité de rassembler les gens, de promouvoir la diversité qui fait de nous un pays plus fort, fondé sur des valeurs communes, et de condamner tous les groupes d'extrême droite qui menacent cette cohésion sociale.
Nous savons que le chef du Parti conservateur, M. Pierre , a organisé des activités de financement secrètes en collaboration avec on ne sait trop qui, mais la semaine dernière, nous avons appris qu'il avait visité un campement établi par des personnes liées à Diagolon, un groupe qui fait la promotion de discours violents et de points de vue haineux et qui souscrit à des objectifs nationalistes blancs.
En fait, au cours du week-end, le chef de Diagolon a publié le message sur sa chaîne Telegram: « Les conservateurs doivent se rendre compte qu'ils font face à des dangers physiques, que leurs familles seront prises pour cible et qu'aucune possibilité de paix ne pourra exister tant que ces gens se promèneront librement. Comme nous ne pouvons pas coexister, quelqu'un doit partir. » Le message continue d'exhorter les gens à déclencher une guerre civile au Canada, en demandant aux adeptes de Diagolon de s'y préparer et en déclarant que la guerre est en route et qu'ils doivent agir en conséquence.
Quelle est votre réaction face à l'affiliation de M. à ces groupes extrémistes qui ne croient pas que les Canadiens de confessions ou d'ethnies différentes puissent coexister et que « quelqu'un doit partir », sinon cela conduira à la guerre?
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Je vous remercie de votre question, monsieur Gerretsen.
Pour répondre à votre question, je pense franchement que son comportement n'est pas seulement dégoûtant ou imprudent; il est en fait très dangereux. Je crois que nous sommes tous au courant de la montée de la haine qui peut être observée dans l'ensemble du pays, un phénomène qui est très inquiétant et bouleversant. Je pense que le fait de s'opposer à la haine ne devrait pas seulement être... C'est ce qu'il convient de faire et, en tant que chef de file, vous devez vous élever contre la haine.
Comme je l'ai mentionné plus tôt lorsque j'ai parlé de notre plan d'action pour lutter contre la haine, nous avons affecté 273 millions de dollars à ce projet dans le budget et, en toute honnêteté, nous l'avons fait en raison des discours que nous entendons partout au pays. Le devrait avoir honte de s'acoquiner avec les partisans de Diagolon, une organisation terroriste d'extrême droite, et je crois qu'il devrait également en être tenu responsable. J'estime que les Canadiens devraient lui demander quelle est sa position à cet égard. Il n'a pas encore dénoncé ce groupe.
Il est également très révélateur pour les Canadiens que tout ce qui l'intéresse, c'est de gagner un pouvoir politique et non de s'occuper des problèmes qui touchent les Canadiens en ce moment. Je pense qu'il est imprudent de s'associer à des groupes d'extrême droite qui incitent les gens à la violence et à la désinformation. C'est dangereux et, franchement, les Canadiens devraient connaître sa position.
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Merci, monsieur le président.
Nous sommes saisis d'une motion qui n'a pas fait l'objet d'un avis. Je sais que la personne qui a présenté cette motion ne fait pas habituellement partie du Comité, alors il se peut qu'elle ne soit pas au courant de cette règle, mais les membres du Comité ont convenu de présenter des avis de motion.
En ce moment, nous recevons la qui est venue parler du budget principal des dépenses. C'est l'objectif de la réunion. De plus, dans quelques minutes, un autre viendra parler du budget principal des dépenses.
En ce qui concerne les avis de motion, je vais lire ce sur quoi les membres du Comité se sont mis d'accord, c'est‑à‑dire ce qui suit:
Qu'un préavis de 48 heures, interprété comme deux nuitées, soit requis pour qu'une motion de fond qui ne porte pas directement sur l'affaire en cours d'examen par le Comité puisse être proposée, pourvu que:
a) l'avis de motion soit transmis à la greffière du Comité au plus tard à 16 heures du lundi au vendredi;
b) l'avis de motion soit distribué aux membres et aux bureaux des whips de chaque parti reconnu dans les deux langues officielles par la greffière, et ce, le jour même de la réception dudit avis, lorsque celui‑ci a été reçu avant l'heure limite;
c) les avis de motions transmis après l'heure limite ou lors de journées non ouvrables soient réputés avoir été reçus lors du prochain jour ouvrable;
qu'aucune motion de fond ne puisse être proposée lors de réunions tenues à l'extérieur de la Cité parlementaire.
