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Opinion divergente du Parti réformiste


Table ronde sur les questions budgétaires du Comité permanent des finances

Au cours des derniers mois, le Comité permanent a entendu un grand nombre de participants. Ils estimaient, pour la plupart, que le déficit demeure un problème grave qui mérite une attention plus soutenue de la part du gouvernement.

La table ronde des économistes a fortement recommandé que le gouvernement aille au-delà de ses objectifs actuels et qu'il vise un budget équilibré. Bien qu'il n'y ait pas eu de consensus quant à un échéancier, plusieurs pensaient qu'un déficit nul d'ici la fin du mandat actuel était souhaitable.

Pour commencer

Un des problèmes qui s'est présenté lors des audiences du Comité était que, contrairement à l'année dernière, le ministre des Finances ne s'est manifesté au Comité que lorsque les audiences ont été pratiquement terminées. Il n'y avait donc pas de «point de référence» adéquat pour appuyer la consultation ni de repères vers lesquels les participants pouvaient diriger leurs commentaires. L'année dernière, le ministre avait clairement établi des priorités et demandé au Comité de répondre à une liste de questions très détaillée. Les audiences du Comité disposaient donc de directives claires et les membres du Comité estimaient que les consultations avaient permis de fournir des réponses aux questions cruciales du ministre. Pour des questions aussi importantes que la santé financière du Canada et pour s'assurer que les futures consultations sur le budget se déroulent avec des points de référence et des repères précis, nous recommandons que toutes les futures consultations sur le budget commencent par une visite du ministre des Finances qui définira clairement les points de référence et fournira des questions spécifiques qui seront étudiées par le Comité permanent des finances.

Objectifs budgétaires

Les rapports de la presse présentant en détail des documents soit disant «secrets» du Fonds monétaire international sur la situation financière du Canada suggèrent que les progrès du Canada dans ce domaine ont été «indûment lents » (Toronto Star, le 5 décembre 1995). La table ronde des économistes a également confirmé que bien que le gouvernement ait pris quelques mesures positives, il ne doit pas en rester là. Il y a au moins trois grandes raisons pour que le gouvernement équilibre son budget avant la fin de son mandat actuel :

De mauvaises solutions

Le ministre des Finances a annoncé que pour 1997-1998 l'objectif serait 2 % du PIB (soit 17 $ milliards). Si certains pensent qu'il s'agit de réductions importantes, la plupart des analystes estiment maintenant que l'on peut atteindre cet objectif en augmentant d'aussi peu qu'un milliard de dollars les réductions des dépenses. Cet objectif ne tient pas compte des problèmes mentionnés plus haut en ce qui concerne les cycles économique et politique ou les dangers d'accumuler les intérêts. En refusant de donner une date précise pour équilibrer le budget, le ministre nous offre le pire de tous les mondes : des réductions de dépenses douloureuses sans perspectives de baisses des taux d'intérêt ou des impôts qui découleraient normalement de l'établissement d'un plan solide pour équilibrer le budget.

Solutions de rechange du Parti réformiste

Nous estimons que le ministre des Finances, après avoir pris de timides mesures a perdu sa motivation. Nous demandons instamment au gouvernement d'accélérer le rythme de réduction du déficit et d'annoncer un objectif du 1,5 % du PIB en 1997-1998 et un budget équilibré en 1998-1999. De plus, nous suggérons que le ministre redonne espoir aux Canadiens et Canadiennes en leur promettant que les surplus budgétaires générés par la croissance économique au cours des années à venir seront utilisés pour réduire les impôts et la dette nationale. Enfin, nous insistons auprès du ministre pour qu'il mette en place des plans visant à introduire un régime fiscal simplifié, transparent, équitable et plus efficace qui mettrait fin au cauchemar de la TPS.


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