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Monsieur le Président, il est en effet important de rappeler à chaque personne à la Chambre l'importance des mesures sanitaires.
Je voudrais d'abord remercier bien humblement la population de la circonscription de Joliette de la confiance qu'elle m'a réitérée. Je tiens évidemment à remercier tous les bénévoles ainsi que toutes les militantes et tous les militants qui ont mis la main à la pâte durant la dernière campagne électorale. C'est pour moi un grand honneur de pouvoir prêter ma voix à la population de la circonscription de Joliette, que je représente.
Je vais parler du projet de loi , concernant les mesures de soutien en lien avec les répercussions économiques de la pandémie.
On le sait, pendant la pandémie, il y a vraiment eu un ralentissement de l'économie, voire une récession, et des secteurs ont dû être fermés pour respecter les mesures sanitaires, ce qui a donné un coup dur à l'économie.
Au cours du dernier siècle, on a appris en économie que la moins mauvaise des solutions dans pareils moments est que l'État prenne le relais et mette des mesures en place pour soutenir le revenu. On a donc eu la Prestation canadienne d'urgence, la Subvention salariale d'urgence du Canada, puis la Subvention d'urgence du Canada pour le loyer. Pour que ces mesures soient efficaces, il faut évidemment qu'elles soient précises et bien ciblées. C'est la raison pour laquelle, en règle générale, le Bloc québécois les a appuyées. En effet, au Bloc, nous sommes pour la dépense efficace et contre le gaspillage.
Or, on semble maintenant sortir de la crise économique liée à la pandémie et c'est encourageant. D'ailleurs, à ce sujet, les dernières statistiques publiées par le gouvernement montrent que, pour la période 21, on en est à un peu plus de 300 000 demandes pour la Subvention salariale, soit à peu près 10 fois moins qu'il y a quelques périodes à peine. On semble donc être sur la bonne voie.
Toutefois, on n'est pas sans savoir que certains secteurs de l'économie, certaines entreprises, certaines travailleuses et certains travailleurs ont été plus durement touchés par la pandémie. Certains secteurs auront besoin de plus de temps pour retrouver la normale qu'ils connaissaient avant la pandémie. Pour notre part, nous croyons qu'il est important d'instaurer des programmes efficaces pour aider ces secteurs à surmonter la pandémie. Nous le croyons parce que nous voulons pouvoir compter après la pandémie sur les femmes et les hommes qui travaillent dans ces secteurs, une fois que nous serons revenus à la nouvelle normale. En attendant, par contre, il faut être prêt à fournir un effort collectif parce que le bien commun l'exige.
Dès nos premiers échanges après sa nomination à ce poste durant la précédente législature, j'avais souligné à la l'importance de cibler les mesures et de la notion de prévisibilité. Contrairement aux périodes précédentes qui en faisaient souvent peu de cas, ces deux éléments se retrouvent dans le projet de loi C‑2.
Les deux mesures proposées par le projet de loi s'appliqueront jusqu'en mai 2022, avec la possibilité d'être prolongées jusqu'en juillet. On a donc une prévisibilité intéressante et, pour la première fois, on cible des secteurs précis. De prime abord, tout cela semble bien intéressant et nous le saluons.
Dans l'immédiat, le gouvernement évoque à la Chambre l'urgence d'agir: la dernière période est terminée et il faut adopter le projet de loi pour éviter une interruption des subventions. Il faut donc se dépêcher, au point que cela exigerait même un bâillon.
Je tiens à rappeler à la Chambre que c'est certainement le Parti libéral et son gouvernement qui portent la responsabilité de l'urgence actuelle. La population désirait-elle vraiment une élection générale? Il semble que non, mais le gouvernement espérait obtenir un mandat majoritaire. Or, la population lui a rappelé qu'il ne l'aurait pas. De plus, le gouvernement a pris deux mois avant de rappeler la Chambre, deux mois durant lesquels on aurait pu étudier le projet de loi C‑2 et prendre le temps de s'assurer qu'il répond adéquatement aux besoins de la population et des secteurs économiques. Cela n'a pas été le cas, cependant, puisque le gouvernement a préféré retarder l'ouverture de la nouvelle législature et la reprise des travaux de la Chambre.
Le gouvernement dit maintenant qu'il y a urgence d'agir. C'est évident. Cela me fait penser à l'étudiante ou l'étudiant qui a deux semaines pour étudier ou faire son travail, mais qui attend la veille de la date limite ou de l'examen et qui se rend compte qu'il y a urgence. Il y a urgence, évidemment, mais c'était à cette personne de s'y prendre avant.
On peut rappeler cette leçon au gouvernement. C'est à lui de prendre ses responsabilités. Pour le Bloc québécois, si jamais le projet de loi C‑2 était adopté à l'étape de la deuxième lecture — une possibilité sur laquelle nous émettrons certaines réserves d'ici peu —, il serait hyper important de prendre le temps de bien en étudier les dispositions en comité.
Il est question de pourcentages dans des secteurs comme le tourisme et la culture. Il y a des propositions plus ciblées et plus accommodantes. Il y a des mesures pour les autres secteurs d'activité en général. Il est indiqué qu'on doit avoir perdu 40 ou 50 % de ses revenus avant de recevoir de l'aide: ces pourcentages sont-ils bien ciblés? Pour la Subvention salariale d'urgence du Canada, les gens recevront un pourcentage donné: est‑il bien choisi?
Tout cela doit être étudié en comité. Les hauts fonctionnaires doivent nous dire pourquoi ces pourcentages ont été retenus et quels sont les chiffres et les informations qu'ils ont. Nous pourrons alors décider si la politique proposée ici est bien ciblée ou non. Il faut faire le travail. Il faut entendre les différents milieux et les différents secteurs de la société pour qu'ils viennent nous dire si cela est une bonne mesure ou non et qu'ils nous proposent les modifications qu'ils souhaitent.
Quand la Chambre a adopté sous bâillon des projets de loi d'aide économique, le gouvernement a dû revenir à la Chambre un ou deux mois après pour dire qu'il s'était trompé et qu'il avait fait des gaffes et tourné les coins ronds. Pourquoi? Parce que tout a été adopté à la dernière minute, sans prendre du recul, sans prendre le temps d'étudier les projets de loi et de les bonifier. Des fois, à vouloir aller trop vite, cela nous ralentit et cela ralentit tout le monde.
Au début de la pandémie, il était important d'agir vite et il pouvait donc y avoir des imperfections. Le gouvernement aurait cependant rapidement pu faire mieux, en ciblant mieux et en prenant plus le temps de bien étudier la question, au lieu de proroger le Parlement ou, dernièrement, de déclencher une élection générale et de prendre deux mois avant de revenir siéger à la Chambre.
Je tiens à rappeler que le libellé actuel du projet de loi C‑2 donne un grand pouvoir discrétionnaire à la . Si jamais il fallait ajouter certains secteurs durant la période couverte par l'aide, elle aurait le pouvoir de le faire, tout comme elle pourrait changer les pourcentages au besoin. Ce que nous souhaitons, c'est que, si le projet de loi est adopté, le gouvernement puisse utiliser cette latitude pour bien soutenir les secteurs et répondre rapidement aux besoins.
Il y a un grand absent dans ce projet de loi: les travailleuses et les travailleurs autonomes. Oui, il y a bien l'aide au loyer, mais, en règle générale, il n'y a rien d'autre dans le projet de loi. Je pense en particulier aux travailleuses et aux travailleurs autonomes du secteur de la culture: il est hyper important de bien les soutenir, mais il n'y a rien dans le projet de loi pour l'instant. Cela me pose un problème relativement au principe de ce projet de loi: pourquoi avoir exclu ces travailleurs? C'est vraiment problématique.
Même si le gouvernement laisse entendre qu'il y aura un programme à leur intention dans plusieurs mois, ces travailleurs autonomes pourront-ils surmonter cette période sans revenus? C'est vraiment inquiétant.