Je précise encore une fois que nous sommes ici pour discuter du budget principal des dépenses et que nous rencontrons des ministres aujourd'hui. Par conséquent, la motion ne semble pas être recevable pour le moment.
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Je vais accepter votre commentaire. Après cela, étant donné que Mme Gray a contesté ma décision, donc....
Non. En fait, je vais arrêter là. Mme Gray a contesté ma décision, quand j'ai décrété que la motion était recevable en raison du ministère concerné, cependant Mme Gray a le droit de contester.
Sur ce, c'est au Comité de confirmer la décision du président ou de donner son avis sur cette décision.
Madame la greffière, veuillez faire une mise aux voix par rappel nominal. La décision de la présidence, à savoir d'autoriser l'étude de la motion, est-elle maintenue?
(La décision de la présidence est maintenue par 6 voix contre 5.)
Le président: Bon, si je comprends bien, la décision du président a été maintenue.
Bon, nous allons passer à Mme Ferreri, qui a…
M. Mark Gerretsen: C'est à M. Coteau.
Le président: En effet, vous avez raison. C'est à M. Coteau. Je ne l'avais pas vu.
Je donne la parole à M. Coteau. Après quoi, ce sera le tour de M. Gerretsen.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vais appuyer cette motion. Je pense qu'à notre époque, dans notre pays, lorsque des politiciens — mais pas seulement des politiciens, les chefs de certains partis — nouent des relations et participent à des rencontres avec des organisations d'extrême droite, il est inacceptable de ne pas se lever pour vraiment dénoncer la situation.
Vous savez, je peux comprendre. J'accorderais au le bénéfice du doute s'il... Vous savez, il a fait une erreur stupide. Il s'est arrêté et ne savait peut-être pas qui étaient ces personnes, et il a vu des pancartes qui l'ont attiré à cet endroit précis. Ensuite, il s'est rendu compte dans quoi il s'était embarqué. Le fait que le chef de l'opposition n'en a pas parlé ou ne l'a pas dénoncé — et il veut être premier ministre du Canada — est tout à fait inacceptable.
J'ai lutté contre le racisme et la haine pendant toute ma carrière politique, et j'ai aussi été victime du racisme et de la haine, donc je trouve tout à fait inacceptable que le ne prenne pas position à ce sujet et agisse comme si c'était juste une situation très ordinaire. Je dirais que non seulement il doit dénoncer ses actes, mais il doit aussi présenter des excuses aux Canadiens, parce que c'est tout à fait inacceptable.
Nous vivons dans un monde où la haine est de plus en plus présente. Lorsque nous regardons ce qui se passe dans le monde, nous constatons la montée de l'extrémisme de droite. Il est important que le adopte une position ferme, dénonce la haine et cet incident précis et présente ses excuses aux Canadiens.
Je remercie le député d'avoir présenté cette motion à notre comité.
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Merci, monsieur le président.
Une motion a été présentée ici pour lancer une discussion très importante avec les ministres, une discussion particulièrement importante pour la communauté des personnes handicapées.
Voyez plutôt ce qui se passe. Nous sommes là, en train de jouer à un jeu partisan, et devinez qui perd? Les Canadiens, les personnes handicapées, dont nous avons déjà parlé, à qui le budget de 2024 promet « l'équité » pour toutes les générations, à 6 $ par jour. Ces mêmes défenseurs des droits des personnes handicapées demandent l'aide médicale à mourir parce qu'ils n'ont pas les moyens de vivre, parce que, sous ce , le coût du logement a doublé, le recours aux banques alimentaires est le plus élevé de l'histoire et le pays est dans le chaos et le désarroi les plus complets.
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C'est facile de m'oublier.
En ce qui concerne la motion, avec tout le respect que je dois aux commentaires de Mme Ferreri, si nous avions simplement voté sur ma motion au moment où je l'ai présentée, la ministre aurait probablement déjà répondu à toutes nos questions et elle serait probablement déjà partie.
En réalité, les conservateurs ne veulent pas voter sur cette motion. C'est la raison pour laquelle ils nous mettent des bâtons dans les roues. C'est la raison pour laquelle ils nous empêchent même d'essayer de traiter la motion. C'est la raison pour laquelle ils doivent maintenant faire un choix difficile, c'est‑à‑dire soit voter pour cette motion — le choix sensé —, soit voter contre.
Toutefois, j'aimerais préciser à mes collègues conservateurs que la pire décision que vous puissiez prendre est d'essayer de faire de l'obstruction à cette motion. Si vous tentez de faire de l'obstruction et que vous vous contentez de parler sans arrêt…
Monsieur le président, à mon avis, la pire chose que les conservateurs puissent faire en ce moment, c'est de faire de l'obstruction, car ils ne feront que repousser l'inévitable et ils montreront aux Canadiens qu'ils ne sont pas prêts à défendre ce qui est juste. Dans ce cas‑ci, monsieur le président, il est évident que ce qui est juste, c'est que les conservateurs votent pour cette motion. S'ils l'avaient fait juste après qu'elle ait été présentée, cette question serait déjà réglée.
Mieux encore, si les conservateurs demandent à leur de faire ce qu'il faut et de s'excuser, je retirerai ma motion. Il suffit de publier, sur les médias sociaux, un message disant qu'il a fait une erreur.
M. Coteau a tout à fait raison. S'il a simplement fait une erreur de jugement, pourquoi est‑il si difficile d'admettre qu'il a fait une erreur de jugement et qu'il n'aurait pas dû agir de la sorte, monsieur le président? C'est ce qu'il aurait dû faire. S'il ne le fait pas, c'est qu'il craint les conséquences politiques qu'entraînerait le fait de tenter de se distancer de ces groupes extrémistes.
Par conséquent, monsieur le président, je demande respectueusement à mes collègues conservateurs de voter sur cette question. Qu'ils votent pour ou qu'ils votent contre, mais qu'ils ne fassent pas d'obstruction. S'ils font de l'obstruction, monsieur le président, ils ne font que montrer qu'ils sont prêts à ne pas faire ce qui est juste pour tenter de sauvegarder la réputation de leur à la suite des gestes qu'il a posés la semaine dernière.
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Il s'agit d'un député du gouvernement libéral, et des ministres libéraux sont ici pour défendre leur bilan en ce qui concerne le budget des dépenses, les personnes handicapées et la façon dont ils représentent les travailleurs. Il a pourtant choisi d'interrompre la réunion pour présenter cette motion. Comme je l'ai dit, cela entraîne des conséquences. Pensez à ce dont nous pourrions parler en ce moment même.
Cependant, M. Gerretsen a choisi de faire ce qu'il a fait. Il savait que les conservateurs voudraient aborder ces questions. Il savait que ses ministres seraient interrompus. En fait, c'était l'objectif de cette tactique, car la motion visait à perturber les délibérations du Comité, afin que nous ne puissions pas entendre la ministre justifier ce montant dérisoire de 6 $ par jour que le gouvernement accorde aux personnes handicapées. Ma collègue lui posait d'excellentes questions à ce sujet et la ministre était visiblement incapable d'y répondre. En désespoir de cause, pour protéger la ministre, M. Gerretsen a déposé sa motion. Il semblerait qu'il tente désespérément de protéger aussi le , dont la comparution a également été perturbée parce que nous débattons de cette motion.
Comme je l'ai dit plus tôt, nous pourrions être en train de parler de nombreux sujets avec ces ministres. Au lieu de cela, nous sommes obligés de discuter de la raison pour laquelle la réunion a été interrompue par cette motion. Elle aurait pu être présentée à n'importe quel autre moment. Les ministres n'auraient pas été ici ce jeudi. Cependant, il s'agit visiblement d'une manœuvre d'un gouvernement qui a beaucoup de choses à cacher. Il tente d'éviter à ses ministres de devoir répondre aux questions du Comité concernant les décisions qu'ils ont prises.
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
J'apprécie les interjections de mes collègues du gouvernement libéral, qui ont décidé de présenter une motion pendant que leurs ministres comparaissent devant le Comité. Je peux vous assurer que cela ne se produira pas lorsqu'il y aura un changement de gouvernement. Nous respecterons nos ministres qui comparaîtront devant le Comité. Nous n'interromprons pas leur comparution avec une motion. Ce que nous manquons…
Je présume qu'il y a maintenant une longue liste d'intervenants au sujet de cette motion. Je sais que d'autres députés de ce côté‑ci souhaitent s'exprimer au sujet de la motion. Je sais que des députés du Parti libéral ne cessent de lever la main pour prendre la parole.
Nous avons maintenant interrompu la comparution de deux ministres parce que vous avez décidé de présenter une motion au Comité, de sorte qu'ils ne peuvent pas répondre à nos questions.
J'aimerais revenir sur les questions que nous aurions pu aborder avec le ministre du Travail. La lettre des Syndicats des métiers de la construction du Canada, qui date du 10 avril, soit littéralement une semaine…
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Je pense que je peux répondre à ces commentaires, en fait.
Monsieur le président, je m'excuse si j'ai utilisé le mauvais terme. Oui, ce devrait être les personnes « vivant avec » un handicap. Je ne voulais pas manquer de respect en utilisant cette terminologie. Ce que je trouve irrespectueux, c'est ce que le député de Kingston et les Îles a fait au beau milieu d'une réunion visant spécialement à entendre la ministre de la Diversité, de l'Inclusion et des Personnes en situation de handicap au sujet du fait que les personnes handicapées reçoivent 6 $ par jour. Au lieu de permettre la discussion, comme cela aurait dû être le cas... Si le député veut parler de manque de respect, je peux dire que c'est un manque de respect que de présenter une motion qui a interrompu le témoignage de la ministre et interrompu les questions des membres du Comité, y compris des députées du Bloc et du NPD. Ils posaient de très bonnes questions à la ministre, et je suis sûr qu'ils voulaient lui en poser d'autres. Je sais qu'ils pensent aussi que le fait de donner 6 $ par jour aux personnes handicapées pour les aider à faire face à la crise actuelle de l'abordabilité, une crise causée par les dépenses inflationnistes du gouvernement libéral qui rendent la vie inabordable, sans compter la taxe sur le carbone... Toutes ces choses ont une incidence énorme sur l'abordabilité au Canada, et la ministre a offert 6 $ par jour en guise d'aide à cet égard.
Utiliser le mauvais terme ou faire accidentellement un lapsus, comme je l'ai fait... Je tiens à m'excuser si les mots que j'ai employés ont offensé qui que ce soit. Ce n'était pas mon intention; ce n'était absolument pas mon intention. Cependant, je me demande si le député de Kingston et les Îles va s'excuser d'avoir interrompu la comparution de la ministre de la Diversité, de l'Inclusion et des Personnes en situation de handicap, alors que des membres du Comité avaient des questions pour la ministre, des questions quant à la mesure dans laquelle 6 $ par jour vont rendre la vie plus abordable pour ces personnes, des questions sur la façon dont elles vont faire face à la crise de l'abordabilité à laquelle tous les Canadiens sont confrontés. Je sais que mes collègues du Bloc et du NPD ont posé de bonnes questions. Ils ont posé des questions très difficiles à la ministre, et nous avions d'autres questions à lui poser.
Je me demande si le député de Kingston et les Îles veut présenter ses excuses aux députées du Bloc et du NPD pour les avoir empêchées de poser d'autres questions à la ministre aujourd'hui en présentant une motion. Je me demande s'il veut présenter ses excuses à la députée du NPD, car il semble que nous ne pourrons pas entendre le ministre du Travail et des Aînés. Je parie qu'elle a des questions à poser au ministre du Travail et des Aînés à cet égard.
Je pense que j'en ai assez dit.
Merci, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président.
Je suis absolument déçue que nous en soyons là. Je suis très déçue que le NPD plie encore une fois l'échine devant les libéraux.
Comme on l'a dit, le ministre du Travail et des Aînés était censé commencer sa comparution il y a un certain temps. Nous accueillons également la ministre de la Diversité, de l'Inclusion et des Personnes en situation de handicap. Les membres réguliers du Comité savent à quel point il est difficile de faire venir un ministre ici pour qu'il rende compte des décisions que lui et son ministère prennent. Je ne peux absolument pas croire que le NPD est encore une fois au service du gouvernement libéral, alors que je sais que Mme Zarrillo s'est faite la championne des personnes handicapées. Le NPD est toujours au premier plan des discussions lorsque nous menons des études ou quand nous recevons un ministre. Je suis choquée — très, très choquée — qu'elle veuille enlever du temps aux deux ministres. J'espère que cela ne se reproduira plus.
Monsieur le président, je propose que le Comité poursuive avec la comparution de la ministre de la Diversité, de l'Inclusion et des Personnes en situation de handicap afin qu'elle puisse parler de l'échec du gouvernement libéral concernant le versement de la prestation canadienne pour les personnes handicapées.
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Je vais m'en tenir à mon opinion initiale. Je considère qu'il s'agit d'une motion dilatoire et je la mets aux voix.
Madame la greffière, pouvons-nous procéder à un vote pour savoir si le Comité souhaite revenir à la comparution de la ministre et mettre fin au débat sur la motion?
(La motion est adoptée par 6 voix contre 5.)
Le président: Le Comité a pris une décision. La question est réglée.
Mesdames et messieurs, silence.
Nous revenons à la témoin, Mme Khera. Le Bloc a droit à une question, tout comme le NPD.
Mme Chabot dispose de deux minutes et demie...
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Oui, je suis au courant de cette disposition.
Monsieur le président, si vous me le permettez, je pense qu'il est également important de reconnaître que dans le budget, nous avons prévu un financement important pour faire en sorte que l'accès au CIPH, le crédit d'impôt pour personnes handicapées, soit exempt d'obstacles.
En fait, nous nous attendons à ce que plus de gens demandent le CIPH. Le financement prévu dans le budget vise à faire en sorte que nous assumions les coûts du CIPH, de sorte que les coûts ne soient pas assumés par les personnes handicapées.
Nous avons également mis en place des services d'orientation qui aideront les organismes communautaires qui aident les personnes handicapées à obtenir un soutien supplémentaire. En même temps, nous nous assurons de travailler avec les membres de la communauté qui font ce travail en première ligne. Il y a le travail qui se fait...
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais certainement qu'il y ait plus de femmes élues autour de cette table, car nous pouvons, en fait, faire deux choses en même temps: nous pouvons dénoncer la suprématie blanche et nous occuper des personnes handicapées. Ce n'est pas possible chez les conservateurs et les libéraux, qui ont tenu leur petit débat aujourd'hui. C'est pourquoi, après le règne des gouvernements conservateurs et libéraux, plus d'un million de Canadiens handicapés vivent toujours dans la pauvreté.
Je dirais à la ministre que ce paiement de 200 $ par mois par le biais du CIPH a donné lieu à une importante perte de confiance. Ce n'est pas ce que les défenseurs des personnes handicapées ont demandé. Ce n'est pas ce que la communauté des personnes handicapées a demandé. Pire encore, ce n'est pas ce que les personnes handicapées à faible revenu ont demandé.
Je vais revenir sur ce qui a été dit au sujet du comité à l'ARC. La ministre a parlé d'un comité. Des défenseurs des personnes handicapées ont dit au gouvernement que l'admissibilité automatique à la Prestation canadienne pour les personnes handicapées est aussi simple que de procéder à un ajout au formulaire T5007, ce qui permettrait ensuite à l'ARC d'effectuer l'inscription automatique à la Prestation canadienne pour les personnes handicapées.
Pourquoi le gouvernement n'a‑t‑il pas agi à cet égard?
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Monsieur le président, si vous me le permettez, j'aimerais clarifier deux choses à l'intention de ma collègue.
Il y a à l'ARC un comité consultatif des personnes handicapées qui se penche sur le crédit d'impôt pour personnes handicapées, pour veiller à ce que les personnes qui ont vécu des expériences... Il fait le travail nécessaire pour s'assurer que l'accès au CIPH soit aussi exempt d'obstacles que possible.
Grâce aux investissements que nous effectuons, nous nous attendons à ce qu'un plus grand nombre de personnes demandent le crédit d'impôt pour personnes handicapées. Les investissements prévus dans le budget permettront au gouvernement du Canada d'assumer des coûts, à savoir les coûts associés au CIPH.
En même temps, nous offrons un financement important pour que les organisations sur le terrain — et bon nombre d'entre elles ont participé au travail qui nous a permis d'en arriver au stade actuel — soient en mesure d'aider au sein de leurs collectivités et de soutenir les personnes handicapées.
Je pense que nous avons tous un rôle et une responsabilité à assumer. Nous pouvons tous jouer un rôle plus important en veillant à ce qu'un plus grand nombre de personnes puissent demander le CIPH, qui est également une porte d'entrée vers d'autres prestations fédérales et provinciales existantes.
Merci.
Monsieur le ministre, je suis sûr que vous avez vu la lettre des Syndicats des métiers de la construction du Canada concernant les emplois chez Stellantis. Je pourrais vous la lire, mais je ne le ferai pas. L'une de leurs principales préoccupations, c'est que NextStar refuse de signer un protocole d'entente avec les SMCC garantissant l'embauche d'entrepreneurs canadiens locaux. Le taux de chômage dans la région de Windsor s'élève à 8,1 %.
Dans le cadre de votre rôle en tant que ministre du Travail, qui consiste à protéger les travailleurs syndiqués, avez-vous exigé que NextStar signe un protocole d'entente avec les SMCC pour garantir l'embauche d'entrepreneurs canadiens locaux pour l'usine de Stellantis? Si vous ne l'avez pas fait, pourquoi?