Je rappelle qu'au Québec, il y a quelques années, on a demandé aux techniciennes, aux techniciens et aux salariés du secteur de la culture de devenir des travailleuses et des travailleurs autonomes pour bien répondre aux besoins de l'industrie. Ils l'ont fait et c'est donc là un secteur qu'il faut soutenir et aider. Il y a beaucoup de travailleuses et de travailleurs autonomes dans l'économie, mais le gouvernement ne leur apporte rien dans ce projet de loi. C'est problématique.
C'est un secteur, ce sont des gens, des femmes et des hommes qu'il faut soutenir. Il faut les aider à surmonter les effets de la pandémie, qui se font toujours sentir chez eux. Nous ne les oublions pas et cet oubli nous oblige à remettre en question notre appui au principe même de ce projet de loi.
Voilà, ceci établit les grandes lignes de notre analyse du projet de loi. Une fois que j'aurai répondu aux questions, la Chambre pourra entendre le magnifique discours de ma collègue de Terrebonne.
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Monsieur le Président, je souhaite prendre un instant pour remercier une fois de plus les électeurs d'Elmwood—Transcona de m'avoir accordé leur confiance pour représenter leurs intérêts. Je remercie mon épouse, Janelle, et nos enfants, Robert et Noah, qui me soutiennent dans mes fonctions parlementaires, de même que tout le reste de notre famille, de nos amis, ainsi que les nombreux bénévoles qui ont contribué à ma présence ici, aujourd'hui.
Ce projet de loi et le sujet du soutien dans le contexte de la pandémie sont intéressants. Je crois que cela illustre bien le dilemme du Canada, qui doit faire face à deux grands défis. D'une part, il y a le défi de la relance postpandémique, puis d'autre part, il y a la crise climatique. Les deux soulèvent des questions semblables.
Ils soulèvent des questions sur la façon de soutenir les travailleurs qui voient soudainement leur industrie être durement frappée par des forces hors de leur contrôle. Ils soulèvent également des questions sur la façon de soutenir les personnes vulnérables qui ne sont pas en mesure de travailler pendant une crise et qui en subissent les effets économiques, comme l'inflation.
Les deux soulèvent la question de savoir comment nous devrions investir dans les infrastructures et les services de manière à assurer notre résilience à l'égard des défis auxquels nous sommes confrontés. Les deux soulèvent la question de savoir comment nous allons décider qui devrait assumer les coûts des investissements et par quels mécanismes les fonds devraient être versés. Il ne s'agit là que de deux des importantes questions que soulèvent la pandémie et la crise climatique.
Certes, il est important d'assurer la reprise postpandémique, mais je tiens d'abord à rappeler que ces questions ne disparaîtront pas avec la pandémie. Il s'agit de questions que nous devrons régler au cours des années à venir, à mesure que la crise climatique s'aggravera.
En présentant ce projet de loi, les libéraux ont dit très clairement que, en ce qui les concerne, nous tournons la page sur la pandémie. On n'a qu'à regarder autour de soi pour constater que la pandémie est loin d'être une chose du passé. En effet, au cours du débat d'hier sur le Parlement hybride, j'ai entendu de nombreux libéraux dire que la pandémie n'est pas terminée et que ses effets et ses impératifs continuent toujours d'affecter nos vies.
Il suffit de regarder dans certaines régions du pays pour constater que nous sommes en pleine quatrième vague. Même une fois que la crise sanitaire sera derrière nous, nous devrons nous attendre à ce que les conséquences économiques de la pandémie se fassent sentir encore longtemps.
Plus tôt cette semaine, la a affirmé que le Canada avait retrouvé tous les emplois perdus pendant la pandémie. Cette statistique correspond peut-être au nombre d'emplois aujourd'hui vacants, mais il ne faut pas oublier que le taux de chômage avoisine encore les 7 %, que l'inflation dépasse 4 % et que les employeurs se plaignent d'un manque criant de main-d'œuvre.
Que doit-on comprendre de tous ces chiffres? Les députés ont souvent tendance à lancer des chiffres en l'air sans s'attarder à leur signification réelle sur les Canadiens. De nombreux Canadiens cherchent du travail, mais ils n'ont pas les compétences, l'instruction ou l'expérience que recherchent les employeurs. Autrement, ils n'auraient pas autant de mal à trouver du travail, et les employeurs seraient plus nombreux à trouver les employés dont ils ont besoin.
Bref, tandis que ce décalage entre les postes offerts et la main-d'œuvre embête les employeurs et empêche des Canadiens en quête de travail de trouver un emploi, les gens et les entreprises sont confrontés à des coûts à la hausse après avoir épuisé leurs réserves pour tenter de composer avec les perturbations économiques causées par la pandémie. Étant donné le contexte dépeint par les chiffres que j'ai donnés, le gouvernement ne peut absolument pas laisser tomber les gens qui ont le plus besoin d'aide, mais c'est pourtant la voie que propose le projet de loi .
Les néo-démocrates ont soutenu et soutiennent encore très clairement que le gouvernement aurait dû maintenir la Prestation canadienne de la relance économique pour le moment et la ramener à 500 $ par semaine, son niveau initial. Elle a été réduite à 300 $ par semaine cet été, une réduction à laquelle nous nous sommes opposés. Nous avons reproché au gouvernement non seulement de mettre fin à la PCU avec seulement deux jours d'avis, mais aussi de ne pas se prévaloir de l'option qui lui aurait permis de prolonger la PCU jusqu'au 20 novembre grâce à un règlement.
Il aurait suffi d'un petit geste de sa part pour procurer un autre mois de soutien aux quelque 900 000 personnes qui avaient encore recours à l'aide financière fournie par la Prestation canadienne de la relance économique. Il a choisi de ne pas le faire. Ce geste aurait simplement prolongé les prestations, qui auraient pris fin quelques jours avant que nous nous retrouvions à la Chambre pour discuter des prochaines étapes.
Nous savons que le coût de la vie n'a jamais baissé. En fait, ce fut plutôt le contraire. C'est pourquoi il était insensé de réduire le montant de la prestation, qui se chiffrait à 2 000 $ par mois. Le coût du logement, de la nourriture, du chauffage et d'autres choses a augmenté et les libéraux ont jugé bon de réduire le montant de la prestation. Les gens se sont demandé comment ils arriveraient à se procurer l'essentiel avec moins d'argent dans leurs poches.
On ne peut que supposer que l'on tentait simplement d'affamer les gens pour les obliger à retourner au travail: si le montant de la prestation est insuffisant, peut-être réintégreront-ils le marché du travail? Lorsque le gouvernement a constaté qu'il n'obtenait pas le résultat escompté en réduisant à 300 $ par semaine le montant de la prestation, il a décidé de l'annuler complètement. Le problème, comme je l'ai mentionné, c'est que les personnes qui ont besoin d'un emploi ne sont pas celles que recherchent les employeurs. Si c'était le cas, ces personnes auraient un emploi. Voilà déjà un mois que l'appui à la PCRE a été retiré. Personne ne reçoit la PCRE depuis un mois et, pourtant, on n'entend pas les employeurs affirmer qu'ils sont soudainement en mesure d'embaucher les travailleurs qu'ils recherchent et dont leur entreprise a besoin. C'est parce que d'autres facteurs expliquent la pénurie de main-d'œuvre.
Il faut tenir compte du fait que beaucoup de gens travaillent dans des industries qui ne se sont pas encore rétablies. Les emplois disponibles ne se trouvent pas nécessairement dans un secteur qui correspond à leurs domaines d'expérience et de formation, si bien qu'il peut être difficile de trouver un emploi. Il faut aussi tenir compte du fait que beaucoup de gens qui approchaient de la retraite en ont eu un avant-goût, que ce soit en travaillant de la maison ou parce qu'ils ont été mis à pied pendant la pandémie. Parce que le mode de vie à la retraite leur a plu et qu'ils ont constaté qu'ils pouvaient se le permettre, ou encore pour protéger leur santé, ils ont choisi de ne pas retourner au travail. Ces personnes ont travaillé toute leur vie et le moment est venu pour elles de prendre leur retraite. Il y aura sans doute d'autres départs en retraite anticipée à mesure que les employeurs rappellent leurs télétravailleurs sur les lieux de travail.