Ma question ne portait pas sur tout ce que vous avez demandé ou tout ce que vous pourriez faire. Ma question était très précise. Je vous ai demandé ce que vous avez fait.
Les Syndicats des métiers de la construction du Canada sont très clairs dans leur lettre. Ils disent qu'il y a 180 travailleurs qualifiés locaux dans la région de Kent-Essex, « des mécaniciens de chantier et des métallurgistes [qui] sont sans emploi et prêts à effectuer le travail ». En fait, « des travailleurs canadiens sont de plus en plus remplacés par des travailleurs étrangers ». C'est ce qu'on peut lire notamment dans cette lettre datée du 10 avril. Ils demandent que NextStar signe un protocole d'entente avec les SMCC concernant l'embauche de travailleurs canadiens, et non de travailleurs de remplacement étrangers.
La question que je vous ai posée est la suivante: avez-vous exigé cela? Dans le cadre de votre rôle à titre de ministre du Travail, avez-vous communiqué avec NextStar pour lui dire: « Vous devez signer un protocole d'entente avec les SMCC »?
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Merci, monsieur le président, et bonjour, chers collègues.
Monsieur le ministre, merci d'être venu.
Je dois dire qu'il est stupéfiant, mais formidable, de voir ce nouvel appui aux syndicats canadiens et aux travailleurs de la part du Parti conservateur. C'est étonnant, mais j'en suis ravi.
Je veux vous parler, monsieur le ministre, du projet de loi . Comme vous le savez, nous venons de l'étudier. Nous avons entendu de nombreux excellents témoignages qui, à mon avis, ont vraiment permis de dissiper beaucoup de mythes, en particulier l'idée fausse selon laquelle les syndicats et les travailleurs veulent faire la grève, que c'est tout ce qu'ils désirent et que ce projet de loi pourrait avoir une incidence en ce sens.
Nous avons reçu Sean Strickland, des Syndicats des métiers de la construction du Canada. Il a dit que quiconque laisse entendre que les syndicats veulent faire la grève, que c'est ce qu'ils désirent et qu'ils sont impatients de faire du piquetage, est déconnecté. Ceux qui sont de cet avis sont déconnectés des réalités au sein de notre économie et de notre marché du travail.
Nous savons que ce projet de loi amènera les parties à la table de négociation. Vous avez toujours dit, au cours de nombreuses grèves, que les meilleures ententes sont conclues à la table de négociation. Nous savons que ce sont les meilleures ententes qui soient pour les travailleurs. Je me demande si vous pouvez nous en dire un peu plus sur le projet de loi et sur les raisons pour lesquelles il est si important. Puis, en revanche, veuillez nous expliquer pourquoi une loi sur le droit au travail, qui semble être favorisée par le , pourrait nuire aux travailleurs.
Merci, monsieur le ministre.
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Rien de tout cela n'est simple. Je reviendrai à la situation en Colombie-Britannique l'été dernier qui a duré deux semaines — deux semaines de trop, bien franchement — où, encore une fois, il était question, d'un côté, de la British Columbia Maritime Employers Association, ou BCMEA, qui représente les employeurs, des acteurs privés. Puis, de l'autre côté, se trouvait le syndicat des débardeurs, lui aussi un acteur privé. Nous confions à ces acteurs privés nos chaînes d'approvisionnement, en particulier dans l'Ouest, à partir de l'Ontario. La grève a grandement bouleversé l'économie. Chaque jour, je me rendais à l'hôtel pour une nuit de plus, en pensant que ce serait la dernière, mais la grève a duré deux semaines.
Pour poursuivre dans la même veine, nous avons lancé un processus. Je ne me suis jamais contenté de conclure une entente. Quelque chose ne tournait vraiment pas rond dans cette situation. Franchement, si on vous confie quelque chose d'aussi important que les chaînes d'approvisionnement de ce pays, vous avez intérêt à bien vous en occuper. De toute évidence, ce n'était pas le cas. Je n'étais pas convaincu que les questions fondamentales de ce litige avaient été réglées. Nous sommes en train de mettre sur pied une commission d'enquête sur l'industrie. C'est une initiative qui a été demandée. Nous venons d'annoncer les noms des commissaires. C'est une grande nouvelle. Ce sera une grande nouvelle. Ils feront leur travail avec diligence au cours de la prochaine année. Ils vont parler aux gens.
Écoutez, on remarque que le texte de loi ne se résume pas à l'interdiction des travailleurs de remplacement; il vise également à s'entendre sur le libellé d'un accord de maintien des activités. Quelles activités doivent se poursuivre normalement? Sur quelles activités pouvons-nous tous nous entendre pour dire qu'il faut les maintenir? Le recours à des travailleurs de remplacement ne fait qu'exacerber l'instabilité. Une telle décision aggrave l'insécurité de tellement de travailleurs et renforce le sentiment de manque total de respect.
Pouvez-vous vous imaginer, monsieur Long, vous rendre au travail un jour et voir quelqu'un aller faire votre travail parce qu'un conflit a éclaté?
J'ai l'impression que vous voulez poser une question complémentaire.
Merci de votre réponse. Je sais que vous pourriez en parler longuement, tout comme moi.
Je veux aussi parler des événements d'hier d'un bout à l'autre du pays. Je suis heureux d'avoir eu un vol tard dans la journée, ce qui m'a permis d'assister à la cérémonie du Jour de deuil national au Centre Frank et Ella Hatheway de Saint John. Le nombre de participants était incroyable. Il y avait probablement plus de 300 personnes, principalement des membres de syndicats. La cérémonie était merveilleuse et émouvante.
Comme vous l'avez dit en ce qui concerne les droits des travailleurs, lorsque le Canada hausse les attentes, les pays du monde entier emboîtent le pas. Pouvez-vous nous parler de ce que nous faisons et continuons de faire pour améliorer les droits des travailleurs au Canada?
Je pense que l'une de nos initiatives les plus importantes est d'inclure la santé mentale dans la santé et la sécurité au travail. Je pense que cela aurait dû être fait il y a longtemps, mais nous passons maintenant à l'action.
Le Jour de deuil national nous donne beaucoup de matière à réflexion. J'ai participé à deux de ces journées, l'une avec les SMCC, ici à Ottawa, et l'autre avec le Congrès du travail du Canada. De trop nombreuses personnes sont mortes dans ce pays en raison d'incidents liés au travail. Il y en a eu environ 1 000 en 2022, la dernière année pour laquelle nous avons toutes les statistiques.
Si on travaille avec les provinces... Les provinces sont responsables d'environ 94 % de la main-d'œuvre au pays, tandis que 6 % relèvent du gouvernement fédéral. Nous continuons de discuter et de coopérer avec les syndicats et leurs membres pour trouver des façons de protéger les travailleurs canadiens dans chaque milieu de travail. Le problème n'est pas attribuable à un manque de diligence de la part de qui que ce soit, pour être honnête avec vous, mais nous devons continuer à faire mieux. Nous devons continuer à nous aider à avancer.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, monsieur le ministre. Je vous remercie de votre présence. J'aurais bien aimé entendre votre allocution, mais vous pourrez nous la transmettre par écrit.
Au cours de l'étude du projet de loi , nous avons eu le plaisir d'entendre des représentants du Conseil canadien des relations industrielles, le CCRI. Ils nous ont parlé de leurs effectifs. J'ai trouvé cela assez troublant, personnellement. J'ai trouvé que l'équipe était assez faible, pas sur le plan de la qualité, mais quant au nombre d'employés.
Avez-vous prévu les ressources nécessaires pour que le projet de loi C‑58, qui est ambitieux et qu'on souhaite pouvoir améliorer et adopter, soit applicable?
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Je vous remercie de votre question.
[Traduction]
Oui, nous fournirons toutes les ressources nécessaires. Nous comprenons très bien les nouvelles responsabilités et l'ampleur du travail que nous allons confier au Conseil canadien des relations industrielles, ou CCRI, et nous comprenons que nous réussirons seulement à interdire les travailleurs de remplacement si le Conseil peut faire son travail.
Je m'attends à ce que, dans les semaines et les mois à venir, vous continuiez de nous mettre sur la sellette, et j'en suis heureux, car le succès de cette initiative dépendra du CCRI. Nous sommes déterminés à fournir les ressources nécessaires pour réaliser cet objectif.
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Monsieur le ministre, je veux quand même vous exprimer nos préoccupations.
Regardons la situation qui se passe, actuellement, au port de Québec. Il y a un lockout, avec des travailleurs de remplacement, plus de 18 mois. Cela m'amène à vous poser deux questions.
D'abord, que fait le gouvernement, actuellement, pour tenter de dénouer cette impasse?
Ma deuxième question a trait aux délais. Disons que tout va bien aller, que le projet de loi anti-briseurs de grève sera adopté, qu'il recevra la sanction royale cet automne et qu'il entrera en vigueur 18 mois plus tard. Cela laisse à ceux qui vont être en conflit tout le temps nécessaire pour s'organiser, de faire des lockouts et d'embaucher des travailleurs de remplacement. Cela donne toute leur chance aux coureurs de déroger, pendant qu'ils peuvent le faire, à ce projet de loi qui est très important. C'est cela, l'impact du délai.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie le ministre et son personnel de leur présence aujourd'hui.
Hier, c'était le Jour de deuil national, qui rend hommage aux travailleurs qui sont morts, qui ont été blessés ou qui tombent malades en raison de leur travail.
Dans ce contexte, et comme ma collègue l'a demandé, j'aimerais savoir quand le gouvernement cessera de punir plus de 100 000 travailleurs blessés qui ont vu leur Supplément de revenu garanti récupéré ou qui en ont été privés au cours de la dernière année. Quelles mesures prenez-vous, vous et votre ministère, pour mettre fin à cette injustice envers les travailleurs blessés?
Cela ne fait pas partie du budget. D'autres paiements provinciaux sont exemptés. Proposerez-vous que les paiements provenant des programmes d'indemnisation des accidentés du travail soient exemptés ou ajoutés à la liste des exemptions? Quand le ferez-vous?
Il s'agissait des aidants, de l'économie des soins et de la nature sexospécifique de ce travail, et du fait qu'il est temps que l'économie des soins reçoive le respect et l'attention qu'elle mérite. Comme je l'ai mentionné, ce sont principalement des femmes immigrantes et des personnes de diverses identités de genre qui accomplissent ce travail.
J'ai été heureuse de voir que le budget contenait une proposition visant à mettre en place une table sectorielle sur l'économie des soins, et que l'on avait l'intention de lancer des consultations sur l'élaboration d'une stratégie nationale pour les aidants.
Je me demande si vous pouviez nous en dire davantage sur ces deux éléments. Donnez-nous des renseignements sur chaque élément, sur les échéanciers et sur la façon dont vous envisagez leur mise en œuvre.
J'aimerais seulement ajouter quelque chose. J'ai entendu l'histoire d'un aidant en soins palliatifs qui travaillait dans des foyers. Il s'occupait de personnes en phase terminale. Les travailleurs immigrants qui oeuvrent dans le domaine des soins palliatifs n'ont pas l'occasion de faire leur deuil. On ne leur donne pas le temps de faire la transition entre un domicile et un autre. J'aimerais vraiment que l'on puisse changer cela. Tous ces travailleurs sont si importants, mais je ne veux pas que l'on oublie ceux qui travaillent dans le domaine des soins palliatifs.
Très rapidement, j'aimerais aussi parler des personnes handicapées. Nous avons déjà parlé de la Prestation canadienne pour les personnes handicapées et des Canadiens en âge de travailler. Vous étiez ici aujourd'hui lorsque nous avons parlé du Code canadien du travail et du fait qu'une personne qui occupe un emploi peut déclarer qu'elle a un handicap, qu'il soit physique ou mental, afin de bénéficier de mesures d'adaptation.
Avez-vous une idée de la façon dont cela pourrait s'intégrer à la Prestation canadienne pour les personnes handicapées sous forme de supplément de revenu pour les Canadiens en âge de travailler? Existe‑t‑il une solution équitable qui serait équivalente à ce que reçoivent les gens sur le marché du travail?
Merci, monsieur le ministre. Nous allons vous laisser partir. Nous avons dépassé le temps qui nous était imparti. Il était 17 h 40 lorsque nous avons commencé.
J'aimerais obtenir l'accord du Comité. Nous avons préparé une ébauche de communiqué de presse pour inviter la population à soumettre des mémoires dans le cadre de notre étude sur le projet de loi . Le texte a été distribué. Approuvez-vous cette ébauche? Cela ne suscite pas la controverse. Y a‑t‑il consensus pour que nous publiions le communiqué de presse?
Madame la greffière, je crois qu'il y a consensus.
Merci beaucoup.
J'aimerais vous remercier, monsieur le ministre, ainsi que votre personnel, de votre comparution dans le cadre de cette brève séance, qui vous a permis de vous abstenir de faire votre déclaration liminaire de cinq minutes.
La séance est levée.