Si les libéraux voulaient vraiment aider les travailleurs jusqu'à la fin de la pandémie, au lieu de tout simplement mettre fin à l'aide liée à la pandémie, ils auraient travaillé avec les employeurs pour définir les postes à pourvoir et les compétences connexes. Il aurait ensuite aidé des gens à acquérir ces compétences afin qu'ils puissent décrocher ces emplois et n'aient plus besoin des prestations. Au lieu de cela, ils ont décidé de réduire et de supprimer des prestations et de l'aide financière qui auraient pu aider les gens à obtenir la formation nécessaire pour décrocher ces emplois.
Cette décision mesquine et malavisée de mettre fin aux prestations liées à la pandémie n'augure rien de bon pour les réformes promises à l'égard du système d'assurance-emploi, car ces réformes doivent permettre aux gens de recevoir une aide financière pendant qu'ils obtiennent la formation nécessaire pour décrocher les postes offerts sur le marché du travail. Les libéraux avaient l'occasion de le faire avec les prestations liées à la pandémie, et ils ont raté cette chance. Maintenant, nous devons craindre que le problème se reproduise avec la réforme du système d'assurance-emploi. Je dois dire qu'ils se traînent les pieds dans ce dossier. Nous savons depuis longtemps qu'il y a des problèmes structurels dans le système d'assurance-emploi, et les libéraux ont tardé à agir pour y remédier.
Nous avons parlé des coûts associés aux programmes d'aide mis sur pied en réponse à la pandémie. Il vaut la peine de souligner que ce qui est passé sous silence, c'est qu'à leur sommet, la Prestation canadienne d'urgence et la Prestation canadienne de relance économique venaient en aide à quelque 9 millions de Canadiens. Quand on a réduit l'aide offerte, moins de 900 000 personnes y avaient alors accès, ce qui correspond à une réduction de 90 % de la demande. Il s'agit aussi d'une diminution d'au moins 90 % des coûts du programme, sans compter que les libéraux en ont réduit les prestations de 40 %. Par conséquent, les coûts permanents du maintien de la Prestation canadienne de relance économique pendant encore 6 à 12 mois sont nettement inférieurs aux sommes qui ont déjà été consacrées à ce programme.
Même si l'on convient aux fins de la discussion qu'il est temps de passer à autre chose, comme l'affirme la , l'approche ciblée qu'adoptent les libéraux constitue un échec en soi. Prenons l'exemple du secteur du tourisme et de l'hôtellerie. Le programme ciblé du gouvernement se fonde sur le programme de subvention salariale. Un tel programme ne fonctionne que pour les travailleurs qui ont un lien d'emploi, alors que plusieurs Canadiens, comme les agents de voyage indépendants, sont des travailleurs autonomes. Cette industrie comprend beaucoup de gens. Environ la moitié des agents de voyage indépendants sont des travailleurs autonomes. Comme l'Association canadienne des conseillers en voyages indépendants représente quelque 80 000 à 90 000 agents, il s'agit donc de 40 000 à 45 000 personnes. Celles-ci faisaient partie des quelque 800 000 prestataires qui bénéficiaient toujours de la Prestation canadienne de relance économique.
Environ 85 % des travailleurs de cette industrie sont des femmes. Le gouvernement, qui se targue de soumettre toutes ses politiques à une analyse comparative entre les sexes, n'a manifestement pas fait ses devoirs dans ce dossier. Ne pas prolonger des programmes comme la Prestation canadienne de relance économique aura des répercussions fâcheuses sur les femmes parce qu'elles n'obtiendront plus de soutien au revenu.
[Français]
Nous avons parlé plus tôt du secteur des arts et de la culture où beaucoup de travailleurs autonomes n'ont aucun soutien financier. Ces personnes ne reçoivent plus de soutien financier comme la PCU, car ces programmes n'existent plus. Sans employeur, ils n'ont aucun moyen de recevoir de l'aide financière.
[Traduction]
De plus, le projet de loi ne prévoit rien pour corriger les problèmes associés au Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes. De nombreux petits entrepreneurs — qui, de toute évidence, sont le groupe ayant le plus besoin d'aide — nous ont dit que le délai de remboursement d'un an pour pouvoir bénéficier du prêt-subvention accordé par le programme est tout simplement irréaliste parce qu'ils continuent d'éprouver de graves difficultés économiques.
Parlons maintenant de la Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement. Quand j'ai interrogé le à ce sujet plus tôt aujourd'hui, il a dit que cette prestation sera rétroactive au 23 octobre et qu'il était donc acceptable que les libéraux aient aboli la Prestation canadienne de relance économique en avertissant seulement deux jours à l'avance ses bénéficiaires. Toutefois, le ministre associé des Finances a confirmé plus tôt aujourd'hui qu'aucune région ne répond, pour l'instant, aux critères d'admissibilité à la Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement. Le fait que la prestation soit rétroactive au 23 octobre ne revêt donc aucune importance. Cela n'aidera personne parce qu'aucune région ne répond actuellement aux critères fixés dans la mesure législative. Cela changera peut‑être avant le 7 mai, soit la date limite de ce programme de prestations. C'est intéressant parce que le gouvernement avait la possibilité de prendre un décret pour prolonger le programme jusqu'à la fin de juin ou le début de juillet, mais il ne s'en est pas prévalu. La Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement prendra donc fin en mai, sauf si nous adoptons une autre mesure législative pour changer cette date limite.
En ce qui concerne la Prestation canadienne de relance économique, le gouvernement a décidé de ne pas prolonger les prestations jusqu'à octobre et novembre. Il a prolongé les autres programmes, mais il a fait le choix de ne pas le faire avec la Prestation canadienne de relance économique. Pour remplacer cette dernière, le gouvernement a créé un programme qui ne couvre pas la période du 23 octobre à aujourd'hui. Les libéraux ont aussi choisi de ne pas s'accorder la possibilité de prolonger ce programme après le 7 mai. On en vient à se demander ce que les travailleurs ont bien pu faire au gouvernement pour qu'il soit animé d'un tel esprit de vengeance.
Ce n'est qu'une partie des raisons pour lesquelles le projet de loi ne nous permettrait pas de nous diriger dans la bonne direction. Je pense qu'il ne fera rien pour régler une partie des problèmes économiques immédiats que nous avons, comme la pénurie de main-d'œuvre que les employeurs espèrent tant régler. Pour y arriver, le gouvernement devrait faire preuve de leadership et travailler avec les employeurs et les employés ou les personnes sans emploi pour déterminer comment faire correspondre les aptitudes de la main-d'œuvre et les postes disponibles.
Ce ne sont là que certains des aspects problématiques de la version actuelle du projet de loi. En fait, les omissions dans le projet de loi sont encore pires. Les libéraux n'ont pas saisi l'occasion d'exempter les personnes à faible revenu du remboursement des sommes obtenues au titre de la Prestation canadienne d'urgence. Comme nous le savons, beaucoup de gens qui vivaient déjà dans la pauvreté ont cru le gouvernement sur parole lorsqu'il a dit que s'ils avaient besoin d'aide, ils devraient présenter une demande. Même s'ils avaient des doutes sur leur admissibilité à l'aide gouvernementale, ils devraient présenter une demande. Le gouvernement allait régler les détails plus tard, et ils ne seraient pas punis ou persécutés.
Je pense aux enfants manitobains qui étaient en famille d'accueil et qui, pendant la pandémie, ont atteint l'âge adulte. Ils se sont tournés vers le gouvernement provincial parce qu'il n'y avait pas de travail à l'été 2020. Il ne faut pas se leurrer; il n'y avait pas beaucoup d'emplois disponibles. Le gouvernement provincial leur a dit qu'ils ne pouvaient pas obtenir d'aide avant d'avoir épuisé toutes les autres solutions possibles. Le gouvernement les a renvoyés vers le site Web de la Prestation canadienne d'urgence, la PCU, et leur a dit de faire une demande. Personne n'était refusé, alors, évidemment, tous ces jeunes étaient admissibles à la prestation. Ils ont reçu de l'argent et, maintenant, le gouvernement fédéral demande qu'ils le remboursent. Évidemment, la province ne versera certainement pas des paiements d'aide sociale rétroactifs à ces jeunes pour couvrir la période pendant laquelle ils recevaient des prestations du programme fédéral. Plutôt que de faire preuve d'un peu de compassion, le gouvernement fédéral pourchasse ces jeunes afin de récupérer de l'argent qu'ils n'ont même pas. En conséquence, il sera plus difficile pour ces jeunes d'avoir un bon départ dans la vie parce qu'on leur aura mis des bâtons dans les roues. C'est pour cette raison qu'il faut immédiatement cesser de demander aux personnes à faible revenu de rembourser la PCU.
Je pense à George, dans ma circonscription, qui bénéficie du Supplément de revenu garanti. Il a demandé la PCU car il avait perdu des revenus d’emploi. Il s’avère qu’il est à la limite du seuil du revenu admissible de 5 000 $. Il en est à deux doigts pourtant. On lui a donc demandé de rendre l’argent.
George a rempli tous les papiers adéquatement. Il a payé des impôts sur cet argent, et parce qu’on lui a versé un montant net, il n’a jamais su quel était le montant brut. Le gouvernement veut récupérer le montant brut. En outre, le gouvernement a inclus le revenu de la PCU dans l’argent qu’il réclame dans son calcul d’admissibilité pour son Supplément de revenu garanti. On a retiré 750 $ par mois du Supplément de revenu garanti de George. En plus, le gouvernement réclame le montant brut de la PCU alors que George s'est fait verser le montant net. Son revenu habituel a été fortement réduit en raison de l’approche dépourvue de compassion du gouvernement à l’encontre de ceux qui touchent le Supplément de revenu garanti, et de l’échec du même gouvernement à régler ce problème qui touche jusqu’à 88 000 personnes âgées au Canada.
Je voudrais aussi aborder brièvement la question de ces recouvrements. On a dit aux gens de demander de l’aide s’ils en avaient besoin. On nous a dit: « Nous sommes là pour vous. Vous pouvez compter sur nous. Nous vous aiderons jusqu’à la fin de la pandémie. » Les personnes âgées qui travaillaient pour arrondir leur Supplément de revenu garanti ont pris le gouvernement au mot. Puis, ils ont découvert en juillet qu’il ne toucherait pas d’allocation à cause de la pandémie, mais qu’on leur avait seulement fait une avance sur leur Supplément de revenu garanti pour l’année suivante. Puisqu’on ne leur avait pas dit clairement, ils n’ont pas épargné.
Nous connaissons des gens qui ont finalement obtenu les soins dentaires dont ils avaient besoin. Ils souffraient de problèmes buccaux qui leur occasionnaient de la douleur et les tourmentaient depuis des années. Ils n'avaient pas eu les moyens de régler le problème plus tôt parce que nous n'avons aucune stratégie nationale en matière de soins dentaires. C'est une question que je serais ravi d'aborder un autre jour, car c'est une mesure que le gouvernement devrait envisager. Ces gens ont donc utilisé une partie de l'argent qu'ils ont reçu pour faire réparer leurs dents.
Certains ont utilisé une partie de l'argent pour réparer leur voiture, qui leur permet d'aller travailler. D'autres s'en sont servi pour payer des factures qu'ils n'avaient pas pu régler et auxquelles s'ajoutaient des intérêts. Ces gens n'ont pas utilisé cet argent à mauvais escient, mais il se trouve qu'ils ont dépensé à leur insu de l'argent qu'ils n'avaient pas encore, parce que le gouvernement n'a pas jugé bon de les en informer.
Les médias ont rapporté récemment que le gouvernement était au courant du problème dès le mois de mai de cette année. La réévaluation du Supplément de revenu garanti a eu lieu en juillet. J'ignore pourquoi le gouvernement ne s'est pas donné la peine d'envoyer au moins une lettre pour informer les prestataires et leur permettre de commencer à mettre au point une stratégie. C'est honteux, et le gouvernement a une obligation réelle d'informer ces gens.
Je dois avouer que j'ai été quelque peu consterné cette semaine par la réponse de la à une question qu'un journaliste lui a posée sur ce sujet au cours d'une conférence de presse. Elle a dit ceci: « Il s'agit d'une question plus compliquée qu'on pourrait le penser, car il y a un sérieux problème de justice et d'équité pour les personnes ayant gagné des montants similaires en revenu d'emploi. Si un aîné a travaillé l'année dernière et a gagné un montant équivalent, il aurait aussi perdu son Supplément de revenu garanti ou l'aurait vu potentiellement réduit. Nous travaillons donc sur une solution qui tient compte du problème. »
C'est intéressant, parce que les libéraux n'ont aucune notion d'équité et de justice lorsqu'il est question des grandes entreprises. Or, ils excellent quand vient le temps de ponctionner les pauvres.
Parlons du programme de subvention salariale du Canada et citons le bon travail du Globe and Mail sur cette question. Cette citation date du 10 mai 2021:
Outre une poignée de fonds spéculatifs, certains des plus riches gestionnaires d'actifs du pays — et pas des moindres, comme Franklin Templeton, CI Financial ou Gluskin Sheff & Associates — ont touché la [subvention salariale]. Ensemble, ces trois sociétés administrent près de 110 milliards de dollars d'actifs. Selon l'indice Scotia des fonds spéculatifs, qui mesure le rendement mensuel des fonds spéculatifs basés au Canada et administrant des actifs d'au moins 15 millions de dollars, ces fonds ont obtenu un rendement moyen de 11 % en 2020, ce qui en fait la meilleure année depuis 10 ans.
Le même article parle d'un autre fonds spéculatif qui a réussi à toucher la subvention salariale, JM Fund Management:
Le JM Catalyst Fund a connu une année tellement exceptionnelle, avec des rendements jamais vus depuis 2016, qu'il est arrivé au troisième rang des fonds spéculatifs aux prix canadiens des fonds de gestion du patrimoine pour l'année 2020.
Où sont l'équité et la justice là-dedans? Ces entreprises, dont les concurrents n'ont pas demandé la subvention salariale, n'auront rien à rembourser et elles s'en tirent avec des dizaines de millions de dollars de profits, mais il ne faudrait surtout pas qu'on permette à une personne dans le besoin d'obtenir quelques milliers de dollars pour réparer sa voiture, aller chez le dentiste ou acquitter ses factures en retard.
Voilà pourquoi, selon moi, ce projet de loi fait prendre la mauvaise tangente à la relance économique, car ce sont les gens dans le haut de la pyramide qui devraient financer la relance et ceux d'en bas qui devraient recevoir l'aide dont ils ont besoin. Or, ce n'est pas ce qui va arriver si ce projet de loi est adopté.
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Monsieur le Président, je vous souhaite un bon après-midi, ainsi qu'à tous les députés, qu'ils participent aux travaux en personne ou à distance. Je souhaite un bon vendredi à tout le monde.
J'ai le plaisir de prendre la parole à propos du projet de loi , qui vise la poursuite des mesures d'aide aux entreprises et aux travailleurs canadiens d'un océan à l'autre.
Je partagerai mon temps de parole avec le député de , qui est un fervent défenseur de la communauté agricole canadienne ainsi qu'un bon ami.
Je suis ravi de participer au débat portant sur le très important projet de loi qui prévoit des mesures d'aide essentielles afin que le Canada poursuive sa solide relance économique suite à la récession causée par la COVID.
Au début de la crise, le gouvernement a rapidement mis en place une vaste gamme de programmes généraux efficaces pour aider les Canadiens à traverser le plus grave choc économique que notre pays ait connu depuis la Grande Dépression. Nous sommes ainsi venus en aide aux entreprises, aux travailleurs et, par-dessus tout, aux familles de notre pays. Les mesures que nous avons prises étaient nécessaires et sans précédent.
[Français]
Partout au pays, ces programmes ont servi de bouée de sauvetage pour les travailleurs et pour les entreprises. Ils ont permis de protéger des millions d'emplois et des centaines de milliers d'entreprises canadiennes à traverser les pires jours de la pandémie.
Toutefois, ces mesures d'urgence ont toujours été voulues temporaires afin de nous aider à traverser la crise. Heureusement, nous entamons maintenant une nouvelle phase qui s'annonce très différente des chapitres sombres de notre lutte contre la COVID‑19.
[Traduction]
Grâce à l'une des campagnes de vaccination les plus efficaces du monde — qui a d'ailleurs permis de vacciner près de 90 % des résidants de la région d'York, que je représente en tant que député de Vaughan—Woodbridge —, la plupart des entreprises peuvent reprendre leurs activités de façon sécuritaire, et nous avons retrouvé le taux d'emploi d'avant la pandémie. Cependant, nous savons qu'il y a encore des travailleurs et des entreprises qui peinent à assurer leur subsistance à cause des mesures liées à la pandémie qui limitent leurs activités. C'est pourquoi il est important de se tourner vers des mesures plus ciblées pour aider ceux qui en ont le plus besoin et continuer de créer des emplois et de stimuler la croissance tout en gérant les dépenses publiques de façon prudente.
Je suis heureux de dire — et je crois que la l'a indiqué également — que Moody's et Standard & Poor's ont réaffirmé et confirmé que le Canada conserve la cote de crédit AAA. Il fait partie des rares pays qui ont gardé cette cote attribuée par les agences de notation, ce qui est formidable, et c'est grâce à l'excellent travail de l'ensemble des Canadiens.
Certains peuvent se demander comment nous pouvons savoir que nous avons atteint un tournant dans la relance économique du Canada après la récession liée à la COVID‑19. Je me permets de souligner les indices qui montrent que le plan de relance économique du gouvernement a contribué au succès que nous connaissons aujourd'hui.
[Français]
L'année dernière, notre gouvernement a promis, lors du discours du Trône, de créer 1 million d'emplois, un but que nous avons atteint en septembre cette année, quand le Canada a récupéré la totalité des emplois perdus au pire moment de la récession causée par la COVID‑19. Cela représente 3 millions d'emplois récupérés depuis le printemps 2022. En fait, selon les données de l'Enquête sur la population active du mois d'octobre, le taux de chômage rapporté est maintenant de 6,7 %, soit le niveau le plus bas depuis le début de la pandémie. Le nombre d'emplois continue de dépasser son niveau d'avant la pandémie.
En fait, au Canada, la reprise de l'emploi demeure bien plus avancée qu'aux États‑Unis, qui n'ont récupéré que 91 % des emplois perdus au plus fort de la pandémie.
[Traduction]
Nous nous réjouissons de constater les différences entre cet automne et l’automne passé. Les magasins et les entreprises sont ouverts dans ma circonscription et partout au pays. Les Canadiens font leur part pour que le déconfinement soit sécuritaire en relevant leur manche pour se faire vacciner et en respectant les mesures sanitaires. Les enfants, dont deux des trois miens, sont de retour à l’école, ce qui permet aux parents de travailler à temps plein. Les accords pour l’éducation préscolaire et le développement de la petite enfance que le gouvernement met en place — neuf à ce jour ont été signés avec les provinces et territoires — changent déjà la donne dans la vie des familles de notre beau pays et dans leur pouvoir d’achat.
Nous avons accompli tout cela ensemble, en respectant des consignes sanitaires qui ont sauvé des vies et en mettant en place les ressources nécessaires pour que la population et les entreprises survivent, ainsi que pour aider les petites entreprises locales des circonscriptions que nous avons le privilège de représenter.
Pourtant, même si ces indicateurs économiques et ces signes de reprise sont les bienvenus, le gouvernement reconnaît que la reprise est inégale et que certaines mesures sanitaires nécessaires qui continuent à sauver des vies, même si elles sont moins strictes qu’avant, limitent encore dans une certaine mesure l'activité économique. Pour le gouvernement, cela signifie que nous entrons dans une phase qui sera — je l’espère et je le crois — la dernière pour garantir une reprise vigoureuse, inclusive et durable pour tous les Canadiens.
[Français]
L'industrie du service continue de stimuler la reprise économique, mais les gains inscrits dans le commerce de détail ont été effacés en partie par les pertes essuyées dans d'autres secteurs, notamment le secteur des services d'hébergement et de restauration. Comme la l'a indiqué en octobre, plusieurs programmes de soutien aux revenus et aux entreprises ont maintenant pris fin avec la réouverture de l'économie.
[Traduction]
Compte tenu de ce changement, et grâce au projet de loi dont nous débattons aujourd'hui et qui, je l'espère, obtiendra l'appui de tous les partis, nous passons de mesures de soutien très vastes, ce qui était approprié au pire du confinement, à des mesures plus ciblées qui offriront de l'aide exactement là où il le faut. Nous proposons notamment de prolonger le Programme d’embauche pour la relance économique du Canada jusqu’en mai 2022, ce qui nous aidera à terminer la lutte contre la COVID‑19 et à continuer de veiller à ce que les emplois perdus soient récupérés le plus rapidement possible.
Le gouvernement offrira un taux de subvention salariale de 50 % aux employeurs admissibles dont les pertes de revenu actuelles sont d'environ 10 % afin qu'ils puissent embaucher le personnel dont ils ont besoin pour pouvoir croître et prospérer.
De plus, le gouvernement prévoit offrir un soutien ciblé aux entreprises qui demeurent aux prises avec d'importants problèmes liés à la pandémie. Songeons par exemple aux hôtels, situés dans des endroits touristiques habituellement très achalandés, et dont les taux d'occupation ne sont pas revenus à ce qu'ils étaient auparavant, ou encore aux clubs de curling, qui viennent tout juste de recommencer à accueillir davantage de clients à la suite de l'assouplissement des mesures de santé publique, ce qui permet à davantage de Canadiens de profiter des activités récréatives auxquelles ils s'adonnaient avant la pandémie.
Voilà des exemples d'entreprises qui ont toujours besoin de notre aide et de celle de la Chambre tandis que nous progressons vers un rétablissement complet à la suite de la récession causée par la COVID‑19.
[Français]
C'est pourquoi notre gouvernement propose d'apporter un soutien par le biais de trois nouveaux volets aux entreprises qui sont encore aux prises avec d'importants défis liés à la pandémie. Cela comprend le Programme de relance pour le tourisme et l'accueil, qui offrirait un soutien, par exemple, aux hôtels, aux organisateurs de voyages, aux agences de voyages et aux restaurants par l'entremise de la subvention salariale et de la subvention pour le loyer, dont le taux de subvention pourrait atteindre 75 %.
Le Programme de relance pour les entreprises les plus durement touchées offrirait un soutien à d’autres entreprises ayant enregistré de lourdes pertes, par l'entremise de la subvention salariale et de la subvention pour le loyer, dont le taux de subvention pourrait atteindre 50 %.
Finalement, le Programme de soutien en cas de confinement local fournirait aux entreprises qui font face à de nouveaux confinements locaux temporaires un montant maximal disponible dans le cadre de la subvention salariale et de la subvention pour le loyer. Ces programmes seront offerts jusqu'au 7 mai 2022, et les taux de subvention proposés seront en vigueur jusqu'au 13 mars 2022. Du 13 mars au 7 mai 2022, les taux seront réduits de moitié.
[Traduction]
En conclusion, l'économie est sur la bonne voie et des emplois sont créés. Les gens se font vacciner. Les enfants de 5 à 11 ans peuvent maintenant être vaccinés, et on offre des injections de rappel aux Canadiens admissibles. On lève soigneusement les restrictions dans nos collectivités et à la frontière. Le moment est venu d'adapter nos mesures de soutien au revenu et aux entreprises à ces circonstances plus favorables.
Je suis content d'avoir pu m'exprimer au sujet du projet de loi . J'espère que tous les partis de l'opposition vont appuyer cette importante mesure législative.
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Monsieur le Président, étant donné que c'est la première fois que je me lève à la Chambre pour discuter d'un projet de loi, je tiens à remercier tous les électeurs de Glengarry-Prescott-Russell, et, plus particulièrement, ma conjointe, Kathryn, et mon fils, qui en est déjà à sa deuxième élection même s'il n'a que deux ans et demi. Il va être un superbénévole, plus tard.
Nous discutons aujourd'hui du projet de loi C‑2, Loi visant à fournir un soutien supplémentaire en réponse à la COVID‑19. Je tiens à remercier l'Agence de la santé publique du Canada qui travaille d'arrache‑pied depuis mars 2020, et probablement même depuis février 2020 lorsqu'on a pris connaissance de l'existence ce virus.
La situation dans laquelle nous nous trouvons maintenant par rapport au début de la pandémie est une bonne nouvelle. Nos autorités de santé ont fait un excellent travail. Le Dr Paul Roumeliotis a fait un excellent travail dans ma circonscription, et je suis certain que le député de aura la même opinion que moi.
On a maintenant approuvé des vaccins pour les enfants de 5 à 11 ans et c'est une bonne nouvelle. Je sais que maintenant il y a des essais cliniques. L'administratrice en chef de la santé publique, la Dre Tam, qui fait un excellent travail a mentionné la semaine passée que des essais cliniques pour les enfants de 5 ans et moins sont en cours. Cela me touche directement et j'espère que ces essais cliniques vont être positifs pour nos enfants. C'est certain que s'ils sont positifs, mon enfant va se faire vacciner, car c'est la chose responsable à faire.
L'impact sur nos travailleurs et nos PME a été majeur. Depuis la COVID‑19, les mesures de confinement ont été très dures. Je sais que tout le monde a eu l'occasion de discuter avec plusieurs entrepreneurs, ainsi que des travailleurs autonomes. J'ai eu plusieurs conversations avec des propriétaires de salon de coiffure qui, du jour au lendemain, ont perdu tous leurs revenus et ne savaient plus comment payer leurs obligations financières à la maison. C'est pour cela que la Prestation canadienne d'urgence, la subvention salariale et la subvention pour le loyer ont été créées.
Même chez nous, nous avons aidé plusieurs entreprises à mettre un service en ligne étant donné que personne ne pouvait aller magasiner, chacun étant confiné à la maison. Notre gouvernement a pris des mesures pour les entreprises à accroître leur service en ligne. La Société de développement communautaire de Prescott-Russell a fait un excellent travail à la maison pour s'assurer que plusieurs entreprises avaient cette présence en ligne.
Lorsque nous avons fait ces annonces le 1er juillet, c'est vrai que la PCU changeait, mais tout le monde savait que, le 23 octobre 2021, ces mesures allaient prendre fin. Peu de temps après, la , avec le premier ministre, a fait une annonce indiquant les grands enjeux du projet de loi C‑2 dont nous discutons aujourd'hui.
J'appuie évidemment le projet de loi C‑2 parce que je pense que cela va chercher l'essence du problème. Lorsque nous étions en confinement, il n'y avait pas du tout d'emplois disponibles à ce moment‑là. Tous les magasins étaient fermés et tout le monde était prié de rester à la maison. Aujourd'hui, on l'a entendu de la part de plusieurs partis, il y a une pénurie de main‑d'œuvre. Elle existait déjà avant la pandémie, mais elle s'est aggravée avec celle‑ci. Nous avons justement une mesure d'aide — c'est le but des programmes que nous annonçons aujourd'hui —, pour certaines personnes qui ont perdu des revenus. Si jamais une province ou une municipalité doit retourner en confinement, je suis content de dire que nous serons là pour répondre à cet appel.
[Traduction]
Je parle de la Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement, et c'est important. Espérons que nous ne vivrons pas à nouveau cette situation, mais si une province décide de mettre en œuvre des mesures de confinement, les gens de nos circonscriptions pourront au moins compter sur cette mesure pour les aider à payer l'épicerie et les autres dépenses pour se loger.
Il y a un autre aspect important. Nous avons tous eu des discussions avec des représentants des secteurs du tourisme et de la restauration. Lorsque les activités économiques ont été relancées, ils n'ont pas pu tirer avantage d'une réouverture complète parce qu'ils devaient faire en sorte que les clients gardent une distance de deux mètres entre eux. Par exemple, les restaurants ont dû réduire le nombre de tables dans leur établissement. Évidemment, la situation a eu un effet direct sur leurs revenus, et c'est pourquoi le programme de relance du secteur du tourisme et de l'accueil est important. Il aidera ces entreprises à passer au travers de la pandémie à mesure que l'économie se remet en marche.
[Français]
Une autre mesure importante concerne les secteurs les plus touchés de notre économie. J’ai eu la chance de discuter avec des gens de l’entreprise 417 Bus Line qui m'ont dit qu'une bonne partie de leurs revenus était liée au transport scolaire, lequel a repris, mais qu'il leur manquait toujours les revenus générés par les autobus nolisés qui transportent les touristes dans différentes municipalités.
Je suis content de pouvoir dire que les mesures que nous annonçons aujourd’hui aideront cette entreprise. Je tiens à dire à la famille Laplante que je l’ai entendue, que la ministre l’a entendue, que notre gouvernement l’a entendue et que le l’a entendue.
Notons que le seul redémarrage d’un autobus stationné pendant deux ans coûte entre 15 000 $ et 20 000 $. Il est certain que la mesure que nous annonçons ici n’est pas directement reliée au coût de redémarrage de ces autobus, mais elle aidera à payer les autres dépenses, comme celles qui serviront à réembaucher des travailleurs plus tard.
Nous aimerions tous que les mesures annoncées ne soient pas nécessaires, mais, en tant que gouvernement, nous avons une responsabilité. Nous avons la responsabilité de gérer le risque, et c'est ce que font ces mesures. Elles seront accessibles pour aider nos entreprises en cas de besoin. Ces entreprises auront accès à des programmes qui leur permettront d'augmenter leur croissance ou de faire face à des coûts engendrés par d'éventuelles mesures de reconfinement.
J’invite à la discussion les partis d’opposition, qui nous ont fait part de certaines lacunes concernant ces mesures. Nous avons présenté un projet de loi, mais nous sommes certainement ouverts à certains amendements, si ceux-ci s'avéraient nécessaires. Cela fait partie du débat. J'invite aussi les parlementaires à discuter avec leurs concitoyens du projet de loi . Si ce projet de loi comporte des lacunes, nous avons la responsabilité de trouver des façons de les corriger. Je pense que la et le sont ouverts à ces discussions.
J'aimerais dire, en terminant, que le projet de loi C‑2 est important pour nos concitoyens et nos entreprises. Il propose certains outils pour aider nos entreprises, mais il ne sera pas l'unique véhicule pour répondre à ces besoins. Je rappelle que nous avons une ministre responsable de l'Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l'Ontario et que cela a des retombées positives chez nous. L'Agence fait également un excellent travail, que ce soit en offrant des prêts sans intérêt à nos entrepreneurs et à nos entreprises afin de les aider à se payer de nouveaux équipements ou à acheter d’autres technologies pouvant les aider à passer au travers de la pandémie.
Le message que je veux livrer aujourd’hui, c’est que notre gouvernement a toujours été présent pour répondre aux besoins de nos entrepreneurs, nos travailleurs et nos concitoyens. Je terminerai en remerciant encore une fois mes électeurs de Glengarry—Prescott—Russell.
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Monsieur le Président, c'est un plaisir de prendre la parole à la Chambre et de participer à cette importante discussion en compagnie de mes collègues.
C'est la première occasion que j'ai de prendre la parole pendant plus que quelques minutes à la Chambre et j'en profite pour remercier tous les gens de ma circonscription et tous les gens de ma région pour leur appui au cours des trois dernières années. Il y a eu trois élections fédérales dans ma région en trois ans et, chaque fois, c'est moi que la population a choisi, alors, même si nous sommes devenus des experts des élections, nous espérons pouvoir enfin régler les dossiers du pays.
Je n'aurais jamais pu être élu sans l'appui de ma famille: ma femme, Amanda, et nos merveilleux enfants Luke, Ama, Michaela, James et Nathan. Nous avons ajouté presque un enfant à chaque élection, alors j'apprécierais que les députés nous donnent un peu de temps pour que nous puissions nous adapter à la croissance de notre famille.
Non seulement ma famille s'est agrandie au cours de cette période, mais, bien sûr, nous avons aussi dû apprendre à remplir nos nouveaux rôles et à nous soutenir mutuellement. Ma femme, Amanda, m'a soutenu vaillamment. Les parlementaires, les gens ici présents, savent à quel point nos partenaires et nos conjoints nous appuient et nous accordent de leur temps. Je ne remercierai jamais assez Amanda. Je l'aime. Je lui suis reconnaissant de m'avoir permis d'être ici.
En plus du soutien de ma famille, le soutien de mon équipe a été exceptionnel. J'espère avoir l'occasion de profiter de l'article 31 du Règlement pour remercier certains membres de mon équipe un peu plus tard, mais je tiens à tous les remercier, en particulier Joan Lahey et tous ceux qui l'ont aidée dans ses efforts.
Je partagerai mon temps de parole avec le député de . Nous avons hâte d'entendre ce que mon voisin de l'Est a à dire. Nous venons d'entendre son voisin de l'Est, mais j'ai très hâte d'entendre ce que le député de Stormont—Dundas—South Glengarry a à dire pour répondre à son collègue.
Nous débattons aujourd'hui du projet de loi et des mesures contre la pandémie. Cette pandémie a commencé il y a 20 mois, au printemps 2020. Les mesures instaurées en réponse à la pandémie en mars 2020 ont bénéficié de l'appui unanime des députés. Nous avons examiné ce dont les Canadiens avaient besoin, ce dont nous croyions qu'ils pourraient avoir besoin en cette période sans précédent, et tout le monde s'est mobilisé.
Cette aide n'a pas été accordée sans un examen rigoureux de la part de l'opposition officielle et des autres partis de l'opposition. Soyons honnêtes, le gouvernement se trouvait devant une situation totalement inédite. Il a proposé des mesures, dont certaines se sont avérées adéquates et d'autres non. Le gouvernement est parvenu à offrir des mesures permettant d'aider les Canadiens avec la collaboration et le soutien des partis de l'opposition et de l'ensemble des députés de la Chambre. Je crois que la subvention salariale d'urgence est une des mesures qui a été grandement améliorée grâce à l'aide de l'opposition.
Durant les premiers jours chaotiques de la pandémie, l'une des priorités du gouvernement a été de faire adopter un projet de loi qui lui aurait donné toute la latitude voulue pour augmenter les impôts et les dépenses sans surveillance du Parlement, et ce, pendant presque deux années. C'est très préoccupant. Nous savons qu'il est essentiel de mettre en œuvre des mesures pour lutter contre la pandémie, mais le Parlement doit aussi exercer un examen en bonne et due forme. Tous les députés doivent avoir leur mot à dire pour bien représenter leur circonscription.
Qu'avons-nous entendu? D'abord, le gouvernement a dit qu'il fallait déclencher des élections au cours de l'été parce qu'il y avait des choses à régler immédiatement. C'était urgent, il fallait des élections de toute urgence. Alors qu'il bénéficiait encore de la confiance de la Chambre, le a déclenché des élections en se rendant chez la gouverneure générale et puis, voilà, nous nous sommes retrouvés à faire du porte-à-porte dans nos circonscriptions respectives.
J'aimerais faire le survol de ce que les électeurs ont exprimé, de ce que les habitants de nos circonscriptions nous ont dit, dans les collectivités d'un bout à l'autre du pays.
Les élections ont eu lieu et les personnes présentes dans cette enceinte ont été élues. Je tiens par ailleurs à féliciter toutes les personnes qui ont brigué les suffrages. Il est primordial pour notre démocratie que des personnes de tous les horizons se présentent comme candidats pour contribuer à améliorer le Canada. Les Canadiens ont élu 338 députés qui ont dû attendre que le Parlement soit rappelé. En fait, nous avons attendu deux mois avant de rentrer à la Chambre, ce que nous avons fait lundi dernier. Où était l'urgence? Tout porte à croire que le gouvernement n'était pas prêt à régler les choses qu'il voulait régler.
Jusqu'à maintenant, le plan des libéraux a servi à gérer des situations plutôt effrayantes et des périodes vraiment difficiles. Les libéraux ont dit que la crise inflationniste qui secoue le Canada est normale. Ils affirment que la situation est pareille dans les autres pays du monde. Je suppose que cela dépend de l'ensemble de données qu'ils utilisent pour faire la comparaison, mais la situation n'est certainement pas reluisante.
Le taux d'inflation, actuellement de 4,7 %, est le plus élevé que j'ai vu de toute ma vie d'adulte et le plus élevé enregistré en 18 ans. Il éclipse largement les augmentations de salaire que la plupart des Canadiens recevront et il se traduit par une taxe sur tout. Tous les prix ont augmenté. Nourrir une famille, faire le plein et chauffer une maison coûtent de plus en plus cher. Les pourcentages d'augmentation varient, mais il est certain que les coûts énergétiques ont atteint des sommets.
Le plan du gouvernement a entraîné des hausses de prix épouvantables. Nous avons également entendu dire que le gouvernement se retrouvera avec beaucoup d'argent dans ses coffres en raison des taxes sur les prix plus élevés. Mais je ne suis pas convaincu que les libéraux vont bien dépenser cet argent. Je suis très préoccupé à ce sujet. Je songe notamment à un de leurs plans de création d'emplois pendant la pandémie, qui a coûté 100 millions de dollars pour 100 emplois. De toute évidence, les avantages pour chaque personne qui a obtenu un emploi ou les retombées de chaque emploi ne valaient pas 1 million de dollars, mais la création de ces 100 emplois a coûté 100 millions de dollars.
Nous devons permettre au Parlement de faire son travail. Nous devons examiner ces questions à fond et déterminer quelles sont les mesures dont les Canadiens ont vraiment besoin. Est-ce que nous dépensons trop? S'il est vrai que des programmes utiles et bien gérés ont été mis en place, on ne peut pas en dire autant d'autres programmes, dont le crime organisé et des acteurs malveillants ont profité.
Par conséquent, ce n'est pas le moment de continuer à faire marcher la planche à billets pour financer des programmes que nous n'avons pas les moyens de nous offrir et dont nous n'avons plus besoin dans certains cas. Nous devons veiller à aider les créateurs d'emplois. Nous devons soutenir les employeurs pour qu'ils puissent accueillir de nouveau leurs employés sur les lieux de travail. Nous devons assurer aux gens la dignité qui accompagne le travail, leur permettre de retourner au travail et leur offrir la vie normale qui leur manque terriblement. C'est pour atteindre cet objectif que nous avons travaillé tout au long de la pandémie de COVID‑19 et que nous avons survécu aux confinements successifs. Le temps est venu de se remettre au travail, d'arrêter la planche à billets et de se concentrer sur ce que seul le gouvernement peut faire. Il faut jumeler les employeurs et les employés, et ramener notre économie, ainsi que le Canada, en tête de peloton.
Voilà ce que le gouvernement doit faire. Le plan qu'il nous a présenté jusqu'à maintenant n'a pas apporté aux Canadiens la prospérité qu'ils devraient connaître. Il ne faut pas comparer des résultats médiocres ni comparer l'économie du Canada avec celle d'autres pays dont le rendement est déplorable. Redonnons maintenant au Canada sa position de chef de file, car c'est ce qu'il mérite. C'est ce que les Canadiens attendent de nous et c'est pour cela qu'ils nous ont élus.
Je suis vraiment impatient de travailler avec mes collègues pour ramener le Canada dans cette position de chef de file.
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Monsieur le Président, c'est un privilège pour moi de prendre la parole à la Chambre. Puisque c'est la première fois que je le fais dans le cadre de la 44
e législature, je souhaite d'abord remercier les bonnes gens de Stormont—Dundas—South Glengarry qui ont une fois de plus renouvelé mon mandat. Je leur en suis reconnaissant chaque fois que je viens dans la capitale nationale et à la Chambre pour les représenter sur la scène fédérale. C'est un honneur et un privilège, et je ne prendrai pas à la légère mon travail à la Chambre pendant les mois et années à venir, selon la durée de la présente législature.
Puisque c'est la première fois que je peux parler assez longtemps, je souhaite saluer et remercier ma famille et mes nombreux amis et partisans qui, en plus d'avoir pris part à la dernière campagne, continuent de m'appuyer et de soutenir mon travail de bien des façons, tant sur le plan personnel que professionnel. Je m'en voudrais aussi de ne pas mentionner mon personnel, tant dans mon bureau de circonscription, à Cornwall, qu'ici, sur la Colline.
[Français]
En même temps, chaque fois, c'est l'occasion pour moi de parler un peu français. C'est un travail en progression. Il y a une communauté francophone dans la circonscription de Stormont—Dundas—South Glengarry. L'un des avantages d'être à la Chambre, c'est que cela me donne l'occasion d'étudier une deuxième langue. Je suis francophile, et je sais l'importance de la communauté francophone. Toutes les semaines, je m'exerce à l'ACFO de Cornwall avec ma professeure, Sonia, pour améliorer ma langue seconde.
[Traduction]
Enfin, nous sommes de retour à la Chambre pour y travailler. Soixante-deux jours après les élections, nous avons l'occasion de nous rassembler à Ottawa et de reprendre le travail que les Canadiens nous ont confié. Bien que 610 millions de dollars aient été dépensés, cela n'a pas changé grand-chose à la répartition des sièges à la Chambre. Néanmoins, nous voici plusieurs mois plus tard à débattre d'un projet de loi alors que nous continuons de lutter contre la pandémie.
Il s'agit d'un projet de loi économique portant sur les dépenses gouvernementales. Je tiens à parler de certains éléments spécifiques. La députée de vient de poser une question pertinente à l'intervenant précédent concernant des éléments préoccupants que j'aimerais souligner. Je tiens à souligner ce que selon moi le gouvernement n'a pas appris des programmes de soutien précédents qu'il a offerts pendant la pandémie.
Il y a quelques semaines ou au début du mois, il a été question de rapports très préoccupants des services de renseignement dans tout un éventail de médias canadiens. Le titre d'un article indiquait que, selon les rapports des services de renseignement, des organisations criminelles avaient exploité sciemment et activement l'aide fédérale liée à la pandémie. Un autre déclarait que le CANAFE ne connaissait pas le montant total des fonds destinés à la PCU ou au Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes que des organisations criminelles auraient touchés. Je tiens également à souligner l'excellent travail, aux niveaux provincial et municipal, dans ma circonscription, Cornwall, d'un gestionnaire des services de divers programmes sociaux provinciaux qui a relevé des cas de fraude potentiels et réels dans les demandes de prestations.
À mesure que, malheureusement, la pandémie se poursuit — et j'espère qu'elle tire à sa fin —, la seule chose que je cherche dans les nouveaux projets de loi sur des mesures d'aide est un indice montrant que le gouvernement a tiré des leçons des versions antérieures et qu'il s'engage à éliminer les échappatoires. Nous ne voyons rien de tel dans ce projet de loi, et je ne crois pas qu'il y ait un engagement ferme de la part du gouvernement. Ces détails me préoccupent grandement.
Nous avons entendu des députés ministériels dire que l'Agence du revenu du Canada ou d'autres ministères ne ménageront pas leurs efforts pour mettre en place les mesures X, Y et Z pour traquer les fraudeurs et les divers acteurs du crime organisé qui ont profité de ces programmes. Nous avons entendu les conservateurs dire qu'en fait, nous devrions agir de manière proactive, et non réactive, pour régler ces dossiers. De plus amples vérifications et contrôles seront faits au fil des semaines et des mois à venir, et j'assumerai ma responsabilité de député pour y porter attention, alors que nous débattrons de la mesure législative.
Cela m'amène à vous parler de l'examen minutieux de ces projets de loi. Comme nombre de députés et moi-même l'avons mentionné, nous avons appuyé les programmes dont les Canadiens avaient besoin au début de la pandémie pour surmonter cette épreuve. Ce fut une période difficile, non seulement pour notre économie, mais aussi pour la santé physique et mentale des Canadiens. Or, s'engager à faire mieux, c'est une chose, mais nous avons eu des élections qui n'étaient pas nécessaires, nous avons eu une période d'attente inutile de 62 jours avant le retour au Parlement, et du côté de la procédure, le comité des finances, qui examinerait normalement une mesure législative comme le projet de loi , ne sera vraisemblablement pas formé avant le début de l'année prochaine. En effet, ce n'est pas avant la reprise des travaux en janvier que les comités seront constitués, que leurs présidents seront élus et que leurs travaux seront lancés.
L'occasion se présente maintenant à nous. Il est de notre devoir envers les Canadiens d'affirmer que, pour l'étude d'un projet de loi comme celui-ci, nous devons entendre des experts comme ceux qui sont cités dans l'article que j'ai mentionné et les rapports de renseignements qui ont été publiés.
Que pouvons-nous faire de plus, tandis que nous dépensons l'argent durement gagné par les contribuables, pour réduire et éliminer du mieux que nous le pouvons la fraude et empêcher le crime organisé de profiter « sciemment et activement » des programmes fédéraux? Je répète souvent que l'on entend beaucoup de belles paroles et de vœux pieux de la part du gouvernement, lequel affirme qu'il se penchera sur la situation afin de voir ce que l'on peut faire.
À ce moment-ci de la pandémie, après le scandale lié à l'organisme UNIS et les rapports de renseignements, qui ont suscité beaucoup d'attention, je crois que les Canadiens perdent confiance, surtout à la lecture des rapports. Ils voient les rapports publiés mais n'ont aucune idée de ce qui se passe. Encore une fois, il est préoccupant que, malgré le fait que 62 jours se sont écoulés avant le retour du Parlement, le gouvernement dépose un projet de loi ne contenant pas suffisamment de détails sur les mesures de prévention possibles.
J'ai parlé du travail de notre ministre du cabinet fantôme en matière de finances, le député de , qui a donné un excellent discours ce matin et qui a répondu à des questions lors du premier tour du débat. Il a dit qu'à l'heure où nous étudions le projet de loi et écoutons les commentaires de nos concitoyens on peut voir des pancartes « Employés demandés » dans les fenêtres de nombreuses entreprises des comtés unis de Stormont, Dundas et Glengarry et des villes de Cornwall et d'Akwesasne. C'est la même chose dans toute la province. Il y a un véritable écart entre les mesures visant le retour des gens au travail et les mesures de soutien visant à rouvrir les entreprises, à restaurer leur pleine capacité et à remettre l'économie sur les rails.
Le gouvernement actuel ne mentionne qu'une seule fois l'inflation dans le document phare de cette semaine, c'est-à-dire le discours du Trône. Le gouvernement reconnaît enfin que l'inflation est une crise: elle a atteint un niveau alarmant, soit 4,7 %, son plus haut niveau en 18 ans. Une mesure législative économique comme le projet de loi est l'occasion de présenter des plans détaillés pour s'attaquer à cette crise. Ce matin, mon ami et collègue de a indiqué que les statistiques d'un peu partout dans le monde montrent l'existence d'une corrélation: les gouvernements qui dépensent des centaines de milliards de dollars et alourdissent leur dette et leur déficit sont aussi ceux qui ont maintenant un problème d'inflation. On nous avait dit qu'il y aurait une déflation. Nous subissons actuellement une inflation. Il existe une corrélation directe. Il existe une corrélation directe entre la valeur des maisons et les prix à la consommation.
D'après la rétroaction que j'ai entendue dans ma circonscription, qui est dans l'Est de l'Ontario, les citoyens et les entreprises veulent que nous retournions au travail pour créer des emplois et aider les entreprises à fonctionner à plein régime, et non que nous payions les gens pour rester chez eux. Ils veulent également que nous intervenions pour réduire l'inflation, car elle nuit grandement à la qualité de vie et à la situation financière des personnes au revenu fixe, notamment les aînés, les jeunes familles et les nouveaux diplômés qui doivent rembourser leurs dettes d'études et qui cherchent à intégrer le marché du travail. Nous sommes forcés de demander la tenue de débats d'urgence pour traiter de ces questions tandis que la Chambre étudie ce projet de loi. Il faut l'examiner de plus près. Nous devons écouter les conseils d'experts pour améliorer le projet de loi. De plus, nous pourrions discuter de solutions pour faire de nouveau rouler l'économie à plein régime.
Je suis heureux d'avoir eu l'occasion de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui. J'attends avec impatience les questions et observations de mes collègues. En conclusion, retournons au travail, aidons les Canadiens à retourner au travail et faisons de nouveau rouler l'économie à plein régime. C'est ce que réclament les Canadiens